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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Aujourd'hui, dans notre Éphéméride... : 1908 : Premier numéro de L’ Action française quotidienne

    1908 : Premier numéro de L’Action française quotidienne

     

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    La première "Une" de l'AF, 21 mars 1908...

              

    Voir "Samedi 21 mars 1908 : premier numéro du journal", les trois photos précédentes et les huit suivantes, dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet 

    1. Du site Maurras.net :

     

    "Outre le premier article du premier numéro, article collectif traitant du nationalisme intégral et co-signé par ceux qui seront les principales figures du journal, Maurras signe le 22 une revue de presse sous son pseudonyme bien connu de Criton. Même chose le lendemain 23... Il faut donc attendre le 24 mars 1908 pour trouver un article signé « Charles Maurras » dans L’Action française quotidienne, premier d’une très longue liste : « Le Bien de tous »

     

    2. Et la courte réflexion que nous avons publiée dans lafautearousseau à cette occasion : 

     

    premier numero de l'action francaise quotidienne.pdf

            

    L'aventure qui commence ce 21 mars durera 36 ans et cinq mois : le dernier numéro sortira le 23 août 1944; préparé, le numéro du 24 août ne paraîtra pas, les communistes ayant fait main basse sur l'imprimerie de Lyon d'où sortait le journal, et Yves Farge, nouveau Préfet qui allait présider, dans la région, à la sinistre "Epuration", s'opposant à sa publication. Peu de temps après, les bureaux de L'Action française - réfugiée depuis longtemps à Lyon - furent pillés, et Charles Maurras et Maurice Pujo entrèrent brièvement en clandestinité...

    Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet on peut suivre les principales étapes de cette extraordinaire aventure humaine que fut L'Action française quotidienne (le journal) et L'Action française (le mouvement, qui devait être, lui, dissous à la suite des obsèques de Jacques Bainville, en 1936, après une évidente provocation de la police politique pour le faire disparaître); par exemple :

    l'amitié indéfectible, que seule la mort vint interrompre, de Bainville, Daudet et Maurras....;

    le numéro du 20ème anniversaire;

    les sièges du mouvement, du Café de Flore  - avant même sa création - à l'immeuble de la rue du Boccador, le dernier siège...;

     les premiers dirigeants, à partir d'Henri Vaugeois (et les neuf photos suivantes) etc... 

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    Que trois hommes aussi différents et, chacun, d'une personnalité aussi affirmée aient pu durant toute leur vie - à partir du moment où ils se sont rencontrés - être et rester amis au quotidien, dans le même mouvement et les mêmes locaux, sans la moindre "dispute" notable, voilà qui constitue une exception remarquable dans l'histoire politique...

    Une amitié que Jacques Bainville a magnifiquement évoquée dans les quelques mots de remerciements qu'il prononça au siège du journal, à l'occasion de son élection à l'Académie française : Vertu de l'amitié

    Lorsqu'on parle de L'Action française, de Charles Maurras, de Léon Daudet et de Jacques Bainville, c'est  peut-être la première chose qu'il convient de signaler (voir l'Éphéméride du 20 avril - naissance de Charles Maurras; l'Éphéméride du 1er juillet - mort de Léon Daudet; et l'Éphéméride du 16 novembre - naissance de Léon Daudet et mort de Charles Maurras)...

     

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     Nous évoquons l'iniquité et la falsification de l'Histoire que représente la "mise à mort" de L'Action française en 1945, lors de la sinistre Epuration - qui dénatura et souilla la libération du territoire national - dans nos Éphémerides du 28 janvier (condamnation de Maurras, du 3 février (publication par Maurras de son poème "Où suis-je ?") et du 11 mai (loi de "Dévolution des biens de presse", en fait, vol légal de l'imprimerie ultra-moderne de L'Action française par le Parti communiste, qui avait commencé la guerre en approuvant l'alliance Hitler-Staline : voir les Éphémérides des 25 août et 28 août)...
    C'était l'époque où les premiers "collabos" - qui avaient tant à se faire pardonner et tant à faire oublier !... - liquidaient les premiers résistants...

    Voir - publié sur Boulevard Voltaire - la mise au point éloquente de Laure Fouré, juriste et fonctionnaire au Ministère des finances et d'Eric Zemmour :

    Oui, l'Action française a toujours été anti nazi
     

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  • Action française : les royalistes gigotent aussi à Perpignan.

    En 2021, on en est encore à "Vive le roi". 

    Haine, populisme et extrême-droite parfument le caniveau de la politique ces dernières années. Les royalistes du mouvement Action Française, le nez au vent, semblent suivre ce fumet dont ils sont friands.

    A Toulouse, le 25 mars dernier, le groupuscule s’est introduit de force dans l’Hôtel de Région avec une banderole dénonçant « l’islamo-gauchisme », ce nouveau terme à la mode pour cracher sur toute forme d’antiracisme. La présidente de Région Carole Delga annonce qu’elle portera plainte. Mais des clowns s’agitent aussi à Perpignan. On a pu voir ces derniers jours une bataille d’affichages dans notre cité catalane avec des « Vive le roi » qui ont été ensuite recouverts de blanc pour y inscrire « DéROItisez votre ville », ce que les amoureux du monarque n’ont guère apprécié. Qui sont ces militants d’Action Française, ces créatures fragiles semble-t-il dévorées par un besoin d’appartenance et ne supportant pas de n’être qu’eux-mêmes ? La poignée de Perpignan tient une page Facebook, où elle invite le prétendant à participer à ses « cercles », et relaie sans surprise des messages pro catholiques, islamophobes ou anti immigration entre deux appels à la restauration d’une monarchie. Le mouvement, historiquement pétainiste, antisémite et antidémocratique (s’étant aussi illustré sur des positions anti-avortement), propose également de rejoindre un « camp de formation royaliste ». Ils auraient participé ce début d’année à une messe royaliste à Perpignan en l’honneur de Louis XVI (Louis croix vé bâton, pour ceux d’entre eux qui nous lisent), organisée par l’association « Tradition Roussillonnaise », où auraient également navigué des sympathisants RN et autres représentants de la Manif pour tous. Que d’amour.

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    L’Action française avait une chouette revue.

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    La section Action française de Perpignan utilise ce blason pour sa page Facebook. Les grands esprits se rencontrent !

    Source : https://www.lasemaineduroussillon.com/

  • Noël : Communiqué de L'Action française

    Noël en France 

    Alors que le gouvernement laisse pourrir la grève pour disqualifier ses opposants, alors que les antifas témoignent chaque jour qu'ils sont les idiots utiles de la mondialisation, le peuple français s'apprête à fêter Noël.

    Un Noël inquiet car la France est appauvrie et divisée. Macron et son gouvernement, exécuteurs des commandements du bloc élitaire, s'efforcent chaque jour d'arracher la France à son histoire et les Français à leur terre.

    Les prétendues réformes s'enchaînent sans que la France soit mieux soignée, mieux desservie, mieux défendue. Au contraire, et malgré des déclarations ronflantes et quelques centaines de millions jetés comme des aumônes, les Français voient leur horizon se refermer. Au-delà des statistiques, la vérité est qu'il y a moins d'emplois, moins d'hôpitaux, moins de revenus – et surtout moins de libertés.

    La république encadre tout, contrôle tout, décide de tout et, sous prétexte d'émanciper les citoyens, elle les asservit toujours plus étroitement à son contrôle, tout en laissant les banlieues faire sécession et en encourageant l'extrême-gauche à vandaliser les villes et terroriser les prétendus "fachos" qui ne sont que les opposants légitimes au pouvoir.

    Les Français vont donc fêter Noël, le cœur lourd, et peut-être sans espoir. Mais Noël est un message d'espoir. Il n'est pas une fête mercantile, il est la manifestation d'un amour divin, et non pas jupitérien, qui s'incarne chez les pauvres, au lieu de leur dire de traverser la rue.

    Quand les Français fêteront Noël, qu'ils se rappellent cette culture chrétienne qu'on veut éradiquer : voilà la vraie fraternité, qui ordonne de tout partager avec ses proches ; voilà la vraie égalité, qui propose à tous la même loi, sans exception, passe-droit ni haut-commissariat ; voilà la vraie liberté, qui propose à chacun d'aimer les autres.

    Noël peut être rempli de l'espoir que les choses peuvent changer : que les Français se souviennent qu'ils détiennent un pouvoir qui fait trembler l'État, celui de ne pas être servile, et qu'ils se rappellent que l'enfant qui est né a engendré un mouvement qui a transformé le monde.


    Qu'ils mettent leur espoir en eux-mêmes plutôt que dans les partis, et qu'ils deviennent, sans l'aide du gouvernement, artisans de fraternité comme sur les ronds-points.

    L'Action française souhaite à tous les Français un joyeux Noël. 

  • Communiqué de l'Action française

    Paris, le 2 août 2023

     

    Soutien inconditionnel aux bouquinistes parisiens

     

    Pour organiser les J.O. en toute sécurité, faudrait-il raser Paris ?

    Les bouquinistes parisiens, plus grande librairie du monde à ciel ouvert, présents depuis 450 ans sur les quais de Seine, refusent d’être déplacés par les autorités pour assurer la sécurité de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques.

    Pour la première fois de l’histoire olympique, la cérémonie d’ouverture se déroulera à l’extérieur d’un stade, sur la Seine, au cœur de la capitale, le 26 juillet 2024. Dans un courrier adressé aux bouquinistes le 25 juillet 2023, la préfecture de police de Paris estime « indispensable »pour sécuriser l’événement que les boîtes dans lesquelles ils commercialisent des livres d’occasion et qui sont situées dans le périmètre de la cérémonie soient « enlevées ».

    L’Association culturelle des bouquinistes de Paris, qui regroupe plus de 80% de l’ensemble de ces professionnels, assure qu’ils n’ont « nullement l’intention de bouger ». « Lors d’une réunion organisée le 10 juillet à la mairie, l’adjoint à la Seine nous a clairement expliqué que nous allions gêner la vue le jour de la cérémonie », fustige le président de cette association, Jérôme Callais. « On est un symbole majeur de Paris, ça fait 450 ans qu’on est là. Vouloir nous gommer du paysage alors que la célébration de ces Jeux doit être la célébration de Paris, ça paraît un peu fou ».

    On pourrait aussi retirer la Tour Eiffel et le Trocadéro pour mieux voir la Seine ajouterons nous, pour rester dans la cohérence des petits hommes gris de la préfecture et de la ville de Paris. Paris regorge en effet de bizarreries gênantes et inutiles, comme le Pont Neuf par exemple, on ne devrait pas s’embarrasser de ces fadaises pour les Jeux olympiques 2024.

    Si l’on enlève les bouquinistes, c’est une partie de l’âme de Paris que l’on va soustraire aux regards des touristes, comme si on en avait honte. On savait que nos instances officielles cachent derrière leur arrogance une misère culturelle affligeante, mais on n’osait envisager qu’ils passent aussi vulgairement à l’acte.

    L’Action française soutient sans réserve la résistance des bouquinistes et se joindra à eux le cas échéant, dans leur juste combat.

  • ”1791”, cette date ”oubliée” de l'histoire sociale française..., par Jean-Philippe Chauvin

    Les nouveaux manuels scolaires, désormais entre les mains des professeurs avant d’être entre celles des élèves de lycée dans quelques jours, sont toujours révélateurs des tendances idéologiques du moment comme de la plus ou moins grande implication du Pouvoir en place dans la formation des esprits et des intelligences, mais aussi des « tabous » de celui-ci.

    396556_jean-philippe-chauvincorr.jpgEvidemment, la période de la Révolution française, « matrice » de notre contemporanéité, attire l’œil des royalistes tout autant que celles des républicains et de la République elle-même, en tant que système idéologico-politique dominant et forme actuelle du Pouvoir en France. Or, alors que les programmes de Première (l’année d’étude de la Révolution dans les nouveaux programmes) y consacrent les premières heures d’étude de l’histoire, et qu’ils accordent une place un peu plus importante que les années précédentes aux question sociales (ouvrières comme paysannes) à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, il est frappant de constater que ce même thème est absent des cours sur la période des années 1789-99, et cela est, tout compte fait, dans la logique de l’Education nationale héritée des « Jules », Ferry et Michelet. Car la Révolution française, c’est aussi la « naissance du prolétariat », en tant que « situation sociale » et, en conséquence, de « classes », souvent considérées comme « dangereuses » au XIXe siècle par les pouvoirs politiques comme par les possédants qui vivaient largement de leur asservissement et exploitation.

     

     

     

    S’il est quelques dates « révolutionnaires » évoquées dans les manuels, il en manque donc une, d’ailleurs « double » : celle de « 1791 ». Non que le départ malheureux de la famille royale soit oublié, ni les débuts pratiques de la première constitution écrite de la France sous la forme d’une monarchie constitutionnelle (éphémère), mais les deux actes fondateurs de la « grande question sociale en France » sont purement et simplement effacés, dans une sorte de « mémoricide social » qui pose tout de même quelques questions. Car le décret d’Allarde de mars 1791 et la loi Le Chapelier, votée en juin de la même année, sont les textes qui déconstruisent le modèle social français original fondé sur l’organisation corporative du royaume et de ses « métiers », modèle qui valorise le travail et sa qualité avant même le profit financier, à l’inverse du modèle anglosaxon libéral et « franklinien » qui ne compte le temps qu’en argent ; ce sont bien ces deux textes qui, par leur esprit et leur pratique, asservissent le travail comme les travailleurs (qu’ils soient simples ouvriers ou « maîtres ») aux seules nécessités du profit, sous l’argument de la « liberté du travail » qui n’est rien d’autre que la liberté de l’argent sur le travail et la mainmise presque totale du premier sur le second, au détriment des producteurs et de la qualité même de leurs production et produits. C’est la victoire d’un libéralisme qui ne sera jamais aussi total (mais pas forcément le plus efficace, en définitive, y compris pour ses objectifs financiers) qu’à cette période et durant une bonne partie du XIXe siècle, avant que, peu à peu et sous la pression des catholiques royalistes sociaux, des « syndicalistes » et des socialistes, il soit « tempéré » par quelques lois sociales et « conquis sociaux » (formule sans doute plus appropriée et plus exacte que celle d’acquis sociaux, aujourd’hui devenue presque péjorative pour une large part de l’opinion publique), qui ne sont, en définitive, que la récupération de ce qui a été perdu par le monde des producteurs en 1791…

    La Révolution française a bien été le triomphe du libéralisme le plus sauvage et le moins encadré, et elle a désarmé les ouvriers au moment même où le processus d’industrialisation (déjà amorcé en France depuis le règne de Louis XV) aurait nécessité, au contraire, la prise en compte des nouvelles problématiques économiques et sociales posées par le décollage industriel rendu possible par la maîtrise des techniques énergétiques et l’abondance des ressources qui permettaient de les mettre en pratique, des cours d’eau et torrents au charbon bien présent dans le sous-sol du Nord français. « 1791 » est la date la plus « libérale » de l’histoire de France, jamais « égalée » dans le domaine économique et social depuis, et il n’est pas sûr que cela ait été une bonne chose, ne serait-ce qu’au regard de la suite…

    Car, en détruisant les corporations de métiers (décret d’Allarde) et en interdisant toute association de producteurs dans leur branche d’activité (loi Le Chapelier) ainsi que toute grève et contestation de « la liberté du travail » (formule piégée, en fait, qui, sans citer le nouveau maître du travail, l’argent, en établit la tyrannie), les lois d’Allarde et Le Chapelier livrent ouvriers, artisans et métiers eux-mêmes, à la toute-puissance des financiers, et condamnent les salariés (et les « travailleurs libres ») à subir sans pouvoir les contester vraiment (par peur du chômage ou du renvoi) les conditions posées par les possesseurs des moyens d’investissement et de production : ainsi, comme le signalait Maurras à la suite des royalistes sociaux du XIXe siècle, la liberté du travail équivalait à la liberté de mourir de faim pour l’ouvrier s’il n’obéissait pas à la contrainte du détenteur des capitaux, de l’usine et de ces machines. Drôle de liberté, effectivement ! Terrible liberté en fait que seules la bonne volonté de quelques patrons « sociaux » et l’action législative permettront d’adoucir et, peu à peu, d’apprivoiser à défaut de la dominer…

     

     

    L’on comprend mieux ainsi pourquoi l’Education nationale n’a guère envie que « 1791 » soit évoqué, elle qui a pour vocation, comme le rappelait Ferry et s’en moquait Pagnol, de « faire de bons petits républicains dociles », y compris sur le plan social et à l’heure où les (re)conquêtes sociales des XIXe et XXe siècles sont de plus en plus attaquées par une mondialisation libérale dont la République n’est, en définitive, que la dupe en s’efforçant d’en être la promotrice à travers ses multiples réformes « moins sociales »…

    Mais il se trouvera bien, cette année et les suivantes, quelques professeurs d’histoire plus scrupuleux et peut-être moins oublieux (ou moins républicains) pour rappeler que la grande question sociale française qui agite notre pays après la Révolution française, et d’une certaine manière jusqu’à aujourd’hui, en est une des immédiates et terribles conséquences…

  • Colloque du Cercle de Flore, ”Maurras, 60 ans après...” : I. relation et photos

    Il faut se rendre à l’évidence : Maurras intéresse toujours... 60 après sa mort, à l’aube du 16 novembre 1952, à la clinique de Saint-Symphorien-lès-Tours. Nous n’en donnerons pour preuve que le très grand succès du colloque organisé, samedi dernier 27 octobre, à Paris, à la Maison des Mines, par le Cercle de Flore, un succès auquel a également contribué une impeccable logistique. 

     

     De gauche à droite : Jean-Marc Joubert sur Charles Maurras et sa "déférente amitié" pour Auguste Comte, Axel Tisserand, modérateur, Rémi Soulié, sur Maurras et Evola, latinité et romanité, et Charles Saint-Prot, sur Nation et humanisme chez Maurras.

     

    De gauche à droite : Gérard Leclerc sur Romantisme et classicisme chez Maurras, Jean-François Mattéi sur Maurras, entre Shakespeare, Baudelaire et Edgar Poe, l’abbé Guillaume de Tanoüarn sur Le paganisme de Charles Maurras dans Anthinéa

     Jean-François Mattéi sur Maurras, entre Shakespeare, Baudelaire et Edgar Poe

     

    De gauche à droite : Martin Motte sur Maurras vu par Louis Denis-Valvérane, Antoine Foncin sur Charles Maurras et Léon Daudet et Arnaud Teyssier sur Un dialogue silencieux, Maurras, De Gaulle et la question des institutions.

     Stéphane Blanchonnet sur Charles Maurras et le néoclassicisme

     Emile Poulat sur Le Saint-Siège et l’Action française

     Dominique Paoli sur Maurras et Jeanne d’Arc

     De gauche à droite : Emile Poulat, Dominique Paoli et Frédéric Rouvillois concluant sur L’Avenir de l’intelligence

    De 9 heures 45 à 18 heures, après le message introductif de Michel Déon, de l’Académie française (voir encadré), la salle, toujours comble, a écouté avec un intérêt sans cesse renouvelé — comme en ont témoigné les questions posées aux intervenants — les communications successives qui, en dehors de tout préjugé, visaient à révéler les aspects multiples et variés de la pensée du Martégal (voir le programme). C’est pourquoi, aucune thématique autre que « Maurras, soixante après » n’avait été imposée. Cette liberté initiale était en effet la mieux à même de laisser surgir, à travers l’arbitraire du choix des intervenants, tous de très haute qualité, la richesse d’une œuvre — littérature, politique, philosophie, poésie, histoire : Maurras aborda tous les domaines de la pensée —, une œuvre dont l’auteur voulut toujours assumer le risque intégral.

    A celui qui avait « [...] rêvé de t’offrir, ô Rose de l’Idée,/ Ce ruisseau d’une flamme immortelle : mon sang »,

    on ne prit que la liberté. Ou du moins le crut-on, car il l’avait en lui-même, ce qui lui permit d’échapper jusqu’à la fin au péché du désespoir.

    « Je ne conduis vers mon tombeau/ Regret, désir, ni même envie,/ Mais j’y renverse le flambeau/ D’une espérance inassouvie »,

    une espérance qu’ont renouvelée ces quelques heures passées en compagnie « d’un homme qui, cinquante ans de sa vie, a honoré les lettres et le génie français » (André Fontaine, Le Monde du 18 novembre 1952).

    Les actes seront bientôt publiés, permettant à ceux qui n’ont pas pu assister au colloque d’en retirer toutefois la substantifique moelle.

    Axel Tisserand, président du Cercle de Flore.

    Blog du CRAF (Centre Royaliste d'Action Française) 

  • A propos de la conférence d'Olivier Dard sur Charles Maurras, un contemporain capital

     

    Bel après-midi, en vérité, que celui passé à Martigues, samedi dernier, grâce à l’Association des Amis de la Maison du Chemin de Paradis, vivante et active parce que Nicole Maurras et Dominique Paoli ne cessent de l’animer ; grâce, aussi, à la Municipalité, à Olivier Dard, Catherine Rouvier et quelques autres…

    Se trouver, ou se retrouver, au Chemin de Paradis, chez Charles Maurras, dans ce jardin provençal chargé de tant de symboles et de souvenirs, ou, encore, dans cette bastide du XVIIIème siècle qui couronne ce jardin, tous deux intacts, conserve toute sa magie et reproduit toujours l’émotion des visiteurs, les anciens, comme les nouveaux.

     

    Mais, tout cela étant évoqué dans une note annexe, il s’agit, ici, d’écouter la conférence tout à fait remarquable que le professeur Olivier Dard a prononcée dans la soirée à la Villa Khariessa. C’est ce que nous permet la vidéo réalisée par la Fédération Royaliste Provençale. Et cette conférence suscite la réflexion, une réflexion qui peut et doit nous être utile.

    Olivier Dard annonce le plan de sa conférence : trois parties qui traitent des handicaps que pouvait avoir Charles Maurras pour devenir le maître qu’il devait être – handicaps qu’il surmonta; les qualités exceptionnelles et, en un sens, le génie qui étaient le sien, lui permirent de devenir le maître et le chef, et, plus encore, le contemporain capital qu’il fut ensuite ; enfin les ruptures, toujours douloureuses, qui ont eu, presque toujours, le caractère d’une séparation d’avec la personne même de Maurras, qui ont marqué l’histoire de l’Action française, et, ont eu presque toujours, la même cause : la déception, le reproche de ne pas « aboutir » ; l’absence de « résultat ». Et l’on n’est pas loin de se douter que si Olivier Dard avait été d’Action française, à cette époque, au lieu d’être l’universitaire et l’historien qu’il est aujourd’hui, il eût, peut-être, penché de ce côté-là. Et c’est cette partie de sa conférence, à vrai dire, qui retient le plus notre attention.

    A noter que le reproche de l’insuccès, celui du 6 février 1934, celui de n’avoir pas « ramené le roi », comme disaient les vieux ligueurs, puis, par sa politique entre 1939 et 1945, d’avoir causé l’effondrement durable de l’Action française après guerre, n’est jamais adressé qu’au seul Maurras. Personne ne songerait vraiment à faire grief de l’échec global de ce qu’Olivier Dard appelle les Droites nationales ou nationalistes - puisque c’est dans cette perspective qu’il se place - à Pierre Taittinger, des Jeunesse Patriotes, au Colonel de la Roque, des Croix de Feu, ou à Eugène Deloncle de la Cagoule. Ils avaient pourtant des troupes nombreuses, parfois plus nombreuses que celles de l’Action française. Ils disaient, avant de s’évanouir, devoir réussir ce que l’Action française ne parvenait pas à réaliser. On sait qu’il n’en fut rien. Pourquoi le seul Maurras encourt-il, même, encore aujourd’hui, même post-mortem, le reproche de l’échec ? N’est-ce pas, précisément, parce qu’il était – et sans doute, en un sens, le reste-t-il - sinon le, du moins un contemporain capital ?   

    L’Action française s’était créée, autour de l’année 1900, contre les résidus du boulangisme, contre les comploteurs, à la Déroulède, contre l’Union morale, contre la Ligue de la Patrie française, si puissants qu’ils aient été alors, et parce que ces gens-là ignoraient ce que pouvait être une pensée politique. Et c’est parce qu’elle avait voulu en avoir une, et qu’elle l’avait forgée, que l’Action française les avait assez vite supplantés. Les ligues et comploteurs des années 1930 n’avaient pas davantage de pensée politique que leurs lointains prédécesseurs et leurs entreprises n’eurent pas plus de succès immédiat que n’en eut l’Action française, à ceci près qu’ils ne laissent d’autre héritage que des images et des souvenirs. On ne leur en fait même pas grief, avons-nous dit ; les griefs vont au seul Maurras parce que son statut est bien celui de contemporain capital.

    Nous voudrions ajouter que, de lui, reste au moins un héritage. Et un héritage disponible. Lorsqu’Edgard Morin déplore la disparition de toute grande pensée politique dans les sociétés contemporaines, il désigne celles qui ont dominé les époques précédentes, où elles se sont affrontées ; et il cite trois noms, au titre des trois grands courants qui ont compté alors : Marx, Tocqueville et Maurras. Lorsque, en 1974, Georges Pompidou, alors Président de la République, prononce, à Sciences Po Paris, la célèbre conférence où il expose quels doivent être les grands principes de la politique extérieure de la France, l’analyse à laquelle il se réfère expressément, dont il cite un extrait est celle – célèbre aussi – de Charles Maurras, dans Kiel et Tanger. Peu ou prou, malgré divers errements, elle reste la trame la plus stable de notre politique étrangère. Il y a, ainsi, dans l’ordre de l’héritage, toutes sortes de domaines où les idées de Maurras, les travaux de l’Action française ont, en ce sens, réussi. Pierre Boutang, dans son maître livre sur Maurras, dans sa conférence de 1987, à Marseille, en donne quelques aperçus. Il nous faudra y revenir.

    La conférence d’Olivier Dard incite donc utilement les maurrassiens que nous sommes à faire l’analyse du faisceau de raisons (le contexte historique mais aussi les insuffisances du mouvement et les défauts des hommes) qui ont empêché l’Action française de réussir, laissant le royalisme « non-encore abouti », selon l’expression de Pierre Boutang Ils doivent aussi recueillir, étudier, faire fructifier, renouveler, enrichir, transmettre l’héritage et poursuivre la vieille aventure qui, en effet, n’a pas abouti ; et n’a réussi ni à ramener le roi, ni à relever la France, ni à briser les fatalités de son déclin.

    Enfin, la réflexion d’Olivier Dard confirme que le statut de Charles Maurras dans notre époque est double : son statut officiel c’est, selon l’expression mille fois répétée « M » Le Maudit. Son statut officieux, par exemple lorsque Edgard Morin le cite comme l’un des trois grands esprits qui ont dominé la pensée politique du XXe siècle – au temps où il y en avait une – c’est bien celui, conforme à la réalité, de Contemporain capital. Le premier statut, artificiel et négatif, ne vise qu’à éliminer et stigmatiser Maurras a priori. C’est, au sens étymologique, un Maurras de la malédiction.  Le second ne fait que reconnaître la réalité de sa présence  dans le débat public contemporain - ou ce qu’il en reste. Maurras, un contemporain capital ? C’est l’évidence. Va pour l’expression, désormais ! 

     

  • Charles Maurras : tout le monde en parle, personne ne le lit. N’est-ce pas, Claude Askolovitch ?

     

    Par Stéphane Blanchonnet

    Une excellente tribune parue dans Boulevard Voltaire (15.03)  LFAR

     

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    Les récents articles d’Askolovitch dans Le Nouveau Magazine littéraire et Le Point sont emblématiques de la réception de Maurras depuis une trentaine d’années : tout le monde en parle, personne ne le lit (en dehors d’un nombre tout de même important de jeunes militants politiques et, bien sûr, du public vraiment cultivé) et il est le plus souvent réduit à quelques polémiques ad hominem et à un antisémitisme pourtant tout à fait accessoire pour comprendre sa pensée. J’ai moi-même écrit un petit livre de synthèse sur son vocabulaire politique (Petit dictionnaire maurrassien, Éditions Nouvelle Marge, 2017) sans qu’il me paraisse nécessaire de consacrer plus d’une seule page sur 98 à cette question.

    Le Président Macron a, quant à lui, fait tout récemment référence, regrettant le retrait de Maurras du Livre des commémorations 2018, à l’influence du maître de l’Action française sur certains de ses prédécesseurs. Prenons ce fait comme exemple d’une réception intelligente, à l’opposé de celle d’Askolovitch : incontestablement, la dimension monarchique donnée par le général de Gaulle à la Constitution de 1958 doit beaucoup à la critique maurrassienne, qu’il connaissait et partageait, des faiblesses de la IIIe République ; Georges Pompidou, quant à lui, n’avait pas hésité à donner Kiel et Tanger (du même Maurras) comme modèle d’analyse géopolitique aux étudiants de Sciences Po ; enfin, Mitterrand, qui expliquait à Pierre Péan, à la fin de sa vie, combien il avait été marqué par sa lecture de Maurras, s’est certainement souvenu de ce précurseur de l’idée de décentralisation en France au moment de mettre en œuvre ses propres réformes dans ce domaine. 

    L’essentiel de la pensée de Maurras ne se trouve pas dans les « quatre États confédérés », comme veut le faire croire par ignorance ou par haine Askolovitch, mais bien dans des formules comme « l’autorité en haut, les libertés en bas »« pays réel, pays légal » ou « Politique d’abord ! », ou encore dans sa réfutation magistrale du contractualisme de Rousseau. Les lecteurs et les chercheurs de bonne foi pourront le vérifier (enfin !) le mois prochain lors de la réédition d’une partie de ses œuvres dans la très populaire collection « Bouquins ». 

    Professeur agrégé de lettres modernes
    Président du Comité directeur de l'Action française
     
    A lire aussi dans Lafautearousseau ...
  • Dans notre Éphéméride de ce jour : 1908 : Premier numéro de L’Action française quotidienne...

    1908 : Premier numéro de L’Action française quotidienne

     

    Ci-dessus, la première "Une" de l'AF, le 21 mars 1908...

           •  Une Catégorie entière de notre quotidien est consacrées aux grandes "Une" de L'Action française, afin, non pas d'écrire une nouvelle histoire de l'Action française, mais de permettre au public le plus large possible de se faire une idée de ce que fut cette grande aventure, en consultant les sujets traités dans le journal. Dans cette Catégorie des "Grandes "Une" de L'Action française", voir, au sujet de ce premier numéro :

    Grandes "Une" de L'Action française : le premier article du premier numéro...

    • Voir également "Samedi 21 mars 1908 : premier numéro du journal", les trois photos précédentes et les huit suivantes, dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet 

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    1. Du site Maurras.net :

     

    "Outre le premier article du premier numéro, article collectif traitant du nationalisme intégral et co-signé par ceux qui seront les principales figures du journal, Maurras signe le 22 une revue de presse sous son pseudonyme bien connu de Criton. Même chose le lendemain 23... Il faut donc attendre le 24 mars 1908 pour trouver un article signé « Charles Maurras » dans L’Action française quotidienne, premier d’une très longue liste : « Le Bien de tous »

     

    2. Et la courte réflexion que nous avons publiée dans lafautearousseau à cette occasion : 

    premier numero de l'action francaise quotidienne.pdf

    L'aventure qui commence ce 21 mars durera 36 ans et cinq mois : le dernier numéro sortira le 23 août 1944; préparé, le numéro du 24 août ne paraîtra pas, les communistes ayant fait main basse sur l'imprimerie de Lyon d'où sortait le journal, et Yves Farge, nouveau Préfet qui allait présider, dans la région, à la sinistre "Épuration", s'opposant à sa publication. Peu de temps après, les bureaux de L'Action française - réfugiée depuis longtemps à Lyon - furent pillés, et Charles Maurras et Maurice Pujo entrèrent brièvement en clandestinité...

    Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet on peut suivre les principales étapes de cette extraordinaire aventure humaine que fut L'Action française quotidienne (le journal) et L'Action française (le mouvement, qui devait être, lui, dissous à la suite des obsèques de Jacques Bainville, en 1936, après une évidente provocation de la police politique pour le faire disparaître); par exemple :

    l'amitié indéfectible, que seule la mort vint interrompre, de Bainville, Daudet et Maurras....;

    le numéro du 20ème anniversaire;

    les sièges du mouvement, du Café de Flore  - avant même sa création - à l'immeuble de la rue du Boccador, le dernier siège...;

     les premiers dirigeants, à partir d'Henri Vaugeois (et les neuf photos suivantes) etc... 

    21 mars,cîteaux,action française,guitton,saint bernard,cluny,duc d'enghien,chateaubriand,vincennes,chantilly,napoléon,fouché,cadoudal,law

    Que trois hommes aussi différents et, chacun, d'une personnalité aussi affirmée aient pu durant toute leur vie - à partir du moment où ils se sont rencontrés - être et rester amis au quotidien, dans le même mouvement et les mêmes locaux, sans la moindre "dispute" notable, voilà qui constitue une exception remarquable dans l'histoire politique...

    Une amitié que Jacques Bainville a magnifiquement évoquée dans les quelques mots de remerciements qu'il prononça au siège du journal, à l'occasion de son élection à l'Académie française : Vertu de l'amitié

    Lorsqu'on parle de L'Action française, de Charles Maurras, de Léon Daudet et de Jacques Bainville, c'est  peut-être la première chose qu'il convient de signaler (voir l'Éphéméride du 20 avril - naissance de Charles Maurras; l'Éphéméride du 1er juillet - mort de Léon Daudet; et l'Éphéméride du 16 novembre - naissance de Léon Daudet et mort de Charles Maurras)...

     

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     Nous évoquons l'iniquité et la falsification de l'Histoire que représente la "mise à mort" de L'Action française en 1945, lors de la sinistre Epuration - qui dénatura et souilla la libération du territoire national - dans nos Éphémerides du 28 janvier (condamnation de Maurras, du 3 février (publication par Maurras de son poème "Où suis-je ?") et du 11 mai (loi de "Dévolution des biens de presse", en fait, vol légal de l'imprimerie ultra-moderne de L'Action française par le Parti communiste, qui avait commencé la guerre en approuvant l'alliance Hitler-Staline : voir les Éphémérides des 25 août et 28 août)...
    C'était l'époque où les premiers "collabos" - qui avaient tant à se faire pardonner et tant à faire oublier !... - liquidaient les premiers résistants...

    Voir - publié sur Boulevard Voltaire - la mise au point éloquente de Laure Fouré, juriste et fonctionnaire au Ministère des finances et d'Eric Zemmour :

    Oui, l'Action française a toujours été anti nazi
     

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  • « La centralité de la pensée de Maurras » selon Olivier Dard

    Illustration reprise d'Action française Provence 

     

    arton11267.png« Il y a une centralité de la pensée de Maurras à droite, comme il y a une centralité de la pensée de Marx à gauche » 

    Olivier Dard

    Historien français,

    Agrégé, docteur en histoire contemporaine

    et professeur à l’université Paris-Sorbonne (Paris IV)

     

    Cette réflexion qui nous paraît importante parce qu'en définitive elle se réfère aux données politiques actuelles et les explique en partie, est extraite de la conférence qu'Olivier Dard a donnée au Cercle de Flore le 16 décembre.

    Il s'agissait de présenter les dissidents de l'Action française à travers une réédition - préfacée par Olivier Dard - de l'ouvrage que Paul Sérant leur a consacré et qui est initialement paru en 1978.  

    On lira - si l'on clique sur le lien en note - le compte-rendu de cette conférence - que le Cercle de Flore a mis en ligne. Et dont, naturellement, on pourrait débattre. 

    Les dissidents ont-ils été finalement les meilleurs témoins du rayonnement de l'Action française ? C'est la conclusion que propose ce compte-rendu. On peut, en effet, le penser. 

    lacamisole.fr le cercle-de-flore

    cercle_de_flore_dard-a4c42.jpg

    Les Dissidents de l'Action française de Paul Sérant, préface d'Olivier Dard, éd. Pierre-Guillaume de Roux, 418 pages, 29 €

    A lire, voir et écouter dans Lafautearousseau

    A propos de la conférence d'Olivier Dard sur Charles Maurras, un contemporain capital [Martigues, 11 janvier 2014 - Vidéo]

     

  • Grandes ”Une” de L'Action française : 19 Août 1937, la genèse de ”Mes idées politiques”...

    Une fois n'est pas coutume : nous allons faire, aujourd'hui, une exception à la règle de ne publier que des "Unes", et nous vous présentons donc, pour cette fois, la... cinquième page du numéro du Jeudi 19 août 1937.

    Pourquoi ? Parce qu'elle contient la genèse d'un des livres fondamentaux de Maurras, Mes idées politiques, présentées ici par Pierre Chardon.

    Maurras n'était pas vaniteux, et il n'exigeait pas que l'on parlât de lui et de ses oeuvres en première page, loin de là !

    L'article de Pierre Chardon se trouve donc, presque intégralement, en page 5, sur la plus grande partie des deux colonnes de gauche, sous le titre Histoire de "Mes idée politiques". On croirait l'article terminé là, mais ces deux colonnes s'achèvent par un "Lire la suite en page 6", page sur laquelle, en effet, le milieu de la deuxième colonne (le tiers environ de cette colonne) est consacré aux dernières lignes de Chardon...

    Pour lire cet article, cliquez sur le lien suivant :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k766795p/f5.item

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    Et, pour les courtes dernières lignes de la page 6, au milieu de la deuxième colonne de gauche, sur le lien suivant :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k766795p/f6.item

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    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

     

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    Pour le plaisir, le lien ci-après vous donnera accès à la "Une" de ce jeudi 19 Août 1937...

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    L'article de Daudet, Le zénith du Duce, occupe toute la première colonne de gauche, et les premières lignes de la deuxième colonne;

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    • La Politique, de Maurras, est en colonnes trois et quatre (quasiment les deux colonnes entières) c'est-à-dire en plein milieu des "six colonnes à la Une"...

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    Malheureusement, depuis un an et demi, déjà, il n'y a plus d'articles lumineux de Jacques Bainville, disparu trop tôt, le 6 février 1936...

    Voici le lien, pour lire la "Une" : en bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite... :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k766795p/f1.item

     

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    lafautearousseau présente, dans son Éphéméride du 19 Août, l'excellent travail réalisé sur le sujet par Stéphane Blanchonnet :

    Dans notre Éphéméride de ce jour : la genèse de "Mes idées politiques", de Maurras...

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  • Histoire • En marge de l'affaire Maurras : Où Georges Pompidou voulait en finir avec le temps où les Français ne s'aimai

     

    2293089609.14.jpgAu spectacle des manifestations de sectarisme paroxystique et de faiblesse de l'Etat qui ont abouti à l'exclusion de Charles Maurras des commémorations nationales 2018 - cent-cinquantième anniversaire de sa naissance - il nous était revenu à la mémoire les propos nobles, profonds et d'une particulière conviction, du président Pompidou, exprimant avec force sa volonté que l'on en finisse - après trente ans d'épreuves et de divisions -  avec le temps où les Français ne s'aimaient pas. On sait qu'utilisant cette expression, Georges Pompidou reprenait simplement le titre d'un ouvrage célèbre de Charles Maurras...   

    Mais le ton du président de la République d'alors, solennel et ferme, d'où se dégagent une réelle hauteur de vue et, en la circonstance, un patriotisme évident, s'apprécie d'autant plus qu'on l'écoute et qu'on le voit. Raison pour laquelle nous invitons nos lecteurs à regarder la vidéo qui suit. 

    Nous y ajoutons, au-dessous, ce que nous en avons dit.    

     

     

    « Le président Pompidou fit une sage et bonne action lorsque, répondant aux critiques de ceux qui lui reprochaient la grâce qu'il avait accordée à l'ex-milicien Paul Touvier, il déclara ceci qui devrait servir de charte aux Français d’aujourd’hui : « Notre pays depuis un peu plus de 30 ans a été de drame national en drame national. Ce fut la guerre, la défaite et ses humiliations, l'Occupation et ses horreurs, la Libération, par contre-coup l'épuration, et ses excès, reconnaissons-le. Et puis la guerre d'Indochine. Et puis l'affreux conflit d'Algérie et ses horreurs, des deux côtés, et l'exode de millions de Français chassés de leurs foyers, et du coup l'OAS, et ses attentats et ses violences et par contre-coup la répression …  Alors je me sens en droit de dire : allons-nous éternellement maintenir saignantes les plaies de nos désaccords nationaux ? Le moment n'est-t-il pas venu de jeter le voile, d'oublier ces temps où les Français ne s’aimaient pas, s'entre-déchiraient et même s'entre-tuaient ? » 

    Conférence de presse du 21 septembre 1972.

     

    Lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Nouvelle « affaire Maurras » : Pour en finir avec le temps où les Français ne s'aimaient pas ...

  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (68) : le 9 Septembre 1940, Maurras est à Marseille, pour célébr

     

    Une histoire de l'Union Royaliste Provençale... en lisant L'Action française !

    (retrouvez notre sélection de "Documents..." dans notre Catégorie "Documents pour servir à une histoire de l'URP"...

     

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    La première annonce de la conférences de Maurras, en "Une" du quotidien est la photo d'en-tête, ci-dessus, est parue le samedi 7; elle repasse, à l'identique, le lendemain dimanche, mais pas dans le numéro commun aux Lundi 9 et Mardi 10...

    Dans le numéro du Mercredi 11, Léon Daudet donne un article, assez court, sorte de "souvenirs" sur "Le Mistral de 1875"...

    Et c'est dans le numéro du Jeudi 12 que l'on a le compte-rendu de

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    auquel assistait, évidemment Maurras; mais il faudra attendre le numéro du Samedi 14 Septembre pour avoir le compte-rendu de sa conférence du 9 à Marseille (en page une et deux)...

    • Voici donc, d'abord, le compte-rendu de ce qui s'est passé à Maillane, le Jeudi 12 (signe Henry Hugault) :

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    • Et enfin, paraissant en dernier (le Samedi 14), le compte-rendu, signé "L. Mayol", de la conférence de Maurras à Marseille, le 9 Septembre :

    - d'abord, en page une... :

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    ...suite en colonne une seulement... :

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    ... et la suite et fin, en page deux (milieu des colonnes une et deux) :

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  • À la découverte du fonds lafautearousseau (58) : sur de Gaulle et Maurras...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

     

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Sur de Gaulle et Maurras...

    (tiré de notre Éphéméride du 17 juin)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    À la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1940 : Élisabeth de Miribel dactylographie l'Appel du 18 juin

     

    Royaliste partie à Londres, elle est un bon exemple de cette Résistance méconnue qu'a brillamment illustrée François-Marin Fleutot dans son ouvrage Des royalistes dans la Résistance :

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    Contrairement à l'image d'Épinal, aussi répandue que fausse, véhiculée par une certaine histoire officielle, il y a eu autant - sinon plus... - de collaborateurs à gauche qu'ailleurs (Déat, Doriot, Laval...), et autant - sinon plus... - de résistants ailleurs qu'à gauche.

    Lorsqu'il lance son appel à la radio de Londres, de Gaulle - issu lui-même d'une famille catholique et traditionaliste - dans laquelle on lisait L'Action française, comme chez les Leclerc de Hautecloque... - et qui n'en a jamais fait mystère - est entouré de plusieurs représentants des idées traditionalistes : de la secrétaire qui l'a tapé, et qui était royaliste, jusqu'à Kessel, admirateur de Maurras - bien que non royaliste - qu'il était allé interroger chez lui, à Martigues, en 1926; et son neveu Maurice Druon.

    Et le premier résistant qui sera fusillé, le 29 août 1941, était catholique et royaliste : Honoré d'Estienne d'Orves...

     

    Voir - publié sur Boulevard Voltaire - la mise au point éloquente de Laure Fouré, juriste et fonctionnaire au Ministère des finances et d'Eric Zemmour :

    Oui, l'Action française a toujours été anti nazi

    Et, sur l'estime et admiration réciproque entre de Gaulle et Maurras, jusqu'à la malheureuse "rupture de 40", voir, dans notre Catégorie Grandes "Une" de L'Action française les trois suivantes :

    Grandes "Une" de L'Action française : de Gaulle, l'AF, Maurras (Première partie, 1/3)... 1934 : Présentation élogieuse du livre "Vers l'Armée de métier"...

    Grandes "Une" de L'Action française : de Gaulle, l'AF, Maurras (2/3)... de Gaulle promu Général, Maurras jubile...

    Grandes "Une" de L'Action française : de Gaulle, l'AF, Maurras (Première partie, 3/3)... de Gaulle nommé général, Maurras "persiste et signe" dans sa grande satisfaction...

     

     

    16 juin,pétain,leon blum,de gaulle,paul reynaud,front populaire,iiième république,seconde guerre mondiale,communistes,socialistes,radicaux,michel mourre,marc bloch

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : la genèse de ”Mes idées politiques”, de Maurras...

    1937 : Dans L'Action française, la genèse de "Mes idées politiques", de Charles Maurras...

     

    Dans notre Catégorie Grandes "Une" de L'Action française, voir :

    Grandes "Une" de L'Action française : 19 Août 1937, la genèse de "Mes idées politiques"...

     

    Le site Maurras.net reste toujours de la plus haute qualité.

    Il n'est donc pas nécessaire d'ajouter quoi que ce soit, ni le moindre commentaire, aux mille et un trésors que l'on peut y trouver.

    Voici comment Stéphane Blanchonnet y présente la genèse de "Mes idées politiques" :

    Histoire de Mes idées politiques

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    Voici également La Politique naturelle, dont Stéphane Blanchonnet dit avec raison :

    Le texte que nous publions aujourd’hui est sans doute l’exposé le plus complet et le plus rigoureux de la philosophie politique de Maurras.

    Écrites en prison entre 1936 et 1937, ces pages, qui forment l’avant-propos de l’anthologie de textes Mes idées politiques, permettent de comprendre quelles conceptions de l’homme, de la société et de la nation constituent le soubassement philosophique des positions prises par Maurras dans les milliers d’articles de sa prose de combat quotidienne.

    Ce texte fameux est aussi une des plus complètes réfutations de la pensée politique moderne et plus particulièrement du contractualisme.

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