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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • L'industrialisation du bio : un piège mortel pour l'agriculture biologique.

     

    Par Jean-Philippe Chauvin 

    Éventuellement pour en débattre. Les méfaits de l'industrie agroalimentaire livrée à elle-même semblent en effet s'être étendus à l'agriculture dans son ensemble.  Ils ne sont d'ailleurs pas les seuls qu'elle ait eu à subir. LFAR

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    Le Salon de l’Agriculture bat son plein [il a fermé entre-temps le 3 mars], avec son lot de promenades électorales et de cris d’enfants devant les animaux exposés, et il accueillera sans doute plus de 650.000 visiteurs, heureux pour certains de retrouver des odeurs d’avant, de celles du temps où chacun avait un parent paysan, un temps de plus en plus lointain pour une nostalgie de plus en plus imaginaire… Pourtant, la France possède encore plus de 27 millions d’hectares de Surface agricole utile (SAU), dont 2 millions d’agriculture biologique, ce qui n’est pas si mal mais encore insuffisant et bien moins qu’il y a un siècle quand l’agriculture n’était pas encore chimique et pétrolière. Mais la conversion de nombreux cultivateurs et éleveurs au bio est freinée par les retards de l’administration pour financer les aides promises, ce qui fragilise certains de ces nouveaux convertis et provoque la colère (éminemment légitime) de nombre de ceux-ci. D’autre part, une autre menace pèse sur les producteurs en agriculture biologique, c’est l’industrialisation qui risque bien de changer la nature même de cette forme d’agriculture réputée (et espérée) plus respectueuse de la nature comme des productions elles-mêmes. 

    Les grandes multinationales et les adeptes du capitalisme libéral, souvent fanatiques du Tout-Marché, ont saisi tout l’intérêt, pour leurs revenus de demain, du bio, et l’offensive pour imposer leur modèle et mettre la main sur cette agriculture est largement commencée, au grand dam de ceux qui, comme les écologistes intégraux*, préconisent une agriculture à taille humaine, vivante et « naturelle », une agriculture qui suit le rythme des saisons et laisse du temps au temps, une agriculture fondée sur le local et les circuits courts. 

    1929471531.jpgL’article de Jean-Francis Pécresse, paru dans Les échos (vendredi 22 février 2019), est tristement révélateur (et laudateur !) des appétits et des intentions du « capitalisme vert » qui n’est jamais que le même capitalisme « mondialisationniste » qui a gaspillé les ressources de la planète et ne raisonne qu’en termes de profits et de dividendes, selon la sinistre logique franklinienne du « Time is money ». Bien sûr, il se cache derrière le « consumérisme, défenseur des consommateurs », et il fera illusion, sans doute, profitant de la paresse intellectuelle d’un vaste public qui ne demande qu’à consommer encore et toujours en se donnant une vague bonne conscience « écologiste » (sic !). Et M. Pécresse, en bon libéral, nous fera encore et toujours le coup du « libre choix » qui, à bien y regarder, n’est jamais que le choix que le système agroalimentaire fera pour vous, « pour votre bien », forcément et faussement, en définitive… Eternelle ruse du globalitarisme ! 

    « Puisque cette agriculture respectueuse de l’environnement arrive à maturité, qu’un modèle économique semble exister avec des consommateurs prêts à payer plus cher, pourquoi faudrait-il se priver d’industrialiser le bio ? » : M. Pécresse nous refait le coup de la modernisation des années 1960-80 qui a entraîné l’endettement massif des paysans ; l’emploi massif des intrants phytosanitaires et le remplacement de l’énergie animale par l’énergie fossile et pétrolière, fortement polluante de l’atmosphère comme des eaux et des terres ; la destruction des paysages agricoles traditionnels par le remembrement dévastateur et la construction de hangars infâmes pour concentration de volailles ou de porcins condamnés à ne jamais voir ni herbe ni soleil avant le jour de leur abattage ; la dépendance des producteurs aux grands groupes semenciers et aux fournisseurs d’énergie ; « la fin des paysans », en somme et selon la triste expression du sociologue Henri Mendras… Veut-on vraiment refaire les mêmes erreurs avec les mêmes conséquences mortifères pour l’agriculture et les agriculteurs, pour les petites et moyennes exploitations, pour l’équilibre même des zones rurales ? Cela ne me semble pas souhaitable et, au-delà, cela me paraît condamnable. 

    Mais, d’ailleurs, M. Pécresse ne se cache pas derrière son petit doigt et il souhaite la fin du modèle initial de l’agriculture biologique, trop rigoureux à son goût et, bien sûr, à celui des grands acteurs de l’agroalimentaire : « Au sein du monde agricole, la nouvelle ligne de démarcation (…) passe entre ceux qui veulent à tout prix conserver des exploitations bio de petite dimension, à taille humaine, obéissant à des cahiers de charges toujours plus stricts, et ceux qui entendent, au contraire, développer des exploitations bio à grande  échelle, soumises à des obligations et des contrôles un peu moins sévères qu’aujourd’hui. (…) Il y a certainement une forme d’idéalisme dans le combat des puristes du bio (…) qui aimeraient que le label garantisse mieux le bien-être animal ou l’exclusion de toute semence hybride» Le propos de M. Pécresse est inquiétant et nous alarme sur la possible confiscation du bio par les grands profiteurs de l’agroalimentaire, avec des critères de moins en moins proches de la nature et du respect des paysages et de la biodiversité : car, qu’est-ce, par exemple, qu’une semence hybride, sinon une graine « dont la particularité est de ne pas repousser. De fait, les paysans deviennent dépendants des semences qu’ils doivent racheter car les variétés hybrides sont travaillées en laboratoire de manière artificielle afin de produire en grande quantité** » Ainsi, l’agriculture bio tomberait complètement sous la coupe de grands groupes semenciers ou agroalimentaires, et cela ruinerait tous les efforts de ceux qui souhaitent une agriculture plus soucieuse de l’environnement, de la biodiversité végétale comme animale et d’un modèle plus familial, mais aussi de l’indépendance maximale des producteurs, quelle que soit la taille de leur exploitation ou, pour nombre de particuliers, de leur potager. Là encore, ce n’est pas souhaitable ! 

    envol-etourneaux.jpgEt tout cela est annoncé et écrit par M. Pécresse sous le titre « Industrialiser le bio pour le démocratiser», qui nous rappelle, a contrario, la colère de Georges Bernanos qui avait bien saisi que la démocratie politique, celle qui se dit « représentative » dans nos sociétés contemporaines et loin des modèles antiques ou médiévaux, n’est rien d’autre que le règne légal du capitalisme, bien loin des libertés souhaitables et nécessaires des peuples de France. Il semble que les écologistes intégraux aient, aujourd’hui comme demain, le devoir de défendre le modèle d’une agriculture biologique fondé principalement*** sur les petites unités, familiales ou villageoises, et sur la volonté de « redéploiement rural » sur notre territoire national, condition de la vie et de la respiration de notre nation, sans méconnaître pour autant mais sans forcément valoriser la métropolisation « jacobine » qui, depuis quelques décennies, « dessèche » la France…  

    * Formule synonyme de royalistes si l’on se réfère à la naissance de la théorie de l’écologisme intégral au début des années 1980 sous la plume de Jean-Charles Masson, dans la publication de l’époque de l’Union Royaliste Provençale. 
    ** Extrait d’un article d’Anne-Sophie Novel, « Il y a bio et bio… », publié dans Le 1, 25 octobre 2017. 
    *** Ce soutien à la petite et moyenne exploitation agricole ne signifie pas un refus des grands domaines, mais plutôt la volonté d’un équilibre et d’une équité territoriales comme sociales, et le souhait d’une présence agricole plus nombreuse en emplois et en activités dans des campagnes (et, pourquoi pas demain, au cœur des villes) aujourd’hui menacées de désertification humaine comme d’uniformisation paysagère.

     Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • « Traditionis Custodes » : pourquoi le pape François veut-il l’extinction de la messe en latin ?, par Christophe Dickès.

    © DR

    Publié ce vendredi 16 juillet, le motu proprio « Traditionis Custodes » du pape François restreint la célébration des messes en forme extraordinaire. Historien du catholicisme, spécialiste du Saint-Siège et auteur de Vatican, vérités et légendes (Perrin), Christophe Dickès considère ce texte comme injustifié, et y voit la main d'une minorité proche de François et très active depuis le début du pontificat. Tribune.

    5.jpgAmertume, incompréhension, désarroi voire colère… Depuis la sortie du motu proprio Traditionis Custodes sur l’abrogation progressive de la forme extraordinaire du rite romain, les réactions se multiplient et vont dans le même sens. Elles révèlent le côté surprenant pour ne pas dire inopportun d’un texte, dont on se demande s’il reflète vraiment la réalité du terrain.

    Comment ne pas même voir de l’idéologie dans les exigences démesurées à l’égard du monde traditionnaliste quand, de l’autre côté du Rhin, les évêques allemands sont littéralement en roue libre sur de nombreux aspects du dogme et défient ouvertement Rome depuis plusieurs années ? Comment ceux qui travaillent en grande majorité à l’unité depuis quinze ans, portent des vocations sacerdotales, font vivre leur foi à des familles entières, comment donc, ces catholiques peuvent être au centre d’une telle défiance au point de ne pas susciter un seul mot pastoral de la part du pape lui-même, ni dans le motu proprio, ni dans la lettre aux évêques accompagnant le texte ? Pourquoi l’œuvre pacificatrice du motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI visant à libéraliser l’ancien rite est-elle effacée d’un trait de plume ? Comment, selon les propres termes de Benoît XVI, « ce qui était sacré pour les générations précédentes [et qui] reste grand et sacré pour nous » pourra se retrouver à terme interdit ? Pourquoi finalement programmer l’extinction de la forme extraordinaire du rite romain ?

    Avant de publier le motu proprio Traditionis Custodes, la Congrégation pour la doctrine de la Foi a réalisé une enquête auprès des évêques du monde entier afin de les sonder sur le sujet. La chose est habituelle, surtout dans la perspective de la synodalité qui vise à faire participer le pouvoir épiscopal aux grandes décisions du pontificat. Or, dans la lettre du pape aux évêques qui accompagne le motu proprio, on peut notamment lire : « Les réponses parvenues ont révélé une situation douloureuse qui m’inquiète, me confirmant la nécessité d’intervenir. »  Mais est-ce vraiment le cas ? Dit autrement : est-ce qu’aujourd’hui une majorité d’évêques se plaignent du comportement de ceux qui sont attachés à l’ancien rite ?

    À la lecture du cas français, on peut sérieusement en douter. Certes le document de la Conférence des évêques de France (CEF, avril 2020) souligne des aspects négatifs de l’application du motu proprio de Benoît XVI, mais la synthèse de chaque question posée par la Congrégation révèle malgré tout le chemin de pacification entrepris : « Dans la plupart des cas, la situation semble apaisée. On perçoit, dans les réponses, le désir des évêques d’associer le plus possible des prêtres diocésains aux célébrations de forme extraordinaire, mais cela s’avère difficile en raison du faible nombre de prêtre » (question 1). La question 2 souligne « le souci de communion où l’évêque agit par délicatesse pastorale ». La question 3 sur les aspects positifs et négatifs révèle qu’à l’exception de deux évêques, « tous s’accordent sur l’apaisement qui résulte de l’application du motu proprio ».

    En arrivant au pouvoir porté par une minorité active décidée à mettre fin à l’héritage de Jean-Paul II et de Benoît XVI, le pape François s’est entouré d’une véritable cour voulant imposer sa propre feuille de route à l’ensemble de l’Église catholique

    Naturellement, des interrogations demeurent, des points de friction aussi : les aspects négatifs de la forme extraordinaire sont plus nombreux que les aspects positifs. Il n’empêche, se dégage une forme de neutralité dans ce document et une double attitude des évêques : celle d’être des artisans de paix (Mathieu 5, 9), réalisant un « inlassable travail d’unité ». De fait, même si le besoin d’approfondir le dialogue est prégnant dans ce document, même s’il demande que les fidèles de la forme extraordinaire participent davantage à la vie diocésaine, nous sommes bien loin de la guerre des années 1970 et 1980 ! La note de la CEF nous dit à cet égard que seule « une petite minorité » a été confortée dans ses travers et la culture de leurs particularismes en réclamant davantage de droits. Dont acte.

    Alors, d’où vient le problème ? Certains évoquent le fait que le motu proprio ait été traduit en anglais (et non en français) afin précisément de marquer sa cible : les néo-conservateurs américains qui, depuis l’élection du pape François, ne cessent de le critiquer. Dans ce dernier cas, pourquoi sanctionner l’ensemble d’une communauté ? Dans les faits, il est difficile de répondre à cette question sans un accès à l’ensemble des études. Or, si l’on en croit la vaticaniste Diane Montagna, 30% des évêques dans le monde ont répondu à l’enquête du Vatican sur le rite extraordinaire. Sur ces 30%, la moitié s’est révélé « neutre et favorable » à la forme extraordinaire du rite. La question est donc : est-ce que 15% d’évêques mécontents peuvent justifier l’abrogation d’une pratique ? Peut-on aussi considérer une minorité de pratiquants comme un réel danger pour l’unité, quand une écrasante majorité des évêques dans le monde n’a strictement aucun avis sur la question ?

    Si bien qu’il est légitime de se poser la question d’une disproportion incompréhensible entre la brutalité du texte pontifical et la réalité du terrain. Si les données de Diane Montagna sont justes, cela poserait une dernière question : d’où vient la charge et la décision, si elle ne vient pas des évêques ?

    En arrivant au pouvoir porté par une minorité active décidée à mettre fin à l’héritage de Jean-Paul II et de Benoît XVI, le pape François s’est entouré d’une véritable cour voulant imposer sa propre feuille de route à l’ensemble de l’Église catholique : communion des divorcés remariés, reconnaissance de l’homosexualité, ordination des hommes mariés, diaconat des femmes… et abrogation de la messe en latin. N’importe quel vaticaniste aujourd’hui vous expliquera que Rome est devenu le terrain de jeu de cette minorité très active qui souhaite imposer sa partition à l’ensemble de l’Église. Elle l’a tenté au moment du synode sur la famille mais aussi au cours du synode sur l’Amazonie. Par deux fois, elle a échoué en rencontrant des oppositions, dont celle du pape émérite, rappelant avec le cardinal Sarah l’importance du célibat sacerdotal. Naturellement, sur ce terrain, le pape joue un rôle de tampon, bien conscient qu’il ne peut porter la responsabilité de l’ensemble de ces changements. La forme extraordinaire du rite romain, elle, n’a pas eu cette chance. Alors que Rome avait une capacité d’absorber les contraires, faisant à la fois cohabiter l’ensemble des sensibilités de l’Église, elle est désormais aux mains de quelques-uns qui ne reculent devant rien dans le but d’imposer leurs propres conceptions.

    Comment expliquer ainsi sa bienveillance œcuménique ou son sens du dialogue inter-religieux, tout en se montrant intransigeant ad intra, c’est-à-dire à l’égard de ses propres ouailles ?

    Finalement se pose aussi l’image que ce texte va laisser du pape François. Une image somme toute assez contradictoire : considéré comme libéral, il décide de mettre fin à la libéralisation de l’ancien rite. Comment expliquer ainsi sa bienveillance œcuménique ou son sens du dialogue inter-religieux, tout en se montrant intransigeant ad intra, c’est-à-dire à l’égard de ses propres ouailles ? Comment passer aussi pour le pape de la miséricorde alors que pas un seul mot n’a été prononcé à l’égard des fidèles attachés à l’ancien rite et qui font désormais figure de catholiques de seconde zone ? 

    Par ailleurs, les médias opposent souvent les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI en reprochant à ces derniers leur centralisation. Or, le motu proprio confirme que le pontificat de François est bien plus centralisateur que ses prédécesseurs. La lettre apostolique Authenticum charismatis publiée au mois de novembre dernier sur les communautés nouvelles l’a encore montré récemment. Le plus étonnant est peut-être que, fin politique et surtout jésuite, le pape François ne prend jamais de face les problèmes, tant dans sa façon de communiquer que d’agir. Il les contourne : refusant d’aborder la question de la communion des divorcés remariés, il la traite dans une note de bas de page de l’exhortation apostolique Amoris Laetitia. À la question du diaconat féminin, il exprime ses doutes tout en demandant à une commission de continuer d’étudier la chose. Or, dans le cas présent, il adopte une politique frontale, révélant l’aspect autoritaire de sa personnalité, moins connu médiatiquement et pourtant bien réel. Au risque du cléricalisme qu’il condamne lui-même.

  • Débacle à Kaboul, par Georges-Henri Soutou.

    Le monde musulman résiste au “nouvel ordre mondial” américain, le retour des Talibans l'illustre spectaculairement. Les États-Unis ne renonceront pas (encore) à exercer leur puissance. Mais la France serait bien inspirée de revoir son universalisme à l'aune de la dernière leçon afghane.

    4.jpgLe retour des Talibans au pouvoir en Afghanistan et l’image des gens accrochés aux avions à l’aéroport de Kaboul vont avoir des conséquences immédiates considérables : la crédibilité des États-Unis et du président Joe Biden s’effondre ; la RFA, qui s’était engagée dans ce pays de façon importante et où on osait à nouveau poser le problème de la puissance, va retourner à son pacifisme foncier, tandis qu’une crise politique majeure se prépare à la veille des élections, qui en deviennent encore plus imprévisibles ; nos militaires (70 000 ont servi en Afghanistan entre 2001 et 2014, 90 y sont morts), qui avaient cru faire œuvre utile là-bas, malgré les difficultés, vont ressentir amèrement le poids de leurs sacrifices inutiles ; et on peut s’attendre à un nouveau flux migratoire : toutes les femmes afghanes et beaucoup d’hommes, étant donné la définition actuelle très large du droit d’asile, vont pouvoir en théorie demander à en bénéficier.

    Tout cela, on le sait. Mais je voudrais souligner qu’encore le 14 août les services américains pensaient que les Talibans n’« entreraient » pas dans Kaboul avant des semaines. On décrivait les manœuvres dignes de Moltke ou de Rommel qui leur avaient permis de prendre si rapidement tant de capitales provinciales. Mais dès le 15, tout était fini, les Talibans paradaient partout avec les armes fournies par les Américains aux forces afghanes. Il me paraît clair qu’ils ne sont pas « entrés » dans Kaboul, ils y étaient, mêlés à la population, et ils sont sortis dans la rue quand ils en ont reçu l’ordre, une fois le départ américain annoncé comme imminent, et en l’absence de toute réelle résistance. Malgré la comparaison que tout le monde fait, ce n’est pas Saïgon en 1975, c’est pire : le Viêt-Cong et les forces nord-vietnamiennes avaient dû s’ouvrir le chemin, et l’armée sud-vietnamienne s’était battue. D’autre part, à première vue, les Talibans actuels paraissent plus « sophistiqués » que leurs prédécesseurs : ils risquent de poser encore plus de problèmes…

    L’absence de stratégie et de prévision des gouvernements occidentaux (leur intervention se situait en partie dans le cadre de force de l’OTAN, l’ISAF) atteint des sommets et révèle la crise politique profonde de ces pays, et l’échec de leur processus de décision. Car c’est bien à une défaite occidentale, et précisément à celle de l’OTAN, que l’on assiste, à l’issue d’un engagement de vingt ans : Chinois, Russes et Pakistanais, qui avaient établi des contacts avec les Talibans, ne sont pas concernés, et leurs ambassades restent sur place. Même les Soviétiques avaient fait moins mal : leur protégé Najibullah était resté en place encore quatre ans après le retrait de leurs troupes en 1988.

    Nation building, réalisme et hypocrisie

    Le président Biden a justifié sa décision de maintenir le calendrier rapide de retrait des forces américaines décidé par Trump en expliquant que les États-Unis étaient allés en Afghanistan en 2001 pour remplir une mission et une seule : pourchasser Al-Qaïda et Ben Laden après les attentats du 11 septembre, et que cette mission avait été remplie. C’est évidemment faux : les forces occidentales étaient également chargées de lutter contre les Talibans (qui ne sont pas la même chose qu’Al-Qaïda), d’établir un gouvernement, un État et une armée afghans fonctionnels (« nation building »), de promouvoir les droits de l’homme et en particulier ceux des femmes, et en outre de lutter contre la production et le trafic de l’opium. Ces différentes missions étaient d’ailleurs souvent contradictoires : comment détruire les récoltes d’opium sans ruiner l’agriculture afghane et pousser les paysans dans les bras des Talibans ?

    D’autre part et surtout elles ignoraient la base de la réalité socio-politique afghane : un système tribal auquel personne depuis le XIXe siècle, ni les Britanniques ni les Russes, n’a pu mettre fin. Churchill, qui avait servi dans les années 1890 à la frontière indo-afghane, notait que les Afghans admiraient beaucoup une invention britannique : le fusil à répétition Lee-Enfield, qui permettait à un fermier de liquider son voisin à plus d’un kilomètre et demi sans sortir de chez lui. Mais ils admiraient beaucoup moins le réseau routier que les Britanniques essayaient d’établir, qui devait leur permettre d’aller mater les tribus.

    On soulignera ici que les États-Unis ont laissé tomber, ou même poussé au départ, le shah d’Iran en 1978, Moubarak en 2011, et qu’ils ont évacué Mogadiscio en 1993, chaque fois devant l’islamisme radical. Certes, dans les cas iranien et égyptien, ces abandons étaient justifiés aux yeux des Américains par le fait que leur ancien protégé s’écartait par trop du respect des droits de l’homme. Mais il est clair que le « nouvel ordre mondial » proclamé par le président George Bush père en 1991, à la fin de la Guerre froide, et qui correspondait en fait au projet mondial libéral poursuivi avec des hauts et des bas depuis Wilson, n’a pas réussi à englober le monde musulman. D’autant moins qu’il a évolué : entre la Charte de l’Atlantique de 1941 et le programme féministe et LGBT+ devenu avec la présidence Clinton la charte internationale de l’Amérique, il y a un monde.

    Après le messianisme, le réalisme ?

    Mais revenons au discours de Biden. D’une certaine façon, c’est un excellent discours, et en tout cas un constat réaliste, et il est possible qu’après la première indignation il soit retenu comme tel. Les États-Unis luttent contre le terrorisme mais n’ont pas à pratiquer la contre-insurrection et le « nation building » auprès de populations rétives. C’est un tournant après une période messianique, et un retour au réalisme de l’ère Nixon-Kissinger (lequel Kissinger vit actuellement dans les médias et l’historiographie une sorte de revival !).

    En même temps, le président américain indique très clairement que la lutte contre les terroristes continuera avec tous les moyens techniques possibles, y compris les frappes à distance avec des drones, comme elles sont pratiquées couramment depuis la présidence Obama. Il est possible que cela nous réserve un jour des surprises désagréables, si des repaires de fondamentalistes s’établissent en France… D’autre part, la défense universelle des droits de l’homme se poursuivra, dit Biden, par tous les moyens économiques et juridiques. En clair, par le système de contrôle planétaire établi par Washington depuis 1945 et renforcé par un système de sanctions de plus en plus contraignantes (comme l’explique Thomas Gomart dans son excellent ouvrage, Guerres invisibles – Nos prochains défis géopolitiques, Tallandier, 2021). Mais système profondément hypocrite, appliquant les sanctions largement à la tête du client, en fonction des intérêts américains de toute nature.

    Les Européens en général et les Français en particulier ne disposent pas des mêmes moyens. Que devraient-ils faire dans cette période de repli occidental désormais évidente ? D’abord ne pas chercher à tout prix à répandre leurs « valeurs », qui souvent font fuir le reste de l’univers. Traiter les autres États en fonction d’abord de leur politique extérieure : considérer que leur politique intérieure n’est un problème qu’en cas de prosélytisme anti-occidental. Ne soutenir que des gouvernements viables. Reconnaître qu’il existe un « continuum de sécurité » entre la politique intérieure et la politique extérieure, et que les questions de frontières et de droit d’asile doivent être entièrement revues en fonction de ce constat : comme on doit abandonner le projet de faire régner les droits de l’homme et la démocratie libérale partout dans le monde, il faut se protéger des États faillis, perturbateurs, etc., et des groupes terroristes, mafieux, etc., en abandonnant l’irénisme qui a triomphé depuis les années 1970.

    Et enfin jouer les équilibres régionaux : si l’engagement américain en Irak ne s’est pas, malgré ses difficultés, terminé aussi dramatiquement qu’en Afghanistan, c’est qu’en 2006 les tribus irakiennes sunnites ont décidé que, tout compte fait, elles avaient encore intérêt à s’entendre avec les Américains.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • À la découverte du fonds lafautearousseau (27) : Louis XIV, à l'origine de l'expression ”Paris, Ville lumière”...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Louis XIV, à l'origine de l'expression "Paris, Ville lumière"...

    (tiré de notre Éphéméride du 2 septembre)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    Á la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1667 : Louis XIV, à l'origine de l'expression "Paris, Ville lumière"...

     

    C'est Louis XIV qui arrêta définitivement l’organisation de la police de Paris. C'est lui qui créa, par Édit, un lieutenant de police, appelant La Reynie à ce poste.
    L’organisation générale de l’éclairage de la ville fut un des premiers actes de La Reynie, pour lutter contre leur dangerosité, la nuit tombée, et les violences des délinquants de tous ordres : le 2 septembre 1667, parut l’ordonnance prescrivant d’établir des lanternes dans toutes les rues, places et carrefours de Paris.

     

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    Ce n'était pas la première fois que le pouvoir politique essayait de lutter contre la criminalité : on trouve trace, dès le 4 juillet 1465, d'une ordonnance imposant la présence de lanternes dans les rues ! Mais l'ordonnance ne permit que l'installation de quelques chandelles, placées dans de fragiles lanternes, elles-mêmes disposées dans un petit nombre de rues...
    On lit aussi, dans la Chronique de Louis XI : "...Le mercredi 4 juillet, fut publié, et fait savoir par les carrefours de Paris, que en chacun hôtel d’icelle ville, y eût sur la fenêtre une lanterne et une chandelle ardente durant la nuit; que chacun ménage qui avait chien l’enfermât en sa maison, et ce sur peine de la hart...(corde avec laquelle on pendait les criminels, ndlr)" et chaque bourgeois de Paris était obligé d’illuminer sa croisée. Mais cette ordonnance ne fut jamais réellement observée...

    Les premiers essais de l’éclairage public commencèrent à Paris en 1524 (sous le règne de François premier) : cette année-là, le 24 mai, le tiers de la ville de Meaux fut détruit par un incendie allumé par des malfaiteurs. C’est pour prévenir un semblable désastre qu’un arrêt du parlement, du 7 juin de cette année, ordonna de nouveau aux bourgeois de Paris de mettre des lanternes à leur fenêtre et de tenir chaque soir, près de leur porte, un seau rempli d’eau "...pour éviter aux périls et inconvénients du feu qui pourraient advenir en cette ville de Paris, et résister aux entreprises et conspirations d’aucune boutefeux étant ce présent en ce royaume, qui ont conspiré mettre le feu en bonnes villes de ce dit royaume, comme jà (déjà, ndlr) ils ont fait en aucunes d’icelles villes; la cour a ordonné et enjoint derechef à tous les manants et habitants de cette ville, privilégiés et non privilégiés, que par chacun jour ils aient à faire le guet de nuit... Et outre icelle cour enjoint et commande à tous les dits habitants et chacun d’eulx qu’ils aient à mettre à neuf heures du soir à leurs fenêtres très répondantes sur la rue une lanterne garnie d’une chandelle allumée en la manière accoutumée, et que un chacun se fournisse d’eau en sa maison afin de remédier promptement au dit inconvénient si aucun en survient..." 

    En 1525, une bande de voleurs appelés mauvais garçons commença d’exercer à Paris des pillages que l’autorité demeurait impuissante à réprimer. Elle détroussait les passants, battait le guet, volait les bateaux sur la rivière, et, à la faveur de la nuit, se retirait hors de la ville avec son butin. Le 24 octobre, le parlement fit publier de nouveau l’ordonnance des lanternes et du guet, "pour les aventuriers, gens vagabonds et sans aveu qui se viennent jeter en cette ville." Par une nouvelle ordonnance du 16 novembre 1526, il fut enjoint "que, en chacune maison, y eut lanternes et chandelles ardentes comme il fut fait l’an passé, pour éviter aux dangers des mauvais garçons qui courent la nuit par cette ville."

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    Mais rien n'y faisait... Par un arrêt rendu le 29 octobre 1558, la chambre du conseil donna au guet de Paris une organisation nouvelle. On ordonna que dans toutes les rues où le guet était établi, un homme veillerait avec du feu et de la lumière, "pour voir et escouter de fois à autre" ; il fut en même temps prescrit, qu’au lieu des lanternes que chaque habitant était tenu, avant cette époque, de placer à sa fenêtre, il y aurait au coin de chaque rue un falot allumé depuis dix heures du soir jusqu’à quatre heures du matin : "Ordonne la dite chambre, qu’en la maison où se devra faire le guet, y aura un homme veillant dans la rue ayant feu et lumière par devers lui, pour voir et écouter de fois à autre s’il apercevra ou ouïra aucuns larrons ou voleurs, effracteurs de portes et huis, et à cette fin aura une clochette que l’on puisse ouïr par toute la rue, pour d’icelle sonner et éveiller les voisins quand il apercevra ou ouïra aucuns larrons et voleurs, effracteurs de portes et huis. Et sera tenu celui qui fera le guet à la maison de l’autre côté de la rue, lui répondre de sa clochette, et ainsi les uns aux autres de rue en rue et de quartier en quartier, afin s’il est possible de surprendre les dits larrons et voleurs et les mener en justice. À cette fin permet à chacun habitant, à faute de sergent, les mener en prison ou autres lieux, pour les représenter à justice le lendemain... Plus ordonne la dite chambre que au lieu des lanternes que l’on a ordonné aux dits habitants mettre aux fenêtres, tant en cette dite ville que faubourgs, y aura au coin de chacune rue ou autre lieu plus commode, un falot ardent depuis les dix heures du soir jusque à quatre heures du matin, et où les dites rues seront si longues que le dit falot ne puisse éclairer d’un bout à l’autre, en sera mis un au milieu des dites rues, et plus suivant la grandeur d’icelles, le tout à telle distance qu’il sera requis et par l’avis des commissaires quarteniers (chefs d’un quartier, ndlr) dixainiers (chefs de dix maisons, ndlr), de chacun quartier, appelés avec eux deux bourgeois notables de chacune rue pour aviser aux frais des dits falots." 

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    Comme tous ces règlements successifs manquaient à chaque fois leur but, il se créa un service composé d’un certain nombre de personnes, appelées porte-flambeaux ou porte-lanternes, qui se chargeaient, moyennant rétribution, de conduire et d’éclairer par la ville les personnes obligées de parcourir les rues pendant la nuit.

    C’est l'abbé Laudati de Caraffa qui avait créé cette entreprise, après avoir obtenu du roi, au mois de mars 1662, des lettres patentes qui lui en accordaient le privilège. Le 26 août 1665, le parlement enregistra ces lettres, en réduisant à vingt ans le privilège, qui était perpétuel, "aux charges et conditions que tous les flambeaux dont se serviraient les commis seraient de bonne cire jaune, achetés chez les épiciers de la ville ou par eux fabriqués et marqués des armes de la ville." Ces cierges étaient divisés en dix portions, et l’on payait cinq sous chaque portion pour se faire escorter dans les rues. Les porte-lanternes étaient distribués par stations, éloignées chacune de cent toises (une toise équivalait à quasiment deux mètres; très exactement : 1,949 mètre, ndlr); on payait un sou pour aller d’un poste à l’autre. Pour se faire éclairer en carrosse, il fallait payer aux porte-lanternes cinq sous par quart d’heure; à pied, on payait seulement trois sous pour le même temps.

    C’est le succès de cette entreprise particulière qui amena l’établissement de l’éclairage public de la capitale, décrété le 2 septembre 1667 par Louis XIV.

    Le Grand Roi fut si satisfait qu'il ordonna la frappe d'une médaille URBIS SECURITAS ET NITOR (La Sécurité et la propreté de la Ville : la ville de Paris, personnifiée par une femme debout, tient une lanterne rayonnante et une bourse) :

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    N'est-il pas logique, somme toute, que le Roi-Soleil soit à l'origine de l'expression : "Paris, Ville lumière" ?

     

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  • Éphéméride du 11 février

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    1250 : Louis IX, premier roi de France à être fait prisonnier 

     

    11 fevrier,descartes,franz hals,bernadette soubirous,massabielle,lourdes,daumier,foucault,pendule de foucault,prusse,marseille,fort saint nicolas,louis xivLa Septième Croisade avait pourtant bien commencé...

    Le roi de France, non sans raison, jugeait que l'Égypte était, de fait, le centre de la puissance musulmane, et qu'en s'assurant d'elle, on s'assurerait définitivement de la Terre sainte.

    Partis d'Aigues-Mortes, le futur Saint Louis et son armée étaient parvenus à prendre la ville de Damiette; encouragés par cette victoire, ils avaient alors imprudemment poursuivi leur route, s'enfonçant à l'intérieur des terres, dans le but de s'emparer du Caire. Ils se heurtèrent alors aux mamelouks - parfaitement à l'aise sur leur terrain - devant Mansourah, seule protection de la ville du Caire.

    Touchée par la peste (déjà ! : on sait que le roi mourra de la peste, devant Tunis, lors de la Croisade suivante...) l'armée royale dût finalement rendre les armes.

    Il fallut payer au sultan Turanshâh une rançon  de 400.000 livres (ou un million de dinars), rendre Damiette et s'engager à quitter complètement le pays (ce qui fut fait dès la fin mai). Le roi sera délivré le 6 mai, après avoir donc passé près de trois mois en captivité (image ci-dessus). 

    Après Louis IX, deux autres rois seront faits prisonniers sur le champ de bataille : Jean II le Bon, et François premier; un autre, Louis XI, sera prisonnier de fait du duc de Bourgogne pendant près de trois semaines; enfin, si l'on parle de souverains ayant régné effectivement sur la France, il faut ajouter Napoléon III à cette liste des "souverains capturés".

    11 fevrier,descartes,franz hals,bernadette soubirous,massabielle,lourdes,daumier,foucault,pendule de foucault,prusse,marseille,fort saint nicolas,louis xiv• Jean II le Bon fut battu et fait prisonnier à la bataille de Poitiers, le 19 septembre 1356. Il resta presque  quatre ans en Angleterre, et dut s'engager à payer une énorme rançon (4 millions d'écus d'or, mais il n'en paiera finalement que 500.000...); il dut céder aux Anglais la Guyenne, la Gascogne, le Périgord, le Limousin, l'Angoumois et la Saintonge en toute souveraineté, ainsi que Calais, le Ponthieu et le comté de Guînes; enfin, le roi d'Angleterre devenait souverain de toutes les terres du comté d'Armagnac : l'Agenais, le Quercy, le Rouergue, la Bigorre et le comté de Gaure !

    Rentré en France après ses quatre années de captivité en Angleterre, il repartit cependant pour Londres le 3 janvier 1364 car les otages qu'il y avait laissés (son propre fils Louis d’Anjou, Enguerrand de Coucy, Bonabes IV de Rougé, ainsi que de Derval, son ambassadeur et conseiller) s'étaient enfuis : il y mourut trois mois plus tard, le 8 avril 1364... 

    11 fevrier,descartes,franz hals,bernadette soubirous,massabielle,lourdes,daumier,foucault,pendule de foucault,prusse,marseille,fort saint nicolas,louis xiv• François 1er, fut fait prisonnier le 24 février 1525, après le désastre de Pavie, dont le vainqueur est lui-même un Français, le connétable Charles de Bourbon, qui a servi François 1er à Marignan, dix ans plus tôt, avant de trahir le roi et la France, et de "passer" à son ennemi juré, l'empereur Charles Quint (voir l'Éphéméride du 18 juillet).

    Sitôt après la défaite, François 1er fut conduit à la Chartreuse de Pavie. Peu après, il fut transféré à la forteresse de Pizzighetonne, sur les rives de l'Adda, à vingt kilomètres de Crémone, où il passa près de trois mois. Puis le 19 juin 1525, il débarqua à Barcelone, et arriva à Madrid, le 11 août. Resté donc onze mois prisonnier de Charles Quint, il devra se résoudre, pour recouvrer sa liberté, à signer le désastreux Traité de Madrid .

    Ayant fait établir devant notaire, dans le plus grand secret, que le Traité qu'il allait signer, obtenu par la contrainte, était nul de plein droit, il signa, partit pour la France, et... ne tint aucun de ses "engagements" ! Mais son fils, le futur Henri II, passa suffisamment de temps comme otage à Madrid pour nourrir une haine aussi féroce que tenace envers Charles Quint et son fils, Philippe II...

    11 fevrier,descartes,franz hals,bernadette soubirous,massabielle,lourdes,daumier,foucault,pendule de foucault,prusse,marseille,fort saint nicolas,louis xiv• Le cas de Louis XI est différent, dans la forme, puisque le roi ne fut pas fait prisonnier à la guerre : mais il fut certainement plus dangereux pour son avenir politique, pour sa vie même, et pour la monarchie. Louis XI commit en effet l'imprudence de se rendre à Péronne, le 9 octobre 1468, pour une entrevue avec Charles le Téméraire. Au moment même où il excitait secrètement la révolte de la ville de Liège contre la Bourgogne !

    Le Duc, ayant appris qu'on avait reconnu des émissaires royaux parmi les révoltés, fit fermer le château dans lequel il négociait avec le roi et songea même à le tuer. Louis XI lui proposa alors son aide pour rétablir l'ordre à Liège, ainsi qu'un traité en faveur de la Bourgogne. Le Duc accepta : ce fut le Traité de Péronne. Prétextant devoir rentrer à Paris pour présenter le Traité au Parlement, Louis XI prit le chemin de Paris, et arriva sur les terres du domaine royal le 5 ou 6 novembre, après presque trois semaines de séjour forcé chez son ennemi.

    On s'est toujours demandé - et on se le demande encore - comment un homme aussi rusé que Louis XI a pu commettre une telle imprudence, qui équivalait à se jeter dans la gueule du loup; et, d'autre part, pourquoi le duc de Bourgogne n'a pas saisi l'occasion inespérée de mettre définitivement son ennemi juré hors d'état de nuire, par la mort ou l'emprisonnement perpétuel. Jacques Bainville propose comme explication que le duc de Bourgogne, tout simplement, n'avait pas osé, tant était devenu grand, au fil du temps, le prestige du roi de France, sacré à Reims... 

    11 fevrier,descartes,franz hals,bernadette soubirous,massabielle,lourdes,daumier,foucault,pendule de foucault,prusse,marseille,fort saint nicolas,louis xiv• Napoléon III fut le dernier des "souverains capturés" : dès le 2 Septembre, et sa reddition à Sedan, l'ex-Empereur fut transféré au château de Wilhelmshöhe, dans la Hesse (où l'ex-impératrice Eugénie vint le visiter, le 30 octobre). Il restera donc prisonnier un peu plus de 6 mois, jusqu'en 1871 : le 19 mars de cette année, celui qui était redevenu Louis-Napoléon Bonaparte quitta le château de Wilhelmshöhe pour l'Angleterre. Le lendemain, il débarqua à Douvres puis se rendit à Camden Place, à Chislehurst, dans le Kent, où il devait mourir peu après, et où il est enterré.

    Par le calamiteux Traité de Francfort de mai 1871 (voir l'Éphéméride du 10 mai), la France perdait l'Alsace et une bonne partie de la Lorraine, devait payer une indemnités exorbitante de 5 milliards de francs-or, et voyait son armée réduite et cantonnée au sud de la Loire; et Strasbourg devenait un glacis anti-français... 

     

    Morts à l'étranger, faits prisonnier sur le champ de bataille, préférant quitter Paris révolté afin d'y revenir après avoir dompté les rebelles, assassinés : plusieurs rois de France ont eu un destin hors du commun, que recensent quatre de nos Éphémérides :

    pour les rois morts à l'étranger, voir l'Éphéméride du 8 avril;

    pour les rois faits prisonniers sur le champ de bataille, voir l'Éphéméride du 11 février;

    pour les rois ayant préféré quitter Paris révolté afin d'y revenir après avoir dompté les rebelles, voir l'Éphéméride du 21 mars;

    pour les rois assassinés, voir l'Éphéméride du 30 juillet...

     

     

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    1650 : Mort de René Descartes

     

    descartes.jpg
    Portrait, par Franz Hals...
     
     
    La Fontaine lui a consacré ces vers :

    "Descartes, ce mortel dont on eût fait un dieu
    Dans les siècles passés, et qui tient le milieu
    Entre l'homme et l'esprit."
     

    http://mper.perso.infonie.fr/auteurs/Descart.html  

     

     

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    1660 : Pose de la première pierre du Fort Saint Nicolas, à Marseille

             

    11 fevrier,descartes,franz hals,bernadette soubirous,massabielle,lourdes,daumier,foucault,pendule de foucault,prusse,marseille,fort saint nicolas,louis xivLouis XIV y fit graver l'inscription suivante :

    "De peur que la fidèle Marseille, trop souvent en proie aux criminelles agitations de quelques-uns, perdît enfin la ville et le royaume, ou par la fougue des plus hardis, ou par une trop grande passion de la liberté, Louis XIV, roi des Français, a pourvu, en construisant cette citadelle, à la sûreté des grands et du peuple".

    Après les désordres de la Fronde, c'est le troisième et dernier grand avertissement envoyé par le Roi à la France entière :

    • aux Grands, avec la chute de Fouquet, voir l'Éphéméride du 5 septembre;

    • aux brigands, avec les Grands jours d'Auvergne;

    • aux Communes, avec la mise au pas de Marseille;

    L'ordre est remis partout, les désordres "ne sont plus de saison" (l'expression est de Colbert, aux membres du Parlement); le Grand siècle peut commencer...

    Sur un ton plus badin, sachant que les riches marseillais donnaient à leur demeure à la campagne le nom de Bastides, Louis XIV déclara ! "Moi aussi, je veux avoir ma bastide à Marseille" : l'humour était sauf !...

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    Louis XIV viendra en personne châtier la ville qui avait oser braver son autorité (le Conseil municipal était allé jusqu'à faire brûler un édit du roi !... : voir l'Éphéméride du 11 février)) : il décida d'abord de l'occupation militaire de la ville, avec plus de 7.000 hommes aux ordres de M. de Mercoeur; puis il ordonna que la cité fût désarmée, les canons sciés, les serrures de portes des murailles arrachées; la porte de la Réale fut également démolie.

    Louis XIV arriva à Marseille le 2 mars 1660. Il refusa les clefs de la ville, et pour montrer qu'il venait en vainqueur, il rentra dans la cité par une brèche que ses soldats avaient faite - au canon !... - dans les murailles.

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  • La Chine est-elle notre ennemi ? par Antoine de Lacoste

     

    Les Chinois n’ont finalement pas que des défauts. Ils ont en tout cas une grande qualité : ils aiment le cognac. Cette appellation, célèbre dans le monde entier depuis des siècles, n’est plus beaucoup prisée dans notre pays. Les Français boivent moins mais pas mieux. Des breuvages étranges venus d’ailleurs supplantent progressivement nos gloires nationales, nos bons vins et nos grands digestifs.

    SAUVER LE COGNAC

    L’hygiénisme militant est solidement installé (quand serons-nous libérés de l’insupportable « à consommer avec modération » infligé par la loi Evin ?) et mène avec succès une offensive générale contre l’alcool. Sauf la bière que notre président consomme volontiers lors de ses sorties hors protocole. Il est certain que les boissons énergisantes, les faux jus de fruits chimiques et le coca-cola sont bien meilleurs pour la santé que les fruits de la vigne cultivés depuis des millénaires (environ -3000 avant Jésus-Christ pour le premier vin produit en Géorgie).

    Pour nos viticulteurs et négociants, l’heure est grave. Plus de 95% de la production de cognac est exportée, notamment en Chine, deuxième consommateur mondial après les Etats-Unis. Les Chinois ont en outre le bon goût de le boire pur, contrairement aux Américains qui le noie dans des cocktails contestables, voire barbares.

    Or, l’Europe, sur injonction de Washington, transforme progressivement l’Empire du milieu en ennemi qui va submerger le monde libre, économiquement d’abord, peut-être militairement ensuite. Deux sujets font l’objet d’une propagande occidentale particulièrement soignée : les Ouïghours et Taïwan.

    SAUVER LES OUÏGHOURS

    Les Ouïghours, ethnie d’origine turkmène convertie à l’islam, peuplent la province du Xinjiang au nord-ouest de la Chine. Travaillés par l’expansion de l’islamisme, plusieurs milliers d’entre eux ont basculé dans le djihadisme au cours des années 90 et multiplié les attentats contre des policiers et des fonctionnaires chinois et même sur des marchés. On en a peu parlé en occident. De même, lors de la guerre en Syrie, de nombreux Ouïghours ont rejoint Daech ou d’autres milices islamistes. Beaucoup y sont morts, mais il en reste encore, installés dans la province d’Idleb que les islamistes co-gèrent avec la Turquie.

    Des mesures drastiques ont été prises par le gouvernement chinois et une féroce répression s’est abattue sur les Ouïghours, notamment ceux qui étaient soupçonnés de sympathies islamistes.

    Pendant longtemps, ce sujet n’a pas intéressé grand monde en occident. Mais lorsque l’Amérique, menacée à terme d’être détrônée de sa position de première puissance économique mondiale, a décidé que la Chine était dorénavant un ennemi, tout a changé. Le sort des Ouïghours est devenu à la mode et les appels à faire cesser ce « génocide » se sont multipliés.

    Il en est de même de Taïwan, même si, soyons juste, le sujet a souvent été traité depuis 1949 date du repli sur cette île chinoise des restes de l’armée vaincue de Tchang Kaï-chek.

    TAÏWAN EST-IL MENACE ?

    Mais l’approche géopolitique du problème a bien évolué. La seule question posée maintenant est : quand la Chine envahira-t-elle Taïwan ? Ce sujet complexe mériterait tout de même une approche plus subtile. Chacun se considère comme la Chine, c’est la raison pour laquelle Taïwan n’a jamais proclamé son indépendance. C’est aussi la raison pour laquelle les échanges sont multiples entre l’île et le continent. De nombreux hommes d’affaires taïwanais ont des bureaux en Chine continentale et font régulièrement la navette. Pour une île assiégée et bientôt envahie, c’est un peu paradoxal.

    Personne ne sait si la Chine envahira un jour Taïwan mais en l’état c’est très peu probable. Les régulières intimidations militaires venues du continent s’adressent surtout aux Américains afin de leur faire comprendre qu’ils ne sont pas chez eux. Et n’oublions pas que la Chine n’a envahi personne depuis des siècles (hormis la main-mise sur le Tibet, cas très particulier), alors que les occidentaux y ont multiplié les incursions militaires tout au long du XIXe siècle. Les Britanniques avaient même mis en en place un gigantesque et très lucratif commerce d’opium sur le sol chinois. Cela entraîna la célèbre « guerre de l’opium » couronnée par de nombreuses exactions britanniques. Tout cela est très présent dans l’imaginaire collectif chinois.

    Pour autant, si la Chine a produit un effort militaire considérable ces dernières années afin de pouvoir tenir tête à l’Amérique, elle reste d’abord une puissance commerciale.

    Le récent voyage de Xi Jinping en Europe s’inscrit dans ce contexte. Il s’est d’abord rendu en France. Reçu à dîner à l’Elysée, il a pu discuter avec Bernard Arnault et Carlos Tavares, tout en échangeant des amabilités avec Sophie Marceau et Mireille Mathieu, très populaires en Chine. Le cognac était bien sûr à l’honneur.

    Emmanuel Macron avait jugé utile de convier Ursula von der Layen. Ce n’était guère nécessaire mais il fallait bien un peu de supranationalité à table, sinon cela aurait fait un peu trop franchouillard. Le chancelier Scholz, invité également, s’est récusé pour se promener dans les pays baltes. Le couple franco-allemand a, de toutes façons, divorcé depuis longtemps.

    Ursula s’est encore distinguée et, avec la finesse qui la caractérise, a interpellé Xi en lui assénant que « le monde ne peut pas absorber la production excédentaire de la Chine ». Le dirigeant a répondu placidement que « le prétendu problème des surcapacités chinoises n’existe pas ». Une saillie d’Ursula baroque alors que l’Europe se jette sur les voitures électriques et les panneaux photovoltaïques chinois.

    Carlos Tavarès, s’est montré plus pragmatique et a annoncé le rapprochement de Stellantis avec Leapmotor, le constructeur chinois de voitures électriques. La Chine est en effet très en avance sur ce sujet et a beaucoup à apprendre aux Européens. Le mythe du pays copieur de technologies occidentales a vécu.

    Au cours des conversations qu’il a eues avec Xi, Emmanuel Macron, obsédé par ses Jeux olympiques, lui a demandé s’il était d’accord pour appeler à une trêve olympique. Xi a dit oui, sachant bien que ni Poutine ni Zelensky ne veulent d’une telle initiative. Ça ne coûtait pas cher.

    Finalement, le seul point concret de cette rencontre est pour le cognac qui ne se verra pas surtaxé pour s’exporter en Chine. Tant mieux pour nos bons producteurs charentais.

    A BELGRADE, 25 ANS APRES L’AGRESSION DE L’OTAN

    Après ce hors d’œuvre (ou ce digestif) français, ce fut en Serbie que Xi atterri. Tête de pont assumée des nouvelles routes de la soie, Belgrade a réservé un accueil chaleureux à la délégation chinoise. Entretien convivial avec le président serbe Alexandre Vukic et promesses de la poursuite des investissements dans ce pays ont été au menu. Xi et Vukic ont célébré ensemble le vingt-cinquième anniversaire de l’agression de l’OTAN qui a bombardé la Serbie pendant 78 jours pour l’obliger à abandonner sa province du Kosovo. Au cours de cette campagne honteuse, l’ambassade chinoise de Belgrade fut également bombardée. Pékin n’a pas oublié.

    Budapest a conclu ce voyage. La Chine a confirmé ses investissements, notamment en automobile. La Hongrie accueille déjà Audi, BMW et Mercedes ; les marques chinoises complèteront le pôle auto de ce pays qui, sous la houlette de Viktor Orban, a installé le pragmatisme avant l’idéologie états-uniennes.

    C’est tout l’enjeu de notre relation avec Pékin. Comme toujours Macron adopte le en même temps, c’est-à-dire le vide. D’accord pour sauver notre cognac, mais la Chine doit cesser de soutenir la Russie, doit arrêter de réprimer les Ouïghours et se tenir tranquille en Mer de Chine. Mais qui sommes-nous pour parler ainsi à un pays infiniment plus puissant que nous ?

    L’intérêt de la France serait bien évidemment de tourner le dos aux injonctions de Washington et de rétablir une diplomatie indépendante. Pour cela, il faudrait un chef d’Etat qui ait le sens de l’intérêt national et non supranational. Il faudra attendre.

  • Dans votre quotidien cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg="Ces gens-là...", ou comment François Baroin méprise et exclut toute une catégorie de Français, en raison de leur vote...; deux ouvrages récents, l'un sur le poids de l'Islam en Europe; l'autre, sur François Hollande demasqué; préférer - avec SOS Education - apprendre aux enfants le "B - A BA" plutôt que l'ABCD de l'égalité; le Panthéon, dont certains pensionnaires ne sentent déjà pas très bon, qui voit arriver Jean Zay, auteur d'un poème (?) insultant sur la France, son drapeau et ceux qui sont morts pour elle; Manuel Valls en chute libre dans le sondages; les chiffres consternants de l'augmentation des déficits et de la dette, après ceux de l'augmentation du chômage (le tout confirmant l'échec complet du Système, dans tous les domaines...); mais aussi, à l'extérieur, l'évolution de la situation en Ukraine et en Russie... : voilà quelques uns des thèmes que nous aborderons dans les prochains jours, après que Louis-Joseph Delanglade aura "ouvert" notre semaine de réflexion et de prise de position sur les grands sujets qui préoccupent nos compatriotes; et après avoir lu le Grain de sel de Scipion, demain, lundi...

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    hollande trierweiler gâteau.jpg= Presque chaque semaine, l'abondance de l'actualité, et, surtout, un évènement imprévu, qui demande à être analysé, nous contraint à repousser une note : cette fois-ci, c'est l'analyse politique d'Hilaire de Crémiers qui l'a été. On la lira mardi (elle est parue dans le n° 126 de Politique magazine  ) : Hollande tel qu'en lui- même :

    Comment la France peut-elle être gouvernée par un tel homme ? Cette question politique qui commence à agiter les esprits, est la seule qui vaille la peine d’être posée.

     

    Il jette les femmes comme des mouchoirs. Après usage. Il n’aime que lui. Et comme il s’aime bien lui-même, tant qu’il n’est pas gêné, il paraît fort aimable, mais ce n’est qu’une apparence. Contrarié, il est sec comme un coup de trique : aucun cœur. En a-t-il jamais eu, lui qui depuis son adolescence n’a toujours pensé qu’à lui, à sa carrière, à son unique ambition, à ses seuls intérêts...

      ___

     

    IMG_0096.jpg= Mercredi, comme nous avons pris l'habitude de le faire, maintenant, en général une semaine sur deux, afin d'élargir les horizons et de traiter d'encore plus de sujets, nous jeterons un oeil sur les liens partagés sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste et sur les liaisons établies grâce à notre compte Twitter A.F.Royaliste (dont les tweets continuent d'être, c'est à noter et c'est bon signe de plus en plus repris et partagés, "retweetés" comme on dit !);  et sur les "commentaires" au quotidien qui, très souvent, sont de très bonne qualité... On aura donc - sur l'Ukraine - un lien d'Hélène Richard-Favre (Ukraine, la haine est de mise) et un de Jean-Pierre Babin (Déstabilisation de l'Ukraine : les USA pris la main dans le sac); deux liens d'Aug Deb : un sur "Montebourg, du grotesque au ridicule", et un autre sur "Jacques Bainville, l'historien de génie"; un lien de Prospectives Royalistes de l'Ouest : manifestation contre Ayrault et le gender repoussée manu militari (vidéo); un de Philippe Delorme (la nouvelle datation du Saint Suaire relance le débat); un de Boulevard Voltaire (il y a 220 ans, jour pour jour, aux Lucs-sur-Boulogne); et, de Christian Vanneste, "la tragi-comédie du chômage..."... 
     
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    CATONEO 1.jpg= Jeudi, on aura la septième "Patte à Catoneo" : Abrégé de gouvernance. Très abrégé.  

    "L'approche des élections municipales déterre des affaires qui visent à discréditer, souvent à raison, des candidats venus blanchir leur CV par un succès démocratique.

    On en trouve dans tous les partis, bien que la République ait été proclamée le régime de l'indispensable Vertu à défaut de quoi elle tourne en satrapies confédérées pour l'établissement de quelques uns..."

    ___ 

     

    = Enfin, vendredi, on donnera la vidéo du Café actualités d'Aix-en-Provence, au cours duquel Jean-Baptiste Donnier aura traité le sujet suivant : de la Démocratie religieuse à la démocratie extrême.

    Notre collection de vidéos des différents Cafés (Café-Histoire de Toulon, Café actualité d'Aix-en-Provence, Café politique de Marseille) continue donc à s'enrichir, et à proposer à tous, en permanence, des éléments de réflexion et de formation. Ce sont maintenant près de 50 vidéos qui sont consultables : de Danièlle Masson et Annie Laurent; de Jean-François Mattéi, Laurent Wetzel, Gérard Leclerc, Axel Tisserand, Jacques Trémolet de Villers, Patrick Barrau, Jean-Baptiste Donnier, Antoine et Hilaire de Crémiers, Alain Bourrit. Auxquelles viendront s'ajouter très prochainement celle de Pierre Chalvidan (La Crise en 3D, samedi 15 mars, Marseille) et Hervé Pasqua (La théorie du Genre, samedi 5 avril, Marseille)... A noter : chacune de ces vidéos - toutes déposées sur le site Viméo - a été téléchargée par plusieurs milliers de personnes, le record étant détenue par la vidéo du dialogue/débat sur la Crise entre Antoine et Hilaire de Crémiers, du 5 novembre 2011, qui a dépassé les 60.000 téléchargements !...

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    = Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... Et toutes les notes précédentes seront accompagnées de notes plus courtes, plus ramassées, permettant de réagir et de donner notre sentiment face à tel propos, tel fait, tel article qui feront la "une" de la semaine à venir... 

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    capture d'ecran blog.jpg= On aura aussi, comme d'habitude le samedi, notre note en deux parties :

    1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines  et d'ailleurs;

    2. Et, ensuite, on donnera les liens que des lecteurs ont envoyés :

    N'hésitez pas à nous faire parvenir des liens sur des sujets qui vous ont paru importants...   

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    aristote au mont saint michel.jpg=On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France" : de la naissance de Blanche de Castille à la parution de "Aristote au Mont Saint-Michel"... en passant par : la chute de Château-Gaillard; le début de la construction du Palais de Justice de Rouen; la commande du phare de Cordouan; l'élection de la "Chambre retrouvée"; la Première de Carmen (écouter : Bizet Carmen Choeur Les Voici.mp3); la création du Musée d'Archéologie na

  • France cherche Homme d'État , par Bernard Pascaud

    HOLLANDE CHAOS.jpgLe Président a parlé à la presse. Que peut-on en espérer ? Pas grand-chose ou moins que rien. Pourquoi ? Parce qu’il y a de forts risques qu’il échoue dans ce qu’on aimerait lui voir réussir : la relance de la croissance et pour cela une « mobilisation de tous », ou une réforme territoriale heureuse. Et parce qu’il y a de gros risques qu’il mène à bien certaines réformes porteuses de nouvelles dérives : le projet sur la fin de vie, par exemple.

    La crainte est donc double que l’Etat continue de faire mal ce qui est bien, et bien ce qui est mal. Autrement dit que les mêmes hommes, avec leurs mêmes référentiels idéologiques, soient toujours aussi inefficaces à servir la France et si malfaisants dans leurs projets sociétaux, et cela en dépit du « tournant » annoncé. Mais faut-il s’illusionner d’un tournant quand on est sur la mauvaise route et dans la mauvaise direction ?

    Qu’est-ce que cette social-démocratie dont se revendique désormais le chef de l’Etat ? Le renoncement à des errements qui ont aggravé l’affaissement de la France ? A voir, mais il n’y a rien dans les annonces du chef de l’Etat qui le laisse présager. Faut-il y déceler la volonté de donner la priorité à la recherche du compromis entre partenaires sociaux, à la façon dont fonctionna longtemps le modèle allemand ? On verra bien, mais c’est sans compter sur des pratiques et des habitudes mentales qui en sont l’exact contraire. Comment ceux-là qui les ont toujours soutenues peuvent-ils être entendus quand ils exhortent à leur abandon ? Les égoïsmes particuliers, institutionnalisés par le substrat nominaliste de l’idéologie démocratique, ont sapé depuis belle lurette le concept même de Bien commun. De surcroît, qui pourrait, ici et maintenant, prétendre l’incarner ? Il y faudrait un chef d’Etat, pas un sectaire porté au pouvoir. Il y faudrait quelqu’un dont le devoir d’État ne soit pas saisi par le malsain calcul politicien des élections à venir. Faute de cet atout comment s’étonner que la nouvelle étiquette de social-démocrate déclenche, entre autres réactions négatives, des accusations de vouloir ratisser large électoralement ? Ce qui revient à distiller le venin du doute, de la méfiance, et à tuer dans l’oeuf l’appel à la mobilisation universelle. Surtout quand celui qui le profère est si personnellement disqualifié.

    L’absence de fédérateur véritable au sommet de l’Etat fait également craindre l’échec en ce qui concerne la réforme des collectivités territoriales. Pourtant comment, a priori, ne pas saluer l’intention de revoir de façon plus rationnelle le découpage des régions tel qu’il fut conçu en 1972 ? Plus profondément la question d’une vraie décentralisation est un bon chantier. Encore faudrait-il qu’il ne soit pas exclusivement fondé sur des impératifs financiers, mais soit conçu comme une libération à l’égard des féodalités actuelles, partisanes et idéologiques. Au total, « les Républiques sous le roi » reste une formule qui n’a rien d’obsolète mais souligne la double nécessité de l’autorité en haut et des libertés en bas.

    Jean-Pierre Chevènement, connu pour ses courageuses positions souverainistes vient cependant de formuler une idiotie monumentale : « Au-dessus de la droite et de la gauche, il y a la République, qui est le nom moderne de la France. C’est mon credo. » Pourtant il y aurait une façon juste de comprendre cette phrase. C’est en interprétant le mot République dans son sens étymologique, la res publica, la chose publique, la politique. Car la France, fille de la politique, ne pourra s’en sortir et survivre que par l’État. Mais lequel ? Comment concevoir une meilleure autorité étatique, forte en son domaine et consubstantiellement liée au Bien commun ?

    cercle vauban monarchie.jpgCes questions que posent sans interruption les besoins français peuvent trouver leur réponse dans la conception royale de l’Etat. Le Cercle Vauban examine cette alternative dans la brochure qu’il vient de publier. Elle s’intitule : Une espérance pour la France : la monarchie*. Dans son avant-propos, SAR le duc de Vendôme écrit : « Je suis convaincu de l’utilité d’une telle réflexion, non pour un avenir lointain et incertain, mais pour envisager dès maintenant la nécessaire amélioration de notre vie collective ». Cette nécessité ne procède pas fondamentalement de la médiocrité des hommes qui nous gouvernent. Elle s’impose par le délabrement du système institutionnel actuel.

    Comme Jean Sévillia l’explique dans les conférences qu’il prononce partout en France en marge de la publication de son Histoire passionnée de la France, notre pays a toujours trouvé en lui-même les ressorts de ses sursauts. Ceux-ci ont été durables quand ils ont trouvé une traduction politique, c’est-à-dire institutionnelle. Un sursaut français est toujours possible. Prétendre le contraire est participer de la manoeuvre subversive de démoralisation des meilleurs. Mais tout ce qui ressemble à un réveil français doit aujourd’hui avoir la lucidité et le courage de regarder en face la question politique.

    C’est par là que la France perd depuis trop longtemps. C’est par là qu’elle pourra gagner.

     

    * Cercle Vauban : Une espérance pour la France : la monarchie, avant-propos du duc de Vendôme, éditions Regalia, 118 pages, 6 euros. Pour se procurer la plaquette : envoyer un chèque de 8 € (prix franco de port) à l’ordre de Regalia, au Cercle Vauban, 1 rue de Courcelles - 75008 Paris

  • Lu sur le Site d'Henri Hude : Gender : la gauche perd les Français issus de l'immigration...

    henri hude.jpg http://www.henrihude.fr/ 

    Voici quelques mois, un esprit lucide et gouailleur souhaitait bien du plaisir à Vincent Peillon, quand il faudrait enseigner aux petits musulmans qu’ils pourraient devenir des petites musulmanes, et inversement.    

    La gauche perd le support des Français issus de l’immigration

    Les immigrés musulmans ont peu manifesté contre le mariage homo. Cette communauté n’a pas une vie facile en France. Elle fait souvent partie des classes populaires durement touchées par la crise, elle est souvent offensée par la police, stigmatisée par les médias et amalgamée à des courants extrémistes de l’Islam ou à des délinquants, et consciente enfin d’être manipulée à son corps défendant. Peu liée aux catholiques en pointe dans le mouvement, elle regardait le débat avec indifférence.

    Aujourd’hui, le Pouvoir veut leur prendre le seul bien qui leur reste, le plus précieux, et le corrompre : leurs enfants. Rien ne va plus. L’amertume accumulée déborde.

    Les Musulmans ne sont pas des « Catholiques trop bien élevés ». Si le Pouvoir veut les contraindre, ça se passera mal et il devra reculer. Du coup, les catholiques pourront adopter à leur tour le seul moyen adapté face à une entreprise totalitaire : la résistance civile. Les immigrés, notamment grâce à leurs valeurs familiales, sont donc une chance pour la France ?!

    De plus, par sa gestion de l’affaire Dieudonné, le Pouvoir vient de perdre de nombreux jeunes, dont beaucoup sont issus de l’immigration.

    Les raisons de fond de ce nouvel antisémitisme populaire lui échappent. Il repose notamment sur le rejet de certaines personnalités phares de l’élite dirigeante, BHL par exemple, qui symbolisent des politiques aventurières ou injustes. Par leur omniprésence médiatique, ces gens causent un abominable amalgame entre la communauté juive et des images détestées.

    L’intérêt de tout groupe civilisé est aujourd’hui de se déclarer étranger à l’extrémisme idéologique de la gauche postmoderne. C’est ce qu’avait fait avec sagesse le Rabbin Bernheim, en publiant un texte de référence au moment de la discussion autour de la loi Taubira.  

    La gauche ne pourra plus diviser les Français au moyen de l’immigration  

    La gauche postmoderne avait depuis des décennies favorisé l’immigration. Elle n’avait certes pas créé les différences de potentiel entre Sud et Nord, ni le mécanisme des vases communicants entre ces espaces. Mais elle a encouragé ce mouvement spontané, partie par idéalisme, partie par calcul.

    Elle espérait que les conservateurs seraient toujours fixés dans certains réflexes, et que les immigrés se comporteraient toujours en « idiots utiles ». Les « petits Blancs » se montreraient inquiets, jaloux, hostiles, donc tout immigré, se sentant rejeté, ferait un électeur de gauche en plus. Une masse d’électeurs humanistes voterait automatiquement pour la gauche caviar, par répugnance envers le racisme. On rendrait du lustre à la laïcité en opposant Chrétiens et Musulmans, en réactivant, grâce à l’islamisme, la peur de la religion. Etc. Cela s’appelle jouer sur du velours.

    Mais le stratagème ne fonctionne plus. La bobocratie réussit au contraire la prouesse d’enclencher contre elle un grand mouvement d’unité nationale entre immigrés et « petits Blancs », entre catholiques, musulmans et humanistes civilisés, que le totalitarisme inquiète ensemble. Elle ne peut plus diviser, faire diversion, isoler ses victimes, les battre séparément.   

    Vers un bouleversement de l’espace politique  

    L’extrême droite classique sert encore à protester, mais elle est en train de prendre un coup de vieux. Elle est peu capable de saisir cette aspiration à la dignité civique que donne l’adhésion à un bien commun républicain. Cette montée du principe démocratique au sein d’une nation moderne et humaniste. Cette réinvention de la fraternité politique qui ne bute plus sur les différences religieuses et raciales, alors qu'elles étaient jusqu'alors des moyens de division et des leviers de pouvoir pour une élite devenue illégitime.

    Le Pouvoir a radicalisé les conservateurs et les a rendus intelligents. Toutes les victimes de la politique libérale-libertaire se découvrent et se trouvent mutuellement sympathiques, face à un Pouvoir technocratique et idéologique unanimement détesté.

    La question des réformes structurelles du pays peut enfin être posée, ne pouvant plus être amalgamée à un nationalisme réputé raciste. Ainsi se crée l’unité d’un peuple black-blanc-beur, uni sous les trois couleurs de notre drapeau et contre la noblesse d’Etat énarchique et le clergé médiatique postmoderne.  

    Il faut changer la politique culturelle et économique de nos Etats.

    En particulier, il est urgent de réformer un système fiscal inique, d’abolir les privilèges dont jouissent les dirigeants de la sphère publique, afin de relancer la logique de développement économique et de progrès social grâce à nos entrepreneurs. C’est là que se déroule le combat pour la justice et la démocratie. La jeunesse n’a que faire du mariage entre homosexuels. La vieillesse n’a que faire de l’euthanasie.

    Sans doute toutes ces idées et tous ces sentiments restent encore confus et mal exprimés. Il faudra aussi les débarrasser de bien des scories, notamment de tout antisémitisme. Néanmoins, la bobocratie n’a pas face à elle un panel de réactionnaires sans amour, de brutes semi-fascistes, ou de modérés terrifiés à l’idée d’être confondus avec les uns ou les autres. La bobocratie fait face à un front populaire massif exigeant le rétablissement du bien commun et de la République, aujourd’hui confisquée par une oligarchie issue de la haute fonction publique.  

    Tous les catholiques qui vont à la messe ont pris l’habitude depuis une génération, de prier dans des assemblées en Noir et Blanc. La culture à laquelle le nouveau prolétariat va se référer sera un mixte de postmoderne routinier et de retour aux traditions solides. Les religions solidaires entre elles et respectueuses de l’Histoire peuvent réinventer la laïcité avec les humanistes civilisés. La multiethnicité, une chance pour la France ! ? 

    Telle est la transformation qui s’opère sous nos yeux.  

    « Jupiter ôte la raison à ceux qu’il veut perdre. » Il vient de l’ôter aux socialistes.

  • L'avenir des Roms est en Roumanie, n'en déplaise à J-M Coppola, qui peut bien multiplier à l'infini les déclarations ins

    coppola.jpgLa déclaration scandaleuse qui a "déclenché" cette note est la suivante : elle a été faite par Jean-Marc Coppola, responsable du Front de gauche, le dimanche 7 juillet, à Marseille, lors d'une manifestation de soutien aux Roms, bien maigrelette : 50 personnes ! :

    "L'histoire des convois d'Auschwitz peut s'appliquer aux Roms".

    On le voit : s'il est incapable de réunir grand'monde sur un sujet aussi sensible, Jean-Marc Coppola est prêt à toutes les outrances, à toutes les insanités pour "vendre" son message bidon. Il est pitoyable et pathétique; il fait penser à un nageur qui se noie : plus il panique, et plus il se met en danger; ou à quelqu'un pris dans des sables mouvants : plus il bouge, plus il enfonce...

    Soyons sérieux, réalistes, et humains : il faut cesser de "jouer" avec les Roms, de s'en servir comme de la "chair à profit", pour les uns, ou comme de la "chair à calcul idéologique", pour les autres, comme Jean-Marc Coppola...

    Commençons par rappeler à Jean-Marc Coppola que la Roumanie a reçu plusieurs dizaines de millions d'euros de la part des instances communautaires, afin d'aider les Roms, de les installer, de les "fixer" dans des lieux de vie dignes et pérennes. Afin que ces malheureux puissent avoir une vie au moins digne et décente, fût-ce dans la pauvreté. Et échapper ainsi aux exploitations de tous genres qu'elles subissent ici (ou ailleurs en Europe) : professionnelles et "économiques", sexuelles ou autres formes dégradantes.

    Mais il s'est passé avec cet argent ce qui s'est passé en Afrique, où, depuis plus d'un demi-siècle, depuis la décolonisaton, l'Europe a deversé, en quasi pure perte, des milliards et des milliards pour le développement du continent, mais des milliards dont les populations n'ont pas souvent vu la couleur !... Ces milliards se sont bien souvent transformés en limousines de luxe avec chauffeurs; palais présidentiels ultra modernes et ultra équipés, avec le personnel qui va avec; enrichissement de mafias locales "entourant" des roitelets et potentats locaux, et détournant à leurs profits, de mille manières et en utilisant tous les subterfuges, la manne d'un "Occident honteux"...

    Et, pendant ce temps-là, la majorité des population croupissait dans la misère, l'analphabétisme, la corruption, la tyrannie ("l'arbitraire, la nonchalance et la corruption", pour rerpendre la formule célèbre de Benoist-Méchin). 

    Jean-Marc Coppola - contrairement à ce qu'il semblerait vouloir nous faire croire par ses propos à l'emporte-pièce, excessifs, extravagants et scandaleux, n'est pas un humaniste, un généreux "indigné" : comme Besancenot, comme Mélenchon, comme tout le Front de gauche sur ce point précis, il est l'allié objectif - le "laquais" ? - du grand capital, de "la fortune anonyme et vagabonde", des patrons voyous qui exploitent ces malheureux Roms pour "faire" toujours plus de fric. Comment des gens - par ailleurs raionnables - ne s'en rendent-ils pas compte ?...

    Excédées et n'en pouvant plus, des populations pauvres de quartiers "à problèmes" ont déjà commencé - dans plusieurs endroits de France - à chasser, manu militari, des Roms qui campaient n'importe comment, n'importe où, et faisaient n'importe quoi là où ils étaient. Qu'attend-on ? Qu'il y ait des morts, parce que des populations pauvres et qui n'arrivent déjà pas "à s'en sortir" ne supporteront plus longtemps que l'on ajoute à leurs problèmes, déjà insolubles,  ceux des Roms ? Si cela devait arriver - et ce n'est malheureusement pas à exclure... - des gens comme Coppola, Besancenot, Mélenchon, le Front de gauche et autres rêveurs et "princes des nuées" y seraient pour quelque chose, et en seraient, en partie, cause...

    La seule solution humaine et raisonnable au "problème des Roms" est d'organiser - mais rationnellement et sérieusement - le retour et l'installion pérenne des populations Roms en Roumanie.

    C'est en Roumanie que - encore une fois, même pauvres - ces populations auront le plus de chances d'avoir une vie libre d'exploitations en tous genres.

    De toutes façons, ici, en France, où l'exaspération envers les Roms est à son comble, il y a huit millions de pauvres et six millions de chômeurs, une précarité qui augmente tous les jours et une inquiétude mêlée de crainte pour l'avenir qui ne cesse de grandir : n'y a-t-il pas déjà assez - déjà trop... - de gens à aider ? 

    roms marseille.jpg

     Dans toute la France - comme ici, à Marseille, Porte d'Aix - des Roms sortent des poubelles toutes sortes de choses qu'ils "revendent" à même le sol, avec la réapparition et la recrudescences de maladies en tous genre que cela induit.

    C'est ce type d'existence dont rêve Jean-Marc Coppola pour eux ? Merci bien...

    "Seigneur, délivrez-moi de mes amis !..."

  • ”L'espérance”, le numéro d'été de Politique magazine...

    juillet 2013 120.jpg

    Au sommaire : Scan.jpg (cliquez une première fois pour faire apparaître l'image, puis une deuxième fois pour l'agrandir...)

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    Collaborations de Jean-François Mattéi, Jacques Trémolet de Villers, Jean Sévillia, Frédéric Rouvillois, Ludovine de la Rochère, Béatrice Bourges, l'abbé Guillaume de Tanouärn, Pierre Chalvidan... Voici l'éditorial, rédigé cette fois-ci par Hilaire de Crémiers, et dont le tittre récapitule et résume bien ce numéro : L'espérance

    L’espérance

     

    Christiane-Taubira-big.jpgIl n’est pire intolérance que celle qui se recommande d’un prétendu principe de tolérance. L’histoire est bourrée d’exemples de ce genre. Pas de liberté pour les ennemis de la liberté. Ce sectarisme totalitaire peut aller très loin. Telle se présente notre garde des sceaux, Madame Taubira. 

    Cette dame – car c’est une dame en dépit de la théorie du genre... et elle tient apparemment à sa qualité féminine puisqu’elle se fait appeler, à l’encontre des lois de la grammaire, « la » garde des Sceaux ! – cette dame, donc, incontestablement une dame, de sexe féminin et non indéterminé, impose à la manière forte que certains pourraient qualifier de masculine, ses choix idéologiques. Ils sont bons parce qu’ils sont les siens ; l’argument péremptoire est ainsi définitif. 

    Cette dame qui incarne aujourd’hui la Justice, n’a que compréhension pour les assassins, les violeurs, les voleurs, les bandits grands et petits, jeunes et vieux, tous ceux dont elle se sent la particulière, la singulière ministre. à l’encontre même, s’il le faut, de l’administration pénitentiaire ! 

    Dans son esprit, leurs crimes ne sont pas si criminels ni leurs délits si délictueux que la société l’affirme avec ses codes surannés qu’il convient donc de changer. S’il y a crime et délit, pense-t-elle, il est plutôt à chercher précisément du côté de la société dont ces pauvres gens sont victimes. Il est vrai  qu’elle a pour elle certaines théories qui furent à la mode et certains magistrats qui affichent sur « leur mur des cons » les photos de pères de filles et de fillettes abominablement assassinées et violées ! Car il paraît que c’est ça le progrès, la tolérance et la liberté. Lesdits magistrats non poursuivis sont protégés par ladite garde des Sceaux Taubira. 

    La dame qui avait conscience elle aussi d’être une victime de la société, à sa manière sans doute, a un jour appréhendé que la meilleure de toutes les astuces consisterait à s’emparer d’un système politique complaisant par nature à de tels raisonnements. Car, en vertu même des principes fondamentaux du système, les droits de la vérité, du bien moral, du simple bon sens sont par nécessité toujours réduits et niés au profit des extravagances de l’erreur et du mal à qui sont reconnus de plus en plus force droits et avantages, pour non seulement les mettre à égalité, mais encore les privilégier afin de mieux affirmer la liberté et l’égalité des choix, de tout choix et de tous les choix, surtout évidemment de ceux qui violent l’ordre naturel, la tradition, les usages, les bonnes mœurs et les règles de la civilisation. Tel est le sophisme qui domine la pensée unique du système. La dame a fort bien saisi cette logique – si fausse et si dévastatrice – qu’elle exploite donc à fond avec la complicité active de ceux qui vivent de ce système pour poursuivre par la démagogie leur carrière électoraliste. 

    gender.jpgD’où l’importance que revêtait pour les adeptes de ce sophisme monstrueux la légalisation sous forme de mariage de l’union de personnes de même sexe. Ainsi, la vérité simple et nette du mariage naturel qui unit dans la complémentarité des sexes un homme et une femme, était-elle atteinte, concrètement abolie, surtout ravalée au niveau de ce qu’on appelle abominablement « une pratique sexuelle ». Il n’y a donc pas égalité des droits, contrairement à ce qui a été dit, il y a destruction. Et ainsi de la famille, de la filiation où tout est rabaissé, dégradé, uniformisé dans le plus abject des individualismes. Ainsi encore de la nation qui n’existe plus comme succession de générations et ainsi de la religion qui n’est plus le fondement du bien et du mal. 

    Tel était le but recherché. Reste maintenant pour illustrer ce que la dame Taubira appelle, avec son élégance habituelle, un renversement de civilisation, à sortir de leur geôle les assassins et les violeurs, à relâcher les récidivistes, et à jeter en prison ceux qui osent s’opposer à l’ordre légal nouveau, à lancer à leurs trousses la police et la gendarmerie, à mettre en branle l’appareil judiciaire pour les poursuivre et les condamner. Le tour est joué, la boucle bouclée. 

    Voilà pourquoi ce dossier de Politique magazine sur la Manif pour tous s’imposait pour ce numéro d’été. Il est intitulé L’espérance. Car il est apparu que la France, celle du bon sens, celle du vrai, du bien et du beau, celle qui se sait héritière et gardienne de toutes les merveilles de la nature et de la grâce, celle qui toujours se redresse dans son éternelle jeunesse, s’est levée une fois encore pour dire non. Non à ce qui la tue. Et dont le système de mort est voué à la mort. Donc oui à la vie, oui à l’espérance.  

    esperance.jpg

  • Amusant : ”Ils” ont descendu la Canebière pour célèbrer la fin des privilèges, mais pour dénoncer leur retour !..... Ou

                Oui, on a beau chercher, on a du mal à trouver un autre adjectif pour qualifier leur démarche, et surtout pour les qualifier, eux.

                "Eux", c'est-à-dire, en l'occurrence cette petite "cinquantaine de manifestants affiliés à des syndicats, associations et partis de gauche" qui - raconte La Provence du 5 août - ont défilé sur la Canebière pour célébrer cette journée du 4 août "où, en 1789, les privilèges furent officiellement abandonnés, faisant entrer la France en République" !

                Comme c'est beau ! On en pleurerait presque... Sauf qu'on a franchement envie de rigoler un bon coup.

                Car, enfin, si c'était vrai, ce que dit La Provence, si on avait basculé dans la République, si c'en était fini des privilèges, pourquoi manifester, après 135 ans de République, héritière de la Révolution, contre le retour de ces mêmes privilèges ? Serait-ce que ce merveilleux système, cette merveilleuse république les crée, ou les re-crée, ou est impuissante à les annihiler ?

                On nage en pleine aberration, mais cela ne semble pas troubler un seul instant la cinquantaine de marcheurs et, à travers eux, toutes celles et tous ceux qui ont leur réflexion anesthésiée par l'idéologie.....

                Car, enfin, en être réduits, 135 ans après l'instauration d'une République qui règne sans partage, à demander "un sursaut républicain à l'heure où le peuple est constamment obligé de courber l'échine", cela devrait, semble-t-il, les interpeller quelque part, et leur faire se poser la question : tout çà, pour çà ?

                Mais non, ils ne veulent pas voir ce qui crève les yeux : leur merveilleux système n'a pas tenu ses promesses, il a échoué, tout simplement.....

    republique privileges.jpg

    TERREUR.jpg
    La République idéologique n'a pas tenu ses promesses; elle a échoué, tout simplement;
    elle a été incapable de supprimer ces "abus" qu'elle prétendait combattre
    et les a au contraire laissé proliférer,
    multipliant Bastilles, privilèges et privilégiés...
    Tout çà, pour çà !.....

                Les idéologues arrivent en effet à casser, mais il leur est beaucoup plus difficile de construire.

                Ainsi, en 1793, par la Terreur au sens propre, c'est à dire en terrorisant les Français et en les massacrant, ont ils pu détruire en un rien de temps une Société qui comptera pour toujours parmi les plus raffinées, les plus policées, les plus civilisées de toute l'histoire de l'humanité. Ce que la Royauté avait édifié en 1000 ans d'efforts ininterrompus, et pas toujours faciles, fut jeté à bas par la violence la plus barbare qui ait jamais sévi sur notre sol: la Révolution causa la mort de 800.000 personnes (l'équivalent, aujourd'hui, de la ville de Marseille); elle inventa et pratiqua le premier Génocide des temps modernes; elle inventa les Colonnes Infernales, auxquelles les Waffen SS ont, finalement, peu de choses à envier, et elle organisa plusieurs Oradour sur Glane bien avant d'être imitée par la division Das Reich, en l'occurrence, héritière et digne continuatrice de Robespierre et de l'hystérique Convention....

                Et tout cela pour entrer dans l'ère nouvelle, où la Raison devait apporter enfin le bonheur à l'humanité.... Et régénérerla France, comme disait Saint Just.....

                Sauf qu'il y a maintenant 200 ans qu"ils" ont assassiné Louis XVI, et nos révolutionnaires en sont toujours a parler de leur société qui vient, qui va venir, qui viendra... Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'est pas pressée !

                Ecoutez Olivier Besancenot, expliquant que c'est demain qu'on rasera gratis, et qu'il faut encore, aujourd'hui, se débarrasser des exploiteurs et des nantis, "des 7 % de riches qui nous volent", vitupérant contre ces patrons qui traitent les ouvriers comme "des kleenex ou des citrons". Et que, ce qu'il nous faut, c'est "une bonne vieille révolution" !

                Mais cela fait plus de deux cents ans que leur révolution a commencé, et on a toujours ces horreurs dont -soi disant-on avait été "débarrassé" (1) ? Et on n'y est toujours pas, 200 ans après, aux "lendemains qui chantent" ? Mais, qu'est ce qu"ils" ont donc fait pendant tout ce temps ? et qu'est ce que c'est que ce merveilleux système, ce régime qui met autant de temps à...ne pas tenir ses promesses ?

                La vérité toute simple est que ce par quoi les révolutionnaires ont remplacé la Royauté est largement plus pire, mais très largement... que la Royauté !

                Et voilà pourquoi Madame Royal doit promettre (encore !) la "modernité politique", la fin de la domination "des valeurs boursières et financières...de la collusion et du favoritisme", la fin "d'un État dominé par les puissances d'argent" (dans un de ses discours prononcé à Nantes): rien que ça !

                En somme, on se demande bien pourquoi Robespierre et les siens ont tout cassé, si c'était pour créer à terme un État aussi monstrueux. Soyons sérieux: quand donc Laguiller, hier, Besancenot et Royal (et tous les autres...), aujourd'hui, accepteront-il de se remettre en cause, de répondre à cette simple question: expliquez nous pourquoi nous en sommes là, puisque ceux dont vous vous réclamez ont fait la Révolution ?

                 Et si votre honnêteté intellectuelle, ou votre courage, ne sont pas assez grands pour vous permettre cette salutaire introspection, sachez que, en dénonçant pêle mêle collusion, favoritisme, puissances d'argent, État livré aux clans etc...vous êtes nos meilleurs propagandistes et nos meilleurs arguments et nos meilleurs commis voyageurs.

                 Vous faites notre travail et, somme toutes, vous le faites très bien: surtout continuez...!

    (1) : pour reprendre le mot d'Arlette Laguiller qui, il y a quelques temps maintenant, expliquait doctement, à la télé, qu'il avait fallu cinq ans pour "se débarrasser de la Royauté".

  • SOS ! Charia en vue !...

              On annonce l'ouverture prochaine d'un établissement scolaire musulman à Marseille; le port du voile y sera autorisé car, disent les futurs responsables, les élèves seront à l'intérieur de l'établissement et ne seront "vus par personne!" ; cela relèvera donc de leur libre choix et de leur seule volonté! On croit rêver! Dans leur désir forcené d'instaurer leur chère charia chez nous, qui ne l'avons heureusement jamais subie...,, certains responsables musulmans ne reculent devant aucune malhonnêteté intellectuelle, devant aucun louvoiement tordu qu'ils croient habile. Avec des gens de cette espèce, il convient de rester sur ses gardes et de conserver une vigilance de tous les instants; car nous n'en sommes qu'au début: il s'agit, pour eux qui voient loin, et qui veulent implanter leur Islam chez nous, de commencer tout doucement puis de créer des situations acquises, de sorte qu'il ne soit plus possible ou très difficile de revenir en arrière.....

              Il faudrait d'ailleurs le vouloir, et s'engager dans une lutte aussi rude que celle de 1905: qui en aurait vraiment la volonté si, un jour, des faits "acquis" étaient justement acquis: c'est ce jour là qu'ils auraient gagné la partie, car à ce moment là soit il sera trop tard pour faire marche arrière, soit cela risque d'être extraordinairement difficile et risqué, car ces "nouveaux enfants de la république", chers à Chirac, feraient immanquablement appel à leurs corréligionnaires du monde entier pour venir les défendre: et alors, que se passerait-il? mieux vaudrait agir aujourd'hui pour que le problème ne se pose pas demain: l'art de l'anticipation, c'est aussi cela que l'on appelle la Politique.

              Commençons donc par le commencement, c'est à dire par établir les faits et par dire ce qui nous scandalise (choquer serait beaucoup trop faible!): si nous refusons catégoriquement le port du soi-disant voile islamique, c'est tout simplement parcequ'il est, de facto, la matérialisation perpétuelle et publique de l'inégalité entre la femme et l'homme; c'est tout, et c'est essentiel! s'il s'agissait d'une coquetterie, d'un accessoire, d'une mode traditionnelle ou d'une coutume locale, il n'y aurait évidemment aucun problème; mais là, il s'agit d'un sujet de fond. Il est inacceptable qu'en France, et dans un établissement scolaire en plus!, on accepte une dérive pareille, signe avant-coureur et annonciateur de beaucoup d'autres, de toutes les autres: on sait ce qu'il advient des portes entrebâillées, et de leur tendance irrésistible à s'ouvrir toutes grandes...Une fois qu'un puis plusieurs collèges et lycées auront répandu puis rendu familière et habituelles ce genre de pratiques, on aura lancé une dynamique dont nul ne peut prévoir où -et même si- elle s'arrêtera...(allez demander leur avis aux Coptes d'Egypte ou aux derniers chrétiens de Turquie...).

              Dans une "Lettre" célèbre au Roi de Prusse auquel il présentait sa pièce "Le Fanatisme, ou Mahomet", Voltaire a déjà répondu, et mieux que nous, à ces barbus d'aujourd'hui qui veulent islamiser la France (mais lui écrivait dans une France riche, forte, puissante et nombreuse; il n'imaginait pas un seul milliardième de seconde qu'un jour viendrait où nous serions -oui il faut avoir le courage et la lucidité de le dire- en danger de mort: merci la révolution et la république!...): "...Mais qu'un marchand de chameaux excite une sédition dans sa bourgade; qu'associé à quelques malheureux coracites (membres de la tribu arabe à laquelle appartenait Mahomet, ndlr) il leur persuade qu'il s'entretient avec l'ange Gabriel; qu'il se vante d'avoir été ravi au ciel et d'y avoir reçu une partie de ce livre inintelligible qui fait frémir le sens commun à chaque page; que, pour faire respecter ce livre, il porte dans sa patrie le fer et la flamme; qu'il égorge les pères, qu'il ravisse les filles, qu'il donne aux vaincus le choix de sa religion ou de la mort, c'est assurément ce que nul homme ne peut excuser, à moins qu'il ne soit né turc et que la superstition n'étouffe en lui toute lumière naturelle...".....

              Chapeau! La république a panthéonisé celui que nous pouvons appeler -sous réserve d'inventaire...- "notre ami Voltaire"; et elle écrit au fronton de ses monuments "Egalité"; elle ne pourra pas indéfiniment louvoyer dans une attitude schizophrénique, et permettre dans les faits le contraire de ce qu'elle vante en droit: tôt ou tard il faudra qu'elle choisisse entre le respect de nos lois fondamentales (qui ne nous viennent d'ailleurs pas de la révolution mais de nos 2000 ans d'histoire chrétienne!) et les prétentions exorbitantes et scandaleuses de nouveaux venus, si ceux ci ne viennent pas se fondre dans notre Civilisation mais veulent nous la changer....

  • Tintin raciste?...

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                Étudiant en sciences politiques à Bruxelles, Bienvenu Mbutu Mondondo a déposé plainte fin juillet contre X et contre la société Moulinsart en charge de l'exploitation commerciale de l'oeuvre d'Hergé; il dénonce le caractère "raciste" de l'album "Tintin au Congo" et demande qu'il soit retiré de la vente!
     
                On ne peut aps laisser passer des absurdités pareilles sans réagir: e racisme est une chose trop grave et trop sérieuse pour qu'on le laisse ainsi être mis à toutes les sauces, à tout propos et à tout moment.

             Alain Finkielkraut a finement saisi que l'anti-racisme serait le marxisme du 21° siècle, et qu'au nom de l'anti-racisme on exclurait et on excommunierait demain comme on l'a fait hier au nom du marxisme: mort aujourd'hui et sa magie n'opérant plus, ses adeptes orphelins nous ont donc concocté son remplaçant, au nom duquel ils espèrent pouvoir continuer, comme hier, à faire taire le monde entier!: du "sens de l'Histoire" à l'anti-racisme...!

     ( http://www.planetenonviolence.org/Finkielkraut-et-violences-urbaines-Traduction-integrale-de-l-interview-du-Haaretz_a309.html )

              Il nous faut donc sans relâche dénoncer la supercherie, démonter la machination, expliquer la mystification. Et offrir à monsieur Mondondo -qui en parle à tort et à travers- un rapide rappel historique. Le sentiment raciste, en soi, a bien sûr, toujours existé, sur tous les continents, à toutes les époques et chez tous les peuples (la bêtise, et non le bon sens, étant, n'en déplaise à ce cher Descartes, la chose du monde la mieux partagée...).

               Mais, dans son acception moderne, au sens où nous l'entendons aujourd'hui, la vérité historique oblige à dire qu'il fut popularisé en France par la révolution naissante et par la république, pour abattre la Royauté: "on" excita la populace contre "l'autrichienne", que l'on finit par assassiner "parce-que " elle était étrangère, autrichienne. N'est-ce pas la définition même du racisme: haïr "parce que" étrangère, assassiner "parce que" autrichienne !

               Apprentis sorciers inconscients et dangereux, les révolutionnaires de 1789/1793, se trouvent ainsi être à l'un des points de départ, à l'une des origines lointaines de la funeste expansion de ce fléau, cadeau empoisonné qu'ont fait les révolutionnaires au monde moderne, tare congénitale et indélébile de leur système totalitaire, bien compris, bien reçu et fidèlement relayé et développé encore et ensuite par leurs enfants légitimes, Hitler et Staline...

              Que monsieur Mondondo et tous ceux qui parlent du racisme à tort et à travers se souviennent de cette phrase, raciste s'il en est, de "la Marseillaise": "...qu'un sang impur abreuve nos sillons !": pensée et parole inadmissible, dans cette sorte d'apologie hystérique qu'elle semble faire de la guerre et de la mort, conçues -dirait-on- comme une sorte d'ivresse libératrice et bienfaisante, presque joyeuse, voire bénéfique, ce qui est le comble de l'horreur alors même qu'il s'agit de mort (ne serait-ce pas, même, un petit peu -poussons le raisonnement jusqu'à la métaphysique- "diabolique" ?).

               Inadmissible, cette pensée et cette parole sont aussi débiles et consternantes: le sang est le sang, il n'est ni pur ni impur; il peut être contaminé, mais croire qu'il y a des porteurs de "sang impur" c'est être soi-même ou très, très ignorant (jusqu'à l'imbécillité...), ou très, très... raciste ! Monsieur Mondondo (au lieu de voir le mal où il n'est pas) y a-t-il songé ?

              Que monsieur Mondondo se souvienne aussi de cette phrase de Jules Ferry, grand-maître de l'enseignement (?) sous la III° république: "Il est du devoir des races supérieures d'éduquer les races inférieures"... Une telle énormité se passe évidemment de commentaires, et c'est à la République de l'assumer !

              On renverra donc cet étudiant à ces chères études (il a encore énormément de choses à apprendre...); et avec lui on renverra tous ceux qui ont fait de l'anti-racisme un juteux fonds de commerce à la révolution de 89/93. Elle qui est à l'une des origines lointaines de l'extension du mal qu'ils prétendent combattre alors que leurs grands ancêtres lui ont ouvertes toutes grandes les portes.....

  • Plongez dans le numéro 29 de la Nouvelle Revue universelle, qui vient de paraître, plein de promesses...

    bainville le meilleur.jpg        Fondée en 1920 par Jacques Bainville, reprise par l'équipe de Politique magazine, la Nouvelle revue universelle - trimestrielle - est de la même qualité.

                Elle se situe parmi les revues de réflexion comme Commentaires ou Esprit. Nous avons de la chance de disposer d'un tel instrument : à nous de la faire connaître !...

                Abonnez-vous, faites abonner vos amis et connaissances, donnez des adresses de personnes susceptibles d'être intéressées :   

           NRU.jpg

                Au sommaire de ce numéro 29 (juillet, août et septembre 2012) : 

    ENQUETE 2 17 11 2012.JPGLe mot du Directeur nous apprend d'emblée une bonne nouvelle : Christian Franchet d'Espèrey assure, dorénavant, la Rédaction en chef de la Revue, prenant ainsi la suite du regretté Xavier Walter.  

    Et, dans son premier A nos lecteurs, le nouveau Rédacteur nous apprend, à son tour, cette deuxième bonne nouvelle : Antoine de Crémiers (ci-contre) sera "l'inspirateur éditorial de cette toute Nouvelle Revue universelle... Il anime à Aix et à Marseille des "cafés" politiques ou d'actualité de haute tenue, qui se sont acquis un public passionné. Sa grande familiarité avec les divers courants de la pensée actuelle vont faire de la Nouvelle Revue universelle un lieu de rencontres et de débats sur tous les sujets qui nous préoccupent, nous inquiètent, nous embarrassent ou nous indignent. Tous ceux aussi qui nous touchent ou nous passionnent..."

    Dans ses Libres propos en guise d'introduction, Antoine de Crémiers présente les intentions de la Revue, sa "stratégie" éditoriale, qui situe bien la place que nous entendons prendre dans le camp de ceux qui veulent rendre à la France joie de vivre et liberté de pensée :

    "...Nous sommes à un moment de l'histoire où, suivant une belle expression de Michel Henry "le legs de l'humanité a volé en éclats" mais, à son tour, l'utopie, "la parenthèse postmoderne", s'effondre, et si l'on veut éviter l'alternative du diable qui nous propose soit l'ordre glacé de la finance internationale et du meilleur des mondes, soit la guerre civile résultant logiquement de la dissolution des sociétés, nous devons lancer un appel à l'intelligence, en faire le pari, pour une "disputatio" dont la Nouvelle Revue universelle devrait être un lieu privilégié, appel à tous ceux qui pensent, à tous ceux qui questionnent, à tous ceux qui s'inquiètent, et ils sont nombreux, pour parvenir enfin à cette restauration que nous appelons de nos voeux, qui passe d'abord par une restauration de l'intelligence, une restauration du politique et de la raison, pour aboutie enfin à la restauration de la France...

    ...Au travail et... bienvenue au pays du réel"

    nru,nouvelle revue universelleC'est Jean-Pierre Péroncel-Hugoz (ci-contre) qui "ouvre" la revue, avec des extraits de son Journal d'un royaliste au Maroc (extraits de l'an 2011 : "Le printemps des barbus"), spirituel, enlevé, et remarquablement bien informé, suivi par François Reloujac, qui poursuit sa Suite économique, publiée à la fois dans Politique magazine et dans la NRU : La tyrannie de la concurrence dans un marché que l'on prétend libre...

    Grégor Puppinck propose son Un an après l'arrêt Lautsi : Liberté, tolérance et religions, à l'occasion du premier anniversaire de l'arrêt Lautsi de la Cour Européenne des Droits de l'Homme, autorisant la présence de crucifix dans une école italienne; puis Alain Bourrit, avec son Sur la démocratie, se demande qu'est devenue la démocratie aujourd'hui : si elle a duré là où les totalitarismes nazi et marxiste ont péri, elle semble aujourd'hui prise au piège, ou peut-être en otage, par d'autres totalitarismes qui, pour être sournois, n'en sont que plus redoutables

    nru,nouvelle revue universelle

    Yvan Blot (ci-contre), propose un Le socialisme révolutionnaire selon Dostoïevski dans lequel on voit que, si Dostoïevski a su démasquer mieux que quiconque le processus mental de révolutionnaire (ce n'est pas pour rien que Lénine a interdit toute réédition de son roman Les Démons, ou Les Possédés...) ses éclairages psychologiques visionnaires risquent de connaître une nouvelle et brûlante actualité au moment où les "islamistes radicaux" forment des groupuscules dont la logique intellectuelle conduit à la violence terroriste...

    Yves Morel se penche sur les rapports entre Les Libéraux et l'enseignement : 1815/1830, le rendez-vous manqué. Passionnant et instructif...

    La Revue se clôt par des Haïkus de Claude Wallaert (les haïkus sont des poèmes japonais, à la forme très stricte...); la fin du Conte drolatique, philosophique et optimiste : Un nouveau Candide, que Jean du Verdier avait commencé dans le n° 27 de la Revue; et une remarquable note de lecture de Christian Franchet (ou Tarente) consacrée à l'ouvrage de Jean-Louis Harouel, Le vrai génie du Christianisme : laïcité, liberté, développement

     

    nru,nouvelle revue universelle

    Editions Jean-Cyrille Godefroy, 269 pages, 20 euros