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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Posté par Eugénie Bastié, sur tweeter :

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    C'est, en somme, comme le dit Le Figaro Vox :

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    Excellent François Lenglet, sur "ces nouilles de révolutionnaires" ! Hier soir, à 19h30, sur LCI, François Lenglet parlait du "prix plancher " pour le lait (ou tout autre produit; il a mis en garde contre les fausses "bonnes idées", à l'instar de celle qu'ont eue "ces nouilles de révolutionnaires", en 93, lorsque, à cause de l'anarchie crée par eux, le prix du pain s'envola. Que firent-ils ? Ils raisonnèrent comme ce qu'ils étaient : des idéologues. Ils décidèrent de plafonner le prix du pain; fort bien; mais le prix qu'ils fixèrent était inférieur... au prix de la farine ! Or, à partir de la farine, il faut évidemment ajouter - pour obtenir un prix du pain final - le prix des matériels et du travail des boulangers, non ? Résultat : bien loin de baisser, le prix du pain s'envola encore bien plus...

    Merci à François Lenglet pour ce moment de délectation jouissive : ils sont si rares, à la télé !

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    1. (Suite de ce qui précède...) Le seul petit problème, le "hic" ou le "couac", comme on voudra, c'est que "la diversité de la culture, de la société et de la population... des étrangers vivant en France", bref "la diversité ethno-culturelle" (ah ! ces euphémismes !...) et le "LGBT" ne sont pas si compatibles que cela...

    Témoin cet article du Figaro :

    "On brûle les PD qu'ils crèvent en enfer le Coran» : menacé par les émeutiers, un café LGBT ferme à Brest «Exploser l'happy café faut respecter notre religion Allah Akbar..." :

    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/on-brule-les-pd-qu-ils-crevent-en-enfer-le-coran-menace-par-les-emeutiers-un-cafe-lgbt-ferme-a-brest-20230702

     

    2. Résidence(s) universitaire(s) squattée(s) : l'enfer des étudiants... De La Cocarde :

    "Cette histoire bien malheureuse donne raison à nos revendications portées durant les élections Crous. L’insécurité touche en grande partie les étudiants français, au sein même des résidences Crous. Nous étions les seuls à en parler. Il faut que les Crous, en collaboration avec les mairies et préfectures, assurent la sécurité de leurs locataires.

    (extrait vidéo 1'33)

    https://x.com/CocardeEtud/status/1762014690136256844?s=20

    Article similaire à "C'est la galerie des horreurs": l'enfer des étudiants  d'une résidence Crous de Paris, face aux squatteurs et aux cambriolages
     
    LE SYSTÈME A TRANSFORMÉ LA FRANCE EN UN IMMENSE FOUTOIR,
    EN UNE GIGANTESQUE PÉTAUDIÈRE,
    ALORS QU'IL NOUS ACCABLE D'IMPÔTS ET TAXES
    À UN NIVEAU HALLUCINANT...

     

    3. Les obsessions puantes d'une certaine gauche obsédée.. D'abord, on laisse des drag queens "rendre visite" (?) aux enfants à l'école; puis les enfants doivent se déguiser; là on en est aux scènes sexuelles : la prochaine étape, si personne ne réagit ce sera quoi ? L'acte sexuel ?...

    De Marion Maréchal (et entièrement d'accord avec elle) :

    "Des scènes à caractère sexuel ont été diffusées lors d’un spectacle d’enfants dans une école primaire de Haute-Garonne. Avec le sénateur @Stephane_Ravier, nous avons saisi le Procureur de la République pour des faits de corruption de mineurs. Nos enfants sont en danger !"

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    (cliquez sur l'image pour l'agrandir et lire le texte)

     

    4. (Dans Le Figaro International, extrait/entame de l'article d'Armelle Vincent, correspondante en Californie) : En Californie, la légalisation du cannabis fait les affaires des trafiquants. Lors de la dépénalisation en 2016, l’objectif était de mettre fin au marché noir. La surproduction et l’accumulation des contraintes ont produit le résultat inverse... :

    "Tina Gordon, la quarantaine, se tient debout derrière le stand qu'elle a installé dans un coin du dispensary (nom des magasins de cannabis) Green Goddess de Venice, banlieue de Los Angeles. Elle est venue présenter son produit aux clients de tous âges et des deux sexes qui pénètrent dans la boutique après avoir présenté leur carte d'identité à un vigile posté à l'entrée. Il faut avoir 21 ans pour acheter du cannabis en Californie, qu'il s'agisse de la plante sous sa forme naturelle ou de la multitude de produits dérivés aujourd'hui vendus sur le marché : boissons, bonbons, chocolats, crèmes pour le visage, pommades pour l'arthrose, laits pour le corps, sels de bain…

    Malgré ce grand choix de produits, l’industrie légale du cannabis en Californie se porte mal. Ses revenus de 5,3 milliards de dollars en 2022 enregistrent une baisse de 8,2% par rapport à l'année précédente. Au niveau fédéral, la drogue douce continue d'être considérée comme un stupéfiant au même titre que l'héroïne. Elle reste donc illégale, même si 24 États ont dépénalisé le cannabis à usage récréatif, tandis que 16 autres l'autorisent à usage médical. «Il faut vraiment que je sois motivée pour continuer, déplore Tina, car il est devenu extrêmement difficile d'exister dans cette industrie. Je n'en tire aucun profit financier, je vis sur mes économies. Mais j'y crois. Le cannabis est un médicament aux bienfaits reconnus, alors je persiste.»

    Sept ans après la dépénalisation du cannabis à usage récréatif (la Californie est le premier État à avoir dépénalisé le cannabis à usage médical en 1996), l'industrie californienne est confrontée à d'énormes défis. Surproduction, interdiction d'en faire le commerce avec d'autres États, chapelet de taxes à toutes les étapes (culture, fabrication, distribution, vente), réglementations qui varient d'un comté et même d'une municipalité à l'autre, ont conduit à une situation paradoxale que les législateurs n'avaient pas anticipée : l'expansion du marché noir aux dépens du marché légal. La dépénalisation était pourtant censée accomplir l'inverse..."

     

    5. Et c'est tant mieux ! 'Europe réagit de plus en plus, et de plus en plus fort, face à l'invasion musulmane, camouflée en "migrants", "métiers en tension", "mineurs non accompagnés" (qui ne sont, généralement, ni mineurs ni non accompagnés mais, au contraire, très bien accompagnés et conseillés...), et autres mensonges pour tromper "populo gobe tout", qui commence, donc, à "gober" de moins en moins...

    Dernier exemple en date, en Finlande, avec un premier ministre de droite décomplexé face à l’immigration illégale : nommé à la tête d’un gouvernement de coalition rassemblant les quatre plus importantes formations politiques du pays, Petteri Orpo a fait de la réduction des dépenses publiques et de la lutte contre l’immigration illégale une priorité absolue...

    Bravo à lui, et à la Finlande ! Et vivement notre tour !

     
    Petteri Orpo — Wikipédia

     

    6. Palmarès des "bides" du cinéma bobo/gaucho/trotsko, "migrantiste", "sans-papiériste/sans-frontiériste" et autres cingleries de foldingues... : thème général et unique de ces navets (employer le mot "thème" lui-même est leur faire un grand honneur) :  "un citoyen français ordinaire et courageux vient en aide à des migrants..."

    • La Tête Froide : 31 421 entrées;

    • Le Prix du Passage : 10 217;

    • Les Survivants : 81 678;

    • Les Engagés: 40 321;

    • Ils sont Vivants : 46 322...

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    Que dire de ces navets, de ces "bides", heureusement "non vus" ?

    Rien, bien entendu, puisqu'ils ne sont que cela : des "rien", des "zéro", des nullités", et comment commenter... rien ?

    De toutes façons, Molière l'a déjà dit, avec son Alceste (Le Misanthrope, Acte I, Scène II) :

    "Franchement, il est bon à mettre au cabinet..."

    (P.S. : n'oubliez pas de bien tirer la chasse, afin de laisser les toilettes dans l'état où vous les avez trouvées...)

     

    7. (Source : Challenge) Comment les Etats-Unis ont gagné la bataille du réarmement...

    "Un chiffre cruel, désespérant même. Il est pourtant bien là, noir sur blanc, dans le rapport du think tank Iris consacré à l’impact du conflit ukrainien sur la défense européenne. Sur les 100 milliards d’euros d’achats d’armement effectués en Europe de février 2022 à mi-2023, 63 % se sont portés sur des matériels am

  • Éphéméride du 23 juin

    Sénanque, Sylavacane, Le Thoronet : aux origines des "trois soeurs cisterciennes de Provence"...

     

     

     

    1148 : Fondation de l'Abbaye de Sénanque

     

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    https://www.senanque.fr/

    Fondées quasiment au même moment (dans la même décennie...), par le même Ordre de Cîteaux et très proches géographiquement, les trois Abbayes de Sénanque, Sylvacane et Le Thoronet sont communément appelées "les trois soeurs provençales"...

    https://www.avignon-et-provence.com/monuments/abbayes-cisterciennes-de-provence#:~:text=En%20Provence%2C%20les%20Cisterciens%20fondent,%C3%A0%20la%20Roque%20d'Anth%C3%A9ron.

    Reportez-vous à notre article du dimanche 4 août 2019, pour un très rapide aperçu de l'histoire mouvementée de ce splendide monument, et des causes aberrantes qui l'ont mise en danger réel d'écroulement, à partir de 1970... :

    On peut raisonnablement l'espérer : Sénanque sera probablement sauvée...

    • Et :

    - pour l'Abbaye de Sylvacane, à notre Éphéméride du

    - pour l'Abbaye du Thoronet, à notre Éphémeride du  

     

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    1336 : Consécration de la première tranche des travaux du Palais des Papes 

     

    En avril 1335, l'architecte Pierre Peysson, sur l'ordre du pape Benoît XII, avait commencé la construction de la Tour des Anges et de la chapelle pontificale nord. Ce sera la Palais vieux (ci dessous).

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    Édifié à partir de 1335, en moins de vingt années, le Palais des papes - qui est, pour l'essentiel, l’œuvre de deux papes bâtisseurs, Benoît XII et son successeur Clément VI - constitue le plus important palais gothique du monde, (15.000 m2 de plancher, soit en volume 4 cathédrales ogivales).

    Le palais est formé par l'imbrication de deux bâtiments, le Palais vieux de Benoît XII, véritable forteresse assise sur l'inexpugnable rocher des Doms, et le Palais neuf de Clément VI.

    Il est le fruit, pour sa construction et son ornementation, du travail conjoint des meilleurs architectes français, Pierre Peysson et Jean du Louvres, dit de Loubières, et des plus grands fresquistes de l'École de Sienne, Simone Martini et Matteo Giovanetti (voir l'Éphéméride du 23 juillet).

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    Le premier pape à fuir Rome fut Clément V (voir l'Éphéméride du 5 juin). Après son élection à Pérouse, le 24 juillet 1305 et son couronnement à Lyon, le 15 novembre, le pape refusa de rejoindre Rome où se déchaînait la lutte entre Guelfes et Gibelins, et chercha un lieu où établir sa résidence.

    Son choix se porta sur la ville d'Avignon, possession du comte de Provence, parce que sa situation sur la rive "Empire" du fleuve∗ la mettait en relation avec le nord de l'Europe, par l'axe Rhône/Saône. Par ailleurs, avec le pont Saint-Bénézet, la ville d'Avignon était un lieu de passage obligé entre l'Espagne et le Languedoc, la Provence et l'Italie (c’est le premier pont sur le Rhône depuis la mer).

    ∗ Les mariniers et bateleurs qui descendaient ou remontaient le Rhône n'employaient ni l'expression "à doite/à gauche", ni les mots "babord/tribord", mais donnaient l'ordre de tirer à "Reiaume", s'il fallait se rapprocher de la rive droite (territoire du roi de France) ou bien à "Empèri", s'ils souhaitaient se rapprocher de la rive gauche, terre du Saint Empire romain germanique, jusqu'à la réunion de la Provence à la France (voir l'Éphéméride du 15 janvier).

     

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    Clément V n'arriva en Avignon que le 9 mars 1309 et logea d'abord au couvent dominicain des frères prêcheurs; puis, il résida à Carpentras, Malaucène ou Monteux. Mais il ne construisit rien : c'est Benoît XII (le troisième pape d'Avignon - il y en aura sept -) qui avait fait construire le premier Palais, le Palais vieux (ci dessous).
     

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    Après Clément V, Clément VI entra dans le palais construit pour Benoît XII, qui ne lui parut pas adapté. Jean du Louvres, dit de Loubières, fut chargé d’édifier un nouveau palais, le Palais neuf. Il attaqua ses travaux le 17 juillet 1342 : lors de la clôture des travaux, le 21 octobre 1351, la superficie totale du palais des Papes atteignit 6.400 m2.

    Tous ceux qui virent, en ce temps-là, le Palais neuf furent impressionnés, à l’exemple de Jean Froissart qui le tint pour "la plus belle et la plus forte maison du monde".

    Un siècle plus tard, César de Nostredame, le fils puîné de Nostradamus, tombait toujours en admiration devant "sa fière et austère façade" (ci dessous).

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    1701 : Mort d'Augustin-Charles d'Aviler

     

    Il est à l'origine du merveilleux ensemble du Peyrou, à Montpellier, puisque c'est lui qui édifia la Porte du Peyrou, porte d'apparat avec son pont et ses rampes d'accès, en 1692/1693.

    L'ensemble que l'on admire aujourd'hui se compose en fait de trois parties : après que d'Aviler eut construit la Porte proprement dite, une Promenade, appelée Place royale du Peyrou, fut aménagée à partir de 1689, puis en 1766/1777 par J-A Giral et J. Donnat. Enfin, Henri Pitot édifia, entre 1753 et 1764 l'Aqueduc de la source Saint-Clément.

    Grâce aux Édits royaux de 1775 et 1779, la hauteur des constructions est limitée aux environs, offrant depuis le Peyrou des vues superbes jusqu'à l'horizon.

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    http://www.montpellier.fr/431-le-peyrou.htm

     

     

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    1789 : Séance au cours de laquelle Mirabeau s'oppose à l'ordre royal de dispersion de l'Assemblée constituante

     

    Le mot qu'on lui prête ("la force des baïonnettes...") est probablement apocryphe, mais l'exaltation du moment était bien réelle.

    Pourtant, très vite lucide sur la tournure que prenaient les évènements, Mirabeau se mit à regretter d'avoir imprudemment, comme tant d'autres, contribué à lancer un mouvement dont nul ne pouvait prévoir l'issue...         

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    Il se rapprocha de la famille royale, et se mit à conseiller Louis XVI : c'est lui qui suggéra au roi de quitter Paris, afin de se mettre à la tête de troupes fidèles, projet qui devait se concrétiser plus tard dans l'évasion - réussie mais, paradoxe, finalement manquée... - de Varennes.

    Il mourut malheureusement trop tôt, agité de sombres pressentiments sur l'évolution des choses. Chateaubriand se fait l'écho de ces inquiétudes de Mirabeau lorsque celui-ci se rendit compte, mais trop tard, et sans plus pouvoir intervenir sur les évènements, qu'il avait en quelque sorte, comme tous les autres, joué les apprentis sorciers... :

     

    "Le fond des sentiments de Mirabeau était monarchique; il a prononcé ces belles paroles : "J'ai voulu guérir les Français de la superstition de la monarchie et y substituer son culte."

    Dans une lettre destinée à être mise sous les yeux de Louis XVI, il écrivait : "Je ne voudrais pas avoir travaillé seulement à une vaste destruction." C'est cependant ce qui lui est arrivé : le ciel, pour nous punir de nos talents mal employés, nous donne le repentir de nos succès."

     

     

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    1821 : Mort de Louise-Marie de Bourbon-Penthièvre

     

    (une fois n'est pas coutume : cette "entrée" n'est pas rédigée par nos soins, mais provient d'un de nos lecteurs et amis, Patrick Jaehrling, qui nous l'a faite parvenir, sous forme de "commentaire"; nous la reproduisons donc telle quelle, sans y rien changer... Merci à lui !)

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    "Ephémérides obligent.
    Cette excellente recension des conséquences de la loi d'exil, qui certainement doit figurer au "Panthéon" des "valeurs républicaines", me fait penser à un autre membre de la famille royale, princesse exilée elle aussi, exil subi de 1797 à 1814, parmi d'autres avanies vécues par Louise-Marie de Bourbon-Penthièvre qui a disparu ce 23 Juin 1821, il y a tout juste deux cents ans... Elle semble bien oubliée aujourd'hui. À moins qu'elle ne figure  dans l'historique de vos éphémérides.

    Arrière-petite-fille du Soleil, fille du bon duc de Penthièvre, "L'homme le plus fin de mon royaume" selon le roi Louis XV, mère de roi, Louis-Philippe 1er, arrière-grand-mère d'un tsar de Bulgarie, Ferdinand 1er... Elle même, mère de six princesses et princes, dont la  descendance est présente dans bien des familles d'Europe. On lui doit le début de l'élévation de la Chapelle Royale de Dreux en 1816, magnifiée par son fils, le Roi des français. La ferveur ou la curiosité peut nous y conduire, elle y repose parmi les siens, de Philippe II d'Orléans, dit le Régent, jusqu'aux Princes contemporains.
    Elle partagea les vertus de son père à l'égard des humbles, permettant ainsi l'accès au parc de son domaine de Sceaux-Penthièvre aux Scéens pour la promenade ou les fêtes de

  • L’Amérique va-t-elle lâcher l’Ukraine ? par Antoine de Lacoste

    Les Etats-Unis vont-ils bientôt laisser tomber l'Ukraine ? - YouTube

    Pour l’Amérique, seule l’Amérique compte. Les innombrables guerres auxquelles l’Empire a participé, qu’il a favorisées, soutenues ou déclenchées, doivent toujours être analysées sous ce prisme, assez naturel somme toute mais poussé à l’extrême. Toutefois, un second constat doit compléter le premier, l’Amérique ne sait que rarement comment conclure ses initiatives belliqueuses. Sans dresser ici la liste complète de ses guerres directes ou indirectes, il est intéressant, à travers quelques exemples, d’observer que l’Amérique semble très douée pour la phase initiale, beaucoup moins pour la phase finale.

    La phase initiale c’est par exemple de voler au secours de la Corée du sud en 1950 alors qu’elle est agressée par la Corée du Nord communiste. A la tête d’une coalition internationale, les Etats-Unis vont fort bien réussir le début de leur guerre en bloquant les forces communistes. Mais, forte des soutiens soviétiques et chinois, l’armée nord-coréenne résista. La situation semblait figée et Washington mit fin au conflit. Un match nul dont on ne sait pas encore s’il correspondait au but de guerre initial.

    La guerre du Viêt-Nam est plus emblématique. Le scénario coréen se transposa au Viet-Nam mais cette fois l’Amérique fut seule. Elle mit des moyens considérables dans ce conflit, portant le Sud-Vietnam à bout de bras et subit de nombreuses pertes. Pire, elle se livra à un de ses exercices favoris consistant à renverser le président en place, Ngô Dinh Diem, pour offrir le pouvoir à des militaires corrompus. Le peuple américain se lassa de cette guerre sans fin que Washington ne savait pas comment terminer. L’armée plia bagage en 1973 et le monde assista, sidéré aux chutes successives de Saïgon, Pnom-Penh et Ventiane. Le triomphe communiste était complet. Tout ça pour ça.

    Des buts de guerre incompréhensibles

    En Irak, la pièce se déroula en deux actes. En 1991, Sadam Hussein envahit le Koweit, croyant bénéficier d’un accord américain implicite après la guerre ruineuse déclenchée contre l’Iran à la demande de Washington. George Bush se fâcha et détruisit l’armée irakienne dans le désert. Sadam n’avait plus de chars mais resta au pouvoir. En 2003, George Bush junior décida de « finir le travail ». A la tête de l’OTAN, l’armée américaine envahit l’Irak et renversa facilement Sadam qu’elle laissa pendre. Mais une guérilla islamiste se déclencha, doublée d’une guerre civile entre sunnites et chiites. Daech (L’Etat islamique) était né et infligera plusieurs milliers de morts à la tendre armée américaine qui finit, là aussi, par plier bagages. Le pays était détruit, l’Amérique avait menti sur les armes de destruction massive de Sadam et quitta un Irak en pleine anarchie.

    Cette guerre absurde fut un échec total. L’Amérique s’est ridiculisée et l’on se perd en conjectures sur la finalité de l’histoire. Mettre la main sur le pétrole irakien, détruire une menace potentielle pour Israël, instaurer le chaos pour mieux contrôler la région ? Peut-être un peu de tout cela à la fois en ajoutant le goût morbide de la guerre dont les néo-conservateurs ont fait leur doctrine. Une des têtes pensantes de ce brillant dossier, ce ne pouvait être George Bush junior, fut son vice-président, Dick Cheney. Il est intéressant de noter que sa fille Liz, quoique républicaine, est une ennemie acharnée de Trump. Cela lui a coûté son mandat mais elle poursuit sa croisade. Les néo-conservateurs n’aiment pas le seul président de l’après-guerre qui ne fut pas belliciste.     

    Les buts de guerre en Libye en 2011 sont encore plus incompréhensibles. Il est vrai que Washington n’était pas très emballé mais Nicolas Sarkozy et James Cameron forcèrent la main d’Obama par Hillary Clinton interposée. La Libye fut détruite, son dictateur assassiné comme il se doit et ce sont aujourd’hui la Russie et la Turquie qui tirent les ficelles d’un pays en plein chaos. Cette promenade militaire a permis en outre de créer une nouvelle route des migrations vers l’Europe, ce dont nous avions sans doute un besoin urgent. L’intervention américano-européenne en Libye demeure rationnellement inexplicable mais personne n’a émis le moindre regret. Pourquoi les Américains ont-ils voulu participer au renversement de Kadhafi avec qui ils s’étaient réconciliés ? Le mystère reste entier.

    Dans la foulée des printemps arabes, si mal nommés, de 2011, c’est la Syrie qui va subir l’intérêt américain. Cette fois, pas d’intervention directe dans un premier temps. La CIA fut à la manœuvre pour aider les islamistes à renverser l’alaouite Bachar el-Assad. Les services secrets anglais, français et allemands participèrent à cette brillante stratégie anéantie par l’intervention russe de 2014.

    Les buts de guerre américains étaient cette fois plus lisibles. Faute de pouvoir envahir l’Iran ou d’éradiquer le Hezbollah du sud du Liban, le renversement du régime alaouite (donc un peu chiite) aurait permis de rompre l’axe chiite est-ouest au profit du renforcement d’un axe sunnite nord-sud. La Qatar aurait pu faire passer un gazoduc terrestre à travers la Syrie puis la Turquie pour alimenter l’Europe. C’est pourquoi les islamistes furent largement financés par la Turquie, le Qatar et l’Arabie Saoudite où MBS n’était pas encore aux affaires. Bien sûr, le nouveau régime aurait été islamiste et les chrétiens massacrés, mais cela fait partie des « dégâts collatéraux » qui ne doivent pas entraver les intérêts de l’Amérique.

    Depuis, les Américains occupent le nord-est de la Syrie confisquant les puits de pétrole pour les donner aux Kurdes. Trump trouva la situation si absurde qu’il ordonna au Pentagone de quitter la Syrie. Celui-ci refusa tout simplement d’obéir. Les méandres du pouvoir sont plus complexes qu’on ne le croit aux Etats-Unis (de moins en moins unis d’ailleurs). Accessoirement, l’armée américaine a construit une base au sud de la Syrie lui permettant, paraît-il, d’observer les mouvements entre l’Iran et le Hezbollah.

    Que faire maintenant que l’allié islamiste a été vaincu ? Partir, c’est reconnaître la victoire russe, rester ne sert pas à grand-chose. Trump se fera peut-être obéir s’il est élu en novembre.

    La touche finale fut afghane. Le sémillant Joe Biden ordonna en 2021 un départ précipité, sans préparation sérieuse, abandonnant du jour au lendemain ses alliés. L’armée afghane, entraînée depuis des années par les conseillers américains, s’effondra immédiatement. Ses cadres furent supprimés par les talibans revenus au pouvoir. Deux mille milliards de dollars pour ça.

    Cette fois le Pentagone avait obéi à son président, probablement parce que c’est lui qui souhaitait sortir de ce bourbier sans fin. L’affaire ukrainienne allait arriver, sans compter le dossier chinois en cours de préparation. Il ne s’agissait plus de disperser son énergie.

    Alors maintenant que l’armée russe prend le dessus en Ukraine et que la Chambre des représentants américain bloque toute nouvelle aide malgré les relances incessantes de Zelensky, quelle sera la décision de l’Empire ?

    En annonçant à plusieurs reprises que l’Ukraine allait adhérer à l’OTAN, Washington, Antony Blinken en tête, savait que c’était la ligne rouge que la Russie ne pouvait accepter. L’Amérique a soigneusement préparé ce conflit qu’elle a voulu rendre inévitable. L’offensive ukrainienne en préparation dans le Donbass a été la touche finale d’un scénario très au point côté américain. Poutine est l’agresseur. Ensuite, la Russie envahira sûrement les pays baltes, la Pologne et pourquoi pas la France. L’Europe occidentale baisse la tête, demande pardon pour ses liens avec la Russie à qui elle n’achètera plus de gaz pas cher.

    Donc tout allait bien. Mais l’économie russe ne s’est pas effondrée et son armée démontre que l’Ukraine ne gagnera pas. Tout ce qu’elle peut faire, c’est retarder l’inéluctable échéance au prix de pertes absurdes. Pire : l’armée russe a acquis une expérience unique et renforce son armement de façon impressionnante, au contraire de l’occident qui a vidé ses stocks et ne sait plus très bien quoi faire à part gesticuler comme Emmanuel Macron.

    Alors que faire ? Une fois de plus, comment finir cette guerre ? Une fois de plus, partir ou rester dans un bourbier ? La réponse sera peut-être donnée en novembre ou peut-être un peu avant.  

  • Éphéméride du 4 juin

    1629 : Début de la construction du Palais Cardinal, futur Palais Royal...

     

     

     

    Célébration de Sainte Clotilde

     

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    Sainte Clotilde est la patronne de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT). Reine de France, elle amena son époux Clovis à se tourner vers Dieu lors de la bataille de Tolbiac (voir notre Éphéméride du 10 novembre), et marqua ainsi à jamais l'Histoire de France...

    • https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1268/Sainte-Clotilde.html

     

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    1609 : Mort de François Miron  

     

    4 juin,molière,misanthrope,alceste,montgolfière,annonay,louis xviii,charte constitutionnelle de 1814,bainville,napoléon,république,révolution,louis xviFils de magistrat, François Miron eut une belle carrière : d'abord Maître des requêtes, il devint Lieutenant civil (c'est-à-dire responsable de la sécurité à Paris) et, enfin, Prévôt des marchands.

    Il édicta des règlements contraignants pour améliorer la salubrité de la capitale, aménagea des fontaines, pava les bords de la Seine, réglementa l'apparence des façades et l'alignement des rues; il interdit en particulier les façades en saillie, dont les encorbellements risquaient de s'effondrer.

    Mais quand le roi décida d'aménager la Place Dauphine (ci-dessous) et d'en réserver les habitations à des bourgeois et des commerçants, à l'exclusion des artisans, Miron écrivit une lettre à Henri IV pour l'en dissuader. Faisant preuve de beaucoup de sagesse, et d'un intuition fort politique, il parla sans détour au roi, avec une franchise qui l'honore :  

    "Cher Syre, permettez que je me retire; en jurant fidélité au Roy,4 juin,molière,misanthrope,alceste,montgolfière,annonay,louis xviii,charte constitutionnelle de 1814,bainville,napoléon,république,révolution,louis xvi j'ai promis de soustenir la royauté; or Votre Majesté me commande un acte pernicieux à la royauté... Je refuse; je le répète à mon cher maistre et Souverain bien-aimé : c'est une malheureuse idée de bâtir des quartiers à l'usage exclusif d'artisans et d'ouvriers. Dans une capitale ou se trouve le Souverain, il ne faut pas que les petits soyent d'un côté et les gros et dodus de l'autre, c'est beaucoup et plus sûrement mélangés; vos quartiers pôvres deviendraient des citadelles qui bloqueraient vos quartiers riches. Or comme le Louvre est la partye belle, il pourroit se fait que les balles vinssent ricocher sur votre couronne... Je ne veulx pas syre estre le complice de cette mesure..." 

    Mélanger les "dodus" et les "menus", éviter de créer des ghettos, et leur préférer le brassage des populations (la "mixité sociale !) : c'était assurément un sage conseil que Miron donnait là à son "cher" souverain.

    Celui-ci avait bien de la chance d'avoir de tels serviteurs, qui n'hésitaient pas à parler franc, pratiquant ainsi - avant même que Boileau ne l'exprimât - son sage précepte : "Aimez qu'on vous conseille, et non pas qu'on vous loue." 

    Dans une autre lettre à Henri IV, datée du 24 mai 1605, et relative à l'aménagement de la toute nouvelle Place royale (aujourd'hui, Place des Vosges), François Miron, toujours sincère, expliqua au roi ce que devait être, selon lui, le développement de Paris : 

    "Syre, la capitale de votre empire ne doit pas être une ville de commerce, encore moins d'industrie et flanquée de manufactures...

    Si vous attirez à Paris, par vos fabriques, un essaim trop prodigieux d'artisans et d'ouvriers, vous vous condamnez à leur bailler toujours de l'ouvrage; si vous n'en pouvez mais, dans vos caques si l'argent manque, gare à la sédition ! Votre trône est sur un tonnelet de poudre !

    Protégez l'industrie, soutenez, encouragez, fortifiez le commerce, mais que ce soit dans vos villes de province : à Lyon, la soie; dans la Picardie, les étoffes de laine; à chaque province, à chaque ville, chose spéciale selon son goût et ses aptitudes. À Paris, faites du luxe, c'est-à-dire de beaux et superbes bâtiments pour amorcer vos voisins qui apporteront leur pécule; ranimez les arts comme peinture qui parle à l'âme et musique au coeur. Que votre noblesse, dangereuse dans les châteaux, loin de l'oeil royal, c'est-à-dire du maître, vienne dans Paris. Le soleil aura ses rayons !

    Sans cela, Syre, que Dieu garde vos successeurs de malencontre. Si le populaire de vos provinces se jette sur Paris, comme sur une proie, ils dévoreront tout, oui, tout jusqu'à la royauté; j'ai dit. François Miron"

     

     

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    1629 : Début de la construction du Palais Cardinal, futur Palais Royal...

     

    C'est le cardinal de Richelieu qui demanda à son architecte, Jacques Lemercier (voir l'Éphéméride du 13 janvier), l'hôtel splendide qui porta, d'abord, son nom : le Palais Cardinal.

    Pierre Corneille a vanté la beauté de l'édifice en termes élogieux :

    "Non, l’univers entier ne peut rien voir d’égal
    Aux superbes dehors du Palais-Cardinal.
    Toute une ville entière, avec pompe bâtie,
    Semble d’un vieux fossé par miracle sortie,
    Et nous fait présumer, à ses superbes toits,
    Que tous ses habitants sont des dieux ou des rois..."

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    Richelieu devait, très vite, offrir son palais à Louis XIII (par une donation entre vifs, le 6 juin 1636), mais le roi - qui mourut peu de temps après son ministre, en 1643 - n’habita jamais le Palais Cardinal. Anne d’Autriche, sa veuve, quitta le Louvre en octobre 1643, avec ses deux fils, Louis XIV et son frère Philippe, encore enfants, et vint demeurer dans le Palais, qui prit alors le nom de Palais Royal.

    La régente ordonna de nombreux embellissements dans le palais, dont une galerie, placée à l’endroit le plus retiré : c’est là que se tenait le Grand conseil.

    En 1652, Louis XIV abandonna la résidence du Palais Royal pour aller habiter le Louvre. On avait, entre-temps, construit un appartement dans le palais pour son frère, appelé, selon l'usage d'alors, Monsieur.

    Monsieur épousa Henriette d'Angleterre dans la chapelle du Palais Royal, le 31 mars 1661, et conserva, dès lors, ce palais pour résidence habituelle. Cet usage fut confirmé en février 1692 par Louis XIV, qui donna par Lettres patentes la propriété du Palais Royal au duc d’Orléans, son frère, à titre d’apanage.

    Jules Hardouin-Mansart, premier architecte de Louis XIV et surintendant des bâtiments du roi, éleva ensuite une galerie - décorée par Charles-Antoine Coypel - puis Philippe d’Orléans, son fils, fit exécuter de grands travaux. Il choisit Gilles-Marie Oppenord (1672-1742), qui passait pour le plus habile architecte de son temps, et lui confia le grand salon qui servait d’entrée à la vaste galerie construite par Mansart.

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     Très grand rectangle de paix et de beauté en plein coeur de Paris, les très beaux jardins du Palais royal...

    Durant la Révolution, le Palais royal fut malheureusement l'un des endroits d'où partaient les attaques contre Louis XVI et la monarchie : le duc d'Orléans de l'époque - qui se fit appeler Philippe-Égalité - haïssait son cousin, et ne songeait qu'à le remplacer. Il aurait dû méditer l'adage selon lequel la révolution mange toujours les révolutionnaires : lui qui joua les apprentis sorciers, et tint un rôle si indigne durant cette époque, paya de sa vie son comportement insensé et criminel...

    La Révolution effaça autant qu'elle le put les traces de la royauté dans le Palais royal : dans notre Album Fleur de lys, fleurs de lys..., voir la photo "Au Palais royal (I) : avant..." et les deux suivantes...

    Ensuite, au XIXème siècle, l'endroit devint un lieu à la fois raffiné et interlope : Balzac et d'autres romanciers en ont fait leurs délices...

    Aujourd'hui, la paix est revenu dans ce havre de tranquillité et de beauté, hélas défiguré par les colonnes de Buren et autres soi-disant oeuvres d'art de prétendus artistes qui n'existeraient pas si leurs prétendues ouvres d'art - payées à grands frais par le contribuable - étaient présentées - et donc inconnues... - ailleurs qu'en un lieu si beau...

    http://paris1900.lartnouveau.com/paris01/le_palais_royal.htm

     

     

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    1666 :  Première pour Le Misanthrope, ou l’Atrabilaire amoureux

     

    La pièce est jouée au Théâtre du Palais Royal à Paris.

    Cette seizième pièce de Molière, pourtant l'une de ses meilleures comédies, n'a que peu de succès à ses débuts.

    L'auteur interprète lui-même le rôle d'Alceste qui, avec sa franchise brutale et son mépris des conventions, représente le véritable homme libre dans une société hypocrite.misanthrope.jpg

    "...Je veux qu'on soit sincère et qu'en homme d'honneur
    On ne lâche aucun mot qui ne parte du coeur...

     "...Je refuse d'un cœur la vaste complaisance
    Qui ne fait de mérite aucune différence;
    Je veux qu'on me distingue; et pour le trancher net,
    L'ami du genre humain n'est point du tout mon fait...

    "...Je veux que l'on soit homme et qu'en toute rencontre
    Le fond de notre coeur dans discours se montre..." (Acte I, Scène I)
     
     
     

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    1721 : Après la grande peste, le "Voeu des Échevins de Marseille"

     

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    C'est aujourd'hui la Chambre de Commerce qui a pris le relais de la Municipalité, et qui offre chaque année, le 4 juin, un cierge de cire blanche, aux armes de la Ville de Marseille (Croix bleue sur fond blanc). À l'origine, le cierge devait peser "quat

  • L'Islam et la sexualité

     

    par Annie LAURENT

    Déléguée générale de CLARIFIER

     

    ob_a31a73_dsc04030.jpgDurant la nuit du 31 décembre au 1er janvier dernier, dans plusieurs villes d’Allemagne (Cologne, Hambourg, Stuttgart, Bielefeld) et dans d’autres pays d’Europe : Suisse (Zurich), Autriche, Pays-Bas, Suède et Finlande, des centaines de femmes fêtant le Nouvel An ont été victimes de violences sexuelles commises contre elles par des immigrés. Les autorités des pays concernés ont signalé que ces actes avaient été planifiés. Par ailleurs, périodiquement, les médias se font l’écho de mauvais traitements infligés aux femmes dans les sociétés musulmanes, pas seulement arabes. Les événements de la Saint-Sylvestre ont conduit l’ancienne ministre allemande de la famille, Kristina Schröder, à poser la question de savoir si « les normes de la masculinité en Islam légitiment la violence faite aux femmes ».

    Telle est l’interrogation à laquelle la présente (étude) voudrait s’efforcer de répondre. 

     LE REGARD ISLAMIQUE SUR LA FEMME : INFERIORITE ET MEFIANCE

    1. Supériorité de l'homme

    « La prééminence masculine est fondamentale en Islam », explique le spécialiste tunisien Abdelwahab Bouhdiba dans l’un des livres de référence sur le sujet, La sexualité en Islam (PUF, coll. Quadrige, 1986, p. 31).

    Le récit coranique de la création affirme l’inégalité constitutive entre l’homme et la femme. « Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-ci au-dessus de celles-là » (4, 34). Ce verset reflète sans doute l’héritage patriarcal des sociétés arabes mais, du point de vue islamique, cela résulte d’une volonté divine, donc immuable. Il s’agit d’un choix arbitraire de Dieu en faveur de l’homme qui instaure une différence de dignité entre l’homme et la femme et une subordination certaine de la femme à l’homme. Ce qui explique le machisme si caractéristique de l’Islam, que le poète syrien Adonis (de confession alaouite) dénonce dans un livre récent : « L’islam assujettit la femme et fixe cette servitude par le Texte ». Il en a fait « un instrument pour le désir et le plaisir de l’homme ; il a utilisé la nature pour établir et asseoir davantage sa domination » (Violence et Islam, Seuil, 2015, p. 81 et 85).

    Certes, le machisme se trouve à des degrés divers dans toutes les cultures, religieuses ou non, mais, selon la perspective biblique, il s’agit d’une conséquence du péché originel, faute qui a abîmé la création initiale et mis le désordre dans la relation entre l’homme et la femme, ce dont Dieu a pris acte en disant à Eve : « Ta convoitise te poussera vers ton mari et lui dominera sur toi » (Gn 3, 16). Or, le Coran occulte cette séquence biblique ainsi que le dessein de salut de Dieu destiné à racheter l’humanité pécheresse. En restituant à l’homme et à la femme leur commune dignité d’enfants de Dieu, le baptême corrige les effets pervers des débuts de l’histoire et donne à l’homme la grâce nécessaire pour éviter la tentation machiste ou misogyne. Saint Paul enseigne : « Que chacun aime sa femme comme soi-même, et que la femme révère son mari » (Ep 5, 33).

    La préférence du Dieu de l’Islam pour les hommes se manifeste dans la plupart des prescriptions coraniques relatives à leurs rapports avec les femmes, y compris dans le cadre du mariage. Non seulement l’homme a le droit d’être polygame mais il peut répudier ses épouses selon son bon gré (sur la conception islamique du mariage, cf. PFV n° 20, mai 2014).

    Une fois mariée, la femme ne s’appartient plus. Le Coran exige qu’elle se tienne en permanence à la disposition de son mari. « Vos femmes sont pour vous un champ de labour. Allez à vos champs comme vous le voudrez » (2, 223). On trouve dans la Sunna (Tradition) ces propos (hadîths) attribués à Mahomet : « Une femme ne doit jamais se refuser à son mari, fût-ce sur le bât d’un chameau » (cité par Ghassan Ascha, Du statut inférieur de la femme en Islam, L’Harmattan, 1987, p. 37). Sinon, « elle sera maudite par les anges » (cité par Joseph Azzi, La vie privée de Mahomet, Editions de Paris, 2007, p. 47). En revanche, « toute femme qui meurt en laissant son mari satisfait d’elle ira au paradis » (cité par Mathieu Guidère, Sexe et charia, Ed. du Rocher, 2014, p. 125).

    A signaler que dans le droit occidental, le non consentement de l’épouse peut être assimilé au viol en raison de la violence qu’il implique.

    Dans l’Islam, l’homme possède aussi le droit discrétionnaire de châtier son épouse. « Admonestez celles dont vous craignez l’infidélité ; reléguez-les dans des chambres à part et frappez-les. Mais ne leur cherchez plus querelle si elles vous obéissent » (4, 34). Cf. sur ce point PFV n° 20.

    2. Méfiance envers la femme 

    Les textes sacrés de l’Islam abondent en citations péjoratives concernant les femmes.

    Coran : « O vous les croyants ! Vos épouses et vos enfants sont pour vous des ennemis. Prenez garde ! » (64, 14).

    Préceptes de Mahomet : « Celui qui touche la paume d’une femme à laquelle il n’a pas d’accès licite, on lui mettra une braise sur sa paume le jour du Jugement dernier » (G. Ascha, op. cit., p. 49). Cela explique que certains musulmans refusent de saluer les femmes en leur serrant la main. « Le diable est toujours présent lorsqu’un homme se trouve avec une femme. Il est préférable qu’un homme se frotte avec un cochon qu’avec une femme qui ne lui appartient pas » (cité par J. Azzi, op. cit., p. 45).

    Préceptes d’Ali (600-661), quatrième calife, cousin et gendre de Mahomet : « Il ne faut jamais demander un avis aux femmes, car leur avis est nul. Cache-les pour qu’elles ne puissent pas voir d’autres hommes ! Ne passe pas longtemps en leur compagnie car elles te conduiront au péril et à ta perte » ; « Hommes, n’obéissez jamais en aucune manière à vos femmes. Ne les laissez jamais aviser en aucune matière touchant même la vie quotidienne » (cités par G. Ascha, op. cit., p. 38).

    Toute mixité est donc source potentielle de péché. D’où, dans les milieux les plus scrupuleux, la ségrégation entre les sexes, imposée aux adultes en dehors du cercle familial le plus proche : voitures réservées aux femmes dans le métro (au Caire, par exemple) ; salles de cours séparées dans certaines universités (il arrive aussi que les étudiantes suivent les cours sur un écran de télévision, donc hors de la présence physique du professeur masculin) ; séparation sur les lieux de travail et de loisirs ainsi que dans les fêtes familiales comme les mariages.

    L’obligation du port du voile islamique en dehors du domicile, surtout dans sa version intégrale (niqab, burqa), signifie l’enfermement de la femme dont il faut se méfier, car elle est « le symbole du péché » (Adonis, op. cit., p. 83), étant entendu que dans cette religion le péché est conçu, non pas d’un point de vue de la morale ou de la loi naturelle mais de la charia inspirée du Coran et de la Sunna. Un acte est halal (permis) ou haram (interdit) selon la définition qu’en donne le Dieu de l’Islam ou Mahomet. L’interdiction de sortir seule (sans être accompagnée par un homme qui lui est « licite », donc membre de sa famille) répond à la même préoccupation.

    LA FEMME OBJET A LA DISPOSITION DE L'HOMME 

    1. Les musulmans et la sexualité 

    L’infériorisation des femmes en Islam et la méfiance qu’elles inspirent n’obligent pas l’homme à éviter de les fréquenter. Car, selon Ali, si « la femme tout entière est un mal », « ce qu’il y a de pire en elle, c’est qu’il s’agit d’un mal nécessaire » (cité par G. Ascha, op. cit., p. 38).

    La sexualité tient une place primordiale dans l’Islam. « La fonction sexuelle est en soi une fonction sacrée. Elle est un de ces signes auxquels se reconnaît la puissance de Dieu » (A. Bouhdiba, op. cit., p. 23).

    Le thème de la sexualité est abondamment présent dans la Sîra (biographie de Mahomet) et dans la Sunna (Tradition). Le plaisir sexuel y est magnifié, surtout au profit de l’homme, notamment dans les sociétés où l’on pratique encore l’excision. Le Coran ne la prescrit pas mais Mahomet ne l’interdit pas. Il semble même l’approuver partiellement puisque, rencontrant une exciseuse en action, il lui aurait dit : « N’opère pas radicalement, c’est préférable pour la femme ! » (cité par Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, Le radeau de Mahomet., Lieu commun, 1983, p. 178). Ce qui permet aux juristes de qualifier l’excision d’« acte recommandable mais non obligatoire ».

    Contrairement à une idée répandue mais erronée, le christianisme ne disqualifie pas la sexualité. Il y voit une réalité naturelle voulue par Dieu et destinée à concrétiser l’amour des époux dans le sacrement de mariage qui consacre l’alliance nuptiale impliquant un don mutuel et indissoluble entre eux et non la domination de l’homme sur la femme (cf. Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 1612-1615). Saint Jean-Paul II a d’ailleurs consacré à la « théologie du corps » un enseignement substantiel.

    En sa qualité de « beau modèle » (Coran 33, 21), le fondateur de l’Islam est digne d’imitation. Or, il recherchait lui-même la compagnie des femmes, non dans une relation parfaitement chaste comme le Christ avec les femmes de l’Evangile, mais pour assouvir ses passions. Il eut onze épouses (plusieurs d’entre elles l’ont été simultanément), dont une juive, Safia. Au sein de son harem, Aïcha était la favorite. Elle a raconté en détail les circonstances de son mariage, conclu alors qu’elle avait 6 ans et consommé lorsqu’elle eut atteint l’âge de 9 ans (cf. Leïla Mounira,Moi, Aïcha, 9 ans, épouse du Prophète, L’Age d’homme, 2002). Concernant la vie matrimoniale de Mahomet, la Sunna contient des centaines de récits attribués à Aïcha, à d’autres épouses et à des témoins directs (cf. Magali Morsy, Les femmes du Prophète, Mercure de France, 1989 ; Joseph Azzi, La vie privée de Mahomet,op. cit.).

    Mahomet eut aussi des concubines (le concubinat est admis en Islam à condition qu’il fasse l’objet d’un contrat). Parmi ces dernières figuraient une Egyptienne copte, Maria, ainsi qu’une juive, Rayhâna, veuve de l’un des juifs de la tribu des Banou Qurayza qui fut massacré à Médine, en 627, avec des centaines d’autres sous les yeux du prophète de l’islam, devenu chef temporel de la cité. Selon la coutume de l’époque en Arabie, les femmes et les enfants d’ennemis tués lors du djihad ou d’une razzia étaient réduits en esclavage et répartis entre les musulmans (Olivier Hanne, Mahomet, Belin, 2013, p. 176). C’est sur ce précédent historique que se fondent les djihadistes de l’Etat islamique (Daech) pour recourir à l’esclavage sexuel, y compris sur des fillettes, au sein des populations soumises à leur pouvoir.

    Le fondateur de l’islam a par ailleurs exalté la jouissance sexuelle. « La volupté et le désir ont la beauté des montagnes. Chaque fois que vous faites œuvre de chair, vous faites une aumône. O croyants ! Ne vous interdisez pas les plaisirs ! » (cité par J.-P. Péroncel-Hugoz, op. cit, p. 188). Il a même élevé l’acte charnel au rang de la prière et de l’aumône.  « Le nikâh (mariage dans le sens d’union sexuelle, cf. PFV n° 20), c’est le coït transcendé », écrit A. Bouhdiba (La sexualité en Islam, op. cit., p. 24).

    La chasteté est donc une attitude incomprise en Islam. Quant au célibat, Mahomet le considère contre-nature. « Ceux qui vivent en célibataires sont de la pire espèce ; ceux qui meurent en célibataires sont de la plus ignoble » (cité par A. Bouhdiba, op. cit., p. 113).

     2. Une sexualité codifiée

    « La féminité est devenue un objet du licite et de l’illicite, à savoir un objet codifié(…). Quand nous disons « la femme en islam », la pensée va automatiquement à son organe sexuel » (Adonis, op. cit., p. 84).

    L’exercice de la sexualité fait l’objet d’une monumentale codification, détaillée à l’extrême. Outre la Sunna, une multitude de fatwas (avis religieux) répondent sans cesse aux préoccupations des musulmans sur ce sujet devenu obsédant.

    Car la licéité est primordiale en ce domaine. Ainsi, le mariage islamique est conçu avant tout comme un contrat juridique, celui-ci pouvant même prendre une forme temporaire. Tel est le cas du « mariage de jouissance » (nikâh el-mutaa), qui se fonde sur un verset du Coran : « De même que vous jouissez d’elles, donnez-leur leur dot, comme une chose due. Il n’y a aucun péché contre vous à ce que vous concluiez un accord quelconque entre vous après la fixation de la dot » (4, 24). Un homme, marié ou pas, a le droit de conclure avec une femme un contrat pour la durée qui leur convient et ce contrat peut être renouvelé autant de fois que le veulent les deux partenaires. D’après la Sunna, ce type de « mariage » fut largement pratiqué par les compagnons de Mahomet. Il n’est plus aujourd’hui admis que dans l’islam chiite où on le justifie comme étant « la solution radicale du problème sexuel dont souffrent les jeunes, et qui menace l’humanité de dégradation et de décadence » (cité par J. Azzi, op. cit., p. 225).

    Une telle forme de « mariage » s’apparente à l’adultère mais l’essentiel, du point de vue islamique, est qu’elle rend l’union licite, la zîna (fornication) étant sévèrement punie par la charia. Quant au viol hors mariage (normal ou temporaire), il est certes illicite, mais certains pay

  • GRANDS TEXTES (34) : Raymond Poincaré célèbre le cinquième centenaire de Jeanne d'Arc.....

    Certes, il y a cette phrase, que nous rejetons absolument : "la Révolution a achevé cette oeuvre séculaire en faisant du peuple Français une association libre de citoyens solidaires". Nous ne croyons évidemment pas un seul instant une chose pareille, et nous tenons au contraire la Révolution pour le pire évènement de notre Histoire, et même de celle du monde, vu les Totalitarismes qu'elle a engendrés, et les monstruosités inédites jusqu'alors qui en ont découlé. Mais, d'une part, un Président de la République pouvait-il prononcer un discours entier sans prononcer, au minimum, une phrase malheureuse ? Et, d'autre part, pour cette courte phrase malheureuse, devrait-on se priver de la très belle envolée lyrique et politique qui clôt ce très beau texte, et dont l'inspiration, qu'on le veuille ou non, est tout sauf "révolutionnaire" ? Faisons donc preuve de largeur d'esprit, et montrons que nous rejetons tout sectarisme en acceptant tout ce qui est bon dans ce texte, c'est-à-dire, l'essentiel...

     

     

     DISCOURS PRONONCÉ à ROUEN PAR MONSIEUR RAYMOND POINCARÉ 

    PRÉSIDENT DU CONSEIL DES MINISTRES

     A L’OCCASION DE LA FÊTE DE JEANNE D’ARC

    POUR LE CINQUIEME CENTENAIRE (1412-1912)

     

    poincare jeanne d'arc.JPGC’est moins, sans doute, le Président du Conseil des Ministres que le représentant de Vaucouleurs au Sénat que vous avez bien voulu convier à cette pieuse et émouvante cérémonie. Il y a sept ans déjà, la ville de Rouen a fait un chaleureux accueil au regretté général de Maudhuy, gouverneur de Metz, qu’accompagnaient ici, à l’occasion des fêtes de Jeanne d’Arc, les élus des provinces recouvrées. Vous les receviez aux accents de la « Marche Lorraine » éxécutée par votre musique municipale et, dans le discours qu’il prononçait, mon ami, M. Bignon, me rangeait aimablement parmi les bons chevaliers de la Pucelle.

    Voilà longtemps, en effet, que je suis un de ses fidèles. C’est moi, qui en 1893 , ai eu, comme ministre de l’Instruction Publique, l’honneur de classer au nombre des monuments historiques  la chapelle castrale de Vaucouleurs, où Jeanne d’Arc, au témoignage de Jean le Fumeux, avait passé des heures si longues en méditations solitaires. La population de la petite ville Meusienne venait, pour la troisième fois déjà, de me réélire député, lorsqu’au nom du Gouvernement d’alors, j’allais officiellement célébrer, dans la crypte restaurée, l’immortalité de Jeanne.

    C’est à Vaucouleurs, en effet, qu’à commencé vraiment la mission de la Pucelle. C’est là qu’elle s’est fait conduire dès le 13 mai 1428, par son cousin Durand Laxart, ce brave cultivateur qui s’était laissé subjuguer par l’enthousiasme de la jeune fille et dont l’affection complaisante la protégeait en secret contre l’opposition du reste de sa famille.

    C’est là que le Sire de Baudricourt a d’abord accueilli d’un sourire ironique les explications candides de Durand Laxart et lui a conseillé de ramené Jeanne à Domremy « bien souffletée ». C’est là que, par un terrible froid d’hiver, en Janvier ou Février 1429, Jeanne, qui ne s’était pas rebutée, est venue s’installer chez le charron Henri Le Roger, résolue a écouter docilement ses voix et a triompher de toutes les résistances. C’est là, dans la chapelle souterraine, qu’elle a fait ce que M. Siméon Luce a appelé sa veillée des larmes. C’est là que sa conviction débordante a peu à peu entraîné les gens de guerre, tels que Jean de Metz et Bertrand de Boulengy. C’est là que, malgré la défiance du Capitaine de Baudricourt, les habitants, les femmes surtout, eurent le vague pressentiment que cette jeune villageoise était destinée à sauver la France. Vous comprendrez, Messieurs, que la population Meusienne soit fière de ces grands souvenirs. Avoir deviné Jeanne à l’heure où elle était encore inconnue des uns et méconnue des autres ! Avoir eu foi dans cette fille du peuple, avoir été des premiers à sentir auprès d’elle, avec elle, par elle, la « grande pitié qu’il y avait alors au royaume de France », n’est-ce pas avoir collaboré à l’oeuvre héroïque de Jeanne d’Arc ?

     

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    Et notez que les habitants de Vaucouleurs ne se sont pas contentés d’admirer la Pucelle. Ils l’ont encouragée, ils ne se sont pas contentés de l’encourager : ils l’ont aidée, reconnue, équipée. Ils se sont cotisés pour lui procurer des vêtements. C’est grâce à eux qu’elle a pu partir pour Chinon et, pendant que le Sire de Baudricourt, demeuré incrédule, lui adressait cet adieu indifférent et banal : « Va, et advienne que pourra ». Ce sont eux, hommes et femmes de la petite ville Lorraine qui, se pressant en foule sur les pas de son cheval, l’ont entourée jusqu’à la porte de France d’un cortège de sympathies spontanées.

    Leur coeur était vraiment à l’unisson de celui de Jeanne, et elle avait su échauffer en eux toutes les ardeurs du sentiment national. Dans aucune région de France, les âmes ne pouvaient être mieux préparées à vibrer avec la sienne. La marche de Lorraine et de Champagne était restée une sorte de carrefour où se rencontraient sans cesse les partisans de Charles VII et les Bourguignons, dont le Duc avait reconnu les droits de la dynastie anglaise à la couronne de France.

    La vallée de la Meuse était le théâtre d’escarmouches et de pillages audacieux. Les populations connaissaient la guerre par une expérience quotidienne et demeuraient sur un perpétuel qui-vive. Elles avaient appris à aimer la France à la Grande École de la Douleur !

    En ces temps de brigandage et de misère, la Normandie était, du reste, aussi malheureuse que la Lorraine. Le 13 Août 1415, le roi Henri V d’Angleterre avait débarqué aux environs de Harfleur, avec un petit nombre de chevaliers, d’archers, de mineurs et de canonniers. Mettant à profit les divisions des Armagnacs et des Bourguignons, ces faibles troupes avaient rapidement envahi le pays. Les bailliages normands étaient partagés entre les partisans de Jean-sans-Peur et ceux de la Cour de France. La discorde ouvrait partout les voies aux Anglais, et ils devenaient bientôt maîtres de toute la Normandie. Néanmoins, dans la profondeur des bois, se cachaient encore d’intrépides défenseurs de l’Indépendance Nationale : nobles bourgeois, prêtres ou paysans. L’inquiétude régnait dans toutes les campagnes, la France vendue, déchirée, semblait expirante. En 1420, un traité conclu à Troyes, au nom de Charles VI, avait prétendu la livrer à la maison de Lancastre (Lancaster)

     

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    On avait abusé de la folie d’un roi pour trafiquer d’un peuple. En 1422, à la mort de Charles VI, le héraut d’armes de France prononçait à Saint-Denis, ces paroles sinistres : « Dieu accorde bonne vie à Henri, par la grâce de Dieu, roi de France et d’Angleterre, notre souverain seigneur ». Le dauphin se trouvait, par la volonté du Parlement, déshérité et déchu. Paris était aux Bourguignons et aux Anglais ; la moitié de la France était captive, le reste s’abandonnait. Tout conspirait contre l’unité de la Nation ; les subtilités  des juristes, les intrigues féodales, la lassitude et les souffrances des populations épuisées. C’est à ces heures d’infortune et de découragement que Jeanne était apparue et avait dressé, au-dessus de toutes ces obscurités et de toutes ces tristesses, l’image radieuse et immaculée de la Patrie. Rien n’est plus juste et plus vrai que le mot de Michelet : « Souvenons-nous que la Patrie, chez nous, est née du coeur de Jeanne d’Arc, de sa tendresse, de ses larmes et du sang qu’elle a donné pour nous ».

    Mais pour que Jeanne achevât sa mission, il ne suffisait pas qu’elle fît lever le siège d’Orléans, ni qu’elle gagnât la bataille de Patay, ni qu’elle conduisit le gentil Dauphin à la cathédrale de Reims et l’assistât à la cérémonie du sacre ; il fallait qu’à l’auréole de la victoire elle ajoutât l’auréole du martyre, et qu’après avoir combattu pour la France elle lui donnât sa vie.

    Et voilà qu’après avoir été prise par les Bourguignons, le 23 Mai 1430, sous les murs de Compiègne, elle devient l’otage du Sire Jean de Luxembourg ; voilà que l’Université de Paris adresse au Duc Philippe de Bourgogne, sommation de la remettre au Vicaire général du grand Inquisiteur de France ; voilà qu’elle est traitée de relapse et d’hérétique, revendiquée par l’Evêque de Beauvais dans le diocèse duquel elle a été faite prisonnière, transportée de Compiègne à Beaulieu, de Beaulieu à Beaurevoir, de Beaurevoir à Arras, livrée aux Anglais et transférée de nouveau d’Arras au château de Drugy, de Drugy au Crotoy, du Crotoy à Saint-Valéry, de Saint-Valéry à Dieppe et de Dieppe à Rouen.

     

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    Elle est enfermée dans une tour du vieux château sur la pente de la colline de Bouvreuil, gardée par cinq hommes d’armes anglais, et mise aux fers. Elle répète à ses geoliers : « Quand ils seraient cent mille godons de plus qu’ils sont à présent, ils n’auront pas le royaume ». C’est seulement après de long mois que, le 3 Janvier 1431, des lettres royales, signées du timide enfant qui s’appelait Henri VI, ordonnaient de céder la Pucelle à l’Evêque et comte de Beauvais, l’Angleterre se réservant de la reprendre au cas où elle serait mise hors de cause par la juridiction ecclésiastique.

    Et le procès commence.

    Après une instruction sommaire, Jeanne est citée à comparaître devant toute une Assemblée de conseillers et d’assesseurs. Aux questions qui lui sont posées, elle répond avec une franchise qui n’exclut  pas la finesse et qui déconcerte quelques-uns de ses juges. Deux clercs normands, Maître Jean Lothier et Maître Nicolas de Houpeville, quittent Rouen pour ne pas être appelés à l’audience. D’autres : Jean Pigache, Pierre Minior, Richard de Grouchet, avouent plus tard qu’ils ont été également tentés de s’enfuir. Il n’importe. Le procès préparatoire se poursuit, puis le procès qualifié d’ordinaire. Les juges résument en douze articles les propositions qu’ils prétendent avoir tirées des réponses de Jeanne aux interrogatoires et qu’ils déclarent condamnables. Ils soumettent ces articles de l’Université de Paris, qui donne son approbation solennelle au jugement et Jeanne est menée en charrette dans les aîtres Saint-Ouen. Là, deux estrades ont été dressées contre le beau vaisseau de l’Eglise abbatiale, à l’ouest du portail des Marmousets. Sur l’une, s’installent les juges et d’importants personnages ; sur l’autre, monte Maître Guillaume Erard pour admonester Jeanne devant la foule des spectateurs. Pendant que le Seigneur Evêque de Beauvais commence à lire la sentence de condamnation, Jeanne est pressée par l’huissier, Messire Jean Massieu, de signer une cédule d’abjuration. Sans savoir exactement sans doute ce que les bourreaux veulent d’elle, elle appose une croix sur le papier qu’on lui tend et, au milieu des insultes d’une soldatesque en délire, elle est ramenée à la tour du château.

     

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    Deux jours après, sous prétexte qu’elle a remis des vêtements d’homme, l’évêque et les docteurs viennent la voir dans sa prison, constatent qu’elle est de nouveau en état de damnation et la traduisent derechef devant ses juges, qui la déclarent relapse et hérétique.

    C’était le 29 Mai 1431 ; il y a, jour pour jour, quatre cent quatre-vingt-seize ans. Le lendemain mercredi 30, dans la matinée, dominicain Martin Ladvenu et frère Isambert de la Pierre se rendaient auprès de Jeanne et lui annonçaient qu’elle allait être brûlée. « J’en appelle, dit-elle, devant Dieu, le grand Juge, des grands torts et ingravances qu’on me fait ».

    Vers neuf heures du matin, elle est extraite de la prison où elle est enchaînée depuis soixante-dix-huit jours ; on la hisse sur une charrette et on la mène, escortée de quatre-vingts hommes d’armes, à la place du Vieux-Marché. Elle est vêtue d’une chemise longue et coiffée d’un chaperon. Sur le parcours, des centaines de soldats contiennent la foule. Jeanne s’écrie : « Rouen, Rouen, mourrai-je ici ? Seras-tu ma maison dernière ? ».

    Sur la place, resserrée entre la halle de la boucherie et les aîtres Saint-Sauveur, s’élèvent trois échafauds, l’un sur lequel Jeanne doit être exposée et prêchée, un autre sur lequel vont siéger les juges, un troisième qui est chargé de bois et qui servira de bûcher. A l’estache qui surmonte ce dernier est fixé un écriteau portant ces mots : « Jehanne qui s’est fait nommer la pucelle, menteresse, pernicieuse, abuseresse du peuple, divineresse, superstitieuse, blasphémeresse de Dieu, présomptueuse, maicréant de la foy de Jésuchrist, vanteresse, ydolâtre, cruelle, dissolue, invocateresse du diable, apostate, schismatique et hérétique ». 

    Maître Nicolas Midy, docteur en théologie, prêche Jeanne qui l’écoute en pleurant. Puis, Cauchon se lève et lit la sentence qui la livre au bras séculier. Le bailli royal, qui est présent, reçoit Jeanne des mains des juges ecclésiastiques, lui fait enlever son chaperon, ordonne qu’on la coiffe d’une grande mitre de papier portant les mots : « hérétique, relapse, apostate, idolâtre » et qu’on la conduise au bûcher. C’en est fait, le crime est consommé. 

    Mais pourquoi ont-ils tous les larmes aux yeux, ces juges qui ont quitté la place avant que fut allumé le feu de l’échafaud ? Pourquoi ces pleurs que l’Evêque de Thérouanne, chancelier d’Angleterre, et de Maître Pierre Maurice, et du Cardinal de Winchester, et de ce Jean d’Alespéo qui s’éloigne en disant : « Je voudrais que mon âme fût où je crois qu’est l’âme de cette femme. » Pourquoi ce soldat anglais, qui entend Jeanne réclamer une croix, s’empresse-t-il d’en faire une petite avec deux morceaux de bois et de la lui donner ? Pourquoi frère Isambart court-il à l’église de Saint-Sauveur pour en chercher une plus grande et la lui offrir ? Pourquoi, en voyant Jeanne enveloppée par les flammes, en l’entendant invoquer Saint-Michel et Sainte-Catherine, demander de l’eau bénite et répéter le nom de Jésus, pourquoi la multitude qui se presse sur la place du Vieux-Marché sent-elle courir en elle un frisson d’inquiétude et d’horreur ? Et pourquoi, dès 1450, la grande cité normande qui a été « la maison dernière » de Jeanne la Lorraine, va-t-elle prendre spontanément l’initiative de provoquer la révision de l’inique sentence et la réhabilitation de la condamnée ?

     

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    C’est que la douceur de Jeanne, sa résignation, son courage devant la mort, sa foi inébranlable dans les destinées de son pays, ont fini par imposer à tous l’admiration et le respect. C’est que, déjà, elle n’est plus seulement le chef de guerre qui a voulu bouter les Anglais hors de France. C’est que, même à des yeux momentanément aveuglés, elle apparaît peu à peu, dans le lointain, comme l’image vivante de la Patrie. Or, voyez ce qui est advenu depuis qu’elle a rendu l’âme : Armagnacs et Bourguignons se sont réconciliés; le pays entier a pris de plus en plus conscience de son individualité ; le fils de Charles VII, Louis XI, et après lui tous les rois ont travaillé à fortifier l’unité de la France; la Révolution a achevé cette oeuvre séculaire en faisant du peuple Français une association libre de citoyens solidaires. Comment Jeanne, qui a personnifié, dès le début du XVème siècle la France compatissante et brave, généreuse et enthousiaste, ne serait-elle pas aujourd’hui par excellence, l’Héroïne nationale ? Elle a trouvé autour d’elle la guerre civile, la guerre étrangère, le désordre et l’anarchie. Elle n’a cependant pas désespéré. Elle a eu confiance, elle a cru, elle a osé; et, lorsqu’elle est morte, elle a laissé à la France une impérissable leçon de volonté et d’action.

    En même temps, comme elle était bonne, charitable, et que jusque dans les combats, elle donnait des conseils de modération et obéissait toujours instinctivement aux lois de l’humanité, comme elle n’a jamais été animée de l’esprit de conquête, mais seulement de l’esprit d’indépendance, elle a présenté au Monde la vraie figure de la France et elle a ainsi gagné, à travers les âges, d’abord l’estime, et finalement l’affection même de ceux qui avaient été ses ennemis. Quoi de plus significatif et de plus touchant que les multiples témoignages d’admiration donnés à Jeanne d’Arc par nos amis Anglais ? C’est Shakespeare qu

  • GRANDS TEXTES (8) : Le discours d'Harvard, d'Alexandre Soljenitsyne.....

    Le 8 juin 1978, à Harvard, Alexandre Soljenitsyne prononçait ce discours prophétique.

    Plaie d'argent n'est pas mortelle, comme le disait Otto de Habsbourg, et il est bien certain que la crise que nous connaissons non seulement n'est pas d'abord et avant tout économique, essentiellement économique mais qu'elle est avant tout une crise qui touche à l'essentiel, une crise de la société, et même au delà, une crise de l'Homme.

    Elle est bien plutôt anthropologique et ontologique. Elle résulte d'une maladie profonde de l'Homme et de l'Etre.

    D'ailleurs ill est bien remarquable que les deux héros spirituels qui ont ébranlé le communisme - Alexandre Soljénitsyne et le Pape Jean-Paul II - se soient lancés aussi bien l'un que l'autre dans une critique immédiate de la société consumériste des pays dits occidentaux sitôt que le bloc communiste se fut écroulé...

     

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    Le discours d'Harvard

                

     

    Je suis très sincèrement heureux de me trouver ici parmi vous, à l'occasion du 327e anniversaire de la fondation de cette université si ancienne et si illustre. La devise de Harvard est  VERITAS. La vérité est rarement douce à entendre ; elle est presque toujours amère. Mon discours d'aujourd'hui contient une part de vérité ; je vous l'apporte en ami, non en adversaire.
     
    Il y a trois ans, aux Etats-Unis, j'ai été amené à dire des choses que l'on a rejetées, qui ont paru inacceptables. Aujourd'hui, nombreux sont ceux qui acquiescent à mes propos d'alors...

     

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    "La devise de Harvard est  VERITAS. La vérité est rarement douce à entendre ; elle est presque toujours amère..."



     

    La chute des "élites"

                

    Le déclin du courage est peut-être le trait le plus saillant de l'Ouest aujourd'hui pour un observateur extérieur. Le monde occidental a perdu son courage civique, à la fois dans son ensemble et singulièrement, dans chaque pays, dans chaque gouvernement, dans chaque pays, et bien sûr, aux Nations Unies. Ce déclin du courage est particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, d'où l'impression que le courage a déserté la société toute entière. Bien sûr, il y a encore beaucoup de courage individuel mais ce ne sont pas ces gens-là qui donnent sa direction à la vie de la société. Les fonctionnaires politiques et intellectuels manifestent ce déclin, cette faiblesse, cette irrésolution dans leurs actes, leurs discours et plus encore, dans les considérations théoriques qu'ils fournissent complaisamment pour prouver que cette manière d'agir, qui fonde la politique d'un État sur la lâcheté et la servilité, est pragmatique, rationnelle et justifiée, à quelque hauteur intellectuelle et même morale qu'on se place. Ce déclin du courage, qui semble aller ici ou là jusqu'à la perte de toute trace de virilité, se trouve souligné avec une ironie toute particulière dans les cas où les mêmes fonctionnaires sont pris d'un accès subit de vaillance et d'intransigeance, à l'égard de gouvernements sans force, de pays faibles que personne ne soutient ou de courants condamnés par tous et manifestement incapables de rendre un seul coup. Alors que leurs langues sèchent et que leurs mains se paralysent face aux gouvernements puissants et aux forces menaçantes, face aux agresseurs et à l'Internationale de la terreur. Faut-il rappeler que le déclin du courage a toujours été considéré comme le signe avant coureur de la fin ?
     
    Quand les États occidentaux modernes se sont formés, fut posé comme principe que les gouvernements avaient pour vocation de servir l'homme, et que la vie de l'homme était orientée vers la liberté et la recherche du bonheur (en témoigne la déclaration américaine d'Indépendance). Aujourd'hui, enfin, les décennies passées de progrès social et technique ont permis la réalisation de ces aspirations : un État assurant le bien-être général. Chaque citoyen s'est vu accorder la liberté tant désirée, et des biens matériels en quantité et en qualité propres à lui procurer, en théorie, un bonheur complet, mais un bonheur au sens appauvri du mot, tel qu'il a cours depuis ces mêmes décennies.



     Une société dépressive

     

    Au cours de cette évolution, cependant, un détail psychologique a été négligé : le désir permanent de posséder toujours plus et d'avoir une vie meilleure, et la lutte en ce sens, ont imprimé sur de nombreux visages à l'Ouest les marques de l'inquiétude et même de la dépression, bien qu'il soit courant de cacher soigneusement de tels sentiments. Cette compétition active et intense finit par dominer toute pensée humaine et n'ouvre pas le moins du monde la voie à la liberté du développement spirituel.
     
    L'indépendance de l'individu à l'égard de nombreuses formes de pression étatique a été garantie ; la majorité des gens ont bénéficié du bien-être, à un niveau que leurs pères et leurs grands-pères n'auraient même pas imaginé ; il est devenu possible d'élever les jeunes gens selon ces idéaux, de les préparer et de les appeler à l'épanouissement physique, au bonheur, au loisir, à la possession de biens matériels, l'argent, les loisirs, vers une liberté quasi illimitée dans le choix des plaisirs. Pourquoi devrions-nous renoncer à tout cela ? Au nom de quoi devrait-on risquer sa précieuse existence pour défendre le bien commun, et tout spécialement dans le cas douteux où la sécurité de la nation aurait à être défendue dans un pays lointain ?

    Même la biologie nous enseigne qu'un haut degré de confort n'est pas bon pour l'organisme. Aujourd'hui, le confort de la vie de la société occidentale commence à ôter son masque pernicieux.
     
    La société occidentale s'est choisie l'organisation la plus appropriée à ses fins, une organisation que j'appellerais légaliste. Les limites des droits de l'homme et de ce qui est bon sont fixées par un système de lois ; ces limites sont très lâches. Les hommes à l'Ouest ont acquis une habileté considérable pour utiliser, interpréter et manipuler la loi, bien que paradoxalement les lois tendent à devenir bien trop compliquées à comprendre pour une personne moyenne sans l'aide d'un expert. Tout conflit est résolu par le recours à la lettre de la loi, qui est considérée comme le fin mot de tout. Si quelqu'un se place du point de vue légal, plus rien ne peut lui être opposé ; nul ne lui rappellera que cela pourrait n'en être pas moins illégitime. Impensable de parler de contrainte ou de renonciation à ces droits, ni de demander de sacrifice ou de geste désintéressé : cela paraîtrait absurde. On n'entend pour ainsi dire jamais parler de retenue volontaire : chacun lutte pour étendre ses droits jusqu'aux extrêmes limites des cadres légaux.

     

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    Comment ne pas entendre, ici, comme un écho de ce qu'écrit Pierre Boutang dans son Reprendre le pouvoir (Grand Texte n° III) : "..nous reconnaissons en eux les Français (et les diverses nations d'Europe selon une modalité particulière), en tant qu'hommes empêchés de vivre naturellement..."

     

     

     

     

    " Médiocrité spirituelle "

                

    J'ai vécu toute ma vie sous un régime communiste, et je peux vous dire qu'une société sans référent légal objectif est particulièrement terrible. Mais une société basée sur la lettre de la loi, et n'allant pas plus loin, échoue à déployer à son avantage le large champ des possibilités humaines. La lettre de la loi est trop froide et formelle pour avoir une influence bénéfique sur la société. Quand la vie est tout entière tissée de relations légalistes, il s'en dégage une atmosphère de médiocrité spirituelle qui paralyse les élans les plus nobles de l'homme.
     
    Et il sera tout simplement impossible de relever les défis de notre siècle menaçant armés des seules armes d'une structure sociale légaliste.
     
    Aujourd'hui la société occidentale nous révèle qu'il règne une inégalité entre la liberté d'accomplir de bonnes actions et la liberté d'en accomplir de mauvaises. Un homme d'Etat qui veut accomplir quelque chose d'éminemment constructif pour son pays doit agir avec beaucoup de précautions, avec timidité pourrait-on dire. Des milliers de critiques hâtives et irresponsables le heurtent de plein fouet à chaque instant. Il se trouve constamment exposé aux traits du Parlement, de la presse. Il doit justifier pas à pas ses décisions, comme étant bien fondées et absolument sans défauts. Et un homme exceptionnel, de grande valeur, qui aurait en tête des projets inhabituels et inattendus, n'a aucune chance de s'imposer : d'emblée on lui tendra mille pièges. De ce fait, la médiocrité triomphe sous le masque des limitations démocratiques.
     
    Il est aisé en tout lieu de saper le pouvoir administratif, et il a en fait été considérablement amoindri dans tous les pays occidentaux. La défense des droits individuels a pris de telles proportions que la société en tant que telle est désormais sans défense contre les initiatives de quelques-uns. Il est temps, à l'Ouest, de défendre non pas tant les droits de l'homme que ses devoirs.
     
    D'un autre côté, une liberté destructrice et irresponsable s'est vue accorder un espace sans limite. Il s'avère que la société n'a plus que des défenses infimes à opposer à l'abîme de la décadence humaine, par exemple en ce qui concerne le mauvais usage de la liberté en matière de violence morale faite aux enfants, par des films tout pleins de pornographie, de crime, d'horreur. On considère que tout cela fait partie de la liberté, et peut être contrebalancé, en théorie, par le droit qu'ont ces mêmes enfants de ne pas regarder er de refuser ces spectacles. L'organisation légaliste de la vie a prouvé ainsi son incapacité à se défendre contre la corrosion du mal...
     
    L'évolution s'est faite progressivement, mais il semble qu'elle ait eu pour point de départ la bienveillante conception humaniste selon laquelle l'homme, maître du monde, ne porte en lui aucun germe de mal, et tout ce que notre existence offre de vicié est simplement le fruit de systèmes sociaux erronés qu'il importe d'amender. Et pourtant, il est bien étrange de voir que le crime n'a pas disparu à l'Ouest, alors même que les meilleures conditions de vie sociale semblent avoir été atteintes. Le crime est même bien plus présent que dans la société soviétique, misérable et sans loi...

     

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    "L'homme est naturellement bon et c'est la société qui le déprave."
    (Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes)
    "L'évolution s'est faite progressivement, mais il semble qu'elle ait eu pour point de départ la bienveillante conception humaniste selon laquelle l'homme, maître du monde, ne porte en lui aucun germe de mal, et tout ce que notre existence offre de vicié est simplement le fruit de systèmes sociaux erronés qu'il importe d'amender."

     

     

     

     

    Les médias fabriquent un " esprit du temps "

                

    La presse, aussi, bien sûr, jouit de la plus grande liberté. Mais pour quel usage ? Quelle responsabilité s'exerce sur le journaliste, ou sur un journal, à l'encontre de son lectorat, ou de l'histoire ? S'ils ont trompé l'opinion publique en divulguant des informations erronées, ou de fausses conclusions, si même ils ont contribué à ce que des fautes soient commises au plus haut degré de l'Etat, avons-nous le souvenir d'un seul cas, où le dit journaliste ou le dit journal ait exprimé quelque regret ? Non, bien sûr, cela porterait préjudice aux ventes. De telles erreurs peut bien découler le pire pour une nation, le journaliste s'en tirera toujours. Étant donné que l'on a besoin d'une information crédible et immédiate, il devient obligatoire d'avoir recours aux conjectures, aux rumeurs, aux suppositions pour remplir les trous, et rien de tout cela ne sera jamais réfuté ; ces mensonges s'installent dans la mémoire du lecteur. Combien de jugements hâtifs, irréfléchis, superficiels et trompeurs sont ainsi émis quotidiennement, jetant le trouble chez le lecteur, et le laissant ensuite à lui-même ? La presse peut jouer le rôle d'opinion publique, ou la tromper. De la sorte, on verra des terroristes peints sous les traits de héros, des secrets d'Etat touchant à la sécurité du pays divulgués sur la place publique, ou encore des intrusions sans vergogne dans l'intimité de personnes connues, en vertu du slogan : « tout le monde a le droit de tout savoir ». Mais c'est un slogan faux, fruit d'une époque fausse ; d'une bien plus grande valeur est ce droit confisqué, le droit des hommes de ne pas savoir, de ne pas voir leur âme divine étouffée sous les ragots, les stupidités, les paroles vaines. Une personne qui mène une vie pleine de travail et de sens n'a absolument pas besoin de ce flot pesant et incessant d'information. Autre chose ne manquera pas de surprendre un observateur venu de l'Est totalitaire, avec sa presse rigoureusement univoque : on découvre un courant général d'idées privilégiées au sein de la presse occidentale dans son ensemble, une sorte d'esprit du temps, fait de critères de jugement reconnus par tous, d'intérêts communs, la somme de tout cela donnant le sentiment non d'une compétition mais d'une uniformité. Il existe peut-être une liberté sans limite pour la presse, mais certainement pas pour le lecteur : les journaux ne font que transmettre avec énergie et emphase toutes ces opinions qui ne vont pas trop ouvertement contredire ce courant dominant.
     
    Sans qu'il y ait besoin de censure, les courants de pensée, d'idées à la mode sont séparés avec soin de ceux qui ne le sont pas, et ces derniers, sans être à proprement parler interdits, n'ont que peu de chances de percer au milieu des autres ouvrages et périodiques, ou d'être relayés dans le supérieur. Vos étudiants sont libres au sens légal du terme, mais ils sont prisonniers des idoles portées aux nues par l'engouement à la mode. Sans qu'il y ait, comme à l'Est, de violence ouverte, cette sélection opérée par la mode, ce besoin de tout conformer à des modèles standards, empêchent les penseurs les plus originaux d'apporter leur contribution à la vie publique et provoquent l'apparition d'un dangereux esprit grégaire qui fait obstacle à un développement digne de ce nom. Aux États-Unis, il m'est arrivé de recevoir des lettres de personnes éminemment intelligentes ... peut-être un professeur d'un petit collège perdu, qui aurait pu beaucoup pour le renouveau et le salut de son pays, mais le pays ne pouvait l'entendre, car les média n'allaient pas lui donner la parole. Voilà qui donne naissance à de solides préjugés de masse, à un

  • Lu sur Boulevard Voltaire : chronique ordinaire de la France qui souffre...

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     Barbarie anti française à Evry, 10 avril 2014, Charlotte d'Ornellas

     

    Ils ont détruit la vie d’une toute jeune fille et c’est la France qu’ils violaient.

    Dans la nuit du 29 au 30 mars dernier, Evry, fief de Manuel Valls, a été le théâtre de la barbarie anti-française dans toute son horreur.

    Alors qu’elle sort du RER, quatre garçons interpellent une jeune fille de 18 ans et la conduisent dans un parc pour la frapper, la violer, lui cracher et lui uriner dessus… Elle est retrouvée le lendemain matin, immédiatement conduite à l’hôpital, puis entendue par la police. Ses descriptions et les caméras de surveillance permettront de retrouver ses bourreaux.

    Ils sont mineurs, 13, 15 et 17 ans, étrangers, trois Turcs et un Marocain, et trois d’entre eux sont récidivistes.
    Valeurs actuelles, qui est le seul journal à préciser l’origine de ces monstres, rapportent leurs aveux : Ils n’auraient pas touché cette fille si elle avait été turque, ils l’ont agressée parce qu’elle était française, et que « les Français sont tous des fils de pute ».

    Ils sont mis en examen pour viol en réunion, barbarie et racisme.

    Pas un mot. Aucune déclaration indignée de ministre, aucune condamnation des féministes de tout poil, aucune soirée contre la haine, pas de une de journal, personne au chevet de cette jeune fille… Rien.

    Pourtant cette jeune fille est un symbole, son martyr est celui qu’ils destinent à la France.

    Le viol est une technique de soumission en temps de guerre, c’est exactement celle qu’ils utilisent. Ils haïssent la France, ils lui crachent dessus, ils en violent les lois, les mœurs, la culture, l’identité… et les filles.

    La France ne répond pas, et ils le savent. Ils sont les premiers à profiter de décennies entières de conditionnement idéologique pour mater tout esprit de révolte chez les Français de souche. Des Français tellement culpabilisés par leurs « élites » qu’ils se taisent de peur de « stigmatiser », de « préjuger » ou d’être accusés de « racisme ». Quand les Français affirment à 75 % qu’il y a trop d’immigrés en France, c’est aussi parce qu’ils connaissent trop bien cette réalité, et parce qu’ils souffrent…

    Les faits sont là, récurrents. Anne-Lorraine assassinée dans un RER, Jérémie égorgé à Marseille, Antoine poignardé à Paris, des agressions et viols quotidiens…

    Le ministère de l’Intérieur tient une page des personnes recherchées en France… elle est sans appel, la population carcérale reflète l’évidence… L’amalgame ou la généralisation, c’est la seule réalité qui s’en trouve responsable.

    Face à cette barbarie : Christiane Taubira, garde des Sceaux. Elle a accepté de rester à son poste à une condition : faire passer sa réforme pénale. Cette réforme qui prévoit de continuer à donner ce sentiment de toute-puissance et d’impunité à des monstres récidivistes, et qui allègera encore les peines envers les mineurs…

    Ils sont mineurs, c’est vrai, mais c’est une guerre qu’ils déclarent. Le gouvernement doit répondre. La France doit répondre. Nul n’est forcé d’abriter sous son toit des fils dangereux et qui le haïssent…

     

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    1. Soit il sont étrangers : on les juge ici, ils reçoivent la peine qu'ils méritent, et on les expulse vers leur pays d'origine.

    2. Soit il sont "français" (!!! "de plastique", évidemment) :  on les juge aussi, ils reçoivent aussi la peine qu'ils méritent, mais, surtout, ON LES DECHOIT DE LA NATIONALITE FRANCAISE ET ON LES EXPULSE SANS DELAI...

  • La Dizaine de MAGISTRO...

            Par-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d'ailleurs, il faut aller à l'essentiel ...
            du (bon) sens et des fondamentaux ... un choix de civilisation !

            MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique. 

            ( Liens : -  http://www.henrihude.fr/ )    
     

    Michel SEGAL  Professeur de mathématiques  Les annonces théâtrales du ministère de l'éducation nationale  Les faits diver s de violence scolaire ...
    Etienne de MONTETY Journaliste  Morts pour la France  L’attentat suicide qui vient de coûter la vie à cinq soldats français ...
    Jean SALVAN  Officier,Général de corps d'armée (2S)  Toujours pour le roi de Prusse ?  Depuis février 2011, ...
    Vincent DESPORTES Officier, Général de division (2S)  Retrait des troupes américaines en Afghanistan : une rupture stratégique  La décision de retirer près de 30.000 hommes ...
    Vincent DESPORTES Officier, Général de division (2S)  La fin de la puissance militaire occidentale  Qu’on le veuille ou non, ...
    Philippe BILGER  Avocat général  Rony Brauman avait raison  Il ne fait pas de doute que la continuation de l'intervention française en Libye ...

    *Rappel : Henri Hude poursuit sa réflexion sur les valeurs; après le Post n° 4, il en est à un interlude : L'homme et l'animal, la religion.

    Extrait du Bilger, Rony Brauman avait raison..... :

            "Il ne fait pas de doute que la continuation de l'intervention française en Libyeva être approuvée à l'Assemblée nationale et au Sénat, par l'UMP évidemment mais aussi par les socialistes qui se trouvent dans un étau politique pour l'avoir admise dès l'origine à partir du moment où elle était validée par l'ONU (Le Figaro, Le Monde, nouvelobs.com, Marianne 2).
            On entend et on lit de plus en plus, ici ou là, des considérations formulées notamment par des militaires à la retraite ou des universitaires passionnés par la matière. Ils mettent en cause les modalités des opérations menées en Libye, le caractère aujourd'hui ambigu de leur but et doutent de leur réussite si elles continuent à s'enliser avec un Kadhafi toujours là et négociant peut-être en douce grâce à l'entremise d'un fils (jdd.fr). Les opposants malgré l'aide exclusivement apportée par la France donnent l'impression de piétiner alors que, nous dit-on, ils avanceraient et menaceraient le Pouvoir de Kadhafi et donc lui-même.
            Ce qui m'importe, c'est de faire valoir à quel point certains, qu'on juge pessimistes, trop peu cocardiers dans l'instant ou le cœur sec et insensible aux possibles malheurs du monde, apparaissent souvent, devant les développements de la réalité guerrière, comme les plus avisés et les plus lucides.
    Je me souviens d'un dîner-débat organisé le 26 avril par un club de réflexion auquel j'envisageais de m'affilier. C'était ma première expérience. J'ai compris que ce genre de réunion n'était pas pour moi même si en l'occurrence cette soirée s'est déroulée sous l'égide bienveillante de Jean-Claude Guillebaud et qu'elle m'a permis d'entendre, notamment, Régis Debray et l'une des deux personnes invitées à débattre qui était Rony Brauman.
            J'ai encore dans l'oreille toutes les réserves exprimées par ce dernier au sujet de l'intervention française en Libye...."

  • 14 Juillet : Le bon grain et l'ivraie, ou : la fête ambiguë...

     

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                De nombreux bons moments dans cet hommage traditionnel à l'Armée française. Notamment celui où les noms des dix soldats tombés en Afghanistan le 19 août 2008 sont apparus sur le sol. Ce fut là un moment d'émotion, et de justice aussi. Pour parler comme Jeanne d'Arc, il est naturel que ceux qui sont -et ont été- à la peine soient à l'honneur...

                N'ayant pas, pour l'instant, de photo de ce moment, nous nous contentons de redonner leurs noms ici:

    Damien Buil, 8e RPIMa (8ème régiment parachutiste d'infanterie de marine)
    Kevin Chassaing, 8e RPIMa
    Sébastien Devez, 8e RPIMa
    Damien Gaillet, 8e RPIMa
    Nicolas Grégoire, 8e RPIMa
    Julien Le Pahun, 8e RPIMa
    Rodolphe Penon, 2e REP (Régiment étranger parachutiste)
    Anthony Rivière, 8e RPIMa
    Alexis Taani, 8e RPIMa
    Melan Baouma, RMT (Régiment de marche du Tchad)

     

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                Mais moment ambigu aussi. Essentiellement lorsque des enfants chantent la Marseillaise. Il y a de bons passages, dans ce chant: "Amour sacré de la Patrie...", par exemple, qui pourrait trouver à redire à cela ? Mais voilà qu'arrive le refrain, et ce "sang impur" qui ne passe pas.

                Fonder un régime sur l'insurrection permanente, et donc l'excitation et l'exaltation permanente des foules; proclamer la folle énormité selon laquelle il y du pur et de l'impur; voilà ce qu'a fait à sa naissance, voilà comment et de quoi est née la Révolution, et la République qui s'en est suivie. Et de cette ambigüité majeure-là, force est de constater que le système actuel ne s'est toujours pas dépétré, deux siècles après.

                Porte imprudemment ouverte à tous les délires futurs, par laquelle s'engouffrera un Hitler et son nazisme, digne héritier de la Révolution française au même titre que Lénine et Staline avec leur marxisme, frère(s) jumeau(x) du précédent. Eh, oui, leur sang à eux -les aryens- était pur, leur race était supérieure et ils pouvaient donc -mieux: ils devaient...- anénantir les sangs et les races impures, qui empoisonnaient l'univers. Terrifiant ? Oui, mais ce n'est que la continuation logique de l'exemple donné par la Révolution française. Nous allons régénérer la France et le monde, et ceux qui s'y opposeront seront anéantis. Car notre credo à nous c'est la Raison, et quiconque s'oppose à la Raison s'oppose au progrès, à la libération, au bonheur de l'humanité. Et doit donc être éliminé, dans l'intérêt général. CQFD.

                Peut-on laisser chanter un chant pareil (du moins la phrase en question...) à des enfants ? Peut-on applaudir ensuite, tout sourire, comme toute la tribune présidentielle l'a fait ?

                Retour au titre : le bon grain et l'ivraie, ou: la fête ambigüe.....

  • Peut-on parler d'immigration sans langue de bois, et même avec humour ?.....

                Bien sûr que oui ! C'est ce que fait Michel Godet depuis bien longtemps maintenant....

                 "Dommage que tous les Français ne soient pas d'origine portugaise ! Donnons une idée, pour l'immigration choisie, il n'y a plus de Portugais mais tous les Brésiliens que l'on veut. Les Latino-américains considèrent l'Europe comme leur deuxième patrie, leur expansion démographique est vigoureuse, accueillons-les à bras ouverts comme le fait l'Espagne. Il n'y aura même pas d'église à construire puisque les nôtres sont à moitié vides !".....

    godet-bon-sens.jpg          Voilà l'une des perles que l'on trouve dans son dernier ouvrage (reprise d'ouvrage plutôt) que nous avons rapidement présenté il y a peu (1)  "Courage du bon sens : pour construire l'avenir autrement".

              Michel Godet y pose aussi de bonnes questions, et lève également quelques lièvres: extraits.....

              ".....près de 20% des jeunes, souvent issus de l’immigration, sont en échec scolaire et relégués dans des quartiers où la violence et les frustrations dominent : le taux de chômage de ces jeunes restera de l’ordre de 40% car beaucoup ne sont pas employables faute d’un minimum de savoir-être.... Comment les intégrer dans des écoles où 50% à 100% des enfants ne sont pas de langue maternelle française ? Sujet d’autant plus tabou que l’on refuse de savoir que 25% des naissances en France sont d’origine immigrée, cette proportion dépassant les 40% pour l’Ile-de-France. [...]

              .....Le dernier rapport Immigration et présence étrangère en France en 2006,que devait diffuser la Documentation française a été imprimé, retiré de la vente et sera sans doute mis au pilon. Dommage, car il est très instructif : on y apprend par exemple, que les étrangers ne représentent que 8% des actifs de l’Ile-de-France, mais 25% des chômeurs !… Ou encore que la France accorde (…) très généreusement la nationalité française à 140 000 étrangers par an. Cela fait un million de Français en plus par apport migratoire depuis l’an 2000...

              .....Ce rapport est donc officiellement condamné par les grands inquisiteurs de l’idéologie antiraciste à finir en autodafé parce que les chiffres qu’ils montrent "sont différenciés en fonction des origines ethniques et cela est prohibé par le Conseil constitutionnel", qui permet cependant que l'on encense Aimé Césaire, la négritude et les racines martiniquaises: si encenser "la négritude" ce n'est pas faire référence à quelqu'un en fonction de la couleur de sa peau....allez comprendre !......

              .....En Espagne, le taux d’emploi des étrangers est supérieur de 7 points à celui des nationaux, alors qu’il est inférieur de 20 points en France. Le taux de chômage des étrangers non européens est trois fois plus élevé que celui des Français. Sur les 2,9 millions d‘étrangers en âge de travailler, à peine un tiers de femmes ont un emploi et un peu plus d’un homme sur deux. Au total, sur cinq étrangers présents sur le territoire, seuls deux ont un emploi. Les Maghrébins représentent 30% des travailleurs étrangers, mais près de la moitié des chômeurs de cette catégorie. » [...] Par contraste, les Portugais représentent 24% de la population active étrangère et seulement 7% des chômeurs. Ils ont même un taux de chômage presque deux fois plus faible que celui des Français."

    (1): Voir la note "C'est une boutade, mais n'est-ce qu'une boutade ?.....", dans la catégorie "Ainsi va le monde...)

  • L'unique raison de tant d'hystérie...(2/2)

              Voila le crime absolu de François Fillon selon eux: oser dire que la France a le droit de voulolr rester ce qu'elle est: un peuple blanc, de religion chrétienne et de culture gréco-romaine, pour reprendre la très heureuse expression du général de Gaulle (3); et, pour cela, qu'elle a le droit (nous ajoutons, nous: le devoir...) de savoir qui elle accueille.

              Dans la forme, les menteurs hypocrites "bobos-trotskos" de RESF et compagnie savent très bien qu'un très grand nombre de ces immigrés qui viennent avec femmes et enfants sont des tricheurs et des hors la loi; ils les ont rebaptisés "sans-papiers" parce qu'ils mentent sur les mots et par les mots, mais ils savent très bien ce qu'ils font en les défendant; tout comme ils savent très bien que si on cherche les fraudes, on les trouvera, et qu'on aura donc le motif d'une expulsion; alors ils veulent à tout prix qu'on évite de regarder, de fouiller, de verifier...

              Ces bobos-trotskos jouent contre la France, ils s'opposent à l'idée d'identité nationale française, alors que -partout dans le monde- ils respectent toutes les identités: essayent-ils de transformer l'Arabie Saoudite en société multi-culturelle, multi ethnique, multi-raciale et -surtout- multi-confessionnelle ? Non, bien sûr!; du reste, ils seraient reçus à coup de bâtons, voire à coups de sabre, et l'affaire serait vité réglée par les autorités musulmanes rigoristes de ce pays, qui ne tolèrent qu'un Islam pur et dur (très, très dur...) et interdit tout le reste....Non, les bobos-trotskos aiment toutes les nationalités du monde, absolument toutes, sauf une, qu'ils veulent voir disparaître: la Française.

              Et leur arme pour aboutir à cela, c'est l'Immigration forcée, imposée à un peuple qui n'en veut pas et qui n'en a pas besoin; le but de cette Immigration étant de faire disparaître par dilution la Nation Française, à laquelle ils préfèrent les mythes et chimères d'un droit-de-l'hommisme fumeux, pourvoyeur, in fine, du "grand magma ethnique" dont ils rêvent pour dissoudre la France, et la remplacer par une vue de l'esprit, une construction purement idéologique: que la France devienne une Babel, un hall de gare ou n'importe quoi, mais qu'elle cesse d'être ce qu'elle a toujours été, qu'elle soit tout plutôt que la France traditionnelle! tout et n'importe quoi plutôt qu'un peuple européen, blanc, chrétien, gréco-romain....

              Telle est la seule, l'unique raison de leur hystérie: il faut mettre à combattre leur délirante chimère la même energie qu'eux mettent à vouloir nous l'imposer; sinon elle nous tuera.... (fin).


    (3): "Il ne faut pas se payer de mots. C'est très bien qu'il y ait des français jaunes, des français noirs, des français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à condition qu'ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes avant tout un Peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne."

     

  • En attendant le sursaut, par Hilaire de Crémiers

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    Premier point : il est une annonce de François Hollande qui a peu retenu l’attention. Celle de mobiliser l’armée pour des tâches de maintien de l’ordre. 10 000 hommes dans un premier temps. Tous les militaires savent qu’il sera difficile de mettre en œuvre pareille décision, tant les coupes budgétaires dans l’organisation de la Défense ont été violentes, implacables et profondes. D’ailleurs, il a été dit non pas qu’elles seraient arrêtées mais réduites ! Une première question se pose : l’armée française a-t-elle les moyens pour ce nouveau front intérieur, quand déjà les opérations extérieures se mènent, certes, avec brio, mais avec des matériels et des crédits nettement insuffisants ?

    Les plus anciens se souviendront de la guerre d’Algérie. L’Algérie était constituée administrativement de départements français ; c’était la gendarmerie et la police qui traitaient les affaires d’attentats. Un gouvernement socialiste, celui de Guy Mollet, a décidé l’emploi de l’armée. François Hollande sera-t-il amené à demander, comme jadis ses prédécesseurs, à des autorités militaires de rétablir l’ordre et la sécurité dans des zones appelées de non-droit par une de ces litotes qui caractérisent la lâcheté politique ? Voilà pourtant cinquante ans qu’on ressasse aux militaires qu’ils ne sont, au mieux, que des outils techniques utilisés par les gouvernements et pour les opérations extérieures de la France. Les militaires, en premiers les plus hauts gradés, y ont cru de bonne foi. Les choses changeraient-elles ? Reverrait-on des scénarios déjà connus, sans doute différents, mais gros des mêmes drames ? Des militaires, en service commandé, pris, enlevés, égorgés en quelque coin que personne n’ose désigner ? Que se passe-t-il, alors ? Si les deux frères Kouachi avaient réussi à rejoindre quelque base arrière dans la grande couronne de Paris ? Introuvables ? Le GIGN s’est arrangé pour que ce ne fût pas le cas. Soit ! Et s’il y a des « bavures » ?

    Bref, il y a un énorme problème de sécurité intérieure et aucune phrase martiale ne la résoudra. Qui ne se souviendrait avec un triste humour de François Mitterrand, ministre de l’Intérieur de la IVe République, déclarant en 1956 : « Jamais la République ne cédera devant le terrorisme ». Il n’était pas le seul. On sait ce qu’il en est advenu.

    Deuxième point : les élections législatives grecques donnent une majorité à des partis qui récusent ce qu’on appelle pompeusement la gouvernance européenne. Alexis Tsipiras, chef du parti Syriza et nouveau Premier ministre est, certes, un homme de gauche et même de gauche radicale, mais, contrairement à ce que croit François Hollande, il n’entrera pas et ne pourra pas entrer dans la voie sociale-démocrate du compromis européen : le rejet est trop fort et son partenaire souverainiste, le parti AN.EL., l’en empêchera de toute façon. Le monde politique grec n’est pas à la hauteur de la situation. Le drame de la zone euro va repartir de plus belle. La décision prise par Mario Draghi d’arroser l’Europe d’euros, avant même les élections grecques , au prétexte de relancer l’économie, mais en vue de soutenir les dettes souveraines par un « assouplissement monétaire » (!) – quelle litote ! – de l’ordre de mille milliards d’euros, voire plus, ne changera rien à la nouvelle donne. La crise financière monétaire rebondira inéluctablement et la France, d’ailleurs engagée en Grèce, sera frappée de plein fouet avec son chômage galopant, d’autant plus que l’Allemagne sera contrainte de jouer son propre jeu de défense de ses intérêts.

    Troisième point : la cote de popularité d’Hollande ne peut que retomber au plus bas. Aucun homme politique ne maîtrise plus la situation française, même pas Valls qui, pourtant, s’y croit. Le vote de la loi Macron n’est qu’une illusion, du verbiage. La société française est malade, d’abord, de sa classe politique et médiatique. Son mal est intellectuel, moral, spirituel, profondément politique avec des institutions qui ne représentent plus rien que des intérêts de partis et des carrières d’ambitieux. Aucun problème dans ce cadre et dans ces conditions ne peut être résolu. C’est une évidence.

    Sécurité du territoire, finances et économie nationales, institutions politiques, sur ces trois points tout est dorénavant compromis. Ceux qui ont un peu de réflexion historique et politique savent que les conditions d’une crise majeure sont réunies. Puisse-t-elle déboucher sur un vrai sursaut national. 

     

    Politique magazine Par

  • Éric Zemmour : « Nos agriculteurs n'ont même pas l'élégance de mourir en silence »

     

    Il est indéniable que les paysans français sont largement responsables de leur situation actuelle. Ils n'ont pas su mesurer les risques et les conséquences à long terme du processus dans lequel ils ont été et se sont engagés, depuis déjà bien longtemps. Ils ont vécu des drogues de l'assistanat et de la manne des aides et des subventions. Elles leur ont tenu lieu de politique. Ils n'ont pas su en définir une, originale et forte, qui les eût tiré du piège de la mondialisation et de la concurrence sans limite des moins-disants planétaires. Les Pouvoirs-Publics y gagnaient la tranquillité, la paix sociale, la conformité aux plans européens de soumission de nos agricultures à la libre-concurrence mondiale, comme dogme absolu. Ils en paient, eux aussi, aujourd'hui, les conséquences. Mais par delà le sort des agriculteurs français eux-mêmes, se profile pour nous le constat d'une terrible perte de substance et de qualité pour la société française tout entière et, comme on dit aujourd'hui, son modèle civilisationnel. Sans compter le coût économique des emplois perdus ou non remplis, en très grands nombre, des divers abandons d'activité, et des importations qui sont et deviendront de plus en plus considérables. Zemmour suggère ici, à l'inverse de ces politiques suicidaires, que l'agriculture française ne pourra se sauver, puis, progressivement, reconstituer sa force, qu'en menant une politique de production de haute qualité, inverse de celle des marchés mondialisés, et en exigeant de l'Etat la mise en œuvre d'une politique de normalisation qui imposerait aux grands acheteurs français de produits agricoles, publics ou privés, et aux institutions consommatrices, de strictes règles d'achat. Est-ce impossible ? Nous ne le croyons pas. Sauf absence persistante de toute volonté politique. C'est à peu près ce qu'en termes ironiques, Eric Zemmour nous semble préconiser dans cette chronique.  LFAR  •  

     

     

     

    Le résumé de RTL 

    La colère des agriculteurs ne faiblit pas, affolant le gouvernement, qui s’efforce de réagir. Pour l'instant en vain. "C’est de leur faute. Pas assez gros, pas assez compétitifs, pas assez intégrés. Mal positionnés, mal organisés, mal mondialisés. Les agriculteurs français ont tout faux. Les agriculteurs français sont mauvais. Les agriculteurs français n’ont que ce qu’ils méritent. Ils croulent sous les dettes, ils liquident, ils se suicident. Et ils n’ont même pas l'élégance de mourir en silence !". C'est ainsi qu'Éric Zemmour relaie les admonestations entendues à l'encontre du monde paysan. "Ils n'ont pas compris que la concurrence est saine, qu’il est bon de mettre en rivalité des agriculteurs français avec les latifundia brésiliennes qui emploient des ouvriers misérables ou avec des immenses exploitations nord-américaines où il n’y a pas un homme à perte de vue", dit-il ironiquement. "Heureusement, les technocrates de Bruxelles, eux, savent ce qui est bon pour eux et pour nous", lâche-t-il sur le ton acide de la plaisanterie.

    "Ces ringards n’apprécient pas non plus la sagesse de la diplomatie française qui a sanctionné la Russie pour son attitude en Ukraine, mais n’avait pas prévu que les Russes se vengeraient sur notre lait ou sur notre porc ?", poursuit-il. "Les agriculteurs français semblent même exaspérer leur ministre Stéphane Le Foll. Fatiguer un ministre comme ça, c’est vraiment impardonnable", conclut-il de manière caustique.

  • « MONARCHISER » LES INSTITUTIONS, « ROYALISER » LE PAYS RÉEL...

     

    PAR CHRISTIAN FRANCHET D'ESPÈREY*

     

    newcastle1.jpgCHRONIQUE. Nombreux sont les Français qui sentent confusément le manque qui habite la politique française.

     

    Le référendum anglais, au-delà de son résultat spectaculaire, révèle un clivage profond entre la classe dirigeante et un fond populaire que l'irresponsabilité des élites a conduit à un réflexe patriotique. Cette fracture sociale et politique, que l'on retrouve dans une bonne partie des pays d'Europe, suscite une atmosphère délétère. En France, le président, dont on ne sait plus trop ce qu'il préside, n'a rien d'autre à déclarer, après le Brexit, qu'une phrase dans le genre : « C'est terrible ce qui nous arrive... »

    En Angleterre, on le sait, le roi règne mais ne gouverne pas. Publiquement, il garde une neutralité politique absolue. Mais en cas de crise majeure, le souverain a des pouvoirs exceptionnels, comme, celui de refuser la dissolution du Parlement. Et même en temps ordinaire, son rôle est actif : selon la Common Law, il est « d'être consulté, d'encourager et d'avertir. » C'est à ce titre qu'Élisabeth II tient une réunion hebdomadaire avec son premier ministre. Ces entretiens, d'une importance cruciale, sont tenus secrets. Une certitude pourtant, la reine s'y exprime selon ces deux seuls critères : le bien commun des Britanniques et son expérience politique, qui porte sur plus d'un demi-siècle (imbattable 0. Pourquoi cette certitude ? C'est parce qu'elle incarne la nation tout entière. Quel autre souci personnel, idéologique ou partisan pourrait-elle avoir que le seul intérêt national ? Alors que le référendum sur l'UE a dressé deux camps l'un contre l'autre, elle demeure respectée de tous et seule garante de l'unité du pays : elle se situe au-dessus de la mêlée démocratique.

    De fait, « la démocratie comporte toujours une forme d'incomplétude, elle ne se suffit pas à elle-même. Car il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent » - ou une absence, celle-là même que comble, en Angleterre, le souverain. C'est Emmanuel Macron qui fit cette observation dans un entretien tenu il y a un an. Il y prenait le temps d'une réflexion de philosophie politique, étonnante chez un politicien en fonction.

    La reine Élisabeth Il demeure seule garante de l'unité du pays après un référendum qui l'à profondément divisé.

    Nul ne sait s'il saura s'arracher à la gangue sociale-démocrate qui l'environne. Mais il a inventé une nouvelle manière de dire le manque qui habite la politique française depuis le 21 janvier 1793. Il ne va pas, pour autant, servir la messe de Louis XVI à Saint-Germain-l'Auxerrois. Mais il est l'un des innombrables Français qui n'ont pas besoin de se savoir « royalistes » pour ressentir profondément le besoin de « monarchiser » nos institutions, et même de « royaliser » le pays réel.

    Encore ne faut-il pas confondre monarchie et monocratie. Dans une préface au petit livre de Frédéric Rouvillois sur l'encyclique Laudato si' (La Clameur de la Terre, éd. J.C. Godefroy, 2016), on est sidéré de lire sous la plume de Chantal Delsol, qu'on a connue mieux inspirée, une série impressionnante de contresens sur la monarchie. Est-il nécessaire de rappeler que César, Bonaparte et le jacobinisme sont à l'opposé de la tradition royale française, fondée sur une décentralisation hérissée de libertés ?

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    * Rédacteur en chef de la Nouvelle Revue universelle

    Repris du numéro de juillet-Août de Politique magazine - Dossier : Le royalisme aujourd'hui >  Commander ou s'abonner ici !