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Nos enfants et nous, de Jean-Claude Barreau...

            Intéressant, le coup de gueule de Jean-Claude Barreau dans son dernier ouvrage (1).
 
 
            Nous sommes entièrement d'accord avec lui lorsqu'il écrit que les difficultés scolaires de beaucoup d'enfants et d'adolescents, tout comme la "fragmentation de l'État-nation",qui s'opèrent sous nos yeux, sont bien loin de n'avoir que des causes socio-économiques.
 
            Et que c'est la raison pour laquelle les budgets croissants consacrés à l'éducation n'y peuvent rien.....
 
 
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             Sonconstat est clair, lucide et sans appel : "...A l'exception des classes préparatoires et de l'IUT, rien ne marche". Pourquoi ? "Le propre de l'homme est de transmettre ce qu'il a appris. Cette transmission s'est toujours faite de l'adulte à l'enfant. Il y a une trentaine d'années, on a inversé le sens de la transmission. C'est l'enfant qui a été mis au centre de tout, ce qui a abouti à une véritable catastrophe. On peut mettre tout l'argent que l'on veut, c'est cela qu'il faut d'abord changer..."

              Comment ne pas approuver ? Comment ne pas approuver, de la même façon, l'affirmation selon laquelle, avant de réformer le lycée - la réforme Darcos ? "Un lycée à la carte, et ça n'a aucun intérêt !..." - il faudrait d'abord "commencer par le primaire", en finir avec cette sémantique ampoulée, grotesque et ridicule (2) qui sévit partout, et se remettre à appeler "ballon" un ballon, et non plus "référentiel bondissant" ! Il faudrait en "revenir aux bases, comme apprendre à lire et à écrire", et que les professeurs "cessent d'écouter, et se mettent à apprendre".

              Jean-Claude Barreau évoque beaucoup d'autres problèmes. Il note, ainsi, que le dialogue entre les générations, l'émergence de « cultures » bien différentes l'une de l'autre, l'ignorance ou la méconnaissance du passé par les plus jeunes ont la même origine : l'échec de la transmission qui, jadis, allait de soi sans empêcher (voire en favorisant) l'adaptation aux temps nouveaux.

              Or, aujourd'hui, École, médias, tous ont renoncé à transmettre. L'urgence d'y revenir (par tous les moyens) est très grande - et pas nécessairement très coûteuse. Encore faudrait-il que l'ensemble des éducateurs - parents, instituteurs, professeurs, etc. - aient foi en ce qu'ils défendent.

              Comme elle l'a fait après la défaite de 1870, la France doit donc entreprendre une véritable réforme  "intellectuelle et morale". Jusque là, nous ne pouvons qu'approuver totalement Jean-Claude Barreau.

              On s'étonnera juste qu'il demande à cette réforme de s'appuyer sur les principes républicains. Alors qu'il est évident pour nous que c'est l'idéologie, véhiculée par l'actuel système, voulue par lui, et imposée par lui, qui est à la base du naufrage que dénonce précisément Jean-Claude Barreau.

              Qui a tué l'ecole ? Cela nous fait un sujet de débat passionnant avec lui...

(1) : Nos enfants et nous, de Jean-Claude Barreau. Fayard, 280 pages, 18 euros.

(2) : Voir les notes "Les jargonautes", dans la Catégorie "Rire ou sourire un peu...".

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