Une autre façon de voir le film de Ken Loach : Le "parti immigrationniste" est-il, de fait, esclavagiste et manipulé...par la haute finance internationale ? (2/2)
Deuxième inconséquence, et là encore écoutons Ken Loach: "c'est tout le processus néolibéral qu'il faut revoir… Personne ne dit : "Nous voulons que les travailleurs d'Europe de l'Est viennent parce qu'ils sont bon marché et nos électeurs sont des consommateurs. Ainsi nous verserons de maigres salaires et les aliments ne coûteront pas chers"… Pourtant, telle est la réalité ..."
Là aussi Ken Loach a raison: qu'ils le veuillent ou non (et ils ne le veulent probablement pas...); qu'ils en aient conscience ou non (et ils n'en ont probablement pas conscience...): les immigrés, de la façon dont se passent les choses, jouent contre les économies des pays qui les accueillent, en tirant vers le bas l'ensemble de la machine économique, à commencer par les salaires, puis les conditions de travail etc...Il ne faut pas le leur reprocher à eux: ce sont des malheureux, poussés par la misère. Il faut le reprocher aux patrons sans scrupules et aux États qui laissent faire: et redisons-le, nous sommes d'accord avec Ken Loach là-dessus et lorsqu'il dénonce ce fait. Mais là aussi, que font Besancenot et ses trotskistes? Ne prêtent-ils pas la main, "objectivement" (pour reprendre cette bonne vieille terminologie marxiste qui leur plaît tant...) à cette sorte de manipulation planétaire? Ne s'en font-ils pas les relais et les soutiens, donc de fait les complices?
Ken Loach et Besancenot peuvent bien affirmer de conserve (3) que "le système oppresse les gens". Que l'"on ne peut laisser Bush, Blair, et même votre Président imposer un système qui est profondément injuste". Que le capitalisme "est en train de détruire la terre" (en occultant d'ailleurs l'état lamentable dans lequel le communisme a plongé tous les pays qu'il a dirigé, et qui sont devnus pour certains de véritables "poubelles" du point de vue écologique: il suffit d'évoquer l'horreur de ces complexes industriels roumains, ou la ville d'Oufa, en Russie, qui a tout simplement été "interdite à la vie": ni Ken ni Olivier ne doivent savoir où elle se trouve!...). Tout cela est bel est bon. Mais dans le même temps Olivier-le-trotskiste apporte son soutien à ces vagues migratoires, dont Ken Loach montre l'esclavagisme et l'exploitation auxquelles elles aboutissent, ainsi que le mauvais coup qu'elles portent aux économies occidentales....; le tout voulu par des maitres invisibles qui tirent les ficelles dans les coulisses.
Ainsi donc, quand Olivier déclare à son pote Ken: "Le sens de mon engagement, c'est de faire en sorte que la révolte aboutisse à quelque chose de positif", n'est-on pas fondé à penser que dans le verbiage de Ken et d'Olivier, comme d'ailleurs dans l'alliance politique qu'ils ont noué l'un avec l'autre, il y a un "gros problème"?...
(3): comme lors de leur débat radiodiffusé du mercredi 2 janvier sur France Inter par exemple....