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Provence : Rassemblement d'extrême-gauche contre l'Action Française ? « On s'en fiche, on combat pour la France »

 

Samedi dernier, 19 mars, l'extrême-gauche appelait à manifester contre l'Action française à Aix en Provence. Résultat ? Un écho médiatique supplémentaire pour les dynamiques groupes de jeunes militants d'Action française de la région Aix-Marseille. De fait, le PS et ses amis n'acceptent pas d'être contestés, contredits ou chahutés. Encore moins d'être mis en cause et traités de voleurs alors même qu'ils ont été poursuivis pour corruption, et que leur corruption ne fait guère de doute pour la majorité de la population ... Le quotidien régional La Provence, en position de quasi monopole en PACA, s'est spécialisé dans les comptes rendus en défense de la gauche PS et en relai des protestataires d'extrême-gauche. Non sans donner la parole, cette fois-ci au moins, aux militants d'Action française, comme on le lira ci-dessous. Hormis le langage automatique, la culture mécanisée, le vocabulaire obligé (groupuscule, extrême-droite, violence physique, etc.) le reportage signé C.R. [Caroline Richard] est intéressant et les réponses des jeunes d'Action française sont pertinentes. De fait, elle est plutôt sympathique cette jeunesse intelligente et turbulente qui combat pour la France et prolonge l'œuvre de ses aînés.  LFAR   

 

La_Provence_(logo).svg.pngLA RÉACTION DE MILITANTS DE L'ACTION FRANCAISE

Pas d'impair. À l'Action française, on est du genre à respecter les consignes à la lettre, comme à l'année. Posté en observateur de la manif contre la loi El Khomri le 9 mars près de la Rotonde, Kama ('C'est mon surnom", dit-il, refusant de décliner sa vraie identité), carrure de rugbyman et sweet à capuche, a vite botté en touche à notre approche : 'Pas d'interview. il faut voir ça avec les chargés de communication'. La "cellule corn'', et seulement elle, est habilitée à gérer les relations avec les médias. Elle rappelle sur le portable, fixe les rendez-vous et répond aux questions des journalistes, le dictaphone sur 'on" pour tout enregistrer. À la section d'Aix, c'est Luc, 24 ans, étudiant en droit. et Elie. 21 ans, inscrit à la fac d'économie, qui endossent le costume de porte-parole. À l'étage d'un bar aixois, devant un verre de cidre, ils assument haut et fort les coups d'éclat enchaînés ces derniers mois. Menaces crachées dans le mégaphone le 2 décembre à l'IEP, intimidations, bousculade musclée et échanges de coups de poing le 25 janvier aux vœux du député PS Jean-David Clot, traité au passage de voleur, tout a été calculé et soigneusement préparé. 'Ce n'est pas le genre d'actions qu'on est capables de mener du jour au lendemain. C'est le fruit de tout un travail en amont et d'un effort d'organisation, se félicite Luc, entré à l'AF il y a trois ans après un déclic intervenu au moment de la Manif pour tous. Chaque section gère le militantisme comme elle l'entend. Dans k Sud on est un peu plus sanguins, nos actions sont plus médiatiques qu'ailleurs' Plus médiatiques parce que basées sur la violence physique. Cette singularité locale a valu au groupuscule plusieurs plaintes déposées depuis décembre et l'ouverture de deux enquêtes par le commissariat d'Aix.

Pour autant, Luc et Elie disent ne pas avoir eu connaissance "de militants approchés ou entendus par la police' Au PS comme au PC, on a bien compris que les opérations de ces activistes d'extrême droite - qualifiés 'd'exemplaires' par le sénateur-maire FN dur 7e secteur à Marseille Stéphane Ravier - étaient plus assimilées à "du chahut' qu'à de véritables démonstrations de force passibles de sanctions pénales. Pour éviter de franchir la ligne, la soixantaine d'activistes de la section Aix-Marseille "sont tous formés intellectuellement' à l'école des Maurras, Bainville et autre Léon Daudet. Avec pour devise : 'tout ce qui est national est nôtre".

"Le rassemblement ? Il ne va rien changer"

Le rassemblement contre les violences de l'extrême droite en général et celles de l'Action française en particulier ? 'Sincèrement on s'en fiche, ça ne va rien changer, sourit Elle. Ceux qui ont appelé à cette manifestation, le parti communiste en tête, essayent d'exister à travers nous. Aujourd'hui, on impose un rythme politique et ils sont obligés. par réaction. de s'accrocher à nous. Ils ont tous entre 50 et 60 ans, il n'y a plus aucun souffle." Eux sont jeunes, de 18 à 30 ans. Et réfutent l'idée qu'ils puissent défendre une idéologie passéiste et xénophobe. 'Nous n'avons pas un ennemi en soi. On combat pour la France. On est dans l'amour de la patrie et la volonté de la défendre". Avec le rêve de voir un jour naître en France une nouvelle monarchie : "Il faut s'ôter de la tête l'idée que l'histoire va dans un sens et que c'est irrémédiable Il y a 40 ans, en Espagne il y avait une dictature, on est passé à la monarchie". Hier après-midi, l'Action française n'a tenté aucune intrusion dans k rassemblement. "À quoi ça aurait servi ? À se faire agresser!". Contrairement aux autres samedis, ils n'ont pas non plus proposé leur journal à la vente, place des Prêcheurs. "À quelques heures de la manif. ça aurait pu étre pris pour de la provocation". La consigne a été bien suivie là encore : ne pas dépasser la limite.  C.R. 

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Le 2 décembre 2015, les jeunes d'Action française Provence perturbent une réunion PS à l'IEP d'Aix en Provence. Ils ne l'ont pas digéré ...

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