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Rechercher : qu'est-ce que le Système

  • Tout ce qui est Racines est bon ? Oui, certainement, mais si, et seulement si...

               Il suffit juste, au départ, de s’entendre bien sur le mot Racines, ou plutôt sur ce que certains, plus ou moins bien intentionnés, y mettent ou y mettraient....

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    Bien évidemment, pour nous, les Racines ne se chosissent pas, ne s'inventent pas : elles sont reçues de l'Histoire, données par elle...

                Certains prennent en effet pour des racines - à tort évidemment, car ce n'en sont pas... - une création de leur esprit, ou une re-création, une interprétation (qu'on choisisse le terme qu'on voudra...), bref quelque chose dans quoi entre, en tout ou partie, de l'idéologie. On a vu par exemple des personnes de la Nouvelle Droite, naguère, se mettre tout à coup à "fréquenter" Mistral et le provençalisme; à apprendre même à "parler provençal" (!). Mais ce n'était pas par amour de la France et de ses racines, de la riche Diversité dans l'Unité que la France proposait; ni par amour de la Provence et de ses Traditions, saines et vraies.

              C’était, bien au contraire, sous l’effet pervers d’un esprit « anti national français » ; c’était un mauvais coup pour dynamiter la Nation Française, dans la riche multiplicité et diversité de ses Provinces ; c’était pour faire « sauter la France », prise en étau, dans le calcul mauvais de ces mauvais esprits, entre l’Europe (à l’extérieur) et des renaissances provinciales, régionalistes (à l’intérieur), dont le seul but encore une fois n’était pas l’exaltation de la riche et féconde diversité française, mais la mort programmée de cette Nation, gênante et détestée. Devant une telle idéologie, une telle hypocrisie, on n’est bien sûr pas en présence de Racines, et ceux qui le prétendent doivent être démasqués pour ce qu’ils sont : des Tartuffe et des imposteurs, des conspirateurs anti nationaux….

              De même certains Identitaires aujourd’hui (pas tous…) tombent-ils eux aussi dans le(s) piège(s) de l’idéologie ; et, à partir d’une défense saine et légitime des Racines, se mettent-ils eux aussi (encore une fois ce n’est pas le cas de tous….) à mêler de l’idéologie à leur combat, qui perd du coup absolument sa légitimité et son intérêt, pour se transformer en une idéologie contraire à une autre idéologie; dans ce cas là, bien évidemment, les Racines ainsi revues et corrigées, sont dénaturées, et  cessent ipso facto d’être  rempart bienfaisant, protection naturelle …

              Et que dire de certains Basques, Bretons, Corses, occitans ou autres qui jouent contre la France, protectrice naturelle de facto des diversités locales. Ils prétendent tous sauver les Cultures locales, se battre pour elles, mais leur attitude et leur combat est, de fait, révolutionnaire. Eux aussi souhaitent « casser » l’héritage historique français, démolir la Nation française, le fait historique et naturel qu’elle représente. Sans se rendre compte (ou peut-être, pour certains, en s’en rendant, justement, bien compte….) que la France protège et fait vivre dans les faits non seulement la Culture française mais aussi toutes les Cultures qui la composent ; que la France est comme le parapluie protecteur indispensable à l’abri duquel subsistent et peuvent se développer toutes les cultures qui, sans le cadre national français, disparaitraient aussitôt, broyées et laminées par le rouleau compresseur sans âme du mondialisme, de la massification, de l’uniformisation désolante (1)…..

              Il est bien vrai, aussi, que sous l'impulsion du jacobinisme révolutionnaire, le mouvement centralisateur qui, sous la monarchie, avait fait l'unité française, est devenu idéologique et destructeur de racines, de diversités françaises, tout au long des deux derniers siècles. C'est d'ailleurs l'une des fortes raisons pour lesquelles nous ne voulons pas d'une rupture avec la France, mais une rupture avec ce système, et une renaissance de la France historique, qui d'ailleurs n'a pas deux siècles mais mille ans d'existence et qui, dans son essence, dans ce qui lui reste d'authentique et de vivant, est bien plus un royaume qu'une république, du moins au sens désastreux que la révolution lui a donné.                              

              Il faut donc bien, comme nous le disions au début, s’entendre sur les mots. Puisque c’est par les mots que l’on désigne les Idées, et c’est sur les Idées que l’on s’entend. Si, donc, l’on rejette absolument toute idéologie (qu’avons-nous besoin d’idéologies ? …) et si l’on prend les Racines pour ce qu’elles sont, à savoir un produit de l’Histoire, et donc un processus naturel et sain (tout le contraire de l’Idéologie….), alors là oui, pour nous, sans aucun doute : tout ce qui est Racines est bon !.....

    (1) :     Ne peut-on penser que, de ce point de vue là, le combat des catalans en Espagne risque - ou pourrait risquer... - de se retourner contre les intérêts profonds de la Catalogne, et même contre la perennité de sa Culture et de sa langue ?...

  • La selection par... l'ANPE !

               On le sait, pour une large part de la gauche idéologue, et en tout cas pour l'UNEF et son président, Bruno Julliard, le refus de la sélection est un thème majeur, et quelque chose de "non négociable".

              Cet ex jeune homme, qui est d'ores et déjà "le futur Gérad Aschieri" (lorsque celui-ci aura quitté la scène....), tourne sur tous les plateaux télé en répétant, au mot près, le même sempiternel refrain que celui dont il est déjà le double aujourd'hui, en attendant de le remplacer un jour, tant est fort le mimétisme qui semble réunir ces deux personnalités.....

              Et on ne pourra, semble-t-il jamais les convaincre, car la force de l'idéologie est telle, chez eux, qu'elle occulte et qu'elle étouffe tout. Comme dit le proverbe: "Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.".

               Pourtant, à la "base", une partie de l'opinion se prend à douter du discours de ces idéologues, et même à les démentir et à les contredire: par exemple les Parents d'élèves. On le sait, juste après "le Beaujolais Nouveau", la période des Conseils de Classe du premier trimestre vient de commencer. Y assistent, à côté des professeurs et des représentants de l'Administration, deux parents délégués et deux élèves délégués, qui peuvent bien sûr prendre part à la "discussion" et qui sont invités, à la fin, à faire part de leurs remarques et commentaires. Si l'Administration nage en pleine idéologie, contrainte qu'elle est d'appliquer les folles et délirantes consignes du Ministère, via les Rectorats, le contraste est frappant -pour ceux qui assistent à ces Conseils- entre cette Administration, "qui rêve les yeux ouverts", et le réalisme et la lucidité des Parents. Pour ceux-ci, en effet, il s'agit de leur progéniture et, là, c'est sacré! on ne joue pas, et il ne faut pas leur raconter des salades! (on ne saurait d'ailleurs que louer un tel état d'esprit...)

              On nous permettra, donc, de partir d'une expérience concrète, vêcue tout recemment, et de nous arrêter quelques instants, pour les besoins de notre argumentation, sur deux observations qui ont été formulées par deux parents différents, dans deux classes différentes (une Seconde et une Terminale ES). Dans la classe de Seconde (de 38 élèves), les deux parents s'étonnent en fin de conseil du nombre impressionnant d'élèves "démotivés", qui "ne travaillent pas", et à qui l'on est obligé d'infliger des "avertissements" (pour la discipline ou le travail): presque la moitié, 18 sur 38! Dans la classe de Terminale, le groupe des "démotivés" est moins nombreux, mais les parents s'étonnent en fin de conseil de l'absence totale de travail d'une élève qui a doublé sa Seconde, doublé sa Première et semble-t-il, s'apprête à doubler sa Terminale si elle ne change pas radicalement d'attitude. Un professeur fait remarquer que le cas devient "habituel" et que l'année dernière, dans la même Terminale ES, un garçon, cette fois, avait "fait" son Lycée en 6 ans; silence gêné pendant quelques instants; les uns regardent au plafond, les autres leurs chaussures; un ange passe...; la directrice interrompt ce silence et dit qu'après tout l'élève "a eu besoin de ce temps"; c'est une façon de voir les choses, en effet!

                .....Il y en a une autre: jusqu'à quand, sous le prétexte débile de "leur donner leur chance" continuera-t-on à mentir aux enfants, aux parents, au Pays? à faire des collèges, des lycées et des facultés des voies de garages pour pré-ados infantiles parcequ'infantilisés; impasses dans le meilleur des cas, prisons dans le pire car -il ne faut pas se leurrer- les enfants à qui l'on impose ce "cursus" ne sont pas heureux et sont les premières victimes de cette situation: l'échec scolaire est l'une des causes majeures du nombre impressionnant de suicide des jeunes, on l'oublie -ou on le cache...- trop souvent! On "massacre" ainsi, intellectuellement et moralement, des jeunes, et cela sur une période de sept années (plus s'ils entrent en faculté....) alors qu'il serait si simple de les laisser s'épanouir dans la voie qu'ils ont choisi, en ne leur imposant pas une voie qu'ils n'ont pas choisi! (1). Le système bousille ainsi le bien le plus précieux de la France (une partie de sa jeunesse...) en même temps qu'il gaspille et stérilisé des milliards, qui seraient bienvenus et mieux employés ailleurs: dans la Recherche notamment. Cqfd!.....

              Et, de toutes façons, en fin de course, -et là nous en revenons à notre point de départ, la boucle étant pour ainsi dire bouclée...- le rideau tombera sur cette mauvaise farce: et la sanction, cette fois, ne pourra plus être repoussée; la sélection que l'on avait éperdument refusée depuis tant de temps se fera, sans douceur, avec et par l'ANPE, qui viendra recueillir ces jeunes qui ne peuvent plus aller nulle part; des jeunes qui auraient pu se former, trouver un travail et s'épanouir si on avait développé comme il doit l'être l'apprentissage. L'ANPE viendra les recueillir puisque, après sept ans et plus passés non à se former mais à se dé-former, personne n'en voudra et ils seront pour un bon moment inaptes sur le marché du travail. Les rêveries de messieurs Aschieri (l'ancien...) et Julliard (le nouveau....) auront ainsi pleinement porté leurs fruits; beau travail!.....

    PS: attention: nous ne cherchons pas à noircir le tableau; il y a toujours, heureusement et evidemment, de "bons élèves", qui travaillent bien et préparent sérieusement leur avenir. Leur nombre est constant par rapport à "avant", et leur niveau ne baisse pas, il a même très sérieusement "monté" dans les matières scientifiques (la "baisse" venant des matières "littéraires", et nous en reparlerons....). Le problème vient de cette masse d'élèves que l'on a mal orienté dès la sixième, puis la troisième et la seconde, et qui finissent par arriver en Faculté sans aucune chance sérieuse d'y réussir: c'est en considérant leur nombre que certains pensent que "le niveau baisse", mais il suffirait de les mettre à leur place, et de retrouver du coup le seul nombre d'élèves devant normalement se trouver en lycée puis en faculté pour voir qu'il n'en est rien, et que ces élèves là (en dehors du problème des "Lettres" comme nous l'avons dit....) sont largement aussi bons, voire meilleurs, qu'autrefois.....

    (1): voir les notes "A propos des Journées du Patrimoine...", "Réformer ou remplacer le Bac ?...", "Université et Enseignement supérieur...", dans la Catégorie "Éducation"....

  • Xavier Darcos a présenté les nouveaux programmes de l'école primaire...

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                   Ces programmes doivent être mis en oeuvre à la rentrée prochaine. Ils resteront courts et recentrés  "sur l'essentiel", dit-on au Ministère. Comme il fallait s'y attendre, les syndicats d'enseignants de gauche dénoncent, eux, une vison "passéiste" de l'école.

                   De quoi s'agit-il en fait ? Le Français et les maths sont à l'honneur, et l'on va insister sur "les fondamentaux". Il s'agit d'un pas dans la bonne direction, qu'il faut saluer et qu'il faut encourager. Pourtant on peut faire quelques réserves et penser que l'on va faire encore a la fois trop et pas assez......

              En effet, puisqu'on parle de "fondamentaux", la Culture générale, l'Histoire doivent être aussi renforcées: or ce n'est pas le cas -du moins pour l'instant....- alors que l'on va faire de l'histoire de l'Art, et que par exemple le cinéma va être introduit par ce biais dans les programmes....

              Il nous semble qu'en fait il faudrait arrêter le saupoudrage d'horaires, un saupoudrage induit par l'encyclopédisme des programmes. Il faudrait admettre une fois pour toutes que les enfants ne vont pas à l'école pour tout apprendre, tout faire et tout savoir. Or, n'est-ce pas ce à quoi prétendent ces programmes démentiels, parce que trop ambitieux, que l'on propose tout au long du cursus scolaire ?

              Expliquer au contraire aux enfants qu'il ne serait ni souhaitable, ni de toutes façons possible, de prétendre tout voir, ce serait leur donner une première et forte "leçon de vie", une utile "leçon de sagesse". On les met au contraire dans un système où on leur laisse à penser d'une certaine façon que tout est possible, que l'on va toucher à tout; on les installe en quelque sorte dans l'illusion qu'ils vont arriver à tout découvrir dans l'école, ce qui ne peut que fausser leur vision des choses et leur découverte des -dures...- réalités du monde.

              Ajoutons à cela l'idéologie dominante du "yaka": "yaka-mettre-plus-de-profs", "yaka-mettre-plus-de-moyens" etc... (discours qu'ils entendent forcément et qui ne peut pas ne pas laisser quelques traces...) et l'on court bien évidemment le risque de déformer dès le départ la perception des choses et de la réalité des enfants......

               Pour en revenir au problème plus concret des programmes et des horaires, le Ministère peut aller plus loin et peut faire beaucoup mieux. Il laisse en effet un nombre d'heures important (jusqu'à onze par semaines...) à la disposition des Maîtres. C'est sur ce volume que l'on peut jouer, en augmentant e,core fortement le nombre d'heures dévolues réglementairement aux matières fondamentales.

              Voici par exemple quelques données intéressantes, proposées par "Veille-éducation". Elles ne concernent que les horaires d'enseignement du Français, puisqu'encore une fois l'Histoire et la Culture générale -pourtant tout aussi "fondamentales" selon nous....- ne sont pas concernées. Pas ou pas encore, restons foncièrement optimistes et espérons que ce sera pour la prochaine fois, en donnant acte pour l'instant au ministre du fait qu'il a fait, pour le Français un pas dans la bonne direction. Qu'on juge du problème que soulèvent ces chiffres, qui s'interéssent également au Collège:

               En 1976,
    un élève sortant du collège a reçu 2800 heures d'enseignement du français depuis son entrée au cours préparatoire.

               En 2004, et depuis,
    il en a reçu 800 de moins. Il a donc perdu l'équivalent de deux années et demie par rapport à 1976. C'est comme si, au milieu de son année de cinquième, on le faisait passer en seconde !.....

               Et puisque la lutte contre l'illettrisme est une priorité, et que l'efficacité d'un apprentissage dépend aussi du temps qui lui est consacré, "Veille éducation" demande  l'adoption des horaires suivants:

    1: à l'école primaire
    - en CP, 15 heures par semaine au lieu de 9 heures 30 ;
    - en CE 1, 11 heures 30 au lieu de 9 heures 30 ;
    - en CE 2, 11 heures 30 au lieu de 6 heures 30 ;
    - en CM 1 et CM 2, 9 heures au lieu de 6 heures 30 ;

    2: au collège
    - en 6e, 6 heures par semaine, dont trois dédoublées, au lieu de 5 heures ;
    - en 5e, 6 heures, dont deux dédoublées, au lieu de 4 heures ;
    - en 4e, 5 heures, dont une dédoublée, au lieu de 4 heures ;
    - en 3e, 5 heures au lieu de 4 heures 30 ;

              Ces horaires correspondent, redisons-le, à ceux du collégien de 1976. Or, on ne peut continuer de parler honnêtement de lutte contre l'illettrisme si l'on continue de refuser aux élèves d'aujourd'hui ce qu'on accordait hier à leurs aînés....

              Les mesures que vient de prendre Xavier Darcos, et qui visent à redonner toute sa place au Français vont donc dans le bon sens. Elles auront donc forcément un impact direct sur la qualité d'apprentissage de toutes les matières, puisque aucun enfant n'apprend volontiers s'il ne sait lire et écrire aisément. Il reste à les renforcer, en augmentant encore les heures consacrées au Français, et à les doubler de mesures visant, parallèlement, à rétablir la Culture générale et historique, afin que l'on puisse dire que la réforme à enfin reposé l'école sur des bases vraiment saines.....

  • François Bayrou et le Modem, ou le grand naufrage d'une grande illusion...

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              On sait l'usage, sinon immodéré du moins fréquent, que François Bayrou aime à faire d'Henri IV, et du symbole de paix et de réconciliation qu'il représente. Il n'est pas jusqu'au choix de la ville de Pau qui ne vienne, dans cette "vision", renforcer le message destiné aux Français: avec moi, Bayrou, ce sera la fin des clivages, une nouvelle façon de faire de la politique, et donc un grand bol d'air frais dans une classe politique et des moeurs politiques passablement sclérosées....

             Nous avons noté en son temps l'aspect positif de ce désir de dépasser les clivages. Effectivement, très souvent, la coupure "gauche/droite" ne cadre pas, ou plus, ou très mal avec la réalité. L'opinion le sent bien, et c'est l'une des raisons pour lesquelles, au début de son aventure qui capote aujourd'hui, François Bayrou a rencontré un réel soutien, et une vraie sympathie dans l'opinion. On ne peut pas réunir plus de 18% des voix à l'élection Présidentielle par hasard....

              Oui mais voilà. C'est très bien de se réclamer d'Henri IV et de parler comme lui. Et ce n'est bien sûr pas nous qui allons nous offusquer de ce "parrainage" ! Sauf que....

              Sauf que, et c'est ce que Bayrou semble avoir mal apprécié, il ne suffit pas de parler d'Henri IV, de parler comme Henri IV, et d'avoir le ferme dessein d'agir comme lui...pour être Henri IV! Comme on le constate souvent, ce ne sont pas les hommes (ou les femmes: respectons la parité, gare à la Halde!....) qui sont mauvais, c'est le système qui est vicié à la base. Et qui les empêche d'aller "au bout de leurs rêves". Et qui condamne irrémédiablement à réintégrer le cadre du Pays Légal et les appareils de partis tous les responsables de haut niveau (et il y en a dans la classe politique, nous ne devons pas l'ignorer...) qui aimeraient s'affranchir des scléroses, et ré-inventer le Politique.

              En somme, et c'est ce que Bayrou n'a semble-t-il pas suffisamment évalué, pour être Henri IV et pour agir comme lui il faut, tout simplement.....être Henri IV. C'est à dire être Roi, indépendant, au-dessus du jeu politique et libre de ses contraintes. Sinon, si l'on est soi-même un chef de Parti, comment peut-on seulement imaginer s'affranchir du cadre dans lequel le jeu des partis est en quelque sorte défini, codifié et réglé par les institutions républicaines?

              Bayrou nous en donne aujourd'hui un exemple frappant. Tout ce tapage pour, au bout du compte, se couler parfaitement dans le moule que l'on prétend rejeter ! En tant que personne, il ne s'occupe finalement que de son destin personnel, et ne rêve que de 2012. Il prévoit, et souhaite, l'échec de tout le monde, Sarkozy bien sûr mais aussi le PS, et dans le mégalomaniaque et souverain mépris qu'il a de tous, sauf de lui évidemment, il ne voit qu'une seule personne pour sauver la France: toujours lui, bien sûr ! Et, en tant que chef de parti, il en revient aux moeurs les plus détestables et les plus condamnables de la quatrième république, de triste mémoire: médiocres "combinazione" et alliances de couloirs et de circonstances, dont l'opacité laisse perplexe: avec la gauche à Marseille, avec la droite à Toulouse, et même avec le PC à Aubagne ! (mais là, c'était tellement "hénaurme" qu'il a été en quelque sorte contraint de désavouer ses lieutenants...).

              Bref, que ce soit dans le comportement personnel ou dans celui du chef de parti, on conviendra qu'on est bien loin... d'Henri IV !

              Pour n'avoir eu que l'idée de l'Arbitre -ce qui en un sens n'est de toutes façons déjà pas si mal...- François Bayrou, moderne Icare, vient de se brûler les ailes. Il n'y a pas lieu de s'en réjouir. Simplement d'en tirer la leçon politique qu'il nous a involontairement donnée: chacun doit rester à sa place. Les partis doivent rester dans leur rôle légitime de représentation des choix de l'opinion.

              Et si d'aventure quelqu'un -Bayrou ou toute autre personne...- a la bonne idée de souhaiter corriger et ré-équilibrer nos moeurs républicaines, il faut l'inviter à regarder du côté des royautés nordiques ou en Espagne: là on a un Arbitre, en dehors des partis, qui incarne vraiment la nation dans le temps long ("ce qui ne change pas") et qui permet à la représentation nationale ("ce qui change") de jouer normalement son rôle, mais dans un cadre apaisé et serein: rappelons-nous de l'apostrophe de Christine Ockrent au correspondant du Times, lors d'un débat où il s'agissait de comparer les succès et les échecs respectifs de Tony Blair et de Nicolas Sarkozy: "Vous, vous avez la chance d'avoir la reine d'Angleterre. Ce n'est pas notre cas...

     

  • Fêtera-t-on le Tri-centenaire de la révolution ? Le livre noir de la Révolution française fait son chemin... (2/3)

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                     La peur peut être aussi à l’origine du comportement des terroristes. Elle explique les massacres de détenus dans les prisons de Paris en septembre 1792. Paris est alors menacé par le duc de Brunswick ; on craint l’arrivée des Prussiens. Il faut tuer tous les royalistes qui risqueraient de dénoncer les "patriotes". Du 2 au 6 septembre, plus de 1 300 prisonniers sans défense sont exécutés à l’arme blanche. Spontané à l’origine, le mouvement a été vite encadré par des meneurs. C’est souvent la fureur de la foule qui est à l’origine de violences, comme le meurtre du comte de Dampierre venu saluer la berline du roi au retour de Varennes, le 22 juin 1791.

              En revanche, le génocide vendéen a bien été planifié comme le montre lumineusement Reynald Secher. Première étape : une guerre civile qui débute en mars 1793 et qui s’achève sur la défaite des Vendéens à Savenay en décembre. Guerre atroce mais équilibrée. La victoire des bleus est suivie par la mise en place d’un système d’anéantissement de la Vendée. Pas question de pardon après la défaite. L’alerte a été trop chaude. De là, selon un rapport présenté à la Convention, l’idée qu’il n’y aura « moyen de ramener le calme dans ce pays qu’en en faisant sortir tout ce qui n’est pas coupable, en exterminant le reste, et en le remplaçant le plus tôt possible par des républicains qui défendront leurs foyers ».

              Conception reprise par Barère, "l’ondoyant Barère", qui perd son sang-froid : « Détruisez la Vendée ! » Général en chef de l’armée de l’Ouest, Turreau confirme : « La Vendée doit être un cimetière national. » De là les innombrables scènes d’horreur décrites par Secher : il faut empêcher les Vendéens de se reproduire, donc, tuer également les femmes et y ajouter les enfants en passe de devenir de « futurs brigands ». Carrier, l’homme des noyades de Nantes, s’exclame : « Qu’on ne vienne pas nous parler d’humanité envers ces féroces Vendéens ; ils doivent tous être exterminés. » Il n’est pas jusqu’au nom de Vendée qui ne soit rayé de la carte : il y aura désormais un département Vengé. C’est l’extermination totale, un « populicide », écrit Gracchus Babeuf lui-même : un génocide.

              C’est en ce sens qu’Hervé de Charette, député du Maine-et-Loire, a cosigné avec Lionnel Lucca, député des Alpes-Maritimes, le 19 décembre dernier, une proposition de loi relative à la reconnaissance du génocide vendéen de 1793-1794. C’est la tache la plus sombre sur l’image de la Révolution.

              Les thermidoriens le comprirent : Carrier fut arrêté, jugé et exécuté après la chute de Robespierre. Par ses outrances sadiques, il était le bouc émissaire idéal. Mais Turreau fut acquitté et son nom inscrit sur l’Arc de triomphe. Les révolutionnaires ne s’en prirent pas seulement aux hommes mais aux monuments. Ils n’innovaient pas ; les guerres de religion avaient déjà fait des ravages.

              Dans le Livre noir, Alexandre Gady indique qu’il s’est agi d’abord d’un « vandalisme de pulsion ». La Révolution commence par l’incendie des barrières de l’octroi et la destruction de la Bastille, deux symboles abhorrés de l’Ancien Régime. Puis le vandalisme prend un tour religieux accompagné d’opérations spéculatives. C’est ainsi que disparaissent les grandes abbayes de Jumièges, Cluny, Orval… À Paris sont victimes de cette furie les Cordeliers, Saint-André-des-Arts, les Feuillants, l’église des Bernardins, la bibliothèque de Saint-Germain-des-Prés, le Temple… À l’intérieur des églises, disparaissent le mobilier, les objets liturgiques, les vitraux, les tombaux. Combien de grands hommes, dont Montesquieu, ont leurs cendres jetées à la Seine ou à l’égout.      (à suivre.....)

  • Humeurs et Libres réflexions.... A propos de la violence et du racisme dans les stades: le dilemme des joueurs très bien

             Victime d’insultes racistes pendant le match de Valenciennes à Metz (samedi 16 février), Abdeslam Ouaddou a décidé de porter plainte après avoir tenté de "s’expliquer" en tribunes.

               Et tout le petit monde journalistico-bobo-gaucho, puisqu'il s'agit d'un joueur marocain, s'est mis en mouvement, outré contre "le racisme" et "la violence"(1). Soyons tout à fait clairs: le supporteur qui a proféré des insultes racistes a évidemment tort, et il y a des tribunaux pour régler cela. Par contre le joueur s'est mis dans son tort lui aussi. C'est, par définition, quand se posent "des problèmes" que l'on doit garder son sang-froid, savoir rester calme et se maîtriser. Sinon, lorsqu'on est en quelque sorte adulé par une partie de la société -comme c'est le cas pour les footballeurs, qu'on le déplore ou qu'on s'en réjouisse...- quel exemple donne-t-on? Il nous a semblé que ce fait dépassait largement le stade du fait divers -qui, à ce titre, n'a normalement pas sa place dans un blog comme celui-ci...- et qu'il était au contraire, en un certain sens et par certains côtés, un bon révélateur de l'état de la société; qu'il illustrait bien une certaine dérive des moeurs et qu'à ce titre il était donc possible et peut-être intéressant de s'y arrêter quelques instants....

               On ne le sait que trop: dans le ballon rond, les joueurs sont souvent bien payés, souvent très bien payés, et parfois même -pour certains...- reçoivent des salaires mirobolants, frisant l'indécence lorsqu'on sait ce que l'on donne, par exemple, à une infirmière de nuit.....On considère ces joueurs comme au-dessus du lot, un peu comme les gladiateurs dans la Rome antique. Et c'est une chose qu'ils semblent accepter parfaitement, un système dont ils ne semblent pas se plaindre. En tout cas, jusqu'à présent, on n'en a encore pas vu un seul venir dire qu'il était gêné, par rapport aux petits salaires, d'en avoir, lui, un si gros....Ni verser son "excèdent de salaire" à une oeuvre charitable... Parler, ça oui ! Donner des leçons, Thuram et d'autres, qui engrangent les millions d'euros, savent très bien le faire: c'est (si) facile de débiter des leçons de pseudo morale à deux balles quand, à chaque heure qui passe, le compte en banque s'épaissit, s'épaissit, s'épaissit .... On n'est pas tenu par les mesquines inquiétudes du vulgum pecus, on a l'esprit plus libre, cela donne des ailes.....

              Bon, on n'est pas jaloux, et après tout l'inégalité n'est pas choquante: c'est l'injustice et l'indécence qui le sont, pas le fait que les gens aient des salaires différents....Tout dépend des responsabilités qu'on exerce, du rôle qu'on joue... Mais alors il faut avoir le comportement qui va avec le salaire. Et puisqu'on n'est pas payé comme le commun des mortels, il faut justement justifier son salaire et ne pas réagir, en cas de problème comme le commun des mortels. Sinon, pourquoi être payé plus que tout le monde, si on fait comme tout le monde? ; il faut, alors, repasser au salaire de "monsieur tout le monde".... Si on donne un coup de boule devant un milliard de spectateurs lors d'une finale de Coupe du Monde, ou si l'on va dans la tribune, comme l'a fait ce joueur qui est à l'origine de notre réflexion, pour se battre avec celui qui a proféré des injures (et qui a eu tort, répétons-le, c'est une évidence...), en quoi mérite-t-on un salaire tout à fait inhabituel et extra-ordinaire, pour un comportement tout a fait habituel et ordinaire?.....

    (1): on peut élargir le débat, même si de prime abord cela semble nous éloigner du ballon rond et de la violence dans les stades, qui étaient à la source de notre réflexion: il n'en demeure pas moins que cela s'y rattache pleinement.... Il faut dénoncer l'arnaque du siècle; démonter sans relâche, à temps et à contre temps, l'imposture du racisme/anti racisme; arracher le masque de tartuffe dont se pare une république qui, historiquement est née dans et par la violence; qui a implanté en France la Terreur, le Génocide, le Totalitarisme moderne et se trouve être à l'origine de l'une des sources du Racisme moderne. Il est donc amusant de voir nos bonnes âmes frémir face à la violence et au racisme, alors qu'elles sont de bonnes républicaines, et que c'et la république qui est, historiquement, la championne incontestée de toutes les violences....Il semble qu'on soit, là, très loin du ballon rond: certes, mais on est en quelque sorte au centre, au coeur de l'une des sources de la violence qui, une fois semée, prolifère partout, y compris dans le sport: faut-il alors s'étonner et pousser des cris d'orfraie?..... 

  • Mais qu’avons-nous donc contre la démocratie ?

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    Mais qu’avons-nous donc contre la démocratie ?

     

     

     

    Nous n’avons rien contre la démocratie en soi. Il ne fait pas de doute qu’aucun pouvoir ne peut subsister s’il n’a pas le consentement des gouvernés. Ce consentement ne s’exprime pas nécessairement de manière formelle, par un suffrage ; cependant le suffrage est toujours nécessaire à un moment ou à un autre. Or, nous sommes forcés de dire que la démocratie telle qu’elle existe dans notre pays ne nous donne pas satisfaction. Pourquoi ?

     

    1. D’abord parce qu’elle prétend être autre chose que ce qu’elle est. Elle prétend réaliser l’égalité des citoyens et elle perpétue des oligarchies. Elle annonce sans cesse qu’elle est un progrès par rapport aux régimes antérieurs et elle ne fait qu’appliquer les vieilles recettes qui donnent le pouvoir aux plus riches, aux plus puissants, à ceux qui ont le plus de relations. Nous ne nous en indignons pas, c’est ainsi depuis le commencement des temps ; mais nous trouvons qu’il ne faut pas nous en conter.

     

    2. Ensuite parce que la démocratie, en France plus qu’ailleurs, est inséparable d’une idéologie qui l’impose, non pas comme une technique juridique, mais comme l’instrument pour l’avènement d’un homme nouveau. Le résultat est que, comme toute idéologie, cette vision constructiviste et finaliste des choses n’admet la volonté du peuple que lorsqu’elle s’exerce dans le sens souhaité : Europe, peine de mort, nationalité, mondialisme, métissage, tels sont, avec bien d’autres, les sujets sur lesquels l’opinion de la majorité est sans valeur si elle ne va pas dans le sens espéré. Sur chacun de ces sujets, l’homme politique s’érige en instituteur destiné à apprendre à vivre aux peuples dont ils sont censés exécuter la volonté.

     

    3. Il en résulte qu’elle n’est pas assez démocratique. Depuis qu’elle est devenue la religion d’Etat, en 1875, le seul souci des gouvernants a été d’encadrer le vote, de le contrôler ; et chaque fois qu’une réforme est faite sur les institutions, c’est pour réduire la marge de manœuvre de l’électeur qui est forcé de choisir dans un cadre étroit, afin de maintenir le pouvoir des coteries. Deux tours aux élections, afin que les partis puissent éliminer les nouveaux venus comme des marchands dans une salle de ventes. Des quorums de plus en plus stricts pour se maintenir au second tour, des listes de soutiens de l’établissement de plus en plus contraignantes. Le résultat est une abstention de plus en plus massive.

     

    Ne nous étonnons pas non plus que le suffrage y soit constamment bafoué. Les électeurs votent pour un programme dont chacun sait qu’il ne sera pas respecté. Les politiciens accumulent sans honte des promesses dont ils savent qu’elles ne sont que mensonges et les électeurs savent qu’ils mentent. Le résultat est catastrophique pour le civisme : l’électeur se sait floué d’avance et méprisé par les rhéteurs, le candidat dévalorise la fonction politique, la plus haute qui soit, il méprise et se sait méprisé. Il n’y a rien de plus triste. Du reste, les décisions importantes échappent à l’électeur. Soit on ne lui demande pas son avis, comme pour l’immigration, soit on ne tient pas compte de son avis comme pour le traité de Lisbonne.

     

    4. Ensuite parce que le suffrage tel qu’il est donne une image instantanée et fausse de la collectivité. Il ne prend nullement en compte l’identité historique du pays et sa destinée. Il ne tient compte que d’une abstraction, de sorte que la nation n’est plus qu’une entité administrative sans réalité autre que conventionnelle. De nombreuses décisions sont prises par le pouvoir sans tenir compte des intérêts à long terme de la nation et des français. Ainsi, les excédents sur les retraites des années 70 ont-ils été gaspillés, voire pillés, alors même que nous savions que le collapsus démographique était devant nous, parce que les politiciens ne tiennent compte que de leur réélection et qu’ils ne prennent donc pas en compte le long terme. La règle est l’insouciance et la démagogie.

     

    Certes, nous savons que certains, lisant ces lignes, estimeront que nous sommes mécontents de ce système parce qu’il ne nous laisse aucune place. Il est vrai qu’il serait naïf de notre part de croire que les choses peuvent changer : la pente est glissante et le déclin s’accélère. De toute façon, tant que l’idéologie qui structure l’Etat gouvernera les consciences, il sera vain d’espérer un redressement. Si toutefois l’idéologie qui nous impose le sens unique venait à se desserrer, et cela arrivera bien un jour,  alors une démocratie non idéologique pourrait renaître.

     

    1. Elle ne prétendrait pas changer l’espèce humaine, mais seulement consulter et laisser à chaque niveau le soin de s’organiser. Elle prendrait en compte les différences entre les hommes, sans chercher à les effacer, mais aussi sans les cacher, de sorte que les responsabilités collectives pourraient jouer dans l’intérêt des collectivités. Elle ne prétendrait pas représenter l’humanité mais seulement le groupe consulté. Les groupes devraient avoir un champ très large d’auto-organisation, constituant ainsi autant d’entités indépendantes pour tout ce qui les concerne, y compris le droit des personnes. Tout cela ne peut exister que si l’individualisme dogmatique qui imprègne notre droit depuis la révolution est abandonné.

     

    2. Elle ne laisserait pas l’élu tromper l’électeur en le trahissant sitôt élu. Il existe un moyen d’éviter cette tare : le mandat doit être impératif, comme il l’était sous l’ancien régime. Si l’élu ne respecte pas ses engagements, une procédure de rappel doit être mise en place, permettant de démettre avant la fin de son mandat celui qui a escroqué les électeurs. C’est la procédure de la destitution populaire qui existait sous l’ancien régime, et qui existe encore dans certains états américains (recall).

     

    3. Le vote ne serait pas instantané, mais holiste. La représentation doit tenir compte de la collectivité dans toute sa dimension historique : les morts, les vivants et les enfants à naître. Le but est donc, non pas de recréer la nation à chaque instant, mais de la continuer. Pour cette raison, la notion mathématique « one man, one vote » chère à DC ne peut répondre à cette fin, car il faut représenter, non des individus, mais des familles, des communautés. De plus, la société n’étant pas fondée sur un contrat social, la notion de souveraineté, noyau mystérieux du commandement, ne peut être laissée à un suffrage prosaïque : il faut lui restituer son caractère sacré sans lequel l’être social  périclite.

     

    4. En revanche, dans le cadre des institutions, toutes les méthodes de la démocratie directe et semi-directe peuvent être exploitées : initiative populaire, référendum, pétitions d’enquête, tribunat, juridiction des empiètements, etc.. La méfiance que l’esprit républicain manifeste pour la démocratie (voir à ce sujet les intéressants développements de Chantal Delsol) ne doivent plus être de mise dès lors que la question du souverain est tranchée.

     

    Cela dit, il est évident que rien ne peut fonctionner de tout cela tant que l’esprit public n’a pas été débarrassé de son finalisme idéologique. La question n’est pas simple car cette idéologie est la résultante de toute l’évolution de notre culture depuis au moins 7 siècles. Vaste programme.

     

  • Question/sondage du Figaro: Êtes-vous pour l’édification d’une grande mosquée à Marseille ?

                Le 5 novembre, Le Figaro posait en effet cette question/sondage à ses lecteurs.

                Comme nous répondons deux fois Non à cette question, il nous a paru utile d'expliquer pourquoi.

    marseille mosquee.jpg
    Minaret de 25 mètres et "financements extérieurs": si certains s'imaginent
    qu'une fois dans la place les "financements extérieurs" resteront muets.....

               Premier Non : Non, car le peuple français n’a pas été consulté sur la présence d’une communauté musulmane sur son sol. Légale, peut-être, celle-ci, n’est donc certainement pas légitime. « On » -c'est-à-dire le Système, la république idéologique qui nous gouverne- "on" nous change nos paysages, nos villes, notre population sans nous demander notre avis, alors que nous payons de plus en plus d’impôts de plus en plus lourds. Qui paye, commande. Ne mettons pas la charrue avant les bœufs, et commençons par le commencement. Qu’on demande d’abord son avis au peuple, et –pour la construction de mosquée destinée à une population qui n’est pas souhaitée- on verra après….

                Deuxième Non : Non, car dans cette mosquée, on va faire quoi ? Les idiots utiles dont parle Lénine, et les escrocs manipulateurs qui tirent les ficelles diront –nous prenant pour des niais- : on va prier.  Oui, certes. Mais, à côté, on va faire cette monstruosité qu'est l' école coranique, qui ne porte son nom d’école que par anti-phrase, car elle est tout le contraire d‘une école, qui éduque, qui forme et ouvre à la vie de l’esprit ; elle est la destruction irrémédiable du cerveau d’un enfant sans défense. La pseudo "école" coranique va broyer, démolir, détruire irrémédiablement cette promesse d’intelligence, en lui faisant répéter interminablement, jusqu'à la nausée, des phrases apprises par coeur et mécaniquement, sans la moindre réflexion, sans la moindre compréhension: tout le contraire de l'ouverture et de la formation de et à l'esprit critique. 

                Entendons-nous bien: ce n'est évidemment pas d'apprendre par coeur qui est critiquable, et -en soi- révoltant: cela développe plutôt la mémoire, ce qui est une excellente chose. Mais peut-on comparer un ado qui apprend par coeur des dizaines de vers de Racine ou de Verlaine, à l'âge où il peut goûter le sens de ce qu'il découvre (et apprend par plaisir) avec un enfant en bas âge, à qui l'on impose un texte d'adulte (doux euphémisme pour le Coran...), mélange de réflexions théologiques, de préceptes moraux et de règles de vie auxquelles il est bien évident qu'il ne peut pas comprendre grand'chose, en plus à l'âge qu'il a. On ne lui demande d'ailleurs pas de comprendre, mais d'ingurgiter....

                Oui, l'école coranique, c'est "ça": tout le contraire de la formation : déformation irréversible d’un petit cerveau sans défense, elle est l’horreur absolue, la monstruosité totale, le contraire de l’éducation, de la formation; elle est la des-éducation totale et irréversible, la dé-formation sans retour : un crime impardonnable. Que cela existe dans le monde musulman, c'est bien triste pour tous ces pauvres enfants éteints à jamais. Et cela explique d'ailleurs beaucoup de choses sur l'état de sociétés de ces pays.... Mais nous n'y pouvons rien, car nous n'avons évidemment pas juridiction pour agir dans ces pays. Par contre, ici c'est chez nous, et "ça", la prétendue "école" coranique, c'est une horreur à ne jamais tolérer chez nous.

                Dernière chose: tout ce qui se fera dans cette mosquée se fera, évidemment, en langue arabe, et non en français. Bonjour l'intégration et l'assimilation ! Désolés, mais nous, on n’est décidemment pas d’accords…

     

    PS 1: résultat de la question/sondage du 5 novembre, publié le 6: 

    Êtes-vous pour l’édification d’une grande mosquée à Marseille ?

    Le vote est clos. Vous êtes 34252 à y avoir participé.

    oui
    .
    29.84%
    .
    non
    .
    70.16%
    PS 2 : Nous remettons ici l'un de nos sourires du dimanche : il nous semble vraiment, qu'il s'impose, là.....  Enquête_à_Marseille.jpg
  • D'accords avec... SOS Education.

                Les "problèmes" de l'Education nationale ne viennent pas d'un manque de moyens mais d'un manque de bon sens. Et de l'idéologie.

                Refaire des classes en tenant compre du niveau des élèves est -ainsi- l'une des principales réformes à faire. Avec le retour de la sélection, c'est l'une de ces idées simples et de bon sens, mais fondamentales, que nous défendons depuis longtemps. Et c'est parce que, volontairement, les manitous du Ministère tournent le dos, depuis des décennies, à ces principes de bon sens élémentaire que le Ministère s'est transformé, justement, en une immense machine à... des-éduquer !

                Voici, ramassée et motivée par le toujours aussi excellent blog de SOS Education (http://www.soseducation.com/) une argumentation en faveur de ce retour aux classes de niveau; cela se trouve dans la note  intitulée Les enseignants sont mal à l’aise (1).

    sos education.jpg

                Les enseignants ont de plus en plus de difficultés. Leur charge de travail est beaucoup plus lourde aujourd’hui et ceux qui ont plus de 20 ans de métier sont les plus formels.

                C’est ce qu’analyse entre autres choses le rapport de 224 pages commandé par la Direction de l’évaluation du Ministère de l’Éducation nationale à une société externe et rendu public le 30 octobre dernier.

                Certes, les termes du rapport sont choisis et les conclusions noyées au milieu d’un ensemble de tableaux croisés décomposant les résultats de l’enquête menée de septembre à octobre 2008 auprès de 1200 professeurs.

     
    CARICATURE ECOLE 3.jpg

                Mais le constat est enfin posé :
                « Plus des trois-quarts des enseignants estiment que leur charge de travail s’est alourdie ces dernières années ».
                Et ils n’en restent pas là. La cause est clairement mise en évidence :
                « L’hétérogénéité des élèves est sans conteste la première explication à l’augmentation de la charge de travail des enseignants ».

                Depuis 30 ans, en effet, on n’a eu de cesse d’abolir les classes de niveaux, de mettre les bons avec les mauvais et de dire aux enseignants : « débrouillez-vous ! ».

                Résultat : on paye la note aujourd’hui. Les enseignants ne s’en sortent pas et l’on ne peut plus cacher que l’on a rendu au fur et à mesure leur métier impossible. 

                Que fera le ministre face à ce constat sans appel ?

                Les enseignants, de leur côté, auraient une solution en tête : « diminuer le nombre d’élèves par classe ». C’est la première proposition qu’ils émettent pour améliorer leur métier, selon ce sondage.

                Pourtant, il n’est pas prouvé que la difficulté d’enseigner soit liée à la taille de la classe. Si tel était le cas, depuis le temps qu’on pratique les petits effectifs en ZEP ou dans des classes spécialisées, on aurait dû obtenir des résultats.

                C’est que ce n’est pas une affaire de taille mais de niveau : faites des petites classes avec des élèves qui ont des niveaux radicalement différents et la situation reste toujours aussi ingérable pour le professeur.

    CaricaturE Education_nationale.gif

                Kevin Brookes, étudiant assurant des cours de soutien scolaire dans un collège de ZEP, le rappelait ici : les classes des établissements difficiles sont peu fournies en élèves, et pourtant, l’échec scolaire et la violence y sont monnaie courante. En revanche, certains établissements de centre-ville ont des classes chargées, mais d’un niveau homogène, et les professeurs peuvent se consacrer à leur mission de transmission des savoirs.

                Revenons donc à des mesures réalistes et à une gestion de bon sens loin des théories développées et re-développées depuis plus de 30 ans.

                Proposons au sein de chaque établissement que les classes soient organisées en fonction des niveaux des élèves – les bons avec les bons, ceux qui ont des difficultés avec ceux qui ont des difficultés – pour permettre au professeur de délivrer un enseignement approprié à chacun. On aboutirait à une organisation réaliste et non à un système, comme c’est le cas actuellement, où personne n’y trouve son compte.

                7 enseignants sur 10 se sentent déjà personnellement concernés par le malaise enseignant. Pas la peine d’attendre d’en compter 10 sur 10 pour agir.

     (1) : note du 16 novembre 2009.

  • Mis en examen pour s'être défendu contre un agresseur/aspergeur d'essence !....

                De quel côté est la justice (?) dans ce Système ? Un homme est chez lui, avec sa femme et son fils; entre un agresseur armé (pistolet 9 mm) qui asperge tout le monde d'essence; le père de famille parvient à le maîtriser, et le voyou meurt. Voilà les faits, très rapidement résumés.

                Il est toujours triste d'en arriver là, mais bon: quand vous entrez, armé, chez les gens, que vous les menacez et que vous les aspergez d'essence; si les gens se rebiffent et vous collent au sol, il ne faut pas venir après, pleurer, allo maman bobo ! Certes, diront certains, mais, tout de même, l'agresseur est mort. Oui, c'est triste, mais c'est triste aussi, pour une famille qui ne demandait rien à personne d'être passé à côté du pire ! Et si le père a eu la présence d'esprit, la force physique et -surtout- le courage de sauver tout son petit monde, il ne mérite que des félicitations. Et certainement pas une mise en examen pour homicide volontaire ! Lui qui a, au contraire, sauvé trois vies !

                 Le voyou est mort ? Oui, c'est quand même désolant aussi. Mais, à choisir, et si vraiment l'un des deux doit y passer, nous l'avons toujours dit, c'est au voyou de payer pour la faute qu'il a commise, et pour le genre de vie qu'il a choisi librement, que nul ne lui a imposé, et dans lequel il s'est délibérément fourvoyé; pas aux victimes.....

                 Nous relayons aujourd'hui l'initiative prise par SOS Education: Tous solidaires du professeur agressé !

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    Mis en examen pour s'être

    défendu contre un ÉLÈVE !!

     

    Solidarité avec le professeur agressé à Juvignac.

    Cher collègue,

    Merci de signer de toute urgence la pétition ci-jointe de SOLIDARITÉ avec cet enseignant MIS EN EXAMEN à Montpellier.

    Lundi soir, vers 23 heures, un de ses élèves, cagoulé, ganté et armé d'un pistolet s'est introduit chez lui à Juvignac, dans l'Hérault.

    Il a obligé notre collègue à se coucher par terre, avec sa femme et son fils, puis les a aspergés d'essence et les a menacés de les IMMOLER sur place.

    Alors que l'élève frappait à coup de crosse sa femme qui tentait de se relever, cet enseignant, dans un acte héroïque, a réussi à se redresser, à le désarmer, et à l'étrangler avec une clé de bras.

    A leur arrivée, les policiers découvrent l'agresseur à terre, mort... et embarquent le PROFESSEUR !!

    Il est aussitôt déféré devant le parquet et MIS EN EXAMEN pour homicide VOLONTAIRE.

    EST-CE QUE  VOUS VOUS RENDEZ COMPTE DE CE QUE CELA SIGNIFIE ???

    Qu'il y ait enquête judiciaire et interrogatoire pour savoir ce qui s'est passé, je le conçois très bien.

     

    Mais pour homicide volontaire, c’est totalement intolérable !

    • Alors que notre collègue est sous le choc d'une agression atroce, et sans doute profondément TRAUMATISANTE ;
    • Alors qu'il a sauvé la vie de son épouse et de son fils, par un acte d'un courage exceptionnel ;
    • Alors qu'il n'a évidemment eu aucun autre choix que de faire tout ce qui était en son pouvoir pour mettre son agresseur hors d'état de nuire...

    C'est lui qui est aujourd'hui poursuivi, qui a dû prendre un avocat, et qui va bientôt se retrouver devant les juges.

    Pire encore, on vient de l'apprendre, il ne s'agissait pas d'un simple cambriolage car l'agresseur était en fait un de ses ÉLÈVES.

    Selon le Figaro et le Midi Libre, l'élève serait venu là pour se VENGER d'avoir reçu une MAUVAISE NOTE !!!

    Mais jusqu'où allons-nous supporter d'être traités comme ça  ?!

    Nous devons manifester une solidarité sans faille avec ce collègue, exiger que toute poursuite soit suspendue.

     

    Dans un monde qui tournerait rond, un acte aussi héroïque ne serait pas sanctionné mais, au contraire récompensé !!

    C'est pourquoi je vous demande de signer de toute urgence la pétition ci-jointe à Nicolas Sarkozy, à la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie, et à Luc Chatel, ministre de l'Education nationale.

    Je compte sur vous pour participer immédiatement et faire participer tous les collègues que vous connaissez. C'est extrêmement urgent.

    Cet élève âgé de 27 ans avait déjà été condamné à trois reprises, dont deux fois pour violences.

    Selon les journaux, il aurait été trouver ce professeur en décembre dernier pour une mauvaise note, qui risquait de l'empêcher d'avoir son diplôme.

    L'enseignant aurait alors refusé de lui changer sa note. Et voilà que,dix mois plus tard, l'élève débarque en pleine nuit, cagoulé, au domicile de son professeur, avec trois litres d'essence dans son sac et une arme !

    Voilà que, pour se venger de sa mauvaise note, il n'hésite pas à tenter d'immoler par le feu ce professeur, sa femme et son enfant !!

    Mais qui aurait pu imaginer, il y a seulement quinze ans, que les professeurs qui refusent de se montrer laxistes risqueraient un jour d'être MENACES DE MORT  par leur élèves, et POURSUIVIS PAR LA JUSTICE ??

    Si nous déclenchons une vague nationale de protestation, nous pouvons obtenir une intervention au plus haut niveau pour suspendre immédiatement toutes les poursuites contre ce professeur.

    Avec l'association SOS Education, nous avons déjà pris des contacts, mais le gouvernement attend manifestement de voir quelles vont être les réactions dans l'opinion.

    Je vous remercie de votre acte de solidarité avec notre collègue. Vous pouvez cliquer ici pour signer la pétition de soutien.

    David Barbaud

    Professeur d'histoire-géographie

    Gisors

  • Humeur : Un ”sur Bainville” décevant sur Canal Académie....

            Très déçus par la dernière émission de Canal Académie, avec Dickès interrogé par Damien Le Guay. Le sujet était alléchant (Jacques Bainville, l’historien oublié, de l’Académie française… - Le "Bouquin" établi par Christophe Dickès, fait redécouvrir Bainville (1879-1936) et le propos de Dickès, comme d'habitude, fort louable : aider à la redécouverte de cet auteur majeur. Tout simplement. 

            D'où vient, donc, le problème ? De l'insistance de Damien Le Guay, qui vire carrément à la lourdeur, et même parfois à la lourdeur vraiment très lourde : il semble bien - en tout cas, c'est l'impression qu'il donne... - que le but principal de Le Guay dans cette émission est de découpler, en quelque sorte, Bainville et Maurras, Bainville et Daudet, Bainville et l'AF etc...  

    bainville dickes BOUQUINS.jpg

    Le bouquin, qui, lui, n'y est pour rien, reste évidemment à lire et à faire lire... Dans ses 1152 pages, et pour ses 30 euros, il offre - entre autres... - Bismarck, L'Histoire de deux peuples, Les conséquences politiques de la paix, les Contes, des Lettres et des articles (sur Dreyfus, sur le naufrage du Titanic...). Du bon boulot.... 

           Dans le genrerassurez-moi, ma bonne dame, car j'ai si peur, Damien Le Guay y revient cinq ou si fois, avec de gros sabots : vous êtes sûr, Dickès, c'est bien vrai, Bainville n'était pas raciste, comme l'Action française ? pas antisémite, comme l'Action française et Daudet ? pas pour "violence et coups de poings", comme l'Action française ? pas pour les "attaques ad hominem", comme l'Action française ? : n'en jetez plus.... le prochain stade, c'est l'obsession !

            Damien Le Guay fait un peu comme Alain-Gérard Slama, à qui nous avons répondu en son temps à la suite d'un de ses articles dans Le Figaro Magazine (  M. le Maudit.... ) : lui qui est si effrayé du "racisme" de l'Action française, alors qu'il est bien clair et net que l'Action française n'a jamais été "raciste", ni écrit  la moindre ligne "raciste" - c'est le contraire qui est vrai...; lui qui est si effrayé de l'antisémitisme de l'AF - mais, à l'époque, l'antisémitisme était partout et transcendait allègrement les clivages politiques... - ; Damien Le Guay, donc, ne semble pas être gêné du tout que Voltaire, joyeusement raciste, lui, et furieusement antisémite soit panthéonisé et considéré comme l'une des gloires officielles du Système établi ! Mais comment des personnes intelligentes, cultivées, raisonnables peuvent-elles tomber dans des panneaux pareils ?.....

            Le Guay en fait tellement trop qu'à un moment, même le ce jour-là bien peu combatif Dickès remet les pendules à l'heure en lui rappelant, tout de même, "la violence verbale de Zola ou de Clémenceau"....

            La vérité toute simple est que, en réalité, si l'Action française a eu des torts et des travers, c'est aussi toute l'époque qui était comme ça; la polémique était partout, et ça cognait dur dans tous les coins et de tous les côtés. Ce n'était peut-être pas terrible - vu d'aujourd'hui... - mais c'était comme ça, et partout : pourquoi le reprocher à la seule Action française ? Aux seuls Daudet et Maurras ? Damien Le Guay s'imaginerait-il, qu'à l'époque, la vie politique française était une aimable volière, peuplée de doux et gentils rossignols au chant mélodieux, où seuls deux monstrueux personnages, Maurras et Daudet, bien sûr, étaient de gros mal élevés ?  

            "Bainville était le trait d'union entre l'AF et le monde extérieur"; il alliait "le style d'un Voltaire" et "le moralisme d'un La Fontaine"; son Histoire de France fut traduite en neuf langues et elle eut - en plus de la France - un très grand succès... dans l'Allemagne nazie où, "par opposition" comme le fait remarquer finement Dickès, Hitler fit acheter - et lire - par des dizaines de milliers de personnes les livres de ce français hostile à ses visées...: tout cela est juste, et bel et bon.

            Il est dommage que ce soit en quelque sorte noyé dans une émission dont la tonalité d'ensemble vise plutôt à critiquer "les outrances de l'Action française" (il avait mangé du lion, ce jour-là, Damien Le Guay ?.....) et à vouloir à tour prix séparer Bainville de Maurras, de Daudet, de l'AF. Si Bainville l'avait voulu, il serait parti, tout simplement, comme tant d'autres qui se sont éloignés, ou ont fait scission : jusqu'au bout, il est resté. Et il a rédigé son article quotidien à sa table de travail, au siège du journal L'Action française, bureau qu'il partageait avec... Léon Daudet !

            Osons une objection à la fureur anti-AF du Le Guay de ce jour-là : et si, au contraire de tout ce qu'il a voulu nous dire ce triste jour-là, cette différence qu'il note entre Bainville et Daudet, Bainville et l'AF etc... - différence qu'il note comme tout le monde, d'ailleurs, puisqu'elle est bien vraie, et bien connue de tous, et depuis toujours : ce n'est vraiment pas un scoop !... -. Si, donc, cette différence était à mettre, au contraire, à l'actif de l'AF et de l'esprit qui y régnait ? Que trois personnalités aussi différentes que Maurras, Daudet et Bainville soient restées ensemble toute leur vie : et si c'était, Damien Le Guay, une preuve de l'extraordinaire amitié d'AF, fondée sur l'esprit, pratiquée par ces trois personnes, qu'en effet, tout opposait ?.....

            L'Action française ne fut pas sans défauts ? Certes ! Que les mouvements, partis, orateurs, dirigeants et autres... sans défauts et sans reproches lui jettent la première pierre...

            Mais, d'avoir réussi ce tour de force de réunir ces trois talents, toute leur vie durant - et dont on pourrait dire, en reprenant La Fontaine, "leurs trois talents ne formaient qu'un esprit / dont le bel art réjouissait la France..." - n'est-ce pas, à proprement parler, une sorte de petit miracle, qui doit être porté à son crédit ?

  • Dans votre quotidien, cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg       Toute pensée qui ne se traduit pas par une action est vaine, c'est une affaire entendue; mais toute action - contre le des-ordre établi actuel- qui ne se fonderait pas sur les Idées d'ordre, serait simplement de l'activisme, de l'agitation brouillonne et, au final, tout aussi vaine. C’est donc une réflexion de fond sur la famille, minée par l’individualisme, par l’égoïsme contemporains; c’est une contre-idéologie qu’il faut opposer à l'idéologie radicalisée qui sous-tend le projet de loi gouvernemental. C'est ce qu'il faut lancer, ce qu'il faut être capable d'entreprendre maintenant. Car c'est à cette condition que la grande campagne en cours trouvera un prolongement, durera, s'amplifiera et aura, en définitive, été efficace. Voilà pourquoi nous ouvrons, dès mardi, un dossier des contributions au débat de différentes personnalités et intellectuels :

    POUR UNE REFLEXION DE FOND SUR LE "MARIAGE POUR TOUS".  

            Nous commencerons en publiant l'intégralité de l'entretien de Jean Sévillia avec Chantal Delsol, puis nous mettrons à disposition les contributions de Thibaud Collin, d'Hilaire de Crémiers, de Jean-François Mattéi et d'autres encore... 

            Auparavant, demain lundi, Louis-Joseph Delanglade proposera le regard sur l'actualité qu'il jette chaque semaine ...

            Parler de l'assassinat de Louis XVI, acte fondateur des Totalitarismes modernes, ce n'est pas parler du passé mais du présent le plus actuel, puisque c'est ce Système, notre actuelle République idéologique, héritière de la Révolution, qui détruit de fond en comble notre société traditionnelle : on écoutera donc, mercredi ou jeudi, l'homélie du Père Manzano, prononcée ce 21 janvier, à Marseille (pour voir ou revoir les homélies de 2010 -Père Zanotti Sorkine, en présence du Prince Jean, de 2012 - Père Sciortino-Bayart ; pour lire celle de 2011 - Père Manzano)... 

             On lira également cette semaine In tenebris lux, l'analyse politique d'Hilaire de Crémiers, et on présentera le n° 114 de Politique magazine ...

            * On gardera le samedi, comme on en a pris l'habitude maintenant, pour une note en deux parties :

    1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines  et d'ailleurs;

    2. Et, ensuite, on donnera les liens que des lecteurs ont envoyés : N'hésitez pas à nous faire parvenir des liens sur des sujets qui vous ont paru importants...

               * "L'Album Daudet" est terminé : du moins on l'arrête là, car on en est à 223 photos et, si l'on continue, on n'aura toujours pas épuisé le sujet, mais on aura, probablement, épuisé le lecteur...; des "passages" resteront donc dans les tiroirs, du moins pour l'instant, qui auraient pu être "sortis", mais pour une personne hyperactive comme Daudet, qui a fréquenté tant de gens - les appréciant ou non - qui a tant "bougé", qui a dit, fait, commenté tant de choses, si l'on veut tout dire et tout montrer, il faudrait un Album de 3 à 400 photos, et plus, ce qui ne serait pas raisonnable. Nous en commencerons la publication dès la fin du "21 janvier", en feuilleton, comme nous l'avons fait cet été pour "L'aventure France racontée par les cartes", et cela occupera bien tout le mois de février : on verra qu'il s'agira, aussi, d'une contribution à la vulgarisation de la connaissance de l'histoire vraie de l'Action française, cette extraordinaire "aventure"...

    Concorde-020309b_02.jpg        * On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France" : de l'insurrection générale de la Gaule contre César et de Claude, né à Lyon, qui devient le quatrième Empereur romain, au lancement du satellite Spot 2 et au premier vol du Concorde... En passant par François Premier, qui ordonne la construction du Château d'If et du Fort de la Garde (qui deviendra "Notre-Dame"...); le Bugey, la Bresse et le Pays de Gex qui deviennent français, par le Traité de Lyon; l'instauration de la "Saint Vincent tournante"; évidemment, l'assassinat de Louis XVI puis le début de la destruction méthodique de la Vendée par les Colonnes infernales; la capture de la flotte hollandaise par la cavalerie de Pichegru (mais oui !)... Sans oublier les naissances du futur Charles V, de Guillaume Budé, Mansart, Stendhal, Ampère; et les décès d'Anne d'Autriche, de Philippe Buache, Claude Chappe, Joseph Boze, Géricault, Nerval...

            En plus de la Table des Matières (pour les 366 jours de l'année, les Ephémérides proposent, en permanence

  • Dans votre quotidien, cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg       Au plus près de l'actualité, on parlera évidemment, dès lundi, de "la manif pour tous", en évitant de s'en tenir aux seules images et aux seuls chiffres, mais en combattant les idées fausses du désordre établi par des idées qui fondent, au contraire, la sociéte sur des bases saines parce que naturelles : on donnera, bien sûr, chiffres et photos, mais on ira à l'essentiel : "étant réellement d'opposition", comme le dit Léon Daudet, nous proposerons - c'est notre rôle... - "la subversion du Système", car c'est lui qui détruit, depuis 1875, la Société française, et dans tous les domaines; ce n'est pas d'aujourd'hui, et ce n'est pas seulement sur la famille, qu'il est malfaisant, pernicieux, destructeur...

            Le regard sur l'actualité que jette chaque semaine Louis-Joseph Delanglade sera, évidemment, pour sa part, consacré à ce qui se passe au Mali...

            On reviendra avec Laurent Wetzel, qui a animé le troisième volet de notre Enquête sur la République, car - après avoir participé en début d'année à un "Mercredi de la NAR" - il vient d'accorder un très intéressant entretien à Royaliste...

               "D.C.", fidèle lecteur et commentateur assidu du Blog, nous a fait parvenir un article de Marianne sur une période cruciale de notre histoire, dont les analogies avec la nôtre sautent aux yeux; en le lisant, nous l'avons instinctivement rapproché de ce que - le jour de la Fête Nationale de Jeanne d'Arc, le 12 mai dernier - Alain Bourrit disait de cette période, de Jeanne d'Arc, de Charles VII et de l'extraordinaire retournement politique qu'avait opéré ce roi, faisant ou refaisant, en quelques décennies, d'un pays réduit à peu de chose, envahi et ruiné, l'une des premières nations d'Europe. On se reportera, si on le désire, à la vidéo de cet exposé (Café politique de Lafautearousseau, à Marseille, vidéo publiée le 21.05.2012).

                 On passera un bon moment avec Fabrice Lucchini, on relèvera deux ou trois "perles" parmi les déclarations, faits et gestes des Princes qui nous gouvernent, on citera Finkielkraut et... Depardieu !, Scipion portera ses deux grains de sel...

            * On gardera le samedi, comme on en a pris l'habitude maintenant, pour une note en deux parties :

    1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines  et d'ailleurs;

    2. Et, ensuite, on donnera les liens que des lecteurs ont envoyés : N'hésitez pas à nous faire parvenir des liens sur des sujets qui vous ont paru importants...

               * "L'Album Daudet" est en voie d'achèvement : 206 photos pour l'instant, dont 203 pour lesquelles les commentaires sont rédigés; nous en commencerons la publication dès la fin du "21 janvier", en feuilleton, comme nous l'avons fait cet été pour "L'aventure France racontée par les cartes", car cette façon de faire a plu, semble-t-il, et elle permettra de "démarrer", sans attendre encore trop longtemps... Consacré à Léon Daudet, on verra qu'il sera, aussi, une contribution à la vulgarisation de la connaissance de l'histoire vraie de l'Action française, cette extraordinaire "aventure"...

    THIBON 5.jpg        * On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France" : de la mort de Caius Marius, exterminateur en Provence des Cimbres et des Teutons, à la mort de Gustave Thibon... en passant par : la création de l'Université de Paris; la Croisade des Albigeois; la Provence qui devient française; la Constituante, qui crée 80 "départements carrés" !; la découverte de la Terre Adélie; la proclamation de l'Empire allemand... Sans oublier les naissances du futur "bon roi René", Saint Simon, Van Loo, Ingres et Cézanne; ni la mort de Suger, génial inventeur de l'art ogival à Saint-Denis.      

                                               En plus de la Table des Matières (pour les 366 jours de l'année, les Ephémérides proposent, en permanence L'Album des Ephémérides : L'aventure France racontée par les Cartes (200 photos)...

  • Rapport Gallois : le gouvernement nie le réel

    (Analyse économique de François Reloujac, parue dans le n° 113 de Politique magazine, décembre 2012)

    Ayant constaté une diminution sensible de la part des exportations françaises au sein même de la zone euro (qui selon le cabinet Coe-Execode serait passée de 17 à 12,6 % entre 1998 et 2011), le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a demandé le 11 juillet 2012 à Louis Gallois un rapport sur "un véritable pacte productif pour la compétitivité, la croissance et l’emploi".  

    Le 5 novembre dernier, le rapport Gallois a officiellement été rendu public et, dans la foulée, le gouvernement a présenté les mesures qu’il comptait retenir. Seules ces dernières ont donné lieu à médiatisation. Un examen rapide des principales mesures préconisées dans ce rapport permet cependant de constater que, s’il recommande d’introduire obligatoirement un certain nombre de représentants des salariés dans les conseils d’administration des entreprises – et, ce qui est plus discutable, dans les conseils de surveillance – il ne fait même pas allusion aux 35 heures où à l’âge du départ à la retraite. Ces questions n’auraient-elles aucune incidence sur « la compétitivité, la croissance et l’emploi » ? Par habitude, le rapport préconise la création d’un nouveau « comité Théodule » dont personne ne sait par qui il sera financé : le… « Commissariat à la Prospective » ! 

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     Louis Gallois remettant son rapport à Jean-Marc Ayrault. Stupeur et tremblements.

    Louis Gallois propose également de « sanctuariser » le budget de la Recherche publique et celui du soutien à l’Innovation. Deux postes des dépenses publiques dont il ne se demande à aucun moment s’ils seront efficaces, quels que soient les déficits publics et les difficultés des Français à faire face aux charges qui leur incombent. Après les « niches fiscales » que le candidat à la présidence de la République avait déclaré inadmissibles avant d’appliquer la doctrine selon laquelle « le roi de France ne paye pas les dettes du duc d’Orléans » - mais Louis XII l’avait fait contre ses intérêts immédiats et non au détriment de son peuple –, voici maintenant les « niches budgétaires » !  

    Quel avenir pour la TVA ?

    Mais les médias se sont contentés de ne retenir que les mesures dites « phares » : hausse de la TVA, « crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi », baisse (sic) des dépenses de l’état…

    Après avoir expliqué que l’augmentation de la TVA votée sous Nicolas Sarkozy était une mesure de salut public et avoir reproché à François Hollande d’être revenu sur cette décision, il n’est pas question de critiquer cette nouvelle proposition. Cette décision n’est cependant pas satisfaisante. Parce qu’elle diffère dans le temps une mesure urgente. Parce qu’elle ne concerne essentiellement que les entreprises soumises au taux intermédiaire et au taux normal de TVA alors même que la mesure votée sous l’autorité de Nicolas Sarkozy était censée avoir en ligne de mire les activités ouvertes à la concurrence internationale.

    Deuxième « mesure phare » retenue par le gouvernement : restituer aux entreprises, un an après les leur avoir prises, une partie des sommes ponctionnées au titre de l’impôt sur les sociétés. Pour ne pas paraître totalement incohérent, le gouvernement a décidé de le rendre sous forme de crédit d’impôt – ce qui suppose la mise en place d’une nouvelle usine à gaz fort onéreuse baptisée « crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi » (CICE). Ce CICE ne sera pourtant soumis à aucune obligation de la part des entreprises bénéficiaires, pas même celle de maintenir leurs effectifs, ni celle d’investir, encore moins celle d’augmenter leur part de marché. Il n’aura donc aucun lien direct avec la compétitivité ou avec l’emploi et encore moins avec la croissance ! Le seul élément pris en compte pour cette « restitution » sera la masse des salaires compris entre une fois et deux virgule cinq fois le Smic. Autrement dit, le nom de cette usine à gaz n’a qu’un seul but, celui de masquer un changement profond d’orientation politique et, subsidiairement, de dissimuler derrière un slogan la création d’une nouvelle « niche fiscale », l’une des plus importantes de toutes.

    Selon Le Monde du 7 novembre 2012, la justification de ce CICE est à trouver dans « les conditions psychologiques du sursaut, en permettant aux entreprises d’anticiper sur des allègements de charges futures »… sans en assumer le coût dans l’immédiat ! Mais, dans un pays où, selon la Constitution, la règle fiscale fondamentale est l’annualité du budget et donc de l’impôt, toute « décision » relative à un exercice ultérieur n’a pas plus de valeur que la promesse d’un ivrogne...

    Pour arriver à (mal) renouer avec une mesure prise par son prédécesseur en matière de TVA et annulée au soir de son élection, le Président Hollande, par Premier ministre interposé, a refusé la moindre augmentation de la CSG… parce que la mesure se verrait sur la feuille de paye et que tous les Français pourraient alors s’apercevoir de l’effort qui leur serait demandé ainsi que du non respect des engagements de l’ex-« candidat » !   

    Une réalité économique

    Troisième « mesure phare » : le gouvernement envisage un « effort sans précédent » de diminution des dépenses publiques de 1 %. Les Français qui travaillent en fait plus de 200 jours par an pour subvenir aux besoins de l’état vont désormais pouvoir travailler pour leur propre compte un ou deux jours de plus… En attendant que la Commission européenne, appliquant brutalement la « règle d’or » enfin adoptée, n’impose un complément qui sera nécessaire pour respecter l’équilibre budgétaire. D’autant plus que la différence entre le supplément d’impôts résultant des mesures retenues et la diminution promise des dépenses publiques ne permettra pas de satisfaire à cette nouvelle contrainte.

    Aucune politique ne peut avoir pour effet de coller à un dogme économique, aussi théoriquement bon soit-il ; elle a uniquement pour objet de permettre aux populations auxquelles elle s’impose de vivre au mieux dans les circonstances du moment. Le grand défaut du projet gouvernemental envisagé à la suite du rapport Gallois consiste à ne pas tenir compte des réalités du moment pour imposer des mesures dictées par une théorie économico-administrative totalement déconnectée du quotidien. Or, même une bonne idée, dès lors qu’elle est adoptée à contretemps, peut conduire à de véritables catastrophes.

    Jean-Luc Mélenchon a eu raison de dire que la Ve République est morte. Mais, contrairement à ce qu’il ajoutait, nous n’en sommes pas arrivés à la VIe ; de fait, la France ressemble de plus en plus à ce que Jean d’Ormesson a appelé l’Inaptocratie : ce « système de gouvernement où les moins capables de gouverner sont élus par les moins capables de produire et où les membres de la société les moins aptes à subvenir à eux-mêmes ou à réussir, sont récompensés par des biens et des services qui ont été payés par la confiscation de la richesse et du travail d’un nombre de producteurs en diminution continuelle »… 

  • Conservateur et admirateur de ceux qui furent toujours en ”intelligence avec l'ennemi” ? : mais, c'est Mélenchon !

    Mélenchon est un conservateur. Conservateur de ce Système dont nous nous voulons, nous, les révolutionnaires alors qu'il en vit, lui, et assez bien, quoique n'étant pas lui-même corrompu, comme bon nombre de ses collègues...

    Mais Mélenchon est excessif en tout. A Olivier Mazerolle, qui n'en revenait pas, Mélenchon -ce conservateur qui veut se faire passer pour un révolutionnaire - a tenu sur Hollande et sa politique - dans La Provence du dimanche 26 mai - des propos plus proches de la diatribe et du règlement de compte que de la pensée politique : mais, après tout, c'est son problème, son style et son son genre : nous ne nous y arrêterons pas...

    Par contre, Mélenchon a cru bon de terminer ses éructations par une apologie du terroriste Robespierre, par une contre-verité flagrante, et par un crachat sur Louis XVI et Marie-Antoinette, le tout en moins de dix lignes ! :

     Melenchon robespierre.jpg

    Devant de telles insanités, on pourrait écrire un Mémoire, répondre par des dizaines de pages; nous nous bornerons à dire ceci : 

    melenchon staline.jpg

    Première falsification : La Terreur serait le fait, non de Robespierre, mais "d'une Assemblée tout entière" : or, la Convention n'a été élue que par dix pour cent de votants, la Révolution étant, sur ce point précis comme sur tant d'autres, la plus grande mystification de notre Histoire : ce serait une simple mascarade grand'guignolesque, si elle n'avait été tragique, et n'avait accouché du premier génocide des Temps modernes... Et, jusqu'à sa mort - une libération, pour la France... - Robespierre en fut bien le maître.

    Mais Mélenchon n'a pas lu L'Histoire de France, de Bainville, et cela lui manque cruellement : "...Par une surenchère continuelle, à force de patience et de démagogie, grâce surtout au maniement des clubs et de l’émeute, Robespierre était vainqueur. Après le 31 mai, il était le maître et tous ceux qui passaient, qui allaient encore passer par les mains du bourreau en attendant qu’il y passât lui-même, avaient contribué à l’amener au pouvoir…Par la position démagogique qu’il avait prise contre les conspirateurs et les traîtres, par sa propension à en voir partout, Robespierre incarnait la guerre à outrance. La justification de la Terreur, c’était de poursuivre la trahison : moyen commode pour le dictateur d’abattre ses concurrents, tous ceux qui lui portaient ombrage, en les accusant de « défaitisme »..." (Chapitre XVI, La Révolution).

    Deuxième falsification : "...une Révolution admirée dans le monde entier". Mais comment Mélenchon, qui n'est pas sot et qui ne manque pas de qualités (entre autres, celle d'être un bon tribun, capable de "sortir" des vérités, certes dérangeantes parfois, mais parfois aussi roboratives...), comment, donc, Mélenchon peut-il dire une ânerie pareille ? Admirée dans le monde entier, la Révolution ? Mais les mondes jaunes et asiatiques "s'en fichent, s'en contrefichent et s'en hyperarchicontrefichent", comme disait Léon Daudet ! Et avec eux, ceux qui sont leurs lointains descendants dans ces Amériques, primitivement peuplées de jaunes, passés par un détroit de Behring franchissable à pied, à l'époque : pour les Incas, par exemple, l'Empire s'appelait Tahuantinsuyu, c'est-à-dire "des quatre points cardinaux" (donc, "du Milieu", comme en Chine, d'où ils venaient); et la capitule, Cuzco, c'est-à-dire "nombril du monde" : quand on se prend pour le centre du monde, et depuis plusieurs millénaires, qu'a-t-on à faire de ces "vieilles Lumières", comme les a qualifiées un Hubert Védrine plus conscient des réalités que Mélenchon ?... Pareil pour les mondes musulmans; pareil pour les mondes anglo-saxons : en additionnant ces trois "ensembles", on n'est pas loin de 4 à 4 milliards et demi d'habitants de la planète, sur 7 milliards. Resterait à savoir le degré d'adhésion (!) à notre hideuse Révolution des mondes noirs et ibériques : bien malin qui pourrait s'y risquer !... C'est cela que Mélenchon appelle une Révolution "admirée par le monde entier" ? Ou bien il nous prend pour des "populo-gobe-tout", ou bien, autiste jusqu'au bout des ongles, et emporté par son lyrisme de pacotille "à deux balles", il finit par croire en ses balivernes ! Dans les deux cas, c'est inquiétant... 

    Troisième  falsification - et, finalement la plus grave... - : accuser les autres (en l'occurrence, nous, les royalistes, à travers Louis XVI et Marie-Antoinette) de faire ce qu'ont fait les Philosophes (auto-proclamés), les Révolutionnaires, les républicains et leurs continuateurs des deux "en pire" : eux tous - dont l'héritage est clairement revendiqué par Mélenchon - qui, au nom du suicidaire "principe des nationalités" et par une germanophilie ahurissante ont constamment mené une politique d' "intelligence avec l'ennemi", à savoir la Prusse, devenue à cause d'eux tous l'Allemagne... Alors que la politique traditionnelle de la Royauté était de maintenir les Allemagnes divisées, et que le vrai pogrès fut le renversement des alliances, à savoir s'allier à l'Autriche, ennemie depuis deux siècles, mais vaincue, contre le nouveau danger montant : la Prusse; une politique réellement "progressiste" qui ne fut pas comprise par les rétrogrades, philosophes, révolutionnaires, républicains, impérialistes; lesquels firent exactement le contraire, favorisant la Prusse au détriment de l'Autriche, et travaillant donc directement contre la France. Voilà de quel courant antinational et en parfaite "intelligence avec l'ennemi" se réclame un Mélenchon qui, en plus, se permet de donner des leçons !...

    Alors que - faisons un saut dans le temps... - si l'on avait suivi les conseils de Jacques Bainville, après 1918 - guerre que l'on pouvait parfaitement éviter... - on démembrait l'Allemagne, et on avait "la paix pour 150 ans", comme disait Daudet.

    Mais les pacifistes et une bonne part de la gauche - avant 14 - attaquaient l'armée et juraient, par internationalisme niais et criminel, que jamais les travailleurs allemands ne tireraient sur les travailleurs français; de même, avant 39, rebelote : les pacifistes et une grande part de la gauche attaquaient l'armée :

    1. "Du moment qu'on démolit l'armée, j'en suis", Blum, en 33); le même Blum qui, le 19 Décembre 1933, déclare à la Chambre : "Nous serons toujours contre la prolongation du Service militaire… C’est une erreur de placer la sécurité d’une nation dans sa force militaire" (Cité par Léon Daudet dans l’AF n° 353 du 19 Décembre 1933)

    2. Ou, par internationalisme toujours aussi niais et criminel, disaient qu'il n'y aurait pas de guerre parce que les travailleurs n'avaient pas de patrie (Thorez) : " Nous ne croyons pas un seul instant à la Défense nationale... Les prolétaires n'ont pas de patrie ".

    Une chose est d'être "fort en gueule" : Mélenchon l'est (comme l'était un Georges Frêche, comme le sont un Le Pen, un Tapie, voire un Collard...). Autre chose est d'être dans le vrai : sur ces points précis, Mélenchon ne l'est pas...