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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Douce France républicaine, ou chronique de l'insécurité ordinaire...(4)

              Pour celles et ceux qui penseraient -peut être....- que nous parlons trop souvent des problèmes d'insécurité; ou que nous exagérons quand nous critiquons la politique que mène la république, quand nous disons qu'elle conduit à la banalisation et à l'institutionnalisation de la violence et de la délinquance ordinaire (la pire, donc...); voici -sans autres commentaires- l'article de Delphine de Mallevoüe publié dans "Le Figaro magazine" du jeudi 10 Janvier, sous le double titre: "Ces minicaïds qui sèment la terreur dans les maternelles. Âgés de 3 à 10 ans, ils frappent, volent ou brûlent des voitures. Le rajeunissement de la délinquance est un vrai problème dans les cités."

              Les yeux révulsés, la respiration "rauque, caverneuse, animale", qui lui valent le surnom de l'"Exorciste", Aziz a la rage. Comportement hyperactif, insultes, coups… la dernière fois qu'il a frappé, c'était son enseignante. Qui a porté plainte contre lui. Aziz n'a rien d'un de ces ados durs qui sévissent en bande, il a cinq ans et vit dans une cité de Saint-Denis, dans le 93.

              Aziz n'est pas un cas isolé. Le rajeunissement de la délinquance dans les quartiers difficiles est un vrai phénomène. Âgés de 3 à 10 ans, ces minicaïds que l'administration appelle "enfants hautement perturbateurs" ne se contentent pas de voler des bonbons mais cognent, fument, traînent dans les rues, brûlent les voitures, etc.

              Comme Bemba, 7 ans, qui arrive à l'école en empestant l'essence, après avoir incendié avec ses frères des voitures du parking voisin. Ou encore ce gamin de 3 ans surnommé "Hannibal Lecter", en référence au héros cannibale du Silence des agneaux, pour avoir mordu le nez d'une fillette jusqu'à le lui arracher.

              Sans parler de Kader, 6 ans, qui, sous l'influence de son beau-père, fume du cannabis chaque soir "pour mieux dormir". Hakim, 9 ans, a, quant à lui, donné des coups de couteau à sa propre mère... C'était il y a six ans. Après maints autres délits graves, et un passage à Fleury-Mérogis, il est aujourd'hui emprisonné à Fresnes. Tous ces "enfants bandits", comme y fait référence le titre d'un livre à paraître sur le sujet, viennent de Seine-Saint-Denis.

              Si d'autres cités de France ne sont pas épargnées, ce phénomène "reste malgré tout marginal -nuance Sonia Imloul, présidente de Respect 93, une association qui milite pour la prévention de la délinquance des mineurs-. Mais il suffit de deux ou trois élèves intenables dans une classe pour la paralyser totalement."

              Côté chiffres, sachant qu'un mineur au-dessous de 13 ans ne peut faire l'objet d'une condamnation pénale et que la plupart des statistiques concernent les 13-18 ans, il est difficile d'être précis. On sait simplement qu'en 2005, sur les 82 556 actes dont les juges des enfants ont été saisis, 3474 concernaient des moins de 13 ans. Et que la part des mineurs dans la délinquance est passée de 10% dans les années 1970 à 25% aujourd'hui. "Magistrats, policiers, enseignants, tous observent ce rajeunissement avec de plus en plus de passages à l'acte", confie Claude Beau, vice-présidente du TGI de Paris et présidente de Mission Possible, une association de prévention.

              Pour Sonia Imloul, issue de l'immigration algérienne, le dépistage si contesté de la délinquance avant trois ans, qu'avait suggéré Nicolas Sarkozy, est la mesure d'urgence à adopter. "Les gens qui sont contre ne savent pas de quoi ils parlent", affirme-t-elle. Le signal d'alarme, selon elle, devrait être tiré dès la maternelle. "Oui, on sait dans la cour de récré lesquels vont devenir délinquants, dépressifs ou tenter de se suicider !", assure-t-elle.

    PS: nous dédions cet article à Jacques Attali, qui a eu la curieuse idée de proposer la relance de l'immigration comme moyen pour..... doper la croissance!

  • Quelle chance il a eu, Tony Blair!....

              Invité vedette du Congrès de l'UMP, au cours duquel il a prononcé l'intégralité de son discours en français, Tony Blair a insisté entre autres choses sur le point suivant: "Les différences entre la Gauche et la Droite sont réelles et elles le resteront. Et pourtant, aujourd'hui, une chose est aussi importante que la distinction entre la Gauche et la Droite, et c'est la différence entre une politique qui se tourne vers l'avenir et une autre qui s'accroche au passé."

             On peut, certes, faire une lecture distraite ou superficielle de cette phrase, et n'y voir qu'une formule heureuse, un bon mot bien trouvé, bien dit, mais sans plus....On peut aussi creuser un peu. Tony Blair reste un socialiste affirmé, même si -nous l'avons vu (1)- il a su s'adapter au cadre monarchique dans lequel il a exercé ses fonctions, jusqu'à, sinon l'accepter tout à fait, du moins lui trouver des avantages non négligeables. Là est, précisément, le secret de cette "sagesse" dont il a fait preuve au Congrès de l'UMP, et qui a tant plu à son public d'un jour, au point même de l'enthousiasmer.

             En effet Tony Blair, Premier ministre, n'était pas Roi. Il y avait "quelque chose" et "quelqu'un" au-dessus de lui. Il était élu, certes, comme Nicolas Sarkozy, mais comparé à celui-ci sa situation était plus enviable, et son rôle rendu plus facile. Par la simple présence, à côté de lui et au-dessus de lui, d'une Autorité stable et millénaire, qui incarnait la Nation dans la durée, dans le "temps long". Il pouvait, du coup, se consacrer pleinement à sa tâche, sans s'épuiser, sans disperser ses forces. Il n'avait pas besoin d'occuper tout l'espace. De prouver quoi que ce soit. Il y avait une répartition des rôles, et c'était beaucoup plus commode pour lui que pour nos Présidents tournants. On peut d'ailleurs, évidemment, étendre cette réflexion à l'ensemble des pays d'Europe qui ont la chance de vivre en Royauté, l'Espagne étant pour l'instant (soyons résolument optimistes...) la dernière à avoir rejoint ce club, en 1975.

              Il n'est pas étonnant, donc, qu'un Premier Ministre ainsi libéré de plusieurs contraintes qui pèsent chez nous sur le Président ait l'esprit plus libre pour prendre et du recul et de la hauteur. Et ne s'enferme pas dans une idéologie stérilisante, un archaïsme desséchant. En Grande Bretagne (mais aussi en Espagne, en Suède, en Norvège etc...) les élections sont moins "dramatiques" et moins "dramatisées" que chez nous parce que, quel que soit le vainqueur des élections, la Nation continue.

              On a eu une bonne illustration de cette idée dimanche dernier sur FR3. Christine Ockrent recevait Charles Bremmer, correspondant du "Times"à Paris (2). On se met à parler de communication, et des chefs de gouvernements qui se sur-exposent médiatiquement. Christine Ockrent demande à Charles Brenner: "Avez-vous un conseil à donner à Henri Guaino pour les quatre années à venir?..."Charles Bremmer répond: "..Oui, vous avez un petit problème là... car le Président de la République n'est pas le Premier Ministre...". Et Christine Ockrent de rebondir, avec beaucoup d'à propos: "Oui...vous, vous avez la chance d'avoir la Reine d'Angleterre. Ce n'est pas notre cas...".

              Tout est dit: Tony Blair n'avait pas la "fonction de majesté"; la médiatisation le gênait, c'était un problème pour lui comme pour tout le monde; mais moins que Sarkozy, pourtant, car les problèmes qui pouvaient affecter Tony Blair n'affectaient pas la "fonction de majesté", dont il n'avait pas à s'occuper; ils n'affectaient que la "fonction de gouvernement" au quotidien; ils étaient donc moins graves, moins dramatiques et plus faciles à gérer; sa position, personnelle et politique, n'en était que plus aisée. Alors que pour notre Président, toute perte de prestige rejaillit sur les deux fonctions, tout affaiblissement du Président les affaiblissant l'une et l'autre.....

              Il y a des émissions, comme celle-là, que l'on ne regrette pas d'avoir écouté! dommage qu'elles passent si tard! On se souviendra de cette sorte de "cri du coeur", de cette spontanéité de Christine Ockrent....

    (1): voir la note "La double mutation de Tony Blair" dans la Catégorie "Religion".

    (2): "Duel sur la 3" du dimanche 13 Janvier. Malheureusement à 23 heures!.....

  • Réflexions et libres propos au sujet des délinquants récidivistes: ”ils” parlent des Lettres de Cachet, mais ”ils” oubli

              Robert Badinter s'est illustré en prenant la tête du camp du refus, auquel il a cru devoir apporter une sorte de caution morale.

              On ne peut pas, a-t-il dit en substance, priver de liberté quelqu'un en fonction de "crimes virtuels" qu'il pourrait commettre. Dans le domaine de la théorie pure, et si nous étions un peuple d'anges, et si nous étions sur Sirius, et si...et si...et si.....on pourrait discuter l'objection, et même l'accepter. Oui mais voilà, nous ne sommes pas dans la théorie pure, ni sur Sirius. Et ce sont les faits -têtus, comme chacun sait...- qui contredisent la si pure théorie pure de Badinter. Pour reprendre l'exemple de la jeune Anne-Lorraine, celle-ci n'a pas perdu la vie comme ça, par hasard, à 23 ans, comme on perd ses clefs ou son portable! C'est un violeur récidiviste, libéré à mi-peine!, qui l'a sauvagement assassiné: cela n'a rien de "virtuel"!.....

                  En 1995, il avait imposé une fellation à une jeune fille sous la menace de son couteau. Allez savoir pourquoi, le juge -vraiment très compréhensif...- n'a pas retenu l'accusation de viol mais seulement d'agression sexuelle. Il fut donc condamné à cinq ans, dont deux avec sursis. Mais bénéficia d'une remise de peine d'un an. Au total, donc, deux années derrière les barreaux, sans soins, puis une libération sans aucun suivi! On connaît la suite....

              On est donc en droit de réfléchir à ce problème, afin de s'en prémunir et de se défendre. Et Robert Badinter ne se grandit pas en refusant par principe de voir la réalité en face, non pas telle qu'il la voit à travers ses lunettes roses mais bien telle qu'elle est, dans l'explosion exponentielle de toutes les violences et de toutes les barbaries. Et en refusant aussi de remonter aux sources: ce qu'il faut c'est aussi mener une lutte indispensable, en amont, contre cette pornographie industrielle, machine à faire du fric, qui induit forcément une grande part des comportements criminels auxquels nous assistons.....

              Il nous semble normal et logique que l'on cherche à éviter la récidive. On peut, certes, approuver ou désapprouver tel ou tel projet de loi: mais le rejeter d'office et en soi; refuser par principe de seulement envisager qu'on en discute, voilà qui pour le coup nous paraît, à nous, intolérable. C'est un fait, malheureusement, qu'il y a des individus pervers et dangereux. Et la société a le droit -nous dirons même qu'elle en a le devoir- de chercher à se protéger et à protéger tous ses membres. Que viennent faire là dedans les cris d'orfraie de ces magistrats de gauche?

              Ainsi le projet Dati leur rappelle les Lettres de Cachet? Vraiment? Ne feraient-ils pas mieux de remettre en cause le pouvoir exorbitant donné par la révolution et l'Empire au juge ("l'homme le plus puissant de France", disait Balzac)? Un pouvoir excessif, qui nous met tous en danger. (à suivre...)

  • Humeur et libres propos: Doit-on -mais le peut-on ?...- ”se battre” pour le Tibet (mais aussi pour le Darfour et ...pour

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              Bien sûr que nous sommes "pour le Tibet", pour le respect de sa culture, pour le droit des Tibétains à vivre paisiblement selon leurs moeurs, leurs lois, leur spiritualité....Bien sûr que ce que fait la Chine là-bas est révoltant et scandaleux, puisqu'il s'agit, ni plus ni moins, de la destruction méthodique d'une Culture, digne d'estime et de sympathie (1). Bien sûr que nous sommes, de même et comme tout le monde, pour un Darfour sans génocide....

     

               Mais comment ne pas voir, au nom du principe élémentaire de réalisme, que de toutes façons nous n'avons pas la puissance ni la force nécessaire pour agir afin de sauver tout le monde, toujours et partout, sur la terre entière ?

              Cette mentalité "interventionniste", historiquement, nous vient de la révolution, elle est née avec la république, qui a follement déclaré la guerre à une Europe en pleine paix avec nous, parce qu'elle pensait qu'elle allait changer justement l'Europe, et le monde, en y imposant "ses" idéaux. On a vu ce que cela a donné: vingt ans de guerre européenne, des millions de morts, une France épuisée, qui y a perdu une bonne part de son bien le plus précieux, sa jeunesse (partie mourir entre autre dans les rigueurs de l'hiver russe...) mais aussi une part non négligeable de sa force matérielle et de ses réserves accumulées pendant mille ans. Cet "interventionnisme" est à la fois risible dans sa puérilité, fort dangereux dans ses conséquences pratiques, et de toutes façons totalement inefficace. Il a épuisé la France, et il continuera à l'épuiser, sans aucun résultat concret autre que, justement, l'affaiblir et la vider de sa substance, pour rien. Il nous crée même des ennemis à l'extérieur....

              Au temps des Rois, la France était forte, c'était une vraie puissance, et c'était même -sous Louis XV et Louis XVI- "La" super-puissance. Au Moyen-Age, les pays européens prenaient, librement, Saint Louis comme arbitre de leurs différends; plus tard ils parlaient français, toujours librement, sous Louis XV et Louis XVI, parce que la France était admirée pour sa Culture, sa Civilisation, son raffinement. La France n'avait nul besoin alors de chercher à en imposer, parce qu'elle en imposait, tout simplement, sans coercition. Elle était respectée, éventuellement crainte parce qu'elle était forte. C'est la révolution et la république qui se sont imaginé qu'il fallait imposer ses idéaux par la guerre. Alors que dans les cent années qui les ont précédées, nous n'avions eu nul besoin d'imposer notre langue ou le style de Versailles pour que tous les princes de l'Europe se fassent construire leur Versailles, ou pour que toutes les Cours d'Europe adoptent le français comme langue de la diplomatie, du droit, de la Culture, bref du bon goût et du raffinement. A ce moment là, oui, la France pouvait peut-être espérer changer le monde, par l'exemple et la persuasion. et nourrir ainsi l'espoir de contribuer -peut-être...- à une sorte d'adoucissement général des moeurs, et donc au progrès du monde;

              Mais avec la coupure révolutionnaire la donne a changé: "on" a modifié radicalement la façon de procéder, "on" a décidé d'imposer quelque chose aux autres, de les forcer par les armes à faire ce qu'ils ne voulaient pas faire.....: en inventant sa théorie funeste des "idéaux-révolutionnaires-à-imposer par-les-armes", la république nous a en réalité fait faire un bond en arrière sans précédent connu.....    (à suivre...)

    (1); au fait, pourquoi aucun journaliste, aucun intellectuel, aucune voix ne s'élève-telle pour critiquer, "és-qualité", le marxisme persécuteur et tyrannique, qui fait en Chine aujourd'hui ce qu'il a toujours fait hier, ailleurs et partout où il a été au pouvoir ?...

  • Le retour d'un ”groupe musical” (?!)... ou d'un des pires symboles de la corruption morale ?...

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              Intonations gourmandes et réjouies du journaliste de France Info, ce vendredi 14 mars: il annonce en direct, et évoque avec son invité, "le grand retour de NTM" !

              Suivent plusieurs minutes d'un commentaire plus qu'élogieux: dithyrambique ! Il aurait croisé Mozart ou Chopin ressuscité, notre journaliste de France Info n'en aurait pas succombé à la pâmoison avec plus de ravissement !....

              Nous ne partageons bien sûr pas ses éloges outranciers: excessifs et exagérés ils sont, pour reprendre le mot archi-connu de Talleyrand, insignifiants. Par contre, dans le sillage de Finkielkraut, nous dénoncerons la bassesse et la vulgarité que symbolise ce groupe, dont le nom seul résume l'abjection dans laquelle il se complait....

              Pourquoi évoquer Finkielkraut ici ? Parcequ'il a eu le courage de dénoncer l'abjection, et le "processus de dé-civilisation" dans lequel était engagée notre société, après avoir écouté, presque par hasard, un soir en rentrant tard chez lui, l'émission d'Ardisson "Salut les Terriens !" :

                 "On est dans un processus de dé-civilisation au moment où, au rire de l'humour, succède l'hilarité comme irruption convulsive des passions basses, affirmation du droit à l'abjection, invitation constante à la bassesse..." Là, il s'agissait pour Finkielkraut de stigmatiser cette émission dans laquelle on s'était moqué, avec des rires gras, du récent décès du Cardinal Lustiger, catalogué "mort le plus insignifiant de l'année" ! Et donc de marquer le coup, comme on dit, en réagissant contre la décadence, contre l'avilissement des coeurs, des esprits et des mentalités; contre la vulgarité et la bassesse: une vulgarité et une bassesse qui vont bien au-delà des mots, des attitudes, des gestes, car elles touchent à l'essentiel, en instaurant la dérision systématique.

               Mais ne retrouve-t-on pas la même abjection, la même bassesse, la même vulgarité, bien que le domaine soit évidemment très différent, dans les "chansons" (?!) ou le rap de certains personnages, comme Didier Morville -celui qui se fait appeler Joey Starr...- et qui forme avec son compère/complice Kool Shen le "groupe" NTM ? Et voilà pourquoi, sitôt entendu ce petit reportage de France Info, le rapprochement avec l'indignation de Finkielkraut nous a paru  s'imposer de lui-même. Il faut réagir, en les dénonçant à temps et à contre-temps, contre toutes les formes d'ignominie, de décadence morale et de "dé-civilisation". Appeler un chat un chat, et dire que le "groupe NTM" lui aussi rélève de "l'abjection...de l'invitation constante à la bassesse...", c'est aussi lutter, à notre façon, et avec Finkielkraut contre la décadence et la "dé-civilisation".....

                Avec et par l'immigration, la république "change le peuple". Mais la vulgarité, la bassesse, la "dé-civilisation" aussi "changent le peuple": par le moral, par le mental, par "la tête". Or c'est par la tête que pourrit le poisson.....

     

     

  • Les enfants qu'on mérite

    Comme un écho, comme en écho à notre réflexion des 2 et 3 février sur la gifle donnée par un professeur à un élève qui l'avait traité de "connard" (1), voici le texte d'un article du professeur Marcel Rufo, pédopsychiatre reconnu comme l'un des meilleurs spécialistes de l'enfance et de l'adolescence.

    Les enfants qu'on mérite.

    Un professeur a giflé un élève qui l'a traité de "connard". L'attitude la plus simple, mais la plus "faux derche", consiste à s'inspirer de Ponce Pilate: "Il ne faut pas qu'un professeur gifle un élève et il ne faut pas que celui-ci insulte son enseignant." Mais le représentant de Rome en Palestine était un personnage public et il nous faut retourner vers l'hypocrisie et la médiocrité du quotidien: "Il aurait fallu s'arranger en interne, redire la loi à ce pré-adolescent et rappeler sa mission à l'éducateur." Il y a donc quelque chose de pourri dans le royaume de Danemark.

    Cette année, 1.760 dossiers ont été instruits pour insultes, menaces et coups sur le personnel enseignant, c'est beaucoup par rapport aux 57 dossiers d'enseignants accusés d'avoir frappé leurs élèves. Je sens gronder dans vos têtes la pensée individualiste dominante: "Ne touchez pas à mon enfant!" Mais un enfant peut-il se construire sans l'école? Doit-on tenir pour quantité négligeable le passeur de culture que représente l'instituteur? On dirait que Monsieur Germain est devenu un mythe. Lisez en annexe du Premier Hommed'Albert Camus la lettre de l'instit au petit Albert. Il vient d'avoir le Prix Nobel de littérature; il a, comme vous le savez, perdu son père très tôt et sa mère est illettrée. Camus dit à son vieil enseignant qu'il a pensé à lui lors de la remise du prix. La réponse du vieil instit est sublime: il décrit la joie et le plaisir qu'il éprouvait tous les matins de retrouver son élève et de voir dans ses yeux le bonheur des découvertes que le pédagogue lui apportait. Ce n'est pas de l'utopie, c'est la vie de Camus.

    L'incroyable chance d'avoir dans notre pays une éducation nationale ouvrant toutes les chances, qu'il ne faut pas confondre avec réussite sans effort, vaut bien tous les gisements pétroliers du monde. Vous avez compris, je suis du côté de l'école. En traitant son enseignant de "connard", ce jeune garçon détruit le trésor qui lui est proposé. Je pense que le métier des parents, une fois pour toutes, consiste à imposer le respect des profs à leurs enfants. Après "connard", le coup de boule à son père est en marche. L'insulte est un coup qui détruit l'image de soi.

    La fierté des enfants issus d'un milieu modeste ou pas, et qui vont à l'école, c'est d'être le moyen de porter une espérance d'ascension et de changement social en hommage à leurs parents. L'école ne sert plus à rien si les consommateurs gâtés, gavés de présents, ne comprennent pas que c'est un moyen splendide d'évolution. Ton père est migrant, ta mère travaille, ton père est gendarme: ils veulent que tu réussisses mieux. La dignité c'est le respect de l'autre, l'adaptation à l'autorité. En dehors des performances scolaires si importantes, les parents doivent être fiers qu'on leur déclare la qualité de politesse, de courtoisie et d'adaptation de leurs enfants. Oui, il faut élever ses enfants!

    Sinon que restera-t-il? Le talion, les menaces? Ce fait divers est passionnant car il nous montre notre confusion sociétale: un élève insulte, un prof gifle et le père gendarme porte plainte. Je suis du côté de l'enseignant car à notre époque et bien loin des hussards de la troisième république, il est fragile. Je suis pour la défense absolue des passeurs de culture, contre la barbarie, je suis pour les enseignants de maternelle, du primaire, du collège, du lycée et des facultés. Les parents ont les enfants qu'ils méritent. Vous ne pouvez admettre que votre fils insulte un enseignant, vous penseriez alors que vous avez échoué dans votre mission éducative, voire affective. Bien élever son fils, sa fille, n'est pas une attitude de classe sociale, d'origine, c'est simplement la preuve qu'on les aime.

     

    (1): voir la note "Méritée, une bonne baffe n'a jamais fait de mal à un ado ou à un enfant, bien au contraire....(1 et 2)", dans la Catégorie "Education".

  • Les comptes de Villiers-le-Bel après les violences de novembre 2007

              Ne vaut-il pas mieux, parfois, laisser parler les autres? Surtout quand cela vient du "Monde", peu suspect d'alignement sur nos thèses...? Mettra-t-on en doute les faits suivants, rapportés par Olivier Zanetta, qui les dénonce dans son article du cinq janvier? Nous allons parler bientôt du énième "plan banlieue", en disant pourquoi, à notre avis, ce plan ne marchera pas plus et pas mieux que les autres (ce dont, d'ailleurs, nous ne nous réjouissons pas...). Laissons d'abord "Le Monde" dresser en quelque sorte l'état des lieux, dans l'une de ces véritables bombes à retardement follement crées par la république, et qui se comptent maintenant par centaines en France. Ça promet...

              Deux mois après les violences à Villiers-le-Bel, la chambre de commerce et d'industrie de Versailles Val-d'Oise-Yvelines (CCIV) a fait ses comptes. De la vitrine brisée au bâtiment incendié, les dégâts s'élèvent à 2 millions d'euros pour 49 commerçants, dont 1,5 million d'euros pour une seule entreprise, un concessionnaire automobile. "A ce chiffre peut s'ajouter la perte de chiffre d'affaires qui est importante à la fois à cause des fermetures ponctuelles de novembre et également en raison de la baisse de fréquentation des commerces en fin d'année", indiquent les services de la CCIV.
              Au lendemain des émeutes de novembre 2007, la chambre de commerce et le conseil général ont débloqué 100 000 euros d'avance de trésorerie afin de permettre aux commerçants de redémarrer leurs activités. Depuis, ils tentent de relever la tête tant bien que mal. "Tous ceux que nous avons rencontrés n'ont pas fermé leurs portes, mais on n'est pas sûr que cela n'interviendra pas dans les mois qui viennent", s'inquiète Evelyne Pelletier, en charge du pôle managers de ville à la CCIV Val-d'Oise-Yvelines, qui a déployé ses équipes sur le terrain. Objectif : redynamiser le commerce de proximité pour convaincre les clients les plus réticents de revenir dans les boutiques.
              "Depuis ces événements, une majorité de commerçants nous ont indiqué connaître des pertes de fréquentation. Un sentiment d'insécurité demeure, constate Estelle Nanayakkara, manager de ville à Villiers-le-Bel. Certains habitants évitent le quartier. Ils flânent moins après 18 heures." Son collègue Abdelilah Taoufik estime que le problème "c'est l'image de Villiers-le-Bel, il y a eu dénigrement de cette ville". Yves, le coiffeur de la rue Gounod considère, lui, que "ça va nettement mieux". Sa clientèle est revenue "sauf celle qui venait de loin". Ce commerçant installé depuis trente ans sur la commune ne croit pas au seul sentiment d'insécurité : "Le problème, c'est que l'on a perdu la locomotive du quartier, le petit supermarché alimentaire. Il va falloir attendre sa réouverture."
              Vincent Pétillon, qui a vu sa concession automobile partir en fumée, se pose encore des questions sur son avenir à Villiers-le-Bel : "On a pris la décision de reconstruire. On va rebondir, mais où géographiquement, on ne sait pas encore." Pour cet entrepreneur, les difficultés sont apparues là où il ne les attendait pas. "Sur les 4 millions qu'il va toucher de son assurance, l'État va lui réclamer 27 à 33 %. Il va devoir sortir un million de sa poche et il ne les a pas. Si la chambre de commerce, l'État, la région et le département ne viennent pas en aide à cette concession, elle ne verra jamais le jour et c'est catastrophique pour l'image de Villiers-le-Bel", dénonce Gilbert Tchivitdji, le président de la délégation Val-d'Oise de la chambre de commerce. L'élu consulaire, créateur d'une société dans ce secteur, réunissait hier les commerçants pour dresser un premier bilan des aides distribués. En deux mois, 12 % des entreprises touchées ont été aidées.

  • Deux députés ”s'interrogent” sur la Halde.

                Les députés Richard Mallié et Philippe Briand (UMP tous les deux) ont proposé, début novembre, de réduire autoritairement les dépenses de la Halde, dont ils ont publiquement critiqué le "train de vie". Il faut croire qu'ils ont tapé juste puisqu'une bonne cinquantaine de députés, dans les semaines qui suivirent leur appel, ont cosigné leur amendement visant "à ne pas augmenter pour 2010" le budget de la Halde.

                 "Le train de vie de la Halde a interpellé les députés de la majorité" à souligné Richard Mallié (1), prenant un exemple particulièrement scandaleux: "Il est légitime de s'interroger -écrit-il- sur les 2.126 mètres carrés de locaux pour 84 personnes dont dispose la Halde dans le IXème arrondissement, soit près de 1,5 millions d'euros de loyer pour une aussi petite structure".

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    La Crise ? Peut-être, mais pas pour tout le monde.....
    Jacques Chirac -alors Président- se rend au siège parisien de la Halde,
    au loyer de 1,5 millions d'euros.
    Tout de même.....
    Il paraitraît qu'on aurait fait une Révolution, quelque part, un jour, et qu'on aurait pris une Bastille. Mais où ?.....

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               Ce n'est pas tout. Fouineur, le même Richard Mallié a découvert que le nombre d'emplois temps pleins de la Halde avait augmenté de 5% entre 2008 et 2010 mais que les dépenses de personnel, elles, avaient augmenté de 15 %: cherchez l'erreur ! "Bel exemple pour nos concitoyens qui voient arriver le chômage !", conclut Richard Mallié.

                In cauda venenum, le député assène le coup fatal: "Les indicateurs de performance notent également que le nombre de réclamations traitées par cette autorité a diminué entre 2007 et 2008, et ce malgré l'augmentation du nombre d'agents qui traitent ces dossiers".

                Dans la presse, Louis Schweitzer, pensant peut-être noyer le poisson, a répondu, mais sur un seul point. Il a expliqué que le bail du siège avait été négocié avant sa prise de fonction et qu'il lui était donc impossible d'y toucher, avant l'expiration de celui-ci: "Le pauvre homme", comme dit Orgon dans le Tartuffe. Vous vous rendez compte: obligé de travailler pendant des années dans des locaux à 1,5 millions d'euros de loyer ! On se flinguerait pour moins que ça ! Mais le plus dur à vivre, le plus horrible, la torture morale la plus affreuse, c'est qu'il n'y peut rien, Schweitzer ! Oui, vraiment, "le pauvre homme !"....

                 Les mal logés apprécieront.....

                 Il n'y a finalement qu'un seul point sur lequel nous ne sommes pas d'accords avec Richard Mallié, avec son complice -pour la bonne cause...- Philippe Briand et avec la cinquantaine de députés UMP qui les suivent dans cette estocade portée à la Halde. Ils ne se proposent que de geler les crédits de cette machine infernale et scélérate voulue par Chirac, et qui fonctionne de facto comme un gendarme de la pensée unique.

                 Nous, nous proposons sa suppression pure et simple: Delenda est la Halde ! 

                 (1): on reste dans les bon mots ferroviaires puisque, peu de temps auparavant François Copé avait vivement dénoncé la dégradation constante des conditions de vie dans les trains d'Île de France, alors que le train de vie des membres des collectivités territoriales, lui, ne cessait de s'améliorer. Ambiance....

  • Les Jargonautes. Ou : Pendant une ”Journée Pédagogique” ordinaire à l'Education Nationale...

                On était prévenus: le thème de la "Journée" était: Les mécanismes cognitifs, métacognitifs et psychologiques en permanente intrication dans l'apprentissage" (!!!!!!!!!).

                Et de fait, d'emblée, en entrant dans la salle de formation (?) ça démarrait très fort: un appareil projetait déjà sur un tableau blanc interactif un grand Métacognitions négatives (on appréciera le pluriel !...).

                Sur les quelques feuillets, traînant sur les tables, et qui présentaient la formation, il était précisé que celle-ci était "construite en modules à intégration progressive" (!): en volapuk dans le texte !....

                A partir de là, tout était à l'avenant: Décrochage attentionnel (bien !), Distorsion des attributions causales (pas mal non plus, il fallait le trouver....), sans oublier un tout à fait inattendu Temps d'apports théorico-cliniques (!!!!!!!!!!!!), et un très savoureux (n'ayons pas peur des mots) "Comment enrichir son questionnement cognitif ?".

                C'est promis-juré: on n'a strictement rien inventé, on s'est contenté de recopier (et encore, pas tout: ça a duré six heures !). A noter: il y aura trois Journées comme celle-ci, pour l'ensemble des professeurs de l'Etablissement (Ecole-Collège-Lycée). Ca promet !

                Le thème de la Journée était sérieux, pourtant, et non dénué d'intérêt. Il était valable, puisqu'il s'agissait de l'échec scolaire et de la souffrance des enfants et des ados qui y sont confrontés.

                Deux rapides commentaires.

                1 : Comment s'étonner qu'une Education nationale qui marche à ce point sur la tête, des-éduque les enfants et les ados qui lui sont confiés ? Le Ministère gaspille scandaleusement l'argent public pour des "trucs" pareils, gâchant en sornettes pernicieuses des moyens importants et un argent précieux qui seraient mille fois mieux employé ailleurs, où tant d'urgences ne sont pas satisfaites....

                2 : Quant aux enfants et aux ados -puisqu'ils étaient en un certain sens à la base de cette mascarade mi prétentieuse mi ridicule, baptisée Journée pédagogique- eh bien, justement, parlons-en. Et si leur décrochage attentionnel -et son corrollaire logique, l'absentéisme scolaire- étaient, au fond, leur réponse à eux, leur variable d'ajustement à eux, la seule solution qui leur reste, pour répondre à la violence qui leur est faite par l'idéologie du tous à l'école, et le plus longtemps possible ?

                 Alors qu'ils n'ont ni le goût, ni les moyens de faire des études théoriques longues ? Et alors que le Système les brime, en les obligeant à passer de longues années, sans réel profit, dans une école où ils ne peuvent pas réussir, plutôt que d'acquérir un vrai métier qui leur permettrait de s'épanouir.....

  • Des nouvelles de la Défense : la France va exporter pour 7 milliards d'euros en 2009....

               L'indépendance nationale passe aussi par la maîtrise des technologies militaires, et par la fabrication d'armes performantes, pour lesquelles nous ne sommes tributaires de personne. Voilà pourquoi -alors que l'on a appris les deux mauvaises nouvelles que l'on sait (surcoût et retard importants) à propos de l'Airbus militaire...-deux informations qui se sont telescopées ces dernières semaines méritent d'être relevées....

                La France aura exporté pour 7 milliards d'euros de matériels de défense en 2009 et "cette croissance se poursuivra en 2010, certainement grâce au Rafale", a déclaré le délégué général pour l'armement Laurent Collet-Billon, dans un entretien au Monde, courant novembre.

    Un avion Rafale

                Laurent Collet-Billon observe que le marché mondial de l'armement est "en croissance continue, à 70 milliards d'euros cette année" et que la France "reste le quatrième exportateur mondial".

                "On retrouve les chiffres d'affaires de la grande époque... ", mais "avec la crise, on voit réapparaître des acteurs extrêmement agressifs au plan commercial, Chinois, Russes, Américains", ajoute-t-il.

                Il rappelle que les commandes passées par la Délégation générale pour l'armement (DGA) dans l'industrie et la recherche se seront montées à 20 milliards d'euros en 2009.

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    Laurent Collet-Billon

                "Nous sommes prêts à participer au grand emprunt avec des projets de technologie duale civile et militaire", dit le délégué général pour l'armement, en citant comme exemple "un hélicoptère militaire de 4 à 5 tonnes à l'horizon 2020, pour plusieurs centaines de millions d'euros à parts égales entre industrie et grand emprunt".

                Interrogé sur le programme d'avion de transport militaire A400M qui a pris du retard, mais qui a volé comme prévu fin 2009, M. Collet-Billon précise qu'un "audit financier sur les comptes A400M d'EADS est disponible". "A partir de là, nous allons attaquer la négociation financière... En France, nous maintenons la quantité d'appareils commandés".

                Sur le dossier de la vente de Rafale au Brésil, il affirme que "tout ce qui est dit sur le prix et sur la réduction du prix est faux... Il est comparable à celui d'un Rafale français avec tous ses équipements... Nous espérons arriver à un accord le plus vite possible, début 2010", déclare-t-il.

                Rappelons que la DGA est le maître d'ouvrage des programmes d'armement, responsable de la conception, de l'acquisition et de l'évaluation des systèmes qui équipent les forces armées.

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    16 juin 2009: Hervé Morin arrive sur l’espace Défense du salon du Bourget, accompagné du délégué général pour l’armement, Laurent Collet-Billon (à sa droite) et du général Jean-Marc Denuel, sous-chef de la division « Plans » à l’état-major des armées (à sa gauche).
  • Le curieux mélange de réalisme et d'idéologie dans les propos du Président Obama.....

                 Barak Obama a prononcé plusieurs discours ou allocutions, lors de la cérémonie de remise de son prix Nobel de la Paix, et il a également répondu à plusieurs questions de journalistes. Ce qui frappe, si l'on considère l'ensemble de ses propos, c'est un curieux mélange entre bon sens ou réalisme, d'un côté, et rêveries, utopies, nuées, idéologie(s), de l'autre....

                 Qu'a-t-il dit, en effet, à Oslo ? Il a habilement déclaré que d'autres que lui auraient été plus qualifiés pour recevoir ce prix... surprenant (opinion partagée par un très grand nombre...); et surtout que le-dit Prix venait couronner quelqu'un qui fait la guerre, et dans deux pays à la fois !

     

    obama guerre.jpg

                 Mais il en a profité pour rappeler quelques évidences d'un grand bon sens, qu'un Hubert Védrine, par exemple, ne pourrait pas contester, et qui font irrésistiblement penser à la sagesse d'un Jacques Bainville. Il a ainsi rappelé que la paix n'arrivait jamais toute seule, et -sans citer le proverbe latin, si vis pacem para bellum, vieux tout de même de deux mille bonnes années...- il a re-expliqué cette évidence que la paix n'était que le résultat d'une sorte d'équilibre des forces en présence, et non d'un quelconque contrat entre personnes ou États, soi-disant de bonne volonté.

                 Il a aussi rappelé qu'il n'était que, lui, Président des États-Unis (il y en a qui ont une fâcheuse tendance à l'oublier) et qu'il se devait de servir d'abord les intérêts du peuple qui l'avait élu..... Et d'autres vérités encore, à l'encontre des doux rêveurs et de leurs dangereuses nuées...

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                 C'est le premier aspect de la personne: le réalisme, le bon sens; le coté presque bainvillien, pourrait-on dire...

                 Là où les choses deviennent étonnantes, c'est quand ce grand bon sens, ce réalisme profond et, somme toute, rassurant, se teinte d'une idéologie qui est son exact contraire. Ainsi, sur l'Afghanistan, ce Président si sensé et si raisonnable persiste et signe: il fait la guerre, là-bas, au nom des droits de l'homme (!), et afin d'instaurer la démocratie (!), telle qu'on la connaït -pour faire court- dans un certain nombre de pays du monde blanc. Or, sans vouloir le vexer, une telle guerre, faite d'aussi loin et avec de tels objectifs, il est clair qu'elle est perdue d'avance.....

                Comment ne pas voir que ce Barak-là, rêveur et aveuglé, dément et contredit -mais à angle droit !- le premier, plus raisonnable et presque bainvillien ?

    obama prix nobel.jpg
  • La Dizaine de MAGISTRO...

    * MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008 : Présentation de Magistro par François Georges Dreyfus.pdf

    * Liens : - http://www.democratiedirecte.fr/  (Yvan Blot) 

                 - http://www.henrihude.fr/ (le Blog de Henri Hude)   



    * Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire : Témoignage, 6 ans avec Sarko
    * Béatrice BOURGES, Porte-parole du Collectif pour l’enfant : Monsieur le ministre, ...
    * Philippe BILGER, Conseiller spécial au cabinet D'Alverny, Demont et Associés : Le match
    * Chantal DELSOL, de l'Institut : La droite et la gauche
    * Ivan RIOUFOL, Journaliste : Pourquoi je voterai, malgré tout pour Sarkozy
    * Malika SOREL-SUTTER, Essayiste : Une époque de propagande
    * Denis TILLINAC, Ecrivain : Vous avez dit "neutres" ?
    * Christine SOURGINS, Historienne d'art : Un américain à Paris
    * Gérard-François DUMONT, Recteur d'académie, géographe : Un meurtre géographique : la France rurale
    * Dominique LE TOURNEAU, Docteur en droit canonique, Prêtre, écrivain : Homélie en la cathédrale de Reims

    Premières lignes du Delsol, La Droite et la gauche... :

    Comparaison philosophique

            L’un des grands Européens de la seconde moitié du siècle, Léo Moulin, avait écrit un ouvrage intitulé "La droite, la gauche et le péché originel".      

            L’écriture de ce livre n’était pas innocente au regard de sa propre vie.

           C’est dans les geôles de Mussolini qu’il avait lu les auteurs communistes, et compris que, nonobstant l’ouvriérisme de son père et ce qu’il croyait avoir repris de tradition familiale à cet égard, il n’était pas de gauche.

            En dépit de l’opposition classique et pratique – trop simple ? - entre la droite et la gauche, qui sert de clivage dans un certain nombre de pays à commencer par la France, très peu d’ouvrages ont été écrits ici sur cette question depuis la fin de la seconde guerre mondiale. C’est pourquoi l’évocation du livre de Léo Moulin ne relève pas de l’anecdote, outre le plaisir que j’ai de commencer cet article par un hommage rendu à un grand esprit trop mal connu – car Léo Moulin, comme le savent bien tous ceux qui l’ont connu, était un seigneur. Si les livres concernant ce clivage lui-même sont très rares, les ouvrages et même les articles concernant la définition de la "droite" sont extraordinairement rares, alors que nombre de textes, et des plus talentueux, posent la question de la définition ou de la redéfinition de la "gauche", de ses avatars et de son destin.
            Cette différence est bien simple à comprendre : se dire de droite était, il y a encore dix ans et même moins, une honte en France, car cela renvoyait à une identification au pétainisme. Ici, la période de Vichy puis les événements de la guerre d’Algérie ont littéralement évincé, non pas la droite elle-même – comme les élections le montrent depuis cinquante ans -, mais la conscience de droite, son concept et sa légitimité. Autrement dit, et les choses changent seulement depuis quelques années, pendant longtemps, on pouvait voter à droite et être de droite, mais sans justifier clairement cette appartenance. Aujourd’hui encore, en France, un intellectuel qui ose se dire de droite est une exception rare, tant il va de soi que seule la gauche pourrait penser…

  • Navigation sélective sur le Net : échos des Blogs, des Pages Facebook, et d'ailleurs....

    capture d'ecran blog.jpg        (Cette chronique n'a pas d'autre objet que de communiquer à nos lecteurs des articles et prises de positions sur lesquels nous nous trouvons en convergence, totale ou, au moins, partielle, et sur des points d'importance; elle ne signifie évidemment pas accord total et permanent, sur tous sujets et en toute occasion, avec les Blogs ou Pages mentionnées... Même chose pour les liens envoyés par des lecteurs, pour approfondir tel ou tel sujet traité sur le Blog, pour "aller plus loin"...)  

     1. Sur les Blogs, sur Facebook ou ailleurs... :  

    1. De Gérard Leclerc sur Dominique Venner : Gerard Leclerc sur Dominique Venner.pdf

    2. Dans Le Point, ces hommes politiques condamnés, puis réelus... : http://www.lepoint.fr/politique/ces-hommes-politiques-condamnes-puis-reelus-14-05-2013-1666255_20.php

    3. L'échec de la méthode Hollande : Scan.jpg 

    4. Les contradictions de Mélenchon (de Zemmour, dans Le Figaro Magazine du 10 mai) : Zemmour Melenchon.jpg

    5. "Affaire du PSG" : les prénons des casseurs "changés" : http://www.bvoltaire.fr/benoitrayski/prenoms-des-casseurs-les-tartuffes-de-libe-a-loeuvre,23166?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=0b178eb3f0-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-0b178eb3f0-25455017

    6. Un Blog à découvrir, où les positions (et les propositions) sur l'immigration sont très voisines de celles de lafautearousseau : http://migrationsetcodeveloppement.blogspot.fr/2013/05/pourquoi-ce-blog.html

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    2. La "bourse aux liens", envoyés par des lecteurs, pour approfondir et aller plus loin... 

     

    1. Sur nos "Deux réactions... "Le désert des barbares" : Et le gagnant est: le journal de monsieur Demorand ! Lire sur Bd Voltaire de ce matin ce petit détour vers un journal qui fait basculer notre cher pays dans l'absurde, lien : http://www.bvoltaire.fr/benoitrayski/prenoms-des-casseurs-les-tartuffes-de-libe-a-loeuvre,23166

    Soyons clair : les temps ne sont plus éloignés où l'on va nous demander de changer nos noms , trop "français de souche". Un nom musulman est évidemment un impératif "théologique" quand on prétende se convertir à l'islam ... Champsaur vient de faire un papier sur le trucage des données démographiques. Nous sommes en plein dans le sujet ...

    2. Un Blog à découvrir, qui tient les mêms propos, et reprend les mêmes propositions que lafauteraousseau sur l'immigration et les moyens d'y faire face : http://migrationsetcodeveloppement.blogspot.fr

    3. De J-L F. sur la suppression du mot "Race" : Et cette citation du Capitaine Guynemer vaut d’être rappelée in extenso:
    "Mort au champ d’honneur le 11 septembre 1917. Héros légendaire, tombé en plein ciel de gloire, après trois ans de lutte ardente. Restera le plus pur symbole des qualités de la race : ténacité indomptable, énergie farouche, courage sublime. Animé de la foi la plus inébranlable dans la victoire, il lègue au soldat français un souvenir impérissable qui exaltera l’esprit de sacrifice et provoquera les plus nobles émulations. »

    Et s’il reste du temps à l’indépendantiste guyanaise pour remplir sa fonction, elle s’occupera des prisons, dépotoirs et véritable honte de la République. Puisqu’ils n’ont que la République à la bouche … C’est ça ?

    4. De "RN-VAR" : Mariage homo, Gérard Leclerc ne lache rien. Nous le retrouvons tel qu'en ces années 1970, aussi combattif et aussi convainquant. Ecoutez le sur Radio Notre-Dame :
    http://radionotredame.net/player/http://radionotredame.net/wp-content/uploads/podcasts/l-editorial/l-editorial-20-05-2013.mp3

  • Jeanne d'Arc 2014 !...

    jeannedarc2014 copie.jpgComme pour les manifestations "Louis XVI", lafautearousseau publie volontiers les annonces de toutes les manifestations "Jeanne d'Arc" organisées partout en France qui lui seront signalées; il se veut ainsi la maison commune de tous ceux qui oeuvrent "sans nostalgie ni folklore", dans le cadre d'un "royalisme intelligent"...

    Sur le sens et l'historique de cette Fête nationale :

    * voir dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet les deux photos : "10 mai 1920 : Barrès et le Cortège de Jeanne d'Arc"  et "La Fête de Jeanne d'Arc" ...

    * lire aussi les deux courts textes de Georges Bernanos et de Vladimir Volkoff :

    - Prière à Jeanne d'Arc.pdf par Georges Bernanos...

     - priere a Jeanne.pdf par Vladimir Volkoff...

    * Paris : 

    2 Journées patriotiques : Samedi 10 et Dimanche 11 mai 2014

    * SAMEDI 10 MAI : RÉUNION PUBLIQUE : SAMEDI 10 MAI 2014.pdf

    * DIMANCHE 11 MAI : CORTEG TRADITIONNEL DE JEANNE D'ARC :

    jeannedarc2014-2.jpg

     

    * Donrémy, 10 et 11 mai :

    http://www.catholique-vosges.fr/fetes-de-jeanne-d-arc-10-et-11-mai-2014,5608 

     

    * Orléans, du 29 avril au 10 mai :

    http://www.orleans.fr/evenementiel/jeanne-darc/accueil.htm

    Et Jeanne d'Arc sera... :

    http://centre.france3.fr/2014/02/10/jeanne-d-arc-2014-s-appelle-felicite-412797.html

     

    * Reims : Fêtes Johanniques, 31 mai et 1er juin :

    http://www.reims-tourisme.com/tabid/12559/OffreId/2fea92dd-d8fd-4d18-a680-fad505c50a5d/Default.aspx

    Et Jeanne d'Arc sera... :

    http://champagne-ardenne.france3.fr/2014/02/03/fetes-johanniques-de-reims-presentation-de-jeanne-d-arc-et-de-charles-vii-408313.html

     

    * Marseille, jeudi 15 mai : Traditionnellement, le Café politique de lafautearousseau du deuxième dimanche de mai se rattache à la leçon politique de Jeanne, adaptée au temps présent. Exceptionnellment, cette année, et au vu des circonstances, ce Café sera déplacé au jeudi 15 mai (au lieu du samedi, sa date habituelle) et transformé en une conférence-débat (à 18h30, suivie d'un repas) animée par le prince Sixte-Henri de Bourbon Parme, qui sera reçu par la Fédération Royaliste Provençale, pour traiter de la crise Ukrainienne, un volcan au coeur de l'Europe. (Renseignements : 06 08 31 54 97)

    * Nantes, dimanche 11 mai : Hommage à Sainte Jeanne d'Arc à 11 h 30, devant l'Eglise Saint Clément.
     
    * Sainte Anne d'Auray (56), 18 Mai : Hommage à Sainte Jeanne d'Arc, organisé par l'Union Royaliste Bretagne Vendée MilitaireRendez vous à 15h au Monument du Comte de Chambord. 

    * Nice, dimanche 11 Mai : Messe à 10h, Déjeuner à 12h : Renseignements : Jean-Pierre Thouvenin (04.93.81.22.27 / 06.34.47.67.03.).

  • MEDIAS • Laurent Baffie mis en examen pour injure publique

     

    Un clown atteint du syndrome de Tourette ? Question posée avec esprit par Manuel Moreau dans Causeur. Sa satire des mœurs et du niveau des invités patentés des plateaux télé fait mouche. Ces gens-là ne méritent rien d'autre que d'être moqués et dénoncés pour ce qu'ils sont. Peu de chose, en vérité ... 

    « Elle est partie, la pute ? » C’est en ces termes que Laurent Baffie s’était enquis de la présence de Virginie Tellenne (Frigide Barjot) sur le plateau de « C à vous », l’émission de France 5 à laquelle il était convié le 17 novembre 2014. L’année précédente, déjà, il l’avait publiquement traitée de « connasse », en son absence bien entendu. Plus classe, tu meurs. Mais personne ne s’était ému de cet acharnement ad hominem (oui, en latin Frigide Barjot est un homo comme un autre). Au contraire, les sites d’info s’étaient fait un plaisir de relayer la vidéo du « clash » pour exciter les hyènes 2.0 sur Twitter et ailleurs.

    Depuis, la plainte déposée par la victime pour injure publique a valu au célèbre « sniper » d’être convoqué par les enquêteurs, le 18 août dernier. Et sa déposition, que Causeur s’est procurée, vaut son pesant de cacahuètes… A la question « Reconnaissez-vous que le terme de “pute” puisse être considéré comme une expression outrageante et méprisante pour la personne visée ? », Laurent Baffie trouve amusant d’avouer que « cette comparaison est très outrageante pour les prostituées ». Et il « s’excuse donc auprès de toutes les prostituées » pour lesquelles il dit avoir « beaucoup de respect », contrairement à « la personne visée ».

    Mais attendez, il y a encore plus bidonnant. Au lieu de lui rappeler fermement la loi, et de faire remarquer au rigolo que sa réponse pourrait être interprétée par un juge comme la preuve de sa volonté d’insulter la victime, les « enquêteurs » enchaînent directement sur une question ahurissante : « Y aurait-il une connotation humoristique ou décalée au moment où vous tenez ces propos ? » Transposons la question dans le cadre de l’audition d’un jeune banlieusard suspecté de trafic de drogue, par exemple. Cela donnerait sans doute : « Quelqu’un vous aurait-il glissé ce sachet de cocaïne dans la poche, profitant d’une minute d’inattention ? »

    Au terme de cet interrogatoire à décharge, « l’humoriste » n’a eu qu’à acquiescer aux suggestions des enquêteurs pour affirmer la main sur le cœur qu’il faisait de l’humour, rien que de l’humour. Au passage, il n’a pas omis d’assurer qu’il ignorait être à l’antenne au moment de prononcer ces mots. Et pour cause : l’injure publique, lorsqu’elle est caractérisée, coûte infiniment plus cher que si elle est proférée en privé. Bien qu’invraisemblable, dans une émission connue pour mettre en scène l’entrée des invités par une porte donnant sur le plateau, cette version pourrait faire économiser une jolie somme au pauvre saltimbanque barjophobe…

    Laurent Baffie a finalement été mis en examen le 7 octobre. En attendant une décision de justice, on comprend mieux la séquence de l’émission « On n’est pas couché », samedi dernier, où il avait traité Yann Moix de « merde »… pour mieux lui signifier quelques minutes plus tard que, bien sûr, c’était pour rire ! Ce vrai-faux clash avait laissé perplexes un certain nombre de téléspectateurs, qui n’en percevaient pas bien le sens ni l’intérêt. Au vu de ses démêlés judiciaires du moment, le clown cherche de toute évidence à démontrer que l’injure n’est jamais, de sa part, qu’une bonne blague. Et si, sur un malentendu, Yann Moix venait à porter plainte, le courageux Baffie jurerait sans doute qu’il ne pensait pas être filmé… 

    Manuel Moreau