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Rechercher : qu'est-ce que le Système

  • ”Russe” ou ”Française”, la Révolution les porte en germe : le Goulag - comme la Terreur - est aux origines de la révolut

            Évidemment, on le sait, et depuis toujours, chez ceux qui veulent savoir. Mais il importe de le redire et de le répeter sans cesse, à temps et à contretemps, à destination par exemple des victimes du mensonge, de la désinformation, de la vérité officielle ou de la conspiration du silence : de même que la Terreur est au tout début de la révolution française (comme l'a si bien montré François Furet), de même le Goulag est au tout début de la révolution russe.

            Ce samedi 18 juin, c'est le mérite de cette toujours excellente chronique de France info, animée par Philippe Vallet, Le livre du jour, que de nous le redire : Philippe Vallet a choisi, ce jour-là, de présenter l'ouvrage de Sozerko Malsagov et Nikolaï Kisselev-Gromonov, Aux origines du Goulag. Récit des îles Solovki.

            Le court résumé de la page d'accueil est éloquent :

            Le Goulag est né avec la révolution de 1917. C’est ce que montrent deux témoignages exceptionnels. Le premier a été écrit par un ancien prisonnier et le second par l’un des chefs d’un des camps des îles Solovki. Ce livre, bouleversant et horrifiant, sur la naissance du système concentrationnaire soviétique, est présenté par le célèbre historien du CNRS, Nicolas Werth. 

           http://www.france-info.com/chroniques-le-livre-du-jour-2011-06-18-aux-origines-du-goulag-recits-des-iles-solovki-de-sozerko-malsagov-et-544336-81-176.html

    révolution,goulag,terreur

      François Bourin Editeur, 430 pages, 24 euros

    « C’est un témoignage qu’il ne faut pas hésiter à considérer comme crucial. (…) L’intérêt de ces deux textes présentés par l’historien Nicolas Werth est qu’ils sont d’une terrible précision sur les conditions de vie et de mort dans ce lieu infernal dont les moines, qui virent leurs livres saints détruits, furent parmi les premières victimes. » Paul-François Paoli 

    D’une main de fer, poussons l’humanité vers le bonheur ! Au début des années 1920, les tchékistes décidèrent de faire du monastère des îles Solovki, dans la mer Blanche, près du cercle polaire, une prison.

    L’archipel devint bientôt le noyau d’un réseau de camps, le prototype du Goulag.

    Dans L’Île de l’enfer, Sozerko Malsagov témoigne de la cruauté effroyable qui s’abat sur ceux que les bolcheviks considèrent comme leurs ennemis, en 1924, et raconte les circonstances de son évasion,

    couronnée de succès – fait rarissime – en 1925.

    Nikolaï Kisselev-Gromov dénonce l’existence de Camps de la mort en URSS. Son récit, postérieur à celui de Malsagov, est celui d’un tchékiste horrifié par ce qu’il observe : la finalité des camps, explique-t-il, c’est

    de « transformer les détenus en bois d’exportation », en les faisant travailler jusqu’à la mort.

    Deux témoignages exceptionnels, inédits en France, sur la naissance du système concentrationnaire soviétique tel que l’avait voulu Lénine....

     

    LIRE LE PREMIER CHAPITRE :

    http://www.bourin-editeur.fr/uploads/pdfs/e4556813968ddf612a8277097904c3da.pdf

  • DSK/Accusations de Luc Ferry : ”nihil novi sub sole”, et pas de ”régénéré” à l'horizon....

             Comme on est loin des promesses des origines !... Mais justement :

            "Ce qui était inadmissible et fou, ce qui est et reste la corruption fondamentale, substantielle, de tout système politique issu de l’idéologie révolutionnaire, c’est, en soi-même, la prétention à changer radicalement l’homme et la société, à engendrer, en un sens quasi-religieux, un homme nouveau, quand il apparaît si difficile de seulement vouloir l’améliorer un peu …"

            Voilà ce que nous écrivions ici-même, le 5 février 2009, en réaction à "l'affaire Kouchner"...

    ferry,kouchner,pédophilie,dsk

     Sur le plateau de Canal +, lundi 30 mai...

    Les "Grands ancêtres" l'avaient pourtant promis : ils allaient "régénérer" la France... Deux siècles après la Révolution, et après plus de 135 ans de République, héritière de cette Révolution, toujours pas de régéneration en vue....

            Nous n'allons donc pas re-écrire ce que nous avons déjà dit, en nous contentant de changer simplement les noms, les dates et les lieux. Étant donné que le fond de notre réaction, mi amusée, mi désabusée, est exactement la même qu'hier, pour les affaires d'aujourd'hui - qu'il s'agisse de DSK ou de cet "ancien ministre" évoqué par Luc Ferry pour ses agissements au Maroc...

            Nosu nous bornerons à prendre acte de ce qui se passe, et à relever ces nouveaux exemples de la faillite des promesses des origines faites lors de la Révolution, dont les tenants de la République idéologique d'aujourd'hui sont les continuateurs.

            Constater l'abîme qu'il y a entre les promesses de régénération faites par les "grands ancêtres" et les actes commis par leurs descendants/héritiers d'aujourd'hui se révèle être un petit jeu fascinant : comme le dirait Anatole France, "on (y) goûte un plaisir philosophique..."

            "...Des turpitudes et des ministres corrompus, des enrichissements personnels scandaleux, il y en a eu à foison pendant les mille ans de Royauté. Ce n’est donc pas là-dessus qu’il faut, en soi, attaquer le système actuel. Mais c’est sur ce fait précis que la révolution a échoué à changer l’Homme et le monde; que sous la République, issue de la Révolution tout continue comme avant, question corruption, et même avec une échelle démultipliée ; et que donc, de ce point de vue là, la révolution n’a servi à rien, et les faits se sont chargés de contredire Robespierre, Danton et les Conventionnels qui voulaient régénérer la France, et qui n’ont rien régénéré du tout..."

    PS : en PDF, pour mémoire, en quelque sorte, la note du 5 février 2009 : affaire Kouchner.pdf . 

  • 2012, soixantième anniversaire de sa mort : une année Maurras ?…

            Dans sa livraison du 12 février, le site Maurras.net choisit de revenir sur ce thème qu’il avait – à juste titre – déjà évoqué précédemment : il est indispensable, si l’on veut réintroduire Maurras dans le concert des penseurs et de la réflexion politique aujourd’hui, d’obtenir la révision de la condamnation de 1945.

            On ne peut que s’associer à cette démarche, et la soutenir de toutes ses forces, 2012, et le symbole qu’elle représente, pouvant être une sorte de catalyseur pour fédérer et multiplier les bonnes volontés en ce sens (1), même si l’année sera, par ailleurs, largement occupée par l’élection présidentielle, les Jeux Olympiques et le cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie…

            Car, oui, "viendra le temps d’éclairer, d’émanciper les esprits plutôt que de les formater, de tirer les meilleures leçons de l’histoire plutôt que de l’enfermer dans la camisole des bons sentiments. Viendra le temps où le monde aura besoin de Charles Maurras…. »

            (Extraits de la livraison du 12 février) :

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    « ….(les vainqueurs de 1945) Ceux-ci avaient bien d’autres choses à faire oublier que leur ancien pacifisme. L’occasion leur était donnée de se débarrasser d’un rival en situation de faiblesse ; Maurras était à terre, un geste leur suffisait pour achever une organisation, un système, une pensée, dont la renaissance au plus haut niveau aurait menacé leur hégémonie planifiée. Peut-on leur faire grief d’avoir agi en politiques ?....

     « ….Deux nouveaux tiers de siècle après ce procès de tartufes, la révision s’impose et doit s’imposer.

    « Bien entendu, les enjeux ne sont plus ceux de 1945. Ni même ceux d’aujourd’hui, tant le climat actuel risque de rendre le succès encore plus improbable que du temps de la captivité de Maurras. Mais l’heure est à la prospective ; nous devons œuvrer à rendre le personnage de Maurras à la France et à la culture universelle, à faire vivre le patrimoine oublié, négligé, que représente sa pensée et sa critique du système démocratique. Avec la progressive extinction démographique de la classe d’âge dominante des vieux pays occidentaux, viendra la fin de l’ordre moral, humanitariste et hédoniste qui cimente son hégémonie. Et viendra le temps d’éclairer, d’émanciper les esprits plutôt que de les formater, de tirer les meilleures leçons de l’histoire plutôt que de l’enfermer dans la camisole des bons sentiments. Viendra le temps où le monde aura besoin de Charles Maurras…. »

    (1)    : On se rappelle, par ailleurs, que dans ses vœux, le site Maurras.net annonçait que, d’ici cette année prochaine, les grands textes qui manquent encore à sa recension des œuvres de Maurras seraient numérisés, ce qui est, évidemment, une excellente nouvelle. En ce qui nous concerne, nous comptons bien, également, apporter notre contribution au succès de cette année Maurras 2012 : « nous avons en tête une affaire… » (comme on le chante dans Carmen…)…

  • Propos présidentiels sur la Syrie : qui peut dire : ”On n'envoie pas l'armée contre une population ?”...

            Nicolas Sarkozy, Président de la République française, a déclaré qu'il ne pouvait y avoir deux poids et deux mesures dans les réactions face aux troubles du monde arabo-musulman; et qu'il trouvait la situation en Syrie aussi inadmissible que celle qui prévaut en Lybie. Ajoutant au passage, et en substance, pour faire bon poids, qu'on n'envoyait pas des chars contre la foule, et qu'on ne lui tirait pas dessus.

             Fort bien : chacun jugera du bien-fondé, ou non, de ce propos, et des suites qu'il peut impliquer...

             On sait que, pour nous, vu l'état pitoyable dans lequel se trouve notre pays - et, plus généralement, notre continent... - la France ferait mieux de s'occuper de ses affaires et du triste état dans lequel elles se trouvent, plutôt que de donner des leçons de morale, d'indignation, ou de ... bombardements à la terre entière. Mais, aujourd'hui, et pour en revenir à notre interrogation de départ, ce n'est pas de cela que nous souhaitons parler.

             Nous souhaitons juste, avec notre question-titre, manifester un étonnement - encore le mot est-il bien faible, et relever ce qui est, de toute évidence, une inconséquence.

            Comment ! On n'envoie pas des chars contre la foule, et on ne lui tire pas dessus ? Et c'est le Président d'un Système héritier d'une Révolution et d'une République qui a consolidé son pouvoir par la Terreur qui dit cela ? Une Révolution et une République qui ont organisé le premier génocide des temps modernes, par les deux décrets des 1er août et 1er octobre 1793, pris par Lazare Carnot, et fidèlement exécutés par les Colonnes infernales, qui ont réalisé le premier Oradour-sur-Glane 150 ans avant Oradour, aux Lucs-sur-Boulogne ! Sans que, jamais, le moindre début de reconnaissance de toutes ces horreurs ait été formulé; et, a fortiori, le moindre début de la moindre "repentance" (!)...

            On pensera donc ce que l'on veut des propos présidentiels : il n'en demeure pas moins qu'ils posent problème, comme on dit aujourd'hui dans le jargon, lorsque c'est le représentant actuel du Régime, héritier du Système qui a fait "ça", qui dit "ça".....

    En guise de conclusion, et pour mémoire :

    - notre PDF :  Lazare Carnot, aux sources du génocide vendéen....

    - notre Album :  Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"...

  • L'ego roi, mais quoi d'autre ?.....

                Dans le Politique Magazine de ce mois (n° 75, juin 2009 - http://www.politiquemagazine.fr/ ), Hilaire de Crémiers présente l'ouvrage de Charles Jaigu (1), ce qui lui permet de revenir sur l'épuisement actuel du système, qui ne tient plus que par habitude -parce qu'il a la chance d'être installé...- et dont la dernière force est la force d'inertie.

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               Il y reprend, entre autres, une constatation que nous avons souvent faite, sur le "trop de tout" qui accable le système aujourd'hui, mais qu'il a lui-même crée, comme nous le disons régulièrement ici même (2). Et il évoque à nouveau cet espace a-démocratique au sommet de l'Etat, que nous appelons de nos voeux, afin de libérer précisément l'Etat, et de lui redonner ce plus que la royauté peut apporter. Comme elle fait dans les pays d'Europe qui ont la chance de vivre en royauté; comme en Angleterre par exemple, où les anglais, pour reprendre l'expression de Christine Ockrent, ont "la chance d'avoir la Reine d'Angleterre... tel n'est pas notre cas....." (3):

                "...Voilà un livre très bien tourné, fort bien écrit, et qui en dit long. Sur quoi ? Sur le régime. il est en réalité épuisé. En lui-même. Idéologiquement aussi bien qu'institutionnellement. Trop de règles, trop d'administrations, trop de complications, trop d'affaires, trop d'irresponsabilités. L'intelligence n'a plus de prise. Tout se ramène à la volonté. Le volontarisme est censé sauver la mise.

                 L'évolution des institutions vers des personnalisations de ce genre est inéluctable. Charles Jaigu n'en fait pas la démonstration mais c'est une évidence... Le moi y est souverain. De plus en plus. Il n'est que de l'imposer. Sur tous les autres. Donc au coeur du pouvoir. C'est la politique d'aujourd'hui. Il n'en est pas d'autre, quel que soit le candidat, sauf à situer l'Etat hors de tels enjeux."

    (1) : Sarkozy, du Fouquet's à Gaza, de Charles Jaigu. Éditions Robert Laffont, 270 pages, 19 euros.

    (2) : Voir la note "Trop de tout : Réflexions sur l'une des causes principales de nos difficultés....." dans la Catégorie "Classe politique et Pays Légal : en crise ?...".

    (3) : Voir la note "Quelle chance il a eue, Tony Blair !" dans la Catégorie "République ou Royauté ?".

  • Philippe Bartherotte : Les dessous pas si affriolants que ça de la téléréalité...

                Journaliste de téléréalité de 2001 a 2008, Philippe Bartherotte vient de publier "Derrière les caméras, quelle téléréalité ?" (1), un livre dans lequel il dévoile comment se fabriquent les émissions auxquelles il a participé : L'Ile de la Tentation, Pekin Express

                Il sera l'invité de la NAR le mercredi 11 mars (2), et viendra parler de cet authentique sujet de société, révélateur s'il en est de l'état fort inquiétant dans lequel se trouve la-dite société.

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                 Les révélations de Philippe Bartherotte sont surprenantes : les aventures et mésaventures présentées comme étant celle de la "vraie vie", spontanée et passionnante, sont le produit d'un système de supercherie dans lequel les candidats sont conditionnés et manipulés par des producteurs dénués de scrupules et prêts a toutes les mises en scène et trucages pour faire monter l'Audimat.

                 Systématiquement alcoolisés et privés de leurs repères, des couples sont détruits, des hommes et des femmes sont psychiquement maltraités et transformés en acteurs travaillant jour et nuit dans un système ou le droit social est constamment violé...

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    (1) : La tentation d'une île. Derrière les caméras, quelle téléréalité ?",de Philippe Bertherotte. Éditeur Jacob Duvernet, 337 pages, 19 euros.

    Voici la présentation qu'en fait l'éditeur :
                "Philippe Bartherotte brise la loi du silence.
                Ce journaliste de téléréalité nous raconte son quotidien, aux côtés de candidats, exploités, trompés et manipulés par des producteurs de télévision qui ne reculent devant rien pour faire monter l'audimat. L'Ile de la Tentation, Star Academy, Pékin Express, une émission dantesque sur des chômeurs commandée par France 2. On suit son parcours à cent à l'heure, dans les méandres d'une gigantesque supercherie à laquelle il participe activement.
                En retournant les caméras de la téléréalité, Philippe Bartherotte tend à notre époque un miroir cruel".

    (2) : Mercredi 11 mars, 17, rue des Petits-Champs, Paris 1er, 4e étage). La conférence commence a 20 heures très précises (accueil a partir de 19 h 45 - Fermeture des portes a 20h15). 

  • France : la république où la vie est plus belle...

              Ou : la réponse du berger à la bergère...

              C'était couru d'avance. A peine le Président avait-il émis sa fausse/bonne idée (interdire aux incendiaires de voitures de passer leur permis de conduire, tant que les victimes ne seraient pas indemnisées) on avait immédiatement pensé que, voyou pour voyou, ils s'en ficheraient bien pas mal, et qu'ils rouleraient sans permis : ils sont déjà si nombreux à le faire !...

               Il restait juste à trouver celui ou celle qui aurait le culot de le dire en public, et en direct. Et cela n'a pas tardé. Le vendredi 2, au matin, France Info interroge un certain Samir, d'AC/Le Feu.

               Il est clair, net et précis; il ne prend pas de gants et ne s'embarrasse pas de circonlocutions : au moins ne pourra-t-on pas lui reprocher de pratiquer la langue de bois ! Et que dit-il, le représentant d'AC/ Le Feu ? Exactement ce que l'on pressentait : en substance, que les jeunes des banlieues, a fortiori s'ils sont mineurs, s'en fichent car, de toutes façons, comme le permis c'est cher, ils rouleront sans permis !

               En quelque sorte l'étalage complaisant, qui tournerait presque à l'apologie, du non-respect de la loi ! le hors-la-loi promu, presque, au rang de nouveau personnage de la comédie humaine ! Et celui qui se moque ainsi ouvertement des lois et d'un système, payé par ce même système : elle est pas belle, la vie ?

               Il est à noter 1°) que Samir représente une association grassement subventionnée, d'une façon directe ou indirecte, par les mille et un rouages dispensateurs d'argent (nos impôts...) du Pays Légal. Quand arrêtera-t-on ce scandale qui consiste à payer des propagandistes/militants du non respect des lois ?

                                   2°) qu'avec des modes de pensée et des pratiques pareilles, une partie importante des populations fraîchement débarquées sur notre sol rend impossible non seulement leur assimilation, mais même tout simplement leur intégration. Et qu'elles se confinent par là même à vivre en marge, une situation qui ne pourra pas durer éternellement, et qu'il faudra bien régler un jour...

              Qui a écrit "Quel bon pays est la France, à tous les escrocs, aventuriers et fripons" ?

  • Sur Arte, mardi 24 juin, 21 heures: l'esclavage dont on ne parle pas......

              Bien sûr, celles et ceux qui s'informent, qui cherchent et qui veulent savoir savaient. Mais beaucoup étaient maintenus dans l'erreur par les mensonges et les omissions de la bien-pensance officielle, et du politiquement correct.

             
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    Le grand mérite de cette émission d'Arte (1) aura été, sinon d'ouvrir les yeux de tout le monde, du moins de porter certaines vérités à la connaissance d'un public plus large. Et ce n'est déjà pas si mal, vu le conformisme ambiant....

              Eh, oui ! La traite orientale et arabo-musulmane a existé pendant 14 siècles (17 millions d'Africains réduits en esclavage !....) et continue dans certains pays du continent noir. N'en déplaise à ceux qui nous rebattent les oreilles, en nous parlant sans cesse d'un Islam idéal fantasmé -qui n'existe pas-, alors qu'ils ne parlent jamais de l'Islam réel et persécuteur qui existe -lui- bel et bien.....

              Arte a choisi de diffuser deux documentaires -tournés en 2008- centrés sur la Mauritanie: "Chasseurs d'esclaves" et "Les esclaves oubliés".

    A 21h00: Chasseurs d’esclaves, Reportage de Sophie Jeaneau et Anna Kwak; ARTE France, 2008, 45mn.
    Mars 2008, à Nouakchott, capitale de la Mauritanie. Bilal, un esclave évadé, porte plainte. Sa soeur est détenue par une famille maure depuis la naissance. Elle a 40 ans. "Elle travaille jour et nuit, sans salaire", dénonce-t-il. Et ses enfants sont le fruit des viols de son maître. Deux militants de l’association mauritanienne SOS Esclaves décident d’aider Bilal à libérer sa soeur, de gré ou de force. Ils savent que la tâche ne sera pas facile. Issu d’un système traditionnel millénaire, l’esclavage mauritanien, qui n’a été officiellement mis hors la loi qu’en 2007, structure la société tout entière, souvent avec l’accord tacite des autorités. Une caravane se met en route à travers le désert, accompagnée par la caméra de Sophie Jeaneau et Anna Kwak. Un reportage exceptionnel sur le combat forcené des abolitionnistes d’aujourd’hui, décidés à éradiquer l’esclavage en terre africaine.

    A 21h45: Les esclaves oubliés, Documentaire d’Antoine Vitkine; ARTE France, 2008, 45mn.

    Ce documentaire raconte l’histoire de la traite orientale et arabo-musulmane, au cours de laquelle dix-sept millions d’Africains ont été réduits en esclavage pendant quatorze siècles. Il s’intéresse également à une filière encore plus méconnue, la traite interne à l’Afrique noire, menée pendant des siècles par les royaumes africains. Il montre enfin que ces systèmes ont perduré dans le monde musulman et en Afrique noire jusqu’au milieu du XXe siècle. Comment étaient capturés ces esclaves ? Dans quelles conditions étaient-ils déportés ? À quoi étaient-ils employés ? Les spécialistes Salah Trabelsi, Ibrahima Thioub, Henri Medard ou Mohamed Ennaji répondent à ces questions....

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  • Une autre façon de voir le film de Ken Loach : Le ”parti immigrationniste” est-il, de fait, esclavagiste et manipulé...p

              Deuxième inconséquence, et là encore écoutons Ken Loach: "c'est tout le processus néolibéral qu'il faut revoir… Personne ne dit : "Nous voulons que les travailleurs d'Europe de l'Est viennent parce qu'ils sont bon marché et nos électeurs sont des consommateurs. Ainsi nous verserons de maigres salaires et les aliments ne coûteront pas chers"… Pourtant, telle est la réalité ..."

              Là aussi Ken Loach a raison: qu'ils le veuillent ou non (et ils ne le veulent probablement pas...); qu'ils en aient conscience ou non (et ils n'en ont probablement pas conscience...): les immigrés, de la façon dont se passent les choses, jouent contre les économies des pays qui les accueillent, en tirant vers le bas l'ensemble de la machine économique, à commencer par les salaires, puis les conditions de travail etc...Il ne faut pas le leur reprocher à eux: ce sont des malheureux, poussés par la misère. Il faut le reprocher aux patrons sans scrupules et aux États qui laissent faire: et redisons-le, nous sommes d'accord avec Ken Loach là-dessus et lorsqu'il dénonce ce fait. Mais là aussi, que font Besancenot et ses trotskistes? Ne prêtent-ils pas la main, "objectivement" (pour reprendre cette bonne vieille terminologie marxiste qui leur plaît tant...) à cette sorte de manipulation planétaire? Ne s'en font-ils pas les relais et les soutiens, donc de fait les complices?

              Ken Loach et Besancenot peuvent bien affirmer de conserve (3) que "le système oppresse les gens". Que l'"on ne peut laisser Bush, Blair, et même votre Président imposer un système qui est profondément injuste". Que le capitalisme "est en train de détruire la terre" (en occultant d'ailleurs l'état lamentable dans lequel le communisme a plongé tous les pays qu'il a dirigé, et qui sont devnus pour certains de véritables "poubelles" du point de vue écologique: il suffit d'évoquer l'horreur de ces complexes industriels roumains, ou la ville d'Oufa, en Russie, qui a tout simplement été "interdite à la vie": ni Ken ni Olivier ne doivent savoir où elle se trouve!...). Tout cela est bel est bon. Mais dans le même temps Olivier-le-trotskiste apporte son soutien à ces vagues migratoires, dont Ken Loach montre l'esclavagisme et l'exploitation auxquelles elles aboutissent, ainsi que le mauvais coup qu'elles portent aux économies occidentales....; le tout voulu par des maitres invisibles qui tirent les ficelles dans les coulisses.

              Ainsi donc, quand Olivier déclare à son pote Ken: "Le sens de mon engagement, c'est de faire en sorte que la révolte aboutisse à quelque chose de positif", n'est-on pas fondé à penser que dans le verbiage de Ken et d'Olivier, comme d'ailleurs dans l'alliance politique qu'ils ont noué l'un avec l'autre, il y a un "gros problème"?...

    (3): comme lors de leur débat radiodiffusé du mercredi 2 janvier sur France Inter par exemple....

  • A propos du cumul des mandats...

              Jack Lang vient de regretter publiquement que les socialistes -pas les militants, les dirigeants...- aient fait marche arrière sur l'interdiction du cumul des mandats.

              "La France est le seul pays démocratique au monde où on accepte qu'un parlementaire soit autre chose que parlementaire, et qu'un ministre puisse aller passer trois jours par semaine dans sa commune ou sa région", a-t-il déclaré...

              Pour ajouter, dans la foulée : "Je demande que parmi les propositions qui figureront dans les demandes socialistes (sur la réforme des institutions) il y ait la demande du non cumul des mandats et des fonctions".

               On sait que nos élus ne tarissent pas d'arguments pour justifier cette incongruité du cumul: cela permettrait entre autres de faire avancer les dossiers... Cela permet surtout de "se sucrer" un peu plus, dans un système où -c'est bien connu- "la soupe est bonne"...

               On l'a souvent dit: les élus devraient pouvoir cumuler, s'ils le souhaitent vraiment, mais en percevant alors un seul traitement, correspondant à un seul mandat. Les autres, s'ils souhaitent en exercer plus d'un,  ce serait "pour la gloire". A l'oeil, quoi...

               Un sénateur-maire d'aujourd'hui se ferait inscrire, donc payer et "traiter" soit comme sénateur soit comme maire, mais n'émargerait plus aux deux. S'il choisissait d'être maire par exemple, mais qu'il juge indispensable d'aller siéger au Sénat, il y siègerait, mais sans percevoir ni argent ni aucun avantage d'aucune sorte lié à sa présence au Sénat. Ou l'inverse...

               Puisqu'ils proclament, main sur le coeur, qu'ils "cumulent" dans l'intérêt général, on verrait bien, avec ce système, si on a a encore autant de vocations a servir le Bien Commun avec tant de zèle, une fois que les avantages financiers ou pratiques auraient disparus. C'est cette proposition que Jack Lang, en attendant mieux, devrait reprendre à son compte...

  • Hollande : le reine Beatrix abdique en faveur de son fils. Ou, vive la Royauté quand même !...

    Le mardi 29 janvier, France info a consacré une "page" très intéressante à la décision d'abdication prise par la reine, en particulier, mais aussi, et surtout - de fait - à la Royauté, et au rapport de la Hollande avec "sa" royauté; même si c'est indirect et involontaire, le reportage et le commentaire de Stéphan de Vries ont très vite amené à l'intérêt de la royauté, et à ses avantages, y compris lorsque, en théorie, la reine (ou le roi) n'a aucun pouvoir d'administration directe des choses...

    Pays-Bas : la reine Beatrix abdique

    A droite, La reine Beatrix, avec son fils le prince Willem-Alexander et la femme de celui-ci, la princesse Maxima.

    Nous l'avons dit plusieurs fois : aucune des actuelles royautés d'Europe ne saurait être prise comme modèle pour la Royauté que nous voulons en France. Tant qu'il y a eu des rois chez nous, c'es-à-dire jusqu'à Louis-Philippe, le roi a régné et gouverné, et nous ne voulons pas d'un figurant à la tête de l'Etat, qui se contenterait de couronner le Système, et de présider, en la cautionnant, donc, à la destruction méthodique de notre société traditionnelle par ledit Système. De la Constitution de la Vème République, élaborée par de Gaulle, le précédent Comte de Paris (Henri VI) disait :  "Il l'a faite pour moi".

    Les pouvoirs de l'actuel président de la République transmis au Chef de la Maison de France - pour faire simple et court - on voit combien "notre" royauté serait différente de celle de Juan-Carlos, ou des rois et reines nordiques...

    Il n'en demeure pas moins que, par sa seule présence, en supprimant la lutte pour le pouvoir suprême, et par l'action personnelle des monarques - parfois cachée, comme l'explique très bien, ici, Stéphan de Vries... - la royauté, même imparfaite, même incomplète, c'est toujours mieux ou moins mal (comme on voudra) que la meilleure des républiques (que l'on cherche bien vainement, chez nous depuis des lustres...)

    1. En 3'59" l'analyse très intéressante de Stéphan de Vries :

    2. Et, puisqu'il s'agit de la Hollande, rappelons - dans notre Catégorie Lire Jacques Bainville - la note XXIV de cette Catégorie : Comment la Hollande renonça à la République...

    Pour en revenir au point de départ de cette note, la reine abdique en faveur de son fils, parce qu'elle croit venu le moment de transmettre le flambeau; non par empêchement physique ou mental, mais pour rajeunir l'institution : 

    "Je ne me retire pas parce que le poids de ma fonction est trop lourd mais parce que je suis convaincue qu'il faut confier les responsabilités à une nouvelle génération"

    Jacques Bainville ne notait-il pas que l'une des vertus des monarchies héréditaires était, précisément, de porter leur renouvellement dans leur propre principe...?

  • Dans votre quotidien, cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg= "...et pour des renaissances, il est encore de la foi" (Jacques Bainville) : l'actualité reste ce qu'elle est, morose, inquiétante, voire sinistre (8 millions de pauvres et six millions de chômeurs au compteur d'un Système qui abaisse et ruine la France). Pourtant, la Fête de Jeanne d'Arc est comme une parenthèse d'espoir dans ce présent tragique, nous rappelant que "rien n’est jamais perdu, pourvu qu’on chasse les mauvais conseils du découragement et du laisser-aller... que, douter de la France, c’est risquer de l’assassiner et que, même devant les pires dangers, croire en elle et en ses forces de résurrection, c’est déjà se mettre en mesure de la sauver" comme le dit si bien Raymond Poincaré, président de la République, dans son Discours du 4ème centenaire sur Jeanne d'Arc, que nous publions aujourd'hui, et qui constitue notre 34ème "Grand Texte"... (sommes-nous peu sectaires !...) : vous pourrez visionner une vidéo retraçant les meilleurs moments de la Fête de Jeanne d'Arc à Paris ces samedi 11 et dimanche 12 mai : réunion d'Action française le samedi après-midi, banquet du samedi soir et Cortège traditionnel du dimanche, jusqu'à la statue de la Place des Pyramides

    = On s'arrêtera sur les propos de guerre civile d'Harlem Désir (le condamné...), furieux de voir que la rue se dresse contre les "nuées" des socialos/bobos au pouvoir, mais qui ne sont au pouvoir que "grâce à" un Système dont il faut dénoncer la non-représentativité et l'insincérité des scrutins, qui désignent des responsables, certes, "légaux", mais "illégitimes", pour cette double raison...

     = On passera cette semaine la note - que l'on a dû repousser - sur cette visite interdite aux architectes pourtant chargés de la rénover dans cette "cité" des quartiers nords de Marseille : le "plan d'Aou". C'est du Pagnol, mais inversé : tragique, inquiétant et révélateur. État et collectivités locales gaspillent des milliards pour soi-disant "rénover" ces 1.500 et plus zones de non-droit, mais les "vives tensions" qui y règnent (c'est l'euphémisme dont se sert La Provence) font qu'il est impossible aux architectes d'y entrer; ou alors, si l'on préfère, d'en sortir, vivants : en clair, danger de mort ! Et, pendant ce temps-là, l'Etat gaspilleur refuse à notre Armée les crédits dont elle a besoin, elle qui fait "travailler" la recherche et l'innovation, qui assure l'emploi, le savoir-faire et l'excellence française dans ce domaine évidemment indispensable à l'indépendance nationale qu'est la Défense nationale !... 

        DAUDET ASSEMBLEE.jpg                          

    = La parution de notre 20ème Album : Maîtres et témoins...(III) : Léon Daudet. se poursuivra, vendredi, avec 24 photos : Dernières années, derniers combats, jusqu'au bout

  • Asservissement technologique ? Par Jacques Trémolet de Villers

     

    2061159193.jpgLa nouvelle subversion, disait Fabrice Hadjadj, au colloque Vauban de l’année dernière, n’est pas idéologique. Elle est technologique. Il parlait surtout de la famille – la tablette électronique a tué la table familiale – et de la filiation – GPA et PMA remplaçant « la transcendance de la culotte ».

    La vie judiciaire française connaît, elle aussi, cette subversion molle qui pianote sur le clavier des ordinateurs. Les greffes, où on parlait peu, voire pas du tout à l’audience, mais où s’en faisaient les préparatifs, sont remplacés par un système informatique. Du coup, les audiences de procédure, où des paroles très brèves préparaient les débats de fond, sont devenues virtuelles. Les seules rencontres magistrats/avocats s’opèrent par ce débat, préparé et circonscrit par « des écritures » qui sont en fait des courriels.

    Les jugements, lorsqu’ils sortent sur les imprimantes, sont beaucoup plus longs qu’ils n’étaient jadis car le système informatique permet de reprendre, d’un seul clic, les conclusions des uns et des autres, sans qu’un greffier – ou un juge – soit tenu de les recopier, à la main ou à la machine. Cette facilité technique a son revers. Elle remplace la synthèse par la reproduction littérale des arguments. De cette paresse intellectuelle, le texte du jugement se ressent, d’autant que la parole, à l’audience, qui est censée souligner le point intéressant, n’est, elle, captée par aucun média, juste notée, quand elle l’est, par le crayon du président ou le stylo d’un assesseur. Maigre autorité que ce « gribouillis » hâtif, tracé au vol d’une formule verbale, face aux déroulés automatiques des conclusions enregistrées sur ordinateurs.

    D’où la tentation, chez beaucoup de magistrats, d’éluder le débat oral considéré comme une perte de temps.

    L’idéal devient le traitement des affaires d’infractions routières où le justiciable peut voir son compte courant amputé de la valeur d’une contravention sans aucune intervention humaine, entre le flash du radar et la saisie bancaire. L’automatisme est parfait.

    Il n’est pas interdit d’imaginer que, pour des affaires de nature semblable, donnant lieu à des jurisprudences bien assises, un traitement informatique donne aux juges, après enregistrement des arguments des parties, une grille de solutions pré-établies entre lesquelles, ils pourront – ou ne pourront pas – choisir.

    La justice pénale échappe encore – sauf les infractions routières – à cet asservissement technologique. Mais une course à l’efficacité vérifiée par la statistique peut lui faire prendre les mêmes prétendus raccourcis.

    Le paradoxe, qui n’est qu’apparent, est qu’avec tous ces automatismes, la durée des procédures s’est encore allongée.

    En réalité, comme dans l’exemple cité par Fabrice Hadjadj, l’instrument n’est pas en cause. Que ce soit la plume d’oie ou la tablette de cire, le papyrus ou l’imprimerie, la machine à écrire ou l’ordinateur, ce qui compte, c’est le juge, et, devant lui, le débat contradictoire où s’affrontent le pro et le sed contra pour que de leur confrontation jaillisse la solution droite.

    C’est dans la tête et le cœur des juges et des avocats que réside la vertu de justice.

    D’où, aurait dit Renan, l’urgente nécessité d’une véritable réforme intellectuelle et morale, qui commence par la remise en ordre des études de droit. 

    Politique magazine

  • François de Rugy président de la nouvelle Assemblée Nationale

    L'entrée de l'hôtel de Lassay

     

    En deux mots.jpgFrançois de Rugy est donc  devenu avant-hier président de la nouvelle Assemblée Nationale.

    Personne ne doute qu'il fera un plus digne président que son prédécesseur, Claude Bartolone, réputé homme vulgaire, brutal, sans scrupules et sans manières. A l'hôtel de Lassay, dont la rumeur fait le plus bel appartement de Paris, où vécurent Edouard Herriot, Jacques Chaban-Delmas, Edgar Faure, Philippe Seguin et quelques autres plus obscurs, un peu d'allure sans-doute se reverra. Il n'y a pas lieu de s'en plaindre, même si l'on ne voit pas là l'essentiel.

    Francois-de-Rugy-elu-President-de-l-Assemblee-nationale-Election-du-President-de-l-Assemblee-nationa_exact1024x768_l.jpgÀ propos de cette assemblée, François de Rugy a osé dire - et peut-être même s'y est-il senti obligé : « Pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, nous avons été collectivement choisis par une minorité de Français ».

    Ainsi cette « incomplétude de la démocratie » naguère signalée par Emmanuel Macron avant qu'il ne devînt président de la République, se trouve-t-elle aujourd'hui non pas créée - elle est de son essence - mais aggravée par le fait que désormais, elle s'exerce minoritairement. Car Emmanuel Macron, non plus, n'a pas été élu par une majorité de Français...

    Il ne semble pas que ni l'exécutif, président en tête, ni le législatif, emportés par la vague jeuniste, la confiance en soi, la dynamique des succès, le concours sans défaillance des médias, l'attentisme pour l'heure encore bienveillant des Français, ne s'en émeuvent outre-mesure. Ils vont leur train, le veulent rapide, autoritaire et décidé. 

    Ils veulent opérer une reprise en mains de l'Etat ; ont recadré, c’est-à-dire, au fond, relativisé, le Parlement ; ils ambitionnent une certaine restauration de la fonction présidentielle, redevenue prééminente, et gouvernementale, subordonnée mais dite de plein exercice. Même si ce genre de vœu vit généralement ce que vivent les roses, ou plutôt moins, si les volontés s’émoussent assez vite, et si les mécanismes toujours renaissants du Système viennent inlassablement en ronger les ardeurs, même, en bref, si les velléités de cette espèce portent sous notre République,  la croix de mort de l’éphémère, qui s’en plaindrait légitimement ? Il suffit de les considérer sans illusion.

    Reste l’autre essentiel : quelle sera la politique menée ? Et là encore, l’on ne sera pas dans la simplicité. Un jour Macron recevra Poutine à Versailles, royalement, semblera tenir tête à Trump, ira au Maroc, y tiendra, avec le roi des réunions d’amitié et de travail, fera prendre à la diplomatie française un virage assurément positif dans l’affaire syrienne … Et ce sera bien. Un autre jour, il voudra conduire l’Europe vers plus de fédéralisme, proposera une C.E.D. revisitée mais tout aussi illusoire, voudra légaliser la PMA, au mépris de la filiation, etc. Et ce sera mal.  

    Face à ce système, plus subtil que sous Sarkozy et Hollande, une opposition polémique, imprécatoire, marquée de radicalité, apparaîtra anachronique, inappropriée, inefficace. Notre opposition – qui perdure – ne vaudra que faite d’analyse, de réflexion et de rigueur. Les royalistes d’Action française, par tradition, en ont les moyens.  

  • « Boutef », du beau gosse à la momie…

    « Boutef » jadis avec des Algériennes

     

    Par Péroncel-Hugoz 

    Notre confrère puise une fois de plus dans ses carnets d’Alger, quand il y était correspondant du journal Le Monde, sous la dictature du colonel Boumediène, pour relier le président actuel en fauteuil roulant à ses « glorieuses années » passées…

     

    peroncel-hugoz 2.jpgLes observateurs qui s’interrogent sur la façon dont l’Algérie peut être gouvernée par un homme que paralyse la maladie, ignorent ou feignent d’ignorer que, de toutes façons, depuis le coup d’Etat de 1965, ce pays est régi par une camarilla de quelques militaires quasi invisibles et une police politique omniprésente. Dans ce système, le chef de l’Etat et le gouvernement ne sont qu’une façade et ne font qu’appliquer ce que décident une poignée d’officiers vétérans et les patrons des services secrets. Seul l’éphémère président Ahmed Boudiaf, en 1992, peut-être influencé par ses 28 ans d’exil au Maroc, après l’indépendance algérienne, tenta de secouer le joug kaki mais il fut presque aussitôt abattu par un… militaire. 

    Un natif d’Oujda

    Sous le régime du colonel Boumediène, Abdelaziz Bouteflika, ministre des Affaires étrangères fut, quoique civil, le n°2 de facto du système algérien. Ce furent les belles années du natif d’Oujda, resté volontairement célibataire. Chaque fin de semaine ou presque les Algérois informés, voyant des avions filer vers Nice ou Genève, murmuraient: «C’est Boutef qui va rejoindre ses bonnes amies!». Liens de cœur ou aventures tarifées ; ou un peu des deux, peu importe, le jeune dirigeant séduisait avec sa moustache conquérante et faisait oublier sa petite taille grâce à d’épais talons. Des espions occidentaux enregistraient méthodiquement ses escapades coquines…

    Cependant ses cheveux donnaient déjà du souci au ministre séducteur qui faisait mentir le proverbe méditerranéen selon lequel : « un vrai homme n’a pas honte de sa calvitie ! ». Un demi-siècle plus tard, de pathétiques photos du président immobilisé et hagard, avec ses derniers cheveux collés sur le crâne, font terriblement penser à la momie du pharaon Ramsès II dont les embaumeurs durent batailler avec les ultimes mèches du monarque antique comme tel coiffeur algérois avec celles du président algérien…

    L’ex « beau gosse » des chancelleries et des palaces, pour lequel d’irrespectueux gamins d’Alger forgèrent jadis le verbe « beaugosser » est à présent un mort-vivant auquel des docteurs-miracle de France ou de Suisse (cruelle ironie de l’histoire, les territoires des exploits masculins passés d’Abdelaziz Bouteflika) permettent de se dire encore de ce monde. D’où le sinistre canular récurrent, ces dernières années, sur la Toile, de l’annonce du décès du président algérien, suivie de réactions lapidaires d’intervenants du type : « mais il est déjà mort depuis belle lurette…». Il paraît que même une branche des agences d’espionnage américaines a apporté de l’eau à ce moulin de mauvais goût, pour tester le régime d’Alger…   

    Péroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le360 du 17.03.2017