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Rechercher : qu'est-ce que le Système

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Au moins, on est prévenus !

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    LÉSISLATIVES ET FRONT POPU QUI PUE :

    LES DERNIÈRES NOUVELLES DU FRONT...

    • Finalement, Raphaël Arnault, le leader antifa de la Jeune Garde investi aux élections législatives sous l’étiquette du Front Populaire, possède 3 fiches S, et non pas une... (Source : Europe 1)

    FICHÉ S

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    • Dans une Réunion publique du Front Ça Pue à Montreuil, le terroriste Taha Bouhafs, camouflé sous un keffieh, a encadré/protégé Rima Hassan jusqu'à la scène, où elle a tenu un discours communautariste...

    Bruno Bilde on X: "Promener la tête de Marine Le Pen en pleine rue : une  pratique normale pour Taha Bouhafs, cadre de la France Insoumise !  L'islamo-gauchisme dans ce qu'il a

    Taha Bouhafs en 2016, comme ses "ancêtres en politique", les terroristes révolutionnaires de 1789/1793...

    • Marion Cotillard se mobilise contre le Rassemblement national... Bravo !

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    1. Une image qui circule en ce moment sur tweeter, révélatrice du "fond" (?) de ce "pote" du cracheur Thuram... : ben, voyons !

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    D'un auditeur, Éric, au micro d'Europe 1 : "Quand on s'est autorisé à gagner beaucoup d'argent avec le PSG, propriété du Qatar, Kylian Mbappé est très mal placé pour nous faire la morale..."

     

    1 BIS. Et ce petit rappel, à propos du papa (Lilian Thuram) du fiston cracheur (Marcus), le bon pote de MBappé : c'est le bien connu Dugarry qui raconte... Merci à Bruno Attal pour le partage... :

    (extrait vidéo 0'39)

    https://x.com/Bruno_Attal_/status/1606692490106511363

    FFF : les Bleus de 98 s'affrontent

    Déjà, en 2019 :

    https://rmcsport.bfmtv.com/football/le-vestiaire-j-ai-ete-choque-par-les-propos-de-thuram-avoue-dugarry_AV-201909090350.html

     

    3. (Sur CNews) Faut-il dissoudre le Syndicat de la Magistrature ? la réponse est OUI ! De Pierre-Marie Sève, directeur de l’Institut pour la Justice :

    "Le Syndicat de la magistrature pousse à la surenchère", en appelant à faire barrage au Rassemblement national...

    Pierre-Marie Sève : «Le Syndicat de la magistrature pousse à la  surenchère», en appelant à faire barrage au Rassemblement national» - Vidéo  Dailymotion

     

    4. Sur OpexNews (en direct du Salon d'EuroSatory) :

    "Face à la haute intensité, les besoins évoluent et les opérations nécessitent des véhicules polyvalents, adaptables face à toutes sortes de menaces. @Arquus_Defense réagit, en dévoilant le prototype de son nouveau blindé multi-rôle, permettant de cumuler emport important, haute protection et armement moyen calibre tout en maintenant une excellente mobilité. MAV’Rx est un véritable véhicule de contact."

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    4 BIS. Toujours sur OpexNews :

    "#Chypre va acquérir, auprès d'@Arquus_Defense et de @MBDAFrance, 12 véhicules blindés Sherpa, qui seront armés du missile antichar Akeron. Un protocole d'accord devrait être prochainement signé entre Chypre et les industriels français."

    Sur dix ans (2013-2022), Chypre a commandé près de 310 millions d'euros de systèmes d'armes à la France.

    Sur dix ans (2013-2022), Chypre a commandé près de 310 millions d'euros de systèmes d'armes à la France

     

    6. D'Henri Proglio, ancien Directeur Général d’EDF, sur Sud Radio :

    "L’Europe a investi 1000 milliards d’euros dans les énergies alternatives, conséquences : doublement des émissions de CO2 à cause du charbon..."

    (extrait vidéo 0'41)

    https://x.com/SudRadio/status/1802668312440057999

    • Question de Bercoff : "Fallait-il fermer la centrale nucléaire de Fessenheim ?"  

    • Réponse de Proglio : "Surtout pas !"

    La fermeture de la centrale de Fessenheim à nouveau décalée d'un an

     

    VIVE LE NUCLÉAIRE !

     

     

    7. Posté sur tweeter par La Tribune de l'ArtL’inquiétant projet du Musée des Beaux-Arts de Valenciennes... :

    https://www.latribunedelart.com/l-inquietant-projet-du-musee-des-beaux-arts-de-valenciennes

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Dernière minute : on a tiré sur Trump... Emmanuel de Villiers publie cette vidéo et ce court commentaire :

    "La vidéo complète de l’assassinat raté de très peu. Bravo Donald, bravo de France en ce 14 Juillet !"

    (extrait vidéo 2'13)

    https://x.com/E2Villiers/status/1812324417545924675

    Le FBI a identifié le tireur : Thomas Matthew Crooks, 20 ans, de Bethel Park, Pennsylvanie. Il serait un membre actif de l’ultra gauche...

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    Il est sérieux, là, Macron ?

    De retour des États-désunis, il a déploré "l'image désastreuse" donnée par son camp "ces derniers jours" : mais, il ne se rappelle pas de l'image qu'il a donnée, lui, pendant sept ans ?

    On croit rêver, mais non, on ne rêve pas : c'est la simple constatation du "stade inférieur" dans lequel le Système a fait descendre la France...

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    1. La saboteuse du nucléaire français, Dominique Voynet, députée ? Cela a du mal à passer ! Dans Boulevard VoltaireDominique Voynet élue députée : la fossoyeuse du nucléaire est de retour !

    https://www.bvoltaire.fr/dominique-voynet-elue-deputee-la-fossoyeuse-du-nucleaire-est-de-retour/?feed_id=3605&_unique_id=66904c83200fd

    Capture d’écran © LCP

     

    2. D'Eugénie Bastié (sur Europe 1), "commentée" par Goldnadel  :

    • Eugénie Bastié :

    "En réalité, le racisme anti-blanc et l’antisémitisme arabo-musulman existent. Ce sont les seuls qui sont systémiques et qui tuent dans notre pays..."

    • Goldnadel :

    "En réalité, le racisme anti-blanc et l’antisémitisme arabo-musulman existent. Ce sont les seuls qui sont systémiques et qui tuent dans notre pays..."

    @GWGoldnadel's video Tweet

     

    3. De Gilles-William Goldnadel, sur "X", à propos de Thomas Guénolé :

    "Quand un Insoumis repenti dézingue Houria Bouteldja, cette raciste homophobe assumée encensée par Obono et épargnée par le Monde. Une pièce de musée."
     
    (extrait vidéo 2'11)
     
     
    Indigènes de la République : Thomas Guénolé démontre le racisme, la  misogynie et l'homophobie de Houria

     

    4. À l'occasion de la mise en service progressive de Flamanville,  petit rappel utile aux bobos qui disent n'importe quoi sur l'éolien : seul le nucléaire réduit vraiment les émissions de CO2...

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    5. On le sait, on l'a dit et redit, mais il est bon de le re-dire et re-re-dire encore, mille fois s'il le faut... Ce que la France a donné à l'Algérie... proposé par Réalités actuelles, sur Tik Tok :

    Bilan de ce que la France a construit et légué à l'Algérie, le tout payé par le contribuable Français

    (extrait vidéo 1'43)

    https://x.com/ReaActuelle/status/1811929048286920852

     

    6. D'Eliot Deval :

     "Je vous rappelle qu'il y a 3000 à 5000 édifices qui sont menacés de disparition du fait de leur état. Plutôt que de mettre 1.400.000.000 € pour faire trempette dans la Seine aux JO, peut-être c'est important de mettre cet argent pour protéger notre patrimoine. Les Communes n'ont pas les moyens..."

    https://x.com/FredGaulois/status/1811481427604836746

    à nuancer, toutefois...

     • Si l'on faisait des économies, au lieu de jeter l'argent par les fenêtres, on pourrait sauver nos monuments ET dépolluer la Seine, ce qui, en soi, ne serait pas une mauvaise chose...

    • Et si certaines communes arrêtaient d'arroser généreusement les envahisseurs et les mafias de passeurs, elles auraient un peu plus de moyens pour s'occuper de leur patrimoine...

     

    7. De La Tribune de l'Art, contre Rachida Dati :

    "Notre-Dame : Rachida Dati s'assoit sur l'avis de la CNPA"

    https://www.latribunedelart.com/notre-dame-rachida-dati-s-assoit-sur-l-avis-de-la-cnpa

    La Dati, elle s'en fiche de Notre-Dame de Paris ! Comme le Pays légal... Il n'y a que leurs postes, et avoir des postes, qui les intéresse !...

     

     

    À DEMAIN !

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  • Navigation sélective sur le Net : échos des Blogs, des Pages Facebook, et d'ailleurs...

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     1. Sur les Blogs, sur Facebook ou  ailleurs... :  

     

    1. Ceux qui voient l'Ukraine avec les lunettes de la guerre froide, par Jack Dion, dans Marianne : http://www.marianne.net/Ceux-qui-voient-l-Ukraine-avec-les-lunettes-de-la-guerre-froide_a235802.html

    2. Dans Figarovox, par William Goldnadel, "De Kiev à Nantes, comment les médias traitent les manifestations" : http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/02/25/31001-20140225ARTFIG00036-de-kiev-a-nantes-comment-les-medias-traitent-les-manifestations.php

    3. Dans Les Echos, "Se préparer à l'après-euro", par Jean-Marc Vitton : http://www.lesechos.fr/opinions/chroniques/0203335771066-se-preparer-a-l-apres-euro-652624.php

    4. Sur Causeur, de Mezri Haddad : Français en Syrie : terroristes islamistes ou djihadistes républicains ? Il faut d'abord combatre l'islamisme chez nous : http://www.causeur.fr/jihad-syrie-hollande,26188

    5. Face à l'islamisme, un devoir de vérité, par Aymeric Pourbaix : Face à l'islamisme un devoir de vérité.pdf

    6. Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine : "La religion est une source de liberté" : Zanotti Sorkine.pdf

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    2. La "bourse aux liens", envoyés par des lecteurs, pour approfondir et aller plus loin... 

      

    1. (envoi de lecteurs) : POUR LA DIFFUSION DU FILM LA VALISE OU LE CERCUEIL SUR TF1 ! : 
    Chaque personne qui signe renforce la mobilisation afin que la vérité sur la guerre d'Algérie soit enfin diffusée sur un média de masse. Merci de prendre une minute pour partager ce lien avec tous vos contacts : http://www.avaaz.org/fr/petition/LA_DIRECTION_DE_TF1_LA_DIFFUSION_DU_FILM_LA_VALISE_OU_LE_CERCUEIL_1/?tSpZGdb

    3. 3 "Commentaires" (parmi d'autres...) de l'article d'Yves-Marie Laulan : Les Jeux de Sotchi. Et après ? :

    Tous ces atouts propres à la Russie que Poutine veut légitimement mettre en valeur et exploiter pour le Bien public de son pays, éveillent la jalousie des Etats-Unis et c'est pour porter un coup fatal à la Russie que la CIA essaye depuis longtemps de créer le chaos politique qui engendrerait le désordre économique dont les Américains sont friands quand il s'agit d'apporter l'enfer chez les autres.
    Mais ils n'ont pas affaire au caniche Hollande; Poutine ne soumettra pas son pays à la dictature américaine / U.E.; il a déjà, à titre d'avertissement, envoyé un déploiement de troupes en Ukraine et des marines à Sébastopol, en Crimée. A bon entendeur, salut !!

    Écrit par : lapôtre | mercredi, 26 février 2014

    On a vu hier soir sur France 2, après l'émission "Secrets d'Histoire" de Stéphane Bern sur Nicolas II, un "reportage" sur Poutine totalement à charge et scandaleusement partial, digne des organes de propagande d'une dictature idéologique. Certes Poutine n'est pas un tendre et il a beaucoup de sang sur les mains, mais il est également un patriote qui a remis d'aplomb un grand pays qui partait à vau-l'eau et auquel il redonne sa fierté. Jamais l'Union soviétique et ses dirigeants n'ont été dénigrés de cette façon-là par la TV française, alors qu'il y avait pourtant de quoi dire ! Il me semble que la Russie sortie de ce système mérite mieux de notre part et que la France en particulier, comme l'Europe en général, au lieu de rejouer une guerre froide qui n'a plus lieu d'être, aurait intérêt à adopter une position plus équilibrée envers ce pays avec lequel nous avons beaucoup d'intérêts à partager. N'oublions pas que la Russie compte encore beaucoup de francophones et de francophiles dans sa population et ses élites. Faut-il à ce point les décevoir par une approche aussi unilatérale des choses ? On peut émettre de grosses réserves sur la façon de gouverner de Poutine, on ne peut pour autant lui dénier le positif des résultats de son action dans le redressement de son pays.

    Écrit par : JM Roussignol | mercredi, 26 février 2014

    Rappelons l'état dans lequel se trouvait le pays en 1999, avant que Vladimir Poutine ne devienne premier ministre.

    Le niveau de vie de la population était des plus bas. Les employés de l'Etat touchaient des traitements et des retraites de misère, avec de fréquents retards qui plus est. L'Etat ne remplissait pas une grande partie de ses obligations sociales. Ne pouvant fonctionner normalement, la plupart des entreprises stagnaient, et les gens se retrouvaient sans travail et sans argent. Des quartiers, voire des villes entières, étaient aux mains de criminels, et la guerre nous opposant à des groupes terroristes internationaux sévissait dans le Caucase du Nord. L'intégrité même de la Russie était en péril.

    De plus, dans les années 90, la politique extérieure du pays était malheureusement telle que de nombreux Etats ne prenaient pas la Russie au sérieux et ignoraient ostensiblement les intérêts de notre pays lorsqu'il s'agissait de régler des questions de politique internationale.

    L'arrivée de Vladimir Poutine a tout d'abord permis de faire avancer la lutte contre le terrorisme dans le Caucase du Nord. Les actions décisives menées ont montré une fois pour toutes aux terroristes que la Russie ne tolérerait plus leur violence et qu'elle était capable de protéger efficacement la paix et l'ordre constitutionnel dans le Caucase du Nord. Dans le même temps, le rapport à l'armée a radicalement changé: la politique menée par Vladimir Poutine avait pour but d'apporter soutien et respect à ceux qui combattent pour défendre leur pays. Des efforts particuliers ont été déployés pour améliorer les capacités de défense russes, doter l'armée et les forces navales de systèmes d'armes modernes, offrir des salaires convenables aux officiers et leur apporter toutes les garanties sociales nécessaires.

    Par la suite, l'Etat a commencé à prendre ses distances avec les milieux d'affaires entretenant des liens trop étroits avec certains fonctionnaires; il a mené un vrai combat contre les oligarques qui croyaient pouvoir continuer à contrôler le pouvoir et à résoudre tous leurs problèmes grâce à l'argent. Dans le même temps, l'ordre a été rétabli dans le secteur financier: tous, y compris les oligarques, ont été contraints de régler leurs impôts et de s'acquitter de leurs obligations vis-à-vis de la société.

    C'est dans le domaine social que l'enjeu a été décisif: l'Etat s'est tourné vers le peuple, ce qui n'était pas le cas dans les années 90. Grâce à Vladimir Poutine - et c'est une des raisons qui lui valent le soutien non négligeable de la population - les dépenses publiques consacrées aux prestations sociales sont montées en flèche et représentent actuellement plus de la moitié des dépenses publiques totales.

    De plus, alors que la crise économique mondiale sévissait, toutes les garanties sociales octroyées par l'Etat ont été maintenues, et les salaires des employés du secteur public et les retraites ont même augmenté. Si, auparavant, les retraites en Russie étaient dérisoires, elles se rapprochent aujourd'hui progressivement de celles des pays développés européens.

    Une autre réalisation incontestable de Vladimir Poutine est la relance de l'économie russe après la crise des années 90. Les entreprises qui, pendant des années, n'étaient pas en mesure de verser de salaires, sont aujourd'hui solides et octroient une rémunération décente à leurs employés. Cela est vrai en particulier dans le secteur de la défense, dans lequel l'Etat investit des moyens considérables, crée des emplois et assure aux employés un niveau de vie élevé. La forte popularité de Vladimir Poutine au sein des grandes entreprises n'est donc guère étonnante.

    Relevons enfin que sa politique extérieure s'est métamorphosée. Il est évident que l'objectif de Vladimir Poutine dans ce domaine était de transformer la Russie en une puissance régionale à part entière et en l'un des centres de pouvoir du monde multipolaire naissant. Aujourd'hui, toutes les grandes puissances, parmi lesquelles la Russie a indiscutablement sa place, doivent compter avec elle. Cela ne plaît pas à tout le monde, particulièrement à ceux qui ont l'habitude de résoudre les problèmes dans un monde unipolaire en imposant leur point de vue aux autres pays. Néanmoins, l'époque du chaos et d'une Russie faible est révolue.

    Écrit par : Marie | jeudi, 27 février 2014

     

    capture d'ecran blog.jpg        (Cette chronique n'a pas d'autre objet que de communiquer à nos lecteurs des articles et prises de positions sur lesquels nous nous trouvons en convergence, totale ou, au moins, partielle, et sur des points d'importance; elle ne signifie évidemment pas accord total et permanent, sur tous sujets et en toute occasion, avec les Blogs ou Pages mentionnées... Même chose pour les liens envoyés par des lecteurs, pour approfondir tel ou tel sujet traité sur le Blog, pour "aller plus loin"...)  

  • L’impossible équation d’Hollande, par Hilaire de Crémiers*

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    Xi Jinping et François Hollande : l'un est l'empereur d'un pays conquérant, l'autre un médiocre politicien...

     

    Nos institutions sont en ruine, voilà le constat qui s’impose aujourd’hui. Le dernier scrutin ne fait que le révéler. Les prochains seront encore plus démonstratifs. 

    Hollande ne peut plus gouverner. Quoi qu’il fasse et quelque « truc » qu’il invente, il est dorénavant dans l’impossibilité pratique de réussir personnellement à redresser la situation ; en aurait-il l’intention, il n’a plus la capacité de faire aboutir quelque projet que ce soit, sur tous les points où les Français sont en attente des réformes nécessaires. Lui et son gouvernement d’idéologues, en deux ans, n’auront fait que casser la France davantage, détruire les familles, briser les liens sociaux, épuiser les patrimoines, accabler les entreprises, tuer même l’esprit d’entreprendre, décourager les braves gens, appauvrir le peuple, désespérer la jeunesse qui n’est plus éduquée, ni formée, ni élevée, abandonnée aux sinistres pitreries d’un prétendu grand maître éducateur, aggraver les souffrances matérielles et morales des Français dont cette petite bande de paltoquets sans cœur, sans envergure d’esprit, centrés sur leur « moi » de médiocres politiciens aussi prétentieux que vains, se moque éperdument.

    D’ailleurs, pour aller jusqu’au bout de ce qu’il convient de signaler, Hollande était tout simplement aux ordres de quelques pervers « friqués » dont il est inutile de donner les noms, ses amis intéressés, pour certains ses copains de toujours, d’autant plus de gauche qu’ils se sont constitué des fortunes sans scrupule. Ce sont eux qui ont fait sa campagne électorale de 2012 et qui en ont assuré la trésorerie, sans que personne n’ait osé se pencher sur ce point litigieux, « l’affaire Cahuzac » servant opportunément de rideau de fumée. Hollande est donc totalement lié à cette clique d’hommes qui se croient tout permis, tandis qu’eux l’ont berné, le soutenant comme la corde soutient le pendu, l’ayant utilisé pour faire passer leur ensemble de lois et prêts à le lâcher à son triste sort de pauvre type, le nœud coulant au col, dans les semaines qui viennent, comme on jette un mouchoir souillé, dont on ne peut plus se servir, et comme lui, d’ailleurs, le grand humaniste, jette les femmes après usage.

     

    Des institutions en ruine

    Telle est la réalité du gouvernement de la France aujourd’hui. Les Français en comprennent assez pour en avoir le dégoût. C’est l’explication principale du vote-sanction des dernières élections municipales. Ce point essentiel n’a pas été assez souligné, les commentaires s’attachant toujours à des justifications grossières et superficielles. Ce n’est pas seulement un gouvernement d’une nullité évidente qui est rejeté, ce sont des comportements, des manières d’être, des mauvaises mœurs , des mensonges et, enfin, des institutions qui ne représentent plus les Français et qui ne sont plus que des instruments au service d’appareils partisans, donc des procédés de gouvernement aussi scandaleux que néfastes, en un mot un régime dans sa totalité avec ses modes de fonctionnement et ses hommes stipendiés qui sont condamnés. Tant mieux !

    L’abstention massive, le discrédit où s’enfonce le Parti socialiste, la montée du Front national sont des signes qui ne doivent pas tromper. Le PS n’est jamais qu’un parti de « bobos » qui réussit encore à duper – mais de moins en moins – quelques électeurs qui s’imaginent être de gauche par sentimentalisme mal placé.

    Est-ce encore un parti de gouvernement, ce qu’il se flattait d’être dans le cadre de l’alternance républicaine ? La question mérite d’être posée. Il sait si peu gouverner qu’à l’heure où s’écrivent ces lignes, nul ne connaît le sort du Premier ministre, pas même lui-même ! Ce pitoyable Ayrault ressemble à une peau de banane balancée au bout des doigts dont on se demande à quel moment elle sera expédiée dans le vide-ordure.

    Les institutions de la Ve République sont réduites aujourd’hui à néant. Le chef de l’état n’est plus qu’un ectoplasme qui répète « moi, moi, » pour se persuader vraisemblablement qu’il existe et dont les conseillers ne servent à rien, sauf ceux qui sont chargés des basses œuvres du parti et des règlements de compte personnels ; le Premier ministre mal assis, mal placé, mal pris, ne sait plus s’il est le bras exécutif du patron de l’Élysée ou la tête de la majorité parlementaire qui, elle-même, n’a plus aucun centre de gravité et qui n’est qu’un éparpillement de volontés sans ordre ni raison ; les ministres ne pensent qu’à leur mince personne et tirent, chacun, à hue et à dia avec des plans toujours plus absurdes ; les ténors du parti et les hommes de l’appareil ne sont préoccupés que de leur avenir. Quel tableau !

    Qui va remplacer Ayrault est la grande question politique du jour. La semaine prochaine, quand paraîtra Politique magazine, ce sera peut-être chose faite, Hollande ayant été bousculé, car, s’il n’en tenait qu’à lui, il userait jusqu’à la corde l’homme qui ne lui faisait pas trop d’ombrage. Mais peu importe, Valls, Le Drian, même la Royal ou l’Aubry ou le Fabius ou quelque autre du même acabit, rien ne changera, car le remplaçant, fort ou faible, n’aura pas plus de moyens de redresser la situation. Les institutions ne s’y prêtent plus, elles offrent le spectacle d’un champ de ruines. L’homme qui aura cédé au goût du pouvoir, s’y perdra, allant de murs branlants en murs branlants et découvrant partout des trous béants que personne ne voudra ni ne pourra combler. Quand l’esprit est parti, la chair se décompose ! C’est vrai des sociétés comme des hommes.

     

    La fin d’une époque

    Les élections européennes en mai, par un nouveau séisme d’amplitude plus forte, ébranleront encore davantage ce système déjà dévasté. Toute la question est de savoir à quel moment Hollande jouera la carte de la question de confiance sur son pacte de responsabilité. Mais, là aussi, rien ne va plus, le pacte se détricotant au fur et à mesure que le gouvernement prétend le tricoter. Il est probable que ce stupide plan se réduira dans peu à une médiocre manœuvre politicienne auprès de la majorité socialo-écologique… « Ou vous votez la confiance pour redonner du souffle au pâle mais nécessaire Hollande ou vous provoquez une dissolution que le non moins pâle Hollande sera dans l’obligation de décider ». Et tant pis pour vous, car les législatives qui suivront ne feront qu’accentuer le mouvement de bascule en cours : terreur et frémissement ! Une cohabitation, alors ? À quelque Juppé ou autre de service de prendre le bâton bréneux, pour parler comme Rabelais. Mais rien n’ira mieux, et pour les mêmes raisons, sauf que François Hollande pourra jouer encore à Mitterrand et à Chirac, ses maîtres avoués, retranché dans l’Élysée, adonné à ses plaisirs en tous genres et convoquant la presse de temps en temps pour juger de la politique de son Premier ministre de cohabitation. Dans tous les cas de figure envisagés, quel horizon politique pour la France ! Une agonie du système entretenue à dessein par une classe politique qui en vit. Alors que la France en meurt.

     

    Penser en long terme

    Motion de confiance ou pas, le pays, lui, n’a plus confiance et ce manque de confiance se traduira par une nouvelle dégradation. La crise n’en repartira que de plus belle, s’il est possible d’ainsi s’exprimer. Jusqu’au jour où l’étranger et l’investisseur habituel perdra aussi confiance dans un tel régime. Doute et spéculation sur la dette, sur toutes les dettes cumulées, et l’affaire est malheureusement classée. Qui veut prendre dans de telles conditions ?

    A côté d’une UMP, elle-même tiraillée, le Front national veut devenir le troisième parti de cette Ve République moribonde, parti non de contestation, mais d’adhésion, partenaire obligatoire, dédiabolisé, parfaitement républicain. Il y est parvenu ou presque : ce fut une politique réussie de Marine Le Pen et de ses acolytes. Est-ce un avenir ? Concrètement, ce n’est pas que les Français souhaitent être gouvernés par le Front national en tant que tel ; non, ce pour quoi ils ont voté, ce par quoi ils sont attirés, c’est l’expression d’une réaction nationale affichée et déterminée ; tout le reste est secondaire. La France manifeste une volonté de vivre face aux forces de mort, comme, rappelons-le, cette même volonté a éclaté de manière surprenante depuis plus d’un an dans toutes les manifestations de protestation contre les lois immondes de destruction de la famille.

    Un parti, quel qu’il soit, ne saurait être une fin en soi. Ce que réclame la France profonde, ce sont d’autres institutions, ainsi que tous les sondages le prouvent : un chef de l’Etat qui soit un vrai chef, indépendant des partis ; un gouvernement resserré qui gouverne la France sur l’essentiel et qui arrête de prétendre tout régenter et donc de mal diriger ; une représentation qui représente la réalité française, territoriale, économique, écologique, spirituelle, culturelle ; des libertés instituées, vivantes, non étatisées, couvrant toute l’activité humaine et assurant la prospérité du pays.

    Il faut penser dès maintenant pour la France en long terme puisque Hollande et son petit monde sont dorénavant dans le court terme, dans le très court terme. Qu’Hollande passe et que la France demeure !

  • Dans votre quotidien cette semaine...

    =François Hollande chahuté et sifflé à Carmaux, en terre socialiste, qui vote à gauche depuis près de 120 ans, et à près de 80% ! Manuel Valls contesté dans son propre parti, par "ses" propres députés (il en est réduit à menacer de "sanctions" les "frondeurs" !...), et qui ne présente qu'un plan de mesures "de poche" là où il faudrait un vrai plan de réformes structurelles; des "jeunes" radicalisés, peut-être au nombre de 70.000, dont 700 sont déjà partis en Syrie pour le djihad : le Système, par sa politique insensée, nous fait vivre sur un volcan...; les militaires qui - à bon droit - se plaignent de notre "armée de bout de ficelles" : on le voit en Centrafrique, mais c'est partout pareil, en France, alors que, comme le rappelle Jean-Dominique Merchet (voir notre Navigation sélective d'hier...), "le monde entier arme, alors que l'Occident désarme !..."  

    C'est de cela et de bien d'autres choses encore, que nous parlerons cette semaine, après que Louis-Joseph Delanglade aura ouvert notre "semaine" de réflexion et de prise de position sur les grands sujets de l'heure, ceux qui préoccupent nos concitoyens... 

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    IMG_0096.jpg= Mardi, on jettera un oeil, comme nous avons pris l'habitude de le faire de temps en temps, sur les commentaires et les liens partagés, lsur notre Page Facebook Lafautearousseau royaliste, sur notre Compte Twitter A.F.Royaliste, ou sur notre quotidien...  

    On commencera par un commentaire de Jean-Louis Faure, d'accord avec Louis-Joseph Delanglade, et deux liens qu'il envoit par sur l'Ukraine (Aymeric Chauprade) et la Syrie; puis un "J'accuse", d'Hélène Richard-Favre; un "Travail du dimanche et emploi : illusions et réalités", de Jean-Philippe Chauvin; un Christian Vanneste, De Jaurès aux 50 milliards, le mal français...; un lien de Denis Blanc (via Michel Yves Michel), sur la prédication du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, le dimanche de Pâques; l'annonce de la création d'un Institut Cicéron, dans "Le Rouge et le Noir"... et quelques autres liens encore, arrivés d'ici mardi...

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    pantheon fronton.jpg= L'actualité plus immédiate nous l'a déjà fait repousser deux fois : c'est mercredi que nous passerons la note où l'on parlera du Panthéon. Il y a peu, avec Simone Weil, Franck Ferrand et Denis Tillinac, nous avons bien parlé des ridicules mythes creux du Système : en voici un qui prend l'eau de toute part. Ou, plutôt, qui sentait déjà mauvais - très mauvais... - et dans lequel, maintenant, on dirait bien qu'il y a, ou qu'il risque bien d'y avoir,  le feu...
     
    Dans son "lundi" du 24 février dernier, Mémoire sélective ? Louis-Joseph Delanglade avait pointé l'erreur que commettait François Hollande, qui versait dans un communautarisme de mauvais aloi : "...En inaugurant à la Grande Mosquée de Paris, ce mardi 18 février, le « mémorial du soldat musulman », M. Hollande a choisi délibérément de s’inscrire dans un « mémoriel » discriminatoire..."
     
    Il s'agissait évidemment d'un geste politique envers un électorat ("noir et arabe", comme dit Louis-Georges Tin, président du CRAN !...) qui a voté "Hollande" à 93%, mais qui se trouve fort dépité depuis que le gouvernement de ce même Hollande vient lui expliquer que le petit Mohamed pourra s'appeler Leïla, et que "Mehdi met du rouge à lèvres", théorie du genre oblige ! Hollande pensait rassurer "son" électorat. Las ! Le florentinisme a ses limites, et il arrive assez souvent à celui qui veut être machiavélique de se prendre les pieds dans le tapis. En "mettant" Jean Zay au Panthéon, les "soldats musulmans" et leurs famillens savent qu'ils sont morts pour un "torche-cul" - Jean Zay dixit, dans l'un de ses "poèmes" (!) : effet désastreux sur le-dit électorat garanti...

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    CATONEO 1.jpgJeudi, la patte à Catoneo proposera une critique de Poutine.
    Catoneo prendra tous les poutinophiles à rebrousse-poil; et parmi eux, n'en doutons pas, plusieurs lecteurs de ce quotidien, qui ne manqueront probablement pas de lui répondre, et c'est très bien ainsi : le ronronnement douillet d'un politiquement correct à notre façon, une vérité unique et définitive, des certitudes qui nous maintiendraient dans un "entre nous" satisfait, peut-être confortable, mais intellectuellement ravageur, serait la pire des choses dans ces colonnes, où l'on veut réflechir, et affiner les positions par le débat, pourvu qu'il soit positif et courtois.
    Catoneo dira donc, sans mâcher ses mots, ce qu'il pense de Poutine... et ceux qui auront des objectionss à lui opposer feront crépiter les claviers !...
     
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    hollande et XI JINPING.jpgEnfin, vendredi, on aura l'analyse politique d'Hilaire de Crémiers : L'impossible équation d'Hollande.

    Comme le dit la légende de la photo ci-contre : "Xi Jinping et François Hollande : l'un est l'empereur d'un pays conquérant, l'autre un médiocre politicien"...

    "Nos institutions sont en ruine, voilà le constat qui s'impose aujourd'hui. Le dernier scrutin ne fait que le révéler. Les prochains seront encore plus démonstratifs..."

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    Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... Et toutes les notes précédentes seront accompagnées de notes plus courtes, plus ramassées, permettant de réagir et de donner notre sentiment face à tel propos, tel fait, tel article qui feront la "une" de la semaine à venir... 

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    capture d'ecran blog.jpg= On aura aussi, comme d'habitude le samedi, notre note en deux parties :

    1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines  et d'ailleurs;

    2. Et, ensuite, on donnera les liens que des lecteurs ont envoyés :

    N'hésitez pas à nous faire parvenir des liens sur des sujets qui vous ont paru importants...   

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    SPOT5_H1.jpg=On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, "la France" : des origines de Saint Tropez et de sa "Bravade" au lancement du satellite Spot 5... en passant par : la première remise du Prix des Jeux Floraux de Toulouse; Jeanne d'Arc, qui brise le siège d'Orléans; Charles IX, qui lance la coutume du Muguet du Premier mai...; François premier, qui ordonne la reconstruction de Vitry en Perthois; Richelieu, qui devient ministre; la pose de la première pierre de la Chapelle de la Sorbonne; La Fontaine, qui entre à l'Académie française; Lille, qui devient française par la paix d'Aix-la-Chapelle; la fondation de l'Ecole militaire de Saint Cyr; Bonaparte, qui vend la Louisiane aux Etats-Unis; le début des travaux du Canal Saint Martin; la bataille de Camerone; la statue de la Basilique Notre-Dame d'Afrique, à Alger, couronnée Reine d'Afrique; l'inauguration de la statue de Notre-Dame du Liban à Harissa; Camille Jenatzy, premier homme à dépasser les 100 km/h, avec sa "Jamais contente"; le premier vol de l'Airbus A 330...

    Et une Evocation : quand Louis XIV a fait de Versailles un triple poème, humaniste,

  • Le terrible 20ème siècle et les génocides. Tous les génocides sont-ils égaux ou certains sont-ils plus égaux que d’autre

    La révolution bolchevique de 1917

    Faire un recensement des tueries de masse de la révolution bolchevique, puis de l’administration stalinienne jusqu’à la disparition du géorgien en mars 1953, est un travail allant très au-delà de l’objet de ces quelques feuilles. Mais des remarques s’imposent.

    alain badiou.jpgTout d’abord le contexte général de la présentation d’un des drames du XXème siècle. Il se trouve encore des intellectuels soit pour nier l’intensité des massacres, soit pour défendre que la révolution ne puisse pas prospérer sans quelques exactions. La France est hélas bien placée dans ce déni mondain avec un Alain Badiou ou une Annie Lacroix – Riz (photos, ndlr). Si la bibliographie sur la vannie lacroix riz.jpgie de la révolution et du communisme est relativement fournie, il n’en va pas de même de la filmographie assez maltraitée, à diffusion plutôt modeste, tant en regard du drame, qu’en comparaison avec d’autres massacres de masse, alors que la matière existe.  

    Le communisme a suscité sur tous les continents, et pendant plusieurs décennies, l’engagement fraternel et généreux (du moins présenté comme tel) de milliers de femmes et d’hommes, qui ont servi un des systèmes les plus injustes et les plus sanglants de l’Histoire. Essayer de comprendre la fascinante attirance qu’a exercée cette idéologie sort aussi de notre cadre ici. Mais ce fut sans conteste la première expérimentation de tueries à grande échelle utilisant les moyens industriels modernes. Un piètre retour de salaire est que, quelque fois, les massacreurs furent à leur tour victimes de la folie qu’ils avaient fait prospérer.

    goulag-barbeles-sur-faucille_1217928821.jpg

    Lénine a laissé dans l’Histoire un gigantesque fleuve de sang. Ce fut d’abord la guerre civile et sa réponse la Terreur Rouge (1918 – 1924). Elle ne se résuma pas à mettre deux partis face à face, car les intervenants furent nombreux dans un indescriptible chaos, et l’effondrement d’une société. Dès 1917, installation de la Tcheka, instrument de terreur qui imposa sa propre légalité. L’année suivante transformation des monastères des iles Solovki en camps de concentration, les premiers à une telle échelle en Europe.

    À partir de cette date, donc très vite après le début des évènements, nous en sommes réduits à estimer le nombre des victimes. Et ce sera ainsi jusqu’à la disparition de Staline trente ans plus tard.

    On lit chez Mme Carrère d’Encausse, que l’assassinat industriel par gazage empoisonné (le tuyau d’échappement des camions) fut mis au point par le très dévoué général Toukhatchevski (réponse à la révolte paysanne de Tambov ; 1919 - 1921). Les premières catégories condamnées furent les paysans et les cosaques (élimination physique). Le saccage des campagnes et la destruction du tissu rural aboutit à partir de Juillet 1921 à une effroyable famine, provoquant la mort de cinq millions d’habitants. Début d’une série.

    Le journaliste historien russe, Serguei Melgounov publia une première fois à Berlin la « Terreur rouge en Russie» en 1923 ! Dans tout l’ouest de l’Europe, n’ont donc pas été au courant que ceux qui ont refusé de lire, et ils ont été apparemment très nombreux. Peu d’années après, un parti commençait à s’imposer en Allemagne, où séides et sicaires du caporal de Bohème n’eurent pas à chercher bien loin des exemples et des techniques d’assassinats industriels.

     

    serguei melgounov.jpg

    http://www.editions-syrtes.fr/fr/02-Catalogue/Titres/102-La-Terreur-rouge-en-Russie-1918-1924/

     

     

    Bien que rejeté par Lénine dans son testament que le géorgien avait maintenu secret dans un parti devenu un lieu de conflit ouvert pour la succession, Staline parvint à ramasser définitivement la mise au bout de quatre années de manœuvres internes. Et un de ses premiers succès fut le contrôle de la police d’état. La Tcheka devenue GPU en 1922, puis OGPU en 1923 vit ses pouvoirs exorbitants renforcés s’il en était besoin, en appliquant des méthodes policières dites « brutales » à l’intérieur du parti.

    Dès 1929 commença alors la terreur stalinienne. Pendant les cinq années suivantes, Staline regretta la « tiédeur » de l’OGPU. Il la transforma alors en 1934, en NKVD en changeant les hommes. Le premier drame de grande ampleur fut la collectivisation forcée, et son corollaire, le massacre des koulaks. Déportations en plusieurs vagues. 1929 fut aussi le début du premier plan quinquennal, confirmant que la plus grande victime sera l’agriculture, environ 5 millions de paysans déportés ou exterminés. En 1935, le régime déclare officiellement que les koulaks (en tant que classe sociale) avaient cessé d'exister, mais l’opération koulak se poursuivit jusqu’en 1937. En 1934 le 17ème congrès se conclut par le premier vote à bulletin secret ayant jamais existé. Où Staline ne recueillit que trois voix, trois cents délégués ayant voté contre. La publication fut truquée, le populaire Serge Kirov, ami de Staline assassiné peu après, meurtre prétexte à l’élimination de 80 % des délégués accusés de complot. En parallèle l’Ukraine était victime de l’holodomor, extermination par la faim, massacre organisé en 1932 – 1933, passé « relativement » inaperçu car dans le contexte général des famines soviétiques. Il a fallu l’ouverture des archives à Moscou pour mettre fin à la négation du drame. Et de nouveau des évaluations aux approximations nauséeuses entre 2.6 et 5 millions de victimes !

     

    holodomor.jpg

    http://www.quebec-ukraine.com/lib/holodomor/

     

     

    1937 vit le début de la décapitation de l’Armée Rouge. Sur des prétextes délirants le maréchal Toukhatchevski, son véritable créateur, fut exécuté. Nous l’avions croisé plus haut dans ses œuvres. Son « jugement » fut la porte ouverte à l’exécution d’environ 40.000 maréchaux, généraux, et officiers supérieurs. Sous les yeux médusés de leurs homologues de la Wehrmacht !

    nicolas werth.jpgCe fut aussi le début d’une nouvelle grande terreur, mais utilisant ici le système judiciaire, remarquablement détaillée par le chercheur Nicolas Werth (photo, ndlr) (L’ivrogne et la marchande de fleurs, Taillandier, 2009). Entre juillet 1937 et novembre 1938, il estime que ces 16 mois concentrent près des trois quart des condamnations à mort prononcées entre la fin de la guerre civile (1921) et la mort de Staline, 1953. Le plus grand massacre d’État jamais mis en œuvre en Europe en temps de paix. Soit 750.000 personnes victimes de parodies de jugements, soit 50.000 exécutions par mois, 1.600 par jour, pendant 16 mois. Et 800.000 soviétiques condamnés à des peines de travaux forcés au goulag non inférieures à 10 ans. Un des derniers ouvrages de Werth nous entraine sur « La route de Kolyma, édition Belin, oct. 2012 », avec en couverture la photo de la Serpentinka le plus important lieu d’exécution de masse de la Kolyma.

    hitler staline.jpgCes dates nous conduisent à la veille du cataclysme de 1939. La collusion entre Staline et Hitler a déjà fait l’objet ici d’une recension du livre de l’historien américain Timothy Snyder « Terre de sang » étudiant en 700 pages, comment 14 millions d’innocents furent assassinés en Europe centrale sur un mode industriel, certains pays comme la Pologne faisant l’objet d’un partage entre ces deux psychopathes (lien : http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2012/11/21/terres-de-sang-l-europe-entre-staline-et-hitler-par-champsau.html), que de grandes démocraties très éclairées fréquentaient, visitaient, parfois aidaient sans la moindre retenue.

    Ce rapide survol de 35 années de massacres programmés, ne doit-il pas nous dissuader d’ergoter sur ce qu’est réellement un génocide ? (à suivre)

  • Il faudra pourtant bien en sortir....(1/4) : Depuis 1975, la République idéologique ”change le peuple”...

            En ce qui concerne l'immigration, nous recevons régulièrement des messages qui, pour être tous très différents les uns des autres, posent en réalité tous le même problème et qui, même avec des formulations parfois très éloignées les unes des autres, en reviennent toujours à la même question centrale : comment en est-on arrivé là, que proposez-vous, que faire pour "en sortir"... ?

             Pour essayer de répondre, non pas à tout le monde à la fois et d'un seul coup - c'est "mission impossible"...- mais, peut-être et au moins en partie, à l'essentiel des préoccupations de celles et ceux qui écrivent, nous allons tâcher de proposer ici un rapide survol qui s'efforcera d'abord de résumer la situation dans ses grandes lignes, et par redire, pour commencer, comment on en est arrivé là; puis nous évoquerons les remèdes dérisoires que propose le Pays Légal pour règler (?) des problèmes qu'il a lui-même, tel un apprenti sorcier, follement créés; ensuite, nous reprendrons ce que nous avons déjà écrit ici-même, à savoir qu'une des solutions pour "en sortir" pourrait être de mener ce que l'on pourrait appeler une politique des trois tiers ; et, pour ceux qui seraient sceptiques, on lira, comme une sorte de conclusion provisoire, l'opinion de Michel de Jaeghere... 

            Nos lecteurs pourront évidemment poursuivre le débat, en continuant à écrire ou en postant des commentaires; ils pourront aussi se référer à notre PDF "Contre la France métisse..."  :

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/list/documents/conference_contre_la_france_metisse___pdf.html

            Aujourd'hui ....(1/4) : Depuis 1975, la République idéologique "change le peuple"...

            On connaît la celébrissime formule d'Edgar Poe, dans son Colloque de Monos et Una "...en dépit de la voix haute et salutaire des lois de gradation qui pénètrent si vivement toutes choses sur la Terre et dans le Ciel, des efforts insensés furent faits pour établir une Démocratie universelle...."

            Pour qualifier ce qui se passe en France depuis une quarantaine d'années, en ce qui concerne l'immigration, on pourrait s'inspirer de la formule, en la parodiant : depuis 1975, des efforts insensés furent faits pour établir des populations nouvelles en France, ce qui revient, concrètement, à "changer le Peuple" ! (1)....

             Mais, au final, et au vu des résultats de cette politique insensée, beaucoup en viennent publiquement à évoquer le risque de troubles violents et, tel le perroquet du conte de Bainville, donnent leur sentiment: "Ca finira mal !..."

             Car, force est de constater que la greffe que veut imposer le Pays Légal, dans son entreprise de subversion et de dynamitage de cette vieille nation historique qu'est la France, prend mal. Qu'elle ne prendra de toutes façons qu'en partie et que, pour une autre partie, elle ne prendra tout simplement pas.

             La situation créée artificiellement depuis 1975 est en effet explosive. Et, de fait, on ne se risque pas trop en disant que, de toutes façons, cela ne pourra pas durer éternellement, et que les choses ne pourront pas rester indéfiniment en l'état...

             "Cela fait 25 ans que l'on ment sur les flux migratoires" écrit sans détour Gérard François Dumont (2).

              La démographe Michèle Tribalat confirme ses dires, et explique que nous assistons à "un processus de substitution démographique" et à une véritable "séparation territoriale dans certaines villes de France" : en Seine Saint Denis, deux habitants sur trois , en moyenne, sont d'ores et déjà d'origine étrangère. Un taux qui atteint 80% dans certaines localités !

    immigration seine saint denis.JPG
    Quelque part dans la "Nouvelle France" :
    pas le Canada, mais la Seine-Saint-Denis, avec son nouveau "peuple" que nous impose le Système,
    en version accélérée depuis près de quarante ans...

                Rappelons-le très rapidement : l'accélération inouie de cette évolution est récente. Elle ne date que de 1975, lorsque Jacques Chirac, Premier Ministre, a décidé d'une part de recourir à un plus grand nombre de travailleurs étrangers, d'autre part d'instituer le regroupement familial. Deux mesures qui se sont révélées désastreuses, à la fois pour l'économie nationale et pour l'équilibre même de notre Société.

               Pour l'économie d'abord : en effet, l'arrivée soudaine d'une main d'oeuvre très bon marché a découragé les investissements destinés à la modernisation de notre appareil de production; elle a tiré les salaires vers le bas (ainsi s'explique en partie le fait que, très souvent, les salaires perçus réellement par les travailleurs sont insuffisants...); elle a enfin retardé les investissements dans la Recherche, vraie créatrice d'emploi, et permettant de préparer vraiment l'avenir. En somme, elle a déséquilibré notre économie, elle a empêché son assainissement, elle nous a fait entrer a reculons dans le nouvel environnement économique marqué par la mondialisation (3).

    GF DUMONT.JPG
    Gérard-François Dumont

                 Mais les conséquences sur le moral et le mental sont tout aussi désastreuses, et même encore beaucoup plus : elles peuvent même se réveler mortelles, et à brève échéance, pour la Nation Française. Les partisans de la "France métisse" se gargarisent des mots multiculturel, multiracial, multiethnique etc.. Mais cette France libaniséee/balkanisée qu'ils veulent imposer n'est rien d'autre qu'une juxtaposition fragile de communautés et de gens séparés par beaucoup de choses, et parfois par l'essentiel : leurs racines, leurs moeurs, leurs fondamentaux , pour employer un terme un peu pompeux, mais assez juste en l'occurrence. Sans compter que recevoir un aussi grand nombre d'étrangers en si peu de temps, rend mécaniquement impossible et l'assimilation et l'intégration.....

    michelletribalat.JPG
    Michèle Tribalat

                 Seuls le temps et l'Histoire diront donc si, en cas de crise majeure comme en connaissent toutes les nations, cette fragile construction résistera ou si, comme au Liban justement, tout volera en éclat....

                 On le voit, la décision de Jacques Chirac en 1975 est lourde de conséquences, néfaste au point de vue économique, peut-être mortelle au point de vue de la constitution physique du Peuple Français.

                 Pour une décision de cette importance, touchant au coeur même de la Nation (qui constitue la France ?) le Peuple n'aurait-il pas dû être consulté ? N'aurait-il pas dû pouvoir se prononcer sur la présence et le nombre d'étrangers sur notre sol, ainsi que sur l'octroi éventuel de la nationalité française à ces étrangers....( à suivre...)

    VIOLENCES.JPG
    "Ethnique", disent-ils (!)...

    (1) : étant bien entendu qu'il y a deux façons de "changer le peuple" : dans son physique, comme nous l'évoquons ici, mais aussi, et surtout, dans son moral, dans son mental, dans son esprit : et, là, c'est dès ses origines, dès la Révolution et dès l'instauration de la République en 1875, que le Système s'est appliqué méthodiquement à "changer le peuple", en le coupant de ses racines, et en livrant une guerre incessante et sans merci à toutes les traditions constitutives de notre Être profond....

    (2) : dans Population et Avenir, janvier 2007.

    (3) : Voir dans la Catégorie "Vidéo/Audio/Conférences" la vidéo d'Eric Zemmour "Zemmour sur i-téle (vidéo): L'immigration pour faire baisser les salaires.....".

  • Pas de tribunal de Nuremberg pour la Force Brute. Vae victis … par Champsaur (II/II)

    etats-unisDes milliers de pages ont été écrites sur ce sujet depuis que la supercherie a été éventée, mais c’est le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz qui a certainement été le plus synthétique, le plus documenté et le moins complaisant.

    La plupart de ses papiers sont traduits en français et publiés dans les Échos.

    Quelques liens : 

    http://archives.lesechos.fr/archives/2011/LesEchos/21014-76-ECH.htm?texte=stiglitz

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/dossier/0201613015822-le-11-septembre-dix-ans-apres-215191.php

    http://archives.lesechos.fr/archives/2011/LesEchos/21013-31-ECH.htm?texte=stiglitz

    http://archives.lesechos.fr/archives/2008/LesEchos/20161-68-ECH.htm?texte=stiglitz

    http://archives.lesechos.fr/archives/2008/lesechos.fr/03/11/300248711.htm?texte=stiglitz

    Conséquences matérielles

    On inclut généralement dans ce chapitre les pertes humaines, outre les destructions matérielles. Dès 2006, soit trois ans après le début de l’invasion, une étude très précise, conduite avec une méthode contrôlée et incontestable, concluait à 655.000 tués. La recherche fut conduite par une équipe conjointe d’épidémiologistes américains (université John Hopkins) et irakiens. L’armée de Saddam Hussein avait disparu, le décompte ne couvrait donc que les atteintes à la population civile. Publié dans le Washington Post le 11 Octobre 2006, lien :

    http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2006/10/10/AR2006101001442.html

    Le chiffre de 1 million de morts avancé par Kucinich en 2012, depuis le début de l’invasion est donc vraisemblable. Ce qu’ont coûté les attentats interconfessionnels est à inclure dans le décompte. Les attentats aveugles continuent sans qu’ils ne fassent plus la une des media à l’Ouest (dernier d’envergure, le 30 Septembre dernier).

    La guerre civile a entrainé des mouvements de population à une échelle catastrophique pour le pays, et la région. Les chiffres de plusieurs ONG s’accordent sur 2 millions de personnes déplacées et réfugiées.

    Le bilan humain est un véritable saccage qui ne fait l’objet d’aucune réprobation internationale, du moins à la hauteur du désastre. 

    etats-unis

     

     

    Conséquences financières

    Outre le coût intrinsèque de la guerre, autour de 12 milliards mensuels, il faut ajouter 600.000 pensions d’invalidité (donc sur les années à venir), que Stiglitz chiffre à un minimum de 600 milliards.

    Sans faiblesse il accuse l’administration Bush d’avoir financé cette opération par un crédit malsain, la bulle immobilière et sa crise des subprimes, qui a déstabilisé pour longtemps le système financier international. Il n’est pas courant de lier ainsi cette guerre insensée à la crise économique mondiale. Stiglitz est un des rares à le faire. Dans différents cénacles où l’on aurait dû réfléchir au sujet, j’ai souvent posé la question tant du financement de cette guerre en particulier, que d’un budget de la défense absolument délirant puisqu’il est égal à la totalité des budgets de défense de tous les autres pays. Je n’ai jamais eu de réponses très claires. Comme s’il était interdit de dénoncer la folie d’un pays qui a perdu ses repères. Stiglitz use d’accusations très dures pour dénoncer une comptabilité trompeuse, incomplète et des failles dissimulées.

    "...Même si Bush pouvait être pardonné d’avoir enrôlé l'Amérique et la plupart du reste du monde dans une guerre sous de faux prétextes et d’avoir sous-estimé le coût de l'entreprise, il n'a en revanche aucune excuse pour la façon dont il a choisi de la financer. Sa guerre a été la première guerre de l'histoire entièrement payée à crédit..."

    On se souvient on que le baril de pétrole était à 25 dollars à la veille de cette guerre, contre 88 dollars aujourd’hui.

    Et bien entendu la corruption engendrée par la gabegie qui accompagne toutes les guerres, se chiffre là aussi en milliards de dollars : information du 22 Février 2011, 40 milliard de dollars ont disparu du Fonds de développement pour l’Irak...

     

    Conséquences morales

    etats-unisVue comme une armée d’invasion, les anglo-américains ont été assez vite confrontés à la réaction classique d’une résistance locale, avec tous les ingrédients bien connus des courants multiples. La déstabilisation du système en place, exacerba en premier lieu le conflit chiite – sunnite. Pour leur part les chrétiens d’Irak furent rejetés presqu’immédiatement, n’ayant ouvertement le choix qu’entre la valise ou le cercueil.

    L’aveuglement que nourrit un messianisme totalitaire, conduit l’Amérique à installer un âge de terreur sous couvert de décider du Bien et du Mal. Ou à cautionner des parodies de procès.

    La règle internationale de ce qui définit le crime de guerre ne s’applique pas aux États Unis d’Amérique. Un peu comme il y a des génocides impardonnables, et d’autres sans intérêt. Et Stiglitz rappelle que "…la force réelle de l'Amérique, plus que sa puissance militaire et économique, est son "soft power", son autorité morale. Et cela, aussi a été affaibli : les États-Unis violaient les droits humains fondamentaux tels que l'habeas corpus et le droit de ne pas être torturé. Son engagement de longue date pour le droit international a été remis en question…" 

    Sur le lien entre la morale et la politique vu par les États Unis on lira avec profit l’article suivant dans dedefensa , lien :

    http://www.dedefensa.org/article-la_politique_de_la_morale_rubrique_analyse_volume_22_n18_et_19_des_10_et_25_juin_2007_19_07_2007.html

    La dérive cynique avait commencé bien avant l’invasion, avec les embargos mis en place sans grand rapport avec des actions militaires. La sortie de mme Albright interviewée dans une émission, avait fait le tour des pays arabes, et aurait dû inciter certains hauts responsables à plus de prudence avant d’aller déjeuner avec elle (je pense en particulier à Hubert Védrine qui parle de sa chère Madeleine avec des trémolos dans la voix …). Malgré toute l’énergie dépensée pour faire disparaître les archives, voici ce que l’on retient :

    etats-unisEn 1996, lors d'une émission de 60 Minutes ("Punishing Saddam", 12 Mai,1996) sur CBS, Lesley Stahl a posé la question suivante à la Secrétaire d'État des États Unis, Madeleine Albright:
    "Nous avons entendu qu'un demi million d'enfants étaient morts (en Irak). Je veux dire, c'est plus d'enfants décédés qu'à Hiroshima. Et vous savez, est-ce que le prix en vaut vraiment la peine?"
    Albright a répondu,
    "Je crois que c'est un choix très difficile, mais le prix... nous croyons que le prix en vaut la peine." (Elle était ambassadrice américaine à l'ONU à l'époque).

    Et l’UNICEF publia en Août 1999 le premier rapport documenté corroborant ce chiffre de 500.000 enfants de moins de 5 ans, disparus faute de médicaments.

    Dans un tel contexte il était mortel pour l’indépendance de la France de s’intégrer de plus en plus dans le commandant centralisé de l’OTAN, plombant ainsi notre diplomatie et détruisant des décennies de politique arabe crédible. Accrocher notre politique étrangère aux outrances américaines était indigne de ce que nous connaissons du monde arabo-musulman. Même si les arabes gardent quelques souvenirs de notre indépendance, nous sous-estimons la haine qui habite la population arabe et perse contre la bannière étoilée. Il est irresponsable de rejoindre ainsi "La Force Brute".

    Le troupeau d’hallucinés, G. W. Bush en tête, qui conduisait les États Unis, avaient inspiré aux commentateurs un parallèle pertinent (à cette époque, on craignait beaucoup une pandémie de grippe aviaire) : les trois fléaux du Moyen Age étaient la guerre, les épidémies, et l’obscurantisme…

    En guise de conclusion, tout est dit en quelques lignes dans les mémoires de Greenspan :

    Pendant dix-huit ans, Alan Greenspan fut le directeur général de la FED. Donc regardé comme l’homme le plus puissant du monde. Ce qu’il dit (Le temps des turbulences, JC Lattès, sept. 2007) : "...l’attention du monde développé pour les affaires politiques du Moyen Orient a toujours été liée de façon critique à la sécurité du pétrole … Je déplore qu’il soit politiquement déplacé de reconnaître ce que tout le monde sait : l’un des grands enjeux de la guerre d’Irak était le pétrole de la région…"

    On peut le croire ! 

    etats-unis

  • La suite économique de François Reloujac : Trente ans d’errements

    reloujac.JPGFrançois Reloujac publie, chaque mois, dans Politique Magazine, une chronique économique, particulièrement pertinente et documentée.

    Il émane de ses analyses une vraie réflexion d'ensemble, de laquelle, implicitement, car François Reloujac traite strictement de la situation économique, se dégage ce que pourrait être une politique française, non seulement à l’égard de l’Europe, notamment de l’Euro, mais aussi à l’égard des deux principaux acteurs actuels mondiaux que sont les États-Unis et la Chine.

    Dans un domaine où nous n’excellons pas toujours, François Reloujac et Politique Magazine apportent, ainsi, une utile contribution à l’ensemble des royalistes français.

    Nous consacrons d'ailleurs l'une de nos Pages à La suite économqiue de François Reloujac : vous pouvez y retrouver tous ses articles de l'année en cours et, en PDF, ceux de l'année 2010 et de l'année 2011.

    Archives : 

    2011 LA SUITE ECONOMIQUE DE FRANCOIS RELOUJAC.pdf

    * 2010 LA SUITE ECONOMIQUE DE FRANCOIS RELOUJAC.pdf

    (Chronique parue dans le numéro 112, novembre 2012, de Politique magazine)

     

    Trente ans d’errements 

    Au moment où le débat sur le niveau de l’effort qui sera demandé aux Français s’installe au Parlement, il est bon de s’intéresser aux fondements de la fiscalité nationale, pour examiner à quoi elle sert et la façon dont elle évolue.

     

    Officiellement, dans la France de ce début du xxie siècle, l’impôt a trois raisons d’être : assurer le financement de l’état et des administrations publiques, redistribuer la richesse dans un but de justice sociale et aussi piloter l’économie afin de la rendre performante (sic). Comme dans tous les pays démocratiques, et compte tenu de l’importance de cette fiscalité sur la vie des « habitants » du pays, ce sont les citoyens qui consentent à l’impôt par l’intermédiaire de leurs représentants, c’est-à-dire les membres du Parlement. Si donc la croissance n’est pas au rendez-vous, si le niveau de chômage est élevé et si les inégalités sont flagrantes, c’est que le système fiscal ne répond pas aux attentes que l’on met en lui.

     

    Un impôt qui ruine la souveraineté nationale

    Le but premier de l’impôt est de financer l’état. Mais, tous les gouvernements qui se sont succédés depuis la seconde guerre mondiale n’ont eu de cesse de faire croître comme un cancer les services d’un état qualifié de « providence ». Aujourd’hui, la dépense publique représente plus de 56 % du Produit intérieur brut. Où est-il donc le temps où un président de la République expliquait que lorsque cette dépense publique franchirait la barre des 40 % du PIB, le pays aurait sombré dans le communisme ? Hélas, dans un système où l’on ne peut pas être élu sans faire des promesses plus grandes que celles de ses adversaires, les besoins publics ne peuvent que croître rapidement. Tous les prétextes sont bons ; depuis les obligations de l’état omniprésent jusqu’aux avantages catégoriels consentis aux groupes de pression sur lesquels s’appuient chaque candidat.

    jerome-cahuzac.jpgCette surenchère dans les interventions de l’état conduit à un budget qui, depuis plus de quarante ans, est voté chaque année en déséquilibre. Les dépenses de l’état ne peuvent plus être uniquement couvertes par l’impôt – pourtant déjà très élevé – et le Gouvernement doit continuellement faire appel à l’emprunt. Ceci a deux conséquences majeures : la première est que l’état devient de plus en plus dépendant des « investisseurs » internationaux (en 2012, la moitié de ces « investisseurs » venaient d’Asie et du Moyen-Orient) et des taux d’intérêt qu’ils imposent en s’appuyant sur l’éclairage des agences de notation ; la seconde est que le montant total des intérêts que la France doit rembourser chaque année est devenu le deuxième poste de dépenses publiques par rang d’importance (notons que cette charge d’intérêt est une composante du PIB que l’on cherche à faire croître car ce PIB est la somme des valeurs ajoutées par les entreprises et des « coûts de production » des administrations). Politiquement, cette surenchère électoraliste est ainsi en partie responsable de la perte de souveraineté actuelle de la France.

     

    Une redistribution qui ne reconnaît pas la citoyenneté

    La redistribution a officiellement un but égalitaire. Dès lors, elle cherche à confisquer toujours plus les biens de ceux qui réussissent pour donner aux malchanceux. Cela a trois effets complémentaires : d’abord, cela décourage ceux qui seraient les plus aptes à entraîner les autres et à créer de véritables richesses (pas simplement une richesse apparente, purement financière, qui n’est que le faux-nez d’une inflation qui finira bien par éclater) ; ensuite, cela les empêche d’utiliser leur argent pour des dépenses de luxe, grosses pourvoyeuses d’emplois ou pour de simples dons ; enfin, cela pousse les classes les moins aisées à gaspiller et, comme si cela ne suffisait pas, on les encourage à s’endetter. Tout le monde est ainsi encouragé à adopter un même mode de consommation, ce qui conduit à faire passer la qualité après le prix de vente des produits aux consommateurs. Or, les produits peu coûteux viennent souvent de pays où la protection sociale est inexistante et où les normes de production sont peu exigeantes ; dès lors, ces mauvais produits qui chassent les bons, nuisent à la production nationale.

    De plus, cette redistribution – non-discrimination oblige – est essentiellement tournée vers les populations les plus défavorisées, y compris les étrangers en situation irrégulière, ce qui ne favorise pas l’intégration et va même jusqu’à porter atteinte à la notion de citoyenneté.

     

    Trop d’impôt tue l’emploi

    En vertu des accords de libre-échange négociés dans le cadre de l’OMC ou imposés par l’Union européenne, le pays n’est plus maître du niveau de la pression fiscale sur ceux qui sont assez puissants (les entreprises multinationales) ou assez riches (notamment les vedettes du spectacle) pour se délocaliser. Les normes comp-tables internationales favorisent d’ailleurs cet état de fait. Le gouvernement ne peut donc plus agir que sur la pression fiscale qui est imposée à ceux qui ne peuvent pas partir.

    moscovici.jpgPour fixer cette pression fiscale, les Pouvoirs publics ne s’appuient plus sur un véritable projet économique, mais uniquement sur des statistiques et des chiffres comptables. Cela peut conduire à des aberrations dont l’une des dernières en date est la décision de l’actuel gouvernement de défaire la meilleure idée mise en pratique par le précédent : le statut d’auto-entrepreneur. Sous prétexte que le manque à gagner pour l’état atteindrait aujourd’hui quelques centaines de millions, on veut aligner le régime des auto-entrepreneurs sur les autres, c’est-à-dire leur imposer de payer impôts et autres charges sociales avant même de commencer à gagner de l’argent. Résultat : on les décourage de travailler. Comme aucune mesure fiscale n’est jamais neutre et qu’aucune décision ne débouche sur un résultat qui serait « toutes choses égales par ailleurs », le prétendu manque à gagner actuel ne rentrera pas dans les caisses publiques, mais le nombre de chômeurs qui auront recours aux aides étatiques va augmenter. Et le manque à gagner va se transformer en dépenses supplémentaires. L’impôt ne tue pas seulement l’impôt, il tue aussi le travail et l’emploi.

    En réalité, la fiscalité française est désormais une fiscalité à deux vitesses : douce pour les apatrides (grosses entreprises, fonds de pension et spéculateurs financiers), au nom du libéralisme financier ; lourde, voire confiscatoire, pour les particuliers et les PME, au nom d’une conception socialisante et étatisée de la solidarité.

     

    Des Parlementaires stipendiés

    Les parlementaires sont censés consentir à l’impôt au nom du peuple qu’ils représentent. Mais les parlementaires actuels ne sont pas de vrais représentants du peuple. Ce sont de simples professionnels du discours, choisis par les partis, et qui ne se sont jamais heurtés aux difficultés du peuple qu’ils sont censés représenter. La politique est devenue pour eux un métier. Comme ils sont choisis dans une caste essentiellement issue de la fonction publique, leur origine sociologique n’est en rien à l’image du pays. Ils décident de choses qu’ils ne connaissent pas et n’ont pas à supporter les conséquences de leurs décisions. Il ne faut donc pas s’étonner si leur consentement n’est pas convenablement éclairé.

    Il faut ajouter que, pour être élus, ils doivent avoir le soutien d’un parti dit « de gouvernement », dont le vainqueur a aussi le droit de désigner le chef de l’exécutif. Ainsi, ceux qui sont censés consentir à l’impôt au nom du peuple ne connaissent pas ledit peuple mais sont les obligés du Gouvernement qui sollicite leur consentement. Autant dire qu’à part quelques modifications de façade, ils ne s’opposeront jamais aux décisions de l’exécutif. Il est loin le temps où les Parlements de Bretagne ou de Provence pouvaient décider de refuser de voter les subsides demandés par un roi au pouvoir absolu !

  • La démocratie est morte en Grèce, par François Reloujac

     Depuis le début du mois de février, les événements grecs ont pris une nouvelle tournure. Au-delà des faits en eux-mêmes et quelle que soit la situation qui en résultera à court terme, il est bon de réfléchir sur leur portée et sur leurs conséquences. 

    evangelos venizelos.jpg

    Evangelos Venizelos, ministre des Finances grec, à la croisée des chemins....

            Les derniers événements grecs ont été déclenchés par la nouvelle visite des envoyés de la « troïka » (Union européenne, FMI et BCE) et des exigences qu’ils ont présentés à un gouvernement fantoche qui n’a pas su les refuser. Cette visite était elle-même dictée par le fait que la Grèce doit rembourser avant le 20 mars prochain 14,5 milliards d’euros et qu’elle ne pourra pas le faire « sans une nouvelle aide ». Traduit en français courant : la Grèce est insolvable ! Or, elle a deux types de créanciers : les créanciers publics, représentés par la « troïka », et les créanciers prétendus « privés » que sont les banques, les fonds de pension et les compagnies d’assurance. D’un côté, le Gouvernement grec se voit obligé de passer sous les fourches caudines des créanciers publics, de l’autre, il négocie avec un unique représentant des créanciers privés pour que ceux-ci renoncent « volontairement » à se faire rembourser sans que cela n’apparaisse officiellement comme un « défaut de paiement ». En effet, comme ces crédits sont assurés, si la Grèce fait défaut, les compagnies d’assurance devront payer à sa place. Normalement, il ne devrait donc pas y avoir de difficultés pour les créanciers… mais les compagnies d’assurance ont assuré contre le risque de défaut de la Grèce des agents économiques qui n’en sont pas créanciers et personne ne sait jusqu’où le respect des contrats pourrait entraîner l’ensemble du système économique. Du coup, on exige que toutes les banques abandonnent leurs créances, y compris les banques grecques qui n’ont pas les moyens de le faire et qui devront donc être nationalisées avec des capitaux que le gouvernement grec devra encore emprunter. La Grèce est surendettée, mais les financiers internationaux ont spéculé sur sa faillite et aucun homme politique ne veut prendre la responsabilité de leur donner raison. Ce n’est pas le côté immoral de la chose qui retient les hommes politiques, c’est l’absence totale de vision des conséquences de l’opération. Résultat, on sacrifie l’intérêt des Grecs sur l’autel de la finance internationale.

     Abandon « volontaire » de créances

            Ce n’est pas la seule leçon que l’on peut tirer de ces événements. À la suite des hommes politiques, les médias font une distinction entre les créanciers publics et les créanciers privés. 

            En y regardant d’un peu plus près, il faut faire deux constatations. La première est que l’organisme chargé de négocier pour le compte de tous les « investisseurs » privés – on appelle ainsi aujourd’hui les créanciers – est une simple association à laquelle adhèrent divers établissements qui ne sont pas créanciers de la Grèce et dont tous les créanciers de la Grèce ne sont pas adhérents. On comprend pourquoi l’Élysée convoque régulièrement tous les créanciers français pour leur rappeler qu’ils doivent « volontairement » abandonner une partie, de plus en plus importante, de leurs créances.

            La deuxième observation concerne le caractère « privé » de ces créanciers. Si leur statut est bien de droit privé, encore faut-il constater qu’ils n’ont pratiquement plus aucun actionnaire privé direct et qu’ils sont dans l’immense majorité des cas dirigés – surtout en France – par des hauts fonctionnaires sortis des mêmes cénacles que ceux qui dirigent les ministères et les entreprises publiques. Depuis plusieurs années, les investissements en Bourse ne sont plus le fait de quelques particuliers fortunés mais quasiment uniquement de fonds communs de placement, fonds de pension, compagnies d’assurance ou autres investisseurs institutionnels. Peut- on véritablement qualifier de « privées » ces entités anonymes dont l’objet essentiel est de dégager des plus-values à court terme ?

            Le cas des créances sur la Grèce révèle bien qu’elles n’ont plus de « privé » que le nom : si elles étaient vraiment privées, elles auraient normalement assuré (sans plus) leurs créances et elles n’auraient rien à craindre d’un défaut de paiement de la Grèce. À l’inverse même, un abandon « volontaire » d’une partie de leurs créances, qui les priverait ainsi du bénéfice de l’assurance souscrite, constituerait au minimum un acte anormal de gestion si ce n’est un abus de biens sociaux !

            Une troisième leçon mérite encore d’être tirée. Les représentants de la « troïka » sont arrivés avec la ferme intention d’imposer un nouveau plan d’austérité. Le taux de chômage dépasse pourtant les 20 %, les salaires des fonctionnaires ont déjà été très largement amputés, les pensions de retraite diminuées, le salaire minimum garanti fortement rogné… Du coup, non seulement la Grèce n’a pas retrouvé de marge de manœuvre supplémentaire pour lui permettre de payer ses dettes, mais elle a même été bien incapable de financer totalement le coût des dites dettes (les intérêts). Vouloir imposer un tour de vis supplémentaire ne permettra pas d’en sortir, bien au contraire. 

            Cela permettra de maintenir la Grèce dans un état de sujétion jusqu’à ce qu’elle se décide enfin à vendre ses infrastructures, puis ses îles et ses monuments. Qu’un gouvernement et un Parlement se soient prêtés à ce forfait en dit long sur l’aptitude de la démocratie à défendre le Bien commun.

     Pour une relance de la production

            Ce qu’il faudrait à la Grèce c’est un plan de relance de la production (pas forcément de la consommation) qui mette les Grecs au travail, leur permettent de vendre et donc de vivre ; un plan qui surtout leur redonne espoir ! Mais cela est incompatible avec une monnaie européenne unique forte, avec la libre circulation mondiale des marchandises – qui est si favorable aux Allemands – et avec les dogmes officiels prônés par toutes les institutions internationales. Pour tout potage, les experts de la « troïka » proposent de libéraliser les pharmacies - tout en proposant de diminuer encore le remboursement des médicaments -, les taxis, les notaires… Ce n’est pas cela qui relancera l’économie grecque ni qui permettra au pays de rembourser – si cela est encore possible – une partie de ses dettes. Mais, dans le jargon des experts libéraux, « libéraliser » signifie aussi faire payer par chèque, par virement ou par carte bancaire (et non pas en espèces) de façon à obtenir une « traçabilité » des flux financiers… et à mieux faire rentrer les impôts. C’est bien pourquoi, s’il est proposé de diminuer le nombre de fonctionnaires et d’en mettre d’autres en « réserve de main d’œuvre », ce qui permettra de ne leur verser que 60 % de leur salaire, il est aussi prévu d’augmenter le nombre des contrôles fiscaux. Car il ne faut pas se tromper : ce que l’on demande aujourd’hui aux Grecs surendettés, c’est de payer plus d’impôts !

            Le plus grave dans toute cette affaire c’est que l’on présente ces mesures comme relevant d’un exercice de solidarité ayant pour but de « sauver » la Grèce. Cette Grèce qui a triché pour entrer dans l’euro, dont les enfants les plus fortunés ont délocalisés leur patrimoine, dont les élites dissimulent leurs revenus… Comme si, dans notre monde vertueux, la Grèce faisait figure d’exception ! Comment peut-on oser appeler solidarité un système qui accroît la misère de ceux qui n’ont déjà plus rien ? On ne sauvera pas la Grèce, ni demain l’Europe, si l’on ne veut mettre en place que des mesures invisibles, inodores et indolores pour ceux qui viennent en aide… surtout pour les « financiers » internationaux qui ont mis leurs biens à l’abri dans des paradis fiscaux et administratifs avec la complicité d’hommes politiques stipendiés. ■

     (Analyse économique de François Reloujac, dans Politique magazine de mars 2012, numéro 105) 

  • L' ”affaire” Céline : l'objection faite à Frédéric Mitterand...

            A proprement parler, il n’y a rien à reprocher ni à objecter à Serge Klarsfeld, qui défend simplement la mémoire et le sentiment des Juifs de sa génération, victimes de l’antisémitisme des années de guerre et d’avant-guerre. Klarsfeld fait, après tout, son travail, avec une conscience de son appartenance à la communauté juive, une fidélité, qui n’est pas blâmable. On aimerait même que les Français en général prennent son exemple et en fassent autant. Qu’il ait fait pression sur les pouvoirs publics, notamment sur Frédéric Mitterrand, pour que Louis-Ferdinand Céline soit retiré de la liste des personnalités qui seraient nationalement célébrées en 2011, est dans l’ordre des choses.

            L’on n’était, en revanche, nullement obligé de lui donner satisfaction, l’on avait même de bonnes raisons de ne pas le faire, alors que c’est, comme chacun sait, ce que Frédéric Mitterrand a pourtant fait sous la forme d’une décision ainsi rédigée :

             "Cet écrivain génial, dont l'apport à la littérature n'est contesté par personne, a mis sa plume au service de l'idéologie répugnante de l'antisémitisme.... Compte-tenu de ce que signifie l'expression "Célébration nationale", on ne peut célébrer Louis-Ferdinand Céline".

            Voilà, c'est fait : en quelques mots, Frédéric Mitterrand prend une décision qui fait date et qui soulève de graves critiques. (Voir : ministre de la Culture donne raison à Serge Klarsfeld.pdf),

            C'est clair : le Système, 66 ans après 1945, fait toujours vivre la France sous le régime de la tyrannie intellectuelle instaurée chez nous lors de la grande soviétisation de la Société française (Enseignement, médias, transports et autres...) opérée à ce moment-là; "petit cycle" funeste - ouvert en 45 - dont il faudra bien sortir, comme du "grand cycle", ouvert en 89/92...

            Les réactions - certaines inattendues, quelques unes très vives - n’ont pas tardé.

            Le samedi 22, c'est-à-dire en pleine "affaire", deux personnalités qu'on ne pourra certes pas taxer de quoi que ce soit, ont exprimé, à l’encontre de cette décision, leur différence ou leur hostilité.

            Sur France inter, le matin. Ivan Levaï, d'abord, sans crainte d’en être blâmé, cite, de Maurras, un passage de l'introduction d'Anthinéa, dans lequel Maurras explique qu'on se tromperait beaucoup si l'on imaginait que son admiration pour Rome le conduirait à accepter tout de Rome, alors que, explique-t-il, son admiration est critique, et qu'il sait fort bien faire la part des choses entre ce qu'il lui paraît  bon d'accepter, et ce qu'il lui paraît bon de rejeter. Ivan Levaï achève son intervention en laissant entendre que c'était cela qu'il aurait fallu faire dans le cas de Céline; et que l'on pouvait reconnaître et admirer le talent, en rejetant des propos, des actes ou des positions inadmissibles ...

            Un peu plus tard, toujours sur France inter, Philippe Sollers, à son tour, exprime son indignation, voire sa colère. Pour lui, les deux plus grands écrivains français du XXème siècle sont Proust et Céline, l’un et l’autre pourtant critiquables si l’on admet de discriminer les grands auteurs d’un point de vue qui se voudrait moral ou plutôt moralisateur. Cette forme de censure n’est pas acceptable. Elle ne peut naître que dans une société malade. « Et, conclut-il, la nôtre est très malade ».

            L’on ne peut s’étonner de ce genre de réaction si l’on se souvient que, bravant les interdits du politiquement correct, Fabrice Lucchini a « lu » Céline, pendant des semaines entières, dans un théâtre parisien, devant des salles pleines, tous les soirs … Faut-il donc, pour comble de tout, instaurer, désormais, un « littérairement correct », contraire à toute notre tradition ? 

            C’est sur ce terrain exclusif que nous faisons une objection sérieuse à Frédéric Mitterrand, en raison d’une évidente inconséquence. Il rejette l'antisémitisme de Céline, soit. Mais s’est-il avisé de réfléchir sur le fait que Voltaire est panthéonisé depuis, maintenant, plus de deux siècles ? Voltaire, furieusement antisémite et joyeusement raciste ? On ne peut pas accuser Frédéric Mitterrand d'inculture : d'où vient, donc, le silence ou l’oubli sur qui repose au Panthéon ? Voltaire, par exemple. C’est, d’ailleurs, l’ensemble des grands auteurs des Lumières qui ont été antisémites. Et l’on peut même rappeler, comme Gérard Leclerc l’a fait opportunément, il y a quelques temps, sur les plateaux d’une grande chaîne de télévision que c’est des Lumières que provient l’antisémitisme sous sa forme moderne ...

            Alors, que va-t-on faire ? On va continuer longtemps, comme ça, à imposer en permanence le Jugement dernier laïque, en fonction des critères des bons manœuvriers de 45, qui ont réussi à faire oublier qu'ils sont les responsables du désastre de 40 (raison pour laquelle ils crient si fort...) et qui ont réussi à imposer une grille de lecture impitoyable, en fonction de laquelle "ils" ont le droit de condamner indéfiniment quiconque ne rentre pas dans leurs schémas intellectuels et moraux ? Mais, alors, un peu de logique ! Nous parlions de Voltaire, qu'il conviendrait d'urgence de dépanthéoniser, si ce n’était l'amnésie du Système, mais il n'y a pas que Voltaire ! D'Holbach, Helvétius et d'autres le suivent sur le chemin...

            Sous un autre angle, que va devenir un De Gaulle, dont les propos sur la nécessité de "larguer" l'Algérie et les "bougnoules" ont été largement rapportés par Peyrefitte ? Faudra-t-il débaptiser l'aéroport de Roissy, et la place de l'Etoile ? Et Jules Ferry, le grand prêtre de l'école laïque, qui reconnaissait - en Afrique et en Extrême-Orient - le "droit des races supérieures à éduquer les races inférieures" ? 

            En vérité, on n'en finirait pas, on n'en finira pas, si l'on cherche à rendre ce Jugement dernier perpétuel.

            Et si on proposait, pour bien marquer qui y est glorifié, une autre devise au fronton du Panthéon : "Aux antisémites furieux, joyeusement racistes, la République reconnaissante"...... 

    pantheon fronton.jpg

    "On" condamne Maurras, mais "on" panthéonise Voltaire...

    Voltaire qui écrivait :"C'est à regret que je parle des Juifs : cette nation est, à bien des égards, la plus détestable qui ait jamais souillé la terre". (Article "Tolérance" du Dictionnaire philosophique). Il appelle ailleurs les juifs  "...ces ennemis du genre humain...", un "peuple barbare, superstitieux, ignorant, absurde", et un "peuple ignorant et barbare, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice à la plus détestable superstition et à la plus invincible haine pour tous les peuples qui les tolèrent et qui les enrichissent...",

  • « Aborder l’antisémitisme de sang-froid » et obtenir « la réhabilitation pleine et entière » de Maurras….

            Télescopage heureux de notes concernant Charles Maurras, cette semaines, sur trois blogs et site différents....

            Sur son Blog, Hilaire de Crémiers vient d’annoncer le programme de ses commentaires sur les Contes du Chemin de Paradis et sur certains poèmes de Maurras.

            Nous venons nous-mêmes de répondre à Alain-Gérard Slama (dont on va retrouver un écho fort intéressant dans les lignes qui suivent…) et nous sortons incessamment sous peu une deuxième réponse à une autre personne qui a lamentablement caricaturé et insulté Maurras.

            Enfin, le site Maurras.net ( http://maurras.net/ ), dont nous parlons régulièrement dans ces colonnes, avait déjà écrit, il y a peu, qu’il fallait oeuvrer pour la réhabilitation de Maurras - et donc la révision de son procès... - dont la condamnation est aujourd’hui un fait, que nous devons prendre en compte. Voici que, dans sa livraison du 25 octobre, Maurras.net revient sur le sujet….      

    MAURRAS 12.jpg

     

    "M. le Maudit", pour parler comme Fritz Lang ?....

    Si Maurras est enfermé par la conspiration du silence dans un cercueil fermé à double tour, et si ce cercueil est à son tour écrasé sous la chape de plomb du conformisme ambiant de la vérité officielle, c'est pour une raison bien simple : Maurras est celui qui a osé elaborer la critique globale et cohérente du Système en tant que tel; radicalement, au sens ethymologique et premier du terme, c'est-à-dire en critiquant la République idéologique à sa source, dans ses racines et ses fondements mêmes. 

    Le Système ne s'y est pas trompé : à ce titre, Maurras est, non pas dangereux, pour la République idéologique, mais le seul dangereux.

    Maurras et les quatre États confédérés

    par Philippe le 25 octobre 2010

    L’antisémitisme professé par Charles Maurras tout au long de sa vie est aujourd’hui le principal obstacle à sa réhabilitation. Nous le savons bien, et nous n’entendons pas occulter ce problème.

    Il ne s’agit pas seulement de la révision de la parodie de procès qui condamna Maurras en 1945, mais de sa réhabilitation pleine et entière en tant que référence et objet de connaissance, qu’on le considère comme penseur et maître à penser, comme homme de lettres, comme polémiste ou plus simplement comme figure majeure du patrimoine intellectuel national – et international.

    Notre mission se borne à servir deux exigences : d’abord revenir aux textes d’origine, dans leur version intégrale, et les mettre à disposition de nos contemporains, chercheurs ou simples « honnêtes hommes » ; ensuite prévenir tout risque d’anachronisme, documenter et contextualiser chacun de ces textes, surtout les plus à même de susciter interrogations ou controverses.

    Nous n’avons rien à justifier, rien à exhiber complaisamment, mais nous nous donnons le devoir d’expliquer et de faire comprendre.

    S’agissant de l’antisémitisme, la vive émotion qui entoure aujourd’hui ce thème rend la tâche particulièrement malaisée. Il est néanmoins possible, et nécessaire, de l’aborder de sang froid. Et si nous comprenons fort bien que l’on fasse grief à Maurras des positions qu’il a tenues, ce sont celles-là qu’il convient d’analyser et éventuellement de condamner, celles-là et non d’autres qu’il n’a jamais exprimées, voire qu’il a rejetées avec force.

    À la fin du dix-neuvième siècle, l’antisémitisme est surtout présent à gauche. Il est nombre de célébrités, et des plus consensuelles aujourd’hui, qui perdraient rapidement leur aura, et dont on débaptiserait séance tenante les nombreuses places et avenues qui portent leur nom, si d’aventure on exhumait certains de leurs écrits de jeunesse. Et parfois ces écrits ne sont pas seulement de jeunesse. Il suffit d’ailleurs souvent d’y remplacer « juif » par « grande banque », « finance internationale » ou « ultralibéralisme » pour retrouver presque à l’identique les discours d’une partie de la gauche contemporaine.

    Dans ce paysage survient l’affaire Dreyfus. Elle va donner d’une part naissance au sionisme, et d’autre part faire basculer le sentiment antisémite de gauche à droite. Des mouvements d’une telle ampleur ne se font pas sans brouiller le paysage intellectuel et multiplier les situations particulières. Largement répandu, largement toléré, l’antisémitisme se diversifie et se nuance à l’infini. La jeune Action française s’en réclame pour deux raisons principales : d’abord, le Juif y est perçu comme l’agent de l’Allemagne ennemie, vecteur de la philosophie allemande ; ensuite, le courant national antisémite est vu comme un vivier de recrutement potentiel. C’est ce qu’exprime clairement le serment des ligueurs :

    Seule, la Monarchie assure le salut public et, répondant de l’ordre, prévient les maux publics que l’antisémitisme et le nationalisme dénoncent. Organe nécessaire de tout intérêt général, la Monarchie relève l’autorité, les libertés, la prospérité et l’honneur.

    Ce sera également la position défendue par le duc d’Orléans : les émules de Barrès et de Drumont ont raison de se révolter contre l’abaissement de la nation, mais ils n’ont fait qu’une partie du chemin, ils ne font que dénoncer des maux visibles, ils s’attachent aux effets et non aux causes ; il reste encore à les amener à la solution, qui est monarchique. Dans l’énoncé de la phrase du serment, la Monarchie ne se définit pas elle-même comme nationaliste et antisémite ; elle proclame au contraire que ces attitudes n’auront plus raison d’être, une fois que l’institution royale aura résolu les problèmes qui ont provoqué ces réactions de défense.

    Maurras théorise cette attitude dans son analyse de l’État républicain. Celui-ci, ayant supprimé les corps intermédiaires, refusant l’existence de tout pouvoir autonome, local, social, ou professionnel, entre lui-même et le citoyen, donne libre cours à l’individualisme atavique gaulois et réduit chaque personne à un individu interdit de coalition et pesant peu face à sa toute-puissance. En revanche, les groupes sociaux liés par une solidarité naturelle s’en trouvent abusivement avantagés et deviennent de fait les meilleurs soutiens de ce régime qui les favorise : c’est la thèse maurrassienne des « quatre États confédérés » qui rassemblent Juifs, protestants, francs-maçons et étrangers, réunis sous le terme de « métèques » en référence à la « métécie » de l’Athènes antique.

    Restaurer les corps intermédiaires naturels de la société française remettra tout le monde sur un même plan et rendra, de fait, l’antisémitisme caduc ; c’est le message implicite de Maurras, qui transparaît même dans l’article que nous avons publié le 9 octobre dernier (« L’Exode moral ») et qu’on peut considérer comme le texte le plus antisémite qu’il ait jamais signé.

    Or il se trouve que le même jour, Alain-Gérard Slama publiait dans le Figaro magazine (page 129) un billet dans lequel il affirme que la politique juive du gouvernement de Vichy s’était directement alignée sur les thèses de Maurras et de son « idéologie de défausse sur le bouc émissaire juif ». Le jeune Alain-Gérard Slama avait été mieux inspiré dans l’intervention qu’il donna fin mars 1974 sur Maurras et la Révolution nationale lors du quatrième colloque Maurras organisé par le regretté Victor Nguyen à Aix en Provence. Slama en a bien oublié l’argumentation depuis, car s’il y a quelque chose qu’on ne trouve jamais, absolument jamais, sous la plume de Maurras, c’est le recours à la logique du « bouc émissaire ».

    Aujourd’hui nous vous proposons ce qui est sans doute le texte de Maurras qui explique le mieux sa théorie des « quatre États confédérés » : c’est un document de 1905, publié en plusieurs épisodes dans La Semaine Littéraire de Genève et repris avec des notes pour le lecteur français dans la Gazette de France. Le prétexte en est une réponse à un ouvrage d’un politologue suisse, Les Deux Frances, auquel Maurras répond par un éloge vibrant de l’unité française, qui le fera même qualifier plus tard de « jacobin » par certains de ses détracteurs.

    Le texte sera repris en 1916, puis en 1926, sous le titre « De la liberté suisse à l’unité française » dans le recueil Quand les Français ne s’aimaient pas dont la première édition comporte quelques passages blanchis par la censure.

    Maurras y est à ce point attaché à décrire les vertus de l’unité en France qu’on n’y discerne guère la thèse du Suisse, ce que sont selon lui les « deux Frances » qu’il distingue !

    Mais ce qu’on en retiendra, c’est sa critique de l’idée abstraite de liberté, qui prend des sens différents selon qu’on soit en Suisse ou en France, et surtout l’explication dépassionnée de sa conception des « quatre États confédérés », expression qu’il utilise depuis quelques années déjà. L’antisémitisme y compte seulement pour un quart, englobé par une théorie plus vaste des pouvoirs et des contre-pouvoirs.

    Maintenant, que le lecteur contemporain juge, textes et explications en mains, s’il y a là vérité ou erreur, éléments de leçon pour notre société contemporaine ou seulement considérations ayant valeur historique. Notre rôle s’arrête là.

  • Histoire de France : pithécanthropes, néandertaliens, dinosaures et autres font de la résistance...

                         Un mouvement est en marche, inéluctable, et il se déroule inexorablement, même si nous le trouvons trop lent : le mouvement de re-découverte et de ré-appropriation par les français de leur Histoire, enfin débarrassée et expurgée de l'idéologie et des mensonges de la vérité officielle.

               Et pourtant ! Pourtant, il y a encore des intoxiqués qui s'obstinent à maintenir, envers et contre tout, les contre-vérités les plus énormes, les déformations et travestissements de la réalité les plus scandaleux...

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               Sur LCI, Julien Arnaud a reçu François Reynaert, catalogué journaliste et écrivain, qui publie un livre qu'il affirme être un livre d'Histoire. Il ajoute même, aggravant son cas, qu'il a écrit ce livre pour corriger certaines fadaises que nous avons tous, affirme-t-il, appris à l'école.

              Le titre de son livre ? : Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises... Mais on va vite voir que, en fait de fadaises, c'est lui qui les débite, et avec un aplomb, une assurance littéralement stupéfiantes !

     

               Trois enormités dans l'entretien, que nous avons visionné intégralement. Sont-elles  plus monstrueuses qu'écoeurantes, ou l'inverse ? Vous jugerez.....

               1 : Julien Arnaud pose la question : "...pour Louis XVI... auriez-vous voté la mort ?" Le personnage commence alors la classique contorsion du je ne suis pas favorable à la peine de mort mais..... Mais, oui, il aurait voté la peine de mort. Et pourquoi ? Mais voyons, parce qu'il est prouvé que Louis XVI  a trahi !

               Alors que c'est, évidemment, la Révolution qui a agressé l'Europe, déclarant une guerre funeste et anti naturelle, contraire à tous nos intérêts de l'époque. Que Louis XVI ait mal réagi, sans amis, sans conseillers, non préparé qu'il était à des faits extra-ordinaires auxquels, de toutes façons, personne n'était préparé, voilà ce que personne ne peut nier. Mais il convient de commencer par le commencement. La folie des folies, le crime des crimes, c'est d'avoir mis le feu à l'Europe. Un feu qui devait ruiner notre position dominante sur le continent, briser notre puissance militaire et démographique, et amener par deux fois les coalisés de l'Europe entière sur notre territoire, qui n'avait plus été envahi depuis des lustres.

                De cela, pas un mot de notre prétendu correcteur de fadaises : drôle d'historien ! et beau boni-menteur ! Il ne retient qu'une chose de tout ce gigantesque gâchis voulu et créé par la seule Révolution, sa vérité-mensonge officielle : Louis XVI a trahi. Plus aveugle ou plus menteur que moi, tu meurs !.....

                2 : la seconde enormité est peut-être encore plus grandiose que la première. Non, ni la Convention, ni Robespierre, ni leur système et leur régime ne peuvent être qualifié de totalitaires. Tiens donc, et pourquoi, s'il vous plaît ? Accrochez-vous ! Parce que la Convention a produit la réaction thermidorienne ! Et, donc, un système qui génère sa propre limitation ne peut être qualifié de totalitaire "puisque", avec le 9 Thermidor, c'est la république de ce moment-là qui "peut en son sein se renverser..."! Et, hop, passe la pirouette verbale ! Il est pas beau, mon sophisme ? Avec cet historien de pacotille, et cette explication (!) à dix centimes d'euros, on est en pleine bibliothèque rose ! Notre boni-menteur nous ferait presque entendre les cui-cui des oiseaux dans les arbre, les moutons bêlant gentiment dans les champs et, au loin, le "il pleut, il pleut, bergère !..."

                Il prend vraiment les gens pour des imbéciles ! La vérité sur Thermidor n'est évidemment pas ce qu'il dit, dans son Histoire bidon pour lecteurs et lectrices fleurs bleues : il s'agit uniquement du réflexe de survie "des plus sagaces et des plus subtils", "ceux qui, par peur, avaient dit oui à tout" et à qui "une peur suprême...donna le courage du désespoir", rien de plus; et rien de bien glorieux, en soi. En tout cas, rien de ce que croit y trouver notre historien de pacotille.

                  On lui citera le passage du chapitre XVI de L'Histoire de France de Jacques Bainville, La Révolution :

                 "...Au mois d'avril 1794, la Terreur dure toujours. Danton a été supprimé, Camille Desmoulins et sa Lucile aussi. Les hommes de la Révolution se sont dévorés entre eux. Seuls ont échappé les prudents et les habiles, ceux qui ont eu, comme disait Sieyès, le talent de vivre. Mais à force d'épurer la Révolution, Robespierre en a tari la sève. Lui-même, avec le jacobinisme, il est toute la Révolution. Il n'y avait plus rien après les opinions de Marat. Il n'y a plus personne après Robespierre. Il a grandi, depuis la Constituante, par les surenchères que favorisait le principe politique en vigueur depuis 1789 : pas d'ennemis à gauche. Maintenant, quelles sont ses idées ? Que veut-il ? Où va-t-il ? Il ne le sait pas lui-même. On prête à ce despote les projets les plus bizarres, et la cour de Vienne s'intéresse à « Monsieur de Robespierre ». Pourtant il n'invente plus autre chose que la fête ridicule de l'Être suprême, tandis que la guillotine fauche tous les jours, éclaircit les rangs de l'Assemblée, dégarnit jusqu'à la Montagne. Il ne restait plus guère que ceux qui, par peur, avaient dit oui à tout. Une peur suprême leur donna le courage du désespoir. Robespierre sentit que la Convention lui échappait et il voulut recourir au moyen ordinaire, celui dont l'effet, jusquel-à, n'avait jamais manqué : l'intervention de la Commune. On vit alors, au 9 thermidor, cette chose extraordinaire. Les Conventionnels qui survivaient étaient les plus sagaces et les plus subtils, puisqu'ils avaient réussi à sauver leur tête. Ils s'avisèrent de ce qu'on ne semblait jamais avoir compris depuis le 10 août : que ces fameuses « journées » n'étaient au fond que de petites affaires de quartier, qu'avec un peu de méthode, d'adresse et d'énergie, il était possible de mettre les émeutiers en échec. Sur quoi reposait la Commune jacobine ? Sur les sections. Il s'agissait, pour empêcher une « journée », pour arrêter Santerre et Henriot, de protéger d'abord le point menacé avec des sections modérées, puis de prendre l'offensive contre l'émeute. Il ne suffisait donc pas, pour renverser Robespierre, de voter sa mise en accusation. Il fallait être sûr de ce qui se passerait hors de l'Assernblée. Tallien et Barras se chargèrent de la manœuvre. Elle réussit grâce à une seule section, la section Le Pelletier, qui donna le signal de la résistance. Robespierre, réfugié à l'Hôtel de Ville, connaissait trop bien le mécanisme de la Révolution pour ne pas savoir qu'il était perdu si l'émeute et la Commune commençaient à reculer. ll voulut se tuer, se manqua et, le lendemain, fut porté tout sanglant sur l'échafaud (27-29 juillet 1794)...."

                3 : La troisième enormité n'est même pas proférée, puisqu'elle n'a même pas besoin de l'être: elle découle de la précédente. La Convention n'étant pas totalitaire, ni Robespierre, ni la Terreur, il n'y a évidemment pas eu de génocide vendéen. Et, donc, notre historien du dimanche n'en parle pas, du génocide vendéen ! Puisqu'il n'existe pas ! CQFD, et le tour est joué ! Elle est pas belle, la vie ?

                Et notre invité, à la fin de son entretien, est reparti tout guilleret, tout content; et Julien Arnaud aussi, tout guilleret et tout content.

               Dans le meilleur des mondes conformiste et historiquement correct possible......

  • La ”polémique” à propos de L'Evasion de Varennes : Touchés ! Touchée ! Touché !...

                    Oui, touchés, les tenants du Système ! Touchée, l’idéologie totalitaire ! Et touché, le mythe fondateur !…..

                    Il n’y a qu’à lire leur(s) réaction(s), pour bien comprendre qu’en fait ils ont très bien compris, et qu’ils ont tout compris. Avec Louis XVI, l’évasion de Varennes -que vient de rediffuser France 5 (1)- avec la Vérité enfin dite, sans artifices, c’est leur Système, basé sur le mensonge, qui est touché au coeur. Et cela, ils ne peuvent le supporter. Et, de leur point de vue à eux, ils ont raison…..

                    Pour suivre la polémique, deux Blogs :

    http://clioweb.free.fr/debats/varennes.htm

    http://revolution-francaise.net/2009/01/11/295-lettre-ouverte-madame-inspecteurs-pedagogiques-regionaux-histoire-geographie-academie-paris

    et, regroupées en un seul PDF, les cinq notes que nous avons, pour l'instant, consacrées à ce sujet: L'évasion de Varennes.pdf

    LOUIS XVI.jpg

               Tout a commencé avec la lettre écrite par trois professeurs -rapidement signée par huit autres, avant qu'une petite centaine ne leur emboîtent le pas- qui protestent contre ceci: http://clioweb.free.fr/debats/1791evasion.pdf

               Lettre à laquelle -ambiance !...- les IPR ont répondu, entre autres : "...Faut-il à ce point rechercher des raisons d’exister, faut-il avoir tant de rancunes et des frustrations rentrées, faut-il avoir le goût des querelles rances pour susciter à partir de rien une agitation vide de sens ? Seul l’intérêt pour la falsification, la manipulation et l’intimidation semble constituer le moteur pathétique de votre lettre, diffusée à l’envi afin que son funeste objectif soit davantage assuré... ".

               La thèse des révisionnistes-négationnistes est archi-connue mais, remarquons-le, la nouveauté est que, maintenant, ils sont sur la défensive, et obligés de monter au créneau pour colmater les brèches de leur Bastille du mensonge: la Terreur était obligatoire et nécessaire, la jeune Révolution étant attaquée de l'extérieur et de l'intérieur, nous disent-ils. En somme, comme d'habitude chez les Révolutionnaires, c'est la faute des autres, jamais d'eux-mêmes ! Mais, s'il y a eu guerre et invasion du territoire national, qui a déclaré cette guerre stupide et funeste, sinon la Révolution ? Quel besoin y avait-il pour la France de déclarer la guerre à qui que ce soit ? Ce sont eux, les Révolutionnaires, et eux seuls, les responsables de la guerre qu'ils ont voulue, et de l'invasion qui s'en est suivie. Notons d'ailleurs, au passage, que Napoléon lui-même -pourtant héritier, continuateur et sabrede la révolution...- leur a donné tort, en épousant à son tour une "autrichienne" en 1810 (horresco referens...) !

                Pareil pour les Vendéens: il fallait les écraser, car leur soulèvement menaçait la jeune République. Mais s'ils se sont révoltés, c'est que la-dite République voulait leur imposer un viol des consciences. Il aurait été si simple de ne pas vouloir de guerre à l'Europe, et de ne pas vouloir imposer le Totalitarisme ! On n'avait ni invasion extérieure, ni soulèvement intérieur ! Mais, non, plutôt que de s'accuser eux-mêmes à travers leurs folies, les Révolutionnaires préfèrent accuser les autres, et voir dans les catastrophes qu'ils ont amenées, eux et eux seuls, la justification de la Terreur: chapeau !.....

                Mais, ces quelques propos étant dits, nous nous garderons bien de rentrer dans les détails, pour nous y noyer, ce que cherchent de toute évidence les signataires de cette sorte de pétition. Nous prendrons au contraire du recul. Pour constater que ce qui affole au sens propre du terme -ce qui les rend fous, et fous de tout: de rage et de peur- c'est tout simplement qu'on ose dire la Vérité. Qu'on ose parler des choses non comme ils disent -en mentant- qu'elles se seraient passées, mais comme elles se sont passées. Parce que, comme pour le Goulag stalinien, dès qu'on dit la Vérité, dès qu'on n'a pas peur, le Sytème s'effondre, lui qui ne tient que par le mensonge et la peur.....

                 Et, ils le savent très bien, si on commence par dire la Vérité sur Varennes, on la dira aussi sur le génocide vendéen, sur le Totalitarisme et la Terreur etc...etc... Et comme "la Révolution est un bloc...", ce bloc se détricotera dès qu'une maille sautera. Voilà pourquoi, pour la première fois depuis bien longtemps sur la défensive, ils font tout ce qu'ils peuvent pour essayer d'empêcher que le mécanisme infernal -pour eux, infernal...- ne se mette en place....

                  Question: n'est-il pas déjà trop tard ?.....

    (1): Diffusé une première fois par France 2, le 24 février 2009, et re-diffusé par France 5 le 8 février 2010, le téléfilm est maintenant disponible en DVD. L'acheter pour le voir soi-même, et le faire voir au maximum de monde autour de soi, n'est-ce pas la meilleure façon de répondre aux sectaires et aux menteurs ?.....

    L'Evasion de Louis XVI disponible en DVD.....

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                93 minutes, 19,99 euros : l'excellent téléfilm d'Arnaud Sélignac diffusé par France 2 sort aujourd'hui. Il est à mettre entre toutes les mains, et il convient de lui assurer la plus large diffusion possible. C'est la première fois qu'on parle honnêtement et positivement de Louis XVI, et sur une chaîne publique, s'il vous plaît !...

                Et, nous l'avons déjà dit, avec des travaux de ce genre il ne sera plus possible au mensonge officiel d'Etat de se maintenir, comme il le fait depuis si longtemps. Rien ne sera plus comme avant, il y aura un avant et un après le Sélignac, et pour la vérité officielle, qui n'est rien d'autre qu'un cynique travestissement et une grossière falsification de la vérité vraie, doublés d'un authentique révisionnisme et d'un non moins authentique négationnisme, c'est le commencement de la fin.....

                Poussons à la roue, pour qu'enfin l'édifice vermoulu, qui n'est plus qu'une coquille vide, s'effondre. Cet excellent téléfilm est l'un des moyens à notre disposition : profitons-en, et plus que très largement, en le diffusant au maximum !.....

     

          Le jour de sa diffusion, il avait réuni 2.691.000 téléspectateurs, soit 10,3% de parts de marché.

  • Quand ”la crise” fait surgir des convergences inattendues. Et prometteuses ?...

                Jean-Marie Harribey, 61 ans, est Professeur de sciences économiques et sociales et Maître de conférences d’économie à l’Université Bordeaux IV.

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    Avec Aurélie Trouvé, qui assure comme lui la co-présidence d'Attac



                Pendant la première moitié de sa vie professionnelle, il a enseigné en lycée, et, pendant la seconde, à l‘Université où ses recherches portent sur la critique de l’économie politique, les concepts de valeur et de richesse, le travail, la protection sociale et le développement soutenable.

                Il a publié notamment L’économie économe, Le développement soutenable par la réduction du temps de travail (L’Harmattan, 1997), Le développement soutenable (Economica, 1998), La démence sénile du capital (Le Passant Ordinaire, 2002), Raconte-moi la crise (Le Bord de l'eau, 2009). Il a dirigé Le développement a-t-il un avenir ? (Mille et une nuits, 2004), Le Petit Alter, dictionnaire altermondialiste (Mille et une nuits, 2006). Et il a co-dirigé Capital contre nature (PUF, 2003), Le développement en question(s) (PUB, 2006), et Sortir de la crise globale, vers un monde solidaire et écologique (La Découverte, 2009)

                Jean-Marie Harribey est chroniqueur à Politis et co-président d’Attac France depuis 2006.

     

                Voilà ce que l'on peut lire dans Libération du 14 septembre, en guise de petit texte de présentation du très intéressant article qu'il y publie, sous le titre « La crise financière est le fruit des “trente mortifères” ». Ne voit-on pas, dans cet article, un auteur lucide et sans parti pris qui, même s'il s'en étonnerait au cas où on le lui ferait remarquer, n'est pas loin du tout de la doctrine sociale de l'Eglise, d'une part, et, d'autre part, du Maurras annonciateur de l'Âge de fer, dont il a prédit la survenue en en analysant les causes dans L'Avenir de l'Intelligence. Jean-Marie Harribey veut "en sortir", et nous avec lui, et -on peut le penser- tous les gens de bonne volonté, dans quelque camp qu'ils se trouvent. Mais où trouvera-t-on la "force" qui permettrra d'en sortir, face à l'Argent devenu roi ?.....

                 A coup sûr, Jean-Marie Harribey, par delà tous les clivages et toutes les pesanteurs, est bien quelqu'un avec il serait bon d'ouvrir un débat. Qu'on en juge, voici son texte (intégral)....

                1-2-30. Tel est le tiercé perdant de l’histoire des trois dernières décennies. Il y a un an, la faillite de Lehman Brothers mettait l’ensemble du système bancaire mondial au bord de l’explosion. Mais elle n’était que le prolongement de l’ébranlement intervenu il y a deux ans au cœur même du capitalisme, les États-Unis, par suite du retournement du marché de l’immobilier et de la dévalorisation des actifs financiers qui lui étaient liés. Mais, à s’en tenir aux effets de la crise financière, on oublierait que celle-ci trouve ses racines profondes dans les transformations structurelles que le capitalisme mondial a connues depuis exactement trente ans.

                En effet, l’année 1979 symbolise le virage pris par les classes dominantes dans le monde pour relancer l’accumulation du capital compromise par la chute des taux de rentabilité. Cette année-là, sous la houlette de son président Paul Volcker, la FED américaine augmente brutalement ses taux d’intérêt et donne le signal du retournement de toutes les politiques économiques. Au keynésianisme des « trente glorieuses » va succéder alors le néolibéralisme des « trente mortifères », se fixant pour objectifs principaux de favoriser toujours davantage la rente financière et de repousser toujours plus loin la frontière de l’espace de la marchandise.

                Une fois abolis tous les obstacles à la circulation des capitaux, le monde s’engageait sur la voie des déréglementations, des privatisations, en un mot de la libéralisation pour rentabiliser tout ce qui avait jusque-là échappé à la loi du profit : transports publics, télécommunications, énergie, distribution de l’eau, école, culture, santé et retraites. Un nouveau cadre se dessinait à l’intérieur duquel se multipliaient fusions, absorptions, délocalisations, et ces restructurations renforçaient la concentration du capital.

                Sous couvert de lutte contre l’inflation, les salaires étaient déconnectés de la productivité du travail et entamaient une dégringolade relative de plusieurs points de valeur ajoutée. Pour faire entrer les pays du Sud dans le moule de la mondialisation, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale leur imposaient des plans d’ajustement structurel. Le dogme reçut même une appellation contrôlée : le « consensus de Washington ». Le résultat fut brutal : nombre de pays du Sud connurent une spirale sans fin d’endettement pendant que leurs capacités de s’auto-alimenter s’amenuisaient au fur et à mesure qu’ils étaient intégrés de force dans le marché mondial.

                Fondamentalement, le modèle d’accumulation financière a donc fini par exploser parce que, à force de précariser la condition salariale, la finance hors-sol a fait long feu. Autrement dit, la finance a été rattrapée par une contrainte dont elle avait cru pouvoir s’exonérer : seul le travail produit de la valeur économique. À l’illusion d’un monde enchanté où la richesse naîtrait du néant, grâce à une finance faiseuse de miracles, a succédé une crise globale car il y a une limite à l’exploitation de la force de travail et à celle de la nature. La crise capitaliste est en effet d’autant plus grave qu’elle se déroule sur fond de crise énergétique et écologique sans précédent. Plus on s’approche des limites physiques de la planète, moins la reproduction du système économique et, au-delà, des conditions de la vie, est assurée. Ce ne sont pas les velléités de « croissance verte » ou de fiscalité écologique au rabais qui suffiront pour amorcer un modification des choix fondamentaux en matière de production et de consommation.

                Le bout du tunnel n’est donc pas en vue, en dépit de la croissance économique de nouveau légèrement positive en France, en Allemagne et au Japon. Un risque de krach obligataire plane sur un océan de déficits publics. Et l’emploi poursuit sa dégringolade et ne repartira pas sous l’effet de plans de relance dont la perspective est de court terme et surtout contraire à une démarche véritablement écologiste.

                À une crise systémique ne peut être opposée qu’une réponse systémique dont on n’entrevoit aucun signe dans les instances internationales ou les sommets du G20. En guise de suppression des paradis fiscaux, on les raye de la liste noire. La circulation des capitaux, pourtant à l’origine de la financiarisation de l’économie, reste sans limites, au point que le président de l’Autorité britannique des services financiers lui-même, Adair Turner, juge que la « finance est socialement inutile » et appelle à la mise en place de taxes sur les transactions. Les pratiques des banques demeurent inchangées malgré l’argent public qui leur a été octroyé. La dette des pays du Sud, devenue au fil des ans de plus en plus illégitime, attend toujours d’être annulée. L’Union européenne et les États-Unis ne renoncent pas aux subventions à leurs exportations agricoles, ruinant toutes les agricultures vivrières. La gestion du climat est en passe d’être confiée à une nouvelle sphère de la finance, celle qui s’est spécialisée dans la spéculation sur le prix du carbone, qui prendra le relais de celle sur le foncier, l’immobilier et les matières premières.

                Il ne s’agit plus seulement d’un défaut de régulation, comme consentent à le dire maintenant ceux qui dans le passé récent ont déréglementé à tout va, mais bien de la logique de l’accumulation du capital qui conduit à sacrifier êtres humains et environnement naturel. L’urgence est donc de borner strictement le champ de la rentabilité financière et de placer hors marché l’ensemble des biens communs, de telle sorte que le respect des droits politiques, sociaux et écologiques prime sur le droit des affaires et de la concurrence, et qu’un autre mode de développement humain soit inventé. C’est à cette condition que nous éviterons le délitement des sociétés sous les coups de boutoir de la marchandisation. « Le temps du monde fini commence », disait Paul Valéry. Les « trente mortifères » ont accéléré le processus. En sortir devient vital.