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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Éphéméride du 9 septembre

    1668 : Création de L'Avare (ici, avec Louis de Funès)

     

     

     

     

     

    1087 : Mort de Guillaume le Conquérant

     

    guillaume.JPGSon tombeau, dans l'Abbaye aux Hommes de Caen...

    • lafabuleuseepopee 

     

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    1585 : Naissance de Richelieu 

     

    C'est lui qui a proposé cette belle définition de la politique :

    "La politique n'est pas l'art du possible, mais l'art de rendre possible ce qui est nécessaire"  

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    (par Philippe de Champaigne)

     

    Il fut l'un des principaux artisans de la création de l'État moderne.

    Au chapitre XI de son Histoire de France, Jacques Bainvile écrit :

    "Il fut un grand homme d'État non pas tant par ses calculs et ses desseins que par l'exacte appréciation des moyens nécessaires pour arriver au but et des rapports de la politique et de l'administration intérieures avec la politique extérieure...

    On était en 1635. Il y avait vingt-cinq ans que la France écartait la guerre. Cette fois, elle venait nous chercher et Richelieu dut s'y résoudre. Et l'on vit, comme au siècle précédent, quelle grande affaire c'était que de lutter contre la maison d'Autriche. Après quelques succès, dans les Pays-Bas, nos troupes furent débordées et l'ennemi pénétra en France. La prise de Corbie par les Espagnols en août 1636 rappela que notre pays était vulnérable et Paris dangereusement voisin de la frontière. Louis XIII et Richelieu restèrent dans la capitale, ce qui arrêta un commencement de panique et aussitôt il se produisit un de ces mouvements de patriotisme dont le peuple français est coutumier, mais qu'on avait cessé de voir pendant les guerres civiles.

    L' "année de Corbie" a beaucoup frappé les contemporains. La France y donna en effet une preuve de solidité. Elle prit confiance en elle-même. C'est l'année du Cid, l'année où Richelieu fonde l'Académie française. L'annonce du siècle de Louis XIV est là..."

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    Le château du Cardinal, à Richelieu (reconstitution par image de synthèse)...

     

    Le Cardinal a fait construire à Richelieu un merveilleux château (ci dessus), presque entièrement démoli par les révolutionnaires, et dont il ne reste quasiment rien, ainsi qu'une ville nouvelle, à côté, qui, elle, a été préservée. 

    Là comme ailleurs, comme en tant d'autres endroits et pour tant de merveilles d'un Patrimoine inestimable,  Révolution, qui a détruit entre le quart et le tiers du patrimoine culturel français, a commis ainsi un crime contre la France, son Histoire, ses Arts et son Patrimoine; mais aussi un crime contre la Culture universelle et contre l'humanité; un crime imprescriptible... 

    Les deux vidéos suivantes permettent de se faire une petite idée de ce crime : 

    1. Ensemble, extérieur et intérieur :

    http://www.dailymotion.com/video/x2kmkt_trailer-richelieu-complet_tech

    2. Extérieur et jardins seuls :

    http://www.dailymotion.com/video/x2k4r6_nautilus-richelieu-phase-2_creation 

     

    Voici une vue de la ville de Richelieu dans son état actuel :

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    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Les Traités de Westphalie, chef-d'oeuvre absolu" : même s'ils ont été signés 6 ans après sa mort, c'est lui qui en fut le concepteur, l'artisan et le réalisateur, à force de ténacité, d'énergie et d'intelligence politique  

     

     

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    1668 : Création de l'Avare

     

    Au Théatre du Palais Royal...

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    1855 : "J'y suis, j'y reste"

     

    Le siège de Sébastopol fut le principal épisode de la Guerre de Crimée. Le général Patrice de Mac-Mahon fut chargé de s'emparer du fort de Malakoff, clé de la défense russe (ci dessous).

    Après trois jours d'une préparation d'artillerie intense, la division Mac-Mahon s'élança, le 8 septembre 1855 à midi, avec une impétuosité telle que l'ennemi fut littéralement submergé. Le nettoyage du fort fut rapide, malgré la résistance héroïque des Russes. Dans le courant de l'après-midi, le général Niel prévint Mac-Mahon que les Russes allaient faire sauter l'ouvrage et lui recommanda de l'évacuer. Celui-ci répondit seulement: "J'y suis, j'y reste !"...

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    1949 : Le château de Barbentane et son Parc classés aux Monuments historiques 

              

    Surnommé Le Petit Trianon de la Provence - ou le plus italien des châteaux provençaux de la Renaissance - le château fut bâti en 1674 par l’architecte Louis-François de Royers de la Valfenière, pour Paul François 1er de Puget de Barbentane.

    Il fut remodelé par Paul François II, fils du précédent en 1741, recevant alors ses fameuses voûtes plates et surbaissées.

    L’intérieur fut encore embelli au XVIIIème siècle par Balthazar de Puget de Barbentane, fils de Paul François II, ambassadeur de Louis XV en Toscane. Le château fut sauvegardé pendant la Révolution du fait que Paul François Hilarion de Puget, marquis de Barbentane, ancien officier du roi, accepta de devenir général de la république...

    C'est tout l'ensemble formé par le château et son parc, ainsi que les bâtiments de la basse-cour et les sculptures et décors du parc, qui ont été classés Monument historique le 9 septembre 1949...

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      http://www.pays-arles.org/e-patrimoine/communes/barbentane/article/chateau-de-barbentane

     

    Plusieurs rassemblements royalistes eurent lieu dans les jardins du château de Barbentane :

    dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir la photo 29 mai 1927 : 30.000 personnes à Barbentane

    et, dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française", voir :

    Grandes "Une" de L'Action française : à Barbentane, le 29 mai 1927, 30.000 Provençaux acclament le Roi et l'Action française"...

     

     

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    2 fevrier,capetiens,mourre,merovingiens,carolingiens,hugues capet,philippe auguste,plantagenets,croisades,bouvines,charlemagne,saint louis,senlisCette Éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :

    la Table des Matières des 366 jours de l'année (avec le 29 février des années bissextiles...),

    l'album L'Aventure France racontée par les cartes (211 photos),

    écouter 59 morceaux de musique,

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    Quand Gilles-William Goldnadel tacle PapNdiaye, à bon droit, et lui donne la claque qu'il a bien méritée, à propos de sa scandaleuse déclaration aux USA :

    "C'est une déclaration malveillante et sotte. Ce n'est pas l'extrême-droite qui a pondu en France le racialisme obsessionnel, c'est au contraire l'extrême-gauche."

    Ce ministre est un ministre de guerre civile ! Il n'agit pas en personne venant instruire les enfants mais en militant politique dangereux, tenant un discours de haine. Il aurait mieux fait, plutôt que d'élucubrer depuis des années, de lire Bainville et sa magistrale Histoire de France, dont le premier paragraphe du premier chapitre s'achève sur ces mots, qui démolissent les cingleries du pauvre semble-ministre :

     "...La tradition des druides enseignait qu’une partie des Gaulois était indigène, l’autre venue du Nord et d’Outre-Rhin, car le Rhin a toujours paru la limite des Gaules. Ainsi, la fusion des races a commencé dès les âges préhistoriques. Le peuple français est un composé. C’est mieux qu’une race. C’est une nation..."

    (https://fr.wikisource.org/wiki/Histoire_de_France_(Jacques_Bainville)/Chapitre_I)

    (extrait vidéo 0'57)

    https://twitter.com/wnicolasf/status/1572657452243648512?s=20&t=08oJ9Y7iWUkBEEwt3HqOzQ

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    Et en plus, non content d'être un pyromane haineux envers la France, ce semble ministre qui tient des propos misérables est un fieffé hypocrite, qui méprise à ce point le Ministère qu'il est censé diriger, les principes et idéaux qu'il est censé promouvoir, le savoir qu'il est censé dispenser, qu'il met ses enfants... dans le privé !

    Scandaleux, révoltant jusqu'au bout !

     

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    1. Macron, nous l'appelons souvent, ici, "Macron/charbon"  : parce qu'il a prolongé une centrale à charbon qui allait fermer et en a ré-ouvert une autre déjà fermée. Bravo, l'action pour sauver la planète ! Mais nous pourrions tout aussi bien l'appeler "Macron l'écrevisse" car, comme ce petit animal, s'il avance c'est... en reculant ! Il inaugure - à Saint Nazaire - un monstrueux ensemble d'éoliennes en mer, se faisant ainsi responsable et coupable du Grand éoliénicide... - alors que la seule réponse sérieuse et d'envergure aux besoins toujours croissant de production d'électricité c'est LE NUCLÉAIRE ! Il se croit progressiste, il est régressiste, homme du passé et rétrograde, le "Mozart du retour à l'âge de pierre"...

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    Vous pouvez cliquer sur l'image pour l'agrandir, puis utiliser le zoom...

     

    2. Des envahisseurs appelés "migrants" dans des villages ? Tout à fait d'accord ! Dans leurs pays d'origine... D'accord avec Jean Messiha :

    (extrait vidéo 0'55)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1572956758884114434?s=20&t=08oJ9Y7iWUkBEEwt3HqOzQ

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    3. Nouvel exemple de "la République (idéologique) des copains et des coquins" :  c'est l'agence d'architecture Neufville-Gayet qui a remporté le volet patrimoine pour réaménager les abords de Notre-Dame. Cette Agence est co-dirigée par Erwan Gayet, frère de Julie Gayet, soutien d'Anne Hidalgo, et épouse de François Hollande.

    RIEN D'ILLÉGAL, LÀ-DEDANS,

    MAIS PREUVE SUPPLÉMENTAIRE

    QUE CE SYSTÈME EST BIEN UN

    SYSTÈME POURRI !

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    4. Les lignes continuent à bouger en Irlande du Nord...

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    Déjà, en mai dernier, le Sinn Fein, partisan de la réunification de l'Irlande, avait remporté les élections locales : on voit ci-dessous Michelle O'Neill (au centre), vice-présidente du Sinn Fein, qui fête sa réélection avec des membres du parti, le 6 mai 2022 à Magherafelt, en Irlande du Nord.

    À lafauteraousseau, où l'on aime les vieilles Nations historiques, enracinées dans leurs riches Héritages, on serait très heureux de voir l'Irlande enfin libre et réunifiée, après des siècles d'occupation tyrannique par les Anglais.

    Idem pour l'Écosse...

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    5. Vous êtes invités aujourd'hui par SOS CALVAIRES :

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    Vous êtes 25 000 à nous suivre, un grand merci ! SOS Calvaires c’est + de 300 #bénévoles actifs, 38 antennes dans toute la France et 70 restaurations depuis le début de l’année.  Continuez à soutenir les bâtisseurs du #patrimoine en cliquant sur soscalvaires.org/faire-un-don/

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    6. De Jean-Christophe Buisson

    "#Ukraine ? Non : #Armenie. Les femmes armeniennes savent ce qui les attend si l'Azerbaïdjan attaque à nouveau leur pays. Elles ont toutes en tête les images de la video épouvantable des sévices infligés à #AnushApetyan. (photos VOMA via @aniboghoss)."

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    7. Et l'on changera radicalement de ton pour terminer cette série d'aujourd'hui par un "gros" sourire du jour...

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    À DEMAIN !

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  • Demain, jour de Noël, ni notes ni revue de presse et d'actualité sur lafautearousseau...


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    Demain dimanche, jour de Noël, pas de notes sur lafautearousseau, qui fait "relâche", comme les jours de Pâques et de l'Assomption...

     

     

    "À la Grèce, nous devons surtout notre raison logique. À Rome, nos maximes de droit et de gouvernement. Mais à l’Évangile nous devons notre idée même de l’homme. Si nous renions l’Évangile, nous sommes perdus !" disait avec raison Jean de Lattre de Tassigny.

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    Et Chateaubriand écrivait "...Après Alexandre, commença le pouvoir romain; après César, le christianisme changea le monde; après Charlemagne, la nuit féodale engendra une nouvelle société; après Napoléon, néant : on ne voit venir ni empire, ni religion, ni barbares. La civilisation est montée à son plus haut point, mais civilisation matérielle, inféconde, qui ne peut rien produire, car on ne saurait donner la vie que par la morale; on n'arrive à la création des peuples que par les routes du ciel : les chemins de fer nous conduiront seulement avec plus de rapidité à l'abîme..." (Mémoires d'Outre-tombe, tome II, p.261). 

    Pourquoi ce "néant" dont parle, avec raison, Chateaubriand, après Napoléon, le sabre, l'héritier, le continuateur de la Révolution ?

    Parce que la Révolution est d'abord et avant tout anti chrétienne; qu'elle s'est pensée, voulue et accomplie, en dehors, sans et contre l'héritage millénaire de la France chrétienne; un héritage qu'elle a voulu effacer et qu'elle prétend remplacer par elle-même, puisqu'elle se conçoit comme une nouvelle Religion, la Nouvelle Religion Républicaine.

    Mais cette Nouvelle religion est inféconde : elle n'a su qu'affaiblir considérablement - sans le détruire  complètement - le christianisme et avec lui l'âme, l'esprit Français. Et, aujourd'hui, les Français - des-éduqués par une Ecole sectaire qui les a voulus "sans Dieu et sans Roi" - pour reprendre le mot de Jules Ferry - se retrouvent désemparés face à un Islam conquérant - lui - ou alors face au "vide", au "néant" dont parlait Chateaubriand.

    Et cela parce que ses soi-disant "valeurs" ne sont que des mots, des abstractions et des incantations vaines, des formules creuses, qui ne pèsent d'aucun poids devant les réalités. La République idéologique n'a su et pu que détruire, sans rien construire à la place de ce qu'elle effaçait...

    Le 8 novembre 1906, René Viviani prononça un discours fleuve à l'Assemblée (extrait) :

    lfar viviani.jpg"...Nous sommes face à face avec l’Église catholique... La vérité, c’est que se rencontrent ici... la société fondée sur la volonté de l’homme et la société fondée sur la volonté de Dieu... Les Congrégations et l’Église ne nous menacent pas seulement par leurs agissements, mais par la propagation de la foi... La neutralité fut toujours un mensonge.

    Nous n'avons jamais eu d'autre dessein que de faire une université antireligieuse... de façon active, militante, belliqueuse...

    ...Nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d'irreligion; nous avons arraché la conscience humaine à la croyance...

    ...Ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus...

    ...Nous ne sommes pas seulement en présence des congrégations, nous sommes en face de l'Eglise Catholique, pour la combattre, pour lui livrer une guerre d'extermination..."

    Peu de temps avant ce discours, haineux mais au moins clair, c'est Georges Clemenceau qui, le 29 janvier 1891, avait lui aussi été très clair :

    lfar viviani 1.jpg"...La Révolution française est un bloc… un bloc dont on ne peut rien distraire... C’est que cette admirable Révolution par qui nous sommes n’est pas finie, c’est qu’elle dure encore, c’est que nous en sommes encore les acteurs, c’est que ce sont toujours les mêmes hommes qui se trouvent aux prises avec les mêmes ennemis. Oui, ce que nos aïeux ont voulu, nous le voulons encore. Nous rencontrons les mêmes résistances. Vous êtes demeurés les mêmes ; nous n’avons pas changé. Il faut donc que la lutte dure jusqu’à ce que la victoire soit définitive..."

    Ce combat de titans a donc débuté avec la funeste Révolution de 1789, et, depuis l'instauration de la funeste République en 1875, la France subit ce Régime qui la déclasse inexorablement, du point de vue matériel, en même temps qu'il la "vide" intérieurement de sa richesse spirituelle. Après avoir "changé le peuple" dans son mental, son moral, son imaginaire, par l'école, la République idéologique, devenue Système monstrueux, "change le peuple" par une immigration massive et continue : tout, pourvu que meure la France traditionnelle, lentement surgie du fond des âges àlfar flamme.jpg partir de Clovis et de son baptême.

    Nous, au contraire - qui préférons nous appeler "alter-révolutionnaires" que contre-révolutionnaires... - nous nous inscrivons clairement et fièrement dans cet héritage millénaire, chrétien et royal, écrit par nos ancêtres sur cette terre de France, et nous voulons poursuivre "l'aventure France"  en commençant, d'abord, non pas pas "restaurer" un ordre ancien, mais par "ré-instaurer" l'esprit vivifiant et fécond de cet ordre, rénové et adapté aux exigences de notre temps...

    "Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise. L'élément décisif pour moi, c'est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l'histoire de France à partir de l'accession d'un roi chrétien qui porte le nom des Francs" (Charles de Gaulle). 

    Voilà pourquoi - trop rapidement résumé, certes... - lafautearousseau, trois fois par an, manifeste son attachement aux vraies racines de la France, qui sont chrétiennes, plutôt qu'aux malfaisantes nuées d'une Révolution sanguinaire, belliqueuse et génocidaire...

    À Noël, à Pâques et le 15 août, voilà ce que nous voulons dire, en... ne disant rien !

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Le juste commentaire de Christophe Dickès - qui, lui, connaît plus que très bien Jacques Bainville - sur le très pauvre propos de Darmanin qui cite - lui, fort mal à propos et à tort et à travers - notre maître à tous :

    • Connaissant un peu (euphémisme) Bainville, il faisait référence aux régions agrégées à la couronne de France. Pas vraiment à l'immigration et surtout pas l'immigration extra-européenne qu'il n'imaginait même pas 1/2 #Darmanin #Bainville

    • Dans son Histoire de France, les invasions des IV et Ve sont le seul fait migratoire mentionné. Il souligne par ailleurs le maintien de la romanité, en dépit des invasions, comme un fait majeur. 2/2.

    https://www.lefigaro.fr/politique/loi-immigration-gerald-darmanin-cite-jacques-bainville-a-la-tribune-de-l-assemblee-20221207?utm_source=app&utm_medium=sms&utm_campaign=fr.playsoft.lefigarov3

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    1. Toujours à propos de Bainville, et toujours de Christophe Dickès :

     

    2. Hervé Machenaud (ex directeur de production d'EDF) explique pourquoi, à la fin des années 90, le nucléaire français était "la hantise et la phobie du monde allemand". Un monde allemand qui, répétons-le, s'il est "politiquement uni" est notre ennemi mortel depuis toujours. Les rois l'avaient compris, qui l'avaient morcelé aux Traités de Westphalie : des Encyclopédistes aux deux Empires, les révolutionnaires l'ont unifié, et le Pays légal (Cemenceau) n'a pas voulu le démolir en 1918, ce qui nous donna Hitler et la Seconde Guerre mondiale vingt ans après, conformément à la prévision de Bainville et de l'Action française. Et, aujourd'hui, un quatrième Reich, dont l'agressivité a changé d'aspect : elle n'est plus la barbarie des SS mais elle est le rouleau compresseur économique d'un Quatrième Reich aussi destructeur pour nous, même si c'est différemment, que les précédents...

    (extrait vidéo 1'05)

    https://twitter.com/DocuVerite/status/1600448845137072128?s=20&t=4fEfFMVPqEq06AQcgxfyqQ

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    DELENDA EST

    GERMANIA !

     

    2 BIS. Loïc Le Floch Prigent (ex Président GDF) raconte un "moment d'Histoire" qui montre bien comment le Pays légal républicain idéologique non seulement ne défend pas la France et les Français contre nos ennemis allemands du Quatrième Reich, mais se couche devant eux, trahit les intérêts supérieurs et vitaux du Peuple français... Une des nombreuses raisons pour lesquelles nous sommes royalistes...

     "Les fonctionnaires français ont été plus européens et plus allemands que français, ils avaient cette idéologie profonde que nous étions le mal parce que nous avions fait trop de nucléaire..."

    (extrait vidéo 1'10)

    https://twitter.com/DocuVerite/status/1600228231914827777?s=20&t=6l40Uu82u1Dmi4lrU4D44Q

    VIVE LE NUCLÉAIRE,

    ET SURTOUT

    LE NUCLÉAIRE

     

    FRANCAIS !

     

    4.Entièrement d'accord avec Vent debout :

    "Le développement des EnR en SITES INDUSTRIELS en France contribue au réchauffement climatique !"

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir...

     

    5. Église Catholique de Corse communique :

    "Article du Figaro « En Corse, les jeunes des villages font revivre les confréries » #dioceseajaccio #eglisecatholiquedecorse #LeFigaro #confrerie #cunfraterna #corsica"

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir, puis utilisez le zoom...

    Et, puisqu'on est dans la période du 8 novembre chantons, avec tous nos amis Corses (et les autres...), le Dio vi salvi, Regina... que nous vous proposons, dans nos Éphémérides, en deux versions :  la première en polyphonie vocale (voix féminine en solo, accompagnée de voix masculines), et la seconde (plus inattendue peut-être) orchestrée :

          - Dio vi salvi regina.mp3  (Anghjula Potentini)  

          - Dio vi salvi Regina - Terra.mp3       

     

    6. À dire et répéter sans cesse, à temps et à contre-temps, aux menteurs du Système, qui veut noyer/diluer le Peuple français sous les flots contnus de l' immigration/invasion qu'il nous impose et qui finira mal (pour lui et pour les envahisseurs); et à leurs complices/collabos... :

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    "..."La France a toujours été une terre d’immigration", a déclaré le président de la République. La notion d’immigration est relativement récente, argumente la démographe, qui retrace l’évolution du phénomène migratoire depuis 1850.
    «En 1851, à peine plus de 1 % des habitants sont des étrangers, pour l’essentiel des voisins proches (Belges, Italiens et Espagnols). La présence étrangère augmente pour atteindre presque 3 % à la fin du XIXe siècle, mais ce sont toujours surtout nos voisins proches.»
    «Comme on part de très bas, la vague migratoire des années 1920 prend une ampleur frappante. Et, là, on connaît l’évolution du nombre d’immigrés. Leur pourcentage gagne près de 3 points en dix ans: 3,7 % en 1921 ; 6,6 % en 1931. C’est un niveau que l’on ne retrouvera qu’à la fin des années 1960. En intensité, la vague migratoire des Trente Glorieuses n’a pas la même amplitude, puisqu’on atteindra un maximum de 7,4 % d’immigrés en 1975 en France métropolitaine. Cette vague est suivie d’une stagnation de la proportion d’immigrés en France, autour de 7,4 %, pendant le dernier quart du XXe siècle. La dernière vague migratoire qui démarre avec le XXIe siècle est d’intensité comparable à celle des années 1954-1975. En 2021, la France compterait 10,3 % d’immigrés, niveau jamais atteint auparavant..."

     

    7. "Idéologie d’intellos d’extrême gauche" : dans l’Eure, une mère conteste l’écriture inclusive utilisée au collège de son fils. La mère de famille refuse que "l’idéologie woke" ne pénètre dans l’établissement scolaire dans lequel est scolarisé son enfant... :

    https://www.valeursactuelles.com/regions/normandie/eure/no_agglomeration/politique/ideologie-dintellos-dextreme-gauche-dans-leure-une-mere-conteste-lecriture-inclusive-utilisee-au-college-de-son-fils?fbclid=IwAR05oqgAxjNovA_0iHS4dJRQcT7Y_3DePkHVO7CQ8H87sXI6RBz-LyOto-Y

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    À DEMAIN !

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  • REMISES EN CAUSE SUR LE CORAN, par Annie Laurent

    Annie_Laurent.jpgLe Coran est-il réellement ce livre « incréé », émanant tout entier d’une dictée divine comme marque de l’unique religion inscrite dans la nature humaine et agréée comme telle par Adam ? Cette certitude, érigée en dogme au IXème siècle et sur laquelle repose jusqu’à nos jours la croyance des musulmans, non seulement quant à ses fondements religieux et spirituels mais aussi ses principes anthropologiques, juridiques et sociaux, pourrait-elle être remise en cause par la science ? Telle est la perspective ouverte au milieu du XIXème siècle grâce aux travaux de savants européens qualifiés.

    Aujourd’hui, l’intérêt pour le sujet ne cesse de croître, au point de susciter une abondance inédite de publications consacrées au contexte historique, avec ses diverses influences (religieuses, culturelles, linguistiques, politiques), qui a entouré l’émergence de l’islam au VIIème siècle. Il en résulte de solides remises en cause du schéma jusque-là universellement tenu pour acquis. « À partir de 1977, toute une série de recherches ont tendu à démontrer que l’histoire des débuts de l’islam, racontée par la tradition savante arabo-musulmane, était une reconstruction tardive, éloignée de la vérité et même mensongère », remarque Christian-Julien Robin, directeur de recherches honoraire au CNRS, co-auteur du livre Histoire du Coran. Contexte, origine, rédaction, publié récemment sous la direction de Mohammad-Ali Amir-Moezzi et Guillaume Dye (1).

    Marqué par la liberté intellectuelle, l’audace du jugement et l’absence de tout présupposé idéologique de ses vingt-et-un contributeurs, cet épais volume apporte sur le sujet des éclairages novateurs et incontestables. L’ensemble permet de mieux appréhender les sources originelles de l’islam, de son inspiration à sa rédaction et à sa composition jusqu’à sa canonisation. Il offre les critères ouvrant la voie à une lecture intelligible du Coran, jusqu’ici gênée par bien des obstacles, dont l’absence de repères historiques crédibles.

    Celle-ci se manifeste entre autres à travers des allusions imprécises sur les événements et personnages évoqués. Ainsi, le classement choisi n’est pas chronologique ; il obéit à un ordre de longueur décroissant, les 114 sourates mélangeant sans explication les deux périodes supposées de la prédication de Mahomet : La Mecque (610-622) et Médine (622-632). « Le Coran est malheureusement d’une pertinence très limitée pour reconstruire la vie de Mahomet et les divers événements relatifs à sa carrière prophétique », assure Stephen J. Shoemaker, professeur à l’Université d’Oregon (États-Unis). Par ailleurs, la version coranique officialisée sous le califat sunnite d’Abdel Malik (685-705) entretient une profonde discorde au sein de l’islam. Les chiites la considèrent comme ayant été censurée pour effacer le nom d’Ali, cousin et gendre de Mahomet, que Dieu aurait désigné comme son successeur et auquel ils se réfèrent.

    Dans sa contribution, G. Dye constate le caractère « décousu, désordonné, déconcertant et obscur » du Coran, « texte polémique, fonctionnant par slogans » et dépourvu de « cadre narratif » lorsqu’il « met en scène des controverses entre le messager coranique et un groupe d’adversaires, dont l’identité reste dans l’ombre ». « Profondément anhistorique », le Coran est un corpus avant d’être un livre, en conclut-il.

    Comment comprendre les autres étrangetés d’un texte attribué à Dieu, telles que ses nombreuses contradictions, mais aussi sa « divinisation » de la langue arabe, décrite comme « pure » alors qu’elle côtoie des variantes et emprunte à d’autres lexiques sémitiques, notamment ceux des juifs et des chrétiens, y compris dans leur terminologie religieuse, cultuelle et juridique ? 

    Sur cet aspect, plusieurs études substantielles consacrées au contexte religieux de l’Orient pré-islamique (Arabie, Palestine, Byzance, Perse, Éthiopie) font ressortir l’influence des hérésies chrétiennes sur le Coran. Muriel Debié, titulaire de la chaire « Christianismes orientaux » à l’École pratique des hautes études, et Vincent Déroche, professeur au Collège de France, soulignent les erreurs de jugement de leurs adeptes, lorsqu’au moment de la conquête arabe une partie d’entre eux ont adopté « une nouvelle religion qui n’était pas toujours perçue comme fondamentalement différente, surtout dans les débuts ». Une leçon pour notre temps rongé par les confusions ?

    Ces multiples découvertes aboutiront-elles à une reconnaissance du Coran comme une construction humaine ? Telle pourrait être la perspective ouverte par une authentique exégèse historico-critique,dans le sillage de M-A. Amir-Moezzi, président du conseil scientifique du tout nouvel Institut français d’islamologie inauguré à la Sorbonne le 22 novembre dernier.

     

    (Article paru dans La Nef n° 354 – Janvier 2023)

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    1. du Cerf, 2022, 1092 p., 34 €. Cet ouvrage reprend une partie des textes parus dans Le Coran des historiens (Cerf, 2020, 3 vol.) et en ajoute d’autres.

  • Grandes ”Une” de L'Action française : (1/3) Munich, dernière occasion pour la France, à nouveau perdue par le Système...

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")
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    Voici la "Une" du jeudi 29 septembre 1938, jour de "Munich" :
     
    L'Action française - avec les militaires et tous les patriotes, à quelque bord qu'ils appartinssent - demandait le démembrement de l'Empire Allemand, en 1918, après notre victoire si chèrement acquise (un million et demi de jeunes Français, "couchés froids et sanglants sur leur terre mal défendue").
    • Clemenceau et le Système ne le voulurent pas : ils démembrèrent l'Empire catholique Austro-hongrois - par haine féroce du catholicisme, "essentielle" chez les révolutionnaires - mais, par prussophilie, conservèrent l'unité allemande, persuadés ("Les Princes des nuées" qu'ils étaient !) que le simple fait d'être placée en démocratie rendrait l'Allemagne "normale". La République idéologique, le Système, continuaient donc, comme depuis les Encyclopédistes, la Révolution, les Républiques et les Empires à oeuvrer contre l'intérêt national (qui était la division des Allemagnes, obtenue par nos Rois aux Traités de Westphalie) et en intelligence avec l'ennemi...
    • les Anglo-saxons non plus, ne voulurent pas démembrer l'Allemagne : ils craignaient de voir la France reprendre sa marche en avant, accéder à la rive gauche du Rhin et augmenter grandement sa puissance (ce qui aurait été le cas). Ils nous empêchèrent de recueillir les fruits de notre victoire...
     
    Par la suite, follement, le Système céda toujours tout devant le pouvoir allemand puis, très vite, devant Hitler, laissant l'Allemagne se ré-armer, violant toutes les clauses du calamiteux Traité de Versailles. Lorsqu'il apparut clairement que la guerre redevenait inévitable (comme avant 14), selon la prédiction de Jacques Bainville, il apparut également que les Français - victorieux en 18 - avaient perdu leur avantage militaire mais que les Allemands, eux, l'avaient repris.
    Et cela, uniquement par la faute du Système, là comme ailleurs toujours anti-national...
     
    Voilà qui explique le gros titre, barrant toute la "Une" :
    PAS DE GUERRE ! NON ! NON !
    car, n'étant pas prête, la France devait absolument gagner du temps, le temps de remettre ses armées à niveau face à une Allemagne redevenue bien plus forte que nous. "Munichois", donc, oui, mais uniquement dans le sens où, le simple bon sens dictant la conduite à tenir, des accords - même avec un monstre, un minotaure dont nous dénoncions les camps et la persécution d'Israël - nous permettaient de gagner ce temps précieux nécessaire pour supporter la guerre qui arrivait...
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    Bainville.jpg• Dans cette "Une", évidemment pas d'article de l'immense Jacques Bainville, décédé deux ans et presque huit mois auparavant, le 9 février 36. Il avait tout prévu ("la guerre pour dans vingt ans", disait-il en 18, se rendant compte que Clemenceau allait "tout lâcher" et être le "perd la Victoire", selon le mot de Maurras). Il aura assisté à la montée du nazisme, qu'il dénonça le premier, dès 1930 (voir ici, et ici aussi) mais n'aura pas vu le cataclysme final...
     
    DAUDET.jpg• L'article de Daudet, "Fausses nouvelles et fausses actions" occupe toute la première de colonne de gauche, sur les six de la "Une". Il renvoie aux clauses insensées du calamiteux Traité de Versailles et commence par ces mots : "Il n'y aurait rien de plus fou, de plus imbécile, de plus criminel, que d'engager une guerre européenne sur la question aux trois quarts acceptée, aux trois quarts résolue des Allemands sudètes réunis de force à cette formation hétérogène : la Tchécoslovaquie de MM Bénès et Philippe Berthelot..." Il s'achève par cet avertissement : "... Ce qu'il importe actuellement, c'est de poursuivre à fond la bande de la guerre, par la plume et par la parole. Je compte que tous les patriotes français vont s'y employer. Cette terrible alerte doit nous servir de leçon."
     
    maurras.jpg• "La Politique", de Maurras, s'étend sur la moitié inférieure des quatre colonnes centrales et presque toute la sixième et dernière colonne. Après avoir consacré son deuxième paragraphe au "temps que "nous" avons perdu", voici ce qu'il écrit dans le troisième ("Voeux, avis, appréhensions") : "...il faudrait jouer serré et, dans l'hypothèse favorable d'un règlement heureux de la crise,  si une trêve nous est ainsi accordée, ne rien oublier des principes vitaux qu'il faut ajouter aux principes de la paix :
    Réarmer,
    Refaire nos alliances,
    Réorganiser toute l'économie et toute la politique du pays..."
     
    Sinon, dans le reste du journal du jour, qui paraît sur six pages :
     
    • la revue de presse, signée "Intérim", est plus importante que d'habitude : elle couvre les deux colonnes de la page quatre et s'achève en page six, où elle couvre les deux tiers des deux premières colonnes de gauche...
    • et surtout, si Bainville est absent du journal (et pour cause !) sa Mémoire et ses leçons ne le sont pas : un excellent article de Jean d'Elbée, intitulé "En relisant Bainville", commence sur les deux tiers des deux premières colonnes de gauche de la page cinq : son sujet ? La leçon du "chef-d'oeuvre de Jacques Bainville : L'Histoire de deux Peuples, continuée jusqu'à Hitler", qui, dit Jean d'Elbée, "ne pouvait pas paraître d'avantage à son heure"... (dans notre Album Maîtres et Témoins (II) : Jacques Bainville..., voir la photo "Histoire de deux Peuples, continuée jusqu'à Hitler").
     
    (cliquez sur les trois images pour les agrandir...)
     

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    ...pour s'achever sur le haut des deux premières colonnes de gauche de la page six :

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    Pour lire les articles...

    En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite...

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  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (41)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Fidélités, fulgurances, voyages : mélanges...

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    Fidélités, fulgurances, voyages : mélanges...

     

    1802 : parution du Génie du Christianisme...

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    "...Il est temps qu'on sache enfin à quoi se réduisent ces reproches d'absurdité, de grossièreté, de petitesse qu'on fait... au christianisme, il est temps de montrer que, loin de rapetisser la pensée, il se prête merveilleusement aux élans de l'âme..."

    Après la tourmente révolutionnaire, qui tenta d'anéantir le christianisme et de séparer la religion catholique et la France, Le Génie du Christianisme inaugure un mouvement qui va de pair avec la pacification religieuse voulue par Bonaparte : le Concordat est signé quatre jours plus tard...

    Le Génie du christianisme a eu un retentissement majeur sur son temps et une influence effective sur plusieurs générations.


    Sainte-Beuve en parlera comme d' "un coup soudain, un coup de théâtre et d'autel, une machine merveilleuse et prompte jouant au moment décisif et faisant fonction d'auxiliaire dans une restauration sociale d'où nous datons".


    Et Mme Hamelin, dans ses Souvenirs, écrivait :

    "Ce jour-là, dans Paris, pas une femme n'a dormi. On s'arrachait, on se volait un exemplaire. Puis quel réveil, quel babil, quelles palpitations ! Quoi, c'est là le christianisme, disions-nous toutes; mais il est délicieux.

    Et Emmanuel Godo écrit, à son sujet :

    "La réception enthousiaste du livre ne doit pas éclipser la profondeur et la durée de son impact sur la société française dans ses manières de penser le divin et de croire sur fond de déchristianisation galopante.

    Aujourd'hui, que nous dit le Génie du christianisme ? Que Dieu est dans tout, dans la pléthore comme dans le manque.
    La nature dit d'évidence qu'il est, à travers la beauté désarmante des paysages d'où il s'est retiré. Le coeur le dit tout aussi nettement, dans l'impossible possession de l'objet de son désir. Dieu n'apparaît jamais mieux que dans le vide laissé par son absence, explique Chateaubriand. Cette idée a-t-elle cessé de nous parler ?
    Si oui, le "Génie" nous est devenu totalement illisible.
    Sinon, le "Génie" nous demeure accessible.
    C'est le pari que nous faisons dans ce livre écrit sous l'emblème de l'abeille qui sait d'instinct où elle doit chercher sa nourriture et qui sait transformer son regard pour faire son miel de ce que le passé lui présente..."

    Voici trois extraits du Grand Dictionnaire universel du XIXème siècle, par Pierre Larousse :

    1. Le Génie du christianisme est l'ouvrage dogmatique de Chateaubriand. Lui-même en résume ainsi la pensée :
    "De toutes les religions qui ont jamais existé, la religion chrétienne est la plus poétique, la plus humaine, la plus favorable à la liberté, aux arts et aux lettres. Le monde moderne lui doit tout, depuis l'agriculture jusqu'aux sciences abstraites, depuis les hospices bâtis pour les malheureux jusqu'aux temples élevés par Michel-Ange et décorés par Raphaël. Il n'y a rien de plus divin que sa morale, rien de plus aimable, de plus pompeux que ses dogmes, sa doctrine et son culte ; elle favorise le génie, épure le goût, développe les passions vertueuses, donne de la vigueur à la pensée, offre des formes nobles à l'écrivain et des moules parfaits à l'artiste..." L'ouvrage entier n'est que le développement de cette théorie....

    2. ..."Jamais, dit M. Villemain, jamais livre ne vint plus à propos, ne fut mieux secondé par les influences les plus diverses, par la politique, par la foi naïve, par le calcul ou la passion des esprits les plus opposés. » En effet, son apparition coïncida avec le grand événement du concordat. Necker a dit à propos de cet ouvrage « que le plus mince littérateur en corrigerait aisément les défauts, et que les plus grands écrivains en atteindraient difficilement les beautés..."

    3. ...M. Guizot apprécie ainsi l'oeuvre de Chateaubriand :
    "M. de Chateaubriand et "Le Génie du christianisme" ont droit à la même justice. En dépit de ses imperfections religieuses et littéraires, le Génie du christianisme à été, religieusement et littérairement, un éclatant et puissant ouvrage; il a fortement remué les âmes, renouvelé les imaginations, ranimé et remis à leur rang les traditions et les impressions chrétiennes. Il n'y a point de critiques, même légitimes, qui puissent lui enlever la place qu'il a tenue dans l'histoire religieuse et littéraire de son pays et de son temps..."

    Par haine de nos Racines et de la Religion, la Révolution a délibérément détruit entre le quart et le tiers de notre Patrimoine (tous domaines confondus); en plus de son impact intellectuel et moral, Le Génie du Christianisme est à l'origine - avec le Notre-Dame de Paris de Victor Hugo - de ce puissant mouvement d'intérêt et de sympathie envers nos monuments qui se manifesta, tout au long du dix-neuvième siècle, et qui devait culminer avec les restaurations tous azimuts des Viollet le Duc, Lassus et autres...

  • Éphéméride du 17 octobre

    1957 : Albert Camus reçoit le Prix Nobel de Littérature

     

     

     

     

     

    1260 : Dédicace de la nouvelle cathédrale Notre-Dame de Chartres  

     

    La cérémonie a lieu en présence du roi Saint Louis, qui ouvre la semaine de festivités marquant l'événement, du 17 au 24 octobre :     

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    La rosace nord

    L'histoire de l'édifice commence en 876, lorsque Charles le Chauve offre à l'Église de Chartres le "Voile" de la Vierge, d'où l'affluence de pèlerins et la construction d'une première cathédrale.

    Ravagée par le feu, elle est reconstruite par Saint Fulbert, l'homme le plus éminent dont Chartres peut se glorifier : savant de renom, extraordinaire bâtisseur, c'est lui qui fut le maître d'oeuvre de la reconstruction de la cathédrale, après l'incendie du 7 septembre 1020 (voir l'Ephéméride du 10 avril).

    Mais cette reconstruction - en style roman - sera, à son tour, détruite par le feu en 1194 (voir l'Ephéméride du 10 juin).

    Dans sa Présentation de la Beauce à Notre Dame de Chartres, Péguy a célébré la cathédrale :  

     

             "...C'est la pierre sans tache et la pierre sans faute,

                 La plus haute oraison qu'on ait jamais portée,

                 La plus droite raison qu'on ait jamais jetée

                 Et vers un ciel sans bord la ligne la plus haute... " 

     

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    1564 : Charles IX donne ses nouvelles armoiries à Salon

     

    Afin de faire connaître le roi, son fils, aux différents peuples du Royaume, Catherine de Médicis a entamé, le 24 janvier, un véritable "tour de France", accompagnée du jeune roi Charles IX, alors âgé de quatorze ans, du duc d'Anjou (le futur Henri III), du duc d'Alençon, et également du petit cousin Henri de Navarre (le futur Henri IV : voir l'Ephéméride du 24 janvier.)

    Elle voulait aussi réconcilier catholiques et protestants.

    Le 17 octobre 1564, la famille royale - et l’imposant cortège... - arrive à Salon, où elle restera également le 18. Catherine de Médicis, fervente adepte de tout ce qui est astrologie, prédictions, mages etc …rend visite à Nostradamus (voir l'Ephéméride du 14 décembre), qu'elle nomme médecin et conseiller du roi.

    À cette occasion, le roi accorde à la ville de nouvelles armoiries :

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      "un léopard de sable rampant en champ d'or, tenant au milieu de ses pattes sans toutefois toucher, un écusson d'azur dedans lequel il y aura une fleur de lys d'or"

     

     

     

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    1610 : Sacre de Louis XIII

     

    Le roi n'a que neuf ans lorsque son père est assassiné. Marie de Médicis exerce la régence: elle est l'une de ces six femmes - dont quatre d'origine étrangère - qui ont exercé la totalité du pouvoir sous la monarchie.

    Son premier acte est de faire sacrer son fils d'urgence car...

     

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XI, Louis XIII et Richelieu: la lutte nationale contre la Maison d'Autriche :

    "Au lendemain de la mort d'Henri IV, tout le monde craignit le recommencement des troubles. Crainte fondée : on était encore si près des guerres civiles et de la Ligue ! "Le temps des rois est passé. Celui des princes et des grands est venu." Voilà, selon Sully, ce qui se disait après le crime de Ravaillac. Il y eut en effet un renouveau d'anarchie aristocratique et princière, de sédition calviniste. Mais la masse du pays tenait au repos dont elle venait de goûter. Elle était hostile aux ambitieux et aux fanatiques. Grâce à ce sentiment général, on passa sans accidents graves des années difficiles.

    Les ministres d'Henri IV, qui continuèrent à gouverner au nom de la régente, jugèrent bien la situation. Ce n'était pas le moment d'entrer dans des complications extérieures, encore moins dans une guerre. Villeroy liquida honorablement la grande entreprise d'Henri IV. On se contenta de prendre la ville de Juliers, de compte à demi avec les Hollandais, pour qu'elle ne restât pas aux Impériaux, et de la remettre à nos alliés d'Allemagne. Pour s'assurer de l'Espagne, on réalisa un projet de mariage qui avait déjà été envisagé du vivant du roi et le jeune Louis XIII épousa Anne d'Autriche..."

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    Louis d'or de Louis XIII
     
    Sur la création du "louis d'or", voir l'Éphéméride du 31 mars...

     

     

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    1666 : Louis XIV pose la première pierre de la Colonnade du Louvre

     

    Le roi utilise à cet effet une truelle dorée que lui présente François Villedo, Général des Bâtiments du Roi et des Ponts et Chaussées de France.

    Á cette époque, en effet, le palais du Louvre n'a toujours pas, côté "Paris", une façade extérieure telle que la désire Louis XIV.

    Au projet du Bernin, le roi préféra celui de trois architectes français : Perrault, Le Vau et d'Orbay.

    Donnant sur l'église Saint-Germain-l'Auxerrois, cette majestueuse façade finalement achevée en 1811 (et qui a retrouvé en 1967, lors du creusement des fossés, sa véritable hauteur), illustre l'ordonnance classique du Grand Siècle.

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     Pour plus de détails sur cette superbe Colonnade, voir l'Éphéméride du 10 octobre, sur la mort de Louis Le Vau...

     

     

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    1742 : Antoine Claude Maille est reçu Maître vinaigrier...

     

    Il est le fils d'Antoine Claude Maille, qui a inventé le vinaigre des quatre voleurs durant la peste de 1720.

    https://maille.com/fr/history/

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  • Solidarité Kosovo ! DÉCOUVERTE DU PATRIMOINE CHRÉTIEN: L’ÉGLISE DE LA VIERGE DE LJEVIŠA

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

    DÉCOUVERTE DU PATRIMOINE CHRÉTIEN: L’ÉGLISE DE LA VIERGE DE LJEVIŠA

    Reportage – « Elle est la contemporaine de Notre-Dame de Paris ». C’est ainsi que les Serbes aiment introduire l’église de la Vierge de Ljeviša, édifiée au Moyen-âge à l’époque où la France bâtit ses cathédrales et la Serbie, de splendides monastères. Elle est sans doute la moins connue des plus belles églises du Kosovo. Ses fresques figurent parmi les chefs-d’œuvre de la peinture ecclésiastique du XIV siècle. Si bien qu’en 2006, l’UNESCO lui reconnait une valeur universelle exceptionnelle en l’inscrivant sur la liste du patrimoine mondiale aux côtés du monastère de Dečani, du Patriarcat de Peć et du monastère de Gračanica.  Solidarité Kosovo vous invite à découvrir l’histoire tumultueuse de ce site d’exception, victime comme ses fidèles des pogroms antichrétiens de 2004.

    Notre-Dame de Prizren, rives de la Bistrica

    L’histoire de cet édifice remonte aux premiers siècles de la chrétienté. Suivant les plans d’une ancienne basilique byzantine, l’église est fondée en 1306 par le grand roi bâtisseur Stefan Uroš II Milutin (1282-1321) à qui l’on doit notamment la forteresse de Novo Brdo et le monastère de Gračanica. Il a laissé ici une inscription sur l’abside à l’arrière du bâtiment : « J’ai renouvelé ce temple depuis sa toute première fondation. » Pour le roi Milutin, il s’agit d’offrir un siège prestigieux au diocèse de Prizren. L’église occupe alors une place centrale au sein des territoires de l’Église orthodoxe serbe qui a été reconnue comme indépendante –autocéphale- par le patriarcat byzantin de Constantinople en 1219. La nouvelle église est dédiée à l’Annonciation de Marie et elle reprend le nom grec des précédentes églises : Theotokos Éléousa (« Mère-de-Dieu-de-Tendresse »), qui est traduit en slave pour donner Bogorodica Ljeviška. En 1346, l’église est symboliquement élevée au rang de cathédrale.

    Une église aux fondations byzantines

    L’église, typiquement byzantine, est érigée entre 1306 et 1309 avec des murs en appareil cloisonné alternant la brique et la pierre. Les fresques sont quant à elles réalisées entre 1307 et 1313. Le chantier est confié à deux grands artistes de « l’école de la cour du roi Milutin » : les maîtres Nikola et Astrapas, dont les noms apparaissent dans l’exonarthex. Le premier est un architecte serbe à qui l’on doit plusieurs réalisations dans les Balkans, dont la magnifique église Saint-Georges-le-Martyr de Staro Nagoričane (Macédoine du Nord), elle aussi commanditée par Milutin. À Prizren, le maître Nikola élabore une église en forme de croix inscrite surmontée d’un dôme principal, de quatre dômes secondaires placés en diagonale et d’un haut clocher en façade. Pour ce qui est des fresques, certaines datant des années 1230 sont conservées. Mais la plus grande partie des murs et des plafonds sont décorés par le peintre grec Michalis Astrapas (« Michel l’Éclair », surnom dû au fait qu’il peignait vite) et son frère Eutychios, qui travailleront plus tard au décor du monastère de Gračanica.

    Des fresques chefs-d’œuvre de la peinture ecclésiastique du XIV siècle

    L’importance du patrimoine artistique de cette église est évidente dans deux séries de fresques témoignant du développement de la peinture médiévale. Trois fresques conservées du XIIIe siècle (Les Noces de Cana, Guérison d’un aveugle-né et La Vierge avec Jésus, le nourrisseur) impressionnent par la force de leurs couleurs et le format grandiose de leurs compositions.

    Dans la deuxième série de fresques, réalisées entre 1310 et 1313, on distingue particulièrement les portraits de la famille Nemanjić et des ktitors, pour leurs dimensions exceptionnelles. La multiplication du nombre de personnages, l’importance du symbolisme, de l’allégorie et de la personnification mettent en évidence le changement de style survenu au XIVe siècle dans la peinture de fresques médiévale. En effet, les fresques témoignent de l’apparition du style de la Renaissance des Paléologues de Byzance. Il s’agit d’un style nouveau qui associe des éléments orthodoxes aux éléments de romans occidentaux pour en faire un style particulier.

    Commandée par le Roi Milutin, dirigeant séculier et ecclésiastique serbe, l’église de la Vierge de Ljeviša illustre un style architectural particulier qui est le reflet exceptionnellement riche des tendances artistiques prévalant dans la Serbie médiévale – non seulement par leur architecture mais aussi par leurs fresques, leurs icônes, leur mobilier et jusque dans les œuvres littéraires qu’elles abritent. Du fait des idées progressistes de son riche mécène, l’église de la Vierge de Ljeviša  se distingue tant dans la Serbie médiévale que dans tout le monde byzantin, dépassant de loin les frontières de leur environnement local. Aujourd’hui encore, malgré la folie destructrice des extrémistes albanais, elle reste un site religieux d’exception et un lieu de pèlerinage important pour les orthodoxes.

    L’église est transformée en mosquée

    L’allure générale du bâtiment a peu changé. Toutefois, au début de l’ère ottomane, vers 1517, l’église est transformée en mosquée. Celle-ci prend le nom d’Atik (« vielle » en turc), puis de Juma (« vendredi » en arabe). Le siège de l’éparchie est quant à lui transféré vers une église non identifiée de la ville, alors majoritairement peuplée de Serbes. Un minaret est construit au-dessus du clocher et un mihrab (niche indiquant la direction de La Mecque) est installé dans la partie sud. Les fresques et leurs représentations humaines, profanes au regard de l’islam, sont enduites de plâtre. Mais celui-ci adhère mal et des plaques se détachent. Si bien qu’en 1756, tous les murs sont martelés pour permettre une meilleure adhésion d’une nouvelle couche de plâtre. Au retour du Kosovo dans le giron de la Serbie, en 1912, le bâtiment redevient une église orthodoxe serbe. Le minaret et le mihrab sont retirés, mais l’on pense alors les fresques disparues. Il faut attendre 1950 pour que des scientifiques yougoslaves effectuent des sondages dans les murs et redécouvrent les vieilles peintures. Au bout d’un an de travaux, quelque deux cent fresques couvrant environ un tiers de la surface intérieure réapparaissent, toutes martelées, certes, mais pour la plupart bien conservées.

    Église martyre

    Lors des pogroms antiserbes du 17 mars 2004, l’église est malheureusement très sévèrement vandalisée et endommagée par un incendie volontaire au cours duquel un grand nombre des fresques intérieures seront détruites. Les extrémistes musulmans y font notamment brûler un nombre conséquent de pneus recouvrant toutes les fresques de suie. L’église est pillée à plusieurs reprises. Le dernier vol d’un fragment du toit a eu lieu le 13 avril 2011. Ce vol n’a fait jusqu’à ce jour l’objet d’aucune investigation. A cause du toit endommagé, l’humidité pénètre à l’intérieur de l’église, ce qui a des conséquences funestes pour l’état des fresques qui avaient bénéficié d’une rénovation partielle. Deux ans après les incendies, au vu de sa valeur artistique et historique exceptionnelle, l’église est inscrite sur la liste des « monuments médiévaux au Kosovo » du patrimoine mondial de l’Unesco ainsi que sur la liste du patrimoine mondial en péril.

  • Éphéméride du 25 juillet

    1926 : 60.000 royalistes  au Mont des Alouettes (ici, vue de nuit des moulins et de la chapelle du Mont)

     

     

     

     

    1120 : Incendie de Vézelay  

     

    Lors de la veillée de la Sainte-Madeleine, la charpente de l'abbatiale prend feu et s'effondre, causant la mort de plus de mille personnes; l'intégralité de la nef carolingienne de l'abbaye bénédictine est détruite.

    Il ne faudra que douze années à l'abbé Renaud de Semur, reparator monasterii Vezeliacensis, pour la reconstruire...       

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    À Vézelay, le jour du solstice d'été, à midi, la lumière du soleil guide vers... la vraie Lumière !

     

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    1593 : Abjuration d'Henri IV

     

    En présence de l'archevêque de Bourges, Henri III de Navarre abjure solennellement la confession protestante et se convertit au catholicisme, pour faire valoir ses droits sur la couronne et devenir, selon le souhait d'Henri III de France - dernier des Valois... - Henri IV, roi de France et de Navarre...

    C’est aussi une façon de mettre un terme à l’opposition des Guise contre son accession au trône, qu’il ne parvient pas à vaincre car ceux-ci bénéficient de l’aide du roi d’Espagne, Philippe II.

    Après sa conversion, le futur roi se serait ensuite rendu sur la butte Montmartre pour contempler la capitale et se serait exclamé : "Paris vaut bien une messe."

    Il se fera sacrer à Chartres le 27 février 1594 sous le nom d'Henri IV puis parviendra enfin à faire son entrée à Paris en mars (voir l'Éphéméride du 22 mars). Il demandera ensuite l’absolution du pape, qu’il obtiendra en septembre 1595.

    HENRI IV ABJURATION.jpg

               Henri III de Navarre succéda ainsi à Henri III de France - selon le désir exprès de celui-ci- : il devint Henri IV, "Roi de France et de Navarre" (voir l'Éphéméride du 30 juillet)...

     

     

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    1794 : André Chénier est guillotiné

             

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    De Robert Brasillach : CHANT POUR ANDRÉ CHÉNIER.pdf

     

     

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    1842 : Mort de Dominique-Jean Larrey

     

    Chirurgien en chef de la Grande Armée, il est le père de la médecine d’urgence, et précurseur en matière de secours aux blessés sur les champs de bataille, pratiquant les soins sur le terrain le plus tôt possible, grâce à des ambulances chirurgicales mobiles. 

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    Portrait, par Girodet

    http://medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/larrey_dj.html  

     

     

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    1909 : Louis Blériot traverse la Manche

     

    À 37 ans, à bord de son "Blériot XI", il rallie Douvre - venant de Calais - en 38 minutes, à la vitesse de 75 km/h.

    À son arrivée sur l'aérodrome de North Fal Meadow, son hélice et son train d'atterrissage se brisent.

    Louis Blériot reçoit la récompense de 1.000 livres offerte par le journal le "Daily Mail".

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    1926 : 60.000 personnes au Rassemblement royaliste du Mont des Alouettes
     

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    De Léon Daudet, dans "Une campagne de réunions", Almanach de l'Action française 1927, page 60 :
     
    "...On ne raconte pas la journée du Mont des Alouettes. Il faut l'avoir vécue, avoir assisté à ce déferlement de tout un peuple paysan sur le lieu sacré de la guerre de géants, de tout un peuple rassemblé par la faim du Roi, la soif de justice et de Restauration. Car c'est à ces deux ardeurs concrètes et pathétiques qu'aboutit, en fin de compte, la colère nationale, mise en mouvement par la trahison (Caillaux et Malvy), l'assassinat politique et policier (Plateau, Philippe, Berger) et la banqueroute. "Assez, nous en avons assez", puis "en avant", "à l'assaut, Daudet, à l'assaut", telles étaient les clameurs qui hachaient chacune de mes phrases ou, plutôt, chacun de mes appels à ces hommes héroïques et fiers, et à leurs aïeux. Leurs fantômes, comme ceux des nôtres, étaient au-dessus de nous et nous encourageaient. À l'horizon, d25 juillet,vezelay,henri iv,chartres,andre chenier,bleriot,manche,brasillachans la plaine immense de la Vendée militaire, étincelaient sous le ciel ensoleillé de l'ouest, - mais que modifie à chaque instant le vent venu de la mer - brasillaient les clochers et les villages. Là-bas, c'était le bois de la Chabotterie, que traversa Charette blessé, et prisonnier, Charette, personnification de cette race sublime dont la résistance étonna le monde et continue à étonner l'histoire...
     
    La réunion avait pris fin que là-bas, là-bas, sur les pentes de la colline sacrée, arrivaient encore des files de voitures et des gens, que l'embouteillage des routes avaient retardés. Depuis midi, les rues des Herbiers étaient parcourues de trépidements, ronflements, sons de trompe de cars, qui amenaient les auditeurs de toute la région, de Bretagne, de Nantes, de Saintes, de Poitiers, d'Angoulême et de Bordeaux. C'était, pour cette vaste contrée, une mobilisation de tous ceux qui raisonnent et qui savent que Poincaré le pleutre - père du Cartel et non repenti - ne sauvera rien, que personne ne peut plus sauver la France en dehors du Roi, en dehors (comme l'on dit chez "Le Quotidien" et "L'Humanité" associés), des gens du Roi..."
     
     
    • Retrouvez le récit de cette journée - et bien d'autres choses encore !... - dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir la photo "1926 : 60.000 personnes au Mont des Alouettes"
     

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    • Et, dans notre Catégorie "Grandes "Unes de L'Action française", voir :
     

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    Ce fut une constante de l'Action française que d'organiser des Rassemblement royalistes : le plus célèbre et le plus important d'entre eux fut, sans conteste, ce Rassemblement royaliste du Mont des Alouettes, en 1926, en Vendée.

    Cependant, c'est en Provence que cette pratique devait rencontrer le plus grand succès, au point de devenir presque une véritable ins

  • Grandes ”Une” de L'Action française : 20 septembre 1920, Bainville, Chevalier de la Légion d'honneur

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

    ---------------

    Voici la "Une" du mercredi 22 septembre 1920 (le Décret a été pris le lundi précédent, 20 septembre) :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k760621s

    Sous le modeste titre "Échos", la nouvelle est annoncée en plein milieu du journal, par un pavé non signé, au milieu de la quatrième colonne :

    1A.png

    Oui, comme le dit ce court "écho" - dont le style fait irrésistiblement penser que Maurras en est le rédacteur - "...Tous nos lecteurs et amis, tous ceux qui connaissent, qui suivent, l'oeuvre si hautement patriotique de Jacques Bainville, tous ceux qui apprécient le magnifique talent de l'auteur de l'Histoire de deux peuples et de l'Histoire de trois générations, la force et la sûre lumière de ses vues prophétiques sur la politique du monde, applaudiront, avec L'Action française tout entière, à la distinction dont il est l'objet de la part d'un gouvernement qui tient à se montrer français..."

     

    Tirée de notre Album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville, la photo "Chevalier de la Légion d'honneur"  :

    1A.jpg

    Jacques Bainville est reconnu, respecté et honoré par le Pays légal : quand éclate la Guerre, il se rend en Russie, avec un ordre de mission du ministère des Affaires étrangères, dans le cadre de la Maison de la Presse et de la section de propagande, dirigée par Philippe Berthelot.
    Là bas, il a pour mission d’apprécier l’esprit public et l’opinion qu’on y a de la France.
    Il est, de fait, spectateur des dernières heures du régime tsariste.
    Jacques Bainville était bien, comme le dit Dickès, "le lien entre la République et le Roi"...
    Ce royaliste convaincu, qui écrivait chaque jour dans L'Action française, fut nommé Chevalier de la Légion d'honneur par décret du 20 septembre 1920, pris sur le rapport du ministre des Affaires étrangères, Alexandre Millerand.
    Bainville était déjà Commandeur de la Couronne d'Italie et de celle de Roumanie, Chevalier de l'Ordre de Léopold, l'ordre militaire et civil le plus important de Belgique : dans ses "Détails sur les services extraordinaires rendus par le candidat", son dossier stipule qu'il s'est révélé "un de nos publicistes les plus éminents et (qui) occupe une une situation des plus en vue dans le monde de la presse, aussi bien en France qu'à l'étranger. Spécialisé dans les questions de politique extérieure où il écrit depuis plus de quinze ans, a publié dans L'Action française, dans La Liberté et dans Excelsior des articles remarqués. Dirige La Revue universelle, écrit dans La Revue des Deux Mondes et dans d'autres périodiques des écrits de grande valeur. A publié plusieurs ouvrages de politique extérieure où il a toujours fait preuve d'une compétence éprouvée et s'est montré écrivain de grand talent."

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    Bainville.jpg• l'article quotidien de Bainville - très court - est bien là, juste en dessous du pavé et dans la partie haute de la colonne (où il n'occupe que dix-neuf lignes !).

    Son titre :

    "Surveillance nécessaire. L'Allemagne et la réunion de l'Autriche..."

                    

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    Merveilleuse lucidité !...

     

    • Léon Daudet signe le sien "Député de Paris" (poste qu'il occupera,DAUDET.jpg dans la "Chambre Bleu horizon", du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924).

    Il y tonne contre "Un péril national. Un cabinet Briand ?...!" sur toute la colonne de gauche et la moitié supérieure de la deuxième... Il n'aime pas Briand, en vrai patriote français, et il le dit carrément : "...La carrière politique de Briand a toujours reposé sur un certain compromis entre les conservateurs aveuglés, et les révolutionnaires amadoués, compromis dont les conservateurs faisaient les frais et dont les révolutionnaires tiraient les marrons. Clemenceau aussi, naguère, s'y laissa prendre; puis brusquement, dans l'éclair génial qui l'anima du 22 juillet 1917 au 11 novembre 1918, il y vit clair..."

    (extrait)

    1A.png

     

    maurras.jpg• enfin, les quatre paragraphes de "La Politique" de Maurras occupent trois colonnes : la moitié de la deuxième, toute la troisième et la moitié supérieure de la quatrième, s'arrêtant juste au-dessus du "pavé" annonçant la nomination de Bainville...

    Puis Maurras écrit une brève réponse à une lettre reçue d'un ami brésilien et lance un appel à la générosité des lecteurs, sous le titre "Les millions de la Reconstitution nationale", afin de donner à l'action du journal "les moyens de la soutenir et de la développer." : "...La conquête d'un auditoire non seulement européen mais universel a tours été parmi les objectifs de L'Action française. On peut dire aujourd'hui que, pour plus d'une grande nation, cet objectif est atteint..."

    Cette réponse commence en cinquième colonne, juste en dessus de la fin de l'article de Bainville, et s'achève en haut de la sixième et dernière colonne de droite, dont elle occupe un peu moins de la moitié...

    Le journal emprunte à la lettre de ce lecteur sa "manchette du jour" :

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    Pour lire les articles...

    En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite...

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  • Demain, jour de Noël, ni notes ni revue de presse et d'actualité sur lafautearousseau...

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    Ce samedi, jour de Noël, pas de notes sur lafautearousseau, qui fait "relâche", comme les jours de Pâques et de l'Assomption...

     

     

    "À la Grèce, nous devons surtout notre raison logique. À Rome, nos maximes de droit et de gouvernement. Mais à l’Évangile nous devons notre idée même de l’homme. Si nous renions l’Évangile, nous sommes perdus !" disait avec raison Jean de Lattre de Tassigny.

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    Et Chateaubriand écrivait "...Après Alexandre, commença le pouvoir romain; après César, le christianisme changea le monde; après Charlemagne, la nuit féodale engendra une nouvelle société; après Napoléon, néant : on ne voit venir ni empire, ni religion, ni barbares. La civilisation est montée à son plus haut point, mais civilisation matérielle, inféconde, qui ne peut rien produire, car on ne saurait donner la vie que par la morale; on n'arrive à la création des peuples que par les routes du ciel : les chemins de fer nous conduiront seulement avec plus de rapidité à l'abîme..." (Mémoires d'Outre-tombe, tome II, p.261). 

    Pourquoi ce "néant" dont parle, avec raison, Chateaubriand, après Napoléon, le sabre, l'héritier, le continuateur de la Révolution ?

    Parce que la Révolution est d'abord et avant tout anti chrétienne; qu'elle s'est pensée, voulue et accomplie, en dehors, sans et contre l'héritage millénaire de la France chrétienne; un héritage qu'elle a voulu effacer et qu'elle prétend remplacer par elle-même, puisqu'elle se conçoit comme une nouvelle Religion, la Nouvelle Religion Républicaine.

    Mais cette Nouvelle religion est inféconde : elle n'a su qu'affaiblir considérablement - sans le détruire  complètement - le christianisme et avec lui l'âme, l'esprit Français. Et, aujourd'hui, les Français - des-éduqués par une Ecole sectaire qui les a voulus "sans Dieu et sans Roi" - pour reprendre le mot de Jules Ferry - se retrouvent désemparés face à un Islam conquérant - lui - ou alors face au "vide", au "néant" dont parlait Chateaubriand.

    Et cela parce que ses soi-disant "valeurs" ne sont que des mots, des abstractions et des incantations vaines, des formules creuses, qui ne pèsent d'aucun poids devant les réalités. La République idéologique n'a su et pu que détruire, sans rien construire à la place de ce qu'elle effaçait...

    Le 8 novembre 1906, René Viviani prononça un discours fleuve à l'Assemblée (extrait) :

    lfar viviani.jpg"...Nous sommes face à face avec l’Église catholique... La vérité, c’est que se rencontrent ici... la société fondée sur la volonté de l’homme et la société fondée sur la volonté de Dieu... Les Congrégations et l’Église ne nous menacent pas seulement par leurs agissements, mais par la propagation de la foi... La neutralité fut toujours un mensonge.

    Nous n'avons jamais eu d'autre dessein que de faire une université antireligieuse... de façon active, militante, belliqueuse...

    ...Nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d'irreligion; nous avons arraché la conscience humaine à la croyance...

    ...Ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus...

    ...Nous ne sommes pas seulement en présence des congrégations, nous sommes en face de l'Eglise Catholique, pour la combattre, pour lui livrer une guerre d'extermination..."

    Peu de temps avant ce discours, haineux mais au moins clair, c'est Georges Clemenceau qui, le 29 janvier 1891, avait lui aussi été très clair :

    lfar viviani 1.jpg"...La Révolution française est un bloc… un bloc dont on ne peut rien distraire... C’est que cette admirable Révolution par qui nous sommes n’est pas finie, c’est qu’elle dure encore, c’est que nous en sommes encore les acteurs, c’est que ce sont toujours les mêmes hommes qui se trouvent aux prises avec les mêmes ennemis. Oui, ce que nos aïeux ont voulu, nous le voulons encore. Nous rencontrons les mêmes résistances. Vous êtes demeurés les mêmes ; nous n’avons pas changé. Il faut donc que la lutte dure jusqu’à ce que la victoire soit définitive..."

    Ce combat de titans a donc débuté avec la funeste Révolution de 1789, et, depuis l'instauration de la funeste République en 1875, la France subit ce Régime qui la déclasse inexorablement, du point de vue matériel, en même temps qu'il la "vide" intérieurement de sa richesse spirituelle. Après avoir "changé le peuple" dans son mental, son moral, son imaginaire, par l'école, la République idéologique, devenue Système monstrueux, "change le peuple" par une immigration massive et continue : tout, pourvu que meure la France traditionnelle, lentement surgie du fond des âges àlfar flamme.jpg partir de Clovis et de son baptême.

    Nous, au contraire - qui préférons nous appeler "alter-révolutionnaires" que contre-révolutionnaires... - nous nous inscrivons clairement et fièrement dans cet héritage millénaire, chrétien et royal, écrit par nos ancêtres sur cette terre de France, et nous voulons poursuivre "l'aventure France"  en commençant, d'abord, non pas pas "restaurer" un ordre ancien, mais par "ré-instaurer" l'esprit vivifiant et fécond de cet ordre, rénové et adapté aux exigences de notre temps...

    "Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise. L'élément décisif pour moi, c'est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l'histoire de France à partir de l'accession d'un roi chrétien qui porte le nom des Francs" (Charles de Gaulle). 

    Voilà pourquoi - trop rapidement résumé, certes... - lafautearousseau, trois fois par an, manifeste son attachement aux vraies racines de la France, qui sont chrétiennes, plutôt qu'aux malfaisantes nuées d'une Révolution sanguinaire, belliqueuse et génocidaire...

    A Noël, à Pâques et le 15 août, voilà ce que nous voulons dire, en... ne disant rien !

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  • Lire Jacques Bainville (XXXII) : Iéna

    (Comme tous les textes publiés dans cette catégorie, celui-ci, aussitôt paru, est incorporé à notre album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. - 127 photos)

     

    iena1.jpgHenri Houssaye, au moment où il est mort, mettait la dernière main à un livre qui devait être intitulé Iéna. Comme il sentait que la vie l'abandonnait, il dit un jour à notre confrère Louis Madelin ce joli mot mélancolique : "Je n'irai même pas jusqu'à Berlin !" Louis Madelin y est allé à sa place et tous ses lecteurs y vont de bon coeur avec lui, car Iéna, Auerstadt, l'anéantissement de la Prusse, ce sont quelques unes des meilleures pages de notre épopée nationale. De toutes les victoires françaises, Iéna est une de celles dont nous aimons le mieux nous souvenir, surtout depuis que nous avons eu Sedan.

    Iéna avait été le Sedan prussien. Seulement Sedan n'a pas eu de revanche, tandis qu'Iéna en a eu trois, en 1814, en 1815 et en 1870. Cela donne à réfléchir sur la qualité des victoires napoléoniennes.

    (Illustration : Le soir d'Iéna, par Jean-Baptiste-Edouard Detaille, 1848/1912)

    Vous connaissez le mot de Bonald, dur mais juste, dans sa concision : "Toutes les victoires de Napoléon sont au Muséum." Et il faut entendre par là qu'Austerlitz, Wagram, Iéna, la Moskowa sont de très belles choses du point de vue de l'art militaire, des sujets de tableau de premier ordre, des motifs à littérature épique incomparables, et enfin des souvenirs propres à exalter notre fierté nationale et notre confiance en nous-mêmes. Mais quant au résultat, quant à l'utilité : néant, et même moins et pire que le néant, car le compte de toutes ces brillantes batailles s'est soldé par une perte et un déficit cruels pour la France : deux invasions pour l'oncle, une pour le neveu. Voilà une famille qui a coûté cher à la France.

    Ce qui est prodigieux, c'est qu'après Iéna on pouvait croire qu'il n'y avait plus de Prusse. Les Prussiens eux-même le croyaient et ils acceptaient, avec une résignation qui étonne encore l'histoire, leur conquête par les Français. Berlin, et particulièrement à Berlin, les Berlinoises, accueillaient avec un véritable plaisir nos soldats. Le redoutable État fondé par les Hohenzollern, porté à un haut degré de puissance par Frédéric II, était à peu près rayé de la carte d'Europe. Ce qui a fait dire à Henri Heine son mot célèbre : "Napoléon n'avait qu'à siffler et la Prusse n'existait plus."

    Nous ne savons pas si Napoléon a pensé à donner ce coup de sifflet qui nous eût été joliment utile, mais en tout cas, huit ans plus tard, la Prusse existait encore si bien que ses armées entraient en France et campaient devant Paris.

    C'est que, en fait de coup de sifflet, Iéna en avait été un fameux pour les Prussiens : un coup de sifflet qui les avait réveillés. À leur résignation et à leur torpeur des premiers jours avait succédé chez eux, sous l'influence de quelques hommes énergiques à l'esprit organisateur, une véritable fièvre de patriotisme et de revanche. Si bien qu'aujourd'hui encore, les Prussiens - Bismarck avait coutume de le dire bien haut - considèrent Iéna, non plus comme une honte mais comme l'origine de leur relèvement national. La gloire d'Iéna a été pour nous. Le fruit a été pour eux.

    Il faudrait faire tout un cours d'histoire pour démontrer comment Napoléon, tout en rossant les Allemands, fut leur bienfaiteur et acheva dans l'ordre politique ce que Rousseau avait commencé dans l'ordre des idées en donnant conscience d'elle-même à l'Allemagne. Napoléon - Napolium, comme on dit encore là-bas - se regardait bien plus comme un Empereur d'Occident que comme le chef de la nation française. Aussi rendit-il à l'Allemagne  de nombreux services, et, notamment, celui de commencer son unité; ce qui prépara non seulement la perte de Napoléon, mais la nôtre. C'est ce qu'a très bien dit, dans une page de ses Mémoires, le brave Marbot, dont le métier était d'être soldat et non pas diplomate : "Quoique je fusse encore bien jeune à cette époque, je pensais que Napoléon commettait une grande faute en réduisant le nombre des petites principautés de l'Allemagne. En effet, dans les anciennes guerres contre la France, les huit cents princes des corps germaniques ne pouvaient agir ensemble... Au premier revers, les trente-deux souverains, s'étant entendus, se réunirent contre la France, et leur coalition avec la Russie renversa l'Empereur Napoléon, qui fut ainsi puni pour n'avoir pas suivi l'ancienne politique des rois de France."

    Iéna est une magnifique victoire et le livre d'Henry Houssaye et de Madelin un beau livre. Mais quand, après avoir lu ces pages d'épopée, on relit ces quelques lignes, d'un si solide bon sens, du brave Marbot, cela douche joliment l'enthousiasme...

    L'Action française, 5 juillet 1912. 

    FRANCE RHIN 2.gif

    "...Iéna avait été le Sedan prussien. Seulement Sedan n'a pas eu de revanche, tandis qu'Iéna en a eu trois, en 1814, en 1815 et en 1870...

    ...À leur résignation et à leur torpeur des premiers jours avait succédé chez eux, sous l'influence de quelques hommes énergiques à l'esprit organisateur, une véritable fièvre de patriotisme et de revanche. Si bien qu'aujourd'hui encore, les Prussiens - Bismarck avait coutume de le dire bien haut - considèrent Iéna, non plus comme une honte mais comme l'origine de leur relèvement national. La gloire d'Iéna a été pour nous. Le fruit a été pour eux..." 

  • Lire Jacques Bainville...(XV) : ”C'était du temps que Mistral vivait...”

    Voici le lien qui vous permettra de lire "sur le journal" le texte de Bainville (signé Léonce Beaujeu, nous ne savons pas pourquoi...), ayant bizarrement pour "titre" (!) "Au jour le jour - Courrier de la semaine" (et le reste du journal, si le coeur vous en dit); il occupe les deux hauts des cinquième et sixième colonnes :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7583103/f1.item.zoom

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    MISTRAL

    Les honneurs officiels que Mistral a reçus au soir de sa vie et qui ont afflué à sa mort, ne doivent pas nous faire illusion. Jusqu’au moment où sa gloire eut atteint un tel rayonnement qu’il eût paru mesquin et qu’il eût été maladroit de l’ignorer, les pouvoirs constitués ont fait de leur mieux pour ne pas le reconnaître.
    J’en veux pour preuve l’exclusion systématique dont le poète de Mireille était victime, du moins de mon temps, de la part du Ministère de l’Instruction publique.

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    J’ose croire que cela a changé. Mais il y a vingt ans le nom de Frédéric Mistral était impitoyablement proscrit des manuels d’histoire de la littérature que nous lisions au lycée. Ces manuels, (ah ! que la jeunesse a donc de mauvais fournisseurs !) étaient presque tous rédigés par des universitaires de l’espèce plate qui joignaient, à l’esprit de courtisanerie et d’opportunisme le plus grossier, un snobisme à mourir de rire. Très forts quant aux illustrations dûment classées de nos lettres nationales, ces pauvres diables erraient lamentablement au sujet de leurs contemporains, incapables qu’ils étaient de distinguer la notoriété de l’influence. Ainsi l’on attribuait une large place dans l’histoire de la littérature à Francisque Sarcey, qui ne connaissait rien de plus beau au théâtre que Les Femmes collantes, et puis, cet hommage rendu au bon sens, et pour faire équilibre, le manuel dictait à la jeunesse des noms de poètes effroyablement décadents, aussi dépourvus de rythme que d’idées, de style et même de syntaxe. Mais on rendait les honneurs à de ridicules charlatans qui écrivaient en américain, sinon même en américain de nègres….
    Il a fallu de longues années, presque un demi-siècle, pour que le jugement magnifique qu’avait porté Lamartine dès l’apparition de Mireille s’imposât à l’autorité et au public. Lamartine aura été toute sa vie le grand voyant incompris, le prophète méconnu. Chimérique dans ses affaires privées, il aura été pour le reste d’une lucidité qui fait notre admiration. Le même homme qui avait soutenu contre Thiers que le chemin de fer était une puissance d’avenir, contre Louis-Philippe et ses fils que le retour des cendres préparait un second Empire, contre presque tous ses contemporains que le sort de la France était plus intéressant pour les Français que celui de l’Italie, de la Pologne et de l’Allemagne, le même homme aura eu, sur la destinée qui était promise au jeune poète paysan de Provence, un coup d’œil qui aura manqué au pénétrant Sainte-Beuve lui-même.
    Je ne saurais pourtant regretter, pour ma part, que la cuistrerie universitaire ait laissé à l’Opéra-comique le soin de m’apprendre, très vaguement d’abord, le nom de Mistral et réservé à d’heureuses circonstances le soin de m’initier à ses œuvres.
    Je conserverai toujours parmi mes souvenirs les plus précieux de ma jeunesse ceux qui se rattachent aux émotions que fit naître en moi la découverte de la grande poésie mistralienne. Faire une pareille trouvaille à vingt ans, en pleine ardeur, en pleine liberté, loin des collèges, loin des Sorbonnes, sentir par soi-même qu’il y a là quelque chose de très beau, de très grand et de presque irrévélé, ce fut une impression d’une telle puissance qu’elle en alla jusqu’à l’enivrement….. Je reverrai toujours la petite librairie d’Arles où j’achetai jadis le Poème du Rhône, dévoré d’un élan. Un ami m’avait bien prêté, comme je quittais Paris, les Îles d‘Or. Par quelle étrangeté étais-je resté surpris, mais non conquis, par ces chants tour à tour mâles et gracieux, graves et tendres, et toujours d’une harmonie si soutenue ? Peut-être, pour aimer les Îles d’Or, faut-il une initiation préalable au félibrige, celle que donnent avec de si chaudes couleurs, les souvenirs félibréens de Léon Daudet dans ses Fantômes et vivants… Cette introduction manquait à l’étudiant parisien que j’étais alors… Mais le Poème du Rhône, quel coup de foudre !....
    Dès ce jour-là, j’ai vu la Provence sous l’aspect d’une terre élue et habitée par la poésie. Combien de fois, depuis cette révélation d’Arles, depuis cette prise de contact décisive avec l’épopée mistralienne, quand il faut s’encourager à supporter le ciel brumeux, les journées grises, les contemporains pesants, combien de fois me serai-je répété le beau vers harmonieux et plein de Lionel des Rieux :


            Sous un toit de Maillane, Homère vit encore….


    L’Homère de Maillane n’est plus. Se sera-t-il jamais douté de la place qu’il a tenue dans les imaginations et dans les sensibilités, à quels mouvements du cœur se seront associées ses strophes ? Cela durera à travers les âges…. Pourtant, lui mort, ce sont, pour toute une génération, des souvenirs qui s’éloignent, des visages qui s’obscurcissent, des fleurs séchées entre des pages qui n’ont plus de date, l’étoile de la jeunesse qui s’éteint. Désormais, il est entré dans la légende, le royaume poétique de Provence que gouvernait Mistral. Nous ne pouvons plus rêver d’aller nous y retremper dans la clarté…. Et quand nous retrouverons un souvenir chaleureux au lointain de nos mémoires, peut-être, pour tout exprimer, ces mots nous viendront-ils un jour : « C’était du temps que Mistral vivait. »

    L’Action française, 30 mars 1914.

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    La troisième, et dernière, maison de Mistral à Maillane, dans laquelle il mourut.
    "Sous un toit de Maillane, Homère vit encore..." (Lionel des Rieux)

  • La Vierge de Publier déplacée ? Insuffisant ! Exigeons le déplacement de Notre-Dame de Paris !

     

    Mur-bleu gds.jpgEncore une de ces bonnes histoires bien rigolotes (quoique fort tristes, au fond) comme la Libre pensée et les laïcards savent les inventer : farouchement anti chrétiens mais pas du tout anti musulmans (ils souhaitent à ceux-ci un « Bon Ramadan ! » ou partagent volontiers avec eux le repas de rupture du jeûne, sans problème) les laïcards de tout poil saisissent toute occasion de nuire au seul christianisme, religion traditionnelle de la France et l'un des éléments constitutifs de sa personnalité et de son identité.

    Régulièrement, donc, un libre penseur X, Y ou Z, croit finaud de se faire remarquer, lui qui est par ailleurs bien content de rester à la maison le jour de Noël, ou le jeudi de l'Ascension, ou les lundis de Pâques et de Pentecôte, ou le 15 août, bref un jour chômé manifestement d'origine chrétienne. C'est peut-être sa façon à lui d'exister, ou de croire qu'il existe, ou de s'en donner l'illusion. Alors, il va au Tribunal administratif du coin, pour faire retirer une crèche ou enlever une statue. La Justice, erratique, interdit ici une crèche qu'elle autorise là ; ordonne d'enlever ici une statue qu'elle laisse en place ailleurs. Plus personne n'y comprend rien, mais le laïcard libre-penseur à l'origine du charivari est content : il a eu l'impression d'être quelqu'un pendant quelques jours ; d’exister ; comme s'il n'y avait rien de mieux à faire, aujourd'hui, avec nos chômeurs par millions, nos pauvres et mal-logés par millions, aussi !

    Cette fois, c'est à Publier, charmante petite bourgade de Savoie, au-dessus du Léman, qu'a eu lieu l'attaque foudroyante de l'armée picrocholine. Par un blitzkrieg audacieux, qui a surpris tout le monde et terrassé l'adversaire, la Libre pensée du lieu a obtenu que la statue de la Vierge, joliment installée dans un parc public avec vue imprenable sur le lac, soit déplacée sur un terrain privé ! Victoire grandiose ! Chômage, maladies, insécurité et violences, inculture galopante... tous les fléaux que nous subissons passent après. La Libre pensée a « libéré » Publier, la France est sauvée. La France ? Non, l'Europe, la Terre entière, et tout l'univers, tant qu'on y est. Puisqu'on ne peut décemment plus parler du « grand soir », on sait au moins que l'avenir radieux est pour demain. Ouf ! Ne perdez pas espoir, braves gens, courage, tenez bon dans les épreuves que vous subissez : Publier est déjà libérée, le reste de la France le sera bientôt ! 

    Le reste de la France ? Justement, parlons-en. Pourquoi tant de pusillanimité ? C'est au cœur qu'il faut frapper, messieurs de la Libre pensée. « Hardiment !», comme vous le dirait Sainte Jeanne d'Arc (pardon pour la référence, cela va vous choquer, mais, que voulez-vous, c'est l'habitude...) : exigez donc que l'on retire de Paris la cauchemardesque vision de Notre-Dame ! Qu'on la vende aux Chinois, ou à Trump, tiens, voilà une idée qu'elle est bonne : tel qu'on le connaît, il pourrait bien nous l'acheter, lui ! Et puis toutes ces cathédrales dans toutes les villes de France : mais qu'est-ce que c'est ! On se croirait dans un pays chrétien, un pays qui a une histoire, des traditions, des racines, un passé, bref une âme ! Quelle horreur, une âme ! Allez, toutes les cathédrales sur Le bon coin (Sarko ne connaît pas Le bon coin, mais il y en a quand même pas mal qui savent que ce n'est pas un Monoprix ou un Super-U...). Et puis ça renflouera les caisses de l'Etat : il faut bien que les escrocs du Pays légal, qui s'en mettent plein les poches, trouvent du fric à piquer quelque part ! Non, mais... 

    Et puis, ces noms de rue et de places et de quartier. Boulevard Saint Germain, à Paris ? Boulevard de la Guillotine, ce serait mieux ! Faubourg Saint Antoine ? Faubourg du Sang qui gicle, ça, ça aurait de la gueule ! A Marseille, rue Saint Ferréol ? Rue de l'Echafaud lumineux, ce ne serait pas mal, non ? Et les villes et villages : Pont Saint Esprit ? Pourquoi pas Pont du Génocide vendéen ? Saint Etienne ? Ville des têtes sanguinolentes au bout des piques ! L'Ecole militaire de Saint-Cyr ? Pourquoi pas l'Ecole militaire du million et demi de morts de la grandiose Révolution ? Bon, d'accord, dans les deux cas, c'est un peu long, mais c'est « parlant », non ? C'est drôlement (!) expressif...

    Allez, les gars, y'a du boulot ! Faut pas mollir. Aidons cette pauvre Libre pensée à trouver ces dizaines de milliers de noms à changer de toute urgence : tous à vos claviers, remuez vos méninges pour remplacer ces milliers de noms, à elle insupportables.

    Et, comme on dit dans le langage des journalistes, « écrire au journal (en l'occurrence Lafautearousseau) qui transmettra » ...