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Le curieux mélange de réalisme et d'idéologie dans les propos du Président Obama.....

             Barak Obama a prononcé plusieurs discours ou allocutions, lors de la cérémonie de remise de son prix Nobel de la Paix, et il a également répondu à plusieurs questions de journalistes. Ce qui frappe, si l'on considère l'ensemble de ses propos, c'est un curieux mélange entre bon sens ou réalisme, d'un côté, et rêveries, utopies, nuées, idéologie(s), de l'autre....

             Qu'a-t-il dit, en effet, à Oslo ? Il a habilement déclaré que d'autres que lui auraient été plus qualifiés pour recevoir ce prix... surprenant (opinion partagée par un très grand nombre...); et surtout que le-dit Prix venait couronner quelqu'un qui fait la guerre, et dans deux pays à la fois !

 

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             Mais il en a profité pour rappeler quelques évidences d'un grand bon sens, qu'un Hubert Védrine, par exemple, ne pourrait pas contester, et qui font irrésistiblement penser à la sagesse d'un Jacques Bainville. Il a ainsi rappelé que la paix n'arrivait jamais toute seule, et -sans citer le proverbe latin, si vis pacem para bellum, vieux tout de même de deux mille bonnes années...- il a re-expliqué cette évidence que la paix n'était que le résultat d'une sorte d'équilibre des forces en présence, et non d'un quelconque contrat entre personnes ou États, soi-disant de bonne volonté.

             Il a aussi rappelé qu'il n'était que, lui, Président des États-Unis (il y en a qui ont une fâcheuse tendance à l'oublier) et qu'il se devait de servir d'abord les intérêts du peuple qui l'avait élu..... Et d'autres vérités encore, à l'encontre des doux rêveurs et de leurs dangereuses nuées...

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             C'est le premier aspect de la personne: le réalisme, le bon sens; le coté presque bainvillien, pourrait-on dire...

             Là où les choses deviennent étonnantes, c'est quand ce grand bon sens, ce réalisme profond et, somme toute, rassurant, se teinte d'une idéologie qui est son exact contraire. Ainsi, sur l'Afghanistan, ce Président si sensé et si raisonnable persiste et signe: il fait la guerre, là-bas, au nom des droits de l'homme (!), et afin d'instaurer la démocratie (!), telle qu'on la connaït -pour faire court- dans un certain nombre de pays du monde blanc. Or, sans vouloir le vexer, une telle guerre, faite d'aussi loin et avec de tels objectifs, il est clair qu'elle est perdue d'avance.....

            Comment ne pas voir que ce Barak-là, rêveur et aveuglé, dément et contredit -mais à angle droit !- le premier, plus raisonnable et presque bainvillien ?

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