Conservateur et admirateur de ceux qui furent toujours en "intelligence avec l'ennemi" ? : mais, c'est Mélenchon !
Mélenchon est un conservateur. Conservateur de ce Système dont nous nous voulons, nous, les révolutionnaires alors qu'il en vit, lui, et assez bien, quoique n'étant pas lui-même corrompu, comme bon nombre de ses collègues...
Mais Mélenchon est excessif en tout. A Olivier Mazerolle, qui n'en revenait pas, Mélenchon -ce conservateur qui veut se faire passer pour un révolutionnaire - a tenu sur Hollande et sa politique - dans La Provence du dimanche 26 mai - des propos plus proches de la diatribe et du règlement de compte que de la pensée politique : mais, après tout, c'est son problème, son style et son son genre : nous ne nous y arrêterons pas...
Par contre, Mélenchon a cru bon de terminer ses éructations par une apologie du terroriste Robespierre, par une contre-verité flagrante, et par un crachat sur Louis XVI et Marie-Antoinette, le tout en moins de dix lignes ! :
Devant de telles insanités, on pourrait écrire un Mémoire, répondre par des dizaines de pages; nous nous bornerons à dire ceci :
Première falsification : La Terreur serait le fait, non de Robespierre, mais "d'une Assemblée tout entière" : or, la Convention n'a été élue que par dix pour cent de votants, la Révolution étant, sur ce point précis comme sur tant d'autres, la plus grande mystification de notre Histoire : ce serait une simple mascarade grand'guignolesque, si elle n'avait été tragique, et n'avait accouché du premier génocide des Temps modernes... Et, jusqu'à sa mort - une libération, pour la France... - Robespierre en fut bien le maître.
Mais Mélenchon n'a pas lu L'Histoire de France, de Bainville, et cela lui manque cruellement : "...Par une surenchère continuelle, à force de patience et de démagogie, grâce surtout au maniement des clubs et de l’émeute, Robespierre était vainqueur. Après le 31 mai, il était le maître et tous ceux qui passaient, qui allaient encore passer par les mains du bourreau en attendant qu’il y passât lui-même, avaient contribué à l’amener au pouvoir…Par la position démagogique qu’il avait prise contre les conspirateurs et les traîtres, par sa propension à en voir partout, Robespierre incarnait la guerre à outrance. La justification de la Terreur, c’était de poursuivre la trahison : moyen commode pour le dictateur d’abattre ses concurrents, tous ceux qui lui portaient ombrage, en les accusant de « défaitisme »..." (Chapitre XVI, La Révolution).
Deuxième falsification : "...une Révolution admirée dans le monde entier". Mais comment Mélenchon, qui n'est pas sot et qui ne manque pas de qualités (entre autres, celle d'être un bon tribun, capable de "sortir" des vérités, certes dérangeantes parfois, mais parfois aussi roboratives...), comment, donc, Mélenchon peut-il dire une ânerie pareille ? Admirée dans le monde entier, la Révolution ? Mais les mondes jaunes et asiatiques "s'en fichent, s'en contrefichent et s'en hyperarchicontrefichent", comme disait Léon Daudet ! Et avec eux, ceux qui sont leurs lointains descendants dans ces Amériques, primitivement peuplées de jaunes, passés par un détroit de Behring franchissable à pied, à l'époque : pour les Incas, par exemple, l'Empire s'appelait Tahuantinsuyu, c'est-à-dire "des quatre points cardinaux" (donc, "du Milieu", comme en Chine, d'où ils venaient); et la capitule, Cuzco, c'est-à-dire "nombril du monde" : quand on se prend pour le centre du monde, et depuis plusieurs millénaires, qu'a-t-on à faire de ces "vieilles Lumières", comme les a qualifiées un Hubert Védrine plus conscient des réalités que Mélenchon ?... Pareil pour les mondes musulmans; pareil pour les mondes anglo-saxons : en additionnant ces trois "ensembles", on n'est pas loin de 4 à 4 milliards et demi d'habitants de la planète, sur 7 milliards. Resterait à savoir le degré d'adhésion (!) à notre hideuse Révolution des mondes noirs et ibériques : bien malin qui pourrait s'y risquer !... C'est cela que Mélenchon appelle une Révolution "admirée par le monde entier" ? Ou bien il nous prend pour des "populo-gobe-tout", ou bien, autiste jusqu'au bout des ongles, et emporté par son lyrisme de pacotille "à deux balles", il finit par croire en ses balivernes ! Dans les deux cas, c'est inquiétant...
Troisième falsification - et, finalement la plus grave... - : accuser les autres (en l'occurrence, nous, les royalistes, à travers Louis XVI et Marie-Antoinette) de faire ce qu'ont fait les Philosophes (auto-proclamés), les Révolutionnaires, les républicains et leurs continuateurs des deux "en pire" : eux tous - dont l'héritage est clairement revendiqué par Mélenchon - qui, au nom du suicidaire "principe des nationalités" et par une germanophilie ahurissante ont constamment mené une politique d' "intelligence avec l'ennemi", à savoir la Prusse, devenue à cause d'eux tous l'Allemagne... Alors que la politique traditionnelle de la Royauté était de maintenir les Allemagnes divisées, et que le vrai pogrès fut le renversement des alliances, à savoir s'allier à l'Autriche, ennemie depuis deux siècles, mais vaincue, contre le nouveau danger montant : la Prusse; une politique réellement "progressiste" qui ne fut pas comprise par les rétrogrades, philosophes, révolutionnaires, républicains, impérialistes; lesquels firent exactement le contraire, favorisant la Prusse au détriment de l'Autriche, et travaillant donc directement contre la France. Voilà de quel courant antinational et en parfaite "intelligence avec l'ennemi" se réclame un Mélenchon qui, en plus, se permet de donner des leçons !...
Alors que - faisons un saut dans le temps... - si l'on avait suivi les conseils de Jacques Bainville, après 1918 - guerre que l'on pouvait parfaitement éviter... - on démembrait l'Allemagne, et on avait "la paix pour 150 ans", comme disait Daudet.
Mais les pacifistes et une bonne part de la gauche - avant 14 - attaquaient l'armée et juraient, par internationalisme niais et criminel, que jamais les travailleurs allemands ne tireraient sur les travailleurs français; de même, avant 39, rebelote : les pacifistes et une grande part de la gauche attaquaient l'armée :
1. "Du moment qu'on démolit l'armée, j'en suis", Blum, en 33); le même Blum qui, le 19 Décembre 1933, déclare à la Chambre : "Nous serons toujours contre la prolongation du Service militaire… C’est une erreur de placer la sécurité d’une nation dans sa force militaire" (Cité par Léon Daudet dans l’AF n° 353 du 19 Décembre 1933)
2. Ou, par internationalisme toujours aussi niais et criminel, disaient qu'il n'y aurait pas de guerre parce que les travailleurs n'avaient pas de patrie (Thorez) : " Nous ne croyons pas un seul instant à la Défense nationale... Les prolétaires n'ont pas de patrie ".
Une chose est d'être "fort en gueule" : Mélenchon l'est (comme l'était un Georges Frêche, comme le sont un Le Pen, un Tapie, voire un Collard...). Autre chose est d'être dans le vrai : sur ces points précis, Mélenchon ne l'est pas...
Commentaires
Mélenchon, fils naturel de Soboul et Michelet, dans la lignée de Barère et des autres théoriciens du crime légalisé sous la révolution, Mélenchon peut revendiquer une similitude avec Pol Pot. Les insultes de cette "crapule stalinienne" contre le Roi et la Reine démontrent de façon flagrante son vernis culturel Et c'est "ça" qui se prétend homme politique ? Tirons la chasse d'eau pour qu'il se retrouve dans son élément naturel !