Trois "innovations", dans lafautearousseau ...
Nous ne le claironnons pas tous les jours, pourtant Lafautearousseau continue de s'organiser, de progresser, d'étendre le champ de sa réflexion. Et de mettre en ordre, de rendre plus accessibles, l'ensemble des documents (écrits ou audiovisuels) qui s'y trouvent réunis en grand nombre, pour notre et votre usage. Que le tout serve à tous - lecteurs individuels, sites, blogs et mouvements royalistes comme nous-mêmes, ou, simplement, patriotes français - tel est notre objectif et, nous l'espérons, notre utilité.
Dans cet ordre d'idées, nous voulons vous signaler trois nouveautés, à commencer par la plus importante :
Une exclusivité de lafautearousseau ? Ce sera dans dix jours. A partir du 27 juillet et jusqu'à la fin de cette année, nous suivrons, presque jour par jour, le terrible déroulement de l'année 14 à travers le Journal inédit (1914) de Jacques Bainville. Bainville, à la fois témoin et analyste exceptionnel du grand conflit qui, pendant près de cinq longues années, allait ensanglanter l'Europe. Son évocation nous effraie aujourd'hui encore, à la fois par ce qu'il fut, en soi-même - une horrible guerre civile européenne - et par les conséquences qu'il eut sur la suite de notre histoire; conséquences qui s'étendent jusqu'à nous : l'affaiblissement durable de l'Europe, les voies qu'il a ouvertes au développement et à la puissance d'autres Etats et continents, devenus, aujourd'hui largement plus puissants que nous, Français, et nous, Européens. Le Journal inédit (1914) a été publié chez Plon, en 1953, dix-sept ans après la mort de Bainville et après, dans l'intervalle, la seconde guerre mondiale ! Ce ne fut pas une édition à grand tirage. En donnant à lire ce journal à nos lecteurs, au long de cette année de commémoration, nous avons donc conscience de faire œuvre utile. Sans-doute, parfois, on lirait aujourd'hui, les évènements objets de ce journal, autrement que ne le fit Jacques Bainville, écrivant dans les feux d'une guerre franco-allemande sans merci. Après un siècle, nous avons tendance à y réagir avec nos yeux d'aujourd'hui. Il n'empêche : lire Bainville, presqu'au jour le jour, du 27 juillet jusqu'à fin décembre 1914, sera un précieux moyen de compréhension et de réflexion sur la Grande Guerre. Ajoutons, pour être précis, que dix des textes que nous publierons seront extraits du Journal de Jacques Bainville, tome I (1901-1918), Plon, 1948. Ils seront signalés comme tels.
Il y a quelques temps, vous avez peut-être vu apparaître, sur notre page d'accueil, ce logo qui est celui de Viméo, hébergeur où nous avons réuni la plupart de nos vidéos. Ainsi, d'un simple clic, vous pouvez maintenant y accéder. A ce jour, il y en a 128. Ceux que les idées, l'histoire, les activités et, aussi, les personnalités du royalisme français intéressent y trouveront un fonds précieux. Il y manque encore un classement thématique; nous prévoyons de le réaliser progressivement. De cet ensemble, il serait trop long de dresser le détail, ici. Visitez ce site, vous y trouverez votre bien !
Enfin, très bientôt, nous inaugurerons un site annexe de Lafautearousseau. En effet, depuis environ un mois, nous avons pris l'initiative de mettre en ligne, chaque semaine, ordinairement le vendredi, une courte réflexion, en prose ou parfois, aussi, en vers, de grands auteurs ou acteurs de l'Histoire, réfléchissant sur notre temps, s'inquiétant de l'avenir, analysant le passé et le présent ou rappelant une vérité de tous les temps. Nous avons souhaité que ces textes ne soient pas empruntés aux auteurs que nous citons le plus souvent, dont nous pouvons dire, au sens de Georges Steiner, qu'ils sont nos maîtres. Sauf exception, vous n'y trouverez donc pas de textes de Maurras, Bainville, Daudet ou Thibon, si souvent présents dans nos écrits et dans nos pensées. Nous nous réfèrerons plutôt à d'autres influences, d'autres grandes figures, françaises ou non, proches de nous ou pas, qui sur une question importante déterminée, pensent ou ont pensé comme nous, élargissent notre horizon et nous enrichissent. Et comme nous n'avons pas voulu qu'au fil des mois, ces notes s'enfouissent et se perdent dans les fonds d'archives de lafautearousseau, nous les regroupons dans un nouveau site, en lien avec ce blog. Vous pourrez toujours les consulter, y réfléchir, les utiliser. L'ouverture de ce nouveau site ? Ce sera dans quelques jours.
Voilà, amis lecteurs, ce que nous avions à vous dire aujourd'hui et, bien-sûr, comme il faut bien se répéter toujours, à l'exemple du Pierrot de Molière, nous y reviendrons.
Commentaires
Bonjour,
Excellente idée que cette parution du journal de Bainville.
J'espère que de temps a autres vous y ajouterez quelques articles de Maurras ainsi que de Dimier (je pense "Aux troncons du serpents").
Juste une remarque; le journal a été repuplié il y a une dizaine d'années de façon un peu plus complete (début année 1915 je crois....).
cdlt PLA
Oui, excellente idée et merci d'y avoir pensé.
Non, la guerre de 1914-1918 n'est pas une "guerre civile", même si elle est européenne, puis mondiale ; nous sommes D'ABORD des FRANCAIS, bien avant d'être des Européens. C'est bien une guerre franco-allemande, comme il est écrit plus loin dans votre propos. Je regrette toujours de ne plus pouvoir me servir du lien que vous avez fait disparaître - sans explication - qui me permettait de transférer des articles à mon entourage qui ne se sert pas forcément de Facebook ou de Twitter.
J'aurais tendance à penser que la guerre de 1914-1918 fut les deux : au premier degré, une guerre d'abord franco-allemande, bien-sûr; sans oublier différentes autres puissances européennes; mais aussi une guerre civile, dans la mesure où - ce dont on ne s'est aperçu que plus tard - des puissances nouvelles extra-européennes allaient participer au conflit devenu mondial, de sorte que, par l'immensité des destructions accomplies sur leur sol, ce sont tous les Etats d'Europe qui allaient en sortir à tel point affaiblis que, pour longtemps, le vieux monde, dont nous-mêmes, Français, allait, pour la première fois, se trouver en situation d'infériorité par rapport au reste du monde. Vainqueurs et vaincus n'y ont rien gagné. Ils ont même, tous, perdu beaucoup. La vérité est que la sagesse, surtout du côté des dirigeants, eût consisté à tout faire pour éviter ce conflit.
Jacques Bainville avait réuni des chroniques diplomatiques dans un ouvrage titré La France (Editions SELF, Paris) en deux tomes, l'un (253p.) va de Kiel à Tanger (15.08.10) au 30 août 1918, l'autre (330p.) de M. Wilson... (25.10.18) au 6 juin 1935.
Cet ouvrage donne des bases historiques à des événements actuels.
Intéressante, l'information que donne Catoneo. ... Très.