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Idées, débats... - Page 518

  • Respecter les grands textes, plutôt que de les mutiler...

              Xavier Patier a intelligemment épinglé (dans Famille Chrétienne du 9 février, n°1569) le côté pervers du soi-disant "dépoussiérage" des grands textes classiques :

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  • La roue tourne.....

              Nous étions 3.487.000 téléspectateurs sur FR3, le mercredi 6 février....

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  • Il faut oser poser la question: Et si la France allait disparaître?...

              Voici comment Yvan Rioufol débute son dernier ouvrage (1):

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  • Jean Raspail reçoit un Grand Prix...

              La Société de Géographie vient d'honorer notre ami Jean Raspail, en lui décernant son Grand Prix 2007 des explorations et des voyages de découverte. Si l'oeuvre romanesque de Raspail est bien connue, il est vrai que ses expéditions le sont parfois un peu moins: elles ont pourtant donné naissance plus d'une fois à de forts beaux livres, tel celui publié en 2005, "En canot, sur les chemins d'eau du Roi." (sous titré "une aventure en Amérique").

              Depuis 1949, l'auteur a, ainsi, parcouru une grande part du continent américain, trouvant régulièrement la matière de nombreux ouvrages d'aventures dans ses propres expéditions: de Québec à la Nouvelle-Orléans par le saint Laurent et le Mississipi; à travers l'Alaska en automobile; mais aussi au Pérou, en Bolivie et, bien sûr, en Patagonie, terre qui nous a donné, pour notre plus grand bonheur, la "geste" d'Antoine de Tounens!.....

              Si l'on est heureux pour Jean Raspail de la distinction qu'il vient de recevoir, on ne peut cependant que nourrir un regret: que l'Académie Française n'ait pas (pas encore?) ouvert ses portes à celui qui le mérite tant, "pour l'ensemble de son oeuvre" selon la formule consacrée. Une oeuvre dans laquelle on nous permettra peut-être de faire figurer en première place cette petite merveille d'élégance et de bon goût, de sensibilité, de poésie pure qu'est "Le Jeu du Roi": "...Un petit garçon rêvait d'un royaume. Un roi - réellement, légitimement roi, mais de Patagonie - vivait seul, face à l'océan, dans un fort délabré de la côte du Ponant, attendant l'héritier qui recueillerait son rêve avec sa royauté. Il choisit l'enfant. Il lui fit partager les mirages de cette Terre de Feu où il n'avait peut-être jamais mis les pieds, mais qui était toute sa vie, son être même; il l'introduisit dans les mystères du royaume invisible qu'il portait en lui; il le fit roi..."

              Merci à Jean Raspail, pour nous avoir introduit nous même -avec le jeune "héros" de son roman, et à sa suite- dans ce "Royaume invisible" où tout n'est que Pureté, Noblesse et Sensibilité. Où l'élégance du ton magnifie encore la hauteur du propos. Au sens étymologique, il s'agit d'un livre "enthousiasmant" (1). Vite, que l'Académie offre enfin à ce grand écrivain, bon serviteur des Lettres et de l'esprit français, la place qui, de toute évidence, est la sienne sous la Coupole: car si celui là est Roi qui rayonne, il est roi.....

    (1): du grec "theos", dieu, qui donne "en/thousia", inspiration envoyée par les dieux, et "en/thousiadzô", être "habité" par les dieux, et de là "enthousiasme" et "enthousiasmer".... 

  • Hommage à Vauban...

              Pour le troisième centenaire de la disparation de Sébastien le Prestre de Vauban, Maréchal de France, La Poste a eu l'heureuse idée d'émettre un timbre à son effigie, avec le dessin du fort de Mont Dauphin.

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             Durant sa vie, Vauban aura construit 151 places fortes et villes fortifiées ! C'est que la défense de la France l'exigeait: n'écrivait-il pas à Louvois (1): "Sérieusement, Monseigneur, le Roi devrait un peu songer à faire son pré carré. Cette confusion de places amies et ennemies pêle mêlées ne me plaît point....Soit par traité, ou par une bonne guerre, si vous m'en croyez, prêchez toujours la quadrature, non pas du cercle, mais du pré; c'est une belle et bonne chose que de pouvoir tenir son fait des deux mains."

              Résultat: une France bien défendue et préservée des invasions pour longtemps. Mais aussi un époustouflant patrimoine architectural, d'une saisissante beauté, unique au monde par sa densité et par le génie qu'il révèle...

              Même cette mauvaise langue de Saint Simon rend hommage au Maréchal: "Jamais homme plus doux, plus compatissant, plus obligeant, mais respectueux sans nulle politesse, et le plus avare ménager de la vie des hommes, avec une valeur qui prenait tout sur soi, et donnait tout aux autres..."

               Tout est sympathique chez ce grand serviteur de la France et de la Royauté, qui écrivait:"Le Roi me tenant lieu de toutes choses, après Dieu, j'exécuterai toujours avec joie tout ce qu'il lui plaira de m'ordonner, quand je saurai même y devoir perdre la vie." (2)

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    Citadelle de Mont-Dauphin

    (1) Lettre de Vauban à Louvois, 20 Janvier 1673.

    (2) Lettre de Vauban à Chamillart, 1706.

  • Le "style" Michel Onfray.....

              Michel Onfray publie un article définitif, comme d'habitude, une déclaration péremptoire dans Le Nouvel Observateur du 16 août (numéro 2232), "...l'éthologie est passée par là: elle nous montre que le singe est l'avenir de l'homme...".

              Ce n'est pas tant ce qu'il dit qui est exaspérant chez Onfray (et nous ne débattrons d'ailleurs pas du fond de son article en particulier ni de ses idées en général...), c'est sa façon de le dire (ici, à l'écrit, mais c'est la même chose à chacune de ses interventions radio ou télé...): Michel Onfray est exaspérant parce qu'il apparaît sans cesse comme celui qui sait tout, il assène "ses" vérités, qui ne doivent être ni discutées, ni mises en cause: seulement acceptées d'office par les incultes que nous sommes, car "Il" sait, "Il" parle, "Il" dispense le savoir; c'est Dieu le Père, et nous -la terre entière- les ignares, n'avons qu'une chose à faire, qui nous a été réservée de toute éternité: courber la tête, écouter et recevoir "la" parole.

              Michel Onfray ferait mieux, pour défendre ses idées, de se montrer un peu plus modeste et de prendre exemple sur un Max Gallo, un Jacques Julliard ou un Alain Finkielkraut, qu'il est plus agréable d'écouter, eux, car ils savent nuancer leurs propos....

              Le plus amusant est que, dans l'article pré-cité, et juste avant son affirmation qui clôt tout débat (puisqu"il" a parlé...) Michel Onfray écrit ceci : "La liste est longue des penseurs qui prétendent dire le vrai pour la totalité de la planète mais se couvrent de ridicule en débitant des âneries..." : ne s'est-il pas rendu compte, en écrivant cela, qu'avec le ton qu'il adoptait il pouvait tout aussi bien s'adresser le reproche à lui-même, qu'il faisait en quelque sorte son auto-portrait ?...

             Espérons qu'il va changer...

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  • Jacques Bainville sur France Info...

          

     
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        Le samedi 4 août, France Info a consacré une excellente chronique à Jacques Bainville, à l'occasion de la ré-édition en "Livre de Poche" de son Histoire de France.

              Très honnête du point de vue intellectuel, et vrai petit bijou du point de vue journalistique, cette chronique fut diffusée cinq fois dans la journée et, malgré sa brièveté (entre deux et trois minutes), elle a rendu compte avec une grande objectivité de cette oeuvre majeure de Jacques Bainville, dont l'auteur parlait sans cesse en termes élogieux: une vraie bouffée d'air pur, un moment de grâce, un bel exemple de ce que peut l'honnêteté intellectuelle lorsqu'elle se joint, chez le journaliste, à la parfaite maîtrise de son Art, à l'élégance du style.

              France Info a rendu compte objectivement d'un évènement culturel important; et le journaliste, par la sympathie communicative de sa chronique, aura certainement donné envie à un grand nombre de personnes de lire L'Histoire de France de Bainville: se mettre à l'histoire, et en aussi bonne compagnie, n'est-ce pas un excellent début, encourageant et prometteur ?.........

              Pour écouter cette chronique : info_poche-040807.mp3

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  • Michel Serrault

              "Faire rire et m'occuper de Dieu": telle était sa ligne de conduite. On le sait, Michel Serrault avait envisagé la prêtrise (il était entré à 14 ans au Petit Séminaire de Conflans), mais il choisit finalement d'être acteur....

               D'autres évoqueront longuement, et avec justesse, l'immensité de son talent et la richesse de sa carrière. C'est l'homme, et sa grande richesse intérieure, sa profonde force spirituelle qui nous intéressera ici.

               Comme tous les grands, qui ont l'élégance vraie, la classe véritable, il n'imposait pas ses idées (par exemple son catholicisme fervent et communicatif); il ne se croyait pas investi d'une mission de propagandiste; mais il témoignait volontiers -et avec quelle profondeur, quelle richesse...!- de ce qu'il croyait.

               Sa Foi profonde, il ne l'a jamais ni exhibée avec indécence, ni tûe avec honte; il était pudique, n'imposait rien mais répondait dès qu'on l'interrogeait; et là -comme sur scène- il rayonnait.

               Celui là est roi qui rayonne: dans son métier comme par son exemple, il fut roi....

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  • Attention: DANGER!...

              Une bataille feutrée, à l'issue incertaine, se déroule actuellement à propos des Brevets européens. Disons le tout net: l'avenir de la Langue française est engagé, et de la capacité du gouvernement à défendre, ou non, les intérêts de la France dépendra ni plus ni moins la survie de notre langue en tant que langue "qui compte". On sait bien que la Culture et la Civilisation française sont menacées de toutes part, et depuis longtemps (1); mais là, l'enjeu est de taille. Il existe à Munich un Office Européen des Brevets. Et cet Office assure, car c'est obligatoire, la traduction en langue française de tous les brevets rédigés en langue anglaise ou allemande. Or, soi disant pour des motifs de simplification et d'économie, mais en réalité pour éliminer le français et assurer une suprématie définitive à la langue anglaise, certains ont  concocté un "accord de Londres": cet accord se propose -très sournoisement et très hypocritement- de supprimer l'obligation de traduire en français tout brevet rédigé en anglais ou en allemand car ainsi on pourrait économiser de 30 à 50% du prix des Brevets.

               C'est là que le cynisme, le mensonge et la mauvaise foi sont évidents: en réalité, les frais de traduction d'un Brevet sont d'environ 15%, selon une étude de l'Office Européen des Brevets: en aucun cas de 30%, et encore moins de 50%, ce qui relève du délire le plus pur, ou de la désinformation la plus écoeurante. On le voit, les adversaires de ce que représente la France dans le monde au moyen de sa langue, donc de sa Culture et de son rayonnement, sont prêts à faire flèche de tout bois. Que va faire notre gouvernement? Des chercheurs et des intellectuels français ont crée un Comité pour s'opposer à toute ratification par la France de cet "accord de Londres": ratification qui serait, affirment-ils, "très dangereuse pour la pérennité de la langue française comme langue scientifique, technique et commerciale"; et qui "reviendrait à admettre, en réalité, l'usage de l'anglais en droit français"; le Comité affirme, catégorique: "le prix élevé des brevets européens ne résulte pas des traductions." Va-t-on avoir le courage de dire "Non!", ou va-t-on se coucher et collaborer à la disparition programmée de la France, du moins de sa présence et de son rayonnement culturel?...

    (1) Tout a (mal...) commencé quand, lorsque nous n'étions que l'Europe des "Six", les gouvernants français n'ont pas réfléchi à l'avenir (mais comment demander à des gens qui ne sont que "de passage", pour quelques années à peine, de penser à l'avenir, de penser à quand il ne seront plus là? Seul les Rois le peuvent: c'est pour cela qu'ils ont construit la France! Jamais les hommes politique républicains ne l'auraient construite!...) Quand nous n'étions que six en Europe, il aurait été facile à nos gouvernants de faire adopter le français comme langue, non pas officielle -car toutes les langues ont leur valeur, et toutes doivent être respectées et utilisées- mais comme langue de travail; les textes majeurs auraient été traduits d'office, libre aux pays souhaitant faire traduire les documents non essentiels dans leur langue de le faire, à leur frais. L'occasion n'a pas été saisie: ce fut une erreur, une faute, un crime. Bien sûr le rouleau compresseur de l'anglais s'est engouffré dans la brèche, et nous nous retrouvons maintenant à mener un combat désespéré, qu'il aurait été beaucoup plus simple pour nous de mener "avant": bravo la république!....on reste confondu devant tant d'imprévoyance!....

  • Une question qui va bien au delà des Brevets... (2)

              Le coup de force des anglo saxons (l'affaire des Brevets) pose donc un problème beaucoup plus général et beaucoup plus grave que le seul aspect technique et économique du sujet (encore que cela soit déjà, en soi, fort important...); il s'agit en fait de quelque chose de vital (ou mortel, comme on voudra...) pour notre langue, donc notre Culture, donc notre Être profond et notre Civilisation: rien que cela! Sous couvert d'une prétendue rationalisation, qui permettrait de faire des économies, les anglo-saxons et leurs alliées souhaitent tout simplement donner à leur langue, de facto, le statut de langue unique, de langue de référence pour tous, à tous moments et sur tous les sujets: bref une langue supérieure, "la" langue supérieure.

              Ils ne sont peut-être pas tous conscients des conséquences ultimes de leur action; ils ne sont peut-être pas tous "linguistiquement racistes", donc "culturellement racistes"; ils ne mesurent peut-être pas tous la catastrophe culturelle qu'occasionnerait leur "victoire"; et certains sont peut-être même sincères lorsqu'ils affirment tout de go que disposer d'une seule langue de référence ce serait tellement plus simple et plus facile, donc plus efficace (vielle idole des anglo saxons: l'efficacité....que de crimes aura-ton commis en son nom...!).

              Ce coup de force politico-économico-culturel appelle donc une réponse du même type, du même ordre: une réponse politique. La France doit se faire la championne de la diversité culturelle, elle doit refuser -pour elle et pour toutes les autres cultures, qui n'ont pas ses capacités d'action- cet hégémonisme et cet impérialisme que nos Rois ont toujours refusé dans le passé..: cela s'appelle l'Histoire de France, et c'est ainsi que les 40 Rois, en mille ans, firent la France. Le nouveau gouvernement sera jugé sur ses actes, mais il faut agir, et vite...

    (1): heureusement pour les défenseurs de la diversité culturelle le pire n'est pas forcément sûr, et la question est  complexe et subtile; car en fait de "langue", on est confronté à trois réalités: d'abord l'anglais traditionnel, langue de "départ" (un peu comme le Latin vis à vis des langues "latines" qui lui ont succédé...): contrairement à ce que croient certains, l'anglais ne progresse pas dans le monde, et ne représente pas de danger (c'est même lui qui est menacé le premier...); ensuite l'anglo-américain, en fait la langue des États-Unis, qui sont le vecteur actuel du dynamisme anglo-saxon; enfin, et surtout, le "globish". vrai danger pour la Culture mondiale car vrai danger pour toutes les Cultures du monde...

  • Une question qui va bien au delà des Brevets... (1)

              Oui, le problème des Brevets est une question qui dépasse très largement, et de très loin, le simple sujet des Brevets; et il nous oblige, pour être bien compris, à prendre du recul pour bien comprendre ce qui se passe. Les anglo-saxons ne s'en cachent pas: sans complexe, ils agissent quotidiennement pour la promotion de leur "langue" (1), et pour imposer leur esprit, leur façon de voir et de penser, leur manière d'être et de faire, bref leur modèle, qu'ils souhaitent imposer partout dans le monde, et dans tous les domaines; ils ne ménagent pas leurs efforts en ce sens, pas seulement en économie, mais aussi -et peut-être surtout- dans le domaine de la Culture (par le biais du cinéma, de la musique et de la chanson etc...).

              Disons tout de suite qu'ils ont raison, ou du moins qu'on ne peut pas leur reprocher de proposer et défendre leur culture; ils en font peut-être un peu trop, mais au fond il est normal qu'un peuple, qu'une culture, ait la fierté d'elle-même et qu'elle souhaite la faire connaître, voire adopter, à l'extérieur. Le problème ne vient pas d'eux, en réalité, il vient de nous. La France a peu à peu disparu, depuis que la Révolution a "cassé" le régime qui l'avait construite et qui en avait fait la première puissance d'Europe et du monde. La décadence de notre pays est continue depuis cette époque, et surtout depuis que la république a été instaurée à la fin du XIX° siècle.

              Il faut en effet prendre un peu de recul pour bien mesurer et saisir, pour bien comprendre aussi, l'étendue du problème et du désastre; sous Louis XV et Louis XVI la France donnait le ton et le monde nous enviait, nous imitait, nous suivait. Nous n'avions aucun problème d'identité ni de défense de la Langue française, de la Culture française; ce statut de "dominants" a fait tourner la tête des philosophes, qui ont dû croire qu'il en serait toujours ainsi, que les choses dureraient toujours comme cela, pour l'éternité, et qui se sont mis à rêver..., un rêve qui aujourd'hui, pour nous, vire au cauchemar, parce que la France, du moins en tant que grande puissance, a disparu; et qu'elle en est réduite à lutter pour la simple survie de sa langue, en tant qu'instrument de rayonnement universel (ce qui n'aurait même pas paru ahurissant à un contemporain de Voltaire: la question n'aurait tout simplement pas été envisagée...).  (à suivre...)

     

  • André Chouraqui...

              Né le 11 août 1917 à Aïn Temouchent, en Algérie, André Chouraqui est décédé à Jérusalem, le 9 juillet.

              Ecrivain et penseur, intellectuel et homme d'action, il avait le don de sympathie, et il savait séduire les esprits, les intelligences et les coeurs. De tout ce qu'il y aura à retenir de lui, on pourrait citer -comme particulièrement révélatrice de sa personnaloité- cette conférence dans laquelle il expliquait le livre de la Genèse, en montrant la difficulté, les problèmes et les surprises de la traduction.

              La fameuse phrase: "Et Dieu vit que cela était bon...", majestueuse mais un peu grandiloquente, se dit en fait, expliquait-il durant cette conférence, "Quel bien !" dans le texte original. Et il insistait sur le point d'exclamation, et sur le fait que cette concision rendait mieux compte de la grandeur immense de la Création, et de la stupeur, au sens fort du mot, qu'elle provoque...

             Cette leçon éblouissante d'un soir, et l'émerveillement qu'elle a suscitée, font partie de ce qui ne meurt pas...

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  • Max Gallo, nouvel immortel...

              L'élection de Max Gallo à l'Académie est bien méritée, "pour l'ensemble de son oeuvre" selon la formule consacrée.

              Nous en sommes sincèrement heureux pour lui, car l'homme est sympathique; et aussi pour l'Académie, qui continue ainsi d'accueillir en son sein des gens de qualité, qui veulent réfléchir et penser, et qui savent aussi écrire: elle reste ainsi fidèle à son rôle... 

              Un autre élément, plus politique, se mêle à notre contentement après cette élection:  Max Gallo est un esprit libre, qui a eu et qui a encore le courage des remises en questions. Tel un Furet ou un Camus, il a démarré fort loin de nous, au Parti Communiste, mais l'amour de la France prime tout chez lui. "Fier d'être français" n'est-il pas le titre d'un de ses derniers ouvrages ?

              Cela nous promet encore, peut-être, certaines surprises, dans l'évolution intellectuelle de cette personnalité attachante, qui nous est de plus en plus proche....

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  • Un succés qui fait plaisir...

    -la Comédie musicale de Kamel Ouali, produite par Dove Attia- cartonne depuis plusieurs mois, et le succès ne se dément pas: textes de qualité, chorégraphies modernes et entraînantes, musiques prenantes, beauté des costumes et de la mise en scène: tout concourt à faire de ce beau spectacle un vrai moment de plaisir et de bonheur pour le public, sans oublier l'enthousiasme et la fraîcheur des comédiens, qui sert à merveille le spectacle...

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       "Le Roi Soleil"

               Kamel Ouali a raconté comment, élève, il avait préparé un exposé sur Louis XIV: cet exposé représentait un "pavé" et, semble-t-il, la professeur d'histoire n'y a guère prêté attention....

               Tant pis pour elle ! le jeune Kamel ne s'était pas trompé dans son attirance pour ce siècle du Roi mécène, règne pendant lequel -comme le disait Voltaire- "non seulement il se faisait de grandes choses, mais encore c'était lui qui les faisait..."

               Merci à Kamel Ouali et à Dove Attia (ci dessous) pour cette page de notre Histoire, revisitée avec tant de talent !...

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  • Un "anti-google" ? mieux : un "alter-google" ! (2)

              Tout ceci demandera de gros moyens matériels, mais aussi et surtout une réelle volonté politique, donc un changement, une réforme profonde de nos Institutions: en effet, la présence et le rayonnement culturel de la France dans le monde ne peuvent plus être imaginés comme quelque chose allant de soi; nous avons vécu longtemps sur le glorieux héritage des 1000 ans de Royauté, mais aujourd'hui cet élan ne suffit plus; il est patent que les Présidents successifs sont bien loin de jouer le rôle que jouaient les Rois pour la promotion de la Culture et de la Civilisation française. Ce sont nos propres amis qui, partout dans le monde, regrettent notre silence, notre absence, notre effacement....Ceci aussi est une conséquence de la Révolution: la France n'a plus à sa tête un Roi, qui s'inscrit dans la durée, et qui incarne la permanence de la France éternelle; Poincaré, Président de la République le reconnaissait humblement et intelligemment, au soir de sa vie: "Maintenant que j'ai le temps de réfléchir, je me demande si l'erreur initiale de la France ne date pas de l'époque où elle a coupé la tête à son Roi...".

              Depuis cette époque, en effet, la France n'est plus représentée que par des passants éphémères, qui ne peuvent pas mener sur le long terme une "politique culturelle", à côté de la politique tout court, comme le faisaient les Rois; c'était aussi un de leurs rôles, et non le moindre; on s'en rend compte aujourd'hui, maintenant qu'ils n'exercent plus ce Magistère....la France ne cesse de décliner sur la scène internationale, dans le monde et en Europe, face au renforcement constant du "tout globish".....Tout se tient: pour notre part, nous proposons la solution politique qui rendrait tout possible, de nouveau ("Politique d'abord !"...): institutionnaliser cette présence au quotidien d'une personne - le Roi- qui consacrerait son action à la défense et à la promotion du rayonnement de la France. La république ne le fait pas et ne le fera pas, tout simplement parcequ'elle ne peut pas le faire: aux français de savoir ce qu'ils veulent pour leur Pays et pour leur Héritage....