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république - Page 10

  • Encourageant et prometteur ?...

              François d'Orcival, dans Le Figaro Magazine du 30 juin, rapporte un mot de Nicolas Sarkozy: "Ma seule idéologie, c'est le pragmatisme".

             La formule est sympathique et prometteuse, pour peu, bien sûr, que les faits, et la politique menée, la confirment: après les douze années de Chirac, qui s'est voulu le "gardien du temple" de la religion républicaine, allons-nous assister pour de bon à une vraie rupture, à "la" vraie rupture: une tête de l'État qui répudierait la conception républicaine idéologique -et sectaire- de la France; et qui renouerait au contraire avec la vision traditionnelle de ses mille ans d'Histoire et de ses deux mille ans d'héritage chrétien (d'ailleurs évoqués plusieurs fois lors de la campagne électorale...) ?

             Gardons-nous, certes,  des illusions, et gardons-nous de prendre nos désirs pour des réalités; mais gardons nous aussi de ne pas voir ou de ne pas savoir interpreter de possibles signes: il en est des idéologies comme des virus et des épidémies, qui finissent toujours par faiblir et disparaître.

             Seul l'avenir, bien sûr, dira ce qu'il en est finalement, mais on peut noter certaines inflexions, certains changements dans les discours officiels; et il n'est pas interdit de penser que les conséquences qui pourraient en découler pourraient réserver d'heureuses surprises...

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    Un candidat au Mont Saint Michel....
  • Disons-le clairement...

              Des élèves assez jeunes, peu au fait de la politique, ont lu la note: "Une Halde au service de la dilution nationale". Ils ont la franchise réjouissante de cet âge là, dont il faut les remercier car elle nous oblige à revenir sans cesse à l'essentiel et à être toujours plus clairs et plus précis; et ils me demandent carrément: "Ca veut dire quoi  ?" à propos de l'expression "français légaux à défaut d'être des français légitimes".

              Voici: depuis 1975, Chirac -appuyé et suivi ensuite par la gauche- à fait le choix d'implanter et de greffer en France un grand nombre d'étrangers, par le biais du "regroupement familial"; cette décision est "légale" mais non "légitime" pour nous, car ni Chirac ni ses successeurs n'ont demandé son avis au peuple souverain, et cette politique a été menée en quelque sorte en cachette, en catimini: la meilleure preuve en est l'interdiction formelle de communiquer quelque chiffre que ce soit à ce sujet. Nous sommes donc dans le paradoxe suivant: sur un sujet fondamental: "Qui constitue le Peuple ?", la République ne demande pas son avis au peuple souverain et ne le tient même pas informé de la réalité des chiffres; comment une démocratie pourrait-elle fonctionner de la sorte puisque, si c'est le peuple qui décide, encore faut-il qu'il ait les éléments pour juger...

              On voit donc bien qu'il y a une escroquerie, et plus encore une forfaiture: Chirac a comme donné la France à une masse d'étrangers, que l'on peut évaluer à 10 millions voire plus. Ces personne, du moins pour les naturalisés, sont bien des français "légalement", c'est à dire qu'ils ont une Carte d'Identité en poche et qu'ils disposent des mêmes droits que nous, et peuvent donc orienter la politique du pays par leurs choix aux élections; mais comme nous n'avons jamais été consultés sur la présence de ces personnes, ni sur l'octroi de la nationalité à un aussi grand nombre de gens  en aussi peu de temps, nous estimons qu'il s'agit là d'un fait non "légitime" car un Président n'est pas un tyran ou un dictateur, il n'a pas tous les pouvoirs, il ne peut pas faire tout ce qui  lui passe par la tête; il doit avoir l'accord de l'opinion pour tout ce qui engage fondamentalement la vie ou la survie de la Nation: or l'Immigration récente, dans les proportions qui sont les siennes, déséquilibre gravement la société française et peut représenter un vrai danger (comme on l'a vu dans l'explosion des banlieues en automne 2005).

              Aucun pays au monde n'a subi un tel choc en si peu de temps; il ne s'agit plus de "regroupement familial" mais d'un processus de désappropriation: les français de souche sont dépossédés de leur pays par 10 millions de nouveaux venus qui disent carrément -parce qu'on le leur a fait croire et qu'ils ont bien voulu le croire- que la France est à eux autant qu'à nous; alors que c'est faux, car nous avons des droits historiques sur notre Terre, liés aux services rendus par les générations précédentes, qui l'ont fertilisée et défendue; les nouveaux venus n'auront ces mêmes droits historiques que dans plusieurs générations, quand ils auront à leur tour travaillé et donné leur vie pour ce pays; aujourd'hui, et pour l'instant, ils n'ont que le petit rectangle de plastique que la république leur a -très imprudemment- donné; et nous, nous remettons en cause la politique menée en ce domaine depuis 1975, car elle est "illégitime".....

  • Contradictions de la République idéologique...

              Louis Schweitzer vient d'autoriser les femmes voilées à accompagner les élèves lors des sorties scolaires; il veut même les imposer là où elles se proposent, et obliger les professeurs à les accepter. Alors qu'un loi interdit le port du voile dans les écoles !...

              C'est là une décision propre à créer  du trouble, des oppositions, des tensions, bref de la guerre civile, dans un monde qui devrait justement être préservé de ce genre de choses. On sait ce que représente le prétendu voile islamique pour les tenants purs et durs d'un Islam rigoriste: il institutionnalise l'infériorité et la dépendance de la Femme par rapport à l'Homme et, dans une religion qui mêle et confond le spirituel et le temporel, il constitue en outre, de facto, un signe religieux distinctif.

              Deux façons de contredire et violer des principes déclarés fondamentaux par la République ! amusant ? non: révoltant ! Pourquoi celle-ci est-elle si sourcilleuse et si "laïque" lorsqu'il s'agit du christianisme, élément constitutif de la Nation Française, et si permissive lorsqu'il s'agit de l'Islam ? Combien de temps fera-t-elle le grand écart ?

  • De Guy Môquet à... Louis XVII !

              Réunir toutes les Frances ! c'est ce que semblerait peut-être vouloir faire notre nouveau Président ? La tâche est exaltante, et n'est-elle pas d'ailleurs la seule réellement valable et positive, après la rupture radicale et l'amputation due à la révolution ? mais comment croire qu'un tel service rendu au Pays pourrait venir de la république, qui a précisément cassé la France en deux, ou plus, en tuant le fédérateur ? 

              Or, il n'y a pas de fédération sans fédérateur, on le sait bien...; on voit donc des gens partagés entre le scepticisme et l'intérêt curieux face à ce nouveau président; au moins donnons lui acte de sa rupture avec l'ancien, Chirac, qui n'en avait -lui- que pour les repentances et l'anti racisme, mais sans jamais remonter aux sources, c'est à dire à 1792/1793, "invention" et début du totalitarisme, et l'une des sources loinatines du racisme sans ses formes modernes...

              Que fera donc Sarkozy ? Il est clair qu'il souhaite faire bouger les choses, mais dans quel sens, et a-t-il une (ou des) idée(s) derrière la tête? seul l'avenir infirmera ou confirmera les hypothèses que l'on échafaude aujourd'hui...Ira-t-il jusqu'au bout ? L'y laissera-t-on d'ailleurs aller ou la république l'en empêchera-t-elle ? Pour nous, de toutes façons,  le combat ne change pas: l'environnement semble nous devenir plus favorable, l'esprit public se tourner davantage vers des thèmes et des positions qui nous sont proches, et évoluer dans le bon sens; notre rôle reste le même, il n'en est que plus d'actualité: c'est de proposer le Prince Jean; si Sarkozy réoriente la France "du bon côté" tant mieux; et de toutes les manières, qu'il réussisse ou qu'il échoue dans son "entreprise" -ce que seul l'avenir nous dira- il n'en demeure pas moins qu'il nous faut pousser à la roue, afin de "clôturer le cycle" ouvert par la révolution, et redonner le Roi aux républiques françaises, afin qu'il nous garantisse un exercice serein et apaisé de la démocratie (comme nous le voyons dans les royautés européennes...).

              Pour l'instant on en est aux symboles: oui, par exemple, à la lecture de la lettre de Guy Môquet, jeune résistant communiste assassiné à 17 ans; mais alors que l'on soit logique et juste jusqu'au bout; que l'on intègre ou réintègre dans la mémoire collective tous ceux qui ont souffert et qui ont été assassinés:  justice pour les Vendéens et les 800.000 morts de la Révolution, pour qu'ils ne soient plus des morts "occultés"; et donc  reconnaissance du génocide, et fin du mémoricide; reconnaissance du massacre d'un petit enfant de sept ans, Louis Charles, duc de Normandie, Roi de France; Edmonde Charles-Roux -de l'Académie Goncourt- en parle en ces termes: "L'enfant emmuré tel un cadavre au sépulcre, tenu dans un total isolement affectif et social, rongé par la vermine, ses articulations déformées et semées de tumeurs, passa seul sa dernière nuit en ce monde, sans avoir jamais cessé de croire que sa mère était encore présente à l'étage au-dessus de lui."...

              Lui n'est même pas arrivé à ses 17 ans et n'a même pas pu écrire à ses parents: ils avaient déjà été massacrés eux aussi: alors Monsieur Sarkozy, encore un effort: vous avez bien dit que c'était toute l'histoire de France que vous aimiez: dire enfin la vérité sur ce qui s'est passé pendant la Révolution, cela permettrait de réconcilier une fois pour toutes les Français entre eux, et avec leur Histoire; ce serait un acte de réconciliation vraie, car on ne se réconcilie que dans la vérité; un acte qui permettrait en quelque sorte une refondation et un nouveau départ de l'amitié entre les Français (car la Nation est une Amitié...): bien loin de demander vengeance, réparation ou "repentance", nous demandons simplement la justice et la vérité, et la France s'en portera mieux...

  • Le premier Résistant de France...

    Contrairement à ce que pensent certains, la révolution française ne fut pas seulement, et peut être d'ailleurs pas essentiellement, anti royale: elle fut également, et au moins autant, anti-chrétienne, anti-catholique: Louis XVI avait accepté, et était prêt à accepter, beaucoup de réformes; et les partisans de ces réformes (Mirabeau par exemple...) n'imaginaient pas un instant les horreurs qui allaient suivre; une Royauté constitutionnelle, avec un Roi (Louis XVI en l'occurence) ayant de grands pouvoirs, mais présidant une Assemblée Nationale qui aurait, elle aussi son rôle -nouveau- à jouer: tel était le destin tout tracé, semblait-il, du "grand mouvement de 1789". Mais ce qui, au fond, intéressait le plus les idéologues, ces durs petits esprits, tout enivrés de leurs soi disant Lumières, c'était la mise à bas d'un ordre qui, dans ses fondements même, reposait sur la Transcendance, puisqu'il admettait et acceptait l'existence de Dieu, le Dieu du Décalogue, donnant des Lois aux hommes et intervenant donc dans la vie concrète des gens; et représenté sur terre par son "Lieu-Tenant", le Roi.

    Bien avant de penser à la mort du Roi, les révolutionnaires cherchèrent à proclamer et à organiser "la mort de Dieu": on eut très vite la preuve de cela, lorsque -après que Louis XVI eut accepté maints changements de taille- les révolutionnaires s'assignèrent comme tâche ce qui n'était en fait rien d'autre que le viol des consciences: sous prétexte de réorganiser les "affaires religieuses", on en arriva à imposer la Constitution Civile du Clergé, finalement condamnée par le Pape, et que Talleyrand lui même -qui, pourtant siégeait à l'Assemblée Constituante- devait appeler "la plus grande faute politique de l'Assemblée": elle divisait irrémédiablement, en effet, l'Église de France; elle était rejetée par une très large part de l'opinion publique; enfin, elle ouvrait la voie à une coupure définitive entre Louis XVI et l'Assemblée: l'obligation de "prêter serment", véritable machine de guerre , véritable bombe destinée à "casser" l'Eglise fut ce par quoi le nouveau venu, Danton, piégea Louis XVI, en cherchant à l'obliger à prendre parti pour la Constitution Civile, donc pour les Jureurs contre les Réfractaires; et c'est par là, en effet, que Louis XVI perdit vraiment et définitivement son trône, puis sa vie et celles des siens, car dès lors il cessa d'accepter: il eut conscience que, à partir de ce moment là, et dans ce domaine là, il n'y avait plus de concessions, mais des compromissions: alors il résista...

    Il résista puisqu'il n'était plus libre de ses opinions; il résista à cette Assemblée qui cherchait à lui dicter ses opinions, alors qu'elle proclamait la "Liberté"; il résista à ces idéologues durs et froids, qui voulaient régenter les consciences, comme le firent plus tard leurs "dignes" successeurs, Hitler et Staline, chacun dans son style, chacun dans ses camps, mais tous deux deux cherchant soit à ré-éduquer soit à anéantir celles et ceux qui osaient refuser le paradis sur terre que l'état nazi ou communiste avaient imaginé pour eux ("le Reich pour mille ans" ou "la société sans classe, si belle que nul ne peut l'imaginer"). Oui, l'assassinat de Louis XVI fut bien l'acte fondateur des Totalitarismes modernes, dont la France, le Monde et la Civilisation ont payé le prix fort; mais cet acte fondateur fut précédé par l'acte courageux et lucide de celui qui le premier osa se lever contre la barbarie, en sachant qu'il perdrait tout dans ce combat: mais, comme les martyrs des Camps nazis ou des camps du Goulag, c'est dans cette apparente défaite  humaine que se trouve la victoire de l'Esprit contre le Mal...

  • Royauté, Modernité.....

              Quel gâchis ! quelle débauche d'énergie, de temps, de force, d'argent ! oserons nous dire: quel scandale ? oui, que de capacités et de qualités gaspillées en pure perte pendant cette campagne de l'élection présidentielle ! et pendant ce temps là, que font nos voisins Danois, Hollandais, Suédois, Norvégiens...? Pendant que nos candidats s'insultent et nous promettent la fin du monde si c'est l'autre qui passe, les pays qui ont la chance de vivre en Royauté continuent à travailler pour le Bien Commun, dans le calme et la sérénité que leur apporte précisément la Royauté. On est aussi libre qu'ici, probablement plus d'ailleurs (car le conformisme est moins fort, et la police de la pensée moins institutionnalisée...); on vote comme ici, et l'on choisit, comme ici, de renouveler ou de changer l'équipe dirigeante.

              Mais ces libertés de choix et d'opinion, s'exercent dans un cadre serein et permanent; on poursuit ou on change une politique dans le cadre d'une Nation qui, elle, s'inscrit dans la durée et dans l'Histoire: bref, les élections sont aussi sérieuses et valables qu'ici mais elles ne revêtent pas cet aspect malsain (et d'ailleurs aussi puéril...) de psychodrame de mauvais goût; cette frénésie, souvent de bas niveau; ce mensonge permanent, finalement insultant pour le Peuple tant il est massif et répété, que constituent ces promesses électorales dont on voit bien qu'il est absolument impossible qu'elles soient tenues; alors, pourquoi les faire? quel est ce régime qui s'abaisse à tolérer une façon de faire, aussi dégradante pour ceux/celles qui les font que pour le public qui les "reçoit" ?

              Chez nous, tout l'espace a été accaparé par les partis, qui passent leur temps à s'affronter en une lutte perpétuelle, stérile et épuisante, alors que les attentes fortes du Pays sont reléguées au second plan: le système s'est ainsi, peu à peu sclérosé, et cette sclérose -en se figeant- est devenue un archaïsme. Comment retrouver une façon de faire qui réponde mieux aux urgentes nécessités de l'époque ? Et qui soit, donc, au sens fort du terme, "moderne" ?. 

               Qu'on nous comprenne bien: il est bon de représenter, tous les cinq ans, l'opinion du Peuple qui souhaite une alternance ou une continuité de la politique gouvernementale; mais  la tête de l'État, elle, devrait être libérée de cette guerre civile permanente: puisque les citoyens se sont prononcés, qu'ils ont envoyé au Parlement une majorité qui "détermine et conduit la politique de la Nation", pourquoi ne pas laisser la tête de l'État, son sommet, représenter ce qui ne l'est plus en France depuis l'instauration de la République: la Permanence de la Nation, ses intérêts supérieurs et constants qui, eux, transcendent les clivages des partis ?

              Si nos voisins Danois, Hollandais, Suédois, Norvégiens...sont en avance sur nous dans la plupart des domaines concernant la vie quotidienne (ne prenons que l'exemple de la protection de l'environnement et des énergies renouvelables...), ce n'est pas parce qu'ils sont plus intelligents ou moins stupides que nous; ou que nous serions moins intelligents ou plus stupides qu'eux; c'est parce que leur système est moins archaïque et plus moderne, c'est parce qu'ils sont en Royauté, et qu'au lieu de passer leur temps à se déchirer, à se neutraliser, à s'annuler, ils choisissent la politique qu'ils souhaitent, puis ils l'appliquent dans un cadre stable et serein; chez nous, la classe politique passe son temps à conquérir le pouvoir, puis à attendre les prochaines élections pour recommencer... !

              Faire progresser les Institutions actuelles de la France, en gardant tout ce qu'elles ont de positif et en les enrichissant de cette Stabilité bénéfique est possible, et très simple: il suffit de proposer aux Français, qui continueront à choisir leurs députés -et donc leur gouvernement- que le rôle de Chef de l'État soit confié au Chef de la Maison de France...

  • Que rien ne change, pour que tout change...-

              Qui ne se souvient de la réflexion du Guépard, face aux bouleversements auxquels il assiste: "il faut que tout change, pour que rien ne change".

              Mais nous, parce que nous ne sommes pas des idéologues, nous pourrions peut-être, au contraire, proposer la formulation inverse : "que rien ne change, pour que tout change"...

              En effet, puisque nous ne sommes pas des idéologues, nous n'avons pas et ne pouvons pas avoir de programme tout préparé, tout rédigé, jusque dans ses moindres détails. Et ce qui nous importe c'est la faisabilité de notre projet royal pour la France.

              Or, aujourd'hui, en France, les Institutions apportées par De Gaulle sont bien établies, et fonctionnent. Partons donc du réel, de ce qui est, et ajoutons simplement quelque chose -qui lui manque...- à cette Constitution qui existe et qui est, malgré tout, acceptée par la plupart de nos concitoyens: l'élément de stabilité. Ainsi nous pourrions améliorer ce qui existe et en corriger le principal défaut: l'absence de Représentation de la Nation dans sa durée, dans son être profond et dans ses intérêts permanents et fondamentaux, qui transcendent -et de très loin- la seule Représentation -fort légitime au demeurant- de l'opinion dans ses évolutions et ses fluctuations.

               Ce serait associer, comme dans les autres monarchies européennes, la stabilité et le mouvement; concilier, en les réconciliant, ce qui s'enracine dans le très long terme et ce qui relève de l'immédiat; retrouver, en somme, la notion et la pratique de la durée (du "temps long..."), et l'ajouter, pour l'enrichir, à la pratique actuelle de la conduite des affaires.

               Pourquoi ne pas imaginer donc de perpétuer, en l'état, l'actuelle façon de faire: par des élections législatives, tous les cinq ans, l'opinion choisit de proroger ou de changer un gouvernement qui "détermine et conduit la politique de la Nation" (que rien ne change...). Mais, et c'est là ce qui serait novateur (...pour que tout change...), pourquoi ne pas imaginer de confier le poste suprême de Chef de l'État au Chef de la Maison de France, c'est à dire au Roi ? Ainsi libéré de la guerre civile permanente et stérile des partis, la tête de l'État pourrait - comme en Espagne ou dans les pays nordiques et scandinaves- laisser le gouvernement gouverner, mais en offrant à ce gouvernement et à la Nation toute entière un cadre de sérénité et de continuité, dont à l'évidence tous les pays qui connaissent ce système profitent largement: ils sont, dans la plupart des domaines, régulièrement cités en modèles....

                L'actuel système est bancal: il ne représente que l'opinion (ce qui n'est déjà pas si mal...), mais il vaut mieux être bipède qu'unijambiste: ajoutons lui donc ce qui lui manque: un espace a-démocratiqueà la tête de l'Etat, assurant la Représentation de l'Héritage, de cette "communauté de destin" que l'on appelle la Nation afin que, sans qu'il soit besoin d'aucune révolution, les choses changent vraiment...

                Certes, nous n'avons pas une conception magiquede la royauté. On a vu des sorciers danser autour de leur totem, en prononçant des paroles censées obtenir tel ou tel résultat. Cette conception-là de la royauté, évidemment, nous ne l'avons pas. Et nous savons bien que ce n'est pas parce qu'un Roi serait au sommet de l'Etat que, comme par enchantement, tous les maux disparaîtraient. Il faudrait, il faudra, pour reconstruire la société, une alliance, une synergie entre plusieurs forces, au premier rang desquelles les forces spirituelles, dont l'Église Catholique -comme aux premiers temps...- serait de toute évidence la cheville ouvrière. Il faudrait, il faudra aussi, un sursaut des élites, du moins de ce qu'il en reste. Et des familles, et de l'enseignement... Nous l'imaginons bien.

                 D'ailleurs, historiquement, comment les choses se sont-elles passées à partir de Clovis ? Il y a eu alliance entre le pouvoir royal et l'Eglise; mais aussi les rois ont groupé autour d'eux des intellectuels, des savants etc... (comme on l'a vu dès les origines, par exemple, avec la renaissance carolingienne...). Et c'est grâce à ces synergies de tous ordres qu'une société a fini par émerger. Le rôle historique de la royauté n'a pas été de tout faire, à elle toute seule, et dans tous les domaines. Il était, en restant dans son ordre, d'assurer le politique. Mais pour créer ce qui est devenu la France, elle a été aidée, secondée, appuyée par d'autres forces (spirituelles, morales, intellectuelles...) sans lesquelles elle n'aurait été qu'une forme, une technique de gouvernement.

                 Il ne pourra qu'en être de même, si tout recommence: confier le poste de Chef de l'Etat au Chef de la Maison de France ne pourra être que la première étape, après laquelle le reste suivra... Ce sera au Prince et à l'Institution de prouver leur intérêt et leur bienfaisance; le Prince chrétien sera la condition nécéssaire, mais bien sûr pas suffisante, du travail d'édification d'une société où règnera l'ordre légitime et profonddont parlait Boutang....

  • Les révolutionnaires désavoués par leur successeur....

              Le 11 mars 2007 restera-t-il comme date historique ?

              Ce jour là, intervenant en soirée au cours des Journaux Télévisés des principales chaînes, Jacques Chirac a annoncé qu'il ne briguerait pas de troisième mandat. Quelques personnalités étaient invités à commenter ses propos, dont son ancien Premier Ministre, Jean Pierre Raffarin.

              Celui ci raconta l'anecdote suivante:

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  • «LA » question de fond...

     

    Comment en sommes-nous arrivés là ? La République a pris une France en bon état, elle nous laisse une France au plus mal....

    Nous étions le pays le plus peuplé d'Europe sous Louis XV et Louis XVI, nous avons été rattrapés puis dépassés par les autres, notre vitalité démographique a été brisée par les saignées effroyables directement liées à la Révolution et à la République: 800.000 morts (Révolution); 1.500.000 morts (folles guerres napoléoniennes); 500.000 habitants perdus en 1815 à cause des 100 jours, dernier mauvais coup porté à la France par l'orgueil délirant de Napoléon; I.5OO.000 morts en 14/18 et 600.000 en 39/45; total: 4.900.000 français «évaporés», disparus, sortis de l'Histoire par les conséquences directes ou indirectes de l'irruption des idées révolutionnaires et des politiques aberrantes des différentes républiques. Quel pays pourrait-il supporter de tels traumatismes à répétition ? La France y a perdu une part importante de sa substance, au sens fort du terme (physique, pourrait-on dire) ...

    Et que dire du rayonnement de la France, de l'attrait universel que sa culture, ses Arts, sa civilisation exerçaient sur l'Europe entière, et bien au-delà: tout le monde nous enviait et nous imitait sous Louis XV et Louis XVI: le Roi de Prusse commandait ses armées en français; Mozart commençait ses lettres à son père par «Mon cher père»; les écrivains russes parsemaient leurs ouvrages de mots français, et parfois de phrases entières; on construisait Washington (symbole d'un pays nouveau) en s'inspirant ouvertement du classicisme architectural français; presque tous les dirigeants européens se sont fait construire leur petit Versailles; dans tous les domaines, c'était la France qui donnait le ton, c'était vers Paris que convergeaient tous les regards: la France royale avait su amener la société à son plus haut degré de raffinement, et nous connaissions alors ce qu'était «la douceur de vivre»... : la France en est-elle toujours là aujourd'hui? Séduit-elle toujours autant ? Tient-elle la même place, ou d'autres que nous donnent-ils le ton... ?

    Comment ne pas être frappé par la dégradation effarante du moral des français, de leur « mental » ? Nous étions optimistes sous Louis XV et Louis XVI, car avec nos 29 millions d'habitants nous étions le mastodonte démographique de l'Europe, dont nous étions également, et de très loin, le pays le plus étendu: cette double sécurité nous rendait foncièrement optimistes, et c'est de cette époque que date ce dicton selon lequel «en France, tout finit par des chansons»: aujourd'hui nous sommes un peuple frileux, qui doute, et qui est le champion d'Europe incontesté de la consommation d'antidépresseurs; et que dire de notre situation économique et de notre richesse: entre le quart et le tiers de notre patrimoine artistique a été détruit par la Révolution; notre pays ne cesse de reculer au classement mondial des performances, cependant que l'appauvrissement et la précarité ne cessent de s'étendre parmi nos concitoyens; la violence et l'insécurité (dans tous les domaines) ont littéralement explosé et sont devenus des réalités tristement quotidiennes; la classe politique est très largement discréditée - même si un grand nombre d'élus ne méritent pas de reproches particuliers - et l'opinion publique se détache de plus en plus de la «chose publique», n'ayant plus d'espoir en l'avenir et se laissant aller à un pessimisme nouveau dans notre Histoire...

    Comment se fait-il donc, qu'en partant du pays le plus riche et le plus puissant d'Europe on en soit arrivé à un résultat aussi catastrophique et aussi désolant ? Puisqu'on a appliqué à ce pays-là plus merveilleuse des constructions intellectuelles qui soient, puisqu'on l'a régi en fonction des meilleurs principes qui aient jamais été inventés, en toute logique ce pays n'a pu que passer du stade de super puissance qui était le sien à celui de super puissance démultiplié ! Nous devons donc nager dans le bonheur...sinon : cherchez l’erreur ! Il est vrai qu'avec le conformisme que fait régner la république, un conformisme qui n'a jamais été aussi fort chez nous et qui confine à l'étouffement de la pensée, nos concitoyens ont du souci à se faire : dire que nous vivons sous le règne du politiquement correct, de la police de la pensée, du conformatage de l'opinion ne relève même plus du constat mais de la banalité...Qu'on se souvienne de la grande liberté de ton, de parole, d'action dont nous jouissions sous Louis XV et Louis XVI, et une seule question vient à l'esprit: tout ça, pour ça? Avec, si rien n'est fait, l'effacement continu, la disparition progressive de la France, sa sortie prochaine de l'histoire, du moins en tant que grande puissance, voire puissance tout court...