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  • Samuel Benchetrit, acteur majeur du processus de dé-civilisation

                C’est après un coup de gueule d’Alain Finkielkraut que nous avons décidé d’ouvrir une Catégorie spéciale dans ce blog, Réagir au processus de dé-civilisation, chargée de répertorier les différentes émissions radio/télé et les différents journalistes qui mériteraient de figurer dans cet anti palmarès.

                Voici quelqu'un qui s'invite de lui-même, et qui s'impose, dans cette Catégorie, vu sa vulgarité et sa grossiéreté vraiment stupéfiantes: Samuel Benchetrit.

                On en connaîtra les raisons en lisant la page internet de 20 mn online, du 14 septembre, qui raconte l’altercation finalement assez violente qui a opposé ce bobo parisien à Eric Zemmour, qu'il prétendait ridiculiser d'abord puis, tout simplement, faire taire.

                Dans cette page (que nous reproduisons ci dessous) se trouve la vidéo suivante, véritablement édifiante :

                http://www.20min.ch/ro/entertainment/television/story/29313956

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                On y découvre Samuel Benchetrit sous son vrai jour : un soi-disant anticonformiste, finalement très conformiste ; un soi-disant non violent, finalement très violent ; un adversaire de la peine de mort qui déclare qu’il faut la donner à ceux qui ne pensent pas comme lui (vieux réflexe bien connu à gauche et à l'extrême gauche...). Bref, un vrai bobo, bien ronronnant dans le conformisme de sa caste et ses certitudes pseudo révolutionnaires ; bien enfermé dans sa bulle idéologique dont il ne sort que pour aller dîner en ville avec les autres bobos dorés, ses frères, dont est composé son monde, le seul qu’il connaisse ;  bien embourgeoisé dans son système en vase clos, qui lui convient parfaitement parce qu’il lui donne son fric, et qu’il revendique hautement.

                 Et d’une terrifiante vulgarité dans l’expression, de toute évidence révélatrice d'une grande pauvreté intérieure (on se contentera de manier l'euphémisme....). Quelqu'un qui donne un spectacle aussi lamentable en public, à la télé, est-il plus à blâmer qu'à plaindre ? Le débat est ouvert....

                 Voici la page de 20 mn online. Ceux qui le souhaitent pourront s'amuser à compter les mots orduriers qu'emploie ce personnage (un vrai déluge !): ils sont peut-être les seuls qu'il connaît, et constituent peut-être le seul bagage intellectuel (!) qu'il a à sa disposition ?

    Nouveau clash

    Eric Zemmour, «il faut lui couper la tête»

    Le chroniqueur de l’émission «On n’est pas couché» s’est fait remballer samedi soir par Samuel Benchetrit ne supportant pas les propos tenus par Zemmour sur la peine de mort.

    Tout a commencé quand Eric Zemmour a fait part de son regret que la peine de mort soit devenu un sujet tabou: «Quand j’étais jeune il y avait des débats enflammés à la télé pour ou contre la peine de mort et j’adore les débats enflammés. Et aujourd’hui, on interdit ce débat on n’a pas le droit d’être pour, on passe pour un criminel de guerre, un nazi. Donc ça m’énerve donc j’ai toujours envie de défendre la peine de mort».

    Ce à quoi l’acteur, réalisateur et écrivain Samuel Benchetrit a déclaré: «Il faut lui couper la tête», précisant: «On ne peut plus dire des trucs comme ça à la télé. (…) C’est fini la peine de mort, ça suffit maintenant, ça fait chier, c’est des conneries».

    Très remonté contre le chroniqueur de Laurent Ruquier, Benchetrit ne l’a pas lâché lui lançant: «Allez vivre au Texas et nous faites plus chier, putain, merde. Là-bas vous serrez très heureux, vous allez être un dieu. (…) J’ai arrêté d’avoir la télé à cause des mecs comme vous».

    Si l’affrontement verbal s’est déroulé dans un climat plutôt détendu, notamment avec les éclats de rire incessants de Ruquier, les propos de Benchetrit n’en sont pas moins véhéments voire menaçants.

    Eric Zemmour, ayant attaqué en justice le rappeur Youssoupha qui avait déclaré dans une chanson «J’mets un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d’Eric Zemmour», fera-t-il de même à l’encontre de Samuel Benchetrit qui a clamé qu’«Il faut lui couper la tête»?

  • A l'occasion des Journées du Patrimoine... : Chantilly retrouve ses parterres Le Nôtre

                Le blog de Benoît de Sagazan communique : ( http://patrimoine.blog.pelerin.info/ )

                A l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, L’Aga Khan et le Chancelier de l’Institut de France inaugureront le 20 septembre prochain, en présence de M. Eric Woerth, Ministre du Budget, de M. Claude Gewerc, président du Conseil régional de Picardie et de M. Yves Rome, président du Conseil général de l’Oise, les Parterres Le Nôtre des jardins à la française du Domaine de Chantilly.

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                A l’issue d’une importante campagne de restauration commencée en 2008, impulsée par la Fondation pour la sauvegarde et le développement du Domaine de Chantilly ces parterres, rares témoins à cette échelle de l’art du jardinier André Le Nôtre, retrouvent leur splendeur d’origine. Menés dans le respect des techniques de l’époque et dans la perspective de développement durable mise en place par le Domaine, ces travaux permettront désormais aux visiteurs de Chantilly d’apprécier pleinement l’exceptionnelle perspective ouvrant sur le parc et de parfaire une visite mêlant histoire, patrimoine et nature.

                Exemple rare de jardin à la française décentré par rapport au château, les parterres de Chantilly se démarquent également par la suprématie de leurs eaux. Incontestablement, de tous les jardins dessinés par Le Nôtre à la fin du XVIIe siècle, Chantilly se distingue par l’étendue exceptionnelle de ses bassins et le nombre de ses jeux d’eau, rendus possible par les nombreuses sources qui jaillissent sur le site.

                Le Grand Condé n’eut de cesse de faire admirer et parcourir ses jardins par ses prestigieux hôtes (Jean de La Fontaine, Bossuet, La Bruyère, Molière et même Louis XIV en personne…

                Malmené à la Révolution, le chef-d’oeuvre de ce virtuose de la perspective que fut André Le Nôtre nécessitait une importante remise en état. Dix-huit mois de travaux ont été nécessaires, avec un budget de 6,6 millions d’euros, pour que ce jardin retrouve la splendeur que lui avait conférée le célèbre jardinier du Roi Louis XIV, en 1665. Menés avec brio par Pierre-Antoine Gatier, architecte en chef des monuments historiques, et Serge Darroze, responsable des parcs et jardins du Domaine de Chantilly, ils s’inscrivent dans la vaste campagne de restauration et de rénovation de l’ensemble du Domaine que mène la Fondation créée par Son Altesse l’Aga Khan.

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                 Parmi les autres chantiers aboutis citons la renaissance du Hameau et la restauration de la Grande Singerie (ci-dessous), dans les appartements des Princes de Condé, en 2008, ou encore tout récemment la restauration des décors intérieurs de la Loggia, du Débotté et du salon Violet des appartements privés du duc d’Aumale (mécénat Amis du musée Condé), et du Dôme des Grandes Écuries. Pour financer ce programme ambitieux, la Fondation bénéficie, outre le généreux mécénat de Son Altesse l’Aga Khan, de l’aide de ses étroits partenaires que sont l’État, la région Picardie, le département de l’Oise et bien sûr l’Institut de France, propriétaire du Domaine, ainsi que les Amis du musée Condé. Le World Monuments Fund a soutenu la Fondation dans la restauration de la Grande Singerie. La Fondation Véolia Environnement et la société Salmson ont également participé à la restauration des parterres Le Nôtre.

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                La restauration des parterres à la française d’André Le Nôtre a notamment consisté en la remise en état du concept d’origine de son exceptionnel système hydraulique, créé au XVIIe siècle pour Louis II de Bourbon, Prince de Condé. Après curage des canaux, restitution des pierrées (canaux en pierre), réajustement des tuyaux et restauration des vannes, les jets d’eau atteignent leur hauteur d’origine, soit « quinze pieds (cinq mètres) pour les miroirs et quatre mètres vingt-cinq pour la Gerbe. Chef-d’oeuvre d’ingéniosité, ce fabuleux réseau hydraulique qui fut tenu pour une prouesse en son époque retrouve enfin son état originel. Pour la première fois depuis le XVIIIe siècle, le public pourra à nouveau admirer les dix bassins reflétant le ciel – appelés miroirs – le bassin de la Gerbe et les murs d’eau déversés par la bouche des Fleuves sculptés sous le Grand Degré, tels que les avait conçus Le Nôtre, entouré des meilleurs spécialistes de la fontainerie.

                Les superbes allées bordant les bassins ont, quant à elles, été consolidées et dotées de nouveaux revêtements. Elles restituent ainsi toute l’ampleur de la monumentale perspective, pensée par Le Nôtre, filant des grilles d’honneur du château au Grand Canal. Les nombreuses statues ornant les parterres sont également rendues à leur éclat d’antan.

                L’illustre jardinier, ayant pu donner libre cours à son génie, ne se lassera pas d’évoquer la perfection de son travail comme il le précise, dans sa correspondance au prince de Condé : « Monseigneur, voilà tout ce que je puis faire pour l’ornement du bas de votre grand escalier. Je souhaite qu’il vous plaise autant qu’il me fait… » 

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  • Dénoncer un génocide, c'est bien; les dénoncer tous, c'est mieux...

              Le Kybele, battant pavillon turc, est, finalement, bien arrivé à Marseille. Il s'agit là d'une Odyssée qui, on va le voir, mène loin, mais à tous les sens du terme.....

              Le Kybele, c'est ce bateau, cette birème pour être plus précis, de 19m de long et 4m de large, qui se veut une réplique aussi fidèle que possible d’un navire antique (du moins, on nous l'assure...). Sa voile, montée sur un mat de 12m, mesure 7 m de haut et 12m de large. 20 rameurs ont relié l'actuelle Foça -l'antique Phocée- à Marseille, en longeant les 2.800 kilomètres de côtes et en s'arrêtant presque tous les jours, en ne s'éloignant jamais trop du rivage, comme le faisaient les Grecs de Phocée, il y a 2 600 ans; et sans autres repères que les courants, le vent, la course du soleil et celles des étoiles.

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    Début de l'aventure, sous un drapeau turc évidemment anachronique:
    désir de captation d'héritage, comme l'affirment certains ?.....

               Bon, cela c'est la partie qui se veut officielle, consensuelle, politiquement correct -dirons-nous- de la chose. Car la réalité est un peu plus délicate. Ce bateau arbore fièrement son pavillon turc, ce qui est évidemment son droit puisque, de toutes façons, il est turc, comme son équipage. Le voilà donc accusé, par les représenatnts de la communauté arménienne, d'une "opération de charme qui, insidieusement, en usurpant l'image d'une Grèce civilisatrice, veut faire oublier celle d'une Turquie destructrice et conquérante, qui bafoue les droits des minorités".

               C'est vrai que les Turcs auraient dû s'en douter avant. Si l'entreprise a son côté scientifique non dénué d'intérêt, et même franchement intéressant, elle vous a aussi, furieusement, un autre petit côté provocateur qui aurait dû être mieux évalué par les dirigeants d'Ankara. Même si nous ne les apprécions guère, on peut accuser les Turcs de tout, sauf de stupidité. Pourquoi ont-ils donc fait cela ? Mais, après tout, c'est leur problème, qu'ils se débrouillent maintenant, avec leurs contradicteurs, arméniens et autres. Cela ne nous concerne pas outre mesure....

                Mais pourquoi donc en parler, alors ? On y arrive.

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    Dans le canal de Corinthe....

                Parce que, dans le flot de leurs critiques, les représentants français de la communauté arménienne, dont certains sont membres du Pays Légal, oublient que cette république idéologique française -qu'ils représentent, donc, pour partie- encourt elle-même le reproche qu'ils font  aux Turcs. Qu'elle a commis -mutatis mutandis- le même crime, et qu'elle refuse elle aussi de le reconnaître !

                Et, là, cela nous concerne.

                Garo Hovsépian, maire socialiste des 13ème et 14ème arrondissements de Marseille (les fameux Quartiers nord...) a dénoncé dans un communiqué largement diffusé "...le négationnisme d'Etat exercé par la Turquie qui ne reconnaît pas le génocide des Arméniens de 1915...".

                Fort bien. Mais que fait le système actuel, le Pays Légal de cette république idéologique qui gère la France, et dont monsieur Hovsépian, et son parti, sont l'un des rouages ? Elle pratique allègrement "le négationnisme d'Etat" et ne "reconnaît pas le génocide des Vendéens de 1793/1794". Comment donc monsieur Hovsépian gère-t-il cette contradiction, malgré tout ahurissante ? Il va falloir qu'il nous l'explique ! En somme il reproche à la République Turque de faire ce que fait "sa" République (idéologique) Française ! A moins qu'il y ait des peuples ayant plus de valeur que d'autres ? Il faut s'attendre à tout avec des gens qui beuglent cette phrase ignoble -et objectivement raciste- "qu'un sang impur abreuve nos sillons !" Monsieur Hovsépian pense-t-il vraiment -mais alors il faut qu'il le dise, haut et fort- que le sang des Vendéens est moins "pur" que celui des Arméniens ? Ou bien, dit d'une façon différente, qu'on peut génocider les Vendéens, mais pas les Arméniens ? On voit bien dans quelle contradiction insoluble, véritable gouffre sans fin, s'est enfermé monsieur Hovsépian, et le sytème qu'il représente, avec lui.  

                 Pour nous, par contre, les choses sont parfaitement claires: nous dénonçons le négationnisme, le révisionnisme, le mémoricide dont s'est rendu et se rend toujours coupable la République française. Et nous remontons aux sources du mal, à 1789 et 1793, à la Révolution, fondatrice des Totalitarismes modernes.

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    Arrivée à Marseille, fin de l'Odyssée, mais pas de la polémique.....
  • Une proposition pour en sortir: la règle des trois tiers.....

              La politique insensée qui a fait entrer en France plus de dix millions d'étrangers depuis 1975 nous parait illégitime, car sur un sujet aussi fondamental que la constitution physique du Peuple, c'est à celui ci qu'il appartient de décider. 

              Maintenant que le mal est fait, il faut sortir de cette impasse, peut être mortelle, dans laquelle le Système nous a engagé; il faut donc bien imaginer des solutions, et formuler des propositions pour en sortir.

              En voici une. Pourquoi ne pas imaginer quelque chose que l'on pourrait appeler une règle des trois tiers ?

              I) : D'abord, on pourrait distinguer un premier tiers d'immigrés et/ou de naturalisés récents, qui ont un comportement correct et ne posent pas de problèmes particuliers, mais qu'on pourrait appeler - si l'on faisait une comparaison avec le monde scolaire - des personnes mal orientées. Ils sont venus en Europe ou en France poussés par la pauvreté, afin d'aider la partie de leur famille restée "au pays", alors qu'en réalité il aurait bien mieux valu les aider chez eux. Et ne pas ajouter à leurs problèmes déjà si lourds le poids supplémentaire d'un déracinement traumatisant. Déplacer la misère, ce n'est pas l'éradiquer, et la solution la plus raisonnable est de la traiter sur place...

                    Notons d'ailleurs que ces immigrés, travailleurs et sérieux, sont bien mal traités, mal reçus, mal logés, mal payés... par un Pays Légal, qui se gargarise d'un anti racisme de mots mais qui laisse allègrement se pratiquer un odieux racisme de fait... Ces travailleurs honnêtes pourraient très bien, au final, préférer "rentrer au pays", si la France et l'Europe lançaient un vaste programme de co-développement de l'Afrique : une coopération sur un strict plan d'égalité, profitant également aux deux parties, permettant à la France (et à l'Europe) d'être la chance de l'Afrique, et à l'Afrique d'être la chance de la France (et de l'Europe), pour reprendre la forte et juste image de Léopold Senghor....

              II) : Ensuite, on pourrait distinguer un deuxième tiers d'immigrés et/ou de naturalisés récents, beaucoup moins sympathiques ceux-là, et posant de réels problèmes  en terme de délinquance et de criminalité. Tous ces tristes sires dont les journaux relatent régulièrement les tristes exploits. Ceux qui, à 20 ans et sans travail, roulent en BMW (c'est à dire vivent du trafic de drogue, et sont donc pour nous des assassins, car bien sûr la drogue tue...). Ceux qui jettent des boules de pétanque depuis les toits sur les policiers ou les pompiers (et qui sont donc eux aussi des assassins, car une boule de pétanque jetée depuis un toit cela tue aussi...). Ceux qui sont impliqués dans les  multiples trafics d'une économie souterraine et parallèle ( armes, extorsion, prostitution, fraudes en tous genres et surtout "en gros"... ). Les violents, qui brûlent une fille qui les repousse, qui attaquent au couteau un professeur ( femme de préférence ! ), qui mettent le feu à un bus, qui torturent à mort un jeune sous prétexte qu'il est juif...

                    Bref, de Youssef Fofana à la tribu Ka ( liste non limitative !... ), ils sont très nombreux, trop nombreux, tous ces gens à qui l'on a fait un beau cadeau en les laissant venir ici ou en leur octroyant une nationalité française dont, sitôt gratifiés, ils montrent à l'évidence qu'ils ne sont pas dignes. Ce sont tous des délinquants, dont nous ne voulons pas chez nous, tout simplement parce que la France n'est pas une poubelle ! Il ne faut pas les mettre en prison: il faut les déchoir de la nationalité française, que le Pays légal leur a follement -et très imprudemment- octroyée, sans que le Peuple Français ne l'ait autorisé. Puis il faut les expulser, sans délai et pour toujours, du territoire national ! Autrefois, on employait le terme bannir....

              III) : Enfin, on pourrait distinguer un troisième tiers d'immigrés et/ou de naturalisés récents, qui eux pourraient effectivement être intégrés et/ou assimilés. Car, en plus d'avoir un comportement correct, ils sont venus en France avec de bonnes intentions, poussés par des motivations positives et une réelle estime pour notre pays. Bien sûr, comme tout immigrant, ils doivent accepter les moeurs et les lois de leur nouveau pays; reprendre à leur compte l'héritage national et les Valeurs qui le fondent. Mais ceci est le lot commun de tout immigrant, n'importe où dans le monde.

                      Il ne faut pas se le cacher : ceux qui éprouveront le plus de difficultés seront ceux qui viennent de l'Islam, qu'ils soient originaires d'un pays d'Afrique du Nord ou d'Afrique noire; car ils devront renoncer explicitement à un certain nombre d'us et coutumes ( polygamie, excision, mariages forcés, "crimes d'honneur"... ); ils devront accepter l'égalité de la femme par rapport à l'homme, accepter la distinction du temporel et du spirituel, renoncer à la charia, accepter qu'un musulman puisse changer de religion etc....

                      Mais remarquons, au passsage, que ces personnes de bonne volonté seront puissamment aidées dans leur entreprise d'intégration et/ou d'assimilation si l'on ramène le niveau de la délinquance à son minimum incompressible. En effet, aujourd'hui, elle atteint des taux records et se développe de façon exponentielle, mais on sait très bien qu'il y a une sur-délinquance liée à l'immigration (nous l'évoquions plus haut, dans notre paragraphe II); et que cette sur-délinquance atteint par endroits des niveaux extrêmement importants. D'où une généralisation et un amalgame toujours possible, dans une opinion publique saturée et fatiguée de ces violences, entre -pour faire court- ceux qui se tiennent mal et tous les autres qui, eux, se tiennent bien. Alors que si l'on expulsait les délinquants, celles et ceux qui justement font tout ce qu'ils peuvent pour s'intégrer ne verraient plus leurs efforts risquer d'être remis en cause par la faute de ces délinquants, et de la mauvaise image qu'ils projettent, à tort et injustement, sur l'ensemble des immigrés, qui ne méritent pas cela..... 

  • Quand Jean Ziegler reçoit une volée de bois vert bien méritée...(1/2)

              Dans Le Monde du 14 octobre 2008, et sous le titre Les fâcheuses approximations du savonarole suisse, Jean-Pierre Tuquoi apporte un vigoureux démenti aux propos que tient Jean Ziegler dans son ouvrage La Haine de l'Occident (1).

              Encore Tuquoi est-il bien bon de ne pas pousser le fer plus avant, et de ne pas objecter à Ziegler qu'il ne dit pas un mot de la traite arabo-musulmane qui a bel et bien décimé l'Afrique pendant des siècles, et qui continue encore dans de nombreux endroits aujourd'hui.

              Nous en avions parlé lorsqu'Arte avait programmé une excellente soirée sur ce sujet, dans la note "Sur Arte, mardi 24 juin, 21 heures: l'esclavage dont on ne parle pas" dans la Catégorie "International ( 2 :  Monde.... ").

             

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              Mais ne boudons pas notre plaisir : même s'il aurait pu en dire encore un peu plus, l'article de Tuquoi est excellent, et remet bien les choses en place. C'est pourquoi nous ne résistons pas au plaisir de le communiquer à celles et ceux qui ne l'auraient pas lu....

             Nous verrons ensuite que -malheureusement, aurait-on envie de dire...- l'actualité s'est chargée d'apporter une triste et pénible confirmation à ses propos: par un de ces téléscopages d'informations auxquels on assiste parfois, on apprenait en effet, deux jours après la parution de l'article du Monde que la vérité venait d'éclater sur l'affaire Dieuleveult.....

              Si l'on suit le raisonnement de Jean Ziegler, les peuples du tiers-monde ont bien raison de haïr l'Occident. Les Occidentaux ont arraché à leurs foyers et déporté outre-Atlantique des dizaines de millions d'Africains dont ils ont fait des esclaves. Plus tard, par le fer et le feu, ils ont colonisé et exterminé les peuples qui vivaient sur les terres de leurs ancêtres en Afrique, en Australie, en Inde... Le temps a coulé depuis mais " les peuples, écrit Jean Ziegler, se souviennent des humiliations, des horreurs subies dans le passé. Ils ont décidé de demander des comptes à l'Occident ".

              Ils sont d'autant plus fondés à le faire, estime le Savonarole suisse, célèbre pour ses coups de gueule, que l'ordre mondial actuel ne fait que perpétuer la mainmise historique de l'Occident. En témoigne la destruction du marché africain du coton par les firmes américaines avec la complicité de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ou les accords économiques inégaux imposés par l'Europe à ses anciennes colonies. L'émergence de multinationales dans les pays du Sud, les succès de la Chine et de l'Inde ne remettent pas en question le modèle. Les oligarchies du Sud, soutient l'auteur, se contentent de reproduire le système mondial de domination et d'exploitation inventé par les Occidentaux. Même les droits de l'homme - un héritage des Lumières - participent du complot. Alors qu'ils devraient être " l'armature de la communauté internationale " et le " langage commun de l'humanité ", ils sont instrumentalisés par les Occidentaux au gré de leurs intérêts.

              Il y a beaucoup de vérités dans les propos de Ziegler. Mais est-ce servir la cause des peuples du Sud que de caricaturer la réalité et de tordre le cou aux faits ? Pourquoi faire peser sur les Occidentaux tous les errements du continent africain ? La faillite de la culture du coton au Tchad et au Togo doit davantage à la gestion calamiteuse des despotes locaux qu'aux subventions versées par les Américains à leurs producteurs nationaux. La situation du Zimbabwe signe l'échec du président Mugabe et non celui de l'ancien colonisateur britannique. La faillite du Nigeria, un pays riche dont les habitants sont pauvres, a plus à voir avec la voracité de sa classe dirigeante qu'avec un complot des compagnies pétrolières. Et si la Chine détient le record mondial des exécutions capitales, l'Occident n'y est pas pour grand-chose.

              Les erreurs factuelles grossières décrédibilisent aussi la démonstration. La guerre d'Algérie a fait, de l'avis des historiens les plus sérieux, entre 250 000 et 400 000 morts. On est loin des deux millions de victimes cités, sans la moindre source, par l'auteur. Même approximation à propos de la répression de la révolte de Madagascar en 1947. L'auteur parle de 85 000 personnes tuées par l'armée française quand les chercheurs avancent qu'il y a eu 20 000 à 30 000 morts. " L'arrogance " aveugle l'Occident, écrit Ziegler. Que dire alors de la mauvaise foi dont témoigne trop souvent l'auteur du livre ? (à suivre....)

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    (1) : La Haine de l'Occident, de Jean Ziegler ( Albin Michel, 304 pages, 20 euros).

  • La Gauche est morte ...

               ... Ou : comment les soubresauts qui agitent la gauche s’expliquent fondamentalement, et uniquement, par son échec intellectuel et, ce qui revient au même, par le non renouvellement de sa pensée (1) : la Gauche reste sans voix devant  l’échec planétaire de l’idéologie qui était son fond de commerce; et elle n’a plus rien de neuf non plus à proposer pour répondre aux grand problèmes de l’heure.....

               La chute du communisme semble avoir clôturé le cycle des révolutions ouvert en 1789 et ruiné l’idéologie révolutionnaire (photo : départ grotesque, dérisoire et sans gloire d'une statue de Lénine déboulonnée...). De ce fait, la gauche (et, plus largement d’ailleurs, la république française…) dispose-t-elle encore aujourd’hui d’un fondement, d’une légitimité idéologique ?

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               Que voit-on en effet à gauche ? Julien Dray en appelle à un « sursaut moral » pour éviter la scission (des scissions ?.....) au PS. Marie George Buffet veut « changer sans se perdre », sans dire exactement ce qu'elle va changer et pourquoi elle risque de se perdre. Besancenot se radicalise et retourne à ses  fondamentaux les plus éculés (« Ce qu’il nous faut, c’est une bonne vielle révolution… ») ; or, on sait bien que radicalisation est toujours synonyme de faiblesse, intellectuelle ou morale.

             D’où vient tout ce barouf à gauche ? Tout simplement, de ce que le marxisme s’est effondré. Il a été rejeté en Russie ; conservé dans la forme en Chine, mais totalement récupéré par le centralisme nationaliste et patriote de Pékin, vidé de toute substance idéologique et mis au service exclusif de la politique traditionnelle, reprise et héritée des empereurs ; et ne tient que par la force d’inertie que procure une militarisation et une policiarisation outrancière de la société à Cuba, au Viet Nam et dans ses derniers bastions résiduels.

             Cet effondrement du marxisme, qui se voulait la quintessence, l’aboutissement de la révolution commencée à Paris en 1789/1793, poussée encore plus loin par la révolution d’octobre en Russie et le marxisme léninisme, pose une question : est-il encore possible, est-il encore tenable d’être révolutionnaire ? L’échec total et fracassant de leur utopie (« L’orient rouge est délavé » (2), dit Julliard) , laisse toute la Gauche sans voix, sans plus aucun discours et dans la plus grande indigence intellectuelle qui soit . Elle est là, la cause du marasme et du barouf de la gauche : ne sachant plus que penser, ne pensant plus, peut-elle encore vivre ? va-t-elle encore vivre ? Les idées de la Gauche ayant fait naufrage, la gauche institutionnelle fait maintenant naufrage. Après un temps de latence naturel, du à la simple inertie des choses : quoi de plus naturel au fond, de plus normal ?

             Notons que ce problème vital posé à la gauche est aussi posé, d’une certaine façon, à la droite : si celle-ci se rattache peu ou prou au système - notre république étant bien évidemment l’héritière directe de cette révolution qui vient de s’effondrer - que peut-elle prétendre apporter comme réponse –du moins comme réponse crédible…- aux problèmes actuels ?....

            Nous vivons décidemment une époque épatante ! pensez donc : la fin d’un cycle, la fin du cycle !

    (1)    Voir les notes « La réflexion de Jacques Julliard » (1,2 et 3) et « Propositions pour une autre manière de penser le politique »  dans la Catégorie « Gauche : de Mai 68 à la fin d’un cycle ».

    (2)     : Il faut toujours en revenir à cet extra-ordinaire article de Jacques Julliard –qu’on ne se lasse pas de re lire- du 2 Août 2007 (numéro 2230) :

              "Il y a longtemps que le PS a cessé de penser et de croire ce qu'il raconte. Depuis 1989 au moins, date de la chute du Mur, la gauche tout entière est malade, parce qu'elle n'a pas su analyser ni tirer les conséquences de ce qui s'est passé." ;  "...parce que, qu'on le veuille ou non, le socialisme (comme la Révolution, au dire de Clémenceau) est un bloc ! que le communisme a été pendant près d'un siècle l'horizon d'attente du mouvement ouvrier tout entier." ; "...on dira encore que tout cela est de l'histoire ancienne et que la jeunesse d'aujourd'hui a d'autres soucis. Erreur ! On ne vote jamais sur un programme, on vote sur une pensée, et même sur une arrière-pensée. Il n'est pas besoin de relever la tête bien haut pour savoir que l'horizon est bouché, que l'orient rouge est délavé, que le soleil levant s'est drapé de deuil. Or le fait est que jamais les socialistes ne nous ont donné une analyse convaincante de ce qui s'était passé, qui engageait pourtant la vision qu'ils se faisaient de l'avenir..." ; "...rien qui nous explique pourquoi l'un des plus beaux rêves de l'humanité s'est transformé en un immense cauchemar...;...s'agit-il d'un vice intrinsèque?". 

  • Education : En finir avec l'imbécile dévalorisation du travail manuel...

                L'Ecole est à l'image de la société française : après plus d'un siècle d'idéologie républicaine, elle ressemble, comme toutes les autres composantes du corps social, à ce que Pierre Debray avait un jour appelé La cathédrale effondrée.

                Il ne s'agit donc pas de la réformer mais de la reprendre (1). Boutang nous a ouvert la voie avec son Reprendre le Pouvoir. Mais ce n'est bien sûr plus seulement le Pouvoir qu'il faut maintenant re-définir et re-inventer, afin qu'il débouche sur "un ordre légitime et profond".

                C'est tout l'ensemble de la société, subvertie depuis plus d'un siècle, qu'il faut rebâtir sur des bases saines et non plus idéologiques. Et qu'il faut libérer des théories fumeuses. Au premier plan, bien sûr, l'Ecole, que ces théories fumeuses ont amené au désastre que chacun constate....

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               La première des pistes qu'il faudra suivre -non pas l'unique, mais certainement l'une des principales...- sera d'en finir avec l'absurde et imbécile dévalorisation du travail manuel. Et son corollaire : la non moins absurde et non moins imbécile imbécile promotion systématique des études théoriques longues.   

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               Pour illustrer cela, nous avons choisi de diffuser le témoignage de Ronan, futur boulanger, 21 ans. Il a répondu aux questions d'Isabelle O'Neill (2). Le titre de son intervention annonce la couleur : L'apprentissage en alternance. "Enfin du concret". En voici un extrait :

               "J'ai toujours beaucoup aimé l'école, les copains, la vie de lycée... C'est pour ça qu'après mon bac, je me suis inscrit en gestion à Poitiers. L'idée, c'était d'élargir mes connaissances avant de réaliser mon rêve d'enfant et de devenir boulanger. Mais j'ai arrêté mon DUT en milieu de deuxième année: à moins d'être ultramotivé, la gestion, cela ne donne pas toujours envie de se lever le matin ! A côté de ma soeur, qui s'éclatait en CAP Tapissier, j'avais l'impression d'être encore plus infantilisé qu'au lycée. C'était tout juste si les profs ne mettaient pas des petites croix quand les exercices n'étaient pas faits.....

               Je suis donc revenu à mon idée première : la boulangerie. Là, au moins , c'est concret. Et avec le principe de l'apprentissage, on est directement aux prises avec la vraie vie. Aux compagnons du devoir  (www.compagnons-du-devoir.com), où je prépare mon CAP, nous alternons six semaines en entreprise et deux semaines de cours. Finie la rigolade !

               C'est moi qui ai trouvé la boulangerie dans laquelle je travaille depuis le mois de juillet, à Paris. C'est un des bénéfices de l'apprentissage : non seulement on se forme à un métier, mais on apprend à se débrouiller seul. Et on gagne sa vie surtout ! Je suis super fier de ne plus vivre aux crochets de mes parents... et d'avoir une télévision plus grosse que la leur !

               Mais je ne l'ai pas volée : je travaille comme un fou -on produit mille baguettes par jour - dans des conditions pas toujours faciles....."

              Tout est dit : il y a plus de bon sens et de vraie sagesse chez Ronan que chez tous les idéologues de tous nos IUFM mis bout à bout ! Encore sont-ils très grassement payés, pour amener des milliers de jeunes, chaque année à l'échec.

               Les lycées et collèges, et en conséquence mécanique les Facultés sont pleins de jeunes qui en sont pas réellement demandeurs. Ils n'ont ni l'envie véritable ni les moyens de suivre des études longues. Et pourtant ils y sont parce que le système le veut. On lira avec profit l'article de Chantal Delsol, Mensonges, mensonges, que nous publions demain.

              L'une des solutions pour reprendre l'Ecole - encore une fois pas la seule, mais certainement l'une des principales... - sera de vider ces Lycées, Collèges et Facultés de tous ces jeunes qui y sont parqués à grands frais, direction l'échec assuré et l'ANPE.

             Ronan, lui s'en est sorti : il s'est libéré par le bon sens. Un jour, ce sera tous les jeunes français qu'il faudra libérer de l'idéologie et des mensonges, et la France avec eux.....

    (1) : Voir les deux notes "Simple report ou reculade sur le fond ? Les vrais problèmes que pose l’affaire de la « Réforme Darcos » : « reprendre » l’école, et ne pas craindre d’aller à la castagne…", dans la Catégorie "Education".

    (2) : Le Pélerin, 1° janvier 2009, numéro 6579, pages 44/45.

  • .... et la royauté telle que l'on pourrait l'imaginer pour la France (2/2).

                Nous ne pouvons qu'avoir une autre idée, un autre projet politique pour la France. Et tout d'abord parce que la situation n'est évidemment pas la même en deçà et au delà des Pyrénées. 

                Si Juan Carlos, prenant la suite de Franco en 1975, a choisi de faire élaborer une Constitution dans laquelle il dispose de peu de pouvoirs de gouvernement direct, alors qu'il aurait pu tout aussi bien faire le pari de conserver tout ou partie des pouvoirs du Caudillo, c'est évidemment par réalisme, parce que les temps n'étaient pas mûrs.          

                L'empire marxiste ne s'était pas encore effondré; l'idéal révolutionnaire n'était pas encore mort, il semblait même encore bien vivant et nul ne se hasardait à pronostiquer sa fin imminente.

                Que pouvait donc faire Juan Carlos, et quel régime pouvait-il raisonnablement instaurer, pour peu qu'il ait eu le désir - ce qui était évidemment le cas... - de voir durer ce régime dans le temps, afin qu'il finisse par s'enraciner vraiment ? Lucide et conscient, que pouvait-il faire d'autre, dans le contexte qui était le sien, que de faire une monarchie a minima qui au moins, dans l'esprit que nous disions avant-hier (2), soustrayait le pouvoir suprême au jeu des partis, donc à la démagogie et à la lutte incessante pour le pouvoir; et assurait au moins un minimum de stabilté au sommet de l'Etat ?

                C'est peu, mais c'est déjà beaucoup. En tout cas, à notre très humble avis, c'est nettement mieux que rien. Nettement mieux qu'un retour à la République espagnole, dont on sait fort bien et ce qu'elle a été, et comment elle a fini, entraînant l'Espagne dans le pire désastre de son Histoire (assez comparable - mutatis mutandis - à ce que fut pour nous l'effondrement de 1940...).         

                Mais cela n'est pas, dans sa totalité, un modèle pour nous. Notre projet, s'il devait se réaliser, et se réaliser dans le cadre institutionnel actuel, est bien différent. Il est vrai qu'en un sens la situation qui est la nôtre est peut-être plus simple que celle à laquelle était confronté le jeune Juan Carlos en 1975, à la mort de Franco. En grande partie parce que, au sortir de l'ère franquiste, les institutions que laissait le général Franco ne jouissaient pas d'une approbation suffisamment large du peuple espagnol et n'auraient sans-doute pas garanti une transition paisible ....

                Or, nous avons souvent dit que ce qui différenciait un royaliste d'un républicain ce n'était pas, d'abord et avant tout, le fait qu'un royaliste voulait un roi, là où le républicain voulait une république; mais, d'abord et avant tout, le fait que le royaliste est un pragmatique, un empirique, là où le républicain est un idéologue, un faiseur d'abstractions qui se complaît dans ses constructions intellectuelles. Nous n'inventerons donc pas une royauté abstraite, sortie de nos cerveaux : il nous suffirait de partir des réalités de la France d'aujourd'hui. C'est-à-dire des Institutions qui sont les nôtres : concrètement, celles de la V° République.

                Des institutions de la V° république qui donnent de réels pouvoirs au Chef de l'Etat. Et qui, elles, à la différence de celles laissées par Franco en 1975, jouissent d'un assez large consensus, sur lequel pourrait s'appuyer une autorité nouvelle. Nous pourrions donc nous contenter de faire en sorte que ce poste de Chef de l'Etat soit dévolu au chef de la Famille de France.

                Ce qui, ipso facto, serait une amélioration radicale de notre système actuel puisque, sans violence et sans révolution, cela permettrait d'instituer enfin, au sommet de l'Etat, cet espace a-démocratique que nous évoquons régulièrement. Il aura fallu une révolution sanglante pour faire la république; il n'en faudrait pas tant pour faire la royauté moderne dont la France a besoin....

                On voit bien qu'il y a plus qu'un abîme et qu'un océan entre la monarchie telle que nous la proposons là, et ce que nous propose un Esteban Pons. Et qui est - c'est tout le paradoxe espagnol - ce qu'il y a de moins mauvais pour l'Espagne, les choses étant ce qu'elles sont, tout en étant très loin d'être un modèle idéal, en tout cas pour nous.         

                Dernier point, et non des moindres. A supposer que l'autorité royale dont nous parlons puisse être instaurée au sommet de l'Etat, resterait la question essentielle de la situation de décacence profonde de notre société. Selon notre avis, des institutions dotées d'une autorité royale en leur sommet, pourraient aider puissamment à sa reconstruction. Mais celle-ci, à l'évidence, ne dépendrait pas que de lui seul. Et très certainement devrait dépasser le cadre national ..... 

  • Peut-on s'intéresser à la situation aux Pays-Bas, et se sentir concerné par ce qui s'y passe ?.....

                Intéressant article sur les Pays-Bas, dimanche 14 décembre, sur le site Aol…..

                Nous avons choisi de le reproduire intégralement, car il donne d’utiles renseignements sur l’état actuel d’un pays voisin, mais aussi parce que certains des problèmes rencontrés là-bas sont des problèmes que nous rencontrons – mutatis mutandis - ici aussi.

                De plus, l’évolution des mentalités aux Pays-Bas, qu’évoque cet article se produit également d'une certaine façon ici, là aussi toutes proportions gardées : les mêmes causes, c’est bien connu, produisent les mêmes effets…..

    Crise d'identité aux Pays-Bas, entre bride et liberté.
     
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                                                                   Devant un coffe shop d'Amsterdam en novembre 2008.

     

     

                Souvent associés à l'image de la prostitution et au cannabis, les Pays-Bas traversent une crise d'identité, alors que les avatars de la tolérance néerlandaise incitent les autorités à restreindre les libertés, estiment les analystes.

                La légalisation de la prostitution et la régularisation des drogues douces ont donné lieu à des excès, ouvrant la porte au crime organisé, poussant les autorités à revenir sur le traditionnel esprit de tolérance des Pays-Bas.

               "Les idéaux du pays sont mis à l'épreuve de la réalité", explique à l'AFP Dick Houtman, de l'Université Erasme de Rotterdam.

               "Les Pays-Bas ont été plus loin que de nombreux pays en octroyant toutes sortes de libertés. Mais le test est sévère", poursuit-il.

               Les Néerlandais sont réticents à renoncer à l'esprit de tolérance, une de leurs fiertés nationales. Mais en pleine globalisation et avec la récession, l'emportent le besoin de sécurité et la peur de créer par trop de tolérance un terreau fertile à toutes sortes de menaces.

               "Le pays devient plus conservateur", note l'historien Han van der Horst. "On se détourne du sexe, drogue et rock n' roll et on se tourne vers des valeurs bourgeoises".

               La classe politique a pris le relais. "Même des partis libéraux ont viré plus à droite: ils ne veulent pas s'opposer à cette tendance au sein de la population", estime le sociologue Geert de Vries de l'Université libre d'Amsterdam.

               Le 1er décembre, le gouvernement a interdit les champignons hallucinogènes dont la consommation "peut mener à un comportement risqué et imprévisible".

     
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                                                                       Une prostituée à Amsterdam le 8 décembre 2008.

     

     

               Une semaine plus tard, les autorités municipales d'Amsterdam annonçaient leur intention de supprimer la moitié des coffee shops et des vitrines où les prostituées s'exposent pour proposer leurs services, estimant que ces activités entraînent trop de blanchiment d'argent, de trafic de drogue et d'être humains. Plusieurs autres municipalités ont suivi.

               Cette semaine, la cabinet a indiqué vouloir réguler davantage l'industire du sexe, avec un système plus onéreux de licences et en poursuivant les clients de prostituées illégales.

               Selon les historiens, la tolérance des Pays-Bas date du 16ème siècle, lorsque le commerce imposait au pays de se montrer tolérant envers les coutumes de peuples venant de tous les horizons.

               De plus, dans un pays gagné en partie sur la mer et en partie sous le niveau de celle-ci, "il fallait se battre, tous ensemble, catholiques et protestants, pour garder les pieds au sec", explique Dick Houtman.

               Près de 400 ans plus tard, il en résulte une culture politique basée sur le consensus et une grande importance attachée aux libertés et choix individuels.

               Les Pays-Bas ont décriminalisé dès 1976 la possession de 5 grammes de cannabis par personne, et régulé le commerce des drogues douces. La prostitution et le mariage entre personnes du même sexe ont été légalisés en 2000.

               A présent, un frein est mis à la tolérance vis-à-vis des drogues et du sexe tarifé mais la perception de l'immigration s'est également radicalisée.

               Selon un rapport de l'Université de Leyde et de la Fondation Anne Frank, l'islamophobie croit.

               De nombreux Néerlandais voient en l'Islam une menace contre leurs valeurs séculières et égalitaires et estiment que les immigrants sont la cause de la pénurie de logements et des problèmes dans l'éducation nationale et la sécurité sociale.

               "Cette perception que l'on mettait sur le compte de l'extrême droite, est à présent en train de devenir une pensée courante. Elle gagne en légitimité et en crédibilité", dit Dick Houtman.

               "Il y a le sentiment que notre tolérance est la cause principale de nombreux problèmes auxquels nous sommes confrontés à présent. Il y a un débat sur les limites de la liberté et de la tolérance", poursuit M. Houtman.

  • Au(x) fou(s) ! Education : 5.000 agents pour lutter contre l'absentéisme à l'école !...

                Xavier Darcos part d'un double constat, juste et lucide : "L'absentéisme est un fléau" et "les solutions actuelles pour y remédier ne fonctionnent pas".

                 Jusque là, tout va bien.

                 Mais là où les choses se gâtent c'est quand, juste après avoir fait ce constat lucide et juste, Xavier Darcos choisit la pire façon de réagir......  

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                Au lieu de se poser la question du Pourquoi, il choisit de poursuivre la même politique que celle qui a conduit au désastre que, justement, il dénonce.

                 Dans la série Ce qu'on n'a fait jusqu'à présent n'a pas marché, donc on continue exactement pareil, et même on accélère... le Ministre vient en effet de prendre la plus mauvaise des pires mesures qu'il ne fallait surtout pas prendre. Celle qui est la plus fausse des fausses bonnes idées

                ll va en effet recruter 5000 agents.... pour prévenir les familles de l'absence de leurs enfants ! Et en emplois aidés, s'il vous plaît ! Dont on sait pertinemment le coût qu'ils ont pour l'économie réelle, et combien ils sont un leurre à tous les points de vue.

                Certes, "...de plus en plus d'élèves sont absents de manière régulière. Or, tout est lié. L'absentéisme mène au décrochage, qui conduit à l'échec scolaire, lequel mine l'insertion professionnelle et sociale des jeunes", affirme Xavier Darcos, et il a évidemment raison sur ce point. "Et c'est lorsqu'un jeune n'est plus encadré, qu'il n'a plus de projet, qu'il peut être conduit à tous les échecs".

                 Mais pas une fois le ministre ne pose "la" vraie question, la seule : pourquoi ce décrochage ? pourquoi cet absentéisme ?

                 La réponse est simple : l'idéologie égalitariste, jointe au mépris du travail manuel, veut faire rentrer tout le monde à l'école, en tout cas le plus grand nombre possible d'élèves, et les y maintenir le plus longtemps possible. Au mépris de toute réalité humaine, intellectuelle, pratique, économique ou autre. Ce qui fait qu'on entasse dans des Collèges, puis des Lycées, puis des Facultés des enfants puis des ados qui ne sont pas demandeurs; et ils ne sont pas demandeurs parce qu'ils se connaissent, et qu'ils sentent très bien au fin fond d'eux-mêmes qu'ils n'ont ni les moyens ni le goût de faire des études générales longues. D'où, puisqu'on les oblige (ce qui est une atteinte à leur liberté...), l'absentéisme. La seule réponse qu'il leur reste face à un système idéologue qui les brime...

                  CQFD. 

                  Au lieu, donc, d'ouvrir les yeux, Xavier Darcos imagine une extraordinaire usine à gaz, pour retenir des jeunes qui, de toutes façon, sont déjà partis, soit de fait, soit dans leurs têtes : on sait bien que l'on peut être ailleurs même lorsqu'on n'est pas absent ! Ecoutez ce que va faire Xavier Darcos avec l'argent de nos impôts, qu'il va gaspiller et qui manquera donc ailleurs (à la Recherche, par exemple....)

                  "...dès la rentrée prochaine, les élèves et leurs parents pourront recevoir des conseils et des informations par le biais d'une plate-forme téléphonique accessible tous les jours jusqu'à 20 heures, doublée d'un service de réponses par Internet... Placée sous l'égide de l'Onisep, elle associera des conseillers d'orientation, psychologues, mais également des acteurs économiques.... En outre seront favorisés les rendez-vous en tête à tête dans les établissements les plus défavorisés.... dès le mois de juin seront mis en ligne gratuitement sur l'internet tous les programmes du CP à la terminale...."

                  Bon courage !...

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  • De ce que dit Sébasto à ce que fait Christophe Barbier....

                Nous voulions parler d'un récent édito/vidéo de Chritophe Barbier, dans l'Express : celui du 3 février, Un anti communisme stupide

                Et voilà que Sébasto envoie un commentaire qui, sur le fond, nous y amène directement :

                "Interdit sur certains sujets, le « révisionnisme » est en revanche admis sans problème lorsqu'il s'agit de relativiser les génocides vendéen et ukrainien, ou encore de discuter du chiffre des victimes du stalinisme.
                Après avoir reconnu que les guerres de Vendée ont donné lieu à des "atrocités injustifiables ", François Lebrun, dans son livre "Guerre de Vendée", pose ainsi la question : " Faut-il pour autant les utiliser aujourd'hui de façon manichéenne, afin de magnifier les victimes et de jeter l'exécration sur les bourreaux, vrais ou supposés ? "

                Pourquoi rapprocher les deux réflexions ? On va le voir.

                Écoutons Christophe Barbier :

                "Instaurer une journée nationale d'hommage aux victimes des régimes communistes, telle est l'idée saugrenue de 17 députés UMP, qui veulent faire adopter un projet de loi en ce sens... C'est une idée saugrenue parce que un tel drame mérite autre chose que de la provocation politique...  Tout traitement mémoriel, tout traitement par amalgame dans l'Histoire, toute compétition des massacres, toute compétition du pire (le nazisme était-il pire que le communisme, le communisme est-il pire qu'autre chose) tout cela n'a aucun sens..."

                Bon, jusque là on peut approuver, même si Barbier n'est pas très gentil avec les 17 députés, qui ont au moins le mérite de vouloir en finir avec la plus extraordinaire supercherie/tartufferie des temps modernes : à savoir que, si l'on a fait le procés de Nuremberg du nazisme, on attend toujours celui du marxisme-léninisme. On se dit que Barbier va dire quelque chose. On attend, donc, la suite; et là, on est déçu. On va même aller de déception en déception.

                Première surprise : "Qu'y a-t-il vraiment de commun entre Mao et Staline, entre Pol Pot et Castro, nous allons comparer des choses qui ne sont pas comparables..." Là, franchement, Christophe Barbier devrait lire, entre autres, le discours de Soljéniitsyne aux Lucs sur Boulogne (1). Ce qu'il y a de commun entre tous les monstres qu'il a cité, c'est la matrice originelle qui leur est commune à tous : la Révolution de 1789/1793.

                Mais Barbier surprend et déçoit encore plus lorsqu'il assène, le plus naturellement du monde "Et du côté d'Allende, il faut chercher aussi des victimes ? Non, ce ne serait pas raisonnable..."

               Que veut dire Christophe Barbier par là ? Veut-il sous entendre que ce qui s'est passé au Chili après Allende est comparable à l'horreur durable des systèmes qui ont nom stalinisme, maoïsme, castrisme, khmers rouges, ainsi que l'immense masse des victimes qu'ils ont occasionnées ?.....

               Et pour finir, après ce morceau de bravoure sur Allende, que fait Christophe Barbier ? Et que propose-t-il, à la place de ce que proposent les 17 députés UMP qu'il a disqualifié au début ? Eh bien, justement, rien ! Il évacue le problème, il ne parle de rien et, hop, le tour est joué ! Aucune condamnation du marxisme-léninisme, rien ! Et c'est là que nous retrouvons le billet de Sébasto.

               Car, de fait, en agissant comme il le fait, Christophe Barbier illustre parfaitement l'idée de ce billet : il relativise ! Quelles qu'en soient les raisons, on assiste bien à un refus de fait de vouloir même simplement envisager une mise en accusation du communisme. On est en plein dans ce négationnisme et ce révisionnisme qu'évoque avec justesse notre correspondant.

               N'est-ce pas étrange ? N'est-ce pas même stupéfiant ?

    (1) : consultable dans son intégralité dans la Catégorie Grands Textes (c'est le Grands Textes I).

  • Tout ce qui est Racines est bon ? Oui, certainement, mais si, et seulement si...

               Il suffit juste, au départ, de s’entendre bien sur le mot Racines, ou plutôt sur ce que certains, plus ou moins bien intentionnés, y mettent ou y mettraient....

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    Bien évidemment, pour nous, les Racines ne se chosissent pas, ne s'inventent pas : elles sont reçues de l'Histoire, données par elle...

                Certains prennent en effet pour des racines - à tort évidemment, car ce n'en sont pas... - une création de leur esprit, ou une re-création, une interprétation (qu'on choisisse le terme qu'on voudra...), bref quelque chose dans quoi entre, en tout ou partie, de l'idéologie. On a vu par exemple des personnes de la Nouvelle Droite, naguère, se mettre tout à coup à "fréquenter" Mistral et le provençalisme; à apprendre même à "parler provençal" (!). Mais ce n'était pas par amour de la France et de ses racines, de la riche Diversité dans l'Unité que la France proposait; ni par amour de la Provence et de ses Traditions, saines et vraies.

              C’était, bien au contraire, sous l’effet pervers d’un esprit « anti national français » ; c’était un mauvais coup pour dynamiter la Nation Française, dans la riche multiplicité et diversité de ses Provinces ; c’était pour faire « sauter la France », prise en étau, dans le calcul mauvais de ces mauvais esprits, entre l’Europe (à l’extérieur) et des renaissances provinciales, régionalistes (à l’intérieur), dont le seul but encore une fois n’était pas l’exaltation de la riche et féconde diversité française, mais la mort programmée de cette Nation, gênante et détestée. Devant une telle idéologie, une telle hypocrisie, on n’est bien sûr pas en présence de Racines, et ceux qui le prétendent doivent être démasqués pour ce qu’ils sont : des Tartuffe et des imposteurs, des conspirateurs anti nationaux….

              De même certains Identitaires aujourd’hui (pas tous…) tombent-ils eux aussi dans le(s) piège(s) de l’idéologie ; et, à partir d’une défense saine et légitime des Racines, se mettent-ils eux aussi (encore une fois ce n’est pas le cas de tous….) à mêler de l’idéologie à leur combat, qui perd du coup absolument sa légitimité et son intérêt, pour se transformer en une idéologie contraire à une autre idéologie; dans ce cas là, bien évidemment, les Racines ainsi revues et corrigées, sont dénaturées, et  cessent ipso facto d’être  rempart bienfaisant, protection naturelle …

              Et que dire de certains Basques, Bretons, Corses, occitans ou autres qui jouent contre la France, protectrice naturelle de facto des diversités locales. Ils prétendent tous sauver les Cultures locales, se battre pour elles, mais leur attitude et leur combat est, de fait, révolutionnaire. Eux aussi souhaitent « casser » l’héritage historique français, démolir la Nation française, le fait historique et naturel qu’elle représente. Sans se rendre compte (ou peut-être, pour certains, en s’en rendant, justement, bien compte….) que la France protège et fait vivre dans les faits non seulement la Culture française mais aussi toutes les Cultures qui la composent ; que la France est comme le parapluie protecteur indispensable à l’abri duquel subsistent et peuvent se développer toutes les cultures qui, sans le cadre national français, disparaitraient aussitôt, broyées et laminées par le rouleau compresseur sans âme du mondialisme, de la massification, de l’uniformisation désolante (1)…..

              Il est bien vrai, aussi, que sous l'impulsion du jacobinisme révolutionnaire, le mouvement centralisateur qui, sous la monarchie, avait fait l'unité française, est devenu idéologique et destructeur de racines, de diversités françaises, tout au long des deux derniers siècles. C'est d'ailleurs l'une des fortes raisons pour lesquelles nous ne voulons pas d'une rupture avec la France, mais une rupture avec ce système, et une renaissance de la France historique, qui d'ailleurs n'a pas deux siècles mais mille ans d'existence et qui, dans son essence, dans ce qui lui reste d'authentique et de vivant, est bien plus un royaume qu'une république, du moins au sens désastreux que la révolution lui a donné.                              

              Il faut donc bien, comme nous le disions au début, s’entendre sur les mots. Puisque c’est par les mots que l’on désigne les Idées, et c’est sur les Idées que l’on s’entend. Si, donc, l’on rejette absolument toute idéologie (qu’avons-nous besoin d’idéologies ? …) et si l’on prend les Racines pour ce qu’elles sont, à savoir un produit de l’Histoire, et donc un processus naturel et sain (tout le contraire de l’Idéologie….), alors là oui, pour nous, sans aucun doute : tout ce qui est Racines est bon !.....

    (1) :     Ne peut-on penser que, de ce point de vue là, le combat des catalans en Espagne risque - ou pourrait risquer... - de se retourner contre les intérêts profonds de la Catalogne, et même contre la perennité de sa Culture et de sa langue ?...

  • La selection par... l'ANPE !

               On le sait, pour une large part de la gauche idéologue, et en tout cas pour l'UNEF et son président, Bruno Julliard, le refus de la sélection est un thème majeur, et quelque chose de "non négociable".

              Cet ex jeune homme, qui est d'ores et déjà "le futur Gérad Aschieri" (lorsque celui-ci aura quitté la scène....), tourne sur tous les plateaux télé en répétant, au mot près, le même sempiternel refrain que celui dont il est déjà le double aujourd'hui, en attendant de le remplacer un jour, tant est fort le mimétisme qui semble réunir ces deux personnalités.....

              Et on ne pourra, semble-t-il jamais les convaincre, car la force de l'idéologie est telle, chez eux, qu'elle occulte et qu'elle étouffe tout. Comme dit le proverbe: "Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.".

               Pourtant, à la "base", une partie de l'opinion se prend à douter du discours de ces idéologues, et même à les démentir et à les contredire: par exemple les Parents d'élèves. On le sait, juste après "le Beaujolais Nouveau", la période des Conseils de Classe du premier trimestre vient de commencer. Y assistent, à côté des professeurs et des représentants de l'Administration, deux parents délégués et deux élèves délégués, qui peuvent bien sûr prendre part à la "discussion" et qui sont invités, à la fin, à faire part de leurs remarques et commentaires. Si l'Administration nage en pleine idéologie, contrainte qu'elle est d'appliquer les folles et délirantes consignes du Ministère, via les Rectorats, le contraste est frappant -pour ceux qui assistent à ces Conseils- entre cette Administration, "qui rêve les yeux ouverts", et le réalisme et la lucidité des Parents. Pour ceux-ci, en effet, il s'agit de leur progéniture et, là, c'est sacré! on ne joue pas, et il ne faut pas leur raconter des salades! (on ne saurait d'ailleurs que louer un tel état d'esprit...)

              On nous permettra, donc, de partir d'une expérience concrète, vêcue tout recemment, et de nous arrêter quelques instants, pour les besoins de notre argumentation, sur deux observations qui ont été formulées par deux parents différents, dans deux classes différentes (une Seconde et une Terminale ES). Dans la classe de Seconde (de 38 élèves), les deux parents s'étonnent en fin de conseil du nombre impressionnant d'élèves "démotivés", qui "ne travaillent pas", et à qui l'on est obligé d'infliger des "avertissements" (pour la discipline ou le travail): presque la moitié, 18 sur 38! Dans la classe de Terminale, le groupe des "démotivés" est moins nombreux, mais les parents s'étonnent en fin de conseil de l'absence totale de travail d'une élève qui a doublé sa Seconde, doublé sa Première et semble-t-il, s'apprête à doubler sa Terminale si elle ne change pas radicalement d'attitude. Un professeur fait remarquer que le cas devient "habituel" et que l'année dernière, dans la même Terminale ES, un garçon, cette fois, avait "fait" son Lycée en 6 ans; silence gêné pendant quelques instants; les uns regardent au plafond, les autres leurs chaussures; un ange passe...; la directrice interrompt ce silence et dit qu'après tout l'élève "a eu besoin de ce temps"; c'est une façon de voir les choses, en effet!

                .....Il y en a une autre: jusqu'à quand, sous le prétexte débile de "leur donner leur chance" continuera-t-on à mentir aux enfants, aux parents, au Pays? à faire des collèges, des lycées et des facultés des voies de garages pour pré-ados infantiles parcequ'infantilisés; impasses dans le meilleur des cas, prisons dans le pire car -il ne faut pas se leurrer- les enfants à qui l'on impose ce "cursus" ne sont pas heureux et sont les premières victimes de cette situation: l'échec scolaire est l'une des causes majeures du nombre impressionnant de suicide des jeunes, on l'oublie -ou on le cache...- trop souvent! On "massacre" ainsi, intellectuellement et moralement, des jeunes, et cela sur une période de sept années (plus s'ils entrent en faculté....) alors qu'il serait si simple de les laisser s'épanouir dans la voie qu'ils ont choisi, en ne leur imposant pas une voie qu'ils n'ont pas choisi! (1). Le système bousille ainsi le bien le plus précieux de la France (une partie de sa jeunesse...) en même temps qu'il gaspille et stérilisé des milliards, qui seraient bienvenus et mieux employés ailleurs: dans la Recherche notamment. Cqfd!.....

              Et, de toutes façons, en fin de course, -et là nous en revenons à notre point de départ, la boucle étant pour ainsi dire bouclée...- le rideau tombera sur cette mauvaise farce: et la sanction, cette fois, ne pourra plus être repoussée; la sélection que l'on avait éperdument refusée depuis tant de temps se fera, sans douceur, avec et par l'ANPE, qui viendra recueillir ces jeunes qui ne peuvent plus aller nulle part; des jeunes qui auraient pu se former, trouver un travail et s'épanouir si on avait développé comme il doit l'être l'apprentissage. L'ANPE viendra les recueillir puisque, après sept ans et plus passés non à se former mais à se dé-former, personne n'en voudra et ils seront pour un bon moment inaptes sur le marché du travail. Les rêveries de messieurs Aschieri (l'ancien...) et Julliard (le nouveau....) auront ainsi pleinement porté leurs fruits; beau travail!.....

    PS: attention: nous ne cherchons pas à noircir le tableau; il y a toujours, heureusement et evidemment, de "bons élèves", qui travaillent bien et préparent sérieusement leur avenir. Leur nombre est constant par rapport à "avant", et leur niveau ne baisse pas, il a même très sérieusement "monté" dans les matières scientifiques (la "baisse" venant des matières "littéraires", et nous en reparlerons....). Le problème vient de cette masse d'élèves que l'on a mal orienté dès la sixième, puis la troisième et la seconde, et qui finissent par arriver en Faculté sans aucune chance sérieuse d'y réussir: c'est en considérant leur nombre que certains pensent que "le niveau baisse", mais il suffirait de les mettre à leur place, et de retrouver du coup le seul nombre d'élèves devant normalement se trouver en lycée puis en faculté pour voir qu'il n'en est rien, et que ces élèves là (en dehors du problème des "Lettres" comme nous l'avons dit....) sont largement aussi bons, voire meilleurs, qu'autrefois.....

    (1): voir les notes "A propos des Journées du Patrimoine...", "Réformer ou remplacer le Bac ?...", "Université et Enseignement supérieur...", dans la Catégorie "Éducation"....

  • Xavier Darcos a présenté les nouveaux programmes de l'école primaire...

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                   Ces programmes doivent être mis en oeuvre à la rentrée prochaine. Ils resteront courts et recentrés  "sur l'essentiel", dit-on au Ministère. Comme il fallait s'y attendre, les syndicats d'enseignants de gauche dénoncent, eux, une vison "passéiste" de l'école.

                   De quoi s'agit-il en fait ? Le Français et les maths sont à l'honneur, et l'on va insister sur "les fondamentaux". Il s'agit d'un pas dans la bonne direction, qu'il faut saluer et qu'il faut encourager. Pourtant on peut faire quelques réserves et penser que l'on va faire encore a la fois trop et pas assez......

              En effet, puisqu'on parle de "fondamentaux", la Culture générale, l'Histoire doivent être aussi renforcées: or ce n'est pas le cas -du moins pour l'instant....- alors que l'on va faire de l'histoire de l'Art, et que par exemple le cinéma va être introduit par ce biais dans les programmes....

              Il nous semble qu'en fait il faudrait arrêter le saupoudrage d'horaires, un saupoudrage induit par l'encyclopédisme des programmes. Il faudrait admettre une fois pour toutes que les enfants ne vont pas à l'école pour tout apprendre, tout faire et tout savoir. Or, n'est-ce pas ce à quoi prétendent ces programmes démentiels, parce que trop ambitieux, que l'on propose tout au long du cursus scolaire ?

              Expliquer au contraire aux enfants qu'il ne serait ni souhaitable, ni de toutes façons possible, de prétendre tout voir, ce serait leur donner une première et forte "leçon de vie", une utile "leçon de sagesse". On les met au contraire dans un système où on leur laisse à penser d'une certaine façon que tout est possible, que l'on va toucher à tout; on les installe en quelque sorte dans l'illusion qu'ils vont arriver à tout découvrir dans l'école, ce qui ne peut que fausser leur vision des choses et leur découverte des -dures...- réalités du monde.

              Ajoutons à cela l'idéologie dominante du "yaka": "yaka-mettre-plus-de-profs", "yaka-mettre-plus-de-moyens" etc... (discours qu'ils entendent forcément et qui ne peut pas ne pas laisser quelques traces...) et l'on court bien évidemment le risque de déformer dès le départ la perception des choses et de la réalité des enfants......

               Pour en revenir au problème plus concret des programmes et des horaires, le Ministère peut aller plus loin et peut faire beaucoup mieux. Il laisse en effet un nombre d'heures important (jusqu'à onze par semaines...) à la disposition des Maîtres. C'est sur ce volume que l'on peut jouer, en augmentant e,core fortement le nombre d'heures dévolues réglementairement aux matières fondamentales.

              Voici par exemple quelques données intéressantes, proposées par "Veille-éducation". Elles ne concernent que les horaires d'enseignement du Français, puisqu'encore une fois l'Histoire et la Culture générale -pourtant tout aussi "fondamentales" selon nous....- ne sont pas concernées. Pas ou pas encore, restons foncièrement optimistes et espérons que ce sera pour la prochaine fois, en donnant acte pour l'instant au ministre du fait qu'il a fait, pour le Français un pas dans la bonne direction. Qu'on juge du problème que soulèvent ces chiffres, qui s'interéssent également au Collège:

               En 1976,
    un élève sortant du collège a reçu 2800 heures d'enseignement du français depuis son entrée au cours préparatoire.

               En 2004, et depuis,
    il en a reçu 800 de moins. Il a donc perdu l'équivalent de deux années et demie par rapport à 1976. C'est comme si, au milieu de son année de cinquième, on le faisait passer en seconde !.....

               Et puisque la lutte contre l'illettrisme est une priorité, et que l'efficacité d'un apprentissage dépend aussi du temps qui lui est consacré, "Veille éducation" demande  l'adoption des horaires suivants:

    1: à l'école primaire
    - en CP, 15 heures par semaine au lieu de 9 heures 30 ;
    - en CE 1, 11 heures 30 au lieu de 9 heures 30 ;
    - en CE 2, 11 heures 30 au lieu de 6 heures 30 ;
    - en CM 1 et CM 2, 9 heures au lieu de 6 heures 30 ;

    2: au collège
    - en 6e, 6 heures par semaine, dont trois dédoublées, au lieu de 5 heures ;
    - en 5e, 6 heures, dont deux dédoublées, au lieu de 4 heures ;
    - en 4e, 5 heures, dont une dédoublée, au lieu de 4 heures ;
    - en 3e, 5 heures au lieu de 4 heures 30 ;

              Ces horaires correspondent, redisons-le, à ceux du collégien de 1976. Or, on ne peut continuer de parler honnêtement de lutte contre l'illettrisme si l'on continue de refuser aux élèves d'aujourd'hui ce qu'on accordait hier à leurs aînés....

              Les mesures que vient de prendre Xavier Darcos, et qui visent à redonner toute sa place au Français vont donc dans le bon sens. Elles auront donc forcément un impact direct sur la qualité d'apprentissage de toutes les matières, puisque aucun enfant n'apprend volontiers s'il ne sait lire et écrire aisément. Il reste à les renforcer, en augmentant encore les heures consacrées au Français, et à les doubler de mesures visant, parallèlement, à rétablir la Culture générale et historique, afin que l'on puisse dire que la réforme à enfin reposé l'école sur des bases vraiment saines.....

  • François Bayrou et le Modem, ou le grand naufrage d'une grande illusion...

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              On sait l'usage, sinon immodéré du moins fréquent, que François Bayrou aime à faire d'Henri IV, et du symbole de paix et de réconciliation qu'il représente. Il n'est pas jusqu'au choix de la ville de Pau qui ne vienne, dans cette "vision", renforcer le message destiné aux Français: avec moi, Bayrou, ce sera la fin des clivages, une nouvelle façon de faire de la politique, et donc un grand bol d'air frais dans une classe politique et des moeurs politiques passablement sclérosées....

             Nous avons noté en son temps l'aspect positif de ce désir de dépasser les clivages. Effectivement, très souvent, la coupure "gauche/droite" ne cadre pas, ou plus, ou très mal avec la réalité. L'opinion le sent bien, et c'est l'une des raisons pour lesquelles, au début de son aventure qui capote aujourd'hui, François Bayrou a rencontré un réel soutien, et une vraie sympathie dans l'opinion. On ne peut pas réunir plus de 18% des voix à l'élection Présidentielle par hasard....

              Oui mais voilà. C'est très bien de se réclamer d'Henri IV et de parler comme lui. Et ce n'est bien sûr pas nous qui allons nous offusquer de ce "parrainage" ! Sauf que....

              Sauf que, et c'est ce que Bayrou semble avoir mal apprécié, il ne suffit pas de parler d'Henri IV, de parler comme Henri IV, et d'avoir le ferme dessein d'agir comme lui...pour être Henri IV! Comme on le constate souvent, ce ne sont pas les hommes (ou les femmes: respectons la parité, gare à la Halde!....) qui sont mauvais, c'est le système qui est vicié à la base. Et qui les empêche d'aller "au bout de leurs rêves". Et qui condamne irrémédiablement à réintégrer le cadre du Pays Légal et les appareils de partis tous les responsables de haut niveau (et il y en a dans la classe politique, nous ne devons pas l'ignorer...) qui aimeraient s'affranchir des scléroses, et ré-inventer le Politique.

              En somme, et c'est ce que Bayrou n'a semble-t-il pas suffisamment évalué, pour être Henri IV et pour agir comme lui il faut, tout simplement.....être Henri IV. C'est à dire être Roi, indépendant, au-dessus du jeu politique et libre de ses contraintes. Sinon, si l'on est soi-même un chef de Parti, comment peut-on seulement imaginer s'affranchir du cadre dans lequel le jeu des partis est en quelque sorte défini, codifié et réglé par les institutions républicaines?

              Bayrou nous en donne aujourd'hui un exemple frappant. Tout ce tapage pour, au bout du compte, se couler parfaitement dans le moule que l'on prétend rejeter ! En tant que personne, il ne s'occupe finalement que de son destin personnel, et ne rêve que de 2012. Il prévoit, et souhaite, l'échec de tout le monde, Sarkozy bien sûr mais aussi le PS, et dans le mégalomaniaque et souverain mépris qu'il a de tous, sauf de lui évidemment, il ne voit qu'une seule personne pour sauver la France: toujours lui, bien sûr ! Et, en tant que chef de parti, il en revient aux moeurs les plus détestables et les plus condamnables de la quatrième république, de triste mémoire: médiocres "combinazione" et alliances de couloirs et de circonstances, dont l'opacité laisse perplexe: avec la gauche à Marseille, avec la droite à Toulouse, et même avec le PC à Aubagne ! (mais là, c'était tellement "hénaurme" qu'il a été en quelque sorte contraint de désavouer ses lieutenants...).

              Bref, que ce soit dans le comportement personnel ou dans celui du chef de parti, on conviendra qu'on est bien loin... d'Henri IV !

              Pour n'avoir eu que l'idée de l'Arbitre -ce qui en un sens n'est de toutes façons déjà pas si mal...- François Bayrou, moderne Icare, vient de se brûler les ailes. Il n'y a pas lieu de s'en réjouir. Simplement d'en tirer la leçon politique qu'il nous a involontairement donnée: chacun doit rester à sa place. Les partis doivent rester dans leur rôle légitime de représentation des choix de l'opinion.

              Et si d'aventure quelqu'un -Bayrou ou toute autre personne...- a la bonne idée de souhaiter corriger et ré-équilibrer nos moeurs républicaines, il faut l'inviter à regarder du côté des royautés nordiques ou en Espagne: là on a un Arbitre, en dehors des partis, qui incarne vraiment la nation dans le temps long ("ce qui ne change pas") et qui permet à la représentation nationale ("ce qui change") de jouer normalement son rôle, mais dans un cadre apaisé et serein: rappelons-nous de l'apostrophe de Christine Ockrent au correspondant du Times, lors d'un débat où il s'agissait de comparer les succès et les échecs respectifs de Tony Blair et de Nicolas Sarkozy: "Vous, vous avez la chance d'avoir la reine d'Angleterre. Ce n'est pas notre cas...