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  • Pourquoi je n’aurais pas signé la pétition de La Vie, par Gérard Leclerc.

                Oserons-nous dire que nous avons trouvé parfait l'éditorial de Gérard Leclerc, dans France Catholique du jeudi 29 Janvier ? Sa modestie dût-elle en souffrir, puisque nous le pensons sincèrement, nous le disons simplement.

                On connaît notre habitude, prise chez Montaigne, de ne pas chercher à redire ce qui a été fort bien dit ailleurs (mais, pour nous, Gérard n'est pas "ailleurs"...) et, au contraire, de chercher à faire profiter le plus grand nombre de personnes possibles de toutes les pépites que nous trouvons sur notre chemin.

                Voici donc une pépite, et de taille !, que nous communiquons à ceux de nos lecteurs qui seraient passé à côté. Ils se réjouiront sans aucun doute, comme nous, à la lecture de ce texte juste et fort.

                On reverra avec plaisir aussi, sans doute, cette photo de Gérard en compagnie de celui qui n'était encore que Monseigneur Ratzinger, en 2005.            

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                Pourquoi ne pas dire mon trouble ? La pétition de la Vie a été signée par bon nombre de mes amis les plus chers * et je comprends les raisons sérieuses, graves, qui les ont amenés à une telle décision. Les déclarations de Monseigneur Williamson sont insupportables, indignes. Elles provoquent en moi un sentiment de révolte. Que l’élite catholique de France veuille faire partager son écœurement a propos d’un négationnisme sans nul doute associé a un antisémitisme de principe, cela constitue un signe de conscience profonde qui renvoie, non seulement a l’enseignement de Vatican II mais aussi à l’immense travail entrepris pour retrouver les harmoniques essentielles de la foi, la solidarité des alliances. J’ajouterai que le souvenir de Jean-Marie Lustiger est pour moi associé définitivement à cette grande cause.

                S’il s’était agi de rappeler cela vigoureusement, bien sûr j’aurais signé une pétition de réparation pour les dommages subis, et tout simplement pour l’honneur de Dieu. Mais j’achoppe dans cette déclaration sur trois lignes que je trouve littéralement inadmissibles. Je cite : « Or, la levée deux jours après (la déclaration de Mgr Williamson, ce qui est au demeurant inexact puisque celle-ci est bien antérieure et était demeurée jusqu’alors inconnue de l’opinion) des excommunications frappant les lefebvristes a créé une tragique ambiguïté, laissant à penser que Rome réhabilitait le négationnisme ou du moins le considérait comme une opinion licite voire innocente. » Il y a ici un abus manifeste qui consiste à donner raison à ceux qui prétendent qu’il est légitime de douter de la fermeté du pape en matière de négationnisme. Qu’est-ce que cette façon d’entretenir soi-même l’ambiguïté sur la pensée de Benoît XVI a propos de l’extermination du peuple juif ? Les bras m’en tombent.

                Pardon d’être un peu violent à mon tour, mais ce genre de procès me fait penser aux procédés employés jadis par la propagande stalinienne pour ériger en fascistes les gens qui déplaisaient, fussent-ils le général de Gaulle ou Raymond Aron. Tout ce que Benoît XVI a écrit sur le judaïsme, ce qu’il a tenu à rappeler le jour même de son intronisation place Saint Pierre apporte un démenti formel à tout soupçon d’ambiguïté. J’admets qu’on puisse s’inquiéter des conditions de réintégration dans l’Église de personnes qui se sont distinguées par des positions violentes à l’encontre de l’enseignement de Vatican II. Est-ce une raison d’interdire au pape toute initiative, voire tout acte de miséricorde pour les convaincre de la continuité organique du concile avec la grande tradition de l’Église ? Sans doute est-ce une tâche difficile, ingrate. Mais l’Évangile nous rappelle qu’il est parfois nécessaire d’abandonner les 99 brebis du troupeau, pour aller rechercher celle qui s’est perdue. Ainsi le berger prend-il des risques.

                C’est comme cela que j’envisage l’entreprise actuelle de notre pape Benoît XVI, qui mérite toute ma confiance, et en aucun cas des suspicions qui entacheraient son intégrité et sa dignité de successeur de Pierre.

                Gérard Leclerc

  • Il y a des gens qui sont faits pour vivre couchés...

              La mentalité de collabo et d'esclave est toujours présente, hélas, et elle semble même avoir encore de beaux jours devant elle: en témoigne l'attitude lamentable d'une directrice de clinique catholique....

              Certes, à propos de l'évènement sur lequel nous allons nous arrêter et réfléchir quelques instants, on pourrait considérer qu'il ne s'agit, par certains côtés, que d'un simple et banal fait divers, ne méritant même pas que l'on s'y arrête. Et il est bien vrai que, d'une certaine façon, c'est et ce n'est qu'un simple et banal fait divers....Mais, dans le contexte général que nous connaissons actuellement, ce fait divers est malheureusement révélateur d'un état de choses qui semble s'installer peu à peu, toujours plus et toujours dans le même sens.... et auquel il faut mettre le hola !        

             Une dépêche du Dauphiné Libéré (du mercredi 25 juin) nous apprend en effet qu'un musulman a obtenu, après l'avoir exigé de façon véhémente, le retrait d'un crucifix accroché au mur de la chambre de sa fille, soignée dans une clinique catholique de Bourgoin-Jallieu, dans l'Isère !

             Le lundi 23 juin, en fin d'après midi, à la clinique Saint-Vincent de Paul, le père d'une petite fille, qui venait de subir une intervention chirurgicale programmée, s'est emporté verbalement, exigeant que le crucifix soit décroché. Le personnel de l'établissement a finalement cédé à cette exigence !.....

             La directrice de la clinique, Marie-Thérèse Besson, a déclaré au Dauphiné libéré que cette demande était "surprenante de la part d'une famille qui a choisi librement notre établissement....Quand les gens choisissent d'être soignés dans notre établissement... ils savent qu'ils sont dans une maternité catholique", a-t-elle ajouté.

              Fort bien, mais - et pour quelle(s) raison(s) ?- Madame Besson a finalement obtempéré, et le crucifix a été retiré !.....

              Pour nous, il est clair que la directrice a eu totalement tort de céder à l'inacceptable demande d'une personne qui, elle, a eu tort de la formuler.

              Nous avons déjà évoqué ce type de sujet à propos de cette église construite sans cloche, à Sartrouville, au prétexte spécieux, et donc irrecevable, qu'il ne fallait pas heurter les musulmans ! Nous ne pouvons donc que redire aujourd'hui ce que nous avons dit hier, puisqu'il s'agit exactement du même problème et de la même question de fond:

              ".....Ceux-ci (les immigrés, ndlr) savent très bien ce qu'ils font en venant s'installer dans un pays de tradition chrétienne; si ces traditions les choquent, ils peuvent rester chez eux ou aller ailleurs, mais en aucun cas ce n'est au pays d'accueil de changer ses habitudes, c'est aux nouveaux arrivants qu'il incombe de se conformer aux lois et aux moeurs qu'ils trouvent en arrivant...Soyons encore plus clairs; il y a deux Islam, nous avons le droit et surtout le devoir de le dire: un Islam avec lequel on peut discuter (il y a un imam très raisonnable à Marseille...) et un autre Islam que nous n'aimons pas, que nous ne voulons pas chez nous; un Islam qui exclut dès qu'il est majoritaire. On voit cela à Constantinople ou en Egypte: il y avait 100% de chrétiens à Constantinople lors de la conquête musulmane de 1453, il y en a quasiment 0% aujourd'hui! même les nazis n'ont pas réussi cela en Allemagne avec les Juifs, qui ont pourtant subi la Shoa...; le cas de l'Egypte est encore plus révélateur: les Coptes, qui sont les premiers habitants du pays, sont comme des étrangers sur leur propre terre depuis qu'ils ont été conquis par les musulmans....

              Il est plus que temps de ne plus tout laisser passer sans jamais réagir; nous voyons se multiplier les signes avant-coureurs de ce qui nous attendrait, si nous devions continuer à tout laisser faire sans jamais rien dire: nous ne voulons pas être, et il est temps d'affirmer que nous ne serons jamais, les Coptes de la France (ceci étant dit, bien sûr, sans aucun mépris pour les Coptes, avec au contraire beaucoup d'amitié et de solidarité spirituelle avec eux, à cause de toutes les souffrances qu'ils endurent noblement pour leur extraordinaire fidélité à Jésus-Christ, qui force le respect et l'admiration...). Nous avons la chance de vivre dans un pays de Liberté, une Liberté qui nous vient de l'Antiquité gréco-romaine et de nos 2000 ans de culture judéo-chrétienne. Nous ne laisserons pas dilapider cet héritage, cela dût-il "choquer" quelques musulmans qu'il convient de "remettre à leur place" courtoisement mais fermement..."

              Pour conclure, notons une coïncidence amusante (ou révoltante c'est selon...): par un curieux télescopage, dont l'actualité a parfois le secret, au même moment ou "sortait" cette information on pouvait entendre le nouveau président du Conseil français du culte musulman , Mohamed Moussaoui, se dire "En harmonie avec les autres religions".

              Pour rassurer, pour avancer masqué ? S'il ne veut pas que l'on croie cela, il n'a qu'à condamner l'acte et le comportement scandaleux de son co-réligionaire, et appeler les musulmans à respecter les us et coutumes du pays où nul ne les a forcés à se rendre. Et là on le croira. Et sinon, non.....

     

  • Quand Le Monde passe en revue les Rois et Reines du Vieux Continent, et va jusqu'à trouver des avantages à la Royauté...

              Dans son édition du 7 juin, Le Monde profite du 55° anniversaire du couronnement de la reine Elisabeth pour jeter un oeil sur les souverains européens. Résultat des courses: l'article n'est ni hostile, ni moqueur.

              Sans être franchement passé avec armes et bagages dans le camp de la Royauté -n'en demandons pas trop...- le quotidien trouve malgré tout que les assises de ces souverains vont plutôt en se consolidant; ce qui l'amène à chercher des explications.

              Dont celle-ci: un souverain, parce qu'il incarne le temps long, sert "de repères à des sujets inquiets...".

              Certes, on n'est pas là en présence de l'article du siècle, d'un texte qui fera date dans l'histoire des Idées. Et il ne s'agit pas non plus d'un papier qui va bouleverser de fond en comble les bases du débat : République ou Royauté ? L'article n'y prétend d'ailleurs pas. Son intérêt est ailleurs, mais il est bien réel. Il est de constater que le Souverain c'est une présence, et que par leur seule présence le Roi ou la Reine rassurent, servant de boussole aux opinions publiques en mal de repères ( l'article évoque, entre autres, les 30 ans de paix et de croissance que le Roi Juan Carlos a permis à l'Espagne, ou les avis "écoutés" de la Reine de Hollande.....)

              Rassurantes et prospères, les royauyés européennes ? En tout cas, il semblerait qu'elles commencent à faire envie à certains... On se souvient par exemple de la spontanéité de Christine Ockrent, à laquelle nous avions fait écho (1), déclarant au correspondant du Times, en pleine émission, sur FR3: "Oui, vous vous avez la chance d'avoir la reine d'Angletrerre... Ce n'est pas notre cas...". Ou de l'explication qu'a proposée Christophe Barbier de la persévérance de Mitterand dans son projet Grand Louvre (2).

              Voici quelques extraits de l'article du Monde....

              "...Les monarques européens peuvent se rassurer: ils ne sont pas près de subir le sort de leur "cousin" népalais Gyanendra, obligé de quitter son trône. Mieux, hormis Albert II de Belgique, dont le sort est lié à l'avenir d'un pays fragilisé par les séparatistes flamands, jamais les souverains du Vieux Continent n'avaient paru si solidement installés.

              Où sont les "provos" néerlandais de 1966 criant "Vive la république !" et jetant des tomates lors du mariage de Béatrix, héritière du trône des Pays-Bas ? Que sont devenus les commentateurs prédisant, après la mort de Diana, la chute des Windsor ? Et que penser de la prophétie de François Mitterand écrivant en 1975: "Je n'ai jamis cru en Juan Carlos, ce roi de troisième main; je le plains presque à l'idée du flot qui le noiera...".

              Aujourd''hui, Béatrix règne sur le pays des tulipes; donnant un avis, écouté, sur les affaires du royaume, veillant sur une des plus solides fortunes du monde et une ébouriffante collection de chapeaux. Elisabeth II a su donner du temps au temps et faire oublier le souvenir de "l'ange" Lady Di. Quant à Juan Carlos, après avoir contribué au rétablissement de la démocratie en Espagne, il se permet d'apostropher publiquement le président vénézuélien Hugo Chavez....

              Même si mannequins, footballeurs ou présentateurs de télé leur ont volé la vedette, les monarques font toujours la une de la presse people..... L'étiquette fait les bonnes affaires du tourisme....Et de Stefan Zweig à Sofia Coppola ou Robert Hossein, la veine Marie-Antoinette semble loin d'être tarie.....

              Comment ces personnalités restent-elle ssi populaires ? Sans doute parce que ces monarques servent de repère à des sujets inquiets...

              Clin d'oeil de l'Histoire: demander à de jeunes Néerlandais, Danois ou Espagnols s'ils sont républicains paraît aujourd'hui légèrement...anachronique."

              Puisque Le Monde évoque la possibilité d'interroger les habitants, nous rappellerons ce que nous écrivions en conclusion d'une note consacrée à la promotion de la Langue et de la Culture française (3): "...Les Anglais et les Espagnols savent bien ce qu'ils doivent à leur souverain respectif, et l'importance de leur action dans les mondes hispaniques et anglophones. Quel rôle fédérateur ils jouent, en permettant à une identité de se reconnaître et de se rassembler autour d'un symbole vivant. Et quel dynamisme ils impulsent....Ce n'est pas l'un des moindres attraits de la Royauté....."

    (1): Au cours de l'émission Duel sur la 3, du dimanche 25 janvier, sur France 3. Voir la note "Quelle chance il a eu, Tony Blair !...." dans la Catégorie "République ou Royauté ?".

    (2): Voir la note "Après Christine Ockrent, Christophe Barbier....", du 9 juin, dans la Catégorie "République ou Royauté ?".
    (3): Voir la note du 23 mai: "Les francophones ont célébré leur langue", dans la Catégorie "Francophonie, Culture et Civilisation Française"....

  • Quand Robert Redecker s'adresse aux ”jeunes”.......

    Qu’on me permette un détour autobiographique. S'il fallait s'adresser à ces jeunes de banlieue, je leur dirais directement ceci :


              «Vous n'êtes ni la première ni la dernière génération allogène accueillie sur la vieille terre de France, sur le sol de "ce cher et vieux pays", comme aimait à dire le général de Gaulle. Pourtant, vous semblez peiner à vous amalgamer à sa substance - à sa chère et vieille substance - au contraire de ce que fit la génération des grands-parents de M. Sarkozy, ou de ce que mes parents, puis votre serviteur firent à leur tour. Vous savez - c'est un rêve barrésien, n'est-ce-pas ? - l'enfant étranger et pauvre comme vous l'êtes aujourd’hui que je fus au début des années soixante, refusera pour l'heure de son trépas la moderne incinération, afin de pouvoir dormir l'interminable temps de la mort dans le linceul de cette terre, encerclé par elle jusqu'à finir absorbé par elle, telle l'encre par un buvard. Vous savez, aujourd'hui octogénaires, ma mère et mon père veulent acquérir la nationalité française avant de mourir, pour vivre dans la gratitude le passage à l'outre-tombe, estimant, après tout ce que la France leur a donné, qu'il était juste d'être enterré comme Français dans le sol de France.

              "Étranger", le mot est lâché. Devenir français est une longue, difficile et belle histoire, passant par des épreuves initiatiques, dont il faut dire quelques mots. Comme les vôtres, mes parents souffraient de grand dénuement quand ils débarquèrent sur le sol de France; ils ne parlaient pas la langue (qu'ils ne pratiquent aujourd'hui encore que trop approximativement), n'avaient aucun diplôme dans leur besace, que peu de culture, quand leur ventre était trop souvent torturé par la faim. Ils choisirent la France, ne pouvant souffrir de vivre dans leur pays d'origine, à cause du déshonneur dont à jamais il était frappé, l'Allemagne. Il était aussi peu facile d'être allemand dans la France du début des années cinquante qu'algérien dans celle d'aujourd’hui. Mon père se loua comme journalier agricole durant plusieurs lustres, avant de se hisser, à la force de ses bras et l'obstination de son courage, au statut tant envié par lui, de vacher. Ma mère épuisa sa santé en divers travaux agricoles, s'employant précairement à "faire des ménages" ici ou là.

              Quatre enfants naquirent de ce couple - ils connurent la misère et le pain noir, les rats dans leur chambre ainsi que les cabinets à l'extérieur et l'absence de salle d'eau, l'humidité des taudis, les jours sans repas, la méfiance de la population et l'hostilité de ceux qui n'avaient que l'insulte "boche" à la bouche, l'isolement culturel dans les campagnes reculées de la Gascogne et du Comminges. Et pourtant, le miracle français de l'assimilation se produisit, une fois de plus : père et mère veulent, pour l’éternité faire partie du corps de la France, tandis que moi, je tiens l'histoire de France, depuis les origines, comme étant mon histoire personnelle, mélangée à ma chair et à mes sentiments. Comment ce prodige - qui n'est possible qu'en France, et sur un autre mode aux États-Unis, a-t-il pu se produire ?


              L’hospitalité oblige des deux côtés. À toute la fratrie, père et mère ne cessaient d'inculquer le principe suivant : vous, les enfants, qui êtes destinés à vous enraciner en France, un devoir d'irréprochabilité vous est prescrit. Vous devez vous montrer en toute chose plus vertueux et plus travailleurs et plus respectueux que les Français eux-mêmes parce que vous êtes leurs hôtes. Vous n'avez rien à exiger, mais tout à mériter : quand on dîne à la table d'autrui, on remercie. Avec bon sens, ils nous affirmaient également que l'étranger qui n'est pas content du sort qui lui est réservé là où il s'est invité n'a qu'à partir. Ainsi, doit-on se défaire de ses habitudes, de ses traditions, se libérer de ses déterminismes et de ses particularismes - ou plutôt : n’en conserver que la part demeurant tolérable par l'hôte - pour, à force de vertu, de travail, et de gratitude, entrer en fusion avec cet hôte.

              Cette éducation à la modestie, à l'effacement et au travail, ne parvint pas à un résultat détestable : mon frère, symptomatiquement prénommé François, a monté une PME florissante, une de mes soeurs co-dirige avec son mari une exploitation agricole, et l'autre a conduit une carrière honorable chez un industriel de l’agro-alimentaire ; quant à l’auteur de ces propos il a obtenu l’agrégation de philosophie. Vous voyez, la pauvreté et l’inculture ne sont pas des excuses ; en France elles peuvent être des chances. ".....

    (Extrait de "La République brûle-t-elle ? Essais sur les violences urbaines en France." pp : 32-34).

  • Sarkozy au Vatican: des paroles fortes. Se traduiront-elles dans les faits?.....

              A suivre simplement les étapes de la visite, et à ne faire que lire les communiqués et compte-rendus officiels, la "rupture" avec Chirac, sa personne et sa mentalité, est évidente, et l'on ne peut que s'en féliciter.

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              A quatre jours de Noël, en visite officielle au Saint-Siège, le président français n'a pas ménagé ses encouragements à l'Église catholique. Nicolas Sarkozy, qui a plusieurs fois mis en avant son appartenance au catholicisme, et qui a plusieurs fois qualifié de "déterminante" la part du christianisme dans l'identité nationale française, n'a pas craint de déclarer: «Ce que j'ai le plus à cœur de vous dire, c'est que, dans ce monde obsédé par le confort matériel, la France a besoin de catholiques convaincus qui ne craignent pas d'affirmer ce qu'ils sont et ce en quoi ils croient». Il a tenu ces propos juste après avoir été installé comme «chanoine d'honneur» du Latran. (qui, comme chacun sait, est la cathédrale de Rome, la Basilique Saint Pierre étant, elle, la cathédrale du monde...).

              La laïcité version Sarkozy tourne le dos à la traditionnelle conception de la laïcité dite «à la française», qui n'est en réalité qu'une haine militante du Christianisme: «Les racines de la France sont essentiellement chrétiennes», a-t-il martelé, en voulant «assumer pleinement le passé de la France et ce lien particulier qui a si longtemps uni notre nation à l'Église». Une manière de se démarquer de son prédécesseur, mais surtout de rompre avec l'un des piliers les plus essentiels de la tradition républicaine. Chirac, en 1996, n'avait pas souhaité assister à Reims à la messe de Jean-Paul II marquant le quinzième centenaire du baptême de Clovis.

              On se souviendra longtemps du spectacle pénible de Jean-Paul II, déjà atteint par l'épuisement et la maladie, à qui Chirac a imposé a cette occasion, en guise de discours officiel de réception, un pensum sectaire reprenant tous les poncifs de la religion laïciste la plus féroce, la plus éculée et la plus...grossière! Et l'on se souviendra longtemps de la réelle peine que ces propos causaient au Pape, venu en ami: quelle belle occasion gâchée pour la France!.....Le successeur de Jacques Chirac n'est pas loin d'un exercice de repentance -mais dans le bon sens, pour une fois....- lorsqu'il rappelle que «la République laïque a longtemps sous-estimé l'importance de l'aspiration spirituelle» et qu'il souligne : «La laïcité n'a pas le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes. Elle a tenté de le faire. Elle n'aurait pas dû.»....

              Cette défense d'une «laïcité positive» n'est d'ailleurs pas nouvelle chez Sarkozy: on la retrouve développée dans son livre d'entretiens avec le dominicain Philippe Verdin et le philosophe Thibaud Collin (1), livre qu'il a offert à Benoît XVI, à l'issue de son tête-à-tête de plus d'une demi-heure avec lui, et après lui avoir confirmé son invitation à venir en France.....

              Cette "laïcité positive", c'est tout simplement celle qui saura "veiller à la liberté de pensée", mais qui "assume également les racines chrétiennes" de la France....: "La laïcité ne saurait être la négation du passé....(elle) s'affirme comme une nécessité et, oserai-je le dire, comme une chance. Elle est devenue une condition de la paix civile". "C'est pourquoi nous devons tenir ensemble les deux bouts de la chaîne : assumer les racines chrétiennes de la France, et même les valoriser, tout en défendant la laïcité parvenue à maturité".......

              On a bien l'impression que la laïcité ainsi redéfinie pourrait tourner carrément le dos à la tradition laïciste héritée de 1905.....

              Accompagné de Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, et d'une délégation allant de l'académicien Max Gallo à l'humoriste Jean-Marie Bigard, en passant par le père Guy Gilbert, le «curé des loubards», Nicolas Sarkozy a visité les fouilles de Saint-Pierre, sous la basilique, avant de se recueillir devant la tombe de Jean-Paul II. En plus de son livre, le chef de l'État a offert au Pape une édition originale de deux romans de Bernanos, "La Joie" et "l'Imposture", s'attirant cette remarque, sympathique et savoureuse: «Je les ai déjà lus dans la Pléiade»! (on sait que le Pape parle un français parfait, appris durant son enfance en Bavière). Mais, comme l'ont finement noté quelques commentateurs, pour le Pape, le meilleur cadeau de Sarkozy reste sa nouvelle approche de la laïcité....

              Cette convergence, à bien des égards extra-ordinaire, sera-t-elle capable de ré-orienter l'Histoire?....

    (1): "La République, les Religions, l'Espérance." Cerf, 2004; 176 pages, 17 euros.

  • Humeur et libres propos: Doit-on -mais le peut-on ?...- ”se battre” pour le Tibet (mais aussi pour le Darfour et ...pour

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              Mais il y a autre chose: lorsqu'on prétend donner des leçons aux autres, c'est sinon parce qu'on est parfait soi-même, du moins que l'on est au moins, un peu meilleur, un peu plus en avance que ces autres à qui l'on fait la leçon. La république française est-elle si assurée de son "avance" pour parler comme elle le fait ?

              N'en prenons qu'un seul exemple, polémique certes, mais pourtant bien vrai: qu'est-ce que c'est que ce système, cette république qui laisse un grand nombre de ses personnes âgées côtoyer la précarité -passant même souvent en dessous du seuil de pauvreté...- avec des retraites indécentes (alors qu'elles ont travaillé et cotisé honnêtement toute leur vie...), et qui prétend dire ce qu'il faut faire ailleurs aux autres ? qui prétend sauver le Darfour, le Tibet, alors qu'elle n'est même pas capable, chez elle, de faire vivre décemment celles et ceux qui auraient droit à des conditions de vie décentes et à qui ces conditions de vie ne sont pas assurées ? Et si la république commençait par balayer devant sa porte ?.....

              Et si avant de dire aux autres ce qu'ils doivent faire chez eux, elle s'interrogeait elle-même sur ce qu'elle doit faire chez elle, ici, et qu'elle ne fait pas, ou si mal ? De quel droit parle-t-elle avec supériorité aux autres ? Quels sont les succés qui lui donnent autorité pour parler, et pour décréter souverainement où est le bien et ce qu'il faut faire....ailleurs dans le vaste monde ? La république française ferait mieux de s'occuper de la France qui, à cause d'elle, va très mal. A la différence de l'époque des Rois, où l'on regardait la France avec envie, quand les autres parlent de nous c'est le plus souvent avec commisération, pour nos retards, nos scléroses, nos blocages, nos échecs...dont est responsable la république. Quand les allemands, du haut de leurs 350 milliards d'euros d'excédents de leur balance commerciale, parlent de notre économie et de nos 50 milliard de déficit de la même balance commerciale, croit-on qu'ils aient la moindre idée, la moindre envie, la moindre tentation -ne fut-ce qu'un instant- de nous prendre pour des modèles ? N'auraient-ils pas plutôt furieusement tendance, hélas, à se moquer de nous ?

              ....Alors arrêtons de pérorer, de jacasser, et de faire comme le coq Chantecler d'Edmond Rostand: sur son tas de fumier, il lance ses cocoricos, persuadé que c'est cela qui fait se lever le soleil ! Pauvre Chantecler, pauvre république ! S'imagine-t-on sérieusement que la Chine, avec son milliard et demi d'habitants, va trembler parce qu'Ariane Mnouchkine -fervente révolutionnaire- a froncé les sourcils et à dit, telle la maîtresse de maternelle qui gronde le bout de chou de quatre ans: "c'est pas bien !" ? Ou croit-on que les marchands d'esclaves arabo-musulmans du Soudan vont arrêter leur commerce millénaire de chair humaine parce que, dans un salon parisien, Bernard-Henry Lévy -entre une louche de caviar et une assiette de truffes- a dit lui aussi "c'est très laid !" ?

              On ferait mieux, au vu de ce que la république a fait de la France, d'en revenir aux fondamentaux. La France est dans un si triste état qu'elle ne peut plus sérieusement songer à s'occuper....que d'elle même ! Ce sera déjà bien suffisant si on y arrive ! Arrêtons de nous occuper du Tibet, du Darfour ! Encore une fois, bien sûr que nous sommes des citoyens du monde, et que nous ne pouvons qu'être navrés et désolés de voir ce qui se passe là-bas. Et bien sûr que, comme tout le monde, si nous possédions la baguette magique qui permet d'accomplir tous les rêves, nous ferions nous aussi un monde sans génocide, Mais bon, quand on a dit ça, on n'a rien dit.....

              Sans compter qu'elle est mal placée, la république, pour parler de génocide: elle qui a décrété le premier génocide des temps modernes, celui de la Vendée.....Les chinois marxistes ne font que refaire -comme Hitler et comme Staline et comme Pol Pot...- ce que leur a appris la Convention. C'est la république qui, la même année 1793, a proclamé a la face du monde le Totalitarisme moderne, à planifié le premier génocide des temps modernes, s'est trouvé à la base de l'une des sources du racisme moderne par les torrents de haine qu'elle a déversé sur Marie Antoinette et la famille royale, et qui a entamé le long massacre d'un petit enfant sans défense, inaugurant par là-même l'époque où plus aucun sentiment sacré ne tient devant le pouvoir, qui représente tout...          (à suivre...)

  • Fêtera-t-on le Tri-centenaire de la révolution ? Le Livre noir de la Révolution française fait son chemin... (1/3).

          couv7741g_260.jpg                                             Ce livre a d'ores et déja fait du bruit. Les ahurissants propos tenus par un Jean-Clément Martin, Professeur d'Histoire de la Révolution française à l'Université Paris I - Panthéon Sorbonne et directeur de l'Institut d'Histoire de la révolution farnçaise (CNRS) en témoignent. La roue tourne, elle a tourné, et c'est maintenant le camp d'en face qui est sur la défensive. Ses armes ? Mensonges et enormités, comme au bon vieux temps de la Révolution. Deux exemples, tirés du-dit Martin: la Terreur ? "Une invention pure et simple" ! ou: "La Terreur est une arme employée par l'Ancien Régime..."  A quoi "ils" en sont réduits !.....

                Voila pourquoi il faut lire, faire lire et donner un maximum de diffusion à cet ouvrage.

               Jean Tulard l'a brillamment présenté, dans "Valeurs Actuelles" (1), en contrepoint d'une "sorte d'histoire convenue de la Révolution qui négligeait le sang, les massacres, le génocide Vendéen". Et ce livre est écrit non par des polémistes, en vue d'alimenter simplement la polémique, mais bel et bien par des historiens, dans un souci avant tout d'objectivité et de vérité historique....

              Tant pis pour ceux que cela dérange dans leurs douillettes certitudes, tant pis pour le conformisme, et tant mieux pour ceux qui refusent le conformatage des esprits par une vérité officielle, quelle qu'elle soit. Coïncidence: ce livre collectif est sorti au moment même où l'on a ré-édité Jules Michelet. Mais Michelet c'est aussi précisément, au moins pour une bonne part, l'histoire officielle, telle qu'on l'a enseignée pendant si longtemps dans nos écoles, avec ses mensonges, ses omissions, ses travestissements de la Vérité. C'est un bon représentant de cette époque et de cette façon de voir les choses qui a fait dire à des historiens étrangers que l'Histoire de France semblait avoir été écrite par des ennemis de la France. La roue tourne: livres, films, émissions de télévision: on ne présente plus la Royauté comme on l'a fait si longtemps, on remet les choses à leur vraie place. En un mot la Vérité est en train de reprendre droit de cité, et toute sa place: ceci est un fait nouveau, majeur, et qui ne pourra pas rester sans conséquences...

    Place à Jean Tulard...

    (1): Le livre noir de la Révolution Française, Editions du Cerf (2008), 882 pages, 44 euros (poids: 1085 grammes !).

              La chute du mur de Berlin se produisit la même année que la célébration du bicentenaire de la Révolution. La coïncidence était fortuite mais les deux révolutions, la française et la russe, avaient été intimement liées. Albert Mathiez, spécialiste à la Sorbonne de la première, se plaisait à dresser un parallèle avec la seconde, citant Lénine qu’il admirait profondément. Les révolutionnaires russes avaient d’emblée fait référence à la Révolution française, donnant le nom de Marat à l’un de leurs navires.

              Il était donc logique, qu’après un Livre noir du communisme, paru en 1997, suivit un Livre noir de la Révolution française, onze ans plus tard, livre noir rédigé par plus de quarante collaborateurs. N’en attendons pas un réquisitoire passionné contre dix ans de notre histoire, mais une remise en perspective de faits dont la violence parle d’elle-même et la réhabilitation d’idées qui ont été jusqu’à ces dernières années soigneusement occultées.

              Au cœur de l’ouvrage, revenant sans cesse dans les contributions, un mot : la Terreur. Elle symbolise la Révolution. C’est elle qui sauve en 1793 le gouvernement révolutionnaire face à la guerre civile et à la coalition des monarchies européennes. Mais c’est elle qui le condamne aux yeux de la postérité.

              La Terreur a été voulue, pensée et proclamée par le gouvernement révolutionnaire. Elle n’est pas un accident, un dérapage involontaire.

              La Terreur est mise à l’ordre du jour le 5 septembre 1793. Ce jour-là, la Convention, envahie par les émeutiers des faubourgs parisiens, vote l’arrestation des suspects, l’épuration des administrations, la création d’une armée révolutionnaire. La Terreur devient le mode de fonctionnement d’un gouvernement défini comme « révolutionnaire jusqu’à la paix ». La Terreur n’est qu’une politique de circonstance mais qui s’étend à tous les domaines, de la conduite des armées à l’économie, des finances aux arts. Elle donne une cohérence idéologique à des mesures improvisées et sans lien entre elles, et surtout sert de justification à l’élimination brutale des adversaires du gouvernement révolutionnaire.

              En réalité, les instruments de la Terreur avaient été mis en place bien avant le mois de septembre 1793. Chargé de juger des attentats contre la liberté, l’égalité et l’indivisibilité de la République, le Tribunal révolutionnaire, dont les jugements étaient sans appel, date du 10 mars 1793. Les comités de surveillance, qui ont pour mission de découvrir les suspects, sont établis le 21 mars. C’est au cours de ce même mois que l’envoi de représentants de la Convention dans les régions de guerre civile devient systématique.

              Les grands procès politiques débutent en octobre : Marie-Antoinette, les girondins, Philippe Égalité, Bailly, Barnave… sont condamnés à mort et aussitôt exécutés. Hébert célèbre dans son journal, le Père Duchesne, « la sainte guillotine ».

              Il s’agit de "terroriser" au sens propre l’ennemi politique. Déjà, en juillet 1789, les têtes coupées du gouverneur de la Bastille et du prévôt des marchands, portées au bout de piques, avaient semé l’épouvante et paralysé les résistances. Par la suite, les condamnés conduits à la guillotine doivent aller en charrette de la Conciergerie au lieu de l’exécution. Ce trajet dans les rues de Paris dure souvent plus d’une heure. Pourquoi ? Pour faire peur aux opposants. (à suivre.....)

  • Propositions pour une autre manière de penser le Politique.

              Est-il suffisant de dresser le constat d’une faillite ou faut-il tenter d’en sortir ? Pour nous, qui sommes depuis deux siècles en rupture avec le grand courant destructeur qui a emporté la France, l’Europe et le monde, quelques pistes nous semblent évidentes. Nous les proposons modestement à la réflexion de ceux qui, précisément, tels Jacques JULLIARD, remettent fortement en question jusqu’aux fondements de ce monde, celui que Jean-François MATTEI a appelé l’immonde moderne…

              Peut-on dresser un bilan des idéologies qui ont façonné, trituré, et d’une certaine manière martyrisé l’univers tout entier, sans en rejeter le principe même ? Le règne de l’Idéologie se prépare, selon nous, dans ce que les « Lumières », au XVIIIème siècle, comportent de pire. Leur « rationalisme intégral » prend forme, réalité, et, si l’on peut dire, vie, avec la révolution française et commence par l’exécution d’un roi qui fut mis à mort non à raison des crimes qu’il n’avait pas commis mais à raison de sa naissance; premier acte du racisme moderne, première manifestation du totalitarisme que le monde verra se développer dans toute sa cruauté et avec une ampleur inouïe, inédite dans l’Histoire, au XIXème et au XXème siècles: les années de Terreur qui suivront ces crimes, car à l'assassinat de Louis XVI s'ajoute l'assassinat de Marie Antoinette et celui, terrible et déshonorant, d'un enfant, par définition innocent de tous crimes; les guerres révolutionnaires qui ont ensanglanté l'Europe et décimé sa jeunesse; les deux guerres mondiales qui ont ruiné la première civilisation du monde; la révolution bolchevique et la chape de plomb du stalinisme qui ont détruit tout l'est européen; le maoïsme et ses crimes à grande échelle qui ont mis l'Asie à feu et à sang; la folie nazie qui, pour la première fois dans l'Histoire, humiliant l'Allemagne pour longtemps, a donné les dimensions d'une industrie à la haine et à la volonté de mort; sans oublier le totalitarisme mou -celui très "soft" de la société marchande- dont souffre "hic et nunc" le monde moderne... 

              N'est-il pas évident qu'il y a un lien entre ces différentes manifestations de l'Idéologie? Pour ceux que préoccupent les éventuels fanatismes que les religions et les croyances peuvent effectivement induire, n'y a-t-il pas là matière à relativiser et réviser leurs craintes?

              Est-ce que le temps ne serait pas venu de reconnaître à la fois l’unité de l’Idéologie que nous venons de décrire brièvement, sa nocivité, et, peut-être, en dernier lieu, son actuel épuisement ? Et si comme les virus et les épidémies, cette Idéologie, sous ses diverses formes et mutations, était d’en train d’achever son cycle ? Car, après tout, si l’idéologie, comme les virus, parcourt la totalité de l’Histoire et ne meurt jamais tout à fait, il peut lui arriver aussi – notamment après deux siècles de ravages destructeurs – de s’effacer peu à peu de l’imaginaire des peuples, de lasser leurs volontés, de perdre, pour un temps, de sa virulence. De cet échec de l’Idéologie à dominer le monde n’a-t-on pas vu, ces vingt dernières années, de saisissantes images ?

              Alors revient le temps des réalités. En sommes-nous là ? Ce serait une bonne nouvelle pour la France et pour le monde. Nous savons en effet, aujourd’hui, que les réalités sont moins dures à affronter que le poids exorbitant des fausses idées … Ne serait-ce pas le moment que les dites réalités « reprennent le pouvoir » ? Et, par exemple, que la France soit à nouveau considérée pour ce qu’elle est : une réalité historique et humaine qui a au moins quinze siècles d’existence, qui ne commence, ni d’ailleurs ne finit radicalement en 1789, 1792 ou 1793 et qui, au demeurant, pour en revenir aux questions que pose Jacques JULLIARD, ne se divise en partis politiques que très artificiellement…

              La destinée historique du peuple français, dans sa globalité issue du fond des âges, et, disons-le mot, dans son identité profonde, n’est-elle pas plus importante que celle des partis politiques ? Au fond, c’est peut-être tout simplement, ce qu’a voulu dire le vote majoritaire du peuple français en faveur de Nicolas SARKOZY et que celui-ci, volens nolens, a su reprendre et décliner en différents thèmes de campagne et de gouvernement…

              Pour notre part, si nous proposons qu’au sein de nos institutions et, en quelque façon, de notre « république », la charge suprême soit soustraite à l’élection pour incarner la totalité de la Nation et garantir sa pérennité historique, s’il nous paraîtrait utile et naturel que cette fonction soit dévolue au Chef de la Maison de France, famille parmi les familles et, aussi, dynastie fondatrice, c’est bien pour répondre concrètement à cette aspiration du peuple français et aux nécessités de notre temps. Alors, les partis redeviennent possibles, mais ils ne se prennent plus pour le tout, ils cessent d’être un absolu. Et, par delà les différences naturelles, l’unité et la paix sociales sont rendues plus faciles.

              Aucun des peuples européens n’a radicalement renié la quasi-totalité de leur histoire ni la conscience claire de leur origine et de leur destinée comme nous avons voulu le faire en France. N’est-ce pas là notre réel mal français ? Puisqu’il est à la mode de regarder chez les autres comment les choses se passent, regardons. Ce que nous proposons « marche » ailleurs, chez d’autres grands peuples qui n’ont perdu ni leur mémoire, ni leur unité, ni, naturellement, leurs libertés.

              Il y reste les vices et les maux des sociétés modernes. Le Politique, à lui seul, ne suffit jamais à les abolir. Mais si nous entrions dans un temps nouveau où, après deux ou trois siècles de négation, l’aspiration des peuples, et en premier lieu de leurs élites, était de « renaître à l’ordre », de retrouver le sens de leur Histoire, de leurs identités, le goût de la culture et l’envie d’une civilisation vraie ? Pourvu qu’il soit doté d’Institutions et d’ambitions dignes de ce nom, le Politique pourrait y concourir de tout son poids. En sommes-nous là ? Rien n’est moins sûr. Mais les renaissances, toujours fragiles, toujours éphémères, toujours à recommencer, font aussi partie de l’Histoire des hommes ...

              Voici quelques réflexions et propositions qu’il devrait être permis de s’exposer et de se faire entre Français.

    La réflexion de Jacques Julliard.pdf 

  • Un homme intelligent, cultivé et courageux...

              Professeur à l'université de Paris-II, Jean-Louis Harouel (1) tire à boulets rouges sur l'art contemporain. Dans sa ligne de mire, l'exposition Jan Fabre au Louvre.

              Voici l'intégralité du très bel article qu'il a publié dans Le Figaro du 16 Avril. Où l'on voit qu'avec panache et finesse il rejoint Finkielkraut sur un point majeur et tout à fait essentiel: Alain Finkielkraut, qui a souvent insisté sur le fait que nous étions la première société dont les élites étaient sans Culture, ne se soulève-t-il pas contre la vulgarité et la dé-civilisation ?

              Pour la vraie Culture, pour la Civilisation, voici unis le Professeur et le Philosophe. Harouel/Finkielkraut: même combat ?.....

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              La vampirisation du Louvre par l'art contemporain.

              Ce qu'on appelle de manière inadéquate art contemporain prend depuis 2004 une place croissante face aux chefs-d'œuvre du Louvre. L'an dernier, autour du tombeau de Philippe Pot, merveille de la sculpture du XVe siècle, étaient accrochées des rangées de faux, comme dans une quincaillerie de campagne d'autrefois. Aujourd'hui, le centre de la vaste salle où se déploie la vie de Marie de Médicis peinte par Rubens est un amas chaotique de pierres tombales pareil à l'arrière-cour d'un marbrier funéraire négligent. L'imposture règne au Louvre.

              En règle générale, le prétendu art contemporain n'est qu'imposture. Au cours du XXe siècle, et surtout dans sa seconde moitié, ceux qui s'obstinaient contre l'évidence à se dire artistes ont de plus en plus abandonné la vraie création artistique pour y substituer une intention philosophique, sociologique, spirituelle ou autre, laquelle, quand on peut la connaître, est généralement indigente. Avec le plus souvent pour résultat, d'un point de vue artistique, le rien ou le n'importe quoi. Le soi-disant artiste contemporain continue de brandir les vieux poncifs éculés de transgression et de révolte ressassés depuis un siècle, alors qu'il poursuit en réalité une stratégie ambitieuse de réussite personnelle. Car l'éternelle répétition des vieilles provocations de l'art vide et de l'anti-art ne choque plus personne et procure fortune et prestige. C'est l'académisme de notre temps.

              Marchands, collectionneurs, critiques, musées, médias, pouvoirs publics présentent comme art une immense farce bafouant l'art. Le succès de cette duperie est étrange, mais approprié au règne des puissants sans culture, privés des modèles sociaux supérieurs qui les guidaient jadis. L'absence de contenu artistique du prétendu art contemporain abolit la distinction entre incultes et cultivés, ménage l'ego du plus ignorant en art et en histoire. Pour poser à l'amateur d'un tas de pierres ou d'un bloc de ferraille, point n'est besoin de connaissances, de travail de lecture, d'analyse et de compréhension. Il suffit de clamer que c'est génial et de payer une somme fabuleuse pour se croire un grand collectionneur, un grand mécène. Un art qui n'en est pas un convient parfaitement à des élites incultes.

              Mais, d'où vient la rage de faire entrer cette farce dans les musées classiques, et tout particulièrement au Louvre ? C'est que, malgré sa colossale réussite commerciale, malgré le tam-tam médiatique dont il bénéficie, malgré l'adhésion des milliardaires incultes s'imaginant amateurs d'art et celle de toutes les dupes triomphantes qui l'encensent, les plus lucides parmi les sectateurs du prétendu art contemporain savent bien qu'il souffre d'une totale absence de légitimité artistique. Or, le dialogue postulant l'égalité, organiser un supposé dialogue entre, d'une part, les authentiques chefs-d'œuvre du passé et, d'autre part, les impostures actuelles permet de proclamer la haute valeur artistique de celles-ci. L'art contemporain, qui n'est pas de l'art, cherche à se donner une légitimité artistique en établissant une confrontation forcée avec les plus grands chefs-d'œuvre de l'art. Il les vampirise pour tenter de s'affirmer réellement comme art. L'exposition Jan Fabre au Louvre n'apporte rien à Van Eyck, Memling, Rembrandt ou Rubens. En revanche, elle apporte à Jan Fabre l'illusion d'avoir dialogué d'égal à égal avec eux, et donc d'être un grand artiste.

              Malheureusement, ces plaisanteries sont ruineuses. À l'heure où la France laisse partir à vau-l'eau des pas entiers d'un prodigieux patrimoine artistique, où raser une église faute de moyens pour l'entretenir tend à entrer dans les mœurs, il est choquant de voir les plus hauts responsables de la culture orienter l'argent public et celui du mécénat vers les bouffonneries de ce qu'on appelle indûment art contemporain.

    (1): auteur de "Culture et contre-cultures", PUF, Collection Quadrige; 329 pages, 10,45 euros. Argument: Renouer avec la tradition quasi perdue de la culture personnelle, de la "cultura animi", est sans doute la plus extraordinaire des aventures individuelles qui puissent être tentées à notre époque. En tout cas, c'est la plus authentique démarche de liberté qui puisse se concevoir. La seule manière d'échapper au despotisme feutré mais réel de l'opinion, à la "pression immense de l'esprit de tous sur l'intelligence de chacun" qui caractérise au plus haut point nos sociétés.

  • Mis en examen pour s'être défendu contre un agresseur/aspergeur d'essence !....

                De quel côté est la justice (?) dans ce Système ? Un homme est chez lui, avec sa femme et son fils; entre un agresseur armé (pistolet 9 mm) qui asperge tout le monde d'essence; le père de famille parvient à le maîtriser, et le voyou meurt. Voilà les faits, très rapidement résumés.

                Il est toujours triste d'en arriver là, mais bon: quand vous entrez, armé, chez les gens, que vous les menacez et que vous les aspergez d'essence; si les gens se rebiffent et vous collent au sol, il ne faut pas venir après, pleurer, allo maman bobo ! Certes, diront certains, mais, tout de même, l'agresseur est mort. Oui, c'est triste, mais c'est triste aussi, pour une famille qui ne demandait rien à personne d'être passé à côté du pire ! Et si le père a eu la présence d'esprit, la force physique et -surtout- le courage de sauver tout son petit monde, il ne mérite que des félicitations. Et certainement pas une mise en examen pour homicide volontaire ! Lui qui a, au contraire, sauvé trois vies !

                 Le voyou est mort ? Oui, c'est quand même désolant aussi. Mais, à choisir, et si vraiment l'un des deux doit y passer, nous l'avons toujours dit, c'est au voyou de payer pour la faute qu'il a commise, et pour le genre de vie qu'il a choisi librement, que nul ne lui a imposé, et dans lequel il s'est délibérément fourvoyé; pas aux victimes.....

                 Nous relayons aujourd'hui l'initiative prise par SOS Education: Tous solidaires du professeur agressé !

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    Mis en examen pour s'être

    défendu contre un ÉLÈVE !!

     

    Solidarité avec le professeur agressé à Juvignac.

    Cher collègue,

    Merci de signer de toute urgence la pétition ci-jointe de SOLIDARITÉ avec cet enseignant MIS EN EXAMEN à Montpellier.

    Lundi soir, vers 23 heures, un de ses élèves, cagoulé, ganté et armé d'un pistolet s'est introduit chez lui à Juvignac, dans l'Hérault.

    Il a obligé notre collègue à se coucher par terre, avec sa femme et son fils, puis les a aspergés d'essence et les a menacés de les IMMOLER sur place.

    Alors que l'élève frappait à coup de crosse sa femme qui tentait de se relever, cet enseignant, dans un acte héroïque, a réussi à se redresser, à le désarmer, et à l'étrangler avec une clé de bras.

    A leur arrivée, les policiers découvrent l'agresseur à terre, mort... et embarquent le PROFESSEUR !!

    Il est aussitôt déféré devant le parquet et MIS EN EXAMEN pour homicide VOLONTAIRE.

    EST-CE QUE  VOUS VOUS RENDEZ COMPTE DE CE QUE CELA SIGNIFIE ???

    Qu'il y ait enquête judiciaire et interrogatoire pour savoir ce qui s'est passé, je le conçois très bien.

     

    Mais pour homicide volontaire, c’est totalement intolérable !

    • Alors que notre collègue est sous le choc d'une agression atroce, et sans doute profondément TRAUMATISANTE ;
    • Alors qu'il a sauvé la vie de son épouse et de son fils, par un acte d'un courage exceptionnel ;
    • Alors qu'il n'a évidemment eu aucun autre choix que de faire tout ce qui était en son pouvoir pour mettre son agresseur hors d'état de nuire...

    C'est lui qui est aujourd'hui poursuivi, qui a dû prendre un avocat, et qui va bientôt se retrouver devant les juges.

    Pire encore, on vient de l'apprendre, il ne s'agissait pas d'un simple cambriolage car l'agresseur était en fait un de ses ÉLÈVES.

    Selon le Figaro et le Midi Libre, l'élève serait venu là pour se VENGER d'avoir reçu une MAUVAISE NOTE !!!

    Mais jusqu'où allons-nous supporter d'être traités comme ça  ?!

    Nous devons manifester une solidarité sans faille avec ce collègue, exiger que toute poursuite soit suspendue.

     

    Dans un monde qui tournerait rond, un acte aussi héroïque ne serait pas sanctionné mais, au contraire récompensé !!

    C'est pourquoi je vous demande de signer de toute urgence la pétition ci-jointe à Nicolas Sarkozy, à la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie, et à Luc Chatel, ministre de l'Education nationale.

    Je compte sur vous pour participer immédiatement et faire participer tous les collègues que vous connaissez. C'est extrêmement urgent.

    Cet élève âgé de 27 ans avait déjà été condamné à trois reprises, dont deux fois pour violences.

    Selon les journaux, il aurait été trouver ce professeur en décembre dernier pour une mauvaise note, qui risquait de l'empêcher d'avoir son diplôme.

    L'enseignant aurait alors refusé de lui changer sa note. Et voilà que,dix mois plus tard, l'élève débarque en pleine nuit, cagoulé, au domicile de son professeur, avec trois litres d'essence dans son sac et une arme !

    Voilà que, pour se venger de sa mauvaise note, il n'hésite pas à tenter d'immoler par le feu ce professeur, sa femme et son enfant !!

    Mais qui aurait pu imaginer, il y a seulement quinze ans, que les professeurs qui refusent de se montrer laxistes risqueraient un jour d'être MENACES DE MORT  par leur élèves, et POURSUIVIS PAR LA JUSTICE ??

    Si nous déclenchons une vague nationale de protestation, nous pouvons obtenir une intervention au plus haut niveau pour suspendre immédiatement toutes les poursuites contre ce professeur.

    Avec l'association SOS Education, nous avons déjà pris des contacts, mais le gouvernement attend manifestement de voir quelles vont être les réactions dans l'opinion.

    Je vous remercie de votre acte de solidarité avec notre collègue. Vous pouvez cliquer ici pour signer la pétition de soutien.

    David Barbaud

    Professeur d'histoire-géographie

    Gisors

  • Nouvelles du Blog: de la semaine écoulée à celle qui vient...

                C'est fait: les trois records de fréquentation ont encore été battus fin octobre (pages lues, visites, visiteurs uniques). Le petit blog qui monte, qui monte... n'est plus petit, mais il monte toujours.....

                Nous avons tous pu suivre depuis quelques jours l'échange positif entre Antiquus et D.C, qui a permis de clarifier plusieurs points intéressants. Nous réflechissons à la suite à donner à cet échange. Justement, nous avions prévu depuis plusieurs semaines de dialoguer avec D.C. sur un autre point, celui-ci nous suggérant de ne plus critiquer "la"république. Son objection nous paraissant fondée, et Antiquus -par le plus grand des hasards- ayant parlé à ce moment-là de démocratie idéologique, nous avons saisi la balle au bond: on lira donc, mardi, mercredi et jeudi les messages de D.C. et les réflexions qu'ils nous ont inspirés. Et le débat sera ouvert aux commentaires de tous....

                 Mardi 10, à l'occasion de la naissance de François Couperin, "le grand", vous pourrez écouter un extrait des Concerts Royaux (Dixième Concert) : la tromba couperin Dixieme Concert La Tromba.mp3 .

                Voici ce que vous trouverez à partir de dimanche sur le blog (sauf modifications de dernière minute imposées par l'actualité...) 

                 

    • Notes longues : 
    • Dimanche : Prix orange et prix citron.
    • Lundi : Le regard vide, extraits n° 17 (Grand Texte n° XV).
    • Mardi : Dialogue avec D.C. (1/3).
    • Mercredi : Dialogue avec D.C. (2/3).
    • Jeudi : Dialogue avec D.C. (3/3).
    • Vendredi : Prix orange et prix citron.
    • Samedi : Nouvelles du Blog....

     

    •  Notes courtes :
    • Dimanche : Le sourire du dimanche (course de canoë...).
    • Lundi : Un Prince se révèle (article de Valeurs Actuelles sur le Prince Jean, 1/6).
    • Mardi :         "            "      (2/6).
    • Mercredi :    "            "      (3/6).
    • Jeudi :          "            "      (4/6).
    • Vendredi :    "            "      (5/6).
    • Samedi :      "             "     (6/6).

          Ephémérides :

    ·       Dimanche : Inauguration du Musée du Louvre.

    ·     Lundi  : Naissance de Marie de Médicis. Mort de Charles de Gaulle. Décès: Guillaume Apollinaire.

    ·       Mardi : Consécration de l'Abbaye de Saint Martin du Canigou. Entrée de Charles VII dans Rouen. Journée des Dupes. Notre-Dame de Paris, Temple de la Raison. Naissance de François Couperin, "le grand" (Concert Royaux (Dixième Concert) : la tromba

          couperin Dixieme Concert La Tromba.mp3

     

     

    ·       Mercredi : Célébration de Saint Martin de Tours. Naissance de Louis-Antoine de Bougainville. Inhumation du Soldat inconnu.

    ·       Jeudi :  Rappel des Parlements par Louis XVI. Inauguration de l'aéroport du Bourget. Création d'Air Inter. Naissance de Jacques Charles.  

    ·       Vendredi : Mort de Pissaro. Décollage du premier hélicoptère. André Gide reçoit le Prix Nobel de littérature. Naissance officielle du Beaujolais nouveau.

    ·       Samedi : Naissance de Bichat. Inauguration de l'Institut Pasteur. Proust publie Du côté de chez Swann. Ouverture du Stade de Roland Garros.

  • La Dizaine de MAGISTRO...

            Par-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d'ailleurs, il faut aller à l'essentiel ...
    du (bon) sens et des fondamentaux ... un choix de civilisation !

            MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique.  

            ( Liens : -  http://www.henrihude.fr/ )  


    Chantal DELSOL Membre de l'Institut  Du devoir d’exemplarité  On se demande si nos gouvernants ...
    Ivan RIOUFOL  Journaliste 
    A propos de l'arrestation de DSK  Tout est choquant.
    Denis TILLINAC  Ecrivain 
    Police des mœurs  Laurent Blanc serait-il "raciste" ? ...
    Christine SOURGINS 
    Historienne de l'art  Monumenta est de retour avec Léviathan !  Le monstre biblique qui avalait les âmes, ...
    Chantal DELSOL  Membre de l'Institut 
    Morale et politique : les liaisons dangereuses  Nous sortons de campagnes infâmantes sur la voiture de D. Strauss-Kahn, ...
    Ivan RIOUFOL  Journaliste 
    L'omerta médiatique, complice de DSK  Tout le monde savait ; tout le monde s'est tu.
    Eric ZEMMOUR  Journaliste 
    La malédiction de Solférino  Martine qui pleure, François qui rit.
    François JOURDIER  Officier, Contre amiral (2S) 
    Les affres du Vice-recteur de Mayotte  Il est étonnant de voir, ...
    Jacques BICHOT  Economiste 
    Pour une fiscalité moderne  Les Echos du 5 mai ...
    Yves-Marie LAULAN  Géopoliticien 
    L’OTAN, l’Europe et la sécurité de la France  Depuis quelque temps, l’armée française est à l’honneur, …
    Roland HUREAUX  Essayiste 
    La Syrie, comme la Libye ?  Dans le climat de sentimentalisme démocratique régnant...
     

            Ci après : Le François Jourdier, Officier, Contre amiral (2S), Les affres du Vice-recteur de Mayotte.....

            Il est étonnant de voir, après le silence assourdissant qui a précédé la départementalisation de Mayotte, le nombre de ceux qui, maintenant que le mal est fait, se réveillent pour signaler les conséquences désastreuses qui vont en résulter.
            Il en est ainsi de l'IFRAP qui le 14 avril 2011, publiait un article de Samuel-Frédéric Servière intitulé "Le vice-rectorat de Mayotte bientôt débordé ?"
            Il part de la grève de près de deux mois ayant bloqué l’enseignement public surtout dans le primaire, pour expliquer comment la France est entrée avec Mayotte dans le piège de la départementalisation.
            Cette grève avait pour objet, alors que l’alignement des titulaires de la fonction publique mahoraise sur les autres départements ultramarins, notamment la proche Réunion, devrait s’étaler sur une vingtaine d’années, l’accélération de cette évolution.
            Pour ce qui est des instituteurs, l’alignement devait se faire par l’intermédiaire de corps dits "passerelle" avant d’être versés dans les corps de la fonction publique d’Etat ou de la fonction publique locale soit directement avec le passage de concours internes spécifiques, ainsi que par titularisation de contractuels.
            Il faut voir que les instituteurs mahorais ont été recrutés au niveau du bac.
            Les syndicats veulent obtenir un alignement beaucoup plus rapide. Ils demandent "l’indexation des salaires" et la "titularisation des instituteurs contractuels". L’indexation des salaires est une majoration pour tenir compte du coût de la vie, elle est de 50% à la Réunion.
            Il est bien certain que si on leur cède cela fera tâche d’huile dans les autres corps de la fonction publique locale. Le mouvement a d’ailleurs déjà commencé puisque, comme le signale l’article de l’iFRAP, les gendarmes ont droit à une majoration de 93% et les journalistes de RFO de 53%.
    Il y a à Mayotte 6 000 agents de l’éducation nationale et en tout 30 000 agents dans les différentes fonctions publiques, le secteur public lui-même représentant 49 % du PIB local. On se rend compte de l’importance de l’enjeu. On va comme à la Réunion, avoir des fonctionnaires surpayés par rapport aux salaires du privé, entrainant une hausse du coût de la vie.
            Autre conséquence de la départementalisation, on va vers une explosion du nombre d’élèves à instruire : on expulse bon an mal an 6 000 enfants par an surtout vers Anjouan, l’île voisine, il est bien certain que les associations comme la Cimade, vont s’opposer à ces expulsions comme en métropole et qu’il faudra les scolariser.

  • AUJOURD'HUI, 21 JANVIER, SOYONS DE CEUX QUI, DANS TOUTE LA FRANCE, PARTICIPERONT AUX NOMBREUSES MESSES POUR LOUIS XVI ET

     LOUIS XVI MESSE.jpg

    Les Messes pour Louis XVI ne seront pas de simple commémoration.

    Albert Camus le meurtre du roi prêtre. 

     

    Nous publions ici la liste de toutes les messes et manifestations dont nous avons eu connaissance, le 21 janvier ou les jours voisins.     

     
     
     
    Mardi 21 Janvier 2014 

    Paris :  * 12h00, Saint-Germain-l'Auxerrois, paroisse des Rois de France, 2 Place du Louvre. Messe célébrée à la demande de l’Oeillet Blanc, par Dom Philippe Piron, Père Abbé de Sainte Anne de Kergonan. En présence de Mgr le Comte de Paris et des princes de la Maison de France.

              * 18h30, Eglise Saint-Nicolas du Chardonnet. 

              * 19:00, Eglise Saint-Eugène - Sainte-Cécile.

    Saint-Denis : 12h00, en la Basilique Saint-Denis.

    Marseille : * 19h, Basilique du Sacré-Coeur, 81 avenue du Prado, 8ème. Messe célébrée par Monseigneur Jean-Pierre ELLUL, à la demande de la Fédération Royaliste provençale et du Cercle BourbonienChristophe GUIDA à l'orgue et Laurent FRIS à la trompette. A la fin de la messe, lecture sera faite du texte d'Albert Camus "Le meurtre du roi prêtre..." 

                       * 18h30, Eglise Saint Pie X, 44, rue Tapis Vert (1er).

    Lyon : 19h, Eglise Saint-Denis de la Croix Rousse, en présence du Prince Jean. (Ensuite, Galette des Rois...)

    Bordeaux : 19h, Eglise Saint-Bruno (tramway : ligne A).

    Nice : 18h, Oratoire Saint Joseph, 18 rue Catherine Seguranne.

    Versailles : 19h00, Chapelle Notre Dame des Armées, 4 Impasse des Gendarmes.

    Reims : 18h30, Eglise Notre-Dame de France, 8, rue Edmé Moreau.

    Nantes : 18h30, Eglise Saint Clément. 19h30 Dépôt de gerbe aux flambeaux aux pied de la statue de Louis XVI, suivi d’un repas à 20h30 et d’une conférence (réservation obligatoire : urbvm@hotmail.fr).

    Toulouse : 18h, Eglise Saint Jérôme, 2 Rue du Lieutenant Colonel Pélissier. Cette église est l'ancienne chapelle de la Compagnie Royale des Pénitents Bleus de Toulouse : les rois de France étaient Pénitents Bleus de Toulouse. Le premier Roi pénitent fut Louis XIII, qui est devenu pénitent alors qu'il combattait les protestants, notamment à Montauban. C'est dans cette chapelle que Louis XIII a fait le Voeu de consécration de la France à Marie, et c'est donc ici que la fête du 15 Août a démarré pour la France...

    Grenoble : 18h, Collégiale Saint André, Place Saint André. A l’issue de la messe, à la Salle Paroissiale de l’Eglise arménienne St-Augustin, 1, rue Duplex - l’Abbaye, vers 20h, conférence de Monsieur PICHOT-BRAVARD, Maître de conférence à l’Université de Brest sur “LES INSTITUTIONS DE L’ANCIENNE MONARCHIE” (une collation sera servie juste avant la conférence; un buffet sera à disposition à la fin de la conférence).

    Rouen : 12h15, Eglise Saint Patrice.

    Montpellier : 18h, Chapelle des pénitents Bleus, rue des Étuves.

    Avignon : 18h30, Chapelle des Pénitents Gris, rue des Teinturiers.

    Béziers : 18h, Église des Pénitents, rue du 4 Septembre.  

    Lille : * 11h45, Chapelle militaire de la Citadelle.

              * 19h 00, Chapelle de la Rue d’Angleterre, n°26. 

    Fontainebleau : 18h45, Eglise du Carmel, 6 bis Bd. du Maréchal Leclerc.

    Fabrègues : 18h30, Prieuré Saint-François de Sales, 1 rue Neuve des Horts. 

    Toulon18h30, Eglise Saint-François de Paule, messe célébrée par Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon.

               18h30, Eglise Sainte Philomène, 125 bd Grignan (quartier du Mourillon).

    Mulhouse : 19h00, Eglise Saint-Etienne, Place de la Paix. 

    Logelbach : 18h30, Eglise Notre-Dame de l’Assomption, rue Herzog.

    Angoulême : 18h30,  Eglise de Roullet-Saint-Estèphe (11 km au sud-ouest d'Angoulême).

    Limoges : 11h15, Eglise Saint Michel des Lions. Messe suivie d’un déjeuner (inscription auprès d’Hervé Riou au 05 55 34 57 64).

    Nîmes : 18H00, Chapelle Sainte Eugénie.

    Saint-Étienne (Loire) : 19h, Chapelle Saint-Bernard, 9 rue Buisson.

    La Gaubretière : 10h30, Chapelle de la Sainte Famille, Ramberge.

    Saint-Paul-de-Jarrat (Ariège) : 18h , église paroissiale.

    Caen (Calvados) : 1830, Chapelle Saint-Pie X.

    Ceyssac (Haute Loire) : 18h30, Eglise paroissiale.

    Sées (Orne) : 18h, Chapelle de l'Institut de la Croix des Vents, 55 rue d'Argentré.

    Bayonne :18h15, en la cathédrale de Bayonne. Célébration présidée par Monseigneur Aillet, Evêque de Bayonne, Lescar et Oloron. Après la messe, comme chaque année, ceux qui le désirent se retrouveront à 19h45 au "Cheval Blanc", 68 rue Bourgneuf (inscription et chèque de 25 Euros à adresser à : C.L.P.A. 68, Chemin du Moulin de Habas - 64100 BAYONNE - Courriel : louis.angulo@experts-comptables.fr).

    Saint-Martial (Ardèche) : 11h au Refuge ND de Compassion.

    Vannes : 18h30, Eglise Saint Patern.

    Tarbes :

  • Découvrez le numéro 113 de Politique magazine (décembre) qui vient de paraître!

     A la Une - "La République irréconciliable?"

    * Edito : "Mariage pour tous, la force injuste de la loi", par Jean-Baptiste d'Albaret

            "(...) L’opinion, la sacro-sainte opinion, semble en train de se retourner : ils ne seraient plus que 48% à être favorable à l’adoption par les couples de même sexe. Car, derrière cette expression « novlangue » de « mariage pour tous » – dont on sait depuis Orwell et Huxley qu’elle vise à délégitimer tout autre mode de pensée – c’est la question de l’institutionnalisation de l’adoption par les couples homosexuels qu’ont découvert les Français. Si la loi est votée, non seulement elle fera disparaître de notre code civil la notion multiséculaire de mariage comme union entre un homme et une femme, mais, en plus, on ne parlera plus aux enfants de père et de mère, mais de… « parent 1 » et « parent 2 ». Il est loin le temps où ceux qui entendent aujourd’hui abolir la filiation biologique au profit d’une cellule familiale indifférenciée, proclamaient, en mai 68 : « Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre ! (...)."

    hilaire[1].jpg* Analyse politique : "Echéances à l'horizon" par Hilaire de Crémiers
     
             "Ce qui laisse pantois les observateurs internationaux, c’est qu’ils ne reconnaissent plus rien de la France. Le chef de l’État n’a plus de crédibilité ni à l’intérieur ni à l’extérieur. Ses préjugés partisans, ses habitudes de louvoiement, ses approximations sur les questions les plus claires le desservent constamment au moment des décisions. Les sommets internationaux où sa nullité souriante et bêtasse affiche une insupportable assurance, ont, depuis qu’il est là, tous échoué ".

    * L’UDI, poil à gratter de l’UMP par Jean de La Faverie 

            Créée en septembre dernier, l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI) va se positionner en fonction des futures orientations de l’UMP. Ce nouveau parti dirigé par Jean-Louis Borloo en sera-t-il un partenaire ? Un adversaire ? Un simple soutien ? En perspective, les futures échéances électorales, dont les municipales en 2014 et la présidentielle en 2017.
     
     
    * Transition énergétique : quelle légitimité ? par Bruno de Chergé
     
            Depuis le lancement du Grenelle de l’Environnement par Nicolas Sarkozy, c’est désormais une habitude de ne plus s’appuyer sur le Parlement - mariage homosexuel excepté… et pour cause ! - pour débattre des sujets de société.
     
     
    * Gauche - Droite : la République irréconciliable? 
    • Gauche, droite ! par Christian Tarente

    En se cristallisant autour de l'élection présidentielle, la confrontation gauche-droite semble avoir gagné une force et une netteté inégalées. Mais en même temps, dans notre société dominée par l'impératif économique, ce qui distingue la droite de la gauche paraît de plus en plus flou.

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    • Frédéric Rouvillois : "La droite doit se réarmer intellectuellement"

    Professeur de droit public, auteur de plusieurs essais marquant sur l’histoire des idées, Frédéric Rouvillois revient sur les fondements moraux et intellectuels de la droite et les enjeux qui sont aujourd’hui les siens.

    • La monarchie : par-delà la droite et la gauche ? par J.B.d'Albaret

    Entretients avec les écrivains Yves-Marie Adeline, Gérard Leclerc et Luc de Goustine, et avec Bernard Pascaud, responsable de la Restauration nationale.  

     

    * Monde - Etats-Unis : la République éclatée, par Christian Wagner

            Dans le contexte actuel, la réélection d’un président sortant fait figure d’exception dans le concert des nations occidentales. Réélu pour un second mandat à la Maison Blanche, Barack Obama est un véritable miraculé de la crise. Un certain nombre de raisons peuvent être mises en avant pour tenter de l’expliquer. Mais les États-Unis sont-ils tirés d’affaire pour autant ?
     
     
    * Monde - Qui veut tuer la suisse ? par Ludovic Greiling
     
            Secret bancaire effrité, monnaie nationale en danger… Le modèle suisse est brutalement attaqué depuis le début de la crise.
     
     
    gallois rapport.jpg* Economie - Rapport Gallois : Le gouvernement nie la réalité par François Reloujac
     
    * Entreprise - Total ou le pétrole en ébullition, par L.G.
     
    * Google est ton ami, par Olivier d'Escombeau
     
            Il y a tout juste un an, l’entreprise américaine Google lançait une offensive de charme sur les grands musées du monde. Le projet Google Art entendait mettre à disposition sur Internet les grandes collections d’art conservées par les institutions culturelles mondiales. L’entreprise visait particulièrement la France, jusqu’ici rétive à ses prodiges.
     
     
    * La vie Littéraire - Mourir de ne pas mourir, par Henry Bonnier
     
            Les textes de Thérèse d’Avila et de Jean de la Croix sont l’objet d’une édition commune dans la Bibliothèque de la Pléiade. De ces docteurs de l’Église, tout est à lire, à méditer. Ces deux là sont nos contemporains.
     
    * Exposition - Glorieuses heures des églises parisiennes, par Raphaël de Gislain
     
            Les églises de Paris sont les plus anciens musées de la capitale. Théâtre d’un foisonnement créatif sans précédent, le XVIIe siècle porta la peinture religieuse à son apogée. De Champaigne à Coypel, de Vouet à Jouvenet, le musée Carnavalet retrace avec brio l’histoire sinueuse des chefs-d’oeuvre parisiens.
     
    * Cinéma - James bond sauve le monde... et la MGM ! par Jean des Cars.
     
    * Théâtre, par Madeleine Gautier, Bruno-Stéphane Chambon
     
             - Christian Legal, au théâtre de l'Archipel
     
             - Jupes courtes et conséquences d'Hervé Devolder, Petit théâtre des variétés
     
             - Insularis, d'Henry Le Bal
     
     
    * Art de Vivre, par Philippe de Morgny
     
             - La bonne table du mois : "Le Résinier" (Le Barp) et La Gauloise (Paris 15ème)
     
             - Au plaisir du vin : "Pour les fêtes, Champagne évidemment", sélections.
  • La ”promotion Voltaire” de l'Ena, ou : quand Tartuffe est au pouvoir...

    ("l'affaire Augier" dans "l'affaire Cahuzac" a été, pour un journaliste de BFM/TV qui, ce jour-là, a perdu une bonne occasion de se taire, l'occasion de parler de la "prestigieuse promotion Voltaire"; on ne pouvait évidemment pas laisser passer "çà" sans réagir ! Rappel : quelques uns des membres de la "Promotion Voltaire" (1980) : * Jean-Jacques Augier, * Jean-Marie Cambacérès, * François Hollande, * Jean-Pierre Jouyet, * Ségolène Royal, * Michel Sapin, * Dominique de Villepin etc...)  

     

    Il n’y a que deux possibilités, pour les gens de cette caste de l'Ena (qui donne, on le sait bien, "âne" en inversé...) : ou bien les membres de cette respectable (?) "promotion" qui ont choisi le parrainage de Voltaire ont lu  - et donc connaissent - les passages suivants, ou bien ils ne les ont pas lus, et donc les ignorent.

    S’ils les ont lus, et les connaissent, il faut bien admettre que le racisme, qu'il soit "anti-noir" ou "anti-peuple" ne les gêne pas : "Qui ne dit mot consent", dit le dicton … Et l'antisémitisme non plus. Mais, cependant, ils passent une bonne partie de leur temps à donner des leçons de morale au monde entier, et à excommunier à tour de bras sous ptétexte d'antiracisme et de lutte contre l'antisémitisme !

    S'ils ne les ont pas lus, ils ont fait preuve d'une incroyable légèreté en choisissant ce parrainage voltairien, pour des gens qui - dit-on - se sont préparés à nous "administrer" (pauvres de nous !). Une légèreté qui les discrédite et qui devrait leur ôter tout "droit" à une carrière publique, justement parce qu'ils ne sont pas sérieux...

    Qu'on en juge :

    1. Quelques propos d'un Voltaire raciste enthousiaste, et partisan de l’esclavage des Africains…

    * "Nous n'achetons des esclaves domestiques que chez les nègres. On nous reproche ce commerce. Un peuple qui trafique de ses enfants est encore plus condamnable que l'acheteur. Ce négoce démontre notre supériorité. Celui qui se donne un maître était né pour en avoir". (Essai sur les moeurs et l'esprit des nations, 1756).

    * "Leurs yeux ronds, leur nez épaté, leurs lèvres toujours grosses, leurs oreilles différemment figurées, la laine de leur tête, la mesure même de leur intelligence, mettent entre eux et les autres espèces d'hommes des différences prodigieuses. Et ce qui démontre qu'ils ne doivent point cette différence à leur climat, c'est que des Nègres et des Négresses transportés dans les pays les plus froids y produisent toujours des animaux de leur espèce." (Essai sur les moeurs et l'esprit des nations, 1756).

    * "Il n'est permis qu'à un aveugle de douter que les blancs, les nègres, les albinos, les Hottentots, les Lapons, les Chinois, les Amériques ne soient des races entièrement différentes..." (Essai sur les moeurs et l'esprit des nations, 1756).

    On notera juste - comme le fait remarquer avec pertinence le site Hérodote.net -qu'en croyant constater l'existence de "races entièrement différentes", Voltaire prend le contrepied du christianisme qui, depuis Saint Paul, n'a cessé de proclamer l'unité de la condition humaine. Il rompt avec ses prédécesseurs en pensée, généralement indifférents au concept de race. Il annonce aussi les théories scientistes du XIXème siècle qui, libérées du poids de la religion, assimilent les hommes à une espèce parmi d'autres....

    2. Et maintenant, que dire de l'opinion qu'a Voltaire du "peuple" !

    * "Il me paraît essentiel qu'il y ait des gueux ignorants..." (Lettre du 1er avril 1766).

    * "Il est à propos que le peuple soit guidé et non pas qu'il soit instruit" (Lettre de  mars 1766).

    * Enfin, dans une autre lettre, en 1769, il estime que lui suffisent "un joug, un aiguillon et du foin".

    3. Et, cerise sur le gâteau, la furie antisémite d'un Voltaire déchaîné contre la race "détestable" : ah, si c'était Maurras qui avait écrit les quelques mots suivants, que ne hurlerait pas notre bonne "promotion Voltaire" ! : 

    * "C'est à regret que je parle des Juifs : cette nation est, à bien des égards, la plus détestable qui ait jamais souillé la terre" (Article "Tolérance" du Dictionnaire philosophique)

    Voltaire appelle ailleurs les juifs "...ces ennemis du genre humain...", un "peuple barbare, superstitieux, ignorant, absurde", et un "peuple ignorant et barbare, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice à la plus détestable superstition et à la plus invincible haine pour tous les peuples qui les tolèrent et qui les enrichissent..."

    Alors, mesdames et messieurs les tartuffes de la "promotion Voltaire" : que répondez-vous à cela ? Que répondez-vous, Ségolène, François et les autres ?...

    Vous les connaissez, ces textes ? Mais alors... vous êtes "anti-noirs", "anti-peuple", "antisémites" ? Assumez, dites-le...

    Vous les ignorez ? Mais alors vous manquez autant de sérieux que de culture, et votre démission de tous vos postes s'impose, sans délai : comment, en effet, confier le moindre poste d'importance à des gens aussi peu sérieux ?... 

    Mais vous êtes au pouvoir, tout vous est permis : ce n'est pas Voltaire qu'il vous fallait prendre comme "parrain", mais bien Tartuffe....