Éphéméride du 29 octobre
1825 : À Lyon, la Place Bellecour retrouve sa statue équestre de Louis XIV
Le 21 mai 1713, Louis XIV, séduit par le site de la Place Bellecour, décide d'y faire édifier sa statue équestre, la place s'appelant alors Place Royale ou Place Louis-le-Grand : la statue doit s'élever au centre d’un rectangle délimité sur trois côtés par des arbres. Robert de Cotte, l'architecte royal, précise que la statue sur le piédestal regarde au nord, passage le plus fréquenté par la communication des deux ponts du Rhône et de la Saône, pour être vue de face.
La première statue, sculptée par Martin Desjardin, érigée en 1713, fut détruite et fondue pendant la Révolution en 1793. Il fut décidé, sous la Restauration, de la remplacer : l'actuelle statue, couramment appelée "Le Cheval de Bronze", représentant Louis XIV en Empereur romain, fut construite par le sculpteur François-Frédéric Lemot; fondue à Paris, elle fut transportée à Lyon en 12 jours, tirée par 24 chevaux et mise en place le 29 octobre 1825. Elle mesure 5,70 m de haut et pèse 15 tonnes.
Les statues du Rhône et de la Saône réalisées en 1714 par les frères lyonnais Guillaume et Nicolas Coustou - cachées pendant la Révolution à l'Hôtel de Ville - furent replacées en 1826.
Le piédestal dessiné par Jules Hardouin-Mansard, orné d'appliques de bronze de Chabry fut rebâti.
La Place Bellecour ou Place Louis-le-Grand est la plus grande place de Lyon (62.000 m2) et la troisième plus grande place de France, après la place des Quinconces à Bordeaux (126.000 m2) et la place de la Concorde à Paris (86.400 m2). Elle est souvent présentée comme rectangulaire mais c'est une place trapézoïdale avec une taille de 300 mètres par 220/190 mètre.
Elle est plus grande que le Zócalo de Mexico (230×192 m) et que la place Rouge de Moscou (330×70 m).
C'est également la plus grande place piétonne d'Europe, les places précédemment citées pouvant accueillir des véhicules, au contraire de la place Bellecour.
Il s'agit à l'époque du plus grand et du plus beau paquebot du monde.
C'est le fleuron de la Compagnie Générale Transatlantique : construit aux Chantiers navals du Havre, il mesure 312 mètres de long et peut recevoir 1972 passagers.
Son existence sera courte : réquisitionné par les États-Unis pendant la Guerre, il sera ravagé par un incendie dans le port de New York en 1942.
1959 : Première parution des Aventures d'Astérix le Gaulois
On les doit au duo Uderzo (pour les desseins) et Goscinny (pour les textes).
Si certains vont peut être un peu loin en y voyant une sorte d'allégorie de la France gaullienne, luttant héroïquement contre la domination/uniformisation états-unienne (quoi que...), on ne peut qu'en apprécier l'humour souvent profond et les jeux de mots fort sympathiques qui font toujours passer un bon moment.
On sait maintenant ainsi, par exemple, qu'il ne faut jamais parler sèchement à un Numide... et tant d'autres choses encore !
http://www.asterix.com/index.html.fr
Inattendu et très original, l'hommage de la Patrouille de France à Astérix :
PATROUILLE DE FRANCE ASTERIX.wmv
1959 : Baptême de Foujita
Peintre, décorateur, graveur, dessinateur... cet amoureux fou de Paris et de la France, de sa Culture, de sa Civilisation, posa ses valises à Montparnasse, en 1913, pour ne plus jamais repartir (sauf pour aller se faire soigner, en vain, d'un cancer, à Zurich, où il mourut) :
https://francearchives.fr/fr/commemo/recueil-2018/82611691
Naturalisé dès 1917, converti au catholicisme, c'est le 29 octobre 1959 qu'il reçut le baptême qu'il avait demandé, devenant alors Léonard Tsuguhanu Foujita. Il fit savoir haut et fort qu'il se convertissait, et expliqua son choix du prénom par son admiration pour le père de la Joconde...
Il demanda à être enterré dans la très belle église de Notre-Dame-de-la-Paix (ci-dessous), à Reims, qu'il avait lui-même décorée : en choisissant Reims, la ville des Sacres, pour son repos, et en embrassant la religion traditionnelle du peuple français, Foujita montra bien comment il avait fait sienne cette Culture et cette Civilisation qu'il avait tant aimée et admirée, au point de vouloir s'y incorporer...
1981 : Mort de Georges Brassens
Bien plus que comme un simple chanteur, ou un artiste de variétés, aussi talentueux soit-il, Brassens peut - et doit - être considéré, si l'on se réfère à l'ensemble de son oeuvre - pour reprendre la formule consacrée... - comme un brillant promoteur et illustrateur de la Langue française.
À l'instar des grands chanteurs du Canada (les Vigneault, les Leclerc...), il n'a cessé, par la qualité de ses textes et le soin qu'il apportait au maniement de la langue, d'être, justement, un grand défenseur de la langue et de l'esprit français, qu'il a diffusé et fait aimer non seulement en France mais aussi dans le monde entier, comme en témoignent les traductions de ses chansons dans des langues aussi diverses que l'hébreu ou le japonais; et le succès constant qu'elles continuent de remporter dans de nombreux, et lointains, pays...
La Francophonie, l'extension et la vitalité du français dans le monde, ce ne sont pas seulement des réunions au niveau gouvernemental ou des budgets à voter pour financer telle ou telle activité : cela passe aussi par les chansons, et par les chanteurs lorsque, comme Brassens, comme ces Canadiens français, ils produisent des textes de qualité avec des airs et des mélodies sur lesquels le temps n'a pas de prise. Et qui, eux aussi, même s'il s'agit d'un art considéré comme mineur, peuvent exprimer de la poésie pure, et véhiculer leur part de sagesse, de philosophie...
Brassens a, par ailleurs, mis en musique plusieurs poèmes célèbres, contribuant ainsi à les populariser encore plus : par exemple - mais il en a chanté bien d'autres... - la Ballade des Dames du temps jadis (de François Villon) ou Le petit cheval blanc (de Paul Fort) :
• Ballade des Dames du temps jadis… (François Villon) :
(pour une explication du texte de ce poème, et de ses références historiques et symboliques, voir l'Éphéméride du 8 avril)
• Le petit cheval blanc (Paul Fort) :
http://www.espace-brassens.fr/
2008 : Création du Label "Jardin remarquable"...
Quelques exemples, parmi plusieurs centaines (ci dessous, le parc et château de Losse, dans le Périgord) :
- Les Jardins du Manoir d’Eyrignac
- Château & Jardins de Chenonceau
- Domaine & jardins de Vaux le Vicomte
- Parcs & Jardins de Breteuil
- Château & Jardins de Villandry
- Domaine de Chantilly
- Château & Jardins du Champ de Bataille
- Le Jardin Ephrussi de Rothschild
- La Bambouseraie de Prafrance
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• la Table des Matières des 366 jours de l'année (avec le 29 février des années bissextiles...),
• l'album L'Aventure France racontée par les cartes (211 photos),
• écouter 59 morceaux de musique,
• et découvrir pourquoi et dans quels buts lafautearousseau vous propose ses Ephémérides :
Commentaires
À propos de Brassens, qui ne partageait pas nos idées, loin de là, un ami témoignait qu'il fréquentait un bistrot voisin de la Maladrerie à Beynes et s'y produisait gracieusement quand les consommateurs le lui demandaient gentiment. C'était donc café chantant tous les soirs où presque.