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"Vilain geste", comme disent les commentateurs sportifs, puis, carrément, empoignade : du "minable", vendredi, à l'Assemblée, reflet d'un "minable" plus général : celui des débuts de ce quinquennat...

(Vendredi dernier, 19 avril, un député de l'UMP s'exprime à l'Assemblée; un membre de la majorité fait une mimique accompagnée d'un geste injurieux; l'affaire se termine en pugilat, du moins c'est ce que l'on peut déduire du fait que les caméras de l'Assemblée s'arrêtent volontairement de filmer lorsque les protagonistes, le ton montant, sont "au contact": c'est donc que c'était grave... Mais ce moment pénible et "minable" est révélateur de quelque chose de plus profond...) 

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En employant le mot de "'minable" pour Gérard Depardieu, il y a peu, Jean-Marc Ayrault a peut-être fait preuve d'une drôle de prémonition, ou de prescience si l'on veut, car il semble qu'il ait - involontairement - trouvé le mot qui restera peut-être pour qualifier l'ensemble du quinquennat en cours, un quinquennat désastreux, pour l'instant du moins...

"Minable", en effet, et avant même ce quinquennat, fut l'attitude de tout l'appareil du Parti socialiste qui oeuvra pour l'accession au pouvoir d'un délinquant sexuel (DSK), sachant pertinemment de qui et de quoi il s'agissait, et établissant autour de lui une barrière de protection des plus efficaces, jusqu'à ce que l'intéréssé finisse malgré les dirigeants du PS, et malgré tous leurs efforts, par achever de scier lui-même la branche sur laquelle il était assis...

"Minable", aussi ce président, ce premier ministre, ce gouvernement, ces personnalités  qui répondent invariablement "je ne savais pas...", "je n'étais pas au courant...", "j'ignorais..." alors qu'il est impossible qu'ils aient été dans l'ignorance. D'ailleurs, Cahuzac ("in cauda venenum...") a craché le morceau en prononçant sa petite phrase lourde de sens, et de sous-entendu, dans laquelle il dit ignorer leur degré de connaissance de ses turpitudes; s'il ignore "le degré" de leur connaissance, cela veut évidemment bien dire qu'il sait bien, lui, qu'ils savaient, eux !...

"Minable" ensuite fut l'attitude provocante de ce gouvernement qui, au lieu de s'occuper des priorités vraies a choisi d'enfumer le peuple français avec des réformes sociétales (?) dont le moins que l'on puisse dire est que l'urgence ne saute pas aux yeux, et qu'elle fracture et divise gravement l'opinion, en un moment de crise majeure : tout gouvernement sensé, au lieu de faire porter prioritairement son action sur quelque chose qui ne concerne que quelques dizaines de milliers de personnes, s'occupperait d'abord et en priorité des huit millions de pauvres, des six millions de chômeurs, des fermetures d'usines et des licenciements qui s'enchaînent à un rythme hallucinant... plutôt que de chercher à construire un aéroport inutile, et à vouloir bouleverser les fondements même de la filiation et la structure de la société... 

"Minable" est cette mascarade de la publication du patrimoine des ministres : l'une déclare trois vélos, prenant ainsi carrément, avec au moins le mérite de la franchise, les Français pour des imbéciles, tandis que l'autre déclare six millions d'Euros tout de même, mais ce qu'il ne déclare pas, en tableaux et oeuvres d'art, représente peur-être trois fois, six fois, dix fois plus : le Laurent en question prend, lui aussi, les Français pour des imbéciles, tout en restant dans la plus parfaite légalité. Se moquer ainsi des gens, en étant parfaitement respectueux des règlements, et en ayant "le droit" pour soi, cela aussi est "minable", et exaspère encore un peu plus l'opinion, qui se radicalise encore un peu plus, dans un cycle infernal bien connu...

"Minable" est le mépris dans lequel a été tenu le peuple français lors des rassemblements de "La Manif pour tous". 1. Le mépris et le déni, d'abord (affirmer "300.000 manifestants" là où s'en trouvaient un bon "million quatre", c'est tout simplement du mépris, de l'insulte : "vous n'existez pas", voilà ce qu'a dit le pays légal au pays réel après l'immense succès de la manif du 24 mars ! 2. Les violences policières ensuite : on sait bien que n'importe qui fait n'importe quoi, dans la pétaudière en quoi le Système a transformé notre ancienne "douce France". Les mafias de la drogue se "font" tranquillement, chaque jour et en plein jour, plusieurs dizaines de milliers d'euros de bénéfice net avec leur sale trafic de mort, dans les 1.500 (et bien plus, en fait...) zones dangereuses officiellement recensées. Mais ce sont des mères de famille avec leurs poussettes et leurs enfants qui ont été gazés; sur ordre exprès de Manuel Valls, qui a gagné là son surnom bien mérité de "Manuel Gaz"...

"Minable" fut l'adoption sénatoriale, à main levée, à la va-vite, en quelques secondes - pour quelque chose d'aussi fondamental ! - du projet de loi venu de l'Assemblée sur le soi-disant "mariage pour tous" : un Sénat qui, du reste, n'avait pas fait le plein de ses sénateurs, et de très loin ! Où étaient-ils, les nombreux absents, grassement payés et bénéficiant de tout un tas d'avantages matériels, qui sont presque une insulte, face à la masse grandissante des Français qui s'enfoncent dans la précarité ?... Vont-ils voir leur journée d'absence retenue sur leur "salaire" ?...

Comment voudrait-on que l'addition de toutes ces "minableries" ne crée pas une ambance malsaine, délétère, explosive ?

Ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale, vendredi, vraiment minable, c'est vrai, n'est donc, ainsi, qu'un pâle reflet, parmi d'autres, de ce "minable partout" qui, en ce moment, gangrène tout...

Commentaires

  • Bravo pour cette analyse. On ne peut pas être plus clair. Mais cela fait mal de voir par quels "minables" et incompétents notoires la France est "gouvernée" !

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