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Hollande : le reine Beatrix abdique en faveur de son fils. Ou, vive la Royauté quand même !...

Le mardi 29 janvier, France info a consacré une "page" très intéressante à la décision d'abdication prise par la reine, en particulier, mais aussi, et surtout - de fait - à la Royauté, et au rapport de la Hollande avec "sa" royauté; même si c'est indirect et involontaire, le reportage et le commentaire de Stéphan de Vries ont très vite amené à l'intérêt de la royauté, et à ses avantages, y compris lorsque, en théorie, la reine (ou le roi) n'a aucun pouvoir d'administration directe des choses...

Pays-Bas : la reine Beatrix abdique

A droite, La reine Beatrix, avec son fils le prince Willem-Alexander et la femme de celui-ci, la princesse Maxima.

Nous l'avons dit plusieurs fois : aucune des actuelles royautés d'Europe ne saurait être prise comme modèle pour la Royauté que nous voulons en France. Tant qu'il y a eu des rois chez nous, c'es-à-dire jusqu'à Louis-Philippe, le roi a régné et gouverné, et nous ne voulons pas d'un figurant à la tête de l'Etat, qui se contenterait de couronner le Système, et de présider, en la cautionnant, donc, à la destruction méthodique de notre société traditionnelle par ledit Système. De la Constitution de la Vème République, élaborée par de Gaulle, le précédent Comte de Paris (Henri VI) disait :  "Il l'a faite pour moi".

Les pouvoirs de l'actuel président de la République transmis au Chef de la Maison de France - pour faire simple et court - on voit combien "notre" royauté serait différente de celle de Juan-Carlos, ou des rois et reines nordiques...

Il n'en demeure pas moins que, par sa seule présence, en supprimant la lutte pour le pouvoir suprême, et par l'action personnelle des monarques - parfois cachée, comme l'explique très bien, ici, Stéphan de Vries... - la royauté, même imparfaite, même incomplète, c'est toujours mieux ou moins mal (comme on voudra) que la meilleure des républiques (que l'on cherche bien vainement, chez nous depuis des lustres...)

1. En 3'59" l'analyse très intéressante de Stéphan de Vries :

2. Et, puisqu'il s'agit de la Hollande, rappelons - dans notre Catégorie Lire Jacques Bainville - la note XXIV de cette Catégorie : Comment la Hollande renonça à la République...

Pour en revenir au point de départ de cette note, la reine abdique en faveur de son fils, parce qu'elle croit venu le moment de transmettre le flambeau; non par empêchement physique ou mental, mais pour rajeunir l'institution : 

"Je ne me retire pas parce que le poids de ma fonction est trop lourd mais parce que je suis convaincue qu'il faut confier les responsabilités à une nouvelle génération"

Jacques Bainville ne notait-il pas que l'une des vertus des monarchies héréditaires était, précisément, de porter leur renouvellement dans leur propre principe...?

Commentaires

  • Il y a quelque chose d'incohérent dans votre commentaire.

    Vous dites que jusqu'à Louis-Philippe les Rois en France ont toujours régné et gouverné. Il me semble que vous confondez régner et gouverner.

    Régner ne signifie pas seulement inaugurer les chrysanthèmes, en effet, Louis-Philippe disait " le trône n'est pas un fauteuil vide" et il est clair que le Roi, selon la Charte, avait de réels pouvoirs, à la fois dans la formation du gouvernement, et dans sa participation au conseil des ministres qu'il présidait en personne.
    Il y avait cependant un gouvernement qui gouvernait réellement, et bien que sa responsabilité politique n'était pas complètement établie devant le Parlement, qui expérimentait alors, les débuts du parlementarisme, il existait déjà une responsabilité tout au moins pénale des ministres, qui couvraient les actes du Roi, qualifié d'inviolable, l'on dirait aujourd'hui "irresponsable" suivant la formule selon laquelle "le Roi ne saurait mal faire".

    Vous vous référez ensuite à la Vème République, au Général de Gaulle et à feu Monseigneur le Comte de Paris. Vous oubliez cependant que dans la Vème République, les pouvoirs du Chef de l'Etat sont ceux qu'il détient lors des périodes de cohabitation où la constitution est réellement appliquée et respectée. En dehors de ces périodes, le Président de la République élu au suffrage universel, et le plus souvent, leader du parti majoritaire à l'assemblée, s'appuie sur sa majorité parlementaire pour gouverner personnellement, alors que la constitution le lui interdit et qu'il est par ailleurs selon la constitution, politiquement irresponsable. Ce qui ne se voit dans aucune démocratie, le régime étant soit parlementaire, soit présidentiel.

    C'est bien la contradiction de la constitution de la Vème République, avoir fait du Chef de l'Etat un garant et un arbitre, avec de réels pouvoirs à cet effet, pour présider aux destinées du pays, l'on dirait régner, pour le Roi, tout en ayant un 1er ministre et un gouvernement responsable devant le Parlement, seuls autorisés à gouverner selon l'article 20 de notre constitution, alors que dans les faits, cette Vème République qui aurait pu être effectivement faite pour le Comte de Paris, s'est transformée dans la pratique, en régime "bonapartiste", où le Chef de l'Etat élu s'appuie en fait, sur un parti et une majorité parlementaire pour gouverner, ce que ne peut faire un Roi.

    Il s'agit donc bien pour le Roi de régner, et non de gouverner au quotidien. Or régner, c'est garantir, arbitrer et fédérer avec de réelles prérogatives constitutionnelles qui existent dans notre constitution, mais qui sont détournées de leur usage, pour raisons partisanes. Un arbitre, appellera les Français à se prononcer par référendum sur des questions majeures, un partisan le fera uniquement dans l'intérêt de son parti, ou pour conforter sa majorité; Un arbitre dissoudra l'assemblée pour appeler les Français
    aux urnes, si la contestation de la politique menée par le gouvernement est trop forte, où qu'il constate une crise politique majeure, un arbitre pourra toujours demander une seconde lecture au Parlement (et même mettre un véto suspensif à une loi, si ceci était prévu dans la constitution), pour laisser à la classe
    politique et au corps social, le temps nécessaire à la réflexion et à la prise en considération d'éléments qu'il ferait valoir dans l'intérêt général, un arbitre présidant le conseil des ministres et participant à son ordre du jour, aurait des choses à dire à son 1er ministre et son gouvernement, des questions à poser, des recommandations à faire, etc ...
    Par ailleurs, garant de la Constitution, de la souveraineté ... il pourrait également intervenir en tous ces domaines.
    Il règnerait donc bien, sans pour autant gouverner directement au quotidien, en laissant la responsabilité
    politique à son gouvernement, seul responsable devant le Parlement.

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