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Rechercher : qu'est-ce que le Système

  • Institutions : A la recherche du politique perdu, par Frédéric Rouvillois

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    Sans rien connaître à la médecine, chacun sait que l'homme de l'art qui se trouve devant un grand blessé a le choix entre deux options : les cautères, pommades et onguents qui calmeront un peu sa douleur et lui permettront de mourir plus doucement ; ou l'opération lourde, incertaine, risquée, mais qui peut lui sauver la vie.

    Il en va de même dans l'ordre politique. En ce qui concerne la France, on pourrait certes énumérer les nombreuses réformes « faisables », susceptibles d'améliorer le système à la marge - et de lui procurer l'apparence d'une rémission : l'amélioration de la composition du Conseil constitutionnel, la suppression du cumul des mandats, l'introduction de la proportionnelle ou l'abolition de l'article 89-3 qui permet au Congrès de réviser la constitution à tout bout de champ. Autant de réformes techniquement réalisables, sans doute bienvenues - mais strictement capillaires. Dérisoires, au regard de la crise du politique et des menaces qui pèsent sur l'existence même de la France.

    L'état : une dispendieuse fiction

    Depuis les débuts de son histoire, celle-ci est à la fois un État et une société, qui ne se confondent pas mais marchent côte à côte, l'état ayant contribué à façonner la société, à la faire vivre et durer, cette dernière, de son côté, ayant toujours participé, selon des modalités variables, au fonctionnement de l'État - au point que son consentement constitue l'un des critères de sa légitimité. Or, tout cela part à vau-l'eau.

    L'État renonce, morceau par morceau, à sa propre souveraineté, acceptant de se fondre dans un ensemble fédéral au sein duquel sa nature étatique ne sera plus que virtuelle. Sur un autre plan, il laisse se disloquer les structures mises en place avec la Ve république - ces institutions qui lui avaient permis de tenir son rang pendant plus d'un demi-siècle, et d'échapper à un déclin qui, au vu des républiques précédentes, semblait pourtant fatal. Quant à la société, elle ne sait plus où elle en est ni où elle va - emportée par les turbulences de la mondialisation, brisée par l'horreur économique, secouée jusqu'aux tréfonds par des réformes sociétales qui, au nom du Progrès, achèvent de saper ses fondements et de défaire son identité.

    Une société qui ne sait plus ce qu'elle veut - mais qui a le sentiment de n'avoir plus son mot à dire sur les affaires qui la concernent car ceux qui décident sont ailleurs, et que l'état, qui la protégeait depuis des siècles, qui se battait pour elle et tentait d'assurer le bien commun, n'est plus qu'une dispendieuse fiction. Un « machin » qui ne sert plus à grand-chose, sinon à accélérer l'implosion générale, tout en coûtant de plus en plus cher.

    Un monarque incarnant la continuité

    Si on laisse de côté - pour l'instant - la question du prétendant et de la réalisation concrète, le fait est que l'idée se défend bien. Confier à un roi, héréditaire et donc indépendant des partis, le rôle de garantir l'essentiel, de défendre ce qui s'inscrit dans la durée et qu'on ne saurait donc laisser au hasard de majorités de rencontre, semble relever du simple bon sens. L'histoire, tout comme les expériences contemporaines, confirment que le monarque a intérêt à maintenir cet essentiel, et qu'il a la capacité d'y œuvrer, n'étant borné ni par la durée de son mandat, ni par ses promesses aux électeurs. C'est ainsi notamment qu'il peut envisager des réformes en profondeur - lesquelles, par définition, ne sauraient être que progressives et s'étaler sur de longues années, à l'inverse de la régionalisation-minute décidée sur un coin de table par le président Hollande et une poignée de conseillers.

    Il va de soi qu'un tel monarque ne serait pas omnipotent. S'occupant de l'essentiel, il laisserait le soin de la politique quotidienne à un premier ministre et à un gouvernement représentant, avec le parlement qui les a investis, la part démocratique du système. Le monarque incarne la durée, la continuité, l'union des différentes composantes de la nation et l'identité de celle-ci. À ce titre, il répond à ce besoin de repères que l'on ressent avec une particulière netteté en ces temps de mutation et d'incertitude. Car le monarque n'est pas seulement le chef de l'État, il est aussi celui de la Maison France, de la grande famille que constitue la nation, de même qu'il est le chef de sa famille à lui. C'est à travers sa personne, et sa famille, que, par en haut, l'État et la société se trouvent reliés - un lien qui se reproduit en bas, à travers les élections, mais sans bénéficier de cette pérennité. Sans bénéficier non plus de la personnalisation propre à l'État monarchique et qui, au fond, change tout : car l'État n'est pas symbolisé par une abstraction mais incarné par une personne de chair et d'os, que l'on sait par cœur, qu'on a vu grandir et dont on connaît les parents et les grands-parents. La forme royale offre ainsi une familiarité qui permet tout à la fois de rassurer et d'impliquer les citoyens - à rebours de l'indifférence que suscitent d'ordinaire les symboles froids et abstraits.

    Dans ce cadre, la démocratie acquiert elle aussi une signification particulière et peut se voir attribuer une densité accrue. Dès lors qu'il existe un référent stable et intangible, on peut en effet prendre le risque de la démocratie, et notamment, des changements fréquents qu'elle entraîne. Mieux, on peut, en revitalisant des procédures aujourd'hui neutralisées par la classe politique - référendum, pétition, initiative législative, mandat impératif... - réamorcer l'intérêt de la société pour son état, pour elle-même et pour son propre devenir. On peut faire en sorte que revive en elle le désir d'être souveraine et libre. En combinant monarchie et démocratie, on peut recoudre, et tenter de retrouver le politique perdu.

     

    Voir Politique magazine

     

  • Tribune libre : L'islam possède toutes les caractéristiques du Totalitarisme !, par Jean-Baptiste Vançon

    (Parmi nos lecteurs, vous êtes nombreux, de par votre expérience, vos compétences, vos activités professionnelles etc... à "avoir des choses à dire"; déjà, des lecteurs nous ont envoyé leurs points de vue sur l'écologie, l'Islam... Vous aussi, si vous avez l'inspiration et si vous en sentez le besoin, faites comme ces lecteurs - comme J.B. Vançon aujourd'hui, qui, dans son texte, prend le mot "républicain" dans son sens "non idéologique" - et envoyez-nous vos réflexions : si elles entrent dans le cadre de ce que se propose notre quotidien, nous les publierons volontiers, toujours sous forme de Tribune libre : il est sain qu'une petite partie de notre quotidien soit ainsi, en quelque sorte, "faite" par ses propres lecteurs : c'est un signe de vitalité évident...)  

     

    "La Charia est au droit ce que la barbarie est à la civilisation". Cet article commence par donner la définition du totalitarisme qui fut le moteur du Communisme, du Fascisme et du National-socialisme et montre que la loi de l'Islam, la Charia, contient toutes les caractéristiques du Totalitarisme.

    Ainsi, on est en droit de parler de Fascisme vert et de le combattre au nom des valeurs construites depuis 2000 ans en Occident. 

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     L'emblème des "Frères musulmans", et leur fondateur, Hassan El Banna

    Un terme revendiqué par Mussolini en 1925

    Le terme de "Totalitaire" apparaît en Italie dès 1923-1924 sous la plume du journaliste démocrate Amendola et du philosophe catholique Don Sturzo. Quant à lui, le terme de "Totalitarisme" est revendiqué publiquement par Mussolini dans un discours de 1925.

    Comment les historiens définissent-ils ce terme?

    Le principal historien italien de cette question est Emilio Gentile qui en donne une définition complète :

    "Le phénomène Totalitaire peut être défini comme une forme nouvelle, inédite d'expérience de domination politique mise en oeuvre par un mouvement révolutionnaire, qui professe une conception intégriste de la politique, qui lutte pour conquérir le monopole du pouvoir et qui, après l'avoir conquis par des voies légales ou illégales, dirige ou transforme le régime préexistant et construit un état nouveau, fondé sur le régime du parti unique et sur un système policier et terroriste comme instrument de la révolution permanente contre les ennemis intérieur"

    Dans son ouvrage "Communisme et totalitarisme", Stéphane Courtois écrit: " L'objectif principal du mouvement totalitaire est la conquête et la transformation de la société, à savoir la subordination, l'intégration et l'homogénéisation des gouvernés sur la base du principe du primat de la politique sur tout autre aspect de l'existence humaine."

    Il s'agit donc de modeler l'individu et les masses afin de créer un nouveau type d'humain voué uniquement à la réalisation des projets de l'organisation totalitaire.

    Le totalitarisme c'est donc...
    • Une domination politique... dans le cas de l'Islam, c'est une domination religieuse sur tous les musulmans et les non-musulmans
    • Un monopole du pouvoir... L'Islam ne reconnait aucune des autres religions
    • Un parti unique... L'organisation politique est aux mains des mollahs
    • Un système policier au service exclusif du pouvoir... En Iran, la police religieuse veille à l'application stricte des "lois de Dieu"
    • Une révolution permanente...La vie du musulman est exclusivement tournée vers la Charia qu'il doit faire appliquer dans son entourage. Aucune place n'est laissée aux droits individuels
    • La volonté de transformer tous les hommes et femmes... La société musulmane a pour objectif de convertir tous les humains
    • Une place de l'Homme uniquement tournée vers l'objectif de la société... il n'y a aucune place en dehors de la Charia et de l'Islam

     

    L'islam possède toutes les caractéristiques du Totalitarisme !
     
    La Charia n’est pas le chemin de la félicité comme elle prétend l’être...

    Depuis le neuvième siècle, la charia cherche à instaurer un ordre social, humain politique sur la base des critères subjectifs, inégalitaires et partiaux de caractère ethnique, sexuel et religieux. Une loi où seul l’interdit devient la norme et le permis devient l’exception.

    Ce code de bonne conduite en société que peut être la charia a des effets annihilateurs et négateurs des libertés individuelles qui doivent se fondre dans le collectif et jamais s’exprimer en dehors. On dit même que la liberté n’existe pas si elle n’est pas l’oeuvre du collectif.

    Contre les réfractaires et les "mauvais musulmans", la terreur comme mode de gouvernement est impitoyable : justice expéditive, lapidation, châtiment corporel, meurtre, autodafés, appels au meurtre au nom du sacré, flagellations, bannissement, excommunication, le délit du blasphème, l’apostasie, l’esclavagisme, les rapts, les razzias, l’inquisition, la pédophilie dans le sens des mariages pré pubères, le viol conjugal, l’homophobie, le racisme et l’antisémitisme érigé en mode de gouvernement voire en religion, les actes de brigandage, la répudiation etc.

    En aucun cas la charia ne peut s'inscrire dans un cadre républicain juste, ouvert et tolérant respectueux des droits individuels. Elle est antirépublicaine et anti citoyenne, elle vise à avilir, à instrumentaliser le sacré à des fins d’exacerbation et d’institutionnalisation de la violence morale, inhumaine et de traitement dégradant et humiliant infligé aux femmes et aux minorités.

    En conclusion, la loi prétendument divine de la Charia qui place les hommes sous la protection tutélaire de Dieu, est le chemin énoncé par le Coran qui mène à Dieu. Elle comporte toutes les caractéristiques du Totalitarisme !

    Tant que l'Islam n'abandonnera pas ces lois vieilles de 1.400 ans, la Charia, Il restera un totalitarisme à éradiquer. Hélas, ce changement ne sera possible que par l'abandon des principes du Coran ce qui est inconcevable pour un "Bon musulman" (Car c'est nier le principe de la supériorité de la religion du Prophète)

     

    Poste de veille

     

     

    Sources : Poste de veille
  • Que rien ne change, pour que tout change...-

              Qui ne se souvient de la réflexion du Guépard, face aux bouleversements auxquels il assiste: "il faut que tout change, pour que rien ne change".

              Mais nous, parce que nous ne sommes pas des idéologues, nous pourrions peut-être, au contraire, proposer la formulation inverse : "que rien ne change, pour que tout change"...

              En effet, puisque nous ne sommes pas des idéologues, nous n'avons pas et ne pouvons pas avoir de programme tout préparé, tout rédigé, jusque dans ses moindres détails. Et ce qui nous importe c'est la faisabilité de notre projet royal pour la France.

              Or, aujourd'hui, en France, les Institutions apportées par De Gaulle sont bien établies, et fonctionnent. Partons donc du réel, de ce qui est, et ajoutons simplement quelque chose -qui lui manque...- à cette Constitution qui existe et qui est, malgré tout, acceptée par la plupart de nos concitoyens: l'élément de stabilité. Ainsi nous pourrions améliorer ce qui existe et en corriger le principal défaut: l'absence de Représentation de la Nation dans sa durée, dans son être profond et dans ses intérêts permanents et fondamentaux, qui transcendent -et de très loin- la seule Représentation -fort légitime au demeurant- de l'opinion dans ses évolutions et ses fluctuations.

               Ce serait associer, comme dans les autres monarchies européennes, la stabilité et le mouvement; concilier, en les réconciliant, ce qui s'enracine dans le très long terme et ce qui relève de l'immédiat; retrouver, en somme, la notion et la pratique de la durée (du "temps long..."), et l'ajouter, pour l'enrichir, à la pratique actuelle de la conduite des affaires.

               Pourquoi ne pas imaginer donc de perpétuer, en l'état, l'actuelle façon de faire: par des élections législatives, tous les cinq ans, l'opinion choisit de proroger ou de changer un gouvernement qui "détermine et conduit la politique de la Nation" (que rien ne change...). Mais, et c'est là ce qui serait novateur (...pour que tout change...), pourquoi ne pas imaginer de confier le poste suprême de Chef de l'État au Chef de la Maison de France, c'est à dire au Roi ? Ainsi libéré de la guerre civile permanente et stérile des partis, la tête de l'État pourrait - comme en Espagne ou dans les pays nordiques et scandinaves- laisser le gouvernement gouverner, mais en offrant à ce gouvernement et à la Nation toute entière un cadre de sérénité et de continuité, dont à l'évidence tous les pays qui connaissent ce système profitent largement: ils sont, dans la plupart des domaines, régulièrement cités en modèles....

                L'actuel système est bancal: il ne représente que l'opinion (ce qui n'est déjà pas si mal...), mais il vaut mieux être bipède qu'unijambiste: ajoutons lui donc ce qui lui manque: un espace a-démocratiqueà la tête de l'Etat, assurant la Représentation de l'Héritage, de cette "communauté de destin" que l'on appelle la Nation afin que, sans qu'il soit besoin d'aucune révolution, les choses changent vraiment...

                Certes, nous n'avons pas une conception magiquede la royauté. On a vu des sorciers danser autour de leur totem, en prononçant des paroles censées obtenir tel ou tel résultat. Cette conception-là de la royauté, évidemment, nous ne l'avons pas. Et nous savons bien que ce n'est pas parce qu'un Roi serait au sommet de l'Etat que, comme par enchantement, tous les maux disparaîtraient. Il faudrait, il faudra, pour reconstruire la société, une alliance, une synergie entre plusieurs forces, au premier rang desquelles les forces spirituelles, dont l'Église Catholique -comme aux premiers temps...- serait de toute évidence la cheville ouvrière. Il faudrait, il faudra aussi, un sursaut des élites, du moins de ce qu'il en reste. Et des familles, et de l'enseignement... Nous l'imaginons bien.

                 D'ailleurs, historiquement, comment les choses se sont-elles passées à partir de Clovis ? Il y a eu alliance entre le pouvoir royal et l'Eglise; mais aussi les rois ont groupé autour d'eux des intellectuels, des savants etc... (comme on l'a vu dès les origines, par exemple, avec la renaissance carolingienne...). Et c'est grâce à ces synergies de tous ordres qu'une société a fini par émerger. Le rôle historique de la royauté n'a pas été de tout faire, à elle toute seule, et dans tous les domaines. Il était, en restant dans son ordre, d'assurer le politique. Mais pour créer ce qui est devenu la France, elle a été aidée, secondée, appuyée par d'autres forces (spirituelles, morales, intellectuelles...) sans lesquelles elle n'aurait été qu'une forme, une technique de gouvernement.

                 Il ne pourra qu'en être de même, si tout recommence: confier le poste de Chef de l'Etat au Chef de la Maison de France ne pourra être que la première étape, après laquelle le reste suivra... Ce sera au Prince et à l'Institution de prouver leur intérêt et leur bienfaisance; le Prince chrétien sera la condition nécéssaire, mais bien sûr pas suffisante, du travail d'édification d'une société où règnera l'ordre légitime et profonddont parlait Boutang....

  • Pourquoi il nous faut un Roi Libérateur....

              En 1975, lorsque Jacques Chirac a imposé le regroupement familial et a ouvert toutes grandes les vannes de l'immigration, deux logiques se sont rencontrées, toutes deux également mortifères pour la France. La première de ces logiques est purement marchande, bassement matérialiste, sordide pour tout dire: l'Etat républicain a accédé à la demande de certains patrons et de certains secteurs économiques, qui préféraient sous payer une main d'oeuvre bon marché plutôt que d'assainir notre économie; ce dont la France avait besoin en 1975 -et dont elle a encore plus besoin aujourd'hui- ce n'était certainement pas d'une immigration massive; c'était de moderniser l'appareil de production; c'était d'investir massivement dans la Recherche (pourvoyeuse d'emplois et vraiment créatrice de richesse); il fallait s'engager alors (la conjoncture étant encore favorable)  dans une politique à long terme visant à mieux rémunérer le travail, qui ne paye pas assez en France (dans plusieurs domaines, nos voisins allemands ont des salaires supérieurs, le différentiel pouvant aller jusqu'à 30%!); il fallait aussi s'engager dans une autre politique ,à long terme également, de justice et d'efficacité en ce qui concerne le travail féminin: il est injuste, scandaleux et -de toutes façons- anti économique de laisser perdurer une telle inégalité de traitements entre les salaires des femmes et ceux des hommes: la différence peut atteindre là aussi les 30% (et aller jusqu'à 38% pour certaines retraites!).

              Jacques Chirac en a décidé autrement: plutôt que de s'attaquer aux vrais problèmes de notre économie, il a fait entrer en France une masse d'immigrés qui a tiré la machine vers le bas, qui l'a sclérosé, découragé et empêché de se moderniser et de se préparer à la compétition qui nous déclasse inexorablement aujourd'hui...Mais les conséquences funestes de l'immigration de masse, décidée en 1975, ne sont pas seulement, et pas surtout, économiques; elles sont même beaucoup plus graves, voire mortelles, dans le domaine de l'identité nationale et de la Permanence de la Nation: et c'est là que cette première logique anti nationale rencontre et épouse une deuxième logique, qui l'a précédée, celle de la vision mondialiste et purement idéologique, purement abstraite héritée de la révolution française; une révolution qui s'est construite en rupture radicale et brutale avec notre Histoire, contre elle, contre notre Héritage et nos Traditions...Chacune  de ces deux logiques, maintenant, s'additionnent et se renforcent l'une l'autre, combinant leurs effets négatifs et mortifères, concourant irrémédiablement à la perte de la France, si on les laisse aller -mécaniquement en quelque sorte- jusq'au bout de leurs postulats.

              Que faire, donc? En qui et en quoi pouvons nous espérer? on voit bien que règne l'esprit de démission et de laisser faire dans une grande partie des élites; on voit bien que le découragement de l'opinion n'a d'égal que son sentiment d'impuissance, alimenté par l'absence totale de perspectives: n'y a -t-il pas près d'une trentaine d'années que Jacques Chaban Delmas parlait déjà d'une "Société bloquée"? On est bien loin de l'optimisme général, du bouillonnement intellectuel et de l'effervescence des esprits qui prévalaient sous Louis XV et Louis XVI, et qui témoignaient de la force de la France alors: elle ne doutait pas, elle n'avait pas peur de l'avenir; jusqu'où la funeste Révolution nous a-t-elle fait descendre! Et peut on imaginer un seul instant pouvoir attendre le salut du système actuel qui, précisément, produit et amplifie de jour en jour la crise générale que nous connaissons? A-t-on déjà vu une maladie être son propre remède? Le cancer ou le sida guérir, en tant que tels, du cancer ou du sida?

              Le salut ne viendra pas non plus de la classe politique, même si ,à l'évidence, certains membres de cette classe politique sont animés de bonnes intentions: ce ne sont pas les hommes qui sont mauvais, c'est le système; il a toujours étouffé, et il continuera de le faire, tous ceux qui voudraient redresser la France. Il faut inlassablement remonter aux sources, expliquer à nos compatriotes l'origine de nos maux: cette rupture brutale avec notre Histoire et nos Traditions que fut la Révolution, qui n'a pu réussir qu'en employant la Terreur, mettant la violence au service de l'abstraction. Alors s'impose tout naturellement le constat selon lequel notre Royauté traditionnelle est, aujourd'hui comme hier, "l'exigence naturelle des réalités de ce temps" (pour reprendre l'expression du Comte de Paris); et nos concitoyens, qui ouvrent les yeux mais ne savent pas en qui ni en quoi espérer écouteront de plus en plus notre appel au Roi Libérateur....

  • Que sont nos banlieues devenues ?...

              C'est un article du Figaro Magazine du I6 juin 2007; on ne sait pas trop ce qu'on peut dire après l'avoir lu: ahurissant ? terrifiant ? Laissons d'abord la parole à l'auteur du-dit article: sous le titre: "Seine Saint-Denis: Guerre des dealers dans une cité interdite" voici ses premières lignes: "Depuis longtemps déjà, ce qu'on appelle l'ordre républicain ne parvient plus à s'imposer au Clos Saint-Lazare. Trafic de drogue et exécutions sommaires constituent l'ordinaire de cette cité de Stains qui préoccupe les autorités mais dont les drames semblent se jouer à huis clos."  Ce qui "pose problème" -comme on dit dans le jargon...- vient après; l'auteur décrit une scène tout à fait ordinaire et habituelle, d'un jour tout à fait ordinaire et habituel, avec des gens qui agissent d'une façon tout à fait ordinaire et habituelle: "...Seul, le jeune homme fait face au tueur qui dissimule à peine son visage sous une capuche.....; le pied sur la tête de Sory, l'homme de Touré achève sa victime à bout portant devant la porte de son immeuble. Sa mère, depuis la fenêtre de son appartement, assiste impuissante à la scène. Entend claquer les quatre détonations. L'assassin regagne l'Audi volée stationnée sur le parking du MacDo."

              Vous avez bien lu: tout se passe en plein jour, devant tout le monde; on ne se précipite pas, on regagne lentement sa voiture; on ne cache pas son visage! C'est beau la France républicaine ! Il n'y a pas lieu d'épiloguer. Une telle situation est indigne d'un grand pays moderne. Un système qui tolère de telles choses se discrédite et se disqualifie. Surtout s'il est l'héritier de ceux qui ont fait la révolution (en faisant au passage 800.000 morts) en promettant qu'on allait voir ce qu'on allait voir: on voit! la sécurité des biens et des personnes est le premier devoir de tout Etat normal dans toute société normalement constituée; si l'état républicain laisse faire ce que relate "Le Figaro" c'est soit qu'il ne veut pas soit qu'il ne peut pas intervenir; nous sommes fondés à demander des comptes; qu'a-t-on fait de nos banlieues ? qu'a-t-on fait de la France ?

              La situation que décrit "Le Figaro" n'est pas ce que nous voulons. Nous voulons que l'on débarrasse la France de ces voyous, de ces assassins, de ces Mafieux; il est impossible que la police ne les connaisse pas; qu'on les arrête, qu'on les déchoie d'une nationalité "de plastique" qu'on leur a follement octroyée et dont ils ne sont pas dignes; et qu'on les bannisse pour toujours, avec création d'un fichier central ayant pour objet d'empêcher leur éventuel retour en France. C'est ce que nous appelons "la règle des trois tiers", seule façon raisonnable et crédible pour sortir la France de l'impasse mortelle dans laquelle l'a enfermée la république: nous ne voulons pas que, comme la gangrène, ce qui se passe dans les banlieues soit demain la norme généralisée partout.....    

              L'article du Figaro n'est pas terminé: un mois après ("la sentence de la rue s'abat plus vite que celle de la justice", note l'auteur) l'assasin est à son tour assassiné; vengeance somme toute "normale"? si l'on veut, sauf que c'est avec "un Famas ou une Kalachnikov. En tout cas une arme de guerre". On voit d'ailleurs en bas de page, pour illustrer l'article, une petite photo ainsi légendée: "Des jeunes de Stains exhibent sur internet des Mat 49, armes de guerre. La police a ouvert une enquête."  On croit toujours rêver, et on se demande toujours si on a bien lu, si on parle bien de la France. Mais oui, c'est bien la France, notre France, du moins ce que le système l'a laissé devenir!....Mais il reste encore deux surprises à découvrir; d'abord ceci: "En septembre 2006, un revendeur de 28 ans interpellé par les stups reconnaissait gagner 1700 euros par jour. Son "chef", qui dispose de plus d'un employé sous sa coupe, n'a que 20 ans."

              Suivent quelques chiffres montrant les profits énormes que les différentes Mafias réalisent: 18.000 euros par jour pour le trafic de drogue; 4600 euros par mois pour un simple guetteur! Quand cessera-t-on de mentir aux Français et de travestir la réalité? Bien sûr qu'il y a des gens honnêtes parmi tous les immigrés: ils sont probablement même la majorité; mais à côté d'eux, la folle insouciance de nos dirigeants a permis à d'authentiques voyous d'installer leurs trafics; à des Mafias ultra violentes de pousser des racines profondes; voilà -à côté de gens très honnêtes- les nouveaux venus qu'on nous a présenté comme "une chance pour la France"; que l'on a laissé s'installer chez nous sous couvert d'une soi disant "immigration-dont-l'économie-française-a-besoin"; et parce-que ces "jeunes", ces immigrés "font-le-travail-que-les-français-ne-veulent-plus-faire".

              Dernière surprise à découvrir dans et grâce à cet article: c'est en quelque sorte "la cerise sur le gâteau" ! il s'agit -et nous terminerons par là- du rôle que jouent les responsables locaux: l'auteur de l'article cite un passage qui pourrait être hilarant s'il ne posait un vrai problème de fond; jugez-en: des documents municipaux vantent en ces termes la réussite de la réhabilitation du grand ensemble de Stains où se passent ces joyeusetés: "La création d'une nouvelle domanialité par le redécoupage du quartier en plusieurs îlots et la résidentialisation des bâtiments d'habitation..." On voit bien par tout ce qui précède qu'on est là dans le mensonge caractérisé; de deux choses l'une: ou bien la mairie, et plus généralement les autres responsables (département, région...) ne savent pas ce qui se passe à Stains; dans ce cas tous ces messieurs doivent démissionner d'urgence pour cause d'incompétence caractérisée, et souscrire un abonnement d'un an -minimum- au "Figaro Magazine"; ou bien ils savent ce qui se passe à Stains; et dans ce cas.....                  

  • Le rapport Védrine par Pierre de Meuse

    AG DREUX 026.JPGLe 14 novembre, Hubert Védrine, ancien ministre des affaires étrangères, a déposé un rapport au secrétariat de la Présidence sur «  Les conséquences du retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN, sur l’avenir de la relation transatlantique et les perspectives de l’Europe de la défense ».

     

    Nous connaissons Hubert Védrine comme un fin professionnel  de la politique étrangère de la France, puisqu’il a occupé le bureau de Calonne de 1997 à 2002 prenant souvent des positions empreintes de bon sens, conformes aux besoins de la France en ce domaine. Le fait qu’il ait participé à des gouvernements socialistes ne change rien à l’affaire car la politique étrangère n’est pas une affaire de parti. Pourtant nous n’attendions pas de miracles lorsque le Président Hollande lui a demandé de traiter cette question.  Il eût été étonnant que l’ancien ministre ose jeter un pavé dans la mare, et du reste on ne lui aurait pas demandé de faire un rapport s’il ne s’était pas engagé à rendre un document conforme à la pratique des ministères Fabius et Juppé,  d’ailleurs fort peu différents l’un de l’autre. L’ancien ministre rappelle que c’est la France qui a œuvré pour la création de l’OTAN au début des années 50. Il rappelle aussi les raisons pour lesquelles le général de Gaulle, le 7 mars 1966, écrit au Président Johnson pour lui faire savoir qu’il n’entendait plus, ni participer aux commandements intégrés, ni mettre ses forces à la disposition de l’OTAN,  recouvrant ainsi sur son territoire l’entier exercice de sa souveraineté. Les motifs du général tenaient au refus des USA de placer l’OTAN sous commandement triparti, laissant le commandement aux seuls anglo-américains, et à l’opposition des mêmes à la force de dissuasion. De plus le gouvernement français craignait de se voir engagé sur un théâtre d’opérations où il n’aurait rien à faire. Est-il besoin de se souvenir qu’à cette époque, le danger soviétique n’était pas un vain mot ? Alors qu’après 1990 ce danger est écarté, comment expliquer le retour dans l’OTAN en décembre 1995 sous l’impulsion de Jacques Chirac ? Comment justifier une implication accrue aujourd’hui ?

    subordination-OTAN-UE-300x214.jpgC’est que, nous dit Védrine, la nature de l’OTAN a changé : aujourd’hui les USA sont tout prêts à partager le fardeau de la défense stratégique de l’Europe, alors que les autres Etats se refusent à y consacrer les efforts minimaux. Le retour de la France, selon lui, valorise le rôle de notre pays par le nombre des militaires français qui participent au commandement et leur efficacité. Pourtant l’ancien ministre constate que des décisions contraires à l’intérêt stratégique de la France ont été prises car le gouvernement français, y compris celui de M. Hollande a"accepté que l’OTAN décide de se doter d’une capacité de défense des territoires et des populations contre les missiles balistiques, sur la base d’une extension du programme de défense de théâtre (ALTBMD : Active Layered Theatre Ballistic Missile Defence)." Il doute que l’industrie européenne soit mise à contribution, suspecte avec raison que ce système, présenté artificieusement comme dirigé contre l’Iran, soit braqué au contraire contre la Russie. Il estime que ce système est dangereux pour notre sécurité et contraignant pour l’indépendance de l’Europe. Même si le rapport n’était légitimé que par ce paragraphe, il mériterait d’avoir été publié ! Mais alors, pourquoi l’accepter ? Parce que nous sommes seuls, parce que nous sommes faibles ! Et Védrine de nous engager à la vigilance. Une exhortation qui se résume à conseiller aux européens de ne pas oublier que les motivations des USA, état des deux océans, ne peuvent être les mêmes qu’un ensemble continental risquant toujours de se trouver marginalisé par rapport à l’Histoire. On ne saurait mieux dire. Ainsi « Vigilance signifie que nous devrons veiller à ce qu’elle reste une Alliance militaire, recentrée sur la défense collective, et le moins possible politico-militaire dans son action. » Il parle d’or, mais s’il craint avec raison l’idéologisation de l’Alliance, alors pourquoi se félicite t-il que l’OTAN ait répondu à un « appel à l’aide d’insurgés » en Libye, acte d’agression contraire au droit international, comme le soulignait Medvedev la semaine dernière, et justifié par une vision idéologique et biaisée des évènements ? Et en Syrie où l’OTAN vient d’accepter la coûteuse et inutile installation de missiles patriot à la frontière turque ? Il ne s’explique pas sur cette lourde contradiction. Peut-être considère t-il que l’exportation de la « démocratie » n’est pas une opération idéologique ? Ses cours de Sciences Po sont peut-être un peu loin. De même pour l'alliance inconditionnelle des USA avec Israël, étrangère aux intérêts de la France et même de l'Europe.

     

    En fait l’auteur du rapport se résigne à ce retour dans l’OTAN parce qu’il ne voit pas d’autre politique possible, même s’il est quelque peu sceptique. Les européens considèrent que l’OTAN suffit à la défense de l’Europe et ne voient aucune nécessité de l’assurer eux-mêmes. Or Védrine n’envisage pas d’évènements possibles nous contraignant à changer nos alliances et se contente de déclarations d’intentions qui n’ont aucune chance d’être suivies. Après tout, pourquoi s’en étonner ? Védrine est un grand commis, mais certainement pas un visionnaire. 

  • Découvrez le numéro 112 de Politique magazine (novembre), qui vient de paraître!

    A la Une - "Etat cherche argent désespérement..."

    ( Le Site de Politique magazine )

      S'abonner : 1 an (11n°), 65€ au lieu de 77€!

    Formule découverte : 3 numéros, seulement 15€!  

    POLITIQUE MAGAZINE NOV 2012.JPG 

      Au sommaire :

    1. Edito : "Cacophonie ou perversité"

    "Tous les jours en voient une : une nouvelle bévue. Et si ce n'est une bévue, c'est un couac.Mais l'orchestre peut-il mieux jouer? c'est la vraie question. Car, ce qui est grave, c'est la perversité fondamentale d'un système qui permet à un tel orchestre de livrer sa partition en dépit du bon sens pour le plus grand malheur de la France (...)"  

     

    2. Analyse politique : "Le fléau des partis" par Hilaire de Crémiers

    La crise politique et financière est terrible. Mais la situation politique et morale est infiniment pire.

    " Les institutions, les pouvoirs publics, l’ensemble des mécanismes politiques, tout a été dévoré par l’esprit de parti : à tous les niveaux de la vie publique et sociale,

    c’est un cancer proliférant. L’ambition politique se résume en un seul axiome : être le maître d’un parti qui donne accès à la mécanique du régime pour un jour en prendre possession. Toute l’astuce du prétendu futur homme d’État consiste à tenir un appareil politicien pour ensuite partir à l’assaut du pouvoir convoité. C’est vrai pour le sommet de l’État, hélas, et de plus en plus, au point de dénaturer la fonction du chef de l’État.

    C’est vrai, pareillement, à tous les autres niveaux. De telle sorte que les institutions de la France sont doublées par les appareils partisans jusqu’au niveau municipal où, heureusement, il y a des exceptions, là où les maires font leur devoir de maire sans tenir compte de l’esprit de parti (...) "

     

    3. UMP, la (re)conquête, c'est vraiment maintenant ? par Jean de La Faverie  

    Le prochain congrès de l’UMP qui se tient les 18 et 25 novembre, va désigner son nouveau chef.
    Les 260 000 adhérents à jour de cotisation devront choisir entre Jean-François Copé et François Fillon. Le nouveau chef de l’opposition sera-t-il pour autant le candidat naturel ?

    4. Benoît XVI et le cinquantenaire de Vatican II : une leçon de haute politique, par Christian Tarente

    Le cinquantenaire de Vatican II n’est pas passé inaperçu : réunion d’un synode sur la nouvelle évangélisation, ouverture de l’Année de la Foi, célébration du Catéchisme de l’Église catholique ont fait cortège à l’évènement…

    A la clé, une lumineuse leçon politique.

     

    5. Portrait : Robert Ménard, franc-tireur de la liberté d'expression, par Jean-Baptiste d'Albaret 

    De la Ligue communiste révolutionnaire au site Internet Boulevard Voltaire, le parcours intellectuel et professionnel de Robert Ménard, débarqué de RTL à la demande de la société des journalistes, et de I-Télé. 

    "Je me suis fait lyncher par des journalistes qui n’avaient pas lu ces livres, uniquement parce que les titres leur déplaisaient ; la liberté d’expression, oui, mais pour leur expression !"

    Lire le portrait complet! (inscription gratuite au site)  

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    6. L'ogre fiscal

    • Trente ans d’errements, par François Reloujac

    Au moment où le débat sur le niveau de l’effort qui sera demandé aux Français s’installe au Parlement,
    il est bon de s’intéresser aux fondements de la fiscalité nationale, pour examiner à quoi elle sert et la façon dont elle évolue.

    • Entretien avec Jean-David Chamberedon, porte-parole des Pigeons
    • Jean-Philippe Delsol : "L’impôt est inégalitaire et inefficace" 

    Avocat fiscaliste, auteur du livre A quoi servent les riches (JC Lattès, 16 euros), Jean-Philippe Delsol est un excellent connaisseur de la fiscalité française. Il pose les principes qui permettraient - ou permettront ! - de sortir de l’impasse actuelle.

    Lire l'entretien complet ! (inscription gratuite au site)

    • Révolutionner les mentalités, par Léonard Contis

    Sur-attractivité sociale et sous-attractivité économique ; sous-productivité des systèmes publics et sur-taxation des acteurs privés ; absence de vision pour le territoire économique et soumission au dogme euro-libéral.Telles sont les causes de la faillite des comptes publics français. La politique du pays doit être réordonnée autour des intérêts du citoyen.

     

    7. Monde - La Géorgie à la croisée des chemins, par Christian Wagner 

    Après la victoire aux législatives du Rêve georgien de Bidzina Ivanichvili sur le Mouvement national uni du président en exercice Mikhaïl Saakachvili,

    Tbilissi semble devoir s’acheminer vers une cohabitation pour le moins difficile. Deux tempéraments et deux visions antagonistes s’opposent de manière frontale.

    Lire l'article complet! (inscription gratuite au site)  

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    8. Défense - Vers une armée de femme? par Mathieu Epinay

     

    9. Marchés financiers - Une dette irrécupérable ? par Ludovic Greiling

    Malgré les actions des banques centrales, l’activité ralentit dans toutes les zones économiques.
    La dette ne produit plus les effets escomptés. Le paradigme de la croissance à crédit pourrait vivre ses dernières heures.

     

    10. Entreprise - L'Oréal, une machine à cash enviée, par L.G.

     

    11. La culture à l'Elysée : nostalgies, par Olivier d'Escombeau

    L’histoire de la Ve République offre quelques beaux exemples de couples «fusionnels» entre l’occupant de la rue de Valois et celui de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Une époque révolue ?

     

    12. La vie Littéraire - Les sept chemins de l'âme, par Henry Bonnier

    De tous les poètes persans, sans doute ‘Attâr (1158-1221) a-t-il atteint le mieux à l’universel. Son oeuvre majeure, Le Cantique des oiseaux, est célébrée et admirée du Bosphore au Gange...

     

    13. Exposition - Hopper peintre du nouveau monde, par Raphaël de Gislain 

     

    14. Cinéma - le cinéma latino-américain crève l'écran, par R. de G.

    Chaque année, près de 30 000 personnes se pressent dans les salles obscures de Biarritz à l’occasion de son festival dédié à la culture latino-américaine. L’occasion de prendre le pouls d’un cinéma en plein essor. Panorama des films marquants qui sortiront cette année en France.

     

    15. Théâtre, par Madeleine Gautier, Bruno-Stéphane Chambon  

    * Tartuffe, mise en scène de Marion Nierry , au théâtre de Paris
     
    * Les derniers jours de Stefan Zweig, de Laurent Seksik, au théâtre Antoine
     
    * Macbeth, mise en scène de Philippe Penguy, au théâtre du Ranelagh 
     
    * Attention maîtres chanteurs ! Mise en scène de raphaëlle Farman, au théâtre La Bruyère

  • La ”majorité” aux minoritaires : Réflexions sur les représentations de l'opinion publique nationale et, de la base au so

            La "majorité" et, bien sûr, les pouvoirs immenses qui vont avec...

            Les "jeux" internes du Pays légal ne nous intéressent pas, en tant que tels, et ne nous concernent pas. Nous sommes royalistes, c'est-à-dire partisans d'un Régime qui fédère et unit les citoyens. Entre autres, en préservant, à la tête de l'Etat, un espace a-démocratique qui assure la permanence de la Nation et lui donne le temps long, réservant le libre choix des légitimes fluctuations de l'opinion publique au poste de Premier ministre et aux autres échelons de la vie publique : élections communales, cantonales, législatives, régionales etc...

            Alors que nous voulons "nationaliser l'Etat par le Roi" (la formule est de Léon Daudet) notre actuelle République idéologique repose, au contraire, sur la division et l'affrontement perpétuels et "systématique" des citoyens, livrant à cette confrontation permanente l'ensemble des niveaux de l'Etat, sans plus aucune Autorité véritablement indépendante des factions et de l'Argent, capable de jouer le rôle d'arbitre. Tout cela est bien connu, et a été dit des centaines de fois...

            Cela signifierait-il que nous nous désintéressons du fonctionnement et des règles des jeux du Pays légal, dans lequel, volens nolens, nous vivons ? Citoyens à part entière - même si nous vivons dans un Système qui ne nous convient pas, et dont nous voulons sortir - nous ne nous désintéressons au contraire nullement du monde politique dans lequel nous vivons, contraints et forcés: et il nous faut bien participer, de toutes les façons naturelles, à nos différents rôles de citoyens, contribuant par leurs impôts au fonctionnement du Pays, et participant, par nos votes, à la vie politique, aussi dégradée, corrompue et pervertie soit-elle par le Système actuel...

            Mais, que constatons-nous dans le fonctionnement actuel du Pays légal, en ce qui concerne la représentation de l'opinion des citoyens ? Une parfaite légalité, dans la forme, mais une non moins parfaite illégitimité, dans le fond, due à l'insincérité partout...

            La première carence du Pays légal vient du nombre important de personnes non représentées par les Partis en présence :

    * pour une population évaluée à 62 millions d'habitants, il y a 45 millions d'inscrits, mais une proportion de citoyens non-inscrits sur les listes électorales évaluée "entre 9 et 10%", c'est-à-dire, entre quatre millions et quatre millions et demi de personnes;

    * il y a ensuite les abstentions : variables, évidemment, d'une élection à l'autre, elles sont malgré tout très significatives : pour les deux dernières élections présidentielles (2007 et 2012) le taux s'élevait respectivement à 16 et 19,6% au deuxième tour. Soit, en 2012, près de neuf millions de personnes; ce matin, France info pronostiquait un taux de 60% d'abstention pour les prochaines législatives...

    * enfin, il faut évidemment tenir compte du nombre de bulletins blancs : aujourd'hui, le vote blanc n'est pas reconnu, et les "bulletins blancs" amalgamés aux "nuls", et assimilés de fait à une quantité négligeable (les "bulletins blancs et nuls") ce qui est une absurdité et un scandale, puisque "voter blanc" signifie quelque chose, et constitue un "signal fort", comme on dit aujourd'hui dans le jargon.... Pour cette dernière présidentielle, il y en a eu plus de deux millions (2.147.000 et des poussières...) !

            Si l'on additionne donc les non-inscrits (4 à 4,5 millions), les abstentionnistes (9 millions en 2012) et les bulletins blancs (2 millions en 2012), on obtient un ordre de grandeur de quinze millions de citoyens. C'est-à-dire le tiers du nombre des "inscrits"...

            Il ne s'agit pas ici de porter un jugement de valeur; chacun est libre de s'inscrire ou pas; de s'abstenir ou pas; de voter blanc ou pas. Il s'agit simplement de constater que - pour cette dernière élection présidentielle par exemple - être élu à 51% ne signifie pas, et de très loin, être élu à 51% des 45 millions de votants, encore moins de la cinquantaine de ceux qui devraient voter. François Hollande a été élu avec 18 millions de voix, 16,8 millions de voix se portant sur Nicolas Sarkozy.

            C'est donc un peu plus du tiers des Français en âge de voter, mais pas beaucoup plus du tiers, qui, aujourd'hui, porte tel ou tel candidat à la Présidence.

            Et le même phénomène se reproduit, et même parfois s'amplifie pour les autres élections : municipales, régionales etc...

            Or, il est couramment admis que, dans une démocratie, on exerce le pouvoir légitimement dès que l'on obtient "la moitié plus une voix" de l'opinion publique; mais de toute l'opinion, ou de quasi toute; si la proportion de l'opinion représentée diminue (et plus elle diminue...), la légitimité diminue d'autant... Il ne faudrait donc pas que la proportion de l'opinion représentée descende trop puisque, plus elle descend, et plus descend, avec elle, d'une façon mécanique, la représentatitivité des élus du peuple ("représentatitivité" étant, en l'occurrence, l'autre nom de "légitimité"...): et la tendance que nous signalons ne fait que s'amplifier...; à force de représenter de moins en moins de gens, donc de représenter de moins en moins "le peuple" (toujours réputé, en théorie du moins, "souverain"...), cela va finir par poser un problème quelque part, comme on dit dans le jargon; du moins à tous ceux qui ne pratiquent pas la politique de l'autruche et qui ne refusent pas de voir les réalités.....

             Certes, encore une fois, chacun est libre de ne pas s'inscrire; de s'abstenir, s'il est inscrit; et de voter blanc s'il vote : il n'empêche ; un pays légal qui génère tant de non-inscriptions, tant d'abstentions et tant de votes blancs, c'est qu'il n'enthousiasme guère, et qu'il génère au contraire du désenchantentement, ce qui n'est pas bon signe.... 

            On se borne, ici, à constater les choses : en l'occurrence, le surnom de "Monsieur Tiers" serait-il celui qui, finalement convient le mieux au Président de la République ?....

  • Pourquoi il est possible de s'abstenir ou de voter blanc... par Michel Onfray

    MICHEL ONFRAY.JPG        On n'est pas toujours d'accord, loin s'en faut, avec lui, mais dans notre quête constante des convergences, fussent-elles inattendues, ce qu'a dit Michel Onfray dans cet article que nous reproduisons aujourd'hui est, de toute évidence, intéressant, et mérite que l'on s'y arrête, et qu'on y réfléchisse.

            Car il en dit long sur le délabrement du Système, sur le désenchantement qu'il provoque, et son corollaire inévitable, le désamour... Dans bien des cas, on emploie l'expression "Grandeur et décadence de, ou des..." : le regard, lucide, d'Onfray sur l'état actuel de notre Système, c'est, sans contestation possible, "la décadence" qu'il retient...

            C'est dans Le Monde du 17 avril 2012 (Michel Onfray a fondé en 2002, faut-il le rappeler, l'Université populaire de Caen...)

            L'élection présidentielle au suffrage universel direct représente une formidable fête pour les passions tristes. Rappelons ce qu'elles sont pour Spinoza : haine, honte, mépris, douleur, mélancolie, horreur, aversion, dérision, désespoir, dédain, crainte, humilité, déception, respect, pitié, appréhension, indignation, pudeur, envie, stupeur, colère, vengeance, blâme, cruauté, repentir, dépréciation de soi, jalousie...

            Qui ne reconnaît là ce qui mène le bal depuis des mois qu'on dissimule cette foire aux vanités, cet exhibitionnisme des ego, sous les grands mots : le peuple, la nation, la justice, la liberté, l'égalité, la fraternité, la laïcité ?

            L'extrême gauche veut exproprier, déposséder, interdire, défendre, proscrire, elle décoche ses flèches à un troupeau de boucs émissaires : le propriétaire, le bourgeois, le capitaliste, le patron, l'employeur, le banquier, le journaliste.

            Sans sourciller, le Front national cite Robert Brasillach et le Front de gauche Robespierre, deux fanatiques qui mettent la Terreur à l'ordre du jour, l'un justifiant l'envoi des enfants dans les chambres à gaz nazies, l'autre légitimant Jean-Baptiste Carrier qui assassine lui aussi les enfants lors des massacres de Nantes au nom de la République jacobine. Peu ou prou, ces deux fronts-là ne sont pas loin de faire eux aussi des ennemis de l'extrême gauche leurs adversaires de prédilection.

            Les libéraux, de droite et de gauche, ont moins proposé positivement une vision, que critiqué négativement le programme d'en face qui, hormis des détails de style, de forme et d'emballage, de personnages, d'acteurs, sinon de comédiens, reste le même : le marché qui fait la loi, l'Europe en horizon indépassable, l'euro en vérité de l'économie, le renoncement à la souveraineté nationale au profit du gouvernement technocratique de Bruxelles, la France devenue chambre d'enregistrement de la bureaucratie européenne avec un pouvoir de décider pour elle-même devenu peau de chagrin.

            La bipolarisation aidant, faute de programmes les distinguant vraiment sur le fond, deux personnes se sont présentées comme antinomiques, non pas en insistant sur leurs valeurs propres ou leurs vertus singulières, mais en stigmatisant les vices de l'autre : l'énergie de l'un devient énervement pour le camp d'en face, en retour la pondération du premier est transformée en mollesse ; l'action de droite passe pour précipitation à gauche, l'idéal généreux de gauche pour utopie irresponsable à droite. Celui qui est au pouvoir fustige l'incompétence de celui qui n'y est pas ; celui qui n'y est pas pointe l'incompétence de celui qui s'y trouve.

            L'humour a manqué, mais pas l'ironie, le cynisme, le sarcasme, la raillerie, le quolibet, la dérision ; le débat a fait défaut, mais pas l'insulte, le mépris, la stigmatisation, l'offense, l'affront, l'outrage ; la grandeur a été invisible, mais nullement la petitesse, la mesquinerie, la médiocrité ; les arguments se sont faits invisibles, mais pas le déni, la mauvaise foi, la dénégation.

            L'idéal a manqué chez ceux qui savaient pouvoir accéder au pouvoir ; la responsabilité a fait défaut chez ceux qui savaient ne pas y parvenir : les premiers étaient sans éthique de conviction et n'ont renvoyé qu'à l'éthique de responsabilité ; les seconds enflammaient la conviction avec une rhétorique spécieuse sans aucun souci de la faisabilité. D'un côté, des projets chiffrés sans horizon désirable ; de l'autre, des promesses destinées à briller éternellement dans le ciel des idées.

            On peut préférer les passions joyeuses, celles qui augmentent la puissance d'exister, qui créent, assemblent et rassemblent, fédèrent. Elles ne se trouvent pas dans la politique politicienne, mais dans la politique citoyenne. Voilà pourquoi on peut ne pas voter ou voter blanc. Jamais je n'ai eu autant l'impression que Pierre-Joseph Proudhon était d'actualité...

  • La Dizaine de MAGISTRO...

            MAGISTRO ... Droite ? Gauche ? Au milieu ?  ... l'important, ce sont les fondamentaux !

            MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008

            Présentation de Magistro par François Georges Dreyfus.pdf


    * Liens : -  http://www.henrihude.fr/ 

                  - http://www.democratiedirecte.fr/  (Yvan Blot

    Frigide BARJOT  Parodiste, chroniqueuse La Profession de foi des croyants pour l’élection présidentielle   Il suffit ...
    Aude de KERROS  Essayiste, critique d'art Le marché financier de l’art est à la FIAC   Et les autres marchés ?
    Eric ZEMMOUR  Journaliste  Le revers du pouvoir   Les élections présidentielles se suivent et se ressemblent : ...
    Eric ZEMMOUR  Journaliste  Quid des chrétiens d'Egypte ?   Sous Moubarak, la police prenait la place Tahrir ...
    François JOURDIER  Officier, contre-amiral (2S)  La mort de Kadhafi   Ainsi, ayant largement outrepassé les limites ...
    Henri HUDE  Professeur agrégé de philosophie  Des lois du marché à la logique de guerre   Frappé par ce qui semble se préparer partout, …

    * plus un commentaire et un appel apportés à un  article  paru la semaine dernière.

    Extrait du Henri Hude (premières lignes), Des lois du marché à la logique de guerre

                           Frappé par ce qui semble se préparer partout, à savoir une énorme explosion  populaire  antilibérale, j’ai feuilleté un de mes livres, intitulé Ethique et politique, Editions   universitaires, 1992, et j’y ai trouvé, pp.92-93, le texte suivant, qui me paraît d’actualité.   Les causes étaient déjà à l’œuvre, mais les effets moins visibles et retarder les échéances était aussi, alors, plus facile.

          Libre-échange des biens versus protection des travailleurs (des  personnes au travail – ou pas)


             "Considéré du point de vue technocratique, le monde en sa communauté de nations ne forme rien de plus qu’un immense marché parfois encombré de futiles barrières appelées frontières. Les institutions politiques n’ont d’autre fonction que de veiller à­ ce qu’on puisse tenir marché dans de bonnes conditions. Sur ce marché qui est le monde se croisent et se bousculent des vendeurs et des acheteurs qui n’ont d’autre caractère fondamental que ces qualifications économiques. L’agent économique abstrait n’a donc pas de patrie. Le travailleur abstrait n’en a pas non plus. Il ­vend du travail, ou il se vend comme main-d’œuvre, sur le marché mondial du travail, et il va là où il pense pouvoir se vendre plus cher. 

             "Si ce point de vue abstrait reste conscient de ce qu’il a d’abstrait, et ouvert à ce qui sort de sa perspective, il n’y aura pas grand mal. Mais si cette abstraction est prise pour la ­réalité, j’appelle ce système : économisme. (…)
             "Et d’abord, il est tout à fait normal, de ce point de vue, que la main d’œuvre afflue continûment dans les pays où elle est mieux rémunérée, et d’après la théorie cela devrait continuer jusqu’à ce que l’équilibre soit rétabli entre le prix du travail ici et là. La logique de ce beau système aboutirait, premièrement, à un abaissement considérable du niveau des salaires et des protections sociales en Europe ; deuxièmement à­ une modification radicale des populations, au terme de laquelle ­l’Europe perdrait toute espèce d’homogénéité ethnique, ­linguistique, et toute forte référence historique et culturelle commune. 
             "On devine aisément que cette splendide prévision économique signifie dans les faits une énorme explosion populaire de chauvinisme xénophobe et antilibéral. Et la prétention oligarchique atteint ici un tel degré de mépris de la souveraineté populaire qu’elle porte la première responsabilité des excès dont elle se scandalise hypocritement. Sur cette voie, nous allons vers une montée des tensions internationales débouchant sur un conflit de plus en plus étendu entre pays riches et pays pauvres, les points d’ignition se situant au Moyen-Orient, en Europe du Sud, dans le Caucase, etc. Si l’on ajoute l’affolement de peuples déboussolés par le scepticisme et l’absence de toute conviction ferme, comme de toute norme solide, ­les conditions sont réunies pour que l’Europe sombre bientôt dans la violence pour un temps indéterminé.  

  • Où est la politique ?...

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             ...Tel est le sujet, et le titre de l'éditorial du dernier Politique Magazine de septembre (n° 99)...

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    Où est la politique ?

            

            Où est la politique ? L’art politique ? La science politique ? À l’heure actuelle, en France. Certes, il y a tous les jours des livres, des essais, des articles qui paraissent sur la question, des cours qui sont donnés dans des facultés, dans des écoles et des instituts brillants. Des idées sont agitées qui ne sont que des idées. Justes, vraies, sans doute, mais très souvent utopiques, fausses et finalement malfaisantes parce qu’inapplicables.

            Mais concrètement où se façonne la politique de la France ? Celle de demain ? Eh bien, dans les partis politiques. C’est là que ça se concocte.

            Par exemple à gauche : Les journées de l’université d’été du Parti socialiste à La Rochelle ont présenté au peuple français les prodigieuses propositions des candidats à la candidature du Parti socialiste ; l’élection se veut ouverte à toute la gauche. Quelle merveille d’avoir inventé ainsi le moyen de faire une campagne électorale avant même une campagne électorale nationale ! Etre toujours en campagne électorale, n’est-ce pas le rêve de l’homme politique ? Et ce qui constitue le plus sûr de la politique en France ? Toujours sur les plateaux !

            Les discours se succèdent aux discours, les phrases aux phrases, toutes de cette banalité dont François Hollande a fait sa spécificité et dans laquelle il excelle, ce qui lui assure dans les sondages une avance considérable. Le spectacle fut réjouissant. Le camarade François, plus bourgeois que jamais, se dispensait, comme un maître qu’il est, d’assister à la séance inaugurale de la camarade Martine. La camarade Martine, tout aussi bourgeoise, s’éclipsait au beau milieu de l’intervention de ce cher camarade François qui pour se faire pardonner l’avait pourtant dûment bizoutée. Elle s’arrangeait à la sortie pour faire savoir fraternellement que son prédécesseur à la tête du Parti socialiste, à savoir ce même camarade François, lui avait laissé une situation catastrophique, un parti en capilotade !

            La camarade Ségolène, issue d’excellente famille, elle aussi, faisait bande à part, en affichant son féroce sourire qui se durcit chaque fois qu’elle dit « moi », c’est-à-dire au début de toutes ses phrases. À l’en croire, la politique, c’est elle. Eh oui, c’est ça, la politique en France : Ségolène ! Tout est possible : la morale et l’immoralité, la morale pour garantir l’immoralité, l’immoralité pour mieux cautionner la morale. 

            L’argent qu’il suffit de savoir prendre là où il est pour le mettre là où il faut, non mais ! Cette idée géniale rajeunit incontestablement le socialisme français comme l’idée de mettre l’armée, en principe tant détestée, au service de la jeunesse délinquante… Bref, nul ne peut dire jusqu’où iront les trouvailles de la camarade Ségolène. Elle est sûre de gagner, mais elle perdra à cause des méchants ! C’est ça la politique en France. Et le camarade Montebourg – ah, celui-là quel bourgeois !  –, comme il est original avec sa « démondialisation ». Il pense, lui : dans l’internationale socialiste, il suffit d’être nationaliste, et tous les problèmes sont résolus. C’est comme le camarade Valls : il suffit de vouloir les contraires pour bâtir l’unité. C’est ça la République indivisible : maintenir l’ordre du désordre !

            À droite, ce n’est pas mieux. La politique consiste à tenir le parti. Et pourquoi ? Pour tenir l’élection, pardi ! C’est à la fois l’unique but et la seule règle du jeu. 2012-2017, voilà le centre de tous les calculs. Toutes les propositions ne sont envisagées qu’en vue de ces calculs. Ils y pensent tous, en se rasant le matin. Quelle est la légitimité de pareils hommes ? Les Sarkozy, les Copé, les Bertrand, les Fillon, les Baroin, les Lemaire… Inutile de les nommer tous ou toutes, puisqu’il faut la parité ! Quelle que soit leur intelligence ! Où est le principe qui les arrachera à leurs egos ? Dans le système, il n’y en a pas. 

            C’est eux, encore eux, toujours eux : leur principe, leur finalité. 

            Et quand ils parlent de la France, quand ils invoquent l’intérêt général – et il le faut dans les circonstances actuelles – eh bien, ils pensent encore électoralement. Oui, même quand ils parlent de la règle d’or financière qu’ils veulent constitutionnaliser, ils sont soupçonnés d’arrière-pensées et comment ne pas les en soupçonner ?

            Et voilà que de partis à partis, ils en sont réduits à se traiter de politiciens et, certes, ils ont toujours raison de s’invectiver avec une telle appellation : elle frappe toujours juste ; et le comble est qu’ils le savent !

            Le même défaut se retrouve sur tout l’échiquier. Marine Le Pen n’y échappe pas qui voit survenir d’ailleurs un concurrent ; les écolos, non plus, qui y ajoutent le ridicule de leur posture dont un Hulot est l’exemple le plus typique. Et Mélenchon joue « la sociale » pour mieux accéder au pouvoir.

            Voilà la politique en France. C’est accablant. Et c’est ainsi que se dessine son avenir : national, économique, financier, moral, social, diplomatique, militaire…Qui ne comprend qu’il y a un vice au cœur du système ? Le pire est que tout le monde le sait mais personne ne veut le voir. Que faudra-t-il ? ■

  • Pourquoi il ne peut pas y avoir de ”bonne république” en France....

            Il n'y en a pas, de "bonne république", et il n'y en aura pas plus demain qu'hier ou aujourd'hui, tout simplement parce qu'il ne peut pas y en avoir. Ce n'est pas nous qui l'affirmons, autistes ou bornés que nous serions, ce sont des gens comme Philippe Val ou Thomas Legrand qui en font régulièrement la démonstration.

            A tour de rôle, l'un et l'autre, idéologues impénitents, ont exposé (toujours sur France inter...) leur conception folle de la nouvelle Nation, héritée de la Révolution et de la République idéologique.

            Pas besoin, donc, de savantes démonstrations théoriques ni de réfutations non moins savantes : il suffit, tout simplement d'écouter France inter, accaparée - comme on en el sait que trop... - par un certain courant de pensée.....

              1 : le plus récent : Thomas Legrand....

            (Mardi, 21 décembre 2010 France Inter à 7 h 45, l'édito politique de Thomas Legrand) :

            "La France a la chance d’avoir proclamé que la République n’était pas une terre, ni du sang ni une religion mais une idée. Nous sommes ce que nous voulons. Alors il peut y avoir des débats sur ce qu’est la République. Il y a ceux qui ne veulent pas la dissocier de l’idée de nation et qui seront alors souverainistes, il y ceux qui y voient le triomphe de la solidarité et de l’universalisme des valeurs qui nous viennent des Lumières. Il y a la République sociale, le débat autour de la notion d’égalité, égalité des chances, répartition des richesses, autour de la liberté, des droits et devoirs du périmètre de la laïcité. "

             Autrement dit : la république est une idée, au mieux portée par la nation, au pis totalement universaliste avec le grand soir au milieu. Curieuse revisitation du sens des mots puisque la "res" publique devient dans la bouche de Thomas Legrand quelque chose de désincarné, une sorte d'allégorie inversée. Il s'agit là d'un bon exemple de ce néo-négationnisme consistant à refuser à la seule France le droit de se définir sur la base des critères reconnus pour tous les autres (géographie, histoire, culture, langue, religion,etc.).

            Si être français, c'est être "républicain" c'est-à-dire "être ce que nous voulons", pourquoi rester en "France", parler "français", etc. La République "française" de M. Legrand est une UTOPIE (au sens étymologique du terme).

            Propos confirmés le jeudi, 06 janvier 2011, même antenne, même heure, même programme : T.L. persiste et signe dans son parti-pris idéologique : "L'identité de la France, ce sont les valeurs républicaines". Autrement dit, trois pingouins qui ânonneraient "liberté, égalité, fraternité" sur la banquise, ce serait la France. Celle-ci n'est plus un héritage, mais une incantation.

    2 : le plus ancien : Philippe Val

         (12 octobre 2007, chronique matinale sur France inter, sur les Tests ADN)

              En trois minutes et vingt quatre secondes (dont quatre d'un mémorable bafouillement...) Philippe Val dit que les pays en royauté sont ceux qui conservent leurs traditions, leurs moeurs et leurs coutumes, fondées sur la transmission biologique du pouvoir (incarnée par la Famille Royale), car ils n'ont pas connu de rupture radicale avec leur passé; alors qu'en France la république, après la coupure révolutionnaire, à décidé de "mettre un point final à la transmission génétique du pouvoir"

                La conséquence de cette révolution est "énorme" : les transmissions - qui se faisaient "naturellement" en France, avant la Révolution, sur une base biologique, donc charnelle, enracinée, comme c'est toujours le cas dans les pays en royauté - se font maintenant sur une base abstraite et idéologique: ce n'est plus la filiation qui crée un droit à un héritage, c'est une idée, une théorie désincarnée.

                En clair, les Français ne sont plus les maîtres de la France; ils ne peuvent plus se transmettre de père en fils, "naturellement", leur Nation, leur Patrie. Celle-ci est à tout le monde, à la terre entière, à n'importe qui. La France est un hall de gare aux dimensions de l'univers; vient qui veut; elle est aux autres autant qu'à nous ! Nous sommes ainsi dépossédés de notre héritage, de notre bien le plus précieux, et tout simplement parce que nous sommes en république !

                Extrait de la chronique de Philippe Val :

              "La république, et c'est sa force (1), et c'est son identité, affirme qu'en son sein l'élection et le rôle d'un individu dans la société ne seront plus jamais liés à une quelconque hérédité. Et ce qui est vrai pour les dirigeants, qui seront désormais élus selon leurs mérites par les suffrages de leurs égaux, est aussi vrai pour les citoyens dont le statut ne peut, en aucune façon, être lié à l'hérédité biologique. Voilà pourquoi l'instauration d'un test ADN pour décider du sort d'un individu est une violation de la Loi républicaine et un scandale constitutionnel..."

             C'est clair, cela a le mérite de la franchise : avec la république idéologique, on n'est plus français parce que ses parents sont français; parce que depuis des siècles ses ancêtres ont bâti à la sueur de leur front ce patrimoine, transmis de génération en génération, non : n'importe quel Kurde, Kosovar, Malien, Comorien....est chez lui ici; c'est à lui ici... : ainsi en a décidé la république idéologique !

              Pour nous, le choix est fait depuis longtemps. Mais pour nos compatriotes qui, de bonne foi, ont pu être abusés par les mensonges de la propagande officielle, il faut choisir : ou la France maintenue, mais alors il faut en finir avec ce Système; ou ce Système, mais alors c'est la France qui est finie..... (1): nous dirons évidemment "sa faiblesse", mais laissons parler le chroniqueur....

    PS: nos lecteurs pourront écouter la chronique de Philippe VAL du 12 octobre en cliquant sur le lien ci-dessous:


    podcast

     

            Voir à ce sujet nos commentaires sur le PDF suivant : Philippe Val crache le morceau.....

  • Dans la série ”la crise, oui, mais pas pour tout le monde...” : Privilégiés, privilèges et Bastilles d'aujourd'hui...

                 Cette année, 340 fonctionnaires européens des anciens pays membres (France, Allemagne, Belgique...) partent à la retraite anticipée à 50 ans avec une pension de 9.000 Euros par mois, afin d'aider l'intégration de nouveaux fonctionnaires des nouveaux états membres de l'UE (Pologne, Malte, pays de l'Est...)...

           Même les parlementaires, qui bénéficient pourtant d'avantages exorbitants, ne reçoivent pas le tiers de ce qu'ils touchent.... Quelques exemples ? :

          - Giovanni Buttarelli, qui occupe le poste de "contrôleur adjoint de la protection des données", aura acquis après seulement 1 an et 11 mois de service (en novembre 2010), une retraite de 1 515 € / mois. L'équivalent de ce que touche, en moyenne, un salarié français du secteur privé après une carrière complète (40 ans).
          - Son collègue, Peter Hustinx, vient de voir son contrat de cinq ans renouvelé. Après 10 années, lui aura droit à près de 9 000 € de retraite / mois.
          - Roger Grass, greffier à la Cour de justice européenne, va toucher 12 500 € de retraite par mois.
          - Pernilla Lindh, juge au Tribunal de première instance, 12 900 € /  mois.
          - Damaso Ruiz-Jarabo Colomer, avocat général, 14 000 € / mois. 
     

    Consultez la liste :


     http://www.kdo-mailing.com/redirect.asp?numlien=1276&numnews=1356&numabonne=62286
     
            Pour les fonctionnaires de l'UE, c'est donc le jackpot: en poste depuis le milieu des années 1990, ils sont assurés de valider une carrière complète et, donc, d'obtenir le maximum : 70 % du dernier salaire. On remarquera que, non seulement leurs pensions crèvent les plafonds, mais qu'il leur suffit en outre de 15 années et demie pour valider une carrière complète, alors que, pour les simples citoyens, il faut travailler pendant 40 ans et, bientôt, 41 ans.
            Face à la faillite de nos systèmes de retraite, les technocrates de Bruxelles recommandent l'allongement des carrières : 37,5 ans, 40 ans, 41 ans (en 2012), 42 ans (en 2020), etc. Mais, pour eux, pas de problème, le taux plein c'est avec 15,5 ans... De qui se moque-t-on ?
            A l'origine, ces retraites de nababs étaient réservées aux membres de la Commission européenne puis, au fil des années, elles ont également été accordées à d'autres fonctionnaires. Maintenant, ils sont toute une armée à en profiter : juges, magistrats, greffiers, contrôleurs, médiateur, etc.


            Mais le pire, dans cette affaire, c'est qu'ils ne cotisent même pas pour leur super retraite. Pas un centime d'euro, tout est à la charge du contribuable... Les simples citoyens,eux, cotisent plein pot toute leur vie, et sont rappelés à l'ordre au moindre retard de paiement (rappels, amendes, pénalités de retard, etc....).
            Aucune pitié. Eux, ils (se) sont carrément exonérés. On croit rêver !

            Même les magistrats de la Cour des comptes européenne qui, pourtant, sont censés "contrôler si les dépenses de l'Union européenne sont légales, faites au moindre coût et pour l'objectif auxquelles elles sont destinées...", profitent du système et ne paient pas de cotisations.


            A l'heure où l'avenir de nos retraites est gravement compromis par la violence de la crise économique et la brutalité du choc démographique, le fait que les fonctionnaires européens bénéficient, à nos frais, de pensions de 12 500 à 14 000 € / mois, après seulement 15 ans de carrière, et sans même cotiser, est une pure provocation !
     

            Sauvegarde Retraites a réalisé une étude précise et très documentée qui prouve par "A+B" l'ampleur du scandale. Elle a déjà été reprise par les médias: 


     
    http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2009-05-19/revelations-les-retraites-en-or-des-hauts-fonctionnaires-europeens/916/0/344867

  • Quelques réflexions, après le ”de Gaulle” de France 2, à l'occasion du 18 juin (1) : les coupables...

                On pourrait dire bien des choses sur ce téléfilm. On s'en tiendra ici, comme nous le disons chaque fois, non à la critique cinématographique traditionnelle -qui n'est pas de notre ressort- mais aux leçons politiques.....

                Et la principale d'entre elles est cette évidence hallucinante, dès les premières images, dès les premiers instants, de "débâcle", de "débandade", de catastrophe "pire que toutes les précédentes" de notre histoire; cette impréparation manifeste de la France et de son armée au conflit, qui happe littéralement le spectateur, sans fioritures, dès le début du film.

                Et la question vient d'elle même, s'impose d'évidence: Mais qui est responsable de tout cela ? Qui est coupable ? Qui était au pouvoir, "avant", et porte donc la responsabilité de cette impréparation et des catastrophes infinies qui s'en sont ensuivies, tant civiles que militaires ?

    l-appel-du-18-juin.jpg

                De toute évidence, même s'il faut remonter jusqu'au pacifisme militant hérité de la première Guerre mondiale, c'est bien le Front populaire qui est en cause. Et la Chambre -inchangée depuis sa victoire, le 3 mai 1936, avec 378 sièges contre 220. (Radicaux:106, Communistes: 72, Socialistes: 149), jusqu'à une débâcle dont elle porte la plus grande part de responsabilité. 

     

                Michel Mourre écrit, par euphémisme, que "le Front Populaire n'allait pas se montrer, au pouvoir, à la hauteur des grands espoirs qu'il avait eveillés". Alors que, manifestement, la guerre arrivait, il est frappant de voir comment, par pacifisme -donc par idéologie- ou par incompréhension des problèmes, manque de courage, d'intelligence ou tout simplement de lucidité, la Chambre du Front Populaire n'a pas utilisé les trois années dont elle disposait pour armer la France et la préparer à la guerre.

                 De Gaulle a raconté à son fils Philippe comment il était, un jour, sorti furieux d'un entretien avec Léon Blum: à lui, De Gaulle, qui le pressait de prendre des mesures afin de renforcer les capacités militaires du pays, Blum venait de répondre en substance qu'il ne pouvait pas, lui le pacifiste de toujours, voter des crédits militaires....

     

                On connaît la suite.... que nous rappelle crûment, sans fioritures ni circonlocutions, le téléfilm. Qui nous l'assène, même....

                Ce fut la même Chambre du Front Populaire, et la même majorité de gauche, qui devait s'enfuir en toute hâte et dans la plus grande panique, le 10 juillet 1940, non sans avoir au préalable voté les pleins pouvoirs... au Maréchal Pétain !

                 Et dont ceux qui sont à la fois les supporteurs et les héritiers reviendront, en 1945, pour imposer une vérité officielle dont l'un des premiers buts sera, justement, de faire oublier cette responsabilité écrasante, et première, de leur "camp", dans la défaite et toutes les horreurs qui en découlèrent ! On les verra alors, en 45 et depuis, hurler d'autant plus fort que leur responsabilité était immense, et évidente.

                 C’est d’ailleurs la responsabilité globale de tout le « système » qui est en cause, c’est lui qui s’effondre, l’été 40, droite et gauche confondues, car Paul Reynaud n’est pas un homme de gauche et ses velléités guerrières feront long feu ; l’Etat Major militaire, par son immobilisme, n’est pas, non plus, tout à fait innocent de la défaite. A vrai dire, c’est un courant de défaitisme généralisé, celui du « système », en tout cas sa résignation au pire, qui provoque l’effondrement de juin 40 …   Sur ce point, comme plus tard sur d’autres, Charles De Gaulle et Jacques Benoist-Méchin sont paradoxalement d’accord … Car De Gaulle n’était pas le seul à vouloir ardemment une armée moderne pour la France.....

                 Par un prodigieux tour de passe passe, qui doit tout à la chance historique et à l'habileté tactique (2) les continuateurs/héritiers des premiers collabos réussirent -en 1945- à occulter le fait qu'il y avait eu autant -sinon largement plus...- de collaborateurs à gauche qu'ailleurs; et autant -sinon largement plus...- de résistants ailleurs, qu'à gauche; chez nous, par exemple, dans les rangs des traditionalistes. En somme, et en forçant à peine, on pourrait dire que, lors de la sinistre Epuration, les premiers collabos liquidèrent-ils -au propre et au figuré- une partie des premiers résistants.....

    D'ESTIENNE D'ORVES 2.jpg
    Il est catholique et royaliste : Honoré d'Estienne d'Orves est le premier fusillé -par les Allemands- pour fait(s) de Résistance....

                 A noter, toutefois, et pour s'en réjouir, que cette vérité officielle se fissure et craque de toutes part aujourd'hui, le meilleur exemple en étant donné, justement, par ce téléfilm de France 2.....

    (1) : "Ce jour-là tout a changé: l'Appel du 18 juin", film TV de Félix Olivier, avec Michel Vuillermoz (de Gaulle) et Christian Rodska (Churchill).

    (2) : alors que, pour ne parler que de nous, Maurras, déjà très âgé, et isolé, manqua de soutiens et de conseils et, à l'évidence, d'habileté tactique et manoeuvrière....

  • L'énorme opération en cours contre Benoît XVI et la République des médias : Les réactions de Jean-François Mattéi et Oli

                Nous écrivions, dans une note du 2 avril, à propos de cette affaire, que le « système » ignore superbement et vit dans un décalage de plus en plus creusé entre son idéologie d’essence très simpliste et l’évolution évidente d’une grande partie de l’intelligence française, laquelle en vient à contester de plus en plus et de plus en plus radicalement la tyrannie, l’idéologie, déclinante, du dit « système ».

                Ainsi, nous publions ci-après, sans plus de commentaire, à la fois un message de Jean-François Mattéi à un certain nombre de ses amis et le texte d’ Olivier Boulnois qu’il leur transmet.

    MATTEI.jpg

    Chers amis, 

    Je me permets de vous adresser ci-dessous le texte de mon collègue Olivier BOULNOIS, Directeur d'Études à l'École Pratique des Hautes Études, qui rectifie l'interprétation tronquée des propos du Pape sur le préservatif.

    Quand on considère l'unanimité des réactions critiques, on pense au texte de Pascal :

    "Quand tous vont vers le débordement, nul n'y semble aller. Celui qui s'arrête fait remarquer l'emportement des autres, comme un point fixe".

    Jean-François Mattéi.

     

    Olivier BOULNOIS :

     

    "Dire :

    1. « les USA vont sombrer dans le chaos »,

    2.« l ‘économie mondiale se redresse»,

    3. « Jean-Marie Le Pen redevient un homme politique comme les autres »

    sont des propositions absurdes, improbables et scandaleuses.

    Pourtant, ce sont des citations extraites à chaque fois d’une phrase plus complexe et sensée :

    1. « Si Obama n’est pas élu, les USA vont sombrer dans le chaos » ;

    2. « Si on ne fait pas d’erreur dans la gestion d’une crise, l’économie mondiale se redresse »

    3. « S’il ne se comporte plus de manière antisémite et raciste, Jean-Marie Le Pen redevient un homme politique comme les autres ».

    Un enfant de 7 ans comprend que ces citations font dire à leur auteur LE CONTRAIRE de ce qu’il a dit."

     

    "Pourquoi cela ? Parce que l’expression citée dépend à chaque fois d’une CONDITION  NEGATIVE. C’est-à-dire que la seconde proposition n’est vraie que si la précédente est fausse :

    1. « les USA vont sombrer dans le chaos » si et seulement si il est faux qu’Obama soit élu. (Or nous savons que le contraire est vrai).

    2. L’économie mondiale peut se redresser, si et seulement si on ne fait pas d’erreur dans la gestion d’une crise.

    3. Le Pen redeviendrait un homme politique comme les autres s’il abandonnait ses comportements racistes.

    Bien sûr, celui qui a coupé ainsi les citations a inversé leur sens."

     

    "Or lorsque les médias citent cette phrase de Benoît XVI : « on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème », ils se comportent exactement de la même manière – d’une manière telle qu’un enfant en aperçoit tout de suite la fausseté.

    En effet, cette phrase dépend elle aussi d’une CONDITION NEGATIVE :

    Citons la phrase exacte : «S’il n’y a pas l’âme, si les Africains ne s’aident pas, on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème. »

    Autrement dit, c’est si et seulement « s’il n’y a pas d’âme », « si les Africains ne s’entraident pas », que les deux propositions « on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème » sont vraies.

    Il est parfaitement clair que c’est une hypothèse négative, et de surcroît une hypothèse fausse dans l’esprit de l’auteur, il suffit de se reporter au contexte pour en avoir la conviction.

    Couper la phrase de sa condition, c’est immédiatement en inverser le sens."

     

    Voici le texte dans sa totalité, vous pourrez en juger :

     

    Philippe Visseyrias, France 2 : "Saint-Père, parmi les nombreux maux dont souffre l’Afrique, il y a en particulier la propagation du sida. La position de l’Eglise catholique sur les moyens de lutter contre le sida est souvent considérée irréaliste et inefficace. Allez-vous aborder ce thème durant votre voyage ?"

    Benoît XVI : "Je dirais le contraire. Je pense que l’entité la plus efficace, la plus présente sur le front de la lutte contre le sida est justement l’Eglise catholique, avec ses mouvements, avec ses réalités diverses. Je pense à la communauté de Sant’Egidio qui fait tellement, de manière visible et aussi invisible, pour la lutte contre le sida, je pense aux Camilliens, à toutes les sœurs qui sont au service des malades… Je dirais que l’on ne peut vaincre ce problème du sida uniquement avec des slogans publicitaires. S’il n’y a pas l’âme, si les Africains ne s’aident pas, on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème. On ne peut trouver la solution que dans un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c’est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui implique une nouvelle façon de se comporter l’un envers l’autre, et le second, une amitié vraie, surtout envers ceux qui souffrent, la disponibilité à être avec les malades, au prix aussi de sacrifices et de renoncements personnels. Ce sont ces facteurs qui aident et qui portent des progrès visibles. Autrement dit, notre double effort pour renouveler l’homme intérieurement, donner une force spirituelle et humaine pour un comportement juste à l’égard de son propre corps et de celui de l’autre, et notre capacité à souffrir, à rester présent dans les situations d’épreuve avec les malades. Il me semble que c’est la réponse juste, l’Eglise agit ainsi et offre par là même une contribution très grande et très importante. Remercions tous ceux qui le font. »

    (Verbatim des déclarations de Benoît XVI lors de la conférence de presse dans l’avion vers l’Afrique. Source: salle de presse du Saint-Siège, traduction La Croix)

     

    "D’où ma question :

    Pourquoi certains journalistes ont-ils tronqué cette phrase en la coupant de la condition négative qui en renversait le sens? Pourquoi d’autres ont-ils répété en boucle cette affirmation sans la vérifier ?

    Il n’y a hélas que deux réponses possibles : soit ils sont incapables de suivre un raisonnement (mais celui-ci est du niveau d’un enfant de 7 ans), soit ils sont malhonnêtes.

    Et pourquoi M. Juppé s’est-il écrié : « ce pape commence à poser un vrai problème" (mercredi 18 mars, France-Culture) ?

    Le vrai problème est plutôt de savoir pourquoi un homme politique, qui a paraît-il étudié aux plus grandes Ecoles françaises, a pu répéter une ânerie pareille sans la vérifier.

    Car le seul problème que pose ce pape, c’est qu’il raisonne — au lieu de marteler des slogans. Dans la République des médias, c'est impardonnable."

     

    Olivier Boulnois, EPHE.

     

    Pour votre informati