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  • Dans notre Éphéméride de ce jour (1/2) : Jacques Bainville élu à l'Académie française !...

    1935 : Jacques Bainville est élu à l'Académie française

     

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    Dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française", voir :

    Grandes "Une" de L'Action française : Jacques Bainville élu à l'Académie française...

                    

    Il vient d'avoir 56 ans : il lui reste un peu moins d'un an à vivre, le cancer de l'oesophage dont il souffre ne lui laissant aucun espoir. Cette élection à l'Académie est la récompense du travail acharné d'un génial touche-à-tout, aussi doué pour les affaires économiques que pour les questions de politique internationales, mais capable également d'écrire en une langue très pure des Contes remarquables ou de s'exercer à la critique théâtrale...

    Sans oublie28 mars,guerre de crimée,alma,sébastopol,malakoff,mac mahon,hydravion,ionesco,charles x,napoléon iii,henri favrer, bien sûr, sa lucidité et sa clairvoyance qui, si elles lui permettaient d'analyser le présent et d'en induire le futur, ont fait de lui l'un des plus grands maîtres, et peut-être le plus grand, de l'Histoire.

    Deux fêtes seront organisées par son épouse pour célébrer cette élection : l'une pour les amis de l'extérieur, car Jacques Bainville était le trait d'union entre l'Action française et le monde politique; l'autre, pour les amis de l'intérieur, ceux de L'Action française, dans les locaux du journal, rue du Boccador (ci contre, qui devait, d'ailleurs, être le dernier siège de L'Action française, jusqu'à son interdiction, en 1944 : voir l'Éphéméride du 11 mai...).

    Il y prononça le très émouvant petit discours suivant, "Vertu de l'amitié", qui explique bien ce qu'était l'amitié d'Action française :

    BAINVILLE VERTU DE L'AMITIE.pdf

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    http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/jacques-bainville

     

    Voir notre Album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville

  • À partir de samedi, sur lafautearousseau...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg... vous pourrez reprendre la lecture des Grandes "Unes" de L'Action française, comme nous l'annoncions après la publication de celles qui racontèrent la Croisière du Campana, la semaine tragique - qui vit la mort de Jacques Bainville et la machination ourdie par Blum le jour de ses obsèques, pour obtenir la dissolution de la Ligue d'Action française et des Camelots du Roi - et les douze premiers jours de la Guerre d'Espagne...

    Il s'agira de relire cette page glorieuse, pour notre mouvement, pendant laquelle les tous nouveaux Camelots et le tout nouveau journal se dépensèrent généreusement et admirablement pour venir en aide aux sinistrés parisiens, lors de la cataclysmique inondation de 1910 : c'est volontairement que, après les trois premières séries précédemment citées, nous avons attendu le 20 janvier, puisque ce sera le jour anniversaire du premier numéro du quotidien consacré en bonne part à ce désastre, puis à l'action généreuse de nos anciens et "premiers de cordée"...

    L'évocation de cette page glorieuse nous emmènera jusqu'à la moitié du mois de février : nous publierons alors notre cinquantième Grand Texte, puis nous entrerons dans la période de notre dix-septième anniversaire : nous le célèbrerons, cette année, en lançant notre deuxième feuilleton sur nos Maîtres : après le Feuilleton Maurras,  celui-ci sera consacré à Léon Daudet (1), et nous garderons le troisième Feuilleton (Bainville) pour notre prochain anniversaire ! 

    Ensuite, nous donnerons l'intégralité des comptes rendus des Rassemblements Royaliste en Provence, dans notre Catégorie "Documents pour servir à une Histoire de l'URP...", entre 1918 et 1939...

    Et, ensuite... nous verrons ! De nombreux sujets sont en préparation, nous en reparlerons, évidemment...

    (1) ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi... 

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  • Dans notre Éphéméride de ce jour... : Sociaux parce que royalistes !

    1834 : Naissance de François-René de la Tour du Pin

     

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    Avec Albert de Mun, voir l'Éphéméride du 6 octobre), Le Play (voir l'Éphéméride du 5 avril), Alban de Villeneuve Bargemon (voir l'Éphéméride du 8 août) et d'autres il fait partie de ces Légitimistes trop souvent ignorés aujourd'hui, et injustement traités, à qui Michel Mourre a rendu justice, dans son Dictionnaire encyclopédique d’Histoire, article Légitimistes (page 2624, extrait) :

     

    "…Ce serait faire une caricature que de représenter tous les légitimistes comme des nostalgiques du passé, fermés aux problèmes de leur temps ; bien au contraire, ils furent les premiers, avec les socialistes, à dénoncer les méfaits du capitalisme sauvage. Villeneuve-Bargemon, dans son Traité d’économie politique chrétienne (1834) et Villermé, dans sa grande enquête de 1840 sur la condition ouvrière, furent les précurseurs du catholicisme social. Bénéficiant de la confiance d’une grande partie des masses rurales, les légitimistes firent campagne, souvent en liaison avec les républicains, contre le régime électoral censitaire de la Monarchie de Juillet. Leur force électorale se manifesta après la Révolution de 1848, avec 100 élus à l’Assemblée constituante (avril 1848) et 200 à l’Assemblée législative (mai 1849). Cédant à l’affolement suscité par l’émeute socialiste de juin 1848, la plupart des députés légitimistes se réunirent avec les orléanistes dans le "parti de l’Ordre" . Fermement hostiles au coup d’Etat du 2 décembre et au second Empire, ils apparurent, après les défaites de 1870, comme les hommes de l’ordre et de la paix et eurent de nouveau près de 200 élus à l’Assemblée nationale élue en février 1871.

    Ils incarnaient toujours la vieille France rurale, mais, avec Albert de Mun et La Tour du Pin, ils continuaient aussi à affirmer leurs préoccupations sociales et leur soucis de défendre les ouvriers contre les abus du capitalisme..."

     

    Biographie proposée par Biographie.net.pdf : 

     François René de la Tour du Pin Chambly.pdf

     

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    ...pour reprendre l'excellente formule du Groupe d'action royaliste

  • Au cinéma : Nous, les Leroy, par Guilhem de Tarlé

    Critique du film Nous, les Leroy - AlloCiné

     

    Grand prix à l’Alpe d’Huez : Nous, les Leroy, le premier long-métrage de Florent Bernard, avec Charlotte Gainsbourg, José Garcia, Lily Aubry et Hadrien Heaulmé (Sandrine et Christine Leroy, et leurs enfants, Lorelei et Bastien), avec aussi Lyes Salem (Claude) et Louisa Baruk (Melha).

    Se souvenir de l’Alpe d’Huez et de Florent Bernard, tellement ce film est nul, comme son titre le donnait à penser, mais la bande-annonce et surtout les deux acteurs principaux ont attiré mon épouse, ce qu’elle a regretté…
    Heureusement, quand même, qu’il y avait Charlotte Gainsbourg !
    J’ajoute que j’ai bien aimé aussi Lily Aubry qui se croit laide parce qu’elle est prognathe… mais cela lui donne, précisément, beaucoup de charme.

    Nous, les Leroy … est l’histoire d’une femme qui décide de quitter mari et enfants parce qu’elle s’ennuie… Ben voyons…
    Et son engagement du jour de son mariage ? et le mal qu’elle va faire à ses enfants qui voient leurs parents se déchirer ? C’est vrai que dans notre société actuelle, où prime l’égoïsme de chacun, tout le monde « s’en f… », ainsi que le commente par ailleurs très justement le réalisateur : « le divorce des parents s’est banalisé (…) tous nos potes avaient des parents séparés ».
    Il dit aussi, dans un autre registre, qu’il s’agit « d’une famille profondément française, qu’il a voulu raconter dans Nous, les Leroy, » et c’est sans doute pour cela qu’il s’est cru obligé de cocher la case « diversité et métissage » avec Melha, l’amie de Bastien.

    Quelques scènes auraient pu faire rire, si elles avaient été menées jusqu’à leur terme au lieu de finir en « queue de poisson ». Les dialogues se caractérisent surtout par leur vulgarité et leur grossièreté… sans doute Florent Bernard croit-il que le comique et l’humour se situent toujours au-dessous de la ceinture.

    Ecrivons pour conclure que j’ai été déçu de voir Lyes Salem dans cette « bouse », qui avait pourtant été un excellent vicaire dans Paternel.

     

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  • Éphéméride du 4 mai

    Beauvais, choeur de la Cathédrale Saint-Pierre

     

    13 mars,germain pilon,renaissance,francois premier,henri ii,saint denis,jean goujonIl y a treize jours, dans l’année, pendant lesquels il ne s’est pas passé grand-choseou bien pour lesquels les rares événements de ces journées ont été traités à une autre occasion (et plusieurs fois pour certains), à d'autres dates, sous une autre "entrée".

    Nous en profiterons donc, dans notre évocation politico/historico/culturelle de notre Histoire, de nos Racines, pour donner un tour plus civilisationnel  à notre balade dans le temps; et nous évoquerons, ces jours-là, des faits plus généraux, qui ne se sont pas produits sur un seul jour (comme une naissance ou une bataille) mais qui recouvrent une période plus longue.

    Ces jours creux seront donc prétexte à autant d'Évocations :  
     1. Essai de bilan des Capétiens, par Michel Mourre (2 février)
     2. Splendeur et décadence : Les diamants de la Couronne... Ou : comment la Troisième République naissante, par haine du passé national, juste après avoir fait démolir les Tuileries (1883) dispersa les Joyaux de la Couronne (1887), amputant ainsi volontairement la France de deux pans majeurs de son Histoire (12 février)
     3. Les deux hauts lieux indissociables de la Monarchie française : la cathédrale Notre-Dame de Reims, cathédrale du Sacre, et la Basilique de Saint-Denis, nécropole royale. I : La cathédrale de Reims et la cérémonie du sacre du roi de France (15 février)
     4. Les deux hauts lieux indissociables de la Monarchie française : la cathédrale Notre-Dame de Reims, cathédrale du Sacre, et la Basilique de Saint-Denis, nécropole royale. II : La basilique de Saint-Denis, nécropole royale (19 février)
     5. Quand Le Nôtre envoyait à la France et au monde le message grandiose du Jardin à la Française (13 mars)
     6. Quand Massalia, la plus ancienne ville de France, rayonnait sur toute la Gaule et, préparant la voie à Rome, inventait avec les Celtes, les bases de ce qui deviendrait, un jour, la France (11 avril)
     7. Quand Louis XIV a fait de Versailles un triple poème : humaniste, politique et chrétien (28 avril)
     8. Les Chambiges, père et fils (Martin et Pierre), constructeurs de cathédrales, élèvent à Beauvais (cathédrale Saint-Pierre) le choeur ogival le plus haut du monde : 46 mètres 77 ! (4 mai)
     9. Quand la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais a reçu, au XIIIème siècle, son extraordinaire vitrail du Miracle de Théophile (28 mai)
     10.  Quand Chenonceau, le Château des Dames, à reçu la visite de Louis XIV, âgé de douze ans, le 14 Juillet 1650 (26 juillet)
     11. Le Mont Saint Michel (11 août)
     12. Quand François premier a lancé le chantier de Chambord (29 septembre)
     13. Quand Léonard de Vinci s'est installé au Clos Lucé (27 octobre)   

     

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    Aujourd'hui : Les Chambiges père et fils (Martin et Pierre), constructeurs de cathédrales, élèvent à Beauvais (Cathédrale Saint Pierre) le choeur ogival le plus haut du monde : 46 mètres 77 ! 

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    Martin Chambiges, père de Pierre, est né vers 1460, à Paris, où il exerçait la profession de maître-maçon.

    Il fut appelé à Sens, afin d'y élever le transept de la cathédrale saint Etienne (ci dessous). En 1497, il fut nommé maistre de l'entreprise et conducteur de la croisée de l'édifice.

    Il revint à Paris en 1499, tout en continuant à superviser de loin les travaux qui continuèrent, à Sens, d'après ses plans.

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    Le 15 octobre 1499, à Paris, le Pont-Neuf s'écroula. Martin Chambige, consulté par les édiles, fut d'avis de reconstruire le pont en pierres de taille, jointes avec de la chaux et du ciment, et reposant sur des fondations faites de cailloux et de pierres dures, alors que d'autres architectes proposaient une construction sur pilotis. Il se trouve être, ainsi, aux origines lointaines de la conception ultra moderne - pour l'époque - de notre actuel Pont neuf (le plus vieux pont de Paris, tout de même, bien que "neuf" !...). Ce sera Henri III qui lancera le projet, et son successeur Henri IV qui l'achèvera (voir l'Éphéméride du 16 mars)...

    En 1506, il alla à Beauvais, où il dirigea les travaux du transept de la cathédrale Saint-Pierre. La même année, il fut consulté à Troyes pour la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, visita le chantier de Sens toujours en cours et revint à Beauvais.

    En 1520, il entreprit l'édification de la façade du transept sud de la cathédrale Notre-Dame de Senlis (ci dessous). Mais il ne put voir son œuvre totalement terminée. Il mourut le 29 août 1532, et le superbe portail de cette façade fut terminé par son fils Pierre Chambiges en 1538. Sa ressemblance avec le transept de Saint Pierre de Bauvais est frappante.

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    Il ne put voir non plus l'achèvement de la construction du transept de la cathédrale de Beauvais. Après sa mort, le vaste chantier de cette cathédrale se poursuivit cependant suivant ses plans. Il se termina seulement en 1550 par la fin de la construction des voûtes du bras sud du transept.

    Martin Chambiges est inhumé dans la cathédrale de Beauvais.

    Son fils Pierre mourut douze ans à peine après son père, en 1544. On sait qu'il a travaillé à la construction du magnifique Hôtel de ville de Paris, avec le Boccador, mais sans que l'on puisse avec certitude déterminer quelle part lui revient dans ces travaux.

    Le Manuscrit 542 de la Bibliothèque de Boulogne-sur-Mer (6ème liasse) contient ce très intéressant document de 1542, deux ans avant sa mort donc :

    Je, Pierre Chambigez, maistre des oeuvres de massonnerye et pavemens de la ville de Paris, certiffie a Messieurs de ladicte ville que, ce jour d'uy, septiesme jour de juing mil cinq cens quarente deux, me suys transporté sur les esgoutz de la Cousture du Temple, a commencier au coing de la rue des Quatre filx Emond, tirant tout le long desdicts esgoutz jusques au ponceau desdictz esgoutz près l'ostel d'Ardoyse, auquel lieu jé trouvé le pavé tout pourry et usé. Et est grand besoing y faire besongner. Et fault pour y commencer pour ceste foys trois milliers de carreaux neufs. Et tout ce vous certifie estre vray et par moy avoir esté aussy faict. Tesmoin mon seing cy mys les jours et an dessudictz.

    P. CHAMBIGEZ.

    Soit livré lesdictz troys milliers carreau contenuz ci dessus. Faict au bureau l'an et le jour susdictz.

    O. COURTIN.

     

     
    Afin d'approfondir ce vaste sujet, on pourra consulter avec profit les quatre liens suivants :
     
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    I : Site officiel de la cathédrale :

    www.cathedrale-beauvais.fr/

     

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    II : L'histoire mouvementée de la cathédrale, et pourquoi elle n'est pas achevée :

    https://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Beauvais/Beauvais-Saint-Pierre.htm

     

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    III : Quelques photos :

    photoenligne3.free.fr/Oise/Beauvais/Cathedrale/Cathedrale.html

     

    BEAUVAIS 4.jpg
     
     

    IV : Notre Évocation du 28 mai :

    Quand la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais a reçu, au XIIIème siècle, son extraordinaire vitrail du Miracle de Théophile

    et aussi notre Album : Racines (III) : Le vitrail du Miracle de Théophile

     

     

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    1935 : L'Autoroute A 13 (première autoroute française) déclarée d'utilité publique...
     
     
    À l'époque où Le Havre et Cherbourg constituaient des escales importantes pour les paquebots de luxe, et où il n'existait que très peu de vols commerciaux et touristiques, la France souhaita commencer à rattraper son retard en matière de circulation autoroutière par la réalisation de "l'autoroute de Normandie", reliant Paris à Caen. Cette autoroute permettait aussi de faciliter l'accès aux plages de Normandie à un large public de vacanciers, notamment ceux de la région parisienne...
    Doublement retardé par la Guerre et par le caractère historique et patrimonial du magnifique Parc de Saint-Cloud, qu'il était hors de question de "balafrer" en le traversant à l'air libre, le projet commença donc, d'abord, par la très délicate reconstruction du Pont de Saint-Cloud, pour continuer par Vaucresson et Orgeval; puis, passant au sud de Rouen, à 15 kilomètres environ de son centre-ville, l'autoroute s'étire sur 225 kilomètres, jusqu'à ce qu'elle atteigne son but initial : Caen, et les plages de Normandie, mises quasiment à portée de roue des Parisiens...

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    3 janvier,sainte geneviève,paris,pantheon,attila,gaule,puvis de chavannes,huns,saint etienne du mont,larousse,joffreCette Éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :

    la Table des Matières des 366 jours de l'année (avec le 29 février des années bissextiles...),

    l'album L'Aventure France racontée par les cartes (211 photos),

    écouter 59 morceaux de musique,

    et découvrir pourquoi et dans quels buts lafautearousseau vous propose ses Éphémérides  :

     

     

    lafautearousseau

  • Éphéméride du 19 juin

    Les transports postaux, aujourd'hui

     

     

    1464 : Par l'Édit de Luxies, Louis XI institue les Postes royales 

     

    Par l'Édit de Luxies, (en Picardie, qui s'appelle aujourd'hui Lucheux), Louis XI institue les Relais de poste, aux origines directes de la Poste, aujourd'hui...

    Le roi prescrit que les Relais de postes seront établis de 4 lieues en 4 lieues (une "lieue de Poste" = 3.898 mètres) et tenues par des maîtres tenant les chevaux courants pour le service du roi.

    Louis XI fixa à 234 le nombre de "chevaucheurs". 

     
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    Timbre commémoratif de Louis XI, Créateur de la Poste d'État (ci dessous) et Journée du Timbre (ci dessus) consacrée au "Créateur de la Poste du Roi par relais" 
     
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    L'Édit de Luxies comprenait vingt six articles; en voici le début :  

     

    Institution et établissement que le roi notre sire veut et ordonne, être faits de certains coureurs et porteurs de ses dépêches en tous les lieux de son royaume, pays et terres de son obéissance, pour la commodité de ses affaires et diligence de son service et de ses dites affaires.

    Le dit seigneur et roi ayant mis en délibération avec les seigneurs de son conseil, qu'il était moult nécessaire et important à ses affaires et à son Etat, de savoir diligemment nouvelles de tous côtés, et y faire, quand bon lui semblera, savoir des siennes, d'instituer et d'établir dans toutes les villes, bourgs et bourgades, et les lieux que besoin sera jugé plus commode, un nombre de chevaux, courant de traite en traite, par le moyen desquels ses commandements puissent être promptement exécutés, et qu'il puisse avoir nouvelles de ses voisins quand il voudra, veut et ordonne ce qui suit :

    Art. 1er - Que sa volonté et plaisir est que, dès à présent et dorénavant, il soit mis et établi spécialement sur les grand chemins de son dit royaume, de quatre en quatre lieues, personnes féables et qui feront serment de bien et loyaument servir le roi, pour tenir et entretenir quatre ou cinq chevaux de légère taille, bien enharnachés et propres à tenir le galop durant le chemin de leur traite, lequel nombre se pourra augmenter s'il est besoin.

    Art II - Que l'officier chargé de l'établissement et générale observation de ladite institution, prenne le titre de Conseiller grand-mestre des coureurs de France.

    Art III - Et les autres personnes qui seront ainsi par lui établies de traite en traite, seront appelées Mestres tenant les chevaux courants pour le service du roy .

    Fait et donné à Luxies, près Doullens, le XIXème jour de juin, l'an de salut 1464.

    LOUIS

    Par le roy en son conseil,
    DELALOIERE

     

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    Relais de poste à Pierre Écrite, dans le Morvan. Sur l'ancienne route allant de Saulieu à Lyon par Autun, en son point culminant (598 mètres), ce relais de poste a été créé en 1780 et exploité jusqu'en 1851.
     
     

    Par la suite, on ne cessera, évidemment, de moderniser cet outil. Sous Richelieu, en particulier, l’intendant des Postes publie le 16 octobre 1627 un règlement par lequel "tout destinataire de lettres et de paquets doit payer sans contestation ni réplique les sommes que les agents de l’intendance leur réclament pour port desdits envois" : la taxation du courrier devient donc régulée par l’État...

    Une instruction, datée du mois d’août de l’année 1653 avertit le public :

    "On fait sçavoir à tous ceux qui voudront escrire d’un quartier de Paris en un autre, que leurs lettres, billets ou mémoires seront fidellement portés et diligemment rendus à leur adresse, et qu’ils en auront promptement réponse, pourvu que, lorsqu’ils écriront, ils mettent avec leurs lettres, un billet qui portera port payé, parce que l’on ne prendra point d’argent, lequel billet sera attaché à ladite lettre ou mis autour de la lettre ou passé dans la lettre, ou en telle autre manière qu’ils trouveront à propos, de telle sorte néanmoins que le commis le puisse voir et oster aysément.

     

    Pour en savoir plus :

    http://www.ladressemuseedelaposte.fr/La-Poste-en-quelques-dates

     

    Et, dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "À Royaume nouveau, "outils" nouveaux : la Poste" 

     

     

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    1623 : Naissance de Blaise Pascal

     

    BLAISE PASCAL.jpg

    "Il y avait un homme qui, à douze ans, avec des barres et des ronds, avait créé les mathématiques; qui, à seize ans, avait fait le plus savant traité des coniques qu'on eût vu depuis l'antiquité; qui, à dix-neuf ans, réduisit en machine une science qui existe tout entière dans l'entendement; qui, à vingt-trois ans démontrera les phénomènes de la pesanteur de l'air, et détruisit une des grandes erreurs de l'ancienne physique; qui, à cet âge où les autres hommes commencent à peine de naître, ayant achevé de parcourir le cercle des sciences humaines, s'aperçut de leur néant, et tourna ses pensées vers la religion; qui, depuis ce moment jusqu'à sa mort, arrivée dans sa trente-neuvième année, toujours infirme et souffrant, fixa la langue que parlèrent Bossuet et Racine, donna le modèle de la plus parfaite plaisanterie comme du raisonnement le plus fort, enfin, qui, dans les courts intervalles de ses maux, résolut par abstraction un des plus hauts problèmes de géométrie et jeta sur le papier des pensées qui tiennent autant du dieu que de l'homme : cet effrayant génie se nommait Blaise Pascal"

    (Chateaubriand, Génie du christianisme, troisième partie, II, 6) 

     

    Dans la masse des choses que l'on pourrait évoquer à son propos, qu'il s'agisse de Lettres ou de Sciences : l'ancêtre de la machine à calculer, le premier système mécanique qui permet d'effectuer additions et soustractions avec report automatique des dizaines : cette machine est plus connue sous le nom de la Pascaline.

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    En 1639, Étienne Pascal - son père- avait été nommé surintendant de la généralité de Rouen, et il passait beaucoup de temps à additionner des colonnes de chiffres, à l'aide de jetons. Son fils l'aidait dans ces travaux comptables et il a imaginé cet ingénieux système pour compter plus vite.

    Les roues dentées qui la constituent comportent 10 positions (de 0 à 9). À chaque fois qu'une roue passe de la position 9 à la position 0, la roue immédiatement à sa gauche, avance d'une position.

    Cette machine a été fabriquée dans de nombreux modèles, en différents matériaux : cuivre, ébène, ivoire. Elle coûtait 100 livres (un prix très élevé pour l'époque).

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    Si on désire voir des exemplaires de la Pascaline, il faut se rendre au Conservatoire national des Arts et Métiers à Paris : voir l'Éphéméride du 29 mai...

     

    http://www.alalettre.com/pascal-bio.php

     

     

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    1767 : Jean Chastel tue "la bête du Gévaudan"...

     

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    http://www.musee-bete-gevaudan.com/histoire-de-la-bete-du-gevauda

     

     

     

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    1840 : Mort de Pierre-Joseph Redouté

     

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    Surnommé "le Raphaël des fleurs", ce peintre wallon de grand talent, né à Bruxelles et mort à Paris fut professeur de dessin de Marie-Antoinette, de Joséphine de Beauharnais, de la duchesse de Berry et de Madame Adélaïde, soeur du roi Louis-Philippe, de la reine Amélie et ses filles Marie-Christine et Louise-Marie (future épouse de Léopold 1er, roi des Belges)...

    Sa réputation lui vient d'aquarelles représentant des fleurs ou des plantes diverses, où il allie une précision scientifique à un grand raffinement des tons.

    Il a collaboré avec les plus grands botanistes et a notamment illustré la Flore antique de Desfontaines, la Flore de Navarre de Bonpland, les Plantes rares du jardin de Cels. Avec le peintre Van Spaendonck, il a collaboré au Recueil des vélins du Muséum d'histoire naturelle. Il a aussi participé à une centaine d'ouvrages, dont une Monographie des roses, qu'il publia lui-même et La Famille des liliacées.


    Le Muséum d'histoire naturelle de Paris (il avait été nommé "Maître de dessin au Museum d'Histoire Naturelle" en 1824) conserve plus de 6.000 aquarelles de lui...

     

    www.meublepeint.com/pierre-joseph-redoute.htm

     

     À Saint Hubert, en Belgique, se trouve le très intéressant Musée Redouté.

     

     

    19 juin,pascal,pascaline,clermont ferrand,la poste,louis xi,queretaro,maximilien,napoleon iii

     

     

    1867 : Exécution de l'Empereur Maximilien au Mexique (à Queretaro)

     

    Si cet épisode tragique marque la fin, pour Maximilien, elle marque aussi le commencement de la fin pour le Second Empire et pour Napoléon III, dont le prestige est déf

  • La Patte à Catoneo - L'esprit de l'horizon

    joueurs de carte.jpg

     

    Qui se souviendrait de Hendrick van der Burch sans son tableau Les Joueurs de cartes qui récite déjà la mondialisation(1). On est en 1660. Le chapeau est en castor du Canada, le motif des carreaux de sol est chinois, le pichet en faïence de Delft imite la porcelaine de Canton, le tapis est turc, la carte marine invite à rêver, le jeune serviteur d'importaton en livrée chamarrée regarde le jeu, un peu surpris. La fillette repose son chien sur un coussin en brocart de soie italienne à l'insu de sa mère qui bluffe. Les fenêtres nous séparent de l'ailleurs qui est partout présent dans la pièce. L'officier regarde cet ailleurs d'où provient la lumière blanche de Hollande, au ras de la mer.

    Nous sommes au faîte de la puissance de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Les Provinces-Unies débarrassées de la tutelle espagnole repoussent leur horizon. C'est leur Siècle d'or. Les Hollandais écriront après les Portugais une des plus belles pages d'histoire du commerce international.

    Les comptoirs ont disparu, l'esprit demeure.

    L'horizon de l'ermite est un trait

    Pour tous les autres, il bouge. Sauf à croître et embellir sur place dans un immense empire borné de montagnes et de mers comme le fit le Cathay, les nations dominantes bougent l'horizon. Irrépressible syndrome du découvreur, faim des espaces cachés, fantasmes d'immensité, richesses, épices, femmes adorables inconnues, eldorado, c'est la mondialisation annoncée. L'affaire est vieille comme la race humaine. L'homme marche, que voulez-vous.

    Nos lecteurs les plus vieux se souviennent de la conquête chinoise francoanglaise dans leurs livres d'histoire, les autres achèteront des ouvrages sur liseuse pour apprendre ce que fut la mise au joug de l'empire décadent des Grands Tsings par les barbares mécanisés que nous fûmes avant eux. On les battit au canon; puis nous fîmes ouvrir de force leurs ports au commerce impérial jusqu'à pourrir sciemment leurs moeurs par la commercialisation de l'opium. La ratification d'accords sous la menace fut réunie sous le terme de "traités inégaux"; et ça continue mais ici : à notre tour, nous sommes un peu les Grands Tsings du jour. 

    L'Europe proie 

    Nos empires jadis privaient de lit le soleil, l'Europe a fini de "bouger l'horizon". Elle sédimente sur place, elle vieillit et se dégrade lentement vers ce qui restera à la fin, un grand marché ouvert aux quatre vents. Sera-ce le terrain vague à tout le monde comme on le dit des filles publiques ? Non ! La fille aînée de l'Europe entend capter l'héritage décadent dès à présent pour se nourrir des derniers sucs du pré-cadavre de sa mère et ne rien laisser à ses contempteurs aussi affamés qu'elle. Elle nous force à un traité inégal, mais librement consenti par ceux qui en espèrent des avantages personnels pour eux et leurs familles. On l'appelle Accord de libre-échange transatlantique, ou Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP). Des hallucinés chantaient l'Europe de l'Atlantique à l'Oural, les Américains vont réussir l'Atlantique de Hawaï à Brest(-Litovsk) ! Même pas peur !

    On parle aussitôt chez nous de boeuf aux hormones, de maïs transgénique, d'obésité et d'abêtissement culturel. A cet égard, on fait mine d'oublier certains combats réactionnaires nés aux Etats-Unis qui foisonnent maintenant sur le vieux continent pour freiner la gangrène gazeuse de nos lois. Bref, les paramètres en analyse sont nombreux. Au-delà des tracts de promotion édités par les services gouvernementaux, il serait utile, avant de continuer à brailler, de toucher du doigt ces réalités promises.

    Justement ça tombe bien ! On passe maintenant en mode OACI : The Future of Transatlantic Trade sous-titré (Building an integratedtransatlantic marketplace: TTIP and Beyond) est un symposium(2) qui se tiendra au Shangri-La Hotel de Paris le 10 avril 2014. Je traduis la bandeannonce : "Tandis que la croissance des marchés économiques émergents est en train de ralentir, l'Ouest recherche des accords commerciaux régionaux tels que le TTIP entre l'UE et les Etats-Unis pour stimuler la croissance économique globale. Ce partenariat, s'il est conclu, devrait accroître le PIB global et créer des opportunités pour de nouveaux emplois. Selon le Centre de Recherche en économie politique, un accord transatlantique d'ensemble devrait accroître le PIB de l'Europe de 70 à 120 milliards d'euros et celui des Etats-Unis de 50 à 95 milliards."

    Suit la liste des intervenants : http://www.developmentinstitute.com/en/sitededie/47/transatlantic_trade/speakers

    Puis l'inscription à 1290€ + TVA récupérable, si vous réglez avant le 14 mars, et 1490€ après cette date (les abonnés au Washington Post ont 30% de remise). Coordonnées : Dii agency - European Voice - 164 boulevard Haussmann 75008 Paris - Tel : +33 1 43 12 85 55 - Fax : +33 1 40 06 95 26 - adresse email : register@europeanvoice.com

    D'après les organisateurs, les questions primordiales sont au nombre de quatre :

    - Quel impact attendre des élections européennes et américaines de 2014 sur les négociations transatlantiques ?

    - Quels sont les obstacles possibles à cet accord ?

    - Comment le TTIP affectera-t-il les émergents et le commerce mondial ?

    - Quel futur pour le commerce transatlantique si l’accord n’aboutit pas ?

    Il ne s'agit rien moins que d'un marché commun intégral. Cette affaire est plus importante que toutes les dérives sociétales (réversibles) et tous les reniements doctrinaux du pouvoir parisien (révocable), sans parler des élections pour de rire dont beaucoup attendent tant et qui ne changeront rien car le Système est construit contre elles.

    L'accès aux salles de la négociation officielle du TTIP nous étant toujours barré, à nous et à tous autres, je suis tenté de recommander aux responsables de tout mouvement souverainiste d'envoyer son "reporter" au symposium du Shangri-La pour connaître la vérité au coeur des attentes d'acteurs économiques globaux ; cent cinquante décideurs-clés sont annoncés. Car ce ne sont pas les textes qui priment, même en droit écrit, mais la lecture qu'en font ceux qui les appliqueront. Ne pas se contenter donc du truchement de MM.Chevènement, Védrine, Quatrepoint ou Philippot ; analyser par soi-même et commenter à la source.

    On peut aussi assister au pré-programme de la veille 9 avril qui réunira les principaux protagonistes du symposium au Cercle de l'Union interalliée à Paris de 17h30 à 19h00 pour 250€ seulement, sur le thème "What’s going on in Washington ?" ; pour se faire des potes.

    Repousser l'horizon ? Appel aux dons.

    Catoneo

    1977000867.jpg

    Notes :

    (1) Dix ans plus tard, Pieter De Hooch qui fut son maître et dont la cote est bien supérieure, recomposera toute la scène mais sans la 'mondialisation' dans son Couple jouant aux cartes avec une servante : http://www.rivagedeboheme.fr/medias/images/de-hooch-couple-jouant-aux-cartes-avec-servante-1670.jpg. Pour la petite histoire, le tableau de Van der Burch était au musée de Detroit, ville ayant déclaré sa banqueroute ; il n'y est plus. 

    (2) Le site de l'événement au Shangri-La : http://www.developmentinstitute.com/fr/sitededie/41/transatlantic_trade/accueil

  • Facebook/Tweeter/Net : quelques uns des liens ”partagés” et des commentaires...

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    ... sur notre Page Facebook Lafautearousseau royaliste, sur notre Compte Twitter A.F.Royaliste ou sur notre quotidien...

     
     
     
     
     
     
    1. Et, d'abord, ces deux "commentaires suite à notre note sur Ecrit par un communiste athée, un inattendu L'Adieu aux Rois , celui d'Hélène Richard-Favre, qui donne le lien de l'émisssion de France info, Le livre du jour (animée par le toujours excellent Philippe Vallet), consacrée à Valère Staraselski), et celui de Rosalie K. : 

    a) par Hélène Richard Favre :

     "j'étais le 10 septembre à la présentation du livre L'Adieu aux rois par l'auteur, Valère Staraselski. Oui, cet homme de gauche, défenseur de Robespierre, a crié son appel pour que la gauche ne laisse pas à l'extrême droite le monopole de la question de l'identité nationale... S'interroger sur l'importance de la nation, c'est le devoir de chaque citoyen... Ce fut une remarquable soirée. Et j'invite chacun à courir rencontrer cet auteur sur les nombreux salons où il sera !" : http://www.franceinfo.fr/societe/le-livre-du-jour/l-adieu-aux-rois-de-valere-staraselski-1152935-2013-09-24

    b) par Rosalie K :

     "l'Adieu aux Rois"

    Comment donner sens et vie à des documents d'archives ?

    Comment jouer avec la fiction romanesque et la réalité contenue dans ces documents pour faire surgir une vérité probante, une évidence, un profil tel celui de Robespierre, le héros emblématique du roman restauré dans l'authenticité des textes d'archives cités au fil du récit. C'est le défi relevé par Valère Staraselski dans "l'Adieu aux Rois" où il associe à sa rigueur informative d'historien, son art du récit et ses convictions d'essayiste.

    La matière du roman est celle des Mémoires de Gautier, le dernier organiste de l'Abbaye de Saint-Denis relatant les terribles événements qui s'y sont passés et dont il a été le témoin, en 1793, sous la Convention : la destruction des tombes des rois et de leurs lignées, de leurs racines symboliques.
    De mémorialiste, Gautier, chrétien et royaliste, va devenir dans le roman le personnage fictif chargé de rapporter les faits dont il a été le témoin involontaire et horrifié (et qui peut nous horrifier nous aussi mais cette fois avec assez de recul dans le temps pour nous donner l'envie d'en tirer un enseignement donc de lire le livre). Gautier s'inscrit alors dans une "tragédie" dont il est le "récitant" auprès de trois personnages dont un avocat robespierriste qui est présenté comme le commanditaire animé d'un souci de vérité historique. Deux regards, deux façons différentes de situer les faits : dans leur observation émotive, l'histoire d'une part, et dans leur signification politique, dans ce que l'Histoire va en garder d'autre part, ce qui permet d'accéder à la grande qualité, la "spécificité historique" de ce roman.
    Comme le mémorialiste, le lecteur change de statut, il devient spectateur d'une pièce de théâtre, sans dialogues, découpée en journées, dans un espace clos, le salon de l'avocat où se déroule le récit, dans une mise en scène dont les détails ou se donnent à voir et deviennent vite familiers aux lecteurs, comme la petite chatte Bergamote au dedans et la neige au dehors. Le lecteur est désormais impliqué en tant que spectateur dans l'histoire racontée, la longue litanie macabre des rois de France et de leurs lignées encore parlants dans leurs corps décomposés.
    On peut se demander pourquoi avoir choisi de rapporter un événement qui a réveillé tant de pulsions morbides, fait montre d'un imaginaire collectif débridé et peu glorieux pour la République naissante. On apprend qu'au degré d'horreur se mesure le degré d'exécration d'une légitimité usurpée sous "le voile de Dieu" et qu'"au bon plaisir du roi" s'oppose désormais un rêve citoyen de "la loi qu'on se donne", un rêve de liberté et de "souveraineté" d'autant plus omniprésent qu'il est menacé par les agressions extérieures, un rêve de bonheur à portée de main et de fête "qu'on se donne", émancipatrice jusque dans ses excès iconoclastes.

    Originalité, attrait littéraire et richesse instructive de ce roman qui ne devrait pas passer inaperçu.

    3. Par Jean-Philippe Chauvin :
     
      
    L'hypocrisie des bobos pseudo-écolos qui ne supportent pas la nature, la vraie... Le quartier se veut écolo mais la nature ne doit pas pour autant troubler la quiétude des habitants. Depuis quelques jours, un ragondin se croit chez lui à Ginko. L’été dernier, les..:  Bordeaux : un ragondin pas assez écolo pour vivre à Ginko
      
    3. Par Denis Blanc :
     
     
    Ce furent plus de 400 personnes qui se sont déplacées, hier samedi, au Carrefour royal, organisé par l'Action française sur le thème de la relève, en (...) :
     
     
      

    4. Deux tweets, en réponse aux nôtres :

    * celui d'Aliénor Le Seac'h (sur Peillon et le Ministère de la des-Education nationale) : Alienor Le Seac´h @alienleseach occupez vous de les instruire, plutôt que de les éduquer, ou de les rééduquer...

    * et celui, ironique, d'Elisabeth Golam 'sur la 'première poule de France") : Jean-Michel Patati@jmpatati21 h Le Conseil constitutionnel envisage de faire tirer à la courte paille pour déterminer à qui sera donné le statut de deuxième dame

     

    5. Et, pour finir, un peu d'humour avec, de nouveau, Hélène Richard-Favre :


    Permettez un peu d'humour dans ce nouveau chapitre présidentiel... Pour ma part, je me suis exprimée hier sur le sujet que je replace en contexte car ce car ce n'est pas de la vie prive ou non du Président dont il s'agit mais bel et bien de ses contradictions, de ses discours abusifs et de ses capacités de gouvernance... : http://voix.blog.tdg.ch/archive/2014/01/11/temp-a1c9a92f4b01ba38e135c1d54ad1ce09-251760.html

  • Trois ”innovations”, dans lafautearousseau ...

    Nous ne le claironnons pas tous les jours, pourtant Lafautearousseau continue de s'organiser, de progresser, d'étendre le champ de sa réflexion. Et de mettre en ordre, de rendre plus accessibles, l'ensemble des documents (écrits ou audiovisuels) qui s'y trouvent réunis en grand nombre, pour notre et votre usage. Que le tout serve à tous - lecteurs individuels, sites, blogs et mouvements royalistes comme nous-mêmes, ou, simplement, patriotes français - tel est notre objectif et, nous l'espérons, notre utilité.

    Dans cet ordre d'idées, nous voulons vous signaler trois nouveautés, à commencer par la plus importante : 

    1914-le-destin-du-monde-de-max-gallo-927903138_ML copie.jpgUne exclusivité de lafautearousseau ? Ce sera dans dix jours. A partir du 27 juillet et jusqu'à la fin de cette année, nous suivrons, presque jour par jour, le terrible déroulement de l'année 14 à travers le Journal inédit (1914) de Jacques Bainville. Bainville, à la fois témoin et analyste exceptionnel du grand conflit qui, pendant près de cinq longues années, allait ensanglanter l'Europe. Son évocation nous effraie aujourd'hui encore, à la fois par ce qu'il fut, en soi-même - une horrible guerre civile européenne - et par les conséquences qu'il eut sur la suite de notre histoire; conséquences qui s'étendent jusqu'à nous : l'affaiblissement durable de l'Europe, les voies qu'il a ouvertes au développement et à la puissance d'autres Etats et continents, devenus, aujourd'hui largement plus puissants que nous, Français, et nous, Européens. Le Journal inédit (1914) a été publié chez Plon, en 1953, dix-sept ans après la mort de Bainville et après, dans l'intervalle, la seconde guerre mondiale ! Ce ne fut pas une édition à grand tirage. En donnant à lire ce journal à nos lecteurs, au long de cette année de commémoration, nous avons donc conscience de faire œuvre utile. Sans-doute, parfois, on lirait aujourd'hui, les évènements objets de ce journal, autrement que ne le fit Jacques Bainville, écrivant dans les feux d'une guerre franco-allemande sans merci. Après un siècle, nous avons tendance à y réagir avec nos yeux d'aujourd'hui. Il n'empêche : lire Bainville, presqu'au jour le jour, du 27 juillet jusqu'à fin décembre 1914, sera un précieux moyen de compréhension et de réflexion sur la Grande Guerre. Ajoutons, pour être précis, que dix des textes que nous publierons seront extraits du Journal de Jacques Bainville, tome I (1901-1918), Plon, 1948. Ils seront signalés comme tels.  

     

    3342188273.pngIl y a quelques temps, vous avez peut-être vu apparaître, sur notre page d'accueil, ce logo qui est celui de Viméo, hébergeur où nous avons réuni la plupart de nos vidéos. Ainsi, d'un simple clic, vous pouvez maintenant y accéder. A ce jour, il y en a 128. Ceux que les idées, l'histoire, les activités et, aussi, les personnalités du royalisme français intéressent y trouveront un fonds précieux. Il y manque encore un classement thématique; nous prévoyons de le réaliser progressivement. De cet ensemble, il serait trop long de dresser le détail, ici. Visitez ce site, vous y trouverez votre bien !   

     

    Nouveau Document Microsoft Office Publisher.jpgEnfin, très bientôt, nous inaugurerons un site annexe de Lafautearousseau. En effet, depuis environ un mois, nous avons pris l'initiative de mettre en ligne, chaque semaine, ordinairement le vendredi, une courte réflexion, en prose ou parfois, aussi, en vers, de grands auteurs ou acteurs de l'Histoire, réfléchissant sur notre temps, s'inquiétant de l'avenir, analysant le passé et le présent ou rappelant une vérité de tous les temps. Nous avons souhaité que ces textes ne soient pas empruntés aux auteurs que nous citons le plus souvent, dont nous pouvons dire, au sens de Georges Steiner, qu'ils sont nos maîtres. Sauf exception, vous n'y trouverez donc pas de textes de Maurras, Bainville, Daudet ou Thibon, si souvent présents dans nos écrits et dans nos pensées. Nous nous réfèrerons plutôt à d'autres influences, d'autres grandes figures, françaises ou non, proches de nous ou pas, qui sur une question importante déterminée, pensent ou ont pensé comme nous, élargissent notre horizon et nous enrichissent. Et comme nous n'avons pas voulu qu'au fil des mois, ces notes s'enfouissent et se perdent dans les fonds d'archives de lafautearousseau, nous les regroupons dans un nouveau site, en lien avec ce blog. Vous pourrez toujours les consulter, y réfléchir, les utiliser. L'ouverture de ce nouveau site ? Ce sera dans quelques jours.

    Voilà, amis lecteurs, ce que nous avions à vous dire aujourd'hui et, bien-sûr, comme il faut bien se répéter toujours, à l'exemple du Pierrot de Molière, nous y reviendrons. 

     

  • D'où vient la Nation française, et qui l'a créée ? Ou comment Manuel Valls, parlant de ”Nation” peut avoir raison et tor

    A lire sur Causeurhttp://www.causeur.fr/un-cancre-nomme-valls,24576

    nation.jpgUn "cancre", Valls ? Oui, évidemment, et, pourtant, non, absolument pas : tout dépend de la façon dont on voit les choses, et il faut savoir d'abord si on parle des réalités, ou si on parle en idéologue. Expliquons-nous...

    1. Si on prend les mots dans leurs sens premier, et vrai, il est exact que Valls a perdu une bonne occasion de se taire : ce n’est évidemment pas la Révolution qui a "créé" la "Nation" française, comme il l'affirme aussi sottement que péremptoirement, mais la Royauté, et cette Nation française, qui était déjà un fait depuis longtemps, apparaît au grand jour, comme une évidence, une réalité publique et incontournable (comme on dit aujourd'hui, dans le jargon...) dès le triomphe de Bouvines, en... 1214 ! Cinq siècles et demi avant la Révolution, pauvre Manu !...

    Valls devrait lire Jacques Bainville, l'un des plus grand historiens de tous les temps, et notamment le chapitre V de sa magistrale Histoire de France, "Pendant 340 ans, l'honorable maison capétienne règne de père en fils" :  

    "...Philippe Auguste s’occupait d’en finir avec les alliés que Jean sans Terre avait trouvés en Flandre lorsque l’empereur Othon s’avisa que la France grandissait beaucoup. Une coalition des rancunes et des avidités se forma : le Plantagenet, l’empereur allemand, les féodaux jaloux de la puissance capétienne, c’était un terrible danger national. Si nous pouvions reconstituer la pensée des Français en l’an 1214, nous trouverions sans doute un état d’esprit assez pareil à celui de nos guerres de libération. L’invasion produisait déjà l’effet électrique qu’on a vu par les volontaires de 1792 et par la mobilisation de 1914. Devant le péril, Philippe Auguste ne manqua pas non plus de mettre les forces morales de son côté. Il avait déjà la plus grande, celle de l’Église, et le pape Innocent III, adversaire de l’Empire germanique, était son meilleur allié européen : le pacte conclu jadis avec la papauté par Pépin et Charlemagne continuait d’être bienfaisant. Philippe Auguste en appela aussi à d’autres sentiments. On forcerait à peine les mots en disant qu’il convoqua ses Français à la lutte contre l’autocratie et contre la réaction féodale, complice de l’étranger. Il y a plus qu’une indication dans les paroles que lui prête la légende au moment où s’engagea la bataille de Bouvines : « Je porte la couronne mais je suis un homme comme vous. » Et encore : « Tous vous devez être rois et vous l’êtes, par le fait, car sans vous je ne puis gouverner. » Les milices avaient suivi d’enthousiasme et, après la victoire qui délivrait la France, ce fut de l’allégresse à travers le pays. Qui oserait assigner une date à la naissance du sentiment national ?..."

    Pour l'aider un peu, si d'aventure quelqu'un ou quelqu'une de charitable lui suggère de combler ses lacunes (graves) en histoire - et en en histoire politique... - nous pouvons l'y aider un peu en lui suggérant de jeter un oeil sur notre Album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville.

    Alors, sur ce point de vue historique, sans rancune, Manuel ?...

    2. Maintenant, il y a une autre façon d'envisager le problème, et là Valls a raison. En effet, jusqu'ici, nous avons pris le mot "Nation" dans sons sens premier, tiré du latin "nacere", qui veut dire "naître" : on est de la  Nation où l'on est né, on est Coréen, Bantou, Lapon ou... Français, parce que ses parents sont Coréens, Bantous, Lapons ou..  Français. Nulle idéologie là-dedans, simplement du "constatatif", si l'on nous pardonne l'horrible jeu de mot, mis ici uniquement pour s'amuser un peu...

    Mais les Révolutionnaires de 1789, eux, ne sont pas des "constatatifs" : ce sont des idéologues. Appliquant à la lettre le funeste principe de Rousseau, "commençons donc par écarter tous les faits" (in "Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes"), ils inventent de toute pièce un concept de "Nation" purement abstrait, signifiant non plus "le fait d'être né quelque part, mais pas n'importe où ni de n'importe qui", mais signifiant, au contraire, une nouveauté radicale, censée représenter "la volonté générale" - toujours Rousseau... - s'imposant donc logiquement à tous, nul ne devant lui résister, ce qui serait un crime, puisque la volonté générale, forcément, est supérieure à tout et à tous, et tout et tous doivent plier devant elle. Les Vendéens "génocidés" en savent quelque chose !...

    Un tel concept, on s'en doute et on l'a vu, dégénérera très vite et fera naufrage dans ce que les marxiste-léninistes appelleront le centralisme démocratique, grand pourvoyeur du Goulag, et grand exécuteur de génocide lui aussi, fidèle en cela à cette Révolution française en qui il voyait - à juste titre - ses origines, et qu'il voulut parfaire et poursuivre jusqu'au bout, jusqu'à en être la quintessence, l'aboutissement parfait...

    Alors, là, Manuel Valls a raison : c'est bien la Révolution - et c'est son crime - qui a inventé cette "Nation" là, ce concept là, dont nous ne voulons pas, et que dénonçait tout de suite François Athanase Charette de la Contrie, avec ses mots à lui, qui ne sont pas d'un philosophe, mais qui sont si profonds, et sonnent si justes, opposant le charnel, l'incarné de la patrie (toujours le latin : la "terre des pères") au raisonnement purement cérébral 

    "Notre patrie à nous, c'est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous.  Notre patrie, c'est notre Foi, notre terre, notre Roi... Mais leur patrie à eux, qu'est-ce que c'est ?  Vous le comprenez, vous ?... Ils l'ont dans le cerveau; nous l'avons sous les pieds... Il est vieux comme le diable, le monde qu'ils disent nouveau et qu'ils veulent fonder dans l'absence de Dieu..."

  • Contre les idéologies, les faits: en réponse aux élucubrations d'Eric Besson et d'autres officiels du Système, très rapi

              Dans la masse des âneries que l'on entend sur l'identité nationale, il s'agira donc, pour certains, de simples erreurs, due à l'ignorance dans laquelle le Système a volontairement voulu les tenir, éloignés qu'ils sont de la connaissance de leur Histoire vraie. Et ils sont pardonnables, pour cette raison.

              Mais, pour ceux qui en coulisse tirent les ficelles de l'offensive contre notre Nation historique, il s'agit évidemment bel et bien d'un mensonge délibéré, cachant leurs noirs desseins...

    FRANCE SATELLITE.JPG
    La France est un isthme, une voie de grande communication entre le Nord et le Midi... Le mélange s'est formé peu à peu, ne laissant qu'une heureuse diversité... De là viennent la richesse intellectuelle et morale de la France, son équilibre, son génie.... La France est une œuvre de l'intelligence et de la volonté (Jacques Bainville).

                Qu'est ce que c'est, en effet, que cette "théorie" fumeuse -abracadabrantesque, comme dirait quelqu'un...-  selon laquelle la France ne se serait constituée au cours des siècles que par vagues successives d'immigrants ? Ce que l'on veut accréditer par là, et qui est contraire -on va le voir...- à la plus élémentaire vérité historique, c'est que la France -à la différence d'autres pays, comme l'Allemagne, la Pologne, la Suède et autres, dont on ne nie pas la réalité, n'est-ce pas étrange ?- la France, donc, n'aurait pas d'existence propre autre qu'une continuelle arrivée d'étrangers (comme cela est, pour une bonne part, le cas des États Unis, par exemple...). Sous entendu, donc : ces étrangers enrichissent le pays à chaque nouvelle vague, ils "font" le pays, mieux ils "sont" le pays ! Donc, non seulement il ne faut pas mais encore on ne doit pas s'opposer aux actuels flux migratoires, qui doivent se poursuivre et s'intensifier ! Voilà ce que nous dit l'Evangile selon Saint Immigré....

                La ficelle, évidemment, est un peu grosse: ceux qui ont inventé cette histoire à dormir debout, veulent en fait faire disparaître la France traditionnelle, la dissoudre dans une sorte de magma infâme, qu'ils appellent France métisse pour faire plus sexy, en espèrant que ça passera mieux comme çà...mais qui n'est rien d'autre qu'une libanisation/balkanisation d'une très ancienne Nation historique, par la juxtaposition de plus en plus fragile d'un nombre de plus en plus grand de communautés, de plus en plus séparées par de plus en plus de choses.

                Et tout cela -il faut le redire sans cesse- dans le seul but de dissoudre la réalité historique de la Nation France.

    FRANCE PROVINCES.jpg
    Une unité réelle, fondée sur une riche diversité

                Ces idéologues, travestisseurs de la vérité historique, savent très bien ce qu'ils font en mentant effrontément de la sorte, puisqu'ils sont les héritiers directs des révolutionnaires de 1793, qui se sont levés contre notre Héritage, contre nos Traditions, et qui ont voulu détruire l'ordre millénaire qui avait créé la France, et qui en avait fait la première puissance du monde; qui ont détruit cet Ancien Régime, toujours à réformer pour être toujours amélioré, certes, mais dont Talleyrand pouvait dire que celui qui ne l'avait pas connu ne savait pas ce que c'était que "la douceur de vivre". 

               Soyons sérieux, et regardons les choses comme elles sont, et non en les déformant systématiquement, comme le font les idéologues révolutionnaires: bien sûr, il y a toujours eu, en France comme dans tous les pays du monde entier, des déplacements de population, plus ou moins pacifiques, plus ou moins souhaités, plus ou moins nombreux; et apportant leur lot de conséquences positives et/ou négatives; bien sûr, il y a toujours eu, en France, comme dans tous les pays du monde entier, des invasions guerrières ou des échanges, des mélanges, des brassages plus pacifiques. Il n'en demeure pas moins que jamais, dans sa longue histoire, notre Pays n'a été confronté à l'immigration, dans les termes où celle ci se pose aujourd'hui. Il n'est jamais entré, en 30 ans, entre 10 et 15 millions d'étrangers ! Et quand des étrangers, en nombre infiniment moindre, venaient chez nous, ils se fondaient presque aussitôt dans le moule culturel de la Nation Française (même quand celle ci n'en était qu'à ses origines balbutiantes...).

                Prenons l'exemple de Clovis, et des Grandes Invasions Barbares: jamais, en proportion, les Barbares (Francs, Burgondes, Wisigoths...) n'ont représenté, en proportion, cette masse insensée de 10 à 15 millions d'arrivants d'aujourd'hui. Mais, surtout, et c'est le plus important, jamais ces Barbares n'ont constitué une société à part, à côté pour ainsi dire; ils se sont au contraire fondus très vite dans la masse gallo romaine, qui les a "bu...comme le buvard boit l'encre", pour reprendre l'image pertinente qu'employait de Gaulle vis à vis de la Russie et du communisme. Ils ont embrassé la christianisme, abandonné leur langue et appris le latin, adopté le droit, les moeurs et les coutumes de ce qui était en train de devenir la France (1).     

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    Baptême de Clovis

                Même chose, plus tard, pour les envahisseurs Normands: dès que les Rois de France, fort habilement, leur eurent concédé la Normandie, ils cessèrent leurs invasions et devinrent des Français à part entière, prenant même -comme cela avait été pressenti- leur part de la défense commune du territoire qui était devenu le leur, contre... les envahisseurs étrangers !

                A qui fera-t-on croire que c'est ce qui se passe aujourd'hui ?

                Ce qui se passe aujourd'hui, c'est évidemment tout le contraire: avec la complicité active d'une gauche et d'une extrême gauche idéologiques (2) qui veulent -depuis 1793- voir disparaître la France historique, c'est tout l'héritage traditionnel de 2000 ans de Nation Française qui pourrait mourir, submergé, dissous, dilué dans une Babel "socio-idéologique", si rien n'est fait pour s'y opposer.

                Et comment s'y opposer -nous en revenons toujours à notre avant-propos...- dans le cadre du régime et du Système de la république idéologique qui, précisément, souhaite et organise ce processus, afin de construire sa chimère fumeuse du pays nouveau, de l'idée nouvelle, de l'homme nouveau qui doit être tout, mais surtout pas -surtout plus !- ce qu'il a été "avant" ?....          (à suivre...)

    (1) : Ils ne manifestaient pas pour garder leur costume, comme le font certains aujourd'hui avec leur burqa; ou pour continuer à manger la même nourriture qu'avant; ou pour conserver d'autres aspects de leurs moeurs ou de leur religion, comme le font certains aujourd'hui, avec leur polygamie, leur excision, leur charia....

    (2) : Qui ne représentent évidemment pas toute la gauche....

  • «LA » question de fond...

     

    Comment en sommes-nous arrivés là ? La République a pris une France en bon état, elle nous laisse une France au plus mal....

    Nous étions le pays le plus peuplé d'Europe sous Louis XV et Louis XVI, nous avons été rattrapés puis dépassés par les autres, notre vitalité démographique a été brisée par les saignées effroyables directement liées à la Révolution et à la République: 800.000 morts (Révolution); 1.500.000 morts (folles guerres napoléoniennes); 500.000 habitants perdus en 1815 à cause des 100 jours, dernier mauvais coup porté à la France par l'orgueil délirant de Napoléon; I.5OO.000 morts en 14/18 et 600.000 en 39/45; total: 4.900.000 français «évaporés», disparus, sortis de l'Histoire par les conséquences directes ou indirectes de l'irruption des idées révolutionnaires et des politiques aberrantes des différentes républiques. Quel pays pourrait-il supporter de tels traumatismes à répétition ? La France y a perdu une part importante de sa substance, au sens fort du terme (physique, pourrait-on dire) ...

    Et que dire du rayonnement de la France, de l'attrait universel que sa culture, ses Arts, sa civilisation exerçaient sur l'Europe entière, et bien au-delà: tout le monde nous enviait et nous imitait sous Louis XV et Louis XVI: le Roi de Prusse commandait ses armées en français; Mozart commençait ses lettres à son père par «Mon cher père»; les écrivains russes parsemaient leurs ouvrages de mots français, et parfois de phrases entières; on construisait Washington (symbole d'un pays nouveau) en s'inspirant ouvertement du classicisme architectural français; presque tous les dirigeants européens se sont fait construire leur petit Versailles; dans tous les domaines, c'était la France qui donnait le ton, c'était vers Paris que convergeaient tous les regards: la France royale avait su amener la société à son plus haut degré de raffinement, et nous connaissions alors ce qu'était «la douceur de vivre»... : la France en est-elle toujours là aujourd'hui? Séduit-elle toujours autant ? Tient-elle la même place, ou d'autres que nous donnent-ils le ton... ?

    Comment ne pas être frappé par la dégradation effarante du moral des français, de leur « mental » ? Nous étions optimistes sous Louis XV et Louis XVI, car avec nos 29 millions d'habitants nous étions le mastodonte démographique de l'Europe, dont nous étions également, et de très loin, le pays le plus étendu: cette double sécurité nous rendait foncièrement optimistes, et c'est de cette époque que date ce dicton selon lequel «en France, tout finit par des chansons»: aujourd'hui nous sommes un peuple frileux, qui doute, et qui est le champion d'Europe incontesté de la consommation d'antidépresseurs; et que dire de notre situation économique et de notre richesse: entre le quart et le tiers de notre patrimoine artistique a été détruit par la Révolution; notre pays ne cesse de reculer au classement mondial des performances, cependant que l'appauvrissement et la précarité ne cessent de s'étendre parmi nos concitoyens; la violence et l'insécurité (dans tous les domaines) ont littéralement explosé et sont devenus des réalités tristement quotidiennes; la classe politique est très largement discréditée - même si un grand nombre d'élus ne méritent pas de reproches particuliers - et l'opinion publique se détache de plus en plus de la «chose publique», n'ayant plus d'espoir en l'avenir et se laissant aller à un pessimisme nouveau dans notre Histoire...

    Comment se fait-il donc, qu'en partant du pays le plus riche et le plus puissant d'Europe on en soit arrivé à un résultat aussi catastrophique et aussi désolant ? Puisqu'on a appliqué à ce pays-là plus merveilleuse des constructions intellectuelles qui soient, puisqu'on l'a régi en fonction des meilleurs principes qui aient jamais été inventés, en toute logique ce pays n'a pu que passer du stade de super puissance qui était le sien à celui de super puissance démultiplié ! Nous devons donc nager dans le bonheur...sinon : cherchez l’erreur ! Il est vrai qu'avec le conformisme que fait régner la république, un conformisme qui n'a jamais été aussi fort chez nous et qui confine à l'étouffement de la pensée, nos concitoyens ont du souci à se faire : dire que nous vivons sous le règne du politiquement correct, de la police de la pensée, du conformatage de l'opinion ne relève même plus du constat mais de la banalité...Qu'on se souvienne de la grande liberté de ton, de parole, d'action dont nous jouissions sous Louis XV et Louis XVI, et une seule question vient à l'esprit: tout ça, pour ça? Avec, si rien n'est fait, l'effacement continu, la disparition progressive de la France, sa sortie prochaine de l'histoire, du moins en tant que grande puissance, voire puissance tout court... 

  • Les membres de Gens de France, hôtes des Princes, à Dreux ...

    Le duc et la duchesse de Vendôme ont donc réuni, samedi dernier, 13 octobre, à la Chapelle Royale de Dreux, les membres de Gens de France, pour l’assemblée générale annuelle de l’association.

    C’est dans ce cadre exceptionnel qui est, depuis plus d’un siècle, un lieu tout à fait central pour la Famille de France, que,  pour la première fois, cette rencontre s’est déroulée. Les participants ont ainsi été, cette année, les hôtes des Princes, qui les ont reçus, en quelque sorte, chez eux, avec une chaleur et une simplicité que tous ont appréciées.   

    Les réunions se sont tenues, tant au cours de la matinée que l’après-midi,  dans la très belle salle « Henri VI, comte de Paris » où, malgré la pluie et le vent, de nombreux amis des Princes et de Gens de France avaient pris place.      

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    Au cours des deux assemblées générales (ordinaire et extraordinaire) qui ont ouvert la journée, le duc de Vendôme a fait part des orientations qu’il souhaite donner à Gens de France, dont il sera désormais président d’honneur, tandis que la princesse Philomena sera "présidente opérationnelle" de l'association et Jean-Pierre Deutsch secrétaire général, succédant à Christian Franchet d’Espérey. C’est, notamment, dans les divers domaines de l’action sociale, et pour faire connaître du plus grand nombre possible l’histoire et les traditions de notre pays, que Gens de France portera ses efforts. 

    Après cette première réunion, la plupart des participants, ont assisté, à la Chapelle Royale, à une très belle messe que servait le Prince lui-même. Certes, tous les Français d’aujourd’hui ne sont pas croyants, ni même, forcément, tous les amis de la Maison de France, mais la vocation spirituelle, naturellement catholique, de la famille royale française est constitutive de sa tradition, toujours vivante, comme il était manifeste tout au long de cette magnifique célébration…    

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     Après la Messe à la Chapelle Royale, un excellent buffet campagnard était dressé dans la salle « Henri VI comte de Paris » et servi, avec élégance, par toute une équipe de jeunes-gens, tandis que les rencontres et les conversations allaient bon train.   

     dreux,gens de france

     dreux,gens de france

    L’après-midi s’est divisée en deux temps.

    En premier lieu, le prince Jean a fait visiter, par groupes de vingt à trente personnes, la Chapelle Royale et, au dessous, les différents niveaux où reposent les princes et princesses de la Famille de France.  

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    La seconde partie de l’après-midi a été marquée par une originale et très remarquable intervention d’un invité des Princes, leur cousin, le prince Alvaro de Orleans Borbón, descendant du duc de Montpensier, le plus jeune fils du roi Louis-Philippe, qui avait épousé l’infante Louise-Fernande, fille du roi Ferdinand VII et sœur de la reine Isabelle II d’Espagne. Ainsi, la famille du prince Alvaro de Orleans Borbón a-t-elle été étroitement associée à toute l’histoire de l’Espagne – et de l’Europe - modernes ; son grand-père, passionné d’aviation dont il fut un pionnier, a été, sous le règne du roi Alphonse XIII, l’introducteur et l’organisateur de l’aviation militaire espagnole. Lui-même est grand amoureux de vol à voile, sport dans lequel il excelle. Son intervention, sans rapport apparent avec l’objet de cette journée de Dreux, à travers nombre d’anecdotes, liées à l’histoire de sa famille et contées avec beaucoup d’humour, a pourtant dit ce qui est probablement l’essentiel : en quoi les princes d’aujourd’hui peuvent être utiles aux sociétés contemporaines, dominées, non par le souci d’excellence, en quelque domaine que ce soit, qui est la définition même de toute aristocratie véritable, mais par les seuls critères de l’argent, de la consommation et du profit. Cette intervention a été, de fait, une remarquable illustration des vertus et traditions de l’aristocratie européenne, qui peuvent, d’ailleurs, avoir leurs correspondances à tous les niveaux de la société.

    Nous sommes tous conscients que l’éventualité d’une monarchie, en France, n’est pas, pour l’instant, immédiatement inscrite à l’horizon du possible, ou du probable, si nécessaire qu’elle puisse nous apparaître et, même, si, selon nous, le recours qu’elle représente peut et doit continuer d’être maintenu, proposé, explicité. Mais d’ores et déjà, ce que le duc de Vendôme a appelé « un esprit de royauté » peut être proposé à nos compatriotes. Proposé, diffusé et, à la façon du prince Alvaro de Orleans Borbón, illustré et promu.

    Sans-doute est-ce là, parmi les activités que peuvent se fixer ceux qui, comme nous, sont attachés à la tradition royale de la France, l’un des axes les plus réalistes et les plus utiles. Et les Princes en sont la représentation la plus vivante.

    Ce sont là nos impressions de cette journée particulièrement marquante de Dreux.   

    Un compte-rendu complet de cette belle journée, et d'autres très bonnes photographies, se trouvent, d'ores et déjà, sur le site officiel du prince Jean de France, auquel nous conseillons de se reporter.

    Par ailleurs, une vidéo sera disponible dans les jours qui viennent.

  • Le ”Relire NIETZSCHE” de L.-J. DELANGLADE (L'Ordre Provençal - mars 1975)

    nietzsche.jpg     Une controverse sur Nietzsche a agité récemment les commentaires. Essentiellement entre Patrick Haizet, Thulé et Antiquus.

     

         Antiquus s'est souvenu qu'une étude sur Nietzsche, plutôt favorable, avait été publiée dans la presse royaliste provençale des années 70. En fait, il doit s'agir de l'article paru dans l'Ordre Provençal, en mars 1975.

     

          Nous avons jugé intéressant de reproduire ledit article, signé de Louis-Joseph DELANGLAGE, aujourd'hui lecteur et, sous une autre signature, collaborateur de notre blog .... 

    Relire Nietzsche !

     

    Son nom seul symbolise pour beaucoup une philosophie trop souvent difficile, voire impénétrable, tandis que pour d'autres il reste avant tout le prophète génial de certaines idéologies du siècle. Sans doute y a-t-il du vrai dans les deux cas. Mais qu'importe ? Au delà des messages mal interprétés et en deçà des arcanes d'une pensée réservée aux seuls initiés, il nous semble qu'il y a place pour un autre Nietzsche, vivant et proche de nous : un Nietzsche contre-révolutionnaire !

     

    Certes, il serait vain et prétentieux de vouloir procéder ici à une sorte de compte rendu exhaustif. Dans notre esprit, il s'agit seulement de jalons de route, de temps forts, dans la lecture d'un auteur particulièrement attachant. Retrouver dans son œuvre quelques grands thèmes réactionnaires, voilà semble-t-il un sujet digne d’intérêt.

     

    Réactionnaire, Nietzsche l'est d'abord par toutes les fibres de son être. Ce qui frappe tout de suite chez lui, c'est qu'il se veut un héritier de l'Allemagne « fran­çaise » du XVlllème siècle. L'histoire a pu marcher, l'influence de notre pays a pu être violemment combattue par la Prusse impériale, Nietzsche n'est pas dupe. Son œuvre est constellée de remarques et d'aphorismes qui exaltent la France et lui reconnaissent en Europe une place privilégiée dans le développement de la civilisation. Ainsi a-t-il porté ce jugement sans appel, digne du plus réactionnaire des historiens français :

     

    « Tout ce que l'Europe a connu de noblesse — noblesse de la sensibilité, du goût, des mœurs, noblesse en tous sens élevés du mot — tout cela est œuvre et création propre de la France, et la vulgarité européenne, la médiocrité plébéienne des idées modernes est l’œuvre de l'Angleterre » (1).

     

    N'en déplaise à ceux qui cherchent à puiser en lui une sorte de germanolâtrie exacerbée, Nietzsche se montre avant tout soucieux de se rattacher à cette « Fran­ce du goût » (2) que son cœur et sa raison reconnaissent comme un moment capital le l'histoire de l'homme.

     

    Sa lucidité sur ce point est telle qu'il a poussé le génie — comme son compatriote Goethe — jusqu'à retrouver et épouser la « pensée de Midi », expression dont l’ambiguïté tombe si on veut bien lui assigner une courbe géographique qui va le l'Athènes antique au Martigues de Charles Maurras. Physiquement attiré par le soleil méditerranéen, Nietzsche se plaît à célébrer les « chevaliers poètes provençaux » du Moyen-Âge, « ces hommes magnifiques et ingénieux du gai saber à qui l'Europe est redevable de toutes choses et presque d'elle-même » (3). La Provence à l'aube de l'Europe : voilà une pensée claire et sans rapport aucun avec quelque exaltation germanique que ce soit.

     

    L'écrivain et l'homme cultivé qu'il était n'a d'ailleurs jamais été un fervent du XlXème siècle romantique. Veut-on savoir à quel auteur français de cette époque allaient ses préférences ? A Stendhal, ce prince de l'intelligence ! On ne s'étonne­ra donc pas de trouver sous sa plume un adepte du classicisme le plus pur. Re­trouvant la mesure grecque et l'idéal du XVllème siècle français, Frédéric Nietzs­che a pu écrire que « le grand style naît lorsque le beau remporte la victoire sur l'énorme » (4).

     

    Quelques années plus tard, Charles Maurras lui fera écho :  « un instinct mer­veilleux [...] a fait sentir [aux Grecs] que le bien n'était pas dans les choses mais dans la composition » (5).

     

    Cet admirateur de la France, ce clas­sique affirmé ne pouvait bien sûr que dénoncer et rejeter l'égalitarisme moder­ne. Son « aristocratisme » est sans doute l'aspect de son œuvre le mieux connu . Que n'a-t-on pas vu dans son surhomme ? Pourtant son élitisme reste de bon aloi. Il préfigure Barrès et Montherlant, beau­coup plus que le national-socialisme. Il s'inscrit dans la grande tradition des nations d'Europe et notamment de la Fran­ce : « Les philosophes, les saints, et les artistes, voilà les hommes véritables, les hommes qui se séparent du règne ani­mal » (6).

     

    Ce spiritualisme évident dément par avance toute interprétation matérialis­te et totalitaire de l’œuvre nietzschéenne : on se rappelle que la France restait pour lui la patrie d'élection de l'esprit. Élitisme de bon aloi, disons-nous, et à la résonance curieusement catholique : « seule la responsabilité fonde la grandeur de l'hom­me supérieur qui compte, au nombre de ses devoirs, ses « privilèges et leur exer­cice » (7).

     

    On se doute que cette conception d'un univers vertical ne peut s'accorder avec les principes de la révolution de 1789. Quand il voit dans Rousseau le « premier homme moderne, idéaliste et canaille en une seule personne » (8), Nietzsche porte condamnation de tous les révolutionnai­res - et retrouve du même coup la pen­sée claire et déjà classique de Montai­gne sur les « idées supercélestes » qui ont pour conséquence des « mœurs souter­raines ».

     

    Prophète cette fois, mais à la manière d'un Jacques Bainville prévoyant en 1919 toutes les conséquences à terme du traité de Versailles, Nietzsche voit bien que le « règne de la justice et de la concorde » tant désiré par les idéologies de gauche se ramènera en fait à celui « de la médiocratie et de la chinoiserie » (9). Au demeurant point dupe de la dictature - dont Maurras montrera la filiation démocratique -  Nietzsche a bien distingué également le caractère essentiel de tout César en herbe qui est d'être un chef de bande : Mussolini, Hitler, Mao et De Gaulle lui-même n'ont-ils pas été, avant de prendre le pouvoir, semblables à ce « Catilina, la forme préexistante de tout César » (10) ?

     

    Nous voudrions clore cette brève étude sur une parole non pas d'espoir, mais de lucidité et de volonté quant à notre combat politique. L'histoire de notre mouvement, nous le savons, est une longue succession de défaites — depuis l'affaire Dreyfus jusqu'à l'Algérie française — avec laquelle contraste le génie d'un Maurras ou d'un Bainville. Or, Nietzsche est là pour nous dire que l'homme libre et responsable lutte, lutte sans cesse : « ce qui ne me fait pas mourir, me rend plus fort » (11).

     

    Fière devise que nous devons faire nôtre.

     

    Louis-Joseph DELANGLADE

     

     

    (1)      Par delà le Bien et le Mal (aph.153)

  • L'âme française : ”Le château de Versailles”, de Louis Dussieux...

            Philippe Vallet, qui n'en rate pas une, n'a évidemment pas laissé passer cette occasion d'élever son public, dans sa toujours excellente Chronique Le Livre du jour, sur France info :

            http://www.franceinfo.fr/livre/le-livre-du-jour/le-chateau-de-versailles-de-louis-dussieux-preface-de-michel-deon-471215-2011-12-13 

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    Jean-Cyrille Godefroy Editions, 1056 pages, 39 euros

     

    Préface de Michel Déon


    Qui est-il ? Je crains qu’en dehors d’un milieu chevronné de dix-septiémistes, on ne connaisse guère ce L. Dussieux qui, en 1885, se présente comme Professeur à l’Ecole militaire de Saint-Cyr, chevalier de la Légion d’Honneur, Officier de l’Instruction publique et Correspondant du comité des travaux historiques.

     Son chef-d’œuvre – Le Château de Versailles -- a été publié hors Paris, sur les lieux mêmes qui l’ont inspiré. La page de titre porte : Bernard, libraire-éditeur, 9 rue Sartory à Versailles. La mise en page de l’exemplaire original est d’une exceptionnelle clarté et la typographie a l’élégance convenant à un livre aussi majestueux. Le choix des héliogravures (E. Charreye, à Paris) est un bonheur. On regrette, une fois de plus, que le relieur n’ait pas conservé la couverture. Dans combien de bibliothèques sommeille encore ce chef d’œuvre ? 

    Un livre sur le château de Versailles ? Avec les albums de photos, il s‘en publie des dizaines par an, et celui de Dussieux est unique dans son genre et sa minutie. On imagine aisément que c’est l’œuvre d’une vie consacrée à la gloire du génie français. L’auteur s’est proprement incarné dans les quatre Louis qui ont été l’âme de ce château mythique chargé d’Histoire et de légende. Il en est le guide en compagnie de ses Rois et de la Cour, le confiant ami de Saint Simon, du si précieux Dangeau, du Marquis Tallemant des Réaux, des grands seigneurs qui écrivaient un français au sommet de sa perfection. Si les murs ont de la mémoire, ils se souviennent du génie de Racine, historien du Roi, de Molière son auteur préféré, des violons de Lully, des artistes venus de l’Italie, de l’Allemagne, de l’Espagne, et que dire des nombreuses femmes dont la beauté, l’intelligence et… les charmes ont été une des séductions – et non la moindre - de ces lieux enchantés. Versailles est le musée d’une France à son apogée brisée par la Révolution de 1789 après laquelle rien ne sera plus comparable. De l’utilisation du château de Versailles par Louis-Philippe, par les IIIe, IVe et Ve républiques, on ne saura évidemment rien et nous oublierons quelques outrages, un homard en carton dans la chambre de Louis XIV, les viols répétés de l’art du XXIe siècle qui n’est ni l’art ni une pauvre instantanéité. 

    La réussite de cette extraordinaire somme est la méthode de Dussieux. Il est partout, prête l’oreille, s’abandonne – mais brièvement - aux rumeurs, fouille les archives, trie les factures et les devis, discute des grands projets, apporte des raisons là où il n’en paraissait pas, cite abondamment les commentaires et les réactions, mêle savamment la petite et la grande Histoire, la petite ayant souvent des causes plus graves que la grande. La mosaïque des sources et des témoignages dresse devant le lecteur une large fresque, un Versailles universel, le sommet de toutes les passions humaines libérées. Le XVIIe siècle explose comme a explosé le Ve siècle de la Grèce classique. Il a aussi ses témoins, ses acteurs, ses dénigreurs, ses héros, ses intelligences. Versailles en est la symbiose. Une langue, le français, est commune à l’Europe. Le goût est français. Dussieux est un rat de bibliothèque et d’archives, un détective à qui rien n’échappe, le petit comme le grand, et ce qui aurait pu être une lourde enquête est une promenade dans l’Histoire, commentée par un guide qui a pris modèle sur la célèbre promenade de Louis XIV dans les jardins commentée pour ses invités, les ambitieuses perspectives de Le Nôtre, grand pacificateur des beautés de la nature. Tout doit plier devant le plus ambitieux des ordres et gare à ceux qui se trompent. L’inventaire de Dussieux est impitoyable : « Piganiol se trompe quand il attribue les sculptures de cette bibliothèque à Dugoulon et Promié. Ce malheureux ne sait pas que dans les registres elles sont de Verbecht. » Ou bien il a repéré un vol – ou un emprunt indélicat : « Le tableau, un Déjeuner d’huîtres » appartient aujourd’hui au Duc d’Aumale. » C’est tout juste s’il ne prie pas le Duc de le rapporter dans les plus brefs délais. Comme il aurait été au Paradis quand, dans une vente publique, un secrétaire racheté par un mécène américain est rendu au château 150 ans plus tard. Intendant soucieux des cruelles lézardes de la pierre, il note : « Ce balcon a été placé au premier étage de la Cour des Cerfs, en remplacement de l’ancien qui était en mauvais état. » Avec Dussieux, on ne court aucun risque de se tromper dans une scène historique. Blessé d’un coup de couteau par Damiens, Louis XV, atteint à la poitrine, refuse de l’aide pour remonter l’escalier dont il descendait, notre historien ajoute un mot : « l’escalier est le 35. » 

    Certes, on attend Dussieux sur le sujet délicat du Parc-aux-Cerfs. Il n’évite rien, garde son sang-froid et sans un blâme, livre les règles secrètes du gynécée, compte les enfants naturels plus ou moins acceptés, garde le silence sur les autres. Le portrait de la Pompadour est vu par un gardien de sérail. À peine se plaint-il seulement que Versailles, ce phare de l’Europe, ait, au fil des ans, perdu de son prestige politique et acquis une réputation scabreuse, rachetée par Louis XVI et Marie-Antoinette. La Révolution est en marche. À la porte même du château, elle gronde. Les fastes lyriques de Versailles n’y sont pas pour rien. C’est dans ce qu’elles ont de plus – ou de trop - précieux que les civilisations sont le plus vulnérables. Dussieux ne s’y trompe pas, mais ce n’est pas l’affaire d’un historiographe.

     

    Michel Déon, de l’Académie française