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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • La Dizaine de MAGISTRO...

    Ces articles sont sur le site  www.magistro.fr  consultable à tout instant

    Les valeurs républicaines, le mythe et la réalité François-Georges DREYFUS Historien, politologue
    Le progrès, du mythe à la réalité Chantal DELSOL Membre de l'Institut
    Voici le vrai scandale de la Ve République Ivan RIOUFOL Journaliste
    A ceux qui veulent (un peu vite) enterrer la France Ivan RIOUFOL Journaliste
    Le véritable enjeu turc  Olivier ABEL Professeur de philosophie éthique
    Conflit israëlo-Palestinien : la force n'est pas une solution Roland HUREAUX Haut fonctionnaire
    Conflit israëlo-Palestinien : diplomatie contre natalité ? Roland HUREAUX Haut fonctionnaire
    Afrique : Décolonisation et paupérisation François-Georges DREYFUS Historien, politologue
    Du nouveau sur l’histoire de Vichy François-Georges DREYFUS Historien, politologue

    Un exemple : A ceux qui veulent (un peu vite) enterrer la France (Ivan Rioufol) :

           

    Comment en est-on arrivé là ?

     

                C'est-à-dire : à cette indifférence portée par la pensée correcte à la France, à son histoire, aux habitants qui se réclament de sa civilisation. Dans Le Monde de ce vendredi, Bruno Laforestrie, patron de la radio Générations 88.2, se félicite de constater: "Le ghetto français ce ne sont pas les quartiers ou les nouvelles générations de la diversité mais bien la vieille France, cette vieille élite repliée sur les réseaux traditionnels". La vieille France, définie par ceux qui la méprisent en l'opposant à celle de la diversité et de la "jeunesse urbaine qui est dominante culturellement". Le "Français de souche", expression qui désigne le Français d'origine mais aussi celui qui s'est assimilé, est relégué au rang de proscrit par les tenants du multiculturalisme qui, quand ils parlent également les "quartiers populaires" ne conçoivent que des quartiers d'immigration. Pour eux, le peuple issu de la France millénaire n'existe déjà plus, au terme d'une substitution de population présentée comme un fait accompli. Et c'est bien ce processus de dépossession qui est vécue comme une violence par ceux qui le subissent. Mais faut-il rappeler aux minorités, qui se comportent en terrain conquis, que cette France qu'ils veulent vite enterrer n'a pas dit son dernier mot ?
                Il reste à décortiquer les mécanismes qui ont conduit, en trente ans, à ce que des Français se sentent parfois étrangers, voire indésirables, dans leur propre pays. Le ressort de l'auto-flagellation, qui a trouvé un terrain propice avec la culture judéo-chrétienne, est un des éléments que les minorités ethniques et religieuses ont su exploiter à leur profit. On en retrouve les traces avec le rapport du Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD) qui, cette semaine, éreinte la France et ses mesures sécuritaires. Le Togolais Ewomsan Kokou estime que la France est confrontée à une "recrudescence notable du racisme et de la xénophobie". Immédiatement, Paris a annoncé un "plan national de lutte contre le racisme". Or ce procédé de culpabilisation unilatérale conduit à accorder une immunité de fait aux minorités, encouragées dans leurs exigences. A-t-on entendu le CERD s'émouvoir des atteintes aux droits de l'homme dans les 56 pays de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) ? L'a-t-on entendu protester contre les persécutions des Chrétiens d'Orient ou contre les discriminations subies par les "petits blancs"?  Observer la France se faire donner des leçons de démocratie par des pays qui en violent les règles est hallucinant. Qu'attend l'Etat pour dénoncer l'imposture de ces pseudo-juges ?
  • Festival de la BD d'Angoulême (2/3) : L'épervier, corsaire du Roi...

             En marge du Festival d'Angoulême de la BD voici une rapide présentation de trois séries intéressantes, d'un art qu'il ne faut pas négliger, ni tenir pour mineur, et dont on ferait bien de ne pas se désintéresser dans nos milieux, vu l'impact qu'il peut avoir sur les jeunes publics, mais aussi les moins jeunes (comme le dit le slogan, "de 7 à 77 ans" !...).

             La BD peut être, en effet, un puissant vecteur pour intéresser des lecteurs à nos Racines, à notre Histoire, surtout lorsque - comme c'est le cas dans ces trois séries que nous allons découvrir - les auteurs imaginent et réalisent leurs histoires dans le plus grand respect de la vérité historique, et de l'exactitude des faits. En somme, un bon moyen de faire découvrir et connaître - et aimer... - notre passé, notre culture, notre personnalité, notre identité....

            Nous avons parlé, hier, duTrône d'argile, qui nous a menés au coeur de la Guerre de cent ans; voici, aujourd'hui, L'épervier, corsaire du Roi; en attendant, demain, Marie-Antoinette héroïne de manga au Japon, et objet d'un véritable culte, finalement assez répandu......

            Avec l'Epervier, place à la Geste des Corsaires, aux aventures en Amérique, et à la Bretagne !...

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    Le tome 2, Le Rocher du crâne.... 

         

           Inutile de répéter ce que vous trouverez sur les deux sites suivants (sur lesquels il y a absolument tout ce que vous pouvez désirer savoir...) :

           - le site officiel de l’auteur :  http://www.epervier.com/ .

           - et celui des éditions Dupuis : http://www.epervier.dupuis.com/ .

            Le premier cycle de l'Epervier comprend six tomes : 

            - Tome 1 : Le Trépassé de Kermellec (1994)

            - Tome 2 : Le Rocher du crâne (1995)

            - Tome 3 : Tempête sur Brest (1997)

            - Tome 4 : Captives à bord (1999)

            - Tome 5 : Le Trésor du Mahury (2001)

            - Tome 6 : Les Larmes de Tlaloc (2005)

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            Il est suivi d'Archives secrètes (2006) qui constitue une transition entre le premier et le deuxième cycle : de nombreux mystères entourent la personnalité de Yann de Kermeur. Qui se cachait vraiment derrière cet être singulier ? Qui étaient ses ancêtres ? Quel parcours l'a conduit à devenir un corsaire redouté ? Comment a-t-il constitué son équipage, construit son navire ? Quels étaient ses rêves ou ses regrets d'homme ? S'appuyant sur les recherches historiques et archéologiques les plus récentes, Patrice Pellerin s'attache à restituer au plus près le parcours de ce héros hors du commun et à plonger au plus profond de son intimité.....  

            Le deuxième cycle ( aux éditions Quadrants, du groupe Soleil) comemnce avec leTome 7 : La Mission (2009).

          Une adaptation pour la télévision est en cours : six épisodes de 52 minutes sont prévus, destinés à être diffusés durant le second semestre 2011, avec Aurélien Wiik (Yann de Kermeur), Martin Lamotte (le marquis de la Motte), Lou Doillon (la jeune Marion).... 

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  • Festival de la BD d'Angoulême (1/3) : Le trône d'argile...

            En marge du Festival d'Angoulême de la BD voici une rapide présentation de trois séries intéressantes, d'un art qu'il ne faut pas négliger, ni tenir pour mineur, et dont on ferait bien de ne pas se désintéresser dans nos milieux, vu l'impact qu'il peut avoir sur les jeunes publics, mais aussi les moins jeunes (comme le dit le slogan, "de 7 à 77 ans" !...).

            La BD peut être, en effet, un puissant vecteur pour intéresser des lecteurs à nos Racines, à notre Histoire, surtout lorsque - comme c'est le cas dans ces trois séries que nous allons découvrir - les auteurs imaginent et réalisent leurs histoires dans le plus grand respect de la vérité historique, et de l'exactitude des faits. En somme, un bon moyen de faire découvrir et connaître - et aimer... - notre passé, notre culture, notre personnalité, notre identité....

            Nous parlerons aujourd'hui du Trône d'argile, qui nous mènera au coeur de la Guerre de cent ans; demain de L'épervier, corsaire du Roi; et, vendredi, nous verrons comment Marie-Antoinette est une héroïne de manga au Japon, et objet d'un véritable culte, finalement assez répandu......

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    Le tome 3, Henry V, roi de France et d'Angleterre.....

            Le trône d'argile est une série qui se propose de raconter la fin de la Guerre de Cent ans : http://www.bedetheque.com/serie-13422-BD-Trone-d-argile.html

            Les quatre premiers tomes sont déjà parus, le cinquième est pour bientôt.

            Le tome 1 - Le chevalier à la hache (2006) - commence en 1418, lorsque Paris tombe aux mains des Bourguignons et se termine avec Jeanne d'Arc. Le royaume vacille car Charles VI sombre dans la folie : la guerre civile fait arge entre Armagnacs et Bourguignons. Les armées anglaises de leur côté s'emparent de vastes territoires (Normandie). La guerre de Cent Ans est mal engagée... Pourtant, le 28 mai, Tanneguy du Châtel...

    bd 1.JPG

    Le tome I, Le chevalier à la hache....

            Le tome 2 - Le pont de Montereau (2007) - raconte comment, au pont de Montereau, le destin de la France vacille...

            Dans le tome 3 - Henry V, roi de France et d'Angleterre (2008) - on voit comment Henri V, roi d'Angleterre, gagne la guerre de Cent Ans, avec le calamiteux traité de Troyes.

            Le tome 4 - La mort des Rois (2010) montre comment la conscience française lutte contre l'emprise des Anglais sur le royaume de France : on attend Jeanne d'Arc, qui sera le sujet du tome 5.....

            Cette série du Trône d'argile a reçu le Prix Historia de la bande dessinée historique 2010....

        

           Ci-dessous, deux entretiens avec France Richemont....

     

     

     

  • Nouvelles du Blog: de la semaine écoulée à celle qui vient...

                 Nous commencerons donc demain la publication -en cinq notes, qui seront réunies en un PDF- de notre réponse aux élucubrations Éric Besson et de ceux qui décrètent, comme lui, que le Peuple français n'existe pas. Il s'agira simplement de rappeler les réalités et les faits historiques, et non d'opposer de grandes théories abstraites à leurs théories fumeuses. Nous ne sommes pas des idéologues: la meilleure façon de répondre aux abstractions, c'est de leur opposer la réalité.... 

                 Cette semaine, dans les Ephémérides, il y en a pour tous les goûts, comme d'habitude: Science, art, histoire, littérature, architecture... On rendra l'hommage qu'il mérite à Nicolas Stofflet... Et de la musique: la Valse n° 19 de Chopin, le 22 février (jour de sa naissance), et l'ouverture du Te Deum de Charpentier (générique de l'Eurovision) le 24 février jour de sa mort).:    VALSE N° 19 EN LA MINEUR.mp3    valse n° 19.  Devos Louis - Te Deum H.146 Prelude.wma

                 Sans changement(s) notable(s), le rythme de progression de votre Blog préféré se poursuit: non pas spectaculaire, mais d'une belle régularité, encourageante et prometteuse....

                 Afin d'aider à la diffusion du Blog, nous vous redonnons ici le lien activé -déjà proposé les semaines précédentes- que vous pouvez proposer à vos connaissances, et faire placer dans d'autres blogs:

    bandeaufar.jpg

                Voici ce que vous trouverez cette semaine dans votre Blog préféré (sous réserve de modifications de dernière minute, imposées par l'actualité).

     

    • Notes longues : 
    • Dimanche : Erreur ou mensonge ? En réponse aux élucubrations Éric Besson et d'autres officiels du Système, très rapide survol de l'histoire du peuple français, qui existe bel et bien, ne leur en déplaise...(1/5)
    • Lundi : (2/5)
    • Mardi : (3/5)
    • Mercredi : (4/5)
    • Jeudi : (5/5)
    • Vendredi : "Ils " se déchaînent contre la Suisse.....
    • Samedi : Nouvelles du Blog...
    •  Notes courtes :
    • Dimanche: Le sourire du dimanche (Clandestins en Corse...).
    • Lundi: Halde: très original, la baisse de la hausse du budget !.....
    • Mardi: Daniel Lefeuvre demande l'ouverture des archives....
    • Mercredi: D'accord avec... Jean-Philippe Chauvin.....
    • Jeudi: Quelques instants en bonne compagnie (courts extraits d'Un Prince français...3/15).
    • Vendredi: Une vidéo instructive de Georges Frêche....
    • Samedi: L'article de Var matin sur la conférence du Dr Navarranne, à propos d'Henri IV....

              Ephémérides :

    ·       Dimanche : Sacre de Charles IV. Naissance de Sacha Guitry. Début de la bataille de Verdun.

    ·       Lundi  : Coup de force d'Etienne Marcel. Épilogue de l'Affaire des poisons. Lancement du satellite SPOT 1. Premier vol de l'A320. Naissance: Charles VII, Chopin. Décès: Le Brun, Corot.

    ·       Mardi : Apparition de l'Imprimerie à Strasbourg. La Lorraine devient française.

    ·       Mercredi : Désastre de Pavie. Naissance de Charles Le Brun. Louis XIV prescrit l'édification de l'Hôtel des Invalides. Naissance de Marc-Antoine Charpentier.

    ·       Jeudi : Jeanne d'Arc rencontre le Dauphin à Chinon. Stofflet est fusillé à Angers. Naissance de Renoir.

    ·       Vendredi : Début des travaux de construction de l'Arc de Triomphe. Becquerel découvre la radioactivité naturelle.

    ·       Samedi : Sacre d'Henri IV. Création du Parc national de Guyane.

  • Le Prince Jean à Fontainebleau....

                Encore un très beau déplacement du Prince cette semaine à Fontainebleau :

    - Visite d'une belle initiative d'école primaire libre.


    - Réception à la Mairie de la Rochette (à noter dans tous les voyages ce constant intérêt et cet accueil des maires de France).

    - Rencontres utiles du monde de la forêt, un des thèmes importants pour le Prince, avec l'ONF et le professeur Tournafond.

    - Visite de ND de Bonsecours, permettant d'aborder un autre thème important, celui du patrimoine.

    - 120 personnes à la Conférence du soir, ce qui est un très bon score.

                Voici l'article du Parisien, qui rend compte de ce déplacement (article de Pascal Villebeuf, le mercredi 14 avril) :

               

    PRINCE JEAN FONTAINEBLEAU.jpg

    FORÊT DE FONTAINEBLEAU, HIER. Le prince Jean a pu notamment se rendre compte de l’effet de l’érosion dans les gorges de Franchard, due à la fréquentation du public.

     

    FONTAINEBLEAU

    L’héritier du trône de France redécouvre la forêt

     

    «Quand j’étais adolescent, je venais grimper sur les rochers du massif. C’est émouvant de revenir ici! » Hier, l’héritier du trône de France, le prince Jean, descendant direct de Louis-Philippe, est venu visiter la forêt de Fontainebleau et dédicacer son dernier livre, « Un prince français », au théâtre municipal.

    Le dauphin de France a d’abord tenu à visiter le massif, guidé par le directeur régional de l’Office des forêts.
    « Je suis très intéressé par la gestion du massif car je possède une forêt de 2700 ha dans l’Aisne. J’ai entendu parler des coupes rases à Fontainebleau. Je n’y suis pas favorable. Nous pratiquons sur mes terres une sylviculture douce, cela me paraît plus durable pour la qualité des sols. » Puis il découvre l’arboretum de Franchard, qui regroupe de nombreuses essences d’arbres. Il admire un séquoia géant.
    Puis il constate les dégâts de l’érosion dans les célèbres gorges de Franchard, due à la fréquentation du public. Le prince Jean s’amuse de la drôle de forme du rocher baptisé le Sphynx des druides. « Cela me fait penser à l’un des vieux du Muppet Show! » Eclats de rire. Plus tard, il est accueilli en ville par l’association des Amis de la chapelle de Notre-Dame-du-Bon-Secours. Un monument classé monument historique construit au XVIIe siècle à la mémoire de la Sainte Vierge, dont l’évocation a sauvé un capitaine du prince de Condé tombé de cheval à cet endroit.
    « La chapelle menace ruine, explique Bernard Bonnaves, président de l’association. La Direction régionale des affaires culturelles nous a indiqué que l’on était à la limite de l’arrêté de mise en péril. Ce monument appartient à l’Etat et depuis trente-cinq ans nous intervenons pour qu’une rénovation soit lancée, en vain. Il faudrait environ 100000 € pour le rénover. »
    Le prince semble sensible au problème. « J’interviens beaucoup en France pour la protection du patrimoine historique. Je vais examiner ce dossier et voir si je peux donner un coup de main. » Le prince Jean passe devant le château dans une Bentley prêtée par Olivier Tournafond, responsable du comité Natura 2000 pour la forêt et conseiller municipal à La Rochette. Mais il n’a pas le temps de visiter le palais. « La dernière fois, j’étais venu pour l’exposition du peintre Houdry. Mais je connais moins bien ce château que ceux de Compiègne et de Chantilly. Il faudra que je revienne. »
    Il a quand même un avis précis sur le projet du futur musée de l’Histoire de France, qui pourrait s’implanter à Fontainebleau. « Moi, je le verrais bien aux Tuileries, dans une nouvelle aile qui permettrait de retrouver une perspective avec le musée du Louvre. Ce musée de l’Histoire, mon grand-père en avait déjà eu l’idée. Mais c’est vrai qu’il serait aussi bien à Fontainebleau, vu l’étendue de son patrimoine historique. »
  • Espagne, 23 février 1981.....

            Soirée du 23 février : un Golpe (1) est en cours. Le récent et fragile roi d'Espagne Juan Carlos Primero, Gardien des institutions, fait échec au putsch militaire en ordonnant aux généraux de rester - ou de rentrer... - dans leurs casernes...

             En les tutoyant tous, car le Roi d'Espagne tutoie.....

    juan carlos tejero.jpg

            Ce fait appartient maintenant à l'Histoire, mais il n'est pas inutile de rappeler qu'aujourd'hui, en 2011, l'Espagne - sous le règne de ce même souverain - vient de connaître, depuis 1939, sa soixante douzième année de paix: 36 ans, de 1939 à 1975, sous Franco et jusqu'à sa mort, et encore 36 ans depuis l'avènement de Juan Carlos, voulu par le même Franco.

            Pour qui connaît l'histoire de l'Espagne depuis l'invasion napoléonienne de 1808, ce n'est pas rien, et c'est très loin d'être négligeable.... 

    (1) : coup d'état, en espagnol; on disait aussi pronunciamiento, au XIXème siècle et aux débuts du XXème...  

            A partir de 1808, en effet commencent 131 ans de troubles et de violences : Trois Guerres Carlistes, des soulèvements et révolutions incessants, un immobilisme politique et un temps perdu phénoménal, qui culmineront avec l'effroyable Guerre civile de 1936/1939 : un million de morts, une économie et un pays dévastés.....

            A noter que le XVIIIème siècle, non plus, n'avait pas été exempt de perturbations et qu'avec la querelle pour le pouvoir (partisans du roi français Philippe ou du roi Habsbourg Charles) il avait connu son lot de troubles et, là aussi, de temps perdu, surtout pendant les quinze premières années du siècle.....

           C'est à tous ces non sens à répétition que la prise du pouvoir par Franco devait mettre fin, action pacificatrice et apaisante poursuivie, volens nolens, par la royauté de Juan Carlos. Non que le régime de Franco ait été parfait - loin de là... - ou qu'il représente un idéal de Système, en soi; pas plus que la monarchie espagnole d'aujourd'hui ne nous semble ni parfaite, ni un modèle pour nous. Mais, force est de constater que, après 131 d'errances et de folies en tous genres, l'Espagne a, au moins, retrouvé de la sérénité et une marche des choses normales, pourrait-on dire.

            Qu'en a-t-elle fait ? Comment a-t-elle employé cette chance ? L'a-t-elle gâchée ?... C'est une autre question, qui mérite en effet d'être posée, mais qui n'enlève rien à cette constatation : depuis 1939 et la prise du pouvoir par Franco, l'Espagne jouit d'une stabilité qu'elle ne connaissait plus depuis un siècle et demi.

            Depuis l'époque où, alors que les Lumières venaient de sombrer dans la Terreur, la Raison - chérie des Révolutionnaires... -  sombrait elle aussi, à son tour, dans la dé-raison des Guerres napoléoniennes à l'Europe entière : la République idéologique française, après avoir bouleversé et déstabilisé de fond en comble la société française, se mettait également à déstabiliser l'ordre européen tout entier.....

            Le débat est ouvert, sur ce Blog, à propos du rôle que jouent les monarchies européennes; de ce qu'elles réussissent - ou non... - à empêcher; de leur faible et leur fort, pour parler comme Bainville; du modèle - ou de l'anti modèle... - qu'elles peuvent être pour nous etc... Avoir ce débat, le poursuivre et l'approfondir, est une bonne chose.

            Cependant - là aussi, le débat est ouvert... - malgré ses imperfections, défauts et échecs évidents, ne vaut-il pas mieux que ce soit une monarchie qui occupe le sommet de l'Etat, en Espagne, aujourd'hui ?....

  • Contre les idéologies, les faits: en réponse aux élucubrations d'Eric Besson et d'autres officiels du Système, très rapi

    Avant-propos.....  Ce qui se cache, en réalité, derrière la façon idéologique de concevoir l'identité nationale, et à quoi nous renvoient les élucubrations désolantes Éric Bresson...

               Les propos d'Éric Besson-et plus généralement les propos de tous ceux qui mènent un combat acharné contre nos Racines- doivent bien entendu être replacés dans un contexte plus large. Évidemment, celui du Grand cycle, ouvert en 1789/1793, par une Révolution qui a, justement, voulu du passé faire table rase

               Mais aussi celui du Petit cycle, ouvert à la fin du XXème siècle par les tenants orgueilleux du marxisme-léninisme, qu'ils voyaient comme la quintessence, définitivement aboutie, de la-dite Révolution.

    GUILLOTINE.jpg

               Lorsqu'ils ont vu leur rêve s'effondrer, après n'avoir plus été qu'un sinistre cauchemar, ces idéologues endurcis jusqu'à la moelle auraient pu -et du- ouvrir les yeux. Certains, d'ailleurs, chez eux, l'ont fait. Mais d'autres ne l'ont pas voulu. Et ils ont inventé une sorte d'idéologie de substitution à leur rêverie défaillante. Un autre messianisme pour remplacer celui qui venait d'expirer sous leurs yeux.

                Finkielkraut l'a très bien analysé: l'anti-racisme -a-t-il expliqué en substance- sera le marxisme du XXIème siècle; et au nom de l'anti-racisme, demain, on exclura et on éliminera comme on l'a fait au nom du marxisme hier....

                Il convient donc de prendre du recul lorsque l'on veut réagir à ces attaques contre un Peuple et une Nation française qui n'existeraient pas en tant que tels, pour les idéologues, alors qu'ils existent évidemment bel et bien, avec leurs spécificités et leurs caractéristiques, reçues et héritées de 2.000 ans  d'Histoire, et plus.... Et le mieux est, probablement, de se borner à rappeler sereinement les évidences: quand on a affaire à des idéologues secs et froids, la meilleure arme est de présenter les faits et les réalités, non de tomber dans le travers qui consisterait à opposer une idéologie à une autre idéologie....

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     "Nous ferons un cimetière de la France plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière et de manquer le but que nous nous sommes proposé" (Jean-Baptiste Carrier, ci dessus).
    Charnier en Vendée, ci dessous.
    VENDEE CHARNIERS.jpg

                 En sachant bien -politique d'abord !... - que l'on n'aura pas réglé le problème, tant que l'on n'aura pas clôturé les deux cycles. Tant que l'on n'aura pas mis fin à cette grande mystification, cette arnaque du siècle qu'est "leur" soi-disant anti-racisme, dont les élucubrations désolantes d'Éric Besson ne sont, finalement, qu'un écho supplémentaire; mais un soi-disant anti-racisme qui n'est lui-même que la perpétuation aujourd'hui, par les héritiers actuels de la Révolution, du combat idéologique qu'elle a entamé en 89/93; qui n'est que la traduction en 2010 de la haine de la Révolution pour tout ce qui concerne notre Passé, nos Traditions, notre Mémoire, nos Racines, et que malgré tous ses efforts, elle n'a toujours pas réussi à abolir.... Et de la rupture définitive qu'elle a voulu accomplir.

                 Pour celles et ceux qui auraient du mal à y croire, Philippe Val, qu'on ne présente plus, leur a bien mis les points sur les "i": écoutez sa chronique -sur France inter- et nos très rapides commentaires : Philippe Val crache le morceau......pdf   

    PHILIPPE VAL.jpg
    Toujours pas mortes, les nuées révolutionnaires sont, au contraire, toujours à l'oeuvre.....

                 On voit bien qu'il fallait prendre ce recul, qu'il fallait mettre en perspective ce problème et le replacer dans son contexte, beaucoup plus large, avant d'entrer -si l'on peut dire- dans le vif du sujet, et de voir ce que nous dit l'Histoire.....            (à suivre....).

  • 14 juillet, la Fête nationale ambigüe...

                (Ceci est une réponse à Antiquus, qui a envoyé  le commentaire que nous avons tous pu lire le 15 juillet).

     

                Loi du 6 juillet 1880: article unique: La République adopte la date du 14 juillet comme date de fête nationale annuelle.

     

                L'ambigüité vient de là: Qui célèbre quoi ? On peut penser à une date (14 juillet 89) ou à l'autre (14 juillet 90), ou tenter un improbable mélange des deux, lorsqu'on célébre le 14 juillet. Et c'est là qu'est le problème....

     

                Si l'on célèbre le 14 juillet 1789, il s'agit d'une journée intégralement pourrie, perverse dans son intégralité et de laquelle il n'y a rien à conserver. Sauf une utilité : le fait qu'elle sert, justement, à marquer le début des monstruosités à venir. Tout à fait d'accord, donc, avec Antiquus, là dessus : dès cet épisode du massacre de la Bastille et des têtes promenées au bout des piques, la Terreur est en gestation; Furet l'a très bien dit : "la culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789", et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires".

     

                 Par contre, si l'on célèbre le 14 Juillet 1790, c'est-à-dire la Fête de la Fédération, là on célèbre une espérance, vite déçue certes, qui n'a débouché sur rien, et qui fut entâchée de profanation et de sacrilège. Mais qui fut, aussi, enthousiasmante et belle, malgré tout : au moins l'intention, dans l'opinion, était-elle bonne. Rien à voir avec l'ignoble massacre populacier de l'année précédente. Pour Marc Bloch, repris par Max Gallo, tout Français véritable ne peut que vibrer à l'évocation de la Fête de la Fédération, qui n'a son pendant que dans le Sacre de Reims....

     

                 Voilà pourquoi nous parlons de bon grain et d'ivraie, et d'ambigüité. Car chacun peut mettre -et met effectivement- ce qu'il veut dans l'actuelle Fête nationale. Et comment savoir si tel célèbre 89 alors que tel autre célèbre 90 ? Et, même si l'on célèbre le 14 juillet 1790, l'épisode n'est pas aussi consternant que celui de l'année précédente, mais il est loin d'être totalement propre.

     

                 Il n'est pas inutile, et pas inintéressant, de relire à cette occasion le document ci dessous.....

     

    Sénat, séance du 29 juin 1880

    Discussion du projet de loi ayant pour objet l'établissement d'une fête nationale

    M. Le président. La parole est à M. le rapporteur.

    M. Henri Martin, rapporteur. Messieurs, nous ne pouvons que remercier l'honorable orateur, auquel je réponds, de l'entière franchise, de l'entière loyauté avec laquelle il a posé la question comme elle doit être posée, entre l'ancienne société et la société nouvelle, issue de la Révolution.

    Cette ancienne société, cette monarchie, messieurs, nous vous l'avons dit bien des fois, nous en acceptons tout ce qui a été grand, tout ce qui a été national, tout ce qui a contribué à faire la France.

    Mais où en était-elle, à la veille du 14 juillet 1789 ?

    Vous le savez : la royauté, arrivée au pouvoir le plus illimité qu'on ait vu en Europe, était devenue incapable d'en user ; elle-même se vit contrainte d'en appeler à la nation, après un siècle et trois quarts d'interruption des Assemblées nationales de l'ancien régime. (C'est vrai ! - Très-bien ! à gauche.)

    Je n'ai pas la prétention de vous refaire l'histoire de cette grande année 1789 ; mais enfin, puisqu'on vient de faire ici le procès du 14 juillet, puisqu'on a symbolisé, dans ce petit acte de guerre qu'on appelle la prise de la Bastille (Rires ironiques à droite) et qui est un très-grand événement historique, tout l'ensemble de la Révolution, il faut bien que nous nous rendions compte, en quelques mots, de la situation où étaient alors Paris et la France.

    Le 17 juin 1789, le Tiers Etat s'était déclaré Assemblée nationale. Le 20 juin, la salle de l'Assemblée nationale fut fermée par ordre de la cour. Vous savez où se transporta l'Assemblée, à la salle du Jeu de Paume ! Vous savez aussi quel serment elle y prononça ! L'ère moderne tout entière est sortie de ce serment.

    Le 23, déclaration du roi annulant tous les actes de l'Assemblée nationale et la sommant de se séparer.

    L'Assemblée ne se sépara pas. La cour parut céder. Mais, le 11 juillet, le ministre populaire, qui était l'intermédiaire entre la cour et le pays, M. Necker, fut congédié, remplacé par un ministère de coup d'Etat ; en même temps, on appela, on concentra autour de Paris une armée entière, une armée, ne l'oubliez pas, messieurs, en très-grande partie étrangère.

    (A gauche. C'est vrai ! Très-bien !)

    M. le rapporteur. Et le même jour, le nouveau conseil décida l'émission de cent millions de papier-monnaie, attendu qu'il ne pouvait plus espérer obtenir des ressources de l'Assemblée nationale. C'était la préface de la banqueroute, comme la préface d'un coup d'Etat.

    Le malheureux Louis XVI était retombé dans les mains de ceux qui devaient le mener à sa perte. Eh bien, le même jour, dans Paris, vous vous rappelez ce qui se passa au Palais-Royal, cet épisode fameux d'où sortit le grand mouvement des trois journées qui suivirent. Cette petite action de guerre à laquelle je faisais allusion tout à l'heure, en manifestant la force populaire, mit à néant tout les projets arrêtés contre l'Assemblée nationale ; cette petite action de guerre sauva l'avenir de la France. Elle assura l'existence et la puissance féconde de l'Assemblée nationale contre toutes les tentatives de violence qui la menaçaient (Nouvelle approbation sur les mêmes bancs).

    On parlait de conflit du peuple et de l’armée, dont il ne fallait pas réveiller le souvenir ; mais contre qui le peuple, soutenu par les gardes françaises, avait-il été engagé, dans les rues, sur les places de Paris, durant les deux journées qui ont précédé le 14 juillet ? Qu’est-ce qu’il y avait autour de Paris et surtout dans Paris ? De l’infanterie suisse, de la cavalerie allemande, de la cavalerie hongroise, dix régiments étrangers, peu de troupes françaises, et c’est contre ces régiments étrangers que les gardes-françaises avaient défendu le peuple et l’Assemblée.

    Laissons donc ces souvenirs qui ne sont pas ceux d’une vraie guerre civile.

    Il y a eu ensuite, au 14 juillet, il y a eu du sang versé, quelques actes déplorables ; mais, hélas ! dans tous les grands événements de l’histoire, les progrès ont été jusqu’ici achetés par bien des douleurs, par bien du sang. Espérons qu’il n’en sera plus ainsi dans l’avenir. (Très bien ! à gauche. - Interruptions à droite.)

    A droite. Oui, espérons !

    M. Hervé de Saisy. Nous n’en sommes pas bien sûrs !

    M. le rapporteur. Nous avons le droit de l’espérer. Mais n’oubliez pas que, derrière ce 14 juillet, où la victoire de l’ère nouvelle sur l’ancien régime fut achetée par une lutte armée, n’oubliez pas qu’après la journée du 14 juillet 1789 il y a eu la journée du 14 juillet 1790. (Très-bien ! à gauche.)

    Cette journée-là, vous ne lui reprocherez pas d’avoir versé une goutte de sang, d’avoir jeté la division à un degré quelconque dans le pays, Elle a été la consécration de l’unité de la France. Oui, elle a consacré ce que l’ancienne royauté avait préparé.

    L’ancienne royauté avait fait pour ainsi dire le corps de la France, et nous ne l’avons pas oublié ; la Révolution, ce jour-là, le 14 juillet 1790, a fait, je ne veux pas dire l’âme de la France, - personne que Dieu n’a fait l’âme de la France, - mais la Révolution a donné à la France conscience d’elle-même (Très-bien ! sur les mêmes bancs) ; elle a révélé à elle-même l’âme de la France. Rappelez-vous donc que ce jour-là, le plus beau et le plus pur de notre histoire, que d’un bout à l’autre du pays, les Pyrénées aux Alpes et au Rhin, tous les Français se donnèrent la main. Rappelez-vous que, de toutes les parties du territoire national, arrivèrent à Paris des députations des gardes nationales et de l’armée qui venaient sanctionner l’œuvre de 89. Rappelez-vous ce qu’elles trouvaient dans ce Paris : tout un peuple, sans distinction d’âge ni de sexe, de rang ni de fortune, s’était associé de cœur, avait participé de ses mains aux prodigieux préparatifs de la fête de la Fédération ; Paris avait travaillé à ériger autour du Champ-de-Mars cet amphithéâtre vraiment sacré qui a été rasé par le second empire. Nous ne pouvons plus aujourd’hui convier Paris et les départements sur ces talus du Champ-de-Mars où tant de milliers d’hommes se pressaient pour assister aux solennités nationales.

    M. Lambert de Sainte-Croix. Il faut faire dire une messe !

    M. le rapporteur. Nous trouverons moyen de remplacer le Champ-de-Mars. Un peuple trouve toujours moyen d’exprimer ce qu’il a dans le cœur et dans la pensée ! Oui, cette journée a été la plus belle de notre histoire. C’est alors qu’a été consacrée cette unité nationale qui ne consiste pas dans les rapports matériels des hommes, qui est bien loin d’être uniquement une question de territoire, de langue et d’habitudes, comme on l’a trop souvent prétendu. Cette question de nationalité, qui a soulevé tant de débats, elle est plus simple qu’on ne l’a faite. Elle se résume dans la libre volonté humaine, dans le droit des peuples à disposer de leur propre sort, quelles que soient leur origine, leur langue ou leurs moeurs. Si des hommes associés de sentiments et d'idées veulent être frères, ils sont frères. Contre cette volonté, la violence ne peut rien, la fatalité ne peut rien, la volonté humaine y peut tout. Ce qu’une force fatale a fait, la libre volonté le défait. Je crois être plus religieux que personne en proclamant cette puissance et ce droit de la volonté humaine contre la prétendue force des choses qui n’est que la faiblesse des hommes. (Très-bien ! très-bien à gauche.)

    Si quelques-uns d’entre vous ont des scrupules contre le premier 14 juillet, ils n’en ont certainement pas quant au second. Quelles que soient les divergences qui nous séparent, si profondes qu’elles puissent être, il y a quelque chose qui plane au-dessus d’elles, c’est la grande image de l’unité nationale, que nous voulons tous, pour laquelle nous nous lèverions tous, prêts à mourir, si c’était nécessaire. (Approbation à gauche.)

    M. le vicomte de Lorgeril. Et l’expulsion de demain ? (Exclamations à gauche.)

    M. le rapporteur. Oui, je ne doute pas que ce soit là un sentiment unanime, et j’espère que vous voterez unanimement cette grande date qu’aucune autre ne saurait remplacer ; cette date qui a été la consécration de la nationalité française et qui restera éternellement gravée dans le cœur des Français.

    Sans doute, au lendemain de cette belle journée, les nuages s’assemblèrent de nouveau, la foudre en sortit : la France, en repoussant d’une main l’étranger, se déchira de l’autre main, mais, à travers toutes les calamités que nous avons subies, à travers tous ces courants d’action et de réaction qui ont si longtemps désolé la France, cette grande image et cette grande idée de la Fédération n’ont pas cessé de planer sur nos têtes comme un souvenir impérissable, comme une indomptable espérance.

    Messieurs, vous consacrerez ce souvenir, et vous ferez de cette espérance une réalité. Vous répondrez, soyez-en assurés, au sentiment public, en faisant définitivement du 14 juillet, de cette date sans égale qu’a désignée l’histoire, la fête nationale de la France. (Applaudissements à gauche.)

    Rapport

    fait au nom de la commission chargée d’examiner le projet de loi, adopté par la Chambre des députés, ayant pour objet l’établissement d’un jour de fête nationale annuelle, par M. Henri Martin, sénateur.

    Messieurs, le Sénat a été saisi d’une proposition de loi votée, le 10 juin dernier, par la Chambre des députés, d’après laquelle la République adopterait la date du 14 juillet comme jour de fête nationale annuelle.

    La commission, qui m’a fait l’honneur de me nommer son rapporteur, a délibéré sur le projet de loi dont vous avez bien voulu lui confier l’examen.

    Deux de nos collègues ont combattu, non la pensée d’une fête nationale, mais la date choisie pour cette fête. Ils ont proposé deux autres dates, prises dans l’histoire de la Révolution, et qui, toutes deux, avaient, suivant eux, l’avantage de ne rappeler ni luttes intestines, ni sang versé. L’un préférait le 5 mai, anniversaire de l’ouverture des Etats généraux en 1789 ; l’autre recommandait le 4 août, dont la nuit fameuse est restée dans toutes les mémoires.

    La majorité, composée des sept autres membres de la commission, s’est prononcée en faveur de la date votée par la Chambre des députés. Le 5 mai, date peu connue aujourd’hui du grand nombre, n’indique que la préface de l’ère nouvelle : les Etats généraux n’étaient pas encore l’Assemblée nationale ; ils n’étaient que la transition de l’ancienne France à la France de la Révolution.

    La nuit du 4 août, bien plus caractéristique et plus populaire, si grand qu’ait été le spectacle qu’elle a donné au monde, n’a marqué cependant qu’une des phases de la Révolution, la fondation de l’égalité civile.

    Le 14 juillet, c’est la Révolution tout entière. C’est bien plus que le 4 août, qui est l’abolition des privilèges féodaux ; c’est bien plus que le 21 septembre, qui est l’abolition du privilège royal, de la monarchie héréditaire. C’est la victoire décisive de l’ère nouvelle sur l’ancien régime. Les premières conquêtes qu’avait values à nos pères le serment du Jeu de Paume étaient menacées ; un effort suprême se préparait pour étouffer la Révolution dans son berceau ; une armée en grande partie étrangère, se concentrait autour de Paris. Paris se leva, et, en prenant la vieille citadelle du despotisme, il sauva l’Assemblée nationale et l’avenir.

    Il y eut du sang versé le 14 juillet : les grandes transformations des sociétés humaines, - et celle-ci a été la plus grande de toutes, - ont toujours jusqu’ici coûté bien des douleurs et bien du sang. Nous espérons fermement que, dans notre chère patrie, au progrès par les Révolutions, succède, enfin ! le progrès par les réformes pacifiques.

    Mais, à ceux de nos collègues que des souvenirs tragiques feraient hésiter, rappelons que le 14 juillet 1789, ce 14 juillet qui vit prendre la Bastille, fut suivi d’un autre 14 juillet, celui de 1790, qui consacra le premier par l’adhésion de la France entière, d’après l’initiative de Bordeaux et de la Bretagne. Cette seconde journée du 14 juillet, qui n’a coûté ni une goutte de sang ni une larme, cette journée de la Grande Fédération, nous espérons qu’aucun de vous ne refusera de se joindre à nous pour la renouveler et la perpétuer, comme le symbole de l’union fraternelle de toutes les parties de la France et de tous les citoyens français dans la liberté et l’égalité. Le 14 juillet 1790 est le plus beau jour de l’histoire de France, et peut-être de toute l’histoire. C’est en ce jour qu’a été enfin accomplie l’unité nationale, préparée par les efforts de tant de générations et de tant de grands hommes, auxquels la postérité garde un souvenir reconnaissant. Fédération, ce jour-là, a signifié unité volontaire.

    Elles ont passé trop vite, ces heures où tous les coeurs français ont battu d’un seul élan ; mais les terribles années qui ont suivi n’ont pu effacer cet immortel souvenir, cette prophétie d’un avenir qu’il appartient à nous et à nos fils de réaliser.

    Votre commission, pénétrée de la nécessité de donner à la République une fête nationale ;

    Persuadée par l’admirable exemple qu’a offert le peuple de Paris le 30 juin 1878, que notre époque est capable d’imprimer à une telle fête un caractère digne de son but ;

    Convaincue qu’il n’est aucune date qui réponde comme celle du 14 juillet à la pensée d’une semblable institution,

    Votre commission, messieurs, a l’honneur de vous proposer d’adopter le projet de loi voté par la Chambre des députés.

    L’un de nos collègues avait pensé qu’il serait utile d’ajouter la qualification de légale à celle de nationale que la Chambre des députés a appliquée à la fête du 14 juillet, et ce afin de préciser les conséquences juridiques qui découleront de l’adoption de la présente loi.

    Comme une fête consacrée par une loi est nécessairement une fête légale, votre commission a pensé que cette addition n’avait point d’utilité, et qu’il n’y avait pas lieu de modifier la rédaction du projet de loi qui vous est présenté ainsi qu’il suit.

    Projet de loi

    Article unique. - La République adopte le 14 juillet comme jour de fête nationale annuelle.

  • Le 26 septembre, à Montmajour

    Une heureuse initaitive des royalistes provençaux.

    « Tenons serré le lien qui nous tient réunis 

    avec les Pères de notre esprit et de notre goût »

    Charles MAURRAS - Préface d’Anthinéa  (1942)

     

    C’est toujours dans cet esprit que la Fédération Royaliste Provençale a prévu d’effectuer sa rentrée, le samedi 26 septembre à Montmajour et dans les Alpilles (Fontvieille). Et nous vous invitons à y prendre part.

     

    Cette année, pour leur rentrée de septembre, les royalistes provençaux ont choisi de « tenir serré » le lien particulier qui les unit naturellement à Charles MAURRAS, en rappelant comment, à Montmajour, puis aux Baux, ils ont, tous ensemble, prolongé la pensée, l’action, l’œuvre intellectuelle et politique des maîtres du royalisme français. En organisant ces manifestations, tels étaient bien-sûr, leur intention et leur sentiment. 

     

    C’est , en effet, il y a juste 40 ans, cette année, que s’est tenu le 1er rassemblement royaliste de Montmajour (1969), prélude à une série de rassemblements qui se sont ensuite tenus régulièrement à   Montmajour, à Saint Martin de Crau et, de longues années, aux Baux de Provence.

     

    Par leur durée, leur régularité, la liste impressionnante des personnalités qui y ont pris la parole, l’excellence et la pertinence des idées qui y ont été émises, les rassemblements de Montmajour et des Baux ont marqué l’histoire du royalisme français. Vous êtes nombreux à y avoir pris part et à en avoir gardé le souvenir. C’est pourquoi nous encourageons nos lecteurs de la région à participer à cette rencontre du 26 septembre, afin de les évoquer et d’envisager l’avenir.  

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    Par leur durée, leur régularité, la liste impressionnante des personnalités qui y ont pris la parole, l’excellence et la pertinence des idées qui y ont été émises, les rassemblements de Montmajour et des Baux ont marqué l’histoire du royalisme français. Vous êtes nombreux à y avoir pris part et à en avoir gardé le souvenir. C’est pourquoi nous vous invitons à vous joindre à nous, ce 26 septembre, afin de les évoquer ensemble et d’envisager l’avenir.
    Jean GUGLIOTTA, Président de la Fédération Royaliste Provençale
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    PROGRAMME DU SAMEDI 26 SEPTEMBRE 2009
    A MONTMAJOUR ET DANS LES ALPILLES
    Sous la conduite de François DAVIN

    A 15 HEURES, A MONTMAJOUR (Rendez-vous à l’entrée de l’abbaye)

    Nos racines sont grecques, romaines, chrétiennes et royales. Les évoquer, dans cette magnifique abbaye des XII et XIIIèmes siècles, c’est tenir serré le lien qui nous unit à notre passé véritable. Ce sera le prélude à notre rencontre.

    Vous devrez seulement régler l’entrée de l’abbaye de Montmajour (5,50 €).

    A 16 H 30 HEURES PRECISES, A FONTVIELLE

    (Rendez-vous salle paroissiale de Fontvieille)

    Evocation des rassemblements de Montmajour et des Baux, au moyen de projection de photographies et de documents sonores ou vidéo. Le tout permettra de retrouver des images d’archive; de réentendre THIBON, VOLKOFF, VARAUT, JULLIAN et beaucoup d’autres. Des sages, des maîtres ...


    Après cette visite, à partir de 18 HEURES, apéritif dînatoire offert, à FONTVIEILLE ,
    Départs échelonnés selon les souhaits de chacun.
    Pour la bonne organisation de l’apéritif dînatoire, merci de nous confirmer votre présence et celle de vos amis (téléphone : 04 91 37 41 85 et 06 08 31 54 97).

                                                                                           Bulletin-réponse A4.pdf

  • Daniela Lumbroso porte plainte contre des policiers !

                C'est parce que, sur LCI, elle est plus d'une fois apparu comme l'incarnation parfaite d'une certaine gauche bobo prétentieuse, tendance je-sais-tout-, donneuse de leçons et dispensatrice de "la" morale bien pensante de sa caste qu'il nous paraît intéressant de nous intéresser un peu à la réaction pas cool du tout (pour parler comme dans son jargon, qu'elle adooooore...) qu'a eu tout récemment Daniéla Lumbroso.

                Elle a été interpellée par des policiers le 23 juillet, dans l'après-midi. La présentatrice télé a été arrêtée alors qu'elle circulait dans une voie de bus. Si cette infraction aurait pu simplement se solder par une amende, l'histoire a quelque peu dégénéré.

                D'après Le Parisien (1), qui relate l'incident, Daniela Lumbroso n'était pas en possession de son permis de conduire, qui lui avait été retiré en janvier 2005. Et si elle a expliqué aux agents qu'un jugement de décembre 2008 l'autorisait à reprendre le volant, eux n'en ont pas trouvé trace dans leurs fichiers. Résultat : la présentatrice s'est retrouvée au commissariat du 8e arrondissement de Paris.

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                Là-bas, les policiers lui auraient interdit de téléphoner, mais Daniela Lumbroso n'aurait pas obtempéré et aurait invoqué sa "proximité" avec des ministres. Des policiers auraient alors voulu lui retirer son téléphone portable des mains "mais elle s'y est opposée très fermement en s'y agrippant..." indique une source citée par le quotidien.
                Estimant qu'il y avait eu violence, la présentatrice aurait donc porté plainte : "J'ai été molestée par deux policiers qui m'ont blessée à l'annulaire de la main droite" aurait-elle expliqué dans son procès-verbal. Emmenée aux urgences médico-judiciaires, les médecins lui auraient délivré une interruption temporaire de travail de trois jours.
       
     
                On passera, ici et cette fois, sur les démêlés judiciaires et les accusations de plagiat (entre autres...) à l'encontre de cette dame. On s'en tiendra exclusivement à cette simple question: les journalistes, parce qu'ils sont journalistes, et les bobos, parce qu'ils sont bobos, sont-ils au-dessus des lois ? Il nous arrive à tous d'être contrôlés, et parfois de nous trouver dans la situation que décrit la journaliste-bobo. Pourtant, cela ne finit pas toujours, loin s'en faut, comme son histoire. Pour qui se prend-elle ? S'imagine-t-elle que le fait d'être une bonne petite journaliste bien-pensante, bien dans le moule, bien conformiste, bien bobo, bien de la gauche idéologique etc... etc...lui donne des des droits que le commun des mortels n'aurait pas ? Bref, qu'elle serait plus égale que les autres ?
     
                Réflexe typique dans une certaine fraction de la caste journalistique... On est de gauche, on est contre les privilèges, et d'ailleurs on sait bien qu'on a glorieusement pris la Bastille (!!!), en 89, pour mettre fin aux odieux privilèges et passer de l'ombre à la lumière. D'accord, mais tout de même, faut pas pousser, il y a des limites...
     
                Les bons petits privilèges de la douillette petite gauche bobo, c'est sacré ! Non mais...
     
    (1) : Le Parisien, vendredi 24 Juillet.
  • La première phase des Ephémérides s'achève. Place aux suivantes...

                Vous vous en souvenez, nous les avons commencées le premier septembre. Avec la mort de Louis XIV, la fondation de la Sorbonne, la revente de l'Abbaye de Leffe, l'apparition du Commissaire Maigret, la fondation d'Emmaüs...

                Ce fut un gros investissement, mais le premier travail de recensement des faits à signaler est maintenant terminé. "Premier travail" car il reste maintenant à affiner ce qui a été fait, à l'améliorer dans la présentation, à ajouter d'autres entrées qui attendent encore (après Marc Bloch, nous venons juste d'intégrer Jean de la Varende, Jules Barbey d'Aurevilly et Gabriel Marcel aux six jours de leur naissance et de leur mort, avec six photos, un court texte de Thibon pour le premier, de Léon Daudet pour le second, et un lien intéressant pour le troisième). Autant dire qu'il y a encore du boulot, mais il nous semble que cela valait la peine.

                Merci à celles et ceux qui nous ont fait savoir que ce travail les intéressait.

                 Nous avons décidé d'appeler ces Ephémérides Balades dans notre Culture car il ne s'agit bien sûr ni de passéisme ni de nostalgie dans cette démarche. Ni de proposer une millionième Histoire de France. Mais bien plutôt d'une affirmation -dans une forme inattendue, certes...- de notre Être profond, de ce pourquoi nous nous battons, et qui s'appelle la France, tout simplement. Nous avons voulu la montrer, la donner à voir, la rendre sensible, d'une façon qui tranche un peu avec les habituelles façons de l'évoquer, parfois un peu théoriques et abstraites, il faut bien le reconnaître: elle apparaît ici en chair et en os, pour ainsi dire, dans le joyeux désordre inattendu qui fait voisiner, au hasard du jour concerné, le découvreur de l'hélium avec les reliques de la Passion amenées à Notre-Dame par Saint Louis; la musique du Moyen-Âge de Thibaut IV et le lancement du satellite Spot; les Essais de Montaigne et la remise du Nobel de Médecine à Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier; l'inauguration du Canal du Midi et l'installation d'Iter à Cadarache etc... etc....

                 C'est tout cela, tous ceux-là, la France, notre France charnelle que nous aimons, que nous ne voulons pas voir diluée et disparaître, et dont nous voulons au contraire poursuivre et prolonger l'élan, en commençant d'abord par l'accepter et le connaître. Et le faire connaître (peut-être ces Ephémérides y aideront-elles...) à celles et ceux qui en ont été volontairement privés, par un système qui s'est construit en dehors de nos Racines profondes, sans elles et contre elles. Nous voulons parler de ces centaines de milliers de victimes de la (des)Éducation nationale, qui a privé, sinon toute la jeunesse, du moins la plus grande part qu'elle a pu, de son Héritage, de la connaissance même de ses origines, car elle n'aime pas cette Histoire, elle n'aime pas ces Racines: entre elles et elle, c'est un combat à mort.

                 Voilà, dit très simplement, ce qui nous a guidé pour la rédaction de ces Ephémérides. A partir de maintenant, elles sont là -même si nous allons travailler à les améliorer encore- comme autant de bouteilles à la mer. A la disposition de qui voudra, de qui sentira l'envie ou le besoin de s'informer sur ces Racines dont nous parlons si souvent, parce qu'elles sont aujourd'hui tout simplement menacées de disparition pure et simple.

                 Espérons qu'elles rendront le service pour lequel elles ont été conçues, et qu'à leur modeste niveau elles serviront à l'appropriation et au désir de perpétuation de cette belle aventure humaine qui s'appelle : la France.

  • Racines : Soyez le bienvenu, monsieur de Vauban....

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                Dans le foisonnement bénéfique des fêtes et des festivals, il y a les très grands, comme le Festival interceltique de Lorient, ou les fêtes de Bayonne, qui viennent presque simultanément de débuter, et qui vont drainer à chaque fois plusieurs centaines de milliers de personnes, et c'est tant mieux. Et puis il y en a de nettement plus petits, mais qui ont tous leur charme et leur intérêt: prolonger les traditions, animer les pays et les terroirs, au sens fort et premier du terme: leur donner, leur garder, une âme, leur âme. Les faire vivre, et en vivre.

                Tout ce qui est Racines est bon, et il n'est pas besoin que la fête soit de dimension colossale pour qu'elle attire l'estime et la sympathie. Elle les mérite, quelles que soient sa taille et son envergure, du seul fait qu'elle s'enracine dans une Histoire, qu'elle l'assume et qu'elle la perpétue. Voilà pourquoi, même moins médiatique et moins énorme que d'autres, mais non moins intéressante, la fête en deux temps de Colmars les Alpes mérite qu'on en parle quelques instants....

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                Colmars les Alpes est un superbe petit village de montagne des Alpes de Haute Provence, près du Mercantour et du Verdon, excusez du peu ! ( http://www.provenceweb.fr/f/alaupro/colmars/colmars.htm ).

                On n'y est ni ingrat, ni ignorant ou bien oublieux de son passé. Et c'est pourquoi les habitants rendent hommage au grand Vauban, qui leur a laissé, au milieu de leurs fortifications (ci dessus), les forts de France et de Savoie (ci dessous). Ils ont eu l'idée de célébrer celui qui est aussi, un peu, en quelque sorte, "leur" grand homme, au moyen d'une grande fête de deux jours: une comédie théatrale aux dimensions du village mêlant acteurs costumés, saynètes, chants chorals et autres, pour restituer les peripéties qui ont marqué l'histoire des Alpes au XVIIème siècle.

                Une fête qui vient elle-même en seconde partie d'une première, quinze jours auparavant, dans le même esprit, et dédié toujours au même Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban.

                http://www.colmars-les-alpes.com/

                Le titre qu'ils ont choisi n'est-il pas, en lui même, magnifique ? Soyez le bienvenu, monsieur de Vauban. Avoir si bien choisi son sujet, et rendre hommage à ce grand serviteur du Pays avec tant d'intelligence et de bon esprit, cela méritait bien, au moins, un petit coup de chapeau....

                 La taille de la fête ne fait rien à l'affaire: à Colmars les Alpes, où l'on exalte Vauban et la tradition du service du pays, aussi bien qu'à Bayonne, où l'on exalte les traditions Basques, ou à Lorient, où l'on exalte les traditions celtes, tout ce qui est Racines est bon....

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         «Vauban s'appelait Le Prestre, petit gentilhomme de Bourgogne tout au plus, mais peut-être le plus honnête et le plus vertueux de ce siècle, et avec la grande réputation du plus savant homme dans l'art des sièges et de la fortification, le plus simple, le plus vrai et le plus modeste. C'était un homme de médiocre taille, assez trapu, qui avait fort l'air de guerre, mais en même temps un extérieur rustre et grossier, pour ne pas dire brutal et féroce. Il n'était rien moins: jamais homme plus doux, plus compatissant, plus obligeant, mais respectueux sans nulle politesse, et le plus avare ménager de la vie des hommes, avec une valeur qui prenait tout sur soi, et donnait tout aux autres…» (Saint Simon)
  • Numéro spécial de La Lettre de Gens de France....

     Oui, sous la haute voûte de Notre-Dame de Senlis, au coeur d'une messe vraiment royale, au moment où ils ont échangé leurs consentements "Leurs Altesses Royales le prince Jean de France et la princesse Philomena ont commencé d'écrire une nouvelle page de l'histoire d'une très illustre famille".

                Voilà pourquoi La Lettre, que publie régulièrement l'Association Gens de France ( http://www.gensdefrance.com/gdefrance1/ ), a décidé - et elle a bien fait- de publier un numéro spécial (2), qui revient longuement sur cette journée dont Jean Raspail a parfaitement relevé "l'exceptionnelle justesse de ton".

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              Non sans ajouter finement, et nous sommes tout à fait d'accord avec lui là-dessus, que cette journée, si elle est inoubliable à tous points de vue, pour tous ceux qui ont eu la grâce d'y participer, marque aussi la première victoire du Prince....

              La Lettre redonne le texte de la Bénédiction apostolique envoyée par Sa Sainteté le Pape Benoît XVI aux époux, ainsi que le texte de l'homélie prononcée par Mgr Philippe Brizard ("En Île de France, Cana s'appelle Senlis..."), qui se termine ainsi: "Cana et Senlis ont en commun d'être des lieux de mémoire et de commencement: commencement de l'annonce de la Bonne Nouvelle, commencement de la dynastie dont, Jean, vous êtes issu. Pour l'heure, Cana en Île de France s'appelle Senlis. Il y a des noces, ce sont les vôtres". 

              La Lettre rappelle aussi la prochaine parution -en octobre prochain, chez Pygmalion- du livre d'entretien intitulé Un prince français. A travers onze grands thèmes, le Prince y explique qui il est, ce qu'il fait déjà et ce que, désormais, il compte faire. La présentation parisienne se fera le 6 novembre, dans un lieux prestigieux nous dit-on...

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              On voit aussi une belle photo du Prince Jean saluant Benoît XVI sur la place Saint-Pierre (Le prince Jean s'est rendu à Rome en compagnie de son épouse du 1er au 3 juin, avec Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, qui avait célébré sa messe de mariage à Senlis, deux autres évêques et trois parlementaires).

              Nos lecteurs, qui ont apprécié notre soutien sans faille au Prince et à son action (1) savent que, d'une façon indéfectible, nous sommes et nous serons "Autour du prince Jean !", sur le chemin qui l'attend, à partir de ce commencement qu'évoque Mgr Brizard, car ce chemin, c'est l'espoir pour la France, et le recours lorsque la situation l'exigera....

              Mais revenons à La Lettre. En page 2, et là aussi avec une exceptionnelle justesse de ton, le Prince s'adresse à tous, remercie, explique, commente cette journée "étincelle de bonheur". Il redit ce qu'il nous a déjà montré: son sérieux, sa lucidité, son engagement résolu pour la famille, et son foyer chrétien qu'il veut "accueillant, ouvert aux autres, notamment au service des petits et des plus démunis"; et la "tâche de prince français" qu'il entend bien assumer pleinement.

              "A bien des égards, mes chers amis, vous êtes, vous aussi, ma famille". Voilà pourquoi le Prince nous parle directement, chaleureusement, et toujours avec cette exceptionnelle justesse de ton. Et il parle vrai, et c'est pourquoi ses mots nous touchent, et nous trouvent réceptifs: "C'est pourquoi j'entends également m'appuyer sur vous. Le mariage est une aventure. Ma vie publique en est une autre, parfaitement distincte et intimement liée. Je sais pouvoir compter sur l'appui de Philomena. Je sais aussi pouvoir compter sur le vôtre. Car de nouvelles aventures commencent..."

              Comptez sur nous, Monseigneur. Nous sommes là, nous serons là. Tous, et toujours, "Autour du Prince Jean !"

    (1) : On trouve dans la Catégorie "Autour du Prince Jean !" plus de quarante notes, abondamment illustrées, sur la légitimité de la Famille de France, son histoire, sa généalogie, les voyages et discours du Prince Jean, la préparation du mariage et le récit de la cérémonie etc....

    (2) : Si vous souhaitez aider l'association Gens de France, la soutenir, y adhérer...

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  • Versailles : Une restauration exceptionnelle financée par l'horloger Bréguet (1/2).....

                Nous avons plus d'une fois parlé de ces patrons assoiffés de bénéfices, et exploitant sans vergogne cette inépuisable chair à profit que sont les étrangers poussés par la misère. C'est la raison pour laquelle il est toujours utile, et agréable, de rétablir un peu l'équilibre, et de saisir chaque occasion qui se présente pour bien montrer qu'en France il n'y a bien sûr pas que des patrons voyous......

               Saluons donc, aujourd'hui, le mécénat de la maison Bréguet, qui a permis la restauration du petit Trianon et du Pavillon Français de Marie-Antoinette (ci dessous).

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                        C'est en effet grâce au mécanat de l'horloger Breguet (Swatch Group) que le Petit Trianon et le Pavillon français ont pu être restaurés. Si le château de Versailles s'est chargé de la décoration, Breguet a pris en charge, pour un coût de 5,30 M€, les travaux de fond du petit palais, sans lesquels la réouverture au public aurait été impossible.

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              Le patron de Breguet, Nicolas Hayek, a décidé de financer la restauration alors qu'il était en visite à Versailles, en 2004. « Je voulais refaire la copie d'une montre unique, créée en 1782 pour la reine, volée en 1983, et restée depuis introuvable. Nous avions besoin, pour l'écrin, de bois provenant du chêne de la reine », raconte-t-il. Détruit par la tempête de décembre 1999, le fameux chêne est en effet en passe d'être coupé et le domaine accepte d'en céder une infime partie pour l'écrin de Marie-Antoinette.

               C'est à cette occasion que Nicolas Hayek propose tout simplement à Christine Albanel, alors à la tête de Versailles, de devenir mécène. « Je lui ai demandé : “Combien vous faut-il ?” et l'affaire s'est conclue comme cela », dit cet homme de 82 ans. Pendant un an, près de 250 personnes vont travailler dans le petit palais. Et pendant un an, « la collaboration et l'engagement seront intenses », affirme Jean-Jacques Aillagon, l'actuel président du site.

              Il faut savoir que la maison Bréguet est liée d'une façon toute particulière à Versailles : Breguet était déjà l'horloger de Marie-Antoinette, et des liens très anciens lient l'entreprise à Versailles.

              Mais Nicolas Hayek préfère expliquer sa démarche par sa vision de l'entrepreneuriat. Se situant « loin d'une économie de finances qui détruit les richesses », ce patron veut incarner un « entrepreneur créateur ». « Pour moi, un chef d'entreprise est un passager à bord de notre planète. Il doit tout faire pour que cela dure. » Il a donc choisi de s'inscrire dans la lignée du groupe Vinci ( qui a récemment offert la restauration de la Galerie des Glaces ) ou du groupe Monnoyeur ( qui a offert la grande Grille Royale du château ).

              Tous ces mécènes de grandes entreprises peuvent reprendre, chacun pour leur propre compte, la belle déclaration du Président du groupe Monnoyeur :

              "...Le château de Versailles, l’un des plus beaux monuments de notre pays, reste aujourd’hui l’un des symboles les plus concrets de notre Histoire et de la pérennité des grandes entreprises humaines ainsi que la marque du goût et du rayonnement culturel de la France à travers le monde. C’est l’occasion pour une entreprise  de côtoyer l’Histoire, comme instrument de compréhension du présent et comme moteur d’une réflexion sur l’avenir." 

              Bonne nouvelle pour tous les amoureux du Patrimoine : celui qui a été fait « grand mécène » a d'autres projets en tête, dont un en France..... (à suivre.....).

  • Ce jour-là tout a changé : l'évasion de Louis XVI...

                On regardera avec intérêt la 2, ce mardi 24 février, et pour deux bonnes raisons.

                A 20h35, la chaîne diffuse en effet Ce jour-là tout a changé - L'évasion de Louis XVI, un téléfilm d'Arnaud Sélignac, avec le conseil historique de Jean-Christian Petitfils, ce qui est une référence.....

                On nous promet "un éclairage inattendu sur la personnalité du souverain". On nous dit aussi que "souvent présenté comme un monarque velléitaire, occupé exclusivement de serrurerie et de chasse, il est ici davantage décrit comme soucieux d'éviter de faire couler le sang et disposé à faire évoluer le régime vers plus de justice. Quant aux révolutionnaires, ils sont montrés sanguinaires et intrigants".

                Enfin "le téléfilm ne réduit pas la figure de Louis XVI à un monarque faible et indécis, mais le présente aussi comme un roi éclairé et touchant".

                Passionnant, non ? Attendons donc mardi pour juger sur pièce. Quoi qu'il en soit, la roue tourne, et cette apparition -enfin !-de la vérité, en lieu et place du mensonge officiel qui a cours depuis si longtemps, ne restera pas à terme sans conséquence(s). Déjà on a réhabilité et canonisé Nicolas II: un jour, même si c'est long, trop long, on réhabilitera et on canonisera Louis XVI.....

                Il y a un second point, sur lequel nous reviendrons, pour lequel on regardera ce téléfilm avec intérêt. C'est la première fois, nous semble-t-il, ou l'une des toute premières, que l'on parle différemment de Varennes: l'évasion de Louis XVI, et non plus la fuite de Louis XVI. 

                Nous avons eu tort, nous les royalistes, de laisser nos adversaires écrire l'Histoire avec leurs mots. Nous n'avons pas fait assez attention à cela. En les laissant imposer leur vocabulaire, et que le Roi avait fui (connotation négative du mot fuir, en français : c'est un lâche ou un coupable...) et en n'attaquant pas ou pas assez cette façon fausse et mensongère de re-écrire l'Histoire, nous avons laissé nos adversaires triompher facilement en imposant leur point de vue.

                Par contre, là, avec ce téléfilm, on parle plus justement de l'évasion de Louis XVI. Et ce n'est pas anodin, le mot évasion pouvant avoir une connotation positive et sympathique : certes, si des voyous ou des malfrats s'évadent, il y a aussi l'innocent qui sauve sa peau et regagne sa liberté en s'évadant, faisant par là-même un pied de nez à l'injustice et aux méchants. Ce qu'a, de toute évidence, tenté Louis XVI....

                La roue tourne ? Profitons-en pour pousser à la roue, afin qu'elle tourne encore plus vite.....