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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Humeur : Augustin Legrand ou la ”mal-charité” et les ”mal-généreux”..... (1/2)

                    Revoilà Augustin Legrand, qui a promis de remonter bientôt non pas quelques campements épars, mais "des dizaines de milliers de tentes" dans tout le pays. "On ne fera pas un mais des campements... on a maillé le territoire, on a demandé aux gens de s'inscrire sur notre site Internet. On fera des campements virtuels en amont, c'est-à-dire que les gens vont s'inscrire sur notre site pour s'engager à venir camper. On s'installera partout à l'extérieur des villes, pour ne pas être dégagés par des CRS, on filmera tout ça, et on finira par une marche vers le centre des villes....".

                    On est prévenus !  

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               On connaissait la "mal-bouffe", la "mal-traitance", les "mal-logés" et quelques autres "mal" du même tonneau: il semble donc qu'avec ces Enfants de Don Quichotte il faille s'habituer à parler, maintenant, de la "mal-charité" et de ces "mal-généreux" qui, pour dire les choses franchement et comme nous les sentons, nous fatiguent.....

     

              Au début, avec Augustin Legrand on avait été surpris, parce que c'était nouveau. Toutes ces tentes sur le Canal Saint Martin (ci dessous), on avait été plutôt inquiets d'abord, puis franchement pas rassurés du tout quand on a vu que cela se mettait à durer. Mais comme c'était la première fois, et que ça avait fini par finir, on lui avait presque pardonné, à l'Augustin. Il avait fait une folie, qui avait très vite tourné au drame pour les riverains et les commerçants dudit canal Saint Martin. Et accessoirement aussi pour ceux qui étaient sous les tentes, car l'Augustin avait beau dire, ils n'étaient pas à la fête. Une folie qui n'avait donc pas été un franc succés (c'est peu dire !...) pour les sans-logis ou mal-logés...

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              Legrand avait remué beaucoup de vent et brassé beaucoup d'air, mais "sa" fameuse loi sur le logement opposable s'était vite révélée être ce qu'elle est vraiment: pour l'essentiel, du pipeau ! Mais on lui avait pardonné, au fond, parce que c'était la première fois; et parce que c'était fini; et parceque, au fin fond de soi-même, chacun se disait que c'était maintenant derrière nous....

     

             Maintenant il remet ça, régulièrement, et là cela devient franchement exaspérant, et on n'a plus du tout envie d'être gentil avec lui, ni de l'épargner ! Il y a beaucoup, de gens généreux en France, et l'Augustin devrait se rappeler de temps en temps qu'il n'est pas seul à l'être. On avait déjà eu la demi-folle de Lelouch, l'allumée de la secte à Breteau, qui nous avait déjà engueulé en direct à la télé, nous expliquant par "a + b" que comme personne (sous-entendu nous, c'est sympa !...) ne faisait rien, elle au moins elle agissait. Résultat des courses, on apprenait très vite qu'il s'agissait en fait de trafics d'êtres humains et de traite des noirs ! Chapeau, l'artiste !....

     

              Et maintenant on se re-fait engueuler en direct à la télé, et régulièrement cette fois ! Et l'Augustin vient nous re-servir son bouillon indigeste et pleurnichard sur les mal logés et gna-gna-gna ! Et re, on essaye de nous re-donner mauvaise conscience: on va apprendre quoi, dans quelques temps sur l'assoce de l'Augustin ?.....Ils ne pourraient pas nous oublier un peu, et nous lâcher les basketts de temps en temps, ces pseudo gourous de la charité mal comprise, de la générosité mal vécue, de la solidarité mal partagée ?.....

     

              Bien sûr qu'il y a des mal-logés, et qu'il faut les aider. Mais il y a en France des milliers, et des dizaines de milliers, de personnes qui ont eu la sagesse et l'intelligence de comprendre qu'elles ne pouvaient rien faire directement pour eux, en particulier, et pour les pauvres, en général: parce qu'elles n'avaient pas les compétences pratiques (et il en faut, de tous ordre, des compétences, diverses et variées....); et parce qu'elles ne disposaient pas de la durée nécéssaire pour qu'une quelconque action de ce genre débouche sur des résultats concrets.

     

              Qu'ont-elles donc fait, et que continuent-elles donc à faire, toutes ces personnes, aussi généreuses et mieux généreuses que les donneurs de leçons, du genre de Legrand ? D'abord, elles ont commençé par ne pas faire tout le tra-la-la de mauvais goût, et finalement pas efficace du tout, du père Augustin, vrai barbu mais faux prophète.... (à suivre....)

  • Autour du Prince Jean ! Tribune : L'Europe mérite la vérité.

    TimbrebisRVB.jpg            Les Tribunes du Prince Jean sont des prises de position occasionnelles sur des sujets de fond, liés ou non à l'actualité. D'une longueur maximale d'une page, elles permettent au Prince soit de faire connaître sa position sur une question brûlante faisant débat dans l'opinion, soit de faire le point sur un des grands sujets marquant la vie et l'évolution de notre société.

                Elles sont publiées à la fois dans la Lettre de Gens de France (trimestrielle) et par le site gensdefrance.com, ainsi que dans la presse quotidienne ou hebdomadaire quand les circonstances le justifient et le permettent.

               Voici, tirée du site Gens de Francehttp://www.gensdefrance.com/gdefrance1/ ) la Tribune sur l'Europe :

              L’Europe qui nous est proposée correspond-elle aux vœux des Français et des peuples européens ? Répond-elle, dans son projet, aux aspirations d’une jeunesse en quête de sens ?

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                "J’ai beaucoup voyagé, depuis dix ans, en France comme en Europe. Pas comme un homme politique qui brigue un mandat, mais comme un citoyen attentif à la vie de ses compatriotes et soucieux du destin de la France et de ce continent. J’ai pris le temps d’écouter et je sais – parce que nous en avons parlé ensemble – que beaucoup de Français ne comprennent pas où l’on veut les conduire. Cette incompréhension crée de l’inquiétude dans le pays et du désarroi dans la jeunesse. La France ne s’ennuie pas, elle s’inquiète.

                Les Français ont tenté de le dire, quand on le leur a permis. En 2005, ils ont refusé, par référendum, le traité constitutionnel qui leur était soumis. Cette fois, ils ne pourront pas se prononcer sur un texte qui reprend pourtant l’essentiel des dispositions qu’ils avaient rejetées. Le traité de Lisbonne prévoit la désignation d’un président de l’Union européenne et celle d’un vice-président chargé des Affaires étrangères. Il étend les compétences de l’Union dans de nombreux domaines, au détriment de celles des États. Il assure la prééminence du droit européen sur les droits des pays. Il confirme l’extension de la règle de la majorité qualifiée. On nous présente un projet politique qui se résume à de l’ingénierie administrative. Même si les références à l’hymne et au drapeau européens ont été gommées dans cette nouvelle version, et bien que le mot n’y figure plus, il s’agit pourtant d’une Constitution, qui s’appliquera au peuple français sans qu’on l’ait consulté – comme souvent, s’agissant de l’Europe. Mais comment rendre espoir aux Français si l’on se défie d’eux ? Comment rendre à la France son rang dans le monde si l’on contraint sa souveraineté par un traité tatillon ? Comment rendre confiance aux jeunes Européens si l’on bâtit une Europe sans âme, dans le mépris de son patrimoine spirituel ?

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    L' Europe ? Oui, pourquoi pas, mais qu'en font certains "dirigeants" (?) européens, et au nom de quelle légitimité ?.....


    Les racines chrétiennes de l'Europe


                J’ai 42 ans. J’en avais 13 quand Jean-Paul II est devenu pape. J’appartiens à la génération de ces jeunes qui ont vécu au rythme de ce pape des temps modernes. Nous l’avons vu précipiter la chute de l’Union soviétique, par la force de ses paroles et de son action. Cet empire, que l’on croyait inébranlable, était construit sur une utopie. La bureaucratie qui le gouvernait méprisait les exigences humaines et spirituelles. Elle promettait aux hommes un bonheur matériel qui ne remplacera jamais leurs aspirations profondes. Elle les contraignait à l’adoration d’idoles, qu’ils ont déboulonnées dès qu’ils l’ont pu. L’Union soviétique était fondée sur un mensonge, au moins par omission des racines culturelles des peuples qu’elle a voulu soumettre à ses lois.


                Parce que je suis attaché à l’Europe, comme la majorité des jeunes et des gens de ma génération, je souhaite qu’elle soit préservée de cette périlleuse présomption. L’Union ignore trop souvent la culture et les richesses des pays qu’elle veut rassembler. Bien qu’elle ne soit responsable devant personne, la Cour de justice impose aux États sa jurisprudence. Le droit européen consacre le pouvoir d’une technocratie qui veut régler la vie des peuples dans ses moindres détails. Or, le pape actuel, Benoît XVI, l’a rappelé l’an dernier avec force : « On ne peut pas penser construire une vraie maison commune en négligeant l’identité propre des peuples de notre continent ». Et cette identité est « constituée de valeurs que le christianisme a aidé à forger ».


                Cette évidence historique n’a pas convaincu les rédacteurs de la charte des droits fondamentaux, annexée au traité. Nulle référence, dans ce texte, aux racines chrétiennes de notre Europe, bien que l’Union se dise « consciente de son patrimoine spirituel et moral » : la formule est assez vague pour autoriser toutes les interprétations. Il suffit, d’ailleurs, de la lire pour le comprendre : l’inspiration de cette charte est foncièrement individualiste. Elle dissout les solidarités et les communautés naturelles, comme le traité soumis au Parlement français dissout les nations européennes. Croit-on vraiment que ce soit ce que souhaitent les jeunes Européens ? Si nous voulons qu’elle résiste aux tempêtes, il nous faudra fonder l’Europe sur quelque chose de plus solide. Non sur l’utopie, mais sur la Vérité."

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  • Intermède presque burlesque à l'Assemblée. Ou : Quand les manipulateurs de mots s'étranglent lorsque d'autres font comme

                Le projet Hadopi (1) traîne en longueur et tourne au mauvais feuilleton. Mais, au milieu des interminables enlisements qu'il connaît, on aura eu droit malgré tout à quelques moments réjouisssants, qui ont quelque peu dissipé l'ennui mortel qui s'attache à ce projet de loi.

                On a ainsi, par exemple, joué l'arroseur arrosé, le 19 mars, à l'Assemblée Nationale, lorsque Christine Albanel a "choqué" le PS (mon Dieu !) et qu'un député -toujours du PS- s'est même déclaré "bouleversé" : le pauvre homme, comme dirait Molière.....

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                Mais ce parti ne fournit-il pas de gros bataillons au parti immigrationniste et sans-papiériste, dont il est sans conteste l'un des piliers ? N'est-il pas quasiment toujours aux côtés des bobos/gauchos/trotskos de RESF et de toutes ces Associations qui se sont fait une spécialité de mentir sur les mots et par les mots ? Par exemple, en parlant sans vergogne de rafles, lorsque la police fait son travail en arrêtant des clandestins; ou en comparent les dits clandestins et les hors la loi aux Justes, ce qui est absolument répugnant ?

              Or, voilà que les manipulateurs des mots ont été pris à leur propre piège, et qu'ils se sont presque étranglés d'indignation lorsque d'autres -en l'occurence Christine Albanel- se sont mis à parler comme eux et leur faire, à eux, le coup qu'ils font quotidiennement, toujours et partout !

              Petit rappel des faits. Tard, le jeudi 19 mars, à l'Assemblée, un incident a opposé l'opposition à la ministre de la Culture. Christine Albanel a dénoncé "la caricature affreuse" faite, selon elle, en comparant l'Hadopi à une "antenne de la Gestapo". Il semblerait qu'il n'y ait pas de quoi fouetter un chat, eh bien pas du tout ! Le député PS Patrick Bloche s'est dit "bouleversé" par ces propos. On devrait peut-être songer à interdire le Palais Bourbon en particulier, et le métier de député en général, à des âmes si sensibles, et à des personnalités si fragiles et si impressionnables !...

              Un autre député -toujours PS, décidément...- Christian Paul, est allé lui jusqu'à parler "d'atroces dérapages" (ouf !), indignes "des successeurs de Malraux" ! Que vient faire le pauvre Malraux là-dedans, on n'en sait trop rien, mais bon, le fait est là. Les mêmes qui se permettent toutes les outrances verbales, toutes les déformations scandaleuses de la réalité, tous les mensonges les plus éhontés que leur permet la tricherie permanente avec les mots, ne supportent pas un instant, mais alors pas du tout, du tout, qu'on leur retourne en quelque sorte la politesse. Eux ont le droit (qui leur vient d'où ?) de parler de rafles et de Justes alors que là, pour le coup, il s'agit bien d'un "atroce dérapage", mais nul n'a le droit de remettre en cause leur terrorisme intellectuel, qui n'est en fin de compte qu'une des formes du terrorisme tout court.

                                                                                                   Et "ça",

                                                                                  c'est pas un atroce dérapage ?....

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    Et "ça", ce tract distribué à Marseille:
     
     
    "Le samedi 8 septembre 2007 à 17h30 / Les Nouveaux Justes /

    Dans le cadre de la mobilisation contre l’expulsion du jeune Kurde Sedat, projection d’un film, réalisé par "360 ° et même plus, sur les actions de résistances et de désobéissance non violente pour empêcher la déportation de sans papiers. Débat animé par une délégation de RESF Marseille"

     
         Et "ça" ?.....
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              En comparant à la Gestapo cette forme de terreur qu'ils essayent d'imposer par tous les moyens, Christine Albanel n'a peut-être pas fait dans la dentelle. Mais elle a au moins eu le mérite d'attirer l'attention sur cette forme de malhonnêteté intellectuelle et d'escroquerie morale. Et, là, elle a bien fait, car on ne dénoncera jamais assez, à temps et à contre temps, cette supercherie allègrement pratiquée, et d'une façon habituelle, par ceux-là même qui, dès qu'on fait pareil, hurlent au scandale...

     

    (1) : Le projet de "loi internet" vise à créer une nouvelle autorité administrative indépendante de 9 membres, la Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi), qui se substituera à l'actuelle Autorité de régulation des mesures techniques (Armt). L'Hadopi sera responsable des réponses graduées, allant de l'avertissement jusqu'à la suspension de ligne internet, pour lutter contre le piratage.

  • Encore des évêques solidaires des hors la loi ! : Optima corruptio pessima...

                Le camarade Schockert remet ça ! (1). A peine avait-on vu partir Mgr de Berranger, et croyait-on Mgr Schockert orphelin, qu'il faut se rendre à l'évidence. Le camarade n'a rien perdu de sa virulence politique, mise au service de ses chers frères, les hors la loi.....

                Il le montre en utilisant d enouveau un procédé largement utilisé par tous les révolutionnaires, et pendant toutes les révolutions : quelques personnes rédigent un texte et prétendent le faire passer pour l'opinion générale. Ici, en l’occurrence, trois évêques, qui se proclament « les évêques ».

                 Mais il y a environ 110 évêques en France, et l’on n’est pas sûr du tout que ces trois évêques représentent la totalité, ni même la  majorité, de leurs confrères.....

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                 Ces trois évêques demandent un débat avec les élus au sujet de la suspicion entourant les bénévoles qui aident les hors la loi (qu'ils préfèrent appeler sans-papiers, car ces évêques mentent sur les mots, et parles mots...) et rappellent que la fraternité est un principe de la République, dans un communiqué diffusé le 15 mai. Le communiqué est signé par Mgr François Garnier, archevêque de Cambrai, Michel Santier, évêque de Créteil et Claude Schockert, évêque de Belfort-Montbelliard au nom de la Commission pour la Mission universelle de l'Église et du Conseil pour les relations inter religieuses et les nouveaux courants religieux.

                On ne s’étendra pas sur le tissu de niaiseries, de mauvaise foi écoeurante, de mensonges par omission et par déformation des faits, que représente ce communiqué, qui montre bien que la collaboration des chrétiens auto-proclamés progressistes aux basses œuvres de la subversion est une des choses les plus perverses qui soient…

                La manoeuvre n'étant pas nouvelle, et ayant déjà servi plusieurs fois, la réponse ne sera pas nouvelle, non plus, et a déjà servi aussi plusieurs fois. Mais, le moyen de faire autrement que de répéter inlassablement, à temps et à contretemps ?... On re-formulera donc juste, à nouveau, un reproche de fond, à ces évêques qui font exprès de tout mélanger.

                Ils rappellent que le Christ a dit « J’étais un étranger et vous m’avez accueilli ».La citation est parfaitement juste, mais ils en déforment le sens, eux qui sont normalement chargé d’enseigner la vérité. On voit bien que, dans le contexte actuel, dans la France d’aujourd’hui, le phénomène migratoire insensé auquel nous  assistons ne peut en rien se comparer à la demande du Christ d’accueillir, dans tout endroit de la Palestine du premier siècle, un étranger pèlerin qui ne demande rien d’autre qu’un toit pour la nuit et un peu de nourriture. Et qui ne menace en rien les structures sociales établies, ni le droit légitime des peuples qu’il traverse à continuer leur existence normalement, dans le respect et la poursuite des mœurs et des traditions qui sont les leurs.

                Or, tout le monde le sait, le voit, le constate quotidiennement : l’immigration est pensée, voulue et organisée aujourd’hui, par ceux qui s’en servent et qui la manipulent, pour détruire nos nations historiques. Et il ne s'agit pas d'un problème de fraternité, de solidarité, de charité, mais d'un processus de substitution de population. Ce qui n'a, on en conviendra, rien à voir ! Et l’anti racisme inventé pour anesthésier et terroriser l’opinion (toujours la  Terreur… "on" ne change pas….) n’est rien d’autre que le communisme du XXI° siècle, comme l’a très bien expliqué Alain Finkielkraut.

                Comme nous l'écrivions ici-même, en conclusion des notes citées ci dessous (1), "...Les évêques qui ont pondu ce scandaleux papier ont-ils lu Finkielkraut ? Savent-ils cela, auquel cas ce sont des apparatchiks. L’ignorent-ils, auquel cas ce sont des niais,  de ceux que Lénine nommait des idiots utiles. Dans les deux cas, ils sont  indignes d’être des archevêques de l’Église catholique…..

               Car, en tant que Princes de l'Église, ils auraient bien mieux à faire en employant leur énergie à seconder Benoît XVI dans son entreprise de nouvelle évangélisation. Mais il semble bien qu'ils aient fait leur choix, et qu'à leur tâche de pasteur, il préfèrent délibérément une action nettement plus politique, dans le voisinage et le sillage de la subversion et d'une gauche idéologique, pourtant à bout de souffle....

                 Curieux, cette ringardise,chez des soi disant -et, répétons-le, auto-proclamés- progressistes....


    (1) : Voir les deux  notes  «Monseigneur de Berranger : un départ que l'on ne regrettera pas.... » (1 et 2), et « Monseigneur Pontier, archevêque des sans-papiers ?... », dans la catégorie « Politique et Religion ».         

  • France, Etats-Unis : deux républiques, et pourtant si différentes !...

               La simple observation de ce qui s’est passé encore cette fois-ci (et qui se passe à chaque élection…) ne pourrait-elle pas nous conduire à une sorte de réflexion/méditation sur la nature même des régimes de nos deux pays ?  Ils sont officiellement, tous les deux,  républicain et démocratique. Et pourtant, quelle différence, que de différence, entre ce qui se passe ici et ce qui se passe là-bas ! Ne pourrait-on essayer de se poser la question du pourquoi ?

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              Sitôt la victoire d’Obama connue (en fait un quart d’heure à peine après l’annonce du résultat) on a entendu un Mac Cain très élégant féliciter chaleureusement son adversaire, dire son respect pour lui, et affirmer que dorénavant c’est toute l’Amérique, rassemblée, qui allait se battre, unie, pour affronter et surmonter ses difficultés. Il n’y a pas, là-bas, d’idéologie qui passe avant la cause des  Etats-Unis d’Amérique. En fait d’idéologie, s’il y en a une, c’est celle de la mission mondiale et de la nécessaire suprématie américaine. En pratique, il y a un pays, que l’on sert, et tout  se termine en appelant l’intercession de Dieu par le célèbre et traditionnel  « God bless America ». Ceci se passe d’ailleurs, répétons le, à chaque élection.

             Une telle courtoisie, une telle hauteur de vue sont-elles constatées ici, chez nous ? On se souviendra qu’après la victoire de Sarkozy, Laurent Fabius avait répondu à un journaliste qui lui demandait ce qu’il comptait faire !  "Eh bien, nous allons défendre les français…" ! Respect de l’adversaire au-delà  de l’Atlantique, mépris en deçà. Et, bien sûr, pas la moindre invocation à Dieu, ni en paroles, ni en pensées, ni  en action !.....

              Cela est-il simplement anecdotique ? Nous ne le pensons pas. Républicains et démocrates, les Etats-Unis se reconnaissent une autorité supérieure, à laquelle ils se confient, et cela suffit à relativiser toute opposition, toute différence de programme. On se combat, on s’oppose, mais on peut se respecter et même travailler ensemble car on sait qu’il y a quelque chose au dessus (en religion on appelle cela la transcendance…).

              Mais chez nous ? Cette élégance et ce respect sont impossibles, pour une raison bien simple. La révolution, et la république qui en a découlée, a banni l’idée de Dieu, donc la transcendance, et elle s’est considérée elle-même comme étant « la » nouvelle religion, se proclamant source et fin à la fois de toute activité politique ici-bas. Toute opposition à elle est donc vécue comme quelque chose de tout simplement incompréhensible, et donc inadmissible. On ne peut admettre de débat que dans le  cadre du système républicain, en excluant d’office tous ceux qui ne le trouveraient pas bon. Et même dans le cadre du système, ceux qui s’en prétendent les vrais défenseurs , les plus exaltés, exerceront toujours une sorte de contrainte morale sur les plus modérés, constamment soupçonnés d’être trop tièdes…..

              Voilà pourquoi la « démocratie  de droit divin » des Etats-Unis nous donne, à chaque élection, une belle leçon. Il est à la fois amusant –et triste- de voir nos républicains d’ici se pâmer d’aise à chaque fois : comment n’en voient-ils pas la cause profonde, qui tient précisément à ce que les Pères fondateurs des USA n’ont pas fait là-bas ce qu’ils ont fait eux-mêmes, ici, de l’idée républicaine et démocratique ? et qu'on n'a, là-bas, ni leur conception totalitaire du régime, ni par conséquent leur pratique de ce régime......

              Loin de nous l’idée de faire de la démocratie américaine un modèle. Encore moins d’y voir une quelconque « perfection ». Le rôle de l’argent y est, par exemple,  considérable et, dans une certaine mesure, l’élection du président des Etats-Unis est en quelque sorte « achetée ».  Il n’en reste pas moins que, malgré l’âpreté des campagnes électorales, sans-doute parce que  la démocratie est, de fondation, le régime historique des Etats-Unis et parce que, dans une large mesure, il s’agit aussi d’un système patricien, la transmission du pouvoir y a quelque chose de digne, d’unitaire et de patriotique dont, malheureusement, notre République est totalement dépourvue.

              La France révolutionnaire a la fâcheuse tendance de vouloir toujours donner des leçons à tout le monde. Ne faudrait-il pas, aussi, de temps en temps, qu’elle sache en recevoir ?  

  • Retour sur le Non irlandais (1) : Faire re-voter les irlandais ?.....

              Dans le camp  de ceux qui ont été déçus par le vote irlandais, on dit beaucoup de choses depuis la victoire du Non.

              On ne sait même pas toujours très bien ce qu’on dit. Et on dit même parfois franchement n’importe quoi…..

              Dans le grand nombre de « réactions », plus farfelues ou scandaleuses les unes que les autres,  nous nous contenterons de relever deux énormités, sur lesquelles on nous permettra de nous  arrêter quelques instants.

                 La première a été le fait de ceux qui ont prétendu qu’il n’y avait qu’à "passer outre", et faire ratifier le traité de Lisbonne par tous les autres membres de l’Europe , un "petit pays" ( sic ! ) ne pouvant pas bloquer l’Union Européenne ! Cette proposition saugrenue réussit le tour de force de combiner en quelque sorte trois fantaisies (encore est-on gentils d’employer ce terme…) dans une seule phrase.

              D’abord, « passer outre » une volonté populaire, librement exprimée, dans un référendum libre, et sans aucune contestation possible, d’aucune sorte : bonjour la démocratie !

              Ensuite, partout, ce sont des parlements, et non des peuples, qui ratifient. Et on voit bien qu’à chaque fois qu’on donne la parole aux peuples, et non aux parlements, ces peuples non seulement ne  ratifient pas, mais se saisissent de la seule occasion qui leur reste pour clamer haut et fort leur(s) désaccord(s) avec une gouvernance technocratique, en votant directement en sens contraire des élus : le triple « Non » français, hollandais et irlandais (trois sur trois, carton plein !....) devrait tout de même commencer à poser un sacré problème à certains….

              Enfin, cerise sur le gâteau, la taille et la population…. Il ne faudrait pas tenir compte du « Non » irlandais parce que l’Irlande n’est qu’une toute petite partie du territoire et de la population européenne ! Poussons le raisonnement jusqu’au bout : cela signifie-t-il qu'au fond seuls les "gros" pays comptent, les "petits" ne faisant que de la figuration ? Là aussi, bonjour la démocratie ! Avec des raisonnements (? ) pareils, on ouvrirait évidemment la voie à toutes les dérives, à toutes les aberrations possibles.... Au fait, si l’Irlande avait voté « Oui », qu’auraient-on dit à ceux qui, d’aventure, auraient prétendu  que le « Oui » d’un petit pays ne pouvait pas engager un grand ensemble ?... On voit bien là la mauvaise foi et la niaiserie profonde du pseudo argument…..

              Tout à fait différente, la seconde  énormité est celle qui consiste à prétendre faire re-voter les irlandais. Passons sur la vexation scandaleuse que cela représente pour un peuple souverain.... Passons sur le déni de démocratie....Les tenants de cette « solution » (qui n’en n’est évidemment pas une…) ont-ils pensé à ce quelque chose qu'on ne peut absolument pas exclure : et si – profondément vexés, voire blessés dans leur fierté légitime- les irlandais, à qui l'on infligerait ce camouflet, votaient Non pour la deuxième fois ? On les ferait re-voter une troisième ? 

              Certains cherchent peut-être à se rassurer, en arguant du fait que par deux fois, dans un passé récent, deux peuples ayant d'abord voté "Non" ont fini, un an après, par voter "Oui": les danois (qui avaient d'abord voté "Non" à Maastricht) et les irlandais (qui avaient d'abord rejeté le traité de Nice...). Mais les choses ont évolué depuis, et pas dans un sens favorable aux "eurobéats".  Il serait vain de nier la montée d'une exaspération diffuse et d'un ras le bol généralisé vis a vis des instances dirigeantes de Bruxelles et de leur action.....

              On sait bien la part énorme, prépondérante, que prennent les facteurs affectifs dans ce genre de référendum. Bismarck disait qu’on pouvait écraser une Nation, mais qu’il ne fallait jamais l’humilier. Il était, sur ce point précis, plus psychologue que nos technocrates/eurocrates. Vexer ou blesser un peuple dans sa fierté nationale, c'est la meilleure façon de créer les conditions d'un raidissement national, et de travailler -dans le cas qui nous occupe- pour le camp du refus et donc du Non. Il faut croire que la psychologie la plus élémentaire, la simple connaissance des ressorts les plus évidents des comportements humains de base ne sont pas enseignés, ou en tout cas pas connus, dans les hautes sphères où évoluent les fonctionnaires bruxellois.

              Si hautes, les sphères, que les-dits eurocrates ont perdu depuis belle lurette le contact avec les réalités, et avec les peuples, qu’ils prétendent servir…..       (à suivre...)

  • Arche de Zoé : pour Jean-Michel Apathie, ”Eric Breteau est un zozo”...

                Eric Zemmour et Jacques Vergés ont bien remis Breteau à sa place samedi soir, chez Ruquier. Jacques Vergés lui a même asséné qu'il ne l'aurait pas défendu, entre autre et surtout parcequ'il a instrumentalisé des enfants. Et Eric Zemmour l'a mis en porte à faux sur la Convention de Genève, c'est-à-dire sur le point qui sert de paravent à l'action pseudo-humanitaire de l'Arche de Zoé.

                Mais ce n'est pas, ce n'est plus, Eric Breteau qui nous intéresse: c'est son idéologie dangereuse et perverse. Celle des gauchos/bobos/trotskos, qui ne convient à personne et n'est bonne pour personne. Ni pour les immigrés qui, sitôt régularisés en France deviennent en fait des exploités, des esclaves, de la chair à profits économiques. Ni pour la France, qui va très mal et se voit charger d'un nouveau poids supplémentaire, alors qu'elle n'est pas ou plus en mesure de régler ses propres problèmes fondamentaux. C'est un principe de physique élémentaire que, si on charge trop une barque, elle finit par chavirer et couler.....

                Il ne s'agit donc pas pour nous de nous acharner sur un homme -actuellement en "mauvais état" dans l'opinion, ce qui est une bonne chose...- mais plutôt d'être présent sur l'un des "fronts" les plus importants politiquement dans la France d'aujourd'hui: il s'agit de démythifier et de démystifier à la fois cette idéologie "immigrationniste" et "sans-papiériste".

                Et comme il est bon de laisser parfois la parole à d'autres, s'ils disent ce que nous pensons, voici ce qu'a publié Jean-Michel Apathie dans Le Figaro du 29 avril à propos d'Eric Breteau.

                Il ne s'agira donc pas d'une conclusion à l'affaire. Avec des gens pareils, en a-t-on jamais fini ? Mais d'une sorte de jalon dans un combat qui dépasse cette triste personnalité, et qui devra bien durer tout le temps qu'il faudra.....

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              Jean-Michel Aphatie, l'intervieweur vedette de RTL, n'a pas caché sa colère, mardi matin. Son invité, le président de l'Arche de Zoé Eric Breteau, lui a fait faux bond au dernier moment, officiellement pour une migraine. «C'est faux», estime le journaliste. Selon lui, il craignait d'être confronté aux mensonges que contiendrait son livre, «L'Arche de Zoé, les dessous de l'affaire d'Etats».

              Sur son blog, Jean-Michel Aphatie évoque notamment des contradictions entre la version présentée dans le livre et une interview donnée par Eric Breteau au Figaro et publiée sur notre site. «Selon son propre récit, Eric Breteau n'a rencontré aucun des ministres ou des personnalités qu'il citait [dans l'interview NDLR] comme autant d'appuis : Bernard Kouchner, Rachida Dati, Cécilia Sarkozy. Il ne dispose d'aucun document écrit, d'aucune preuve, attestant que ces personnes connaissait son projet. Il relate, en revanche, des rencontres avec des conseillers, dont certains rencontrés dans des diners hasardeux».

              Pour Jean-Michel Aphatie, l'affaire est entendue : Breteau est un «zozo» qui cherche à se justifier en impliquant plusieurs conseillers ministériels et élyséens qu'il n'a finalement jamais rencontré. Dans l'interview donnée dans nos colonnes début avril, il évoquait ainsi un «conseiller de l'Elysée» à qui il aurait remis un «dossier complet».

          Versions différentes

             Au final, dans son livre, il donne une version différente : il n'a rencontré qu'un assistant de Catherine Pégard, effectivmenet conseillère de Nicolas Sarkozy, qu'il ne nomme jamais, «lors d'un dîner» mi-juillet. Ce dernier ce serait montré intéressé, au point de lui dire qu'il aimerait «mettre Cécilia Sarkozy sur le devant de la scène», envisageant sa présence, ainsi que celle de Rachida Dati, à l'arrivée des enfants sur le sol français. Mais rien ne prouve ces allégations. Catherine Pégard a par ailleurs plusieurs fois nié tout contact avec Eric Breteau.

            Même chose pour Rachida Dati. Breteau assurait dans son interview qu'il avait reçu un «feu vert officieux» du ministère de la Justice et qu'il «était prévu que , le 25 octobre, Cécilia Sarkozy et Rachida Dati» viennent accueillir les enfants tchadiens. Dans son livre, relève Jean-Michel Aphatie, il se contente d'expliquer qu'il «a croisé, une fois, un « ancien journaliste » qui l'a connaît. Il lui a remis un dossier».

            Le président de l'Arche de Zoé cite également dans son livre une lettre de remerciement adressé à Laurent Contini, conseiller de Bernard Kouchner, qui l'aurait reçu au Quai d'Orsay pour l'assurer de la «passivité bienveillante» des affaires étrangères à l'égard de son projet. Bernard Kouchner dément et envisage des poursuites.

           «Au bout de ses mensonges, Eric Breteau a décidé de ne pas les assumer. Tout simplement parce qu'il ne peut pas les assumer. Dans son irresponsabilité, cet homme a déclenché une affaire d'Etat qui sans doute a dû nourrir sa mégalomanie», conclut Jean-Michel Aphatie.

  • Les deux raisons pour lesquelles les travailleurs immigrés clandestins doivent partir......

              Le règne du Père Ubu doit s'arrêter, le foutoir doit cesser....

              On nage en pleine hypocrisie et en pleine folie, voire en plein délire. Et pas, ou plus, du delirium tremens mais du delirium très épais.....

              Voici que des patrons se mettent à relayer les associations de gauche (dont nous payons parfois l'action par nos impôts puisqu'elles sont souvent subventionnées), et que tout ce beau monde réclame la régularisation des travailleurs "sans-papiers" -comme ils disent- c'est-à-dire escrocs - comme on dit en bon français ....- Motif : s'ils s'en vont, on coule (sic !!!!!).....

    Ces patrons, ces associations ont semble-t-il besoin d'une bonne douche froide, d'un bon électrochoc qui les raménera, peut-être, à la raison... Redisons donc pourquoi, selon nous, il est impératif que les travailleurs clandestins soient traités avec toute la rigueur de la loi: il y a au moins deux bonnes raisons à cela.

    La première raison pour laquelle ces clandestins doivent partir est qu'il y a en France quatre millions de personnes sans emploi ou dans la "précarité de l'emploi", ce qui n'est pas loin de revenir au même. Les statistiques du chômage ne sont en effet pas fausses, elles sont simplement malhonnêtes parcequ'incomplètes: "on oublie" d'ajouter aux 1.907.000 recensés par l'ANPE les précaires, les contrats aidés, les pré-retraités et les seniors dispensés de recherche d'emploi : on arrive alors a presque 4 millions ! (1). A qui fera-t-on croire qu'un pays a besoin de travailleurs immigrés lorsqu'il a quatre millions de ses nationaux qui n'ont pas un bel et bon travail, bien stable et bien rémunéré ?....

    La deuxième raison pour laquelle les clandestins doivent partir tient à la première, et en quelque sorte en découle. Ce dont la France avait besoin en 1975, quand Chirac l'a embringuée de force dans cette aventure folle de l'immigration, ce n'était pas de travailleurs immigrés. C'était de résorber pour commencer ses quatre boulets majeurs (avant de s'attaquer aux autres...):

    - le différentiel de salaire pouvant aller jusqu'à 30% avec l'Allemagne....

    - l'injuste et contre-productive inégalité de traitement hommes / femmes (à régler aussi, bien sûr pour les retraites...)

    - l'insuffisance de la recherche....

    - la sur-administration (largement plus de fonctionnaires qu'en Allemagne pour une population largement moindre....)

    Chirac a commis la folie criminelle de faire venir une armée d'immigrés. Ceux-ci tirent objectivement la machine vers le bas, vers les petits salaires (2). Plutôt que de moderniser et d'assainir l'économie, une bande de patrons voyous a vu son intérêt, son fric, et a orienté la politique de la Nation en la faisant servir à son portefeuille: petits salaires pour les esclaves sous-payés venus d'Afrique, immenses profits pour nous. Le crime de Chirac et de ses successeurs du Pays Légal républicain est d'avoir accepté ce marché de folie. Crime contre des hommes que l'on traite mal, crime contre une économie et une Nation....

    Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Encore faut-il avoir des idées claires; refuser de "marcher sur la tête"; comprendre ce qui s'est passé et le dénoncer. Et proposer un changement radical de politique. Il faut faire partir ces immigrés, armée d'esclaves que se paye la république et qui déshonore notre pays. On développera avec leurs pays d'origine une coopération sur un pied d'égalité, qui profitera à 50/50 aux deux parties et, plutôt que d'être des exploités ici, ces personnes retrouveront toutes les chances de devenir enfin heureuses chez elles..... Et, ici, on offrira enfin des salaires et des conditions de travail décentes à ces quatre millions de français qui ne refusent absolument pas de travailler, contrairement à la niaiserie mille fois répétée, mais qui refusent tout simplement d'être exploités pour un salaire de misère. On ne pourra jamais approuver quelqu'un qui refuse un travail, c'est une affaire entendue. Mais, dans le même temps, les ferions nous nous-même ces travaux pénibles, sales, dangereux, si l'on nous proposait le salaire de mort de faim qui y est attaché ? Soyons honnêtes, la réponse est "Non" !

    Il est là le problème. Faisons repartir ces personnes qu'on n'aurait jamais dû faire venir; payons décemment les gens; et, à ce moment-là, s'il reste des postes non pourvus après que les Français soient pourvus d'un vrai travail avec un vrai salaire et de vraies conditions de travail on pourra faire appel a de la main d'oeuvre étrangère.....

    (1): (source: JT de 20 heures de TF1 du lundi 21 Avril) Aux 1.907.000 de l'ANPE, il convient d'ajouter ceux comptabilisés par l'INSEE: on passe alors à 2.254.000. Plus les presque 500.000 "non disponibles immédiatement", c'est à dire précaires: on passe à 2.719.000. Plus les 715.000 contrats aidés, les 128.000 pré-retraités et les 395.000 seniors dispensés de recherche d'emploi: on arrive à 3.957.000

    (2): en justice, on a la formule "...sans intention de la donner", c'est à dire que l'on condamnera moins sévèrement quelqu'un coupable d'une infraction s'il n'y a pas eu préméditation. S'il ne l'a, en quelque sorte, pas fait exprès.... Nous sommes entièrement d'accord pour admettre que les travailleurs immigrés désorganisent notre économie "sans intention de la désorganiser". Et pour ne pas accuser les pauvres venus d'Afrique, chassés par la misère et victimes d'enjeux et de politiques qui les dépassent. Il fallait les aider chez eux, plutôt que de transplanter leur misère ici. Ce n'est pas eux qu'il faut accuser. Et ce n'est pas à eux qu'il faut jeter la pierre d'une erreur des gouvernants d'Afrique et d'Europe. Des gouvernants d'Afrique parce qu'ils ont fait de leurs pays des endroits invivables d'où l'on ne pense qu'à s'enfuir. Des gouvernants d'Europe parce qu'ils ont cédé aux patrons véreux et inintelligents, qui ont cherché des profits matériels immédiats, par un médiocre, mesquin et misérable calcul à court terme, purement économique et matériel, qui se révèle désastreux à plus long terme.... et pour eux aussi de toutes façons.

  • Le Prince Jean de France parle de l'Europe....

    2869355ca466a612c3270b60c5a086d2.jpg         Au moment où la France va ratifier le traité de Lisbonne, le Prince Jean de France vient d'exprimer sa position, en prince eurpéen, qu'il est éminemment par de multiples liens historiques et dynastiques, en prince français, en prince chrétien et en prince de sa génération qui refuse toute société construite sur l'utopie, l'idélogie, la bureaucratie, le mépris des "exigences humaines et spirituelles" et de "l'identité propre des peuples de notre continent". 

              Ces réflexions de fond n'ont pas grand chose à voir avec le discours habituel des hommes politiques qui briguent un mandat. On les lira avec d'autant plus d'intérêt. Et aussi avec le regret que nos Institutions ne soient pas dotées, en leur sommet, d'une autorité qui, pour pouvoir s'exprimer ainsi, ne soit pas "seulement légale, mais légitime". 

    L’Europe mérite la Vérité
    Par Jean d’Orléans, Duc de Vendôme

    L’Europe qui nous est proposée correspond-elle aux vœux des Français et des peuples européens ? Répond-elle, dans son projet, aux aspirations d’une jeunesse en quête de sens ? J’ai beaucoup voyagé, depuis dix ans, en France comme en Europe. Pas comme un homme politique qui brigue un mandat, mais comme un citoyen attentif à la vie de ses compatriotes et soucieux du destin de la France et de ce continent. J’ai pris le temps d’écouter et je sais – parce que nous en avons parlé ensemble – que beaucoup de Français ne comprennent pas où l’on veut les conduire. Cette incompréhension crée de l’inquiétude dans le pays et du désarroi dans la jeunesse. La France ne s’ennuie pas, elle s’inquiète.

    Les Français ont tenté de le dire, quand on le leur a permis. En 2005, ils ont refusé, par référendum, le traité constitutionnel qui leur était soumis. Cette fois, ils ne pourront pas se prononcer sur un texte qui reprend pourtant l’essentiel des dispositions qu’ils avaient rejetées. Le traité de Lisbonne prévoit la désignation d’un président de l’Union européenne et celle d’un vice-président chargé des Affaires étrangères. Il étend les compétences de l’Union dans de nombreux domaines, au détriment de celles des États. Il assure la prééminence du droit européen sur les droits des pays. Il confirme l’extension de la règle de la majorité qualifiée. On nous présente un projet politique qui se résume à de l’ingénierie administrative. Même si les références à l’hymne et au drapeau européens ont été gommées dans cette nouvelle version, et bien que le mot n’y figure plus, il s’agit pourtant d’une Constitution, qui s’appliquera au peuple français sans qu’on l’ait consulté – comme souvent, s’agissant de l’Europe. Mais comment rendre espoir aux Français si l’on se défie d’eux ? Comment rendre à la France son rang dans le monde si l’on contraint sa souveraineté par un traité tatillon ? Comment rendre confiance aux jeunes Européens si l’on bâtit une Europe sans âme, dans le mépris de son patrimoine spirituel ?

    J’ai 42 ans. J’en avais 13 quand Jean-Paul II est devenu pape. J’appartiens à la génération de ces jeunes qui ont vécu au rythme de ce pape des temps modernes. Nous l’avons vu précipiter la chute de l’Union soviétique, par la force de ses paroles et de son action. Cet empire, que l’on croyait inébranlable, était construit sur une utopie. La bureaucratie qui le gouvernait méprisait les exigences humaines et spirituelles. Elle promettait aux hommes un bonheur matériel qui ne remplacera jamais leurs aspirations profondes. Elle les contraignait à l’adoration d’idoles, qu’ils ont déboulonnées dès qu’ils l’ont pu. L’Union soviétique était fondée sur un mensonge, au moins par omission des racines culturelles des peuples qu’elle a voulu soumettre à ses lois.

    Parce que je suis attaché à l’Europe, comme la majorité des jeunes et des gens de ma génération, je souhaite qu’elle soit préservée de cette périlleuse présomption. L’Union ignore trop souvent la culture et les richesses des pays qu’elle veut rassembler. Bien qu’elle ne soit responsable devant personne, la Cour de justice impose aux États sa jurisprudence. Le droit européen consacre le pouvoir d’une technocratie qui veut régler la vie des peuples dans ses moindres détails. Or, le pape actuel, Benoît XVI, l’a rappelé l’an dernier avec force : « On ne peut pas penser construire une vraie maison commune en négligeant l’identité propre des peuples de notre continent ». Et cette identité est « constituée de valeurs que le christianisme a aidé à forger ».

    Cette évidence historique n’a pas convaincu les rédacteurs de la charte des droits fondamentaux, annexée au traité. Nulle référence, dans ce texte, aux racines chrétiennes de notre Europe, bien que l’Union se dise « consciente de son patrimoine spirituel et moral » : la formule est assez vague pour autoriser toutes les interprétations. Il suffit, d’ailleurs, de la lire pour le comprendre : l’inspiration de cette charte est foncièrement individualiste. Elle dissout les solidarités et les communautés naturelles, comme le traité soumis au Parlement français dissout les nations européennes. Croit-on vraiment que ce soit ce que souhaitent les jeunes Européens ? Si nous voulons qu’elle résiste aux tempêtes, il nous faudra fonder l’Europe sur quelque chose de plus solide. Non sur l’utopie, mais sur la Vérité

  • ”Vilain geste”, comme disent les commentateurs sportifs, puis, carrément, empoignade : du ”minable”, vendredi, à l'Assem

    (Vendredi dernier, 19 avril, un député de l'UMP s'exprime à l'Assemblée; un membre de la majorité fait une mimique accompagnée d'un geste injurieux; l'affaire se termine en pugilat, du moins c'est ce que l'on peut déduire du fait que les caméras de l'Assemblée s'arrêtent volontairement de filmer lorsque les protagonistes, le ton montant, sont "au contact": c'est donc que c'était grave... Mais ce moment pénible et "minable" est révélateur de quelque chose de plus profond...) 

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    En employant le mot de "'minable" pour Gérard Depardieu, il y a peu, Jean-Marc Ayrault a peut-être fait preuve d'une drôle de prémonition, ou de prescience si l'on veut, car il semble qu'il ait - involontairement - trouvé le mot qui restera peut-être pour qualifier l'ensemble du quinquennat en cours, un quinquennat désastreux, pour l'instant du moins...

    "Minable", en effet, et avant même ce quinquennat, fut l'attitude de tout l'appareil du Parti socialiste qui oeuvra pour l'accession au pouvoir d'un délinquant sexuel (DSK), sachant pertinemment de qui et de quoi il s'agissait, et établissant autour de lui une barrière de protection des plus efficaces, jusqu'à ce que l'intéréssé finisse malgré les dirigeants du PS, et malgré tous leurs efforts, par achever de scier lui-même la branche sur laquelle il était assis...

    "Minable", aussi ce président, ce premier ministre, ce gouvernement, ces personnalités  qui répondent invariablement "je ne savais pas...", "je n'étais pas au courant...", "j'ignorais..." alors qu'il est impossible qu'ils aient été dans l'ignorance. D'ailleurs, Cahuzac ("in cauda venenum...") a craché le morceau en prononçant sa petite phrase lourde de sens, et de sous-entendu, dans laquelle il dit ignorer leur degré de connaissance de ses turpitudes; s'il ignore "le degré" de leur connaissance, cela veut évidemment bien dire qu'il sait bien, lui, qu'ils savaient, eux !...

    "Minable" ensuite fut l'attitude provocante de ce gouvernement qui, au lieu de s'occuper des priorités vraies a choisi d'enfumer le peuple français avec des réformes sociétales (?) dont le moins que l'on puisse dire est que l'urgence ne saute pas aux yeux, et qu'elle fracture et divise gravement l'opinion, en un moment de crise majeure : tout gouvernement sensé, au lieu de faire porter prioritairement son action sur quelque chose qui ne concerne que quelques dizaines de milliers de personnes, s'occupperait d'abord et en priorité des huit millions de pauvres, des six millions de chômeurs, des fermetures d'usines et des licenciements qui s'enchaînent à un rythme hallucinant... plutôt que de chercher à construire un aéroport inutile, et à vouloir bouleverser les fondements même de la filiation et la structure de la société... 

    "Minable" est cette mascarade de la publication du patrimoine des ministres : l'une déclare trois vélos, prenant ainsi carrément, avec au moins le mérite de la franchise, les Français pour des imbéciles, tandis que l'autre déclare six millions d'Euros tout de même, mais ce qu'il ne déclare pas, en tableaux et oeuvres d'art, représente peur-être trois fois, six fois, dix fois plus : le Laurent en question prend, lui aussi, les Français pour des imbéciles, tout en restant dans la plus parfaite légalité. Se moquer ainsi des gens, en étant parfaitement respectueux des règlements, et en ayant "le droit" pour soi, cela aussi est "minable", et exaspère encore un peu plus l'opinion, qui se radicalise encore un peu plus, dans un cycle infernal bien connu...

    "Minable" est le mépris dans lequel a été tenu le peuple français lors des rassemblements de "La Manif pour tous". 1. Le mépris et le déni, d'abord (affirmer "300.000 manifestants" là où s'en trouvaient un bon "million quatre", c'est tout simplement du mépris, de l'insulte : "vous n'existez pas", voilà ce qu'a dit le pays légal au pays réel après l'immense succès de la manif du 24 mars ! 2. Les violences policières ensuite : on sait bien que n'importe qui fait n'importe quoi, dans la pétaudière en quoi le Système a transformé notre ancienne "douce France". Les mafias de la drogue se "font" tranquillement, chaque jour et en plein jour, plusieurs dizaines de milliers d'euros de bénéfice net avec leur sale trafic de mort, dans les 1.500 (et bien plus, en fait...) zones dangereuses officiellement recensées. Mais ce sont des mères de famille avec leurs poussettes et leurs enfants qui ont été gazés; sur ordre exprès de Manuel Valls, qui a gagné là son surnom bien mérité de "Manuel Gaz"...

    "Minable" fut l'adoption sénatoriale, à main levée, à la va-vite, en quelques secondes - pour quelque chose d'aussi fondamental ! - du projet de loi venu de l'Assemblée sur le soi-disant "mariage pour tous" : un Sénat qui, du reste, n'avait pas fait le plein de ses sénateurs, et de très loin ! Où étaient-ils, les nombreux absents, grassement payés et bénéficiant de tout un tas d'avantages matériels, qui sont presque une insulte, face à la masse grandissante des Français qui s'enfoncent dans la précarité ?... Vont-ils voir leur journée d'absence retenue sur leur "salaire" ?...

    Comment voudrait-on que l'addition de toutes ces "minableries" ne crée pas une ambance malsaine, délétère, explosive ?

    Ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale, vendredi, vraiment minable, c'est vrai, n'est donc, ainsi, qu'un pâle reflet, parmi d'autres, de ce "minable partout" qui, en ce moment, gangrène tout...

  • Il a osé le dire ... Jean-Claude Juncker : « Les Européens n’aiment pas l’Europe »

     

    Ce qu'en a pensé Gérald Andrieu, rédacteur en chef de Marianne.net.
     
    On lira ces réflexions avec lesquelles, sans-doute, les lecteurs de lafautearousseau se trouveront « globalement d'accord ». Y compris avec sa juste et légitime ironie envers « la techno-globish-langue de Bruxelles ». LFAR
     
     
    280px-MARIANNE_LOGO.pngPour Jean-Claude Juncker, interrogé par le journal belge "Le Soir", "les Européens n’aiment pas l’Europe". Mais s'est-il seulement demandé si l'inverse était vrai ?

    « La construction européenne, née de la volonté des peuples, est devenue un projet d’élites, ce qui explique le fossé entre les opinions publiques et l’action européenne. » Jean-Luc Mélenchon a raison…

    Ah, il semblerait, que ça ne soit pas le patron du PG qui parle ainsi… Vous êtes sûr ? Mais qui alors ? Jean-Claude Jun-quoi ? Le Juncker qui préside la Commission européenne ? Celui-là même qui fut président de l’Eurogroupe pendant huit ans ? Le Juncker qui assura les fonctions de Premier ministre du Luxembourg pendant plus de dix-huit ans et de ministre des Finances du Grand-Duché pendant vingt ans ? Bref, le Juncker qui devrait aujourd’hui œuvrer pour éviter qu’en Europe ne soit possible une évasion fiscale vers son pays aussi massive que celle révélée par le Luxleaks ?

    Il lui en aura fallu du temps à notre homme, non pas pour comprendre — on n’en est pas là encore, la suite de l’entretien en atteste —, mais pour formuler pareille phrase ! Notre éminent représentant de « l’élite » européenne le fait dans le journal belge le Soir qui a été « reçu » pour l’occasion « dans son bureau du Berlaymont ce 21 juillet ».

    Mais pour preuve que la prise de conscience n’est pas encore totale, il suffit de se pencher sur le reste de son propos. Ainsi, dans le même élan, Jean-Claude-le-nouvel-harangueur-des-barricades-anti-élites-et-proche-des-peuples-Juncker est capable de nous expliquer que « les Européens n’aiment pas l’Europe, qui est en mal d’explications. »

    Reprenons point par point :

    1) « Les Européens n’aiment pas l’Europe ». C’est de plus en plus vrai, sans aucun doute. Mais on est tenté de lui répliquer que l’Europe n’aime guère non plus les Européens. Ou, plutôt, si elle les aime, elle a une bien curieuse manière de leur montrer. Les Grecs en savent quelque chose…

    2) « L’Europe est en mal d’explications ». Le manque d’« explications », de « communication », de « pédagogie » même, comme on dit désormais, voilà l’excuse préférée de nos politiques modernes dès qu’un projet foire, qu'une réforme patine. Selon cette logique, si les Européens ont du mal avec l’UE, ce serait parce que ces idiots ont mal compris les tenants et les aboutissants de la construction européenne. Jamais il ne viendrait à l’idée de nos chers dirigeants que c’est parce que leurs concitoyens ont, au contraire, très bien compris les desseins de l’Europe actuelle qu'ils l'apprécient si peu. Les agriculteurs français, par exemple, ont parfaitement saisi qu’ils allaient finir par crever… Par eux-mêmes ! Ce n’est pas qu’on leur a mal expliqué ! Mais voilà, Juncker ne confesse qu'« un regret » dans l'épisode grec : « J’aurais dû communiquer plus souvent. Mais parfois il suffit d’une phrase maladroite... » En effet...

    De toutes façons, dans le monde de Juncker, lui et les siens ne peuvent avoir tort. Ce sont les autres — ces idiots, encore une fois — qui font fausse route. Prenez Tsipras. Nos confrères belges du Soir nous explique que Jean-Claude Juncker « salue le choix » du Premier ministre « d’avoir accepté de se mettre une partie de Syriza à dos ». Et voilà donc comment il « salue » cette décision : « Tsipras s’est “hommed’étatisé”, explique Juncker aux journalistes, parce que soudain, il a eu l’impression que s’il allait au bout de sa pensée, ce serait la fin pour la Grèce ». « S’hommed’étatiser », si vous parlez la techno-globish-langue de Bruxelles, cela signifie donc ne pas aller « au bout de sa pensée », rentrer dans le rang, courber l’échine, accepter l'austérité comme seul horizon, etc. Si seulement, doivent se dire Juncker et ses petits camarades, tous les Européens pouvaient « s’hommed’étatiser » 

     
     
  • Alain de Benoist : « L’idéologie dominante est une idéologie universaliste qui exècre toute forme d’enracinement. »

     

    1251985609.jpgExcellente analyse d'Alain de Benoist sur l'idéologie dominante. Elle prolonge et approfondit nos publications d'hier sur « l'antiracisme » et le « multiculturalisme » qui finissent par se retourner en une pure et simple haine de soi.

    Manuel Valls vient d’annoncer la mise en place d’un nouveau programme de « lutte contre le racisme ». Plus qu’une mode, l’« antiracisme » semble en passe de devenir une nouvelle religion. Laquelle, assez logiquement, pratique aussi une nouvelle Inquisition. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

    L’idéologie dominante est une idéologie universaliste qui exècre toute forme d’enracinement. Ce qu’elle aime, c’est la mobilité, la flexibilité, le déracinement, le nomadisme, bref le programme de Jacques Attali : « L’acceptation du neuf comme une bonne nouvelle, de la précarité comme une valeur, de l’instabilité comme une urgence et du métissage comme une richesse »» (Le Monde, 7 mars 1996). Dans cette optique, l’accusation de « racisme » n’est rien d’autre que le procédé commode qu’elle a trouvé pour délégitimer les particularités concrètes, obstacles à faire disparaître pour mettre en œuvre la fusion rédemptrice, le salut par l’hybridité.

    « L’antiracisme » ne vise plus ceux qui défendent le racisme, mais ceux qu’on accuse de le professer en leur for intérieur même lorsqu’ils disent explicitement le contraire. Le « racisme » lui-même ne désigne plus tant la croyance en l’inégalité des races, qui a de nos jours (fort heureusement) presque disparu, ni même l’hostilité de principe envers une catégorie d’hommes, mais toute forme d’attachement à un mode de vie spécifique, à un paysage natal, à une identité particulière. Tout cela relèverait d’un mauvais penchant révélant une nature corrompue. Comme l’écrit Chantal Delsol dans son dernier livre, « quand des gens simples annoncent qu’ils préféreraient conserver leurs traditions plutôt que de se voir imposer celles d’une culture étrangère »», on en déduit « qu’ils sont égoïstes et xénophobes ». « Est-ce raciste, demandait récemment Jean Raspail, que de vouloir conserver ses traditions et sa manière de vivre, et ne pas les laisser dénaturer ? »

    Pour Lionel Jospin, la « menace fasciste » incarnée naguère par Jean-Marie Le Pen n’était finalement, à l’en croire, que du « théâtre ». Le « racisme » qu’on dénonce aujourd’hui ne serait-il pas aussi une comédie ?

    C’est surtout une imposture. Heidegger a maintes fois expliqué que se définir comme « anti »-quelque chose (antiraciste, anticommuniste, antifasciste) revient paradoxalement à ériger en norme, c’est-à-dire en critère de validité, ce à quoi l’on prétend s’opposer, ce qui amène finalement à penser comme lui. L’antiracisme contemporain n’échappe pas à la règle. Le culte actuel du « métissage » n’est en effet que le renversement du culte nazi de la « pureté ». Le « métis » est le modèle idéal comme l’était « l’Aryen » sous le IIIe Reich. Vanter la race blanche au nom de sa prétendue « supériorité » ou la fustiger comme faisant obstacle au « métissage » relève d’une même obsession de la race, d’une même surestimation de l’importance du facteur ethnique dans l’évolution des sociétés humaines. Xénophobie systématique et xénophilie systématique, c’est tout un. L’injonction au mélange a seulement succédé à l’appel à la pureté. Pour paraphraser ce que Joseph de Maistre disait de la Révolution, on pourrait dire que le contraire du « racisme », c’est un racisme en sens contraire.

    L’exaltation de l’Autre jusqu’à la négation de soi ayant succédé à l’exaltation de soi jusqu’à la négation de l’Autre, celui qui pense que le refus de soi n’est pas la meilleure façon de s’ouvrir aux autres peut ainsi être assimilé aux hallucinés de la « guerre raciale ». « Qu’untel se plaigne d’une trop forte proportion de Juifs, Noirs, Arabes ou Asiatiques, c’est du racisme ; mais que le même critique une trop forte proportion de Blancs – ainsi que l’a récemment fait Libération à propos des cabinets ministériels –, cela devient de l’antiracisme. Si un entrepreneur utilise l’origine des candidats comme critère de sélection au détriment des personnes d’origine étrangère, c’est une discrimination inacceptable ; mais s’il décide de faire jouer ce critère au détriment des “Français de souche”, c’est une louable action de lutte contre les discriminations », écrivait voici peu Stéphane Perrier dans la revue Le Débat.

    Viennent ensuite les inévitables contradictions. Comment nier l’existence des races tout en prônant le métissage ? Pour que le second survienne, il faut bien que les premières existent !

    Ceux qui veulent instaurer la parité partout sauf dans le mariage n’ont, en effet, pas encore compris que le « mariage forcé » (Pierre-André Taguieff) de la diversité et du métissage les condamne l’un et l’autre au divorce. La même schizophrénie se retrouve quand on veut l’égale représentation de groupes ethniques dont on nie par ailleurs l’existence, quand on se réclame à la fois de l’idéal normatif du pluralisme et de celui du « mélangisme », ou quand on déclare prendre acte du caractère « multi-ethnique » des sociétés contemporaines tout en réagissant toujours plus durement à toute manifestation d’altérité.

    Autrefois, on admirait la diversité des cultures mais on trouvait assez normal que les gens se ressemblent à l’intérieur de chacune d’elles. Aujourd’hui, c’est l’inverse : il faut à la fois toujours plus de « diversité » dans chaque pays et toujours plus de conformité à l’échelle planétaire. Toutes les différences sont admises à l’intérieur, mais à l’extérieur tous les États doivent communier dans l’idéologie des droits de l’homme et le culte de la marchandise. On espère ainsi faire naître un monde homogène de l’addition de sociétés toujours plus hétérogènes, unifier la planète et programmer l’hybridation généralisée. C’est la quadrature du cercle.   

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    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier - Boulevard Voltaire

  • Ce qui bloque la France

     

    Par Bernard PASCAUD


    2920517656.jpgQuel que soit celui ou celle des (deux) candidats en lice à l'élection présidentielle qui parviendra au sommet de ses ambitions, la Ve République restera ce qu'elle est devenue, l'ombre d'elle-même.

    En cela elle s'apparente à toutes les Constitutions précédentes dont aucune depuis deux siècles n'a fonctionné comme il était prévu. Celle de 1958 visait à faire du chef de l'État la « clé de voûte » des institutions : un président qui arbitre mais qui ne gouverne pas. On est loin aujourd'hui de ce cas de figure. Le renforcement de l'exécutif, prétendue réponse aux errements et aux blocages des très parlementaires Ille et IVe Républiques, s'est régulièrement délabré. De l'élection du président au suffrage universel direct à l'adoption du quinquennat, en passant par les périodes de cohabitation, la dénaturation du régime voulu par De Gaulle est complète, ou presque. Le système désastreux des partis que critiquait le fondateur polarise à nouveau la vie politique, comme le démontreront à l'évidence les législatives à venir et l'Assemblée qui en résultera. (...) A cet affaiblissement des institutions nationales s'ajoute la perte de souveraineté consécutive à la construction européenne : juste soixante ans après le Traité de Rome, on mesure l'ampleur des atteintes faites à notre indépendance nationale et à nos libertés.

    Le désenchantement actuel s'explique aussi par le niveau calamiteusement bas du débat politicien. Aujourd'hui dans le contexte du dixième épisode de la série « Marianne V» la chansonnette ne prend plus. Elle susurre : De Giscard à Hollande, vous avez aimé le thème du changement, vous adorerez celui de la rupture. Mais rien n'y fait vraiment. La campagne a des allures de pavane pour espérances défuntes.

    Pour ranimer les ardeurs électorales en même temps que révolutionnaires, Mélenchon en appelle à une Vie République. Mais le plus malin dans la tentative de réenchantement politique, c'est Macron. C'est aussi (...) le plus dangereux. Certains le prennent pour un Hollande rajeuni et enfin élégant ; d'autres pour une sorte de Giscard bobotisé.

    Dans les deux cas, ce n'est pas flatteur. Ce qui est certain c'est que les divers affluents qui ont fait le fleuve Macron charrient finalement une eau des plus troubles. Progressiste de coeur, libéral-mondialiste de raison et sectaire de tempérament, il essaie de ratisser large pour remplir sa « mission ». Car, bien sûr, il est de ces esprits brillants qui sont des faiseurs de solutions, quand tous les autres ne sont que des faiseurs de problèmes. « J'ai vu ce qui bloquait notre pays », a-t-il déclaré le soir du premier débat de campagne. Sous-entendu : « je sais ce qu'il faut faire et je sais le faire ». Veni, vidi, vici. Est-il de gauche, est-il de droite ? Ni l'un ni l'autre, prétend l'homme chauve-souris. « Moi souris...Je suis oiseau, voyez mes ailes ». De quoi ratisser large. On peut venir à lui de partout pour peu qu'on récuse comme lui et la droite intrinsèquement perverse et la gauche intrinsèquement inefficace. De gauche en lui il n'y a que le goût pour un socialisme à hauteur d'homme, et de droite le parti pour la liberté... prît-elle la forme d'un libéralisme déshumanisant. Rien de clair donc, encore moins de rassurant. Il promet de « nouveaux visages » et de « nouveaux usages ». En frétillent d'impatience les jeunes loups formatés sciences-po ou ENA, tous ceux qui comme lui se disent religieusement démocrates et pratiquement oligarques. Après tout ce goût de l'élitisme n'est-il pas aussi hérité des Lumières ? Il y a ceux qui savent et il y a ceux qui suivent. Ceux qui savent, les technocrato-mondialistes, toisent les peuples. C'est vrai au niveau national, comme au niveau européen. Les peuples n'ont qu'à suivre. Le contraire est du populisme ! Un peuple aujourd'hui ne saurait être qu'un marché. Écrasons le Peuple, le nouvel Infâme !

    Ce portrait du personnage n'est ici développé que parce qu'il est archétypal de ce que le conditionnement idéologique, les fiches à concours et l'état d'esprit mental et culturel actuels produisent de plus monstrueusement éloigné de ce qu'est la vraie politique. Ç'en est l'exact contraire et c'est pourquoi le réenchantement républicain escompté risque de finir au grenier des illusions.

    Pour réenchanter la politique il faudrait a minima s'attaquer aux problèmes qui inquiètent les Français encore lucides. A commencer par notre identité confrontée au risque de l'immigration et de l'islamisation ; nos emplois malmenés par la mondialisation ; nos libertés étouffées à Bruxelles. Sans cela le rêve d'une France soi-disant remise « en marche » se brisera sur les miasmes du quotidien et le manque de vue à long terme. Il est peu probable qu'avec une majorité introuvable ou incertaine, une durée limitée et une absence de direction dans l'action inspirée du Bien commun, un redressement significatif puisse devenir réalité. Pire, il est à craindre que l'oeuvre de déconstruction ne connaisse aucune rupture.

    Laissons la République enterrer la République. Ayant vu, nous aussi, mais plus clairement, ce qui bloque la France, cherchons à réenchanter le royalisme. Il y faut du labeur et de l'intelligence. Ne mêlons pas notre cri d'amour pour la France à celui du regret de ne pas avoir tout fait pour le redressement français.

    Repris du n°48 de Restauration Nationale

  • Capture d'Abdeslam : la propagande djihadiste mise à l'épreuve ?

     

    Mathieu Slama expose ici [Figarovox - 21.03] comment l'arrestation de Salah Abdeslam vient fissurer la mythologie du djihadiste jusqu'au-boutiste et déterminé. Mais en dehors de quelques rappels factuels, l'intérêt de fond de cette analyse nous paraît être qu'elle met en lumière ce qui fonde la motivation de ceux qu'il faut bien appeler nos ennemis et, par comparaison, les faiblesses de nos sociétés dont eux-mêmes ont participé. Ce sont sans-doute ces faiblesses qui donnent son ampleur et sa gravité au défi terroriste.  LFAR      

     

    « Il s'agit d'un coup important porté à Daesh » a affirmé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve à la sortie du dernier Conseil de défense, évoquant l'arrestation de Salah Abdeslam. On a également vu François Hollande se mettre en avant dans des photos très étudiées, à la manière d'un Obama suivant en direct de son QG l'opération menée pour tuer Ben Laden.

    Au-delà du dispositif de communication très visible (auquel on est désormais habitué de la part de ce gouvernement), on peut s'étonner d'un tel emballement politique au regard du profil de Salah Abdeslam. L'enquête et son jugement seront décisifs pour déterminer son rôle dans les attentats du 13 novembre dernier mais deux choses sont certaines: 1. Abdeslam n'a pas pu passer à l'action ; 2. l'Etat islamique n'a à aucun moment fait référence à Abdeslam dans sa propagande post-attentats, là où les autres terroristes impliqués le 13 novembre (et morts en martyrs) ont eu droit à plusieurs éloges appuyés, que ce soit dans les magazines ou les vidéos des branches médiatiques de l'organisation.

    A première vue, Abdeslam se range, si l'on considère les profils-types des djihadistes, du côté des « bras cassés », des « losers », du côté de ceux qui ont raté leur mission ou qui n'ont pas eu le « courage » de passer à l'acte. Or, on le sait, la mythologie djihadiste est peuplée de figures « héroïques », de martyrs qui ont sacrifié leur vie pour leur cause. L'incroyable aura entourant Mohamed Merah en est le meilleur exemple. De nombreux djihadistes français voient en lui une icône de la guerre sainte, et l'Etat islamique a, dans sa propagande, exhorté les Français musulmans à « prendre exemple sur [leur] frère Mohamed Merah » (alors même que ce dernier se réclamait d'Al-Qaïda). Dans l'imaginaire djihadiste rempli de mythes et de violence, la figure du martyr est la figure la plus noble, la plus enviée aussi. Des images de propagande récentes de l'Etat islamique mettaient en scène un père en train d'adouber son fils adolescent avant que ce dernier ne commette un attentat suicide à la voiture piégée en Syrie. La fierté du père qui envoie son fils à la mort, difficilement supportable, illustre pourtant un aspect essentiel de la propagande djihadiste. Le chercheur Romain Caillet évoquait en novembre dernier le terme d « inghimasi », inspiré d'une tradition prophétique et omniprésent depuis deux ans dans le champ lexical djihadiste sur les réseaux sociaux, qui s'applique « à celui qui combat les armes à la main avec une ceinture explosive actionnée seulement lorsqu'il n'aura plus de munitions ou qu'il se sentira piégé ». Il semble que ce soit ce modèle qui ait inspiré à la fois Mohamed Merah, les frères Kouachi, Coulibaly ou encore les terroristes du 13 novembre.

    On aurait tort de sous-estimer l'influence d'une telle propagande. On ne le répétera jamais assez, l'imaginaire djihadiste et l'idéologie qui le sous-tend n'est pas un simple folklore horrifique et nihiliste. Il constitue, pour certains, une forme d'absolu qui est le miroir inversé de la crise spirituelle occidentale (notons d'ailleurs que ceux qui passent à l'acte, les Kouachi, Merah, Coulibaly, ont tous le même profil de jeunes de banlieue qui ont connu les pires travers des sociétés occidentales : consumérisme poussé à l'extrême, inégalités sociales, culture du divertissement et individualisme). La figure du martyr est aussi celle qui nous fait le plus peur. Les terroristes islamistes nous apparaissent comme des êtres déterminés qui tuent de sang-froid, machinalement, parce qu'ils n'ont pas le moindre doute sur la foi et l'idéologie qui les animent, et parce qu'ils n'ont pas peur de la mort. « La mort, je l'aime comme vous vous aimez la vie » avait répondu Merah aux négociateurs qui encerclaient son appartement.

    Cependant, les Abdeslam et autres terroristes « ratés » viennent contredire cette perception du djihadiste jusqu'au-boutiste et déterminé. Ils introduisent du même coup un grain de sable dans la propagande djihadiste. Car derrière la figure du « loser » et du lâche, autre chose est en jeu. Dans le cas d'Abdeslam, son inefficacité le ramène, aussi paradoxal que cela puisse paraître s'agissant d'un homme impliqué dans le pire attentat terroriste jamais mené sur le territoire français, à son humanité. A-t-il failli par peur ? par compassion ? par incompétence ? L'enquête permettra peut-être de comprendre ce qui s'est passé. Certains témoins qui l'ont rencontré après les attentats l'ont décrit en pleurs, paniqué, les suppliant de ne pas le « balancer ». D'après l'information d'une chaîne d'information en continu (à prendre avec des pincettes donc), Abdeslam aurait voulu se faire exploser au Stade de France. Malgré les nombreuses incertitudes et zones d'ombre qui nous empêchent de formuler une hypothèse définitive, il semble qu'il y ait eu chez Salah Abdeslam, alors qu'il se préparait à agir, une fragilité, une lutte intérieure qui l'ont rapproché de notre condition humaine. La capture d'Abdeslam n'est certainement pas, comme le prétend le ministre de l'Intérieur, un « coup porté à Daesh ». Mais elle vient rappeler à tous les djihadistes que derrière leur idéologie absolutiste, il y a toujours un impondérable qui est la nature humaine, en proie au doute, à l'échec et parfois à la lâcheté, jamais vraiment bonne mais jamais complètement mauvaise non plus.   

    Mathieu Slama           

  • Un Système sans sa police, une police contre le gouvernement et ses propres syndicats : avis de tempête sur le Pays léga

     

    Mur-bleu gds.jpgComme le dit justement Frédéric Rouvillois, dans sa tribune de Figarovox du 31 octobre : « Comparaison n'est pas raison, nous dit la sagesse des peuples. Ce qui n'empêche pas certains rapprochements troublants. Au printemps 1958, l'agonie piteuse de la IVe République avait été marquée par des manifestations de policiers ulcérés par l'impuissance de l'État, par des dissensions amères au sein du gouvernement et de la classe politique, par la perte de légitimité du système et par son incapacité visible à trouver des réponses aux questions les plus urgentes... »  

    Certes, le malaise dure depuis longtemps : on se contentera de ne remonter qu'à la voiture incendiée le 18 mai à Paris, avec deux agents à l'intérieur, et au CRS brûlé par un cocktail Molotov le 15 septembre, toujours à Paris, un de ses collègues, blessé à la tête, étant évacué par hélicoptère. Des violences alarmantes qui, ajoutées à une multitude d'autres, ont suscité un immense ras-le-bol chez les policiers, mais qui n'ont d'abord attiré comme réponses officielles que le mot de « sauvageons », scandaleusement employé par Bernard Cazeneuve alors qu'il fallait évidemment parler d'assassins, parfaitement conscients, parfaitement organisés, et sachant pertinemment ce qu'ils voulaient ; puis la non moins scandaleuse insinuation de Jean-Christophe Cambadélis - patron d'un PS où les condamnés et mis en examen ne se comptent même plus... - voyant dans la colère des policier « la patte du Front national ». Deux maladresses de taille qui ont au moins autant contribué que les faits eux-mêmes à l'explosion de colère policière, n'en doutons pas. 

    Résultat : aujourd'hui, le pouvoir politique est plus qu'interpellé, contesté, par ceux-là même dont le rôle normal est de faire respecter son autorité.  

    On s'attendrait à ce que ce semble-pouvoir change d'attitude : eh bien, non ! Aux policiers qui manifestent, que dit-on ? On les convoque devant l'IGPN ! 80.000 peines décidées par la Justice ne sont pas exécutées, les trafics de drogue - entre autres - explosent, et rapportent 90.000 euros par jour, pour ne prendre que ces deux exemples, et qu'est-ce qui est le plus urgent à faire pour notre pauvre semble-gouvernement ? Traduire devant l'IGPN - sorte de moderne Inquisition anti-flic - les policiers qui dénoncent le pourrissement de la situation sans se lasser, bien au contraire, puisque leur mouvement dure, s'amplifie et s'enracine. 

    Une suggestion : pourquoi ne pas envoyer les gens de l'IGPN faire un stage d'un mois ou deux sur le terrain ? Par exemple dans une des cités de ces 1.500 zones de non-droit officiellement reconnues en France (il y en a, en fait, bien plus). Eux qui travaillent bien douillettement planqués dans d'assez confortables locaux, chauffés l'hiver, climatisés l'été, pourraient ainsi montrer aux pauvres bouseux qui, eux, se tapent le terrain du 1er janvier au 31 décembre comment on fait pour éviter les soi-disant « bavures », lorsqu'on est tombé dans un traquenard à un ou deux contre cinquante ou cent, jetant des cocktails Molotov...  

    Si l'IGPN devait n'être qu'une institution qui entrave, de fait, le travail de la police, favorisant, de fait, la délinquance, alors il faudrait envisager sa suppression, et sa refondation sur d'autres bases. Car son action, dans la situation présente (sanctionner des policiers qui n'ont rien fait de mal) ce n'est rien moins que porter un coup de poignard dans le dos à une police et des forces de l'ordre déjà en état d'infériorité sur le terrain face à la superposition de la délinquance et du terrorisme, l'une et l'autre surarmées. 

    La vérité est qu'un régime, quel qu'il soit, ne peut vivre « sans », et encore moins « contre », sa police : si l'on n'a pas confiance dans les policiers, et qu'on leur préfère les délinquants, qu'on les désarme et qu'on les révoque. Sinon, il n'y a que trois choses à faire, et d'urgence : 

    qu'on leur donne vraiment les moyens matériels d'agir, et non une aumône de 250 millions : il ne s'agit plus de maintenir l'ordre, mais de faire face à de véritables et multiples guerillas, qu'elles soient idéologiques (casseurs d'extrême-gauche, « no borders »...) ou simplement délinquantes; 
     
    qu'on reconnaisse ce qui est devenu plus qu'une exigence, une nécessité : la « présomption de légitime défense »
     
    qu'on cesse immédiatement toute poursuite contre tout policier qui n'a commis qu'un crime : alerter l'opinion et les pouvoirs publics sur l'explosion inédite de la violence, partout dans le pays. 

    Sinon, dans cette pétaudière que devient notre malheureux pays, par la faute du Système, le dit Système a du souci à se faire... Il n’y a pas lieu de le plaindre, lui. 

     
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