Il y a 500 ans que cela ne s'était pas produit : un Pape est à Marseille !
Le dernier Pape à s'être rendu dans la cité phocéenne (1) fut Clément VII, et il vint pour célébrer, dans la cathédrale romane de La Major, en présence du roi François premier, le mariage du futur Henri II - fils du roi - avec sa nièce, Catherine de Médicis (voir notre Éphémeride du 28 octobre)...
De nouveau, donc, cinq siècles après, un Pape - François - est à Marseille, aujourd'hui et demain...
Mais il vient "à Marseille, pas en France..." a-t-il précisé et fait préciser...
Et pas pour parler du message évangélique, mais... des envahisseurs, qu'il appelle "migrants", comme toute la caste politico-médiatique...
Nous pensons qu'on peut appliquer à ce Pape le propos de Bainville et de l'Action française, au sujet du calamiteux Traité de Versailles de 1919 : "Trop fort dans ce qu'il a de faible; trop faible dans ce qu'il a de fort...". Appliqué au Pape François, cela pourrait donner : "Trop faible dans ce qu'il a de bon (Laudato, si' !...), trop fort dans ce qu'il de mauvais (son acharnement contre la liturgie traditionnelle et ceux qui y sont attachés : il se montre, là, "pape de guerre civile", en détruisant l'oeuvre de paix et de cicatrisation de son prédécesseur Benoît XVI; et sa réduction de l'église à une banale et désolante ONG pro-envahisseur...)
Et nous nous permettons deux réflexions :
1. François n'aime pas la France, ni l'Europe. Saint Jean-Paul II est venu huit fois chez nous, et Benoît XVI à peine moins. François n'est pas venu une seule fois et, à priori, il ne viendra pas. Il préfère "aller aux marges" dit-il, et il a raison : il faut "aller aux marges", aller chercher les gens là où ils sont et, contrairement à une idée répandue, le christianisme progresse dans plusieurs parties du monde, notamment, et justement, "aux marges". Qu'il y aille donc, il a raison et c'est son rôle ! Voir un Pape en Mongolie, c'était "parlant", émouvant, beau...). Mais, est-ce une raison pour ne pas aller, aussi, ailleurs ? Pour "jeter" la France et l'Europe, au motif qu'elles seraient déchristianisées ? C'est absurde, et Saint Jean Paul II et Benoît XVI, au contraire, ont eu raison de sillonner l'une et l'autre pour - au moins - tenter d'y rallumer le feu qui couve encore, sous les cendres du grand incendie laissé par la diffusion des fausses lumières de la secte des Encyclopédistes, prêchées depuis les années 1750 (pour faire court...).
Et, de toutes les façons, dans cette Europe et cette France où tout s'effondre, l'Église est la seule Institution où l'on voit poindre des signes d'un renouveau toujours possible : les 17.000 jeunes pèlerins de Chartres le montrent (encore a-t-il fallu limiter leur nombre, pour des raisons pratiques d'intendance, sinon ils auraient dépassé les 20.000, peut-être les 25.000...) comme les 50.000 jeunes partis à Lisbonne pour les JMJ : quelle "force" (politique, religieuse ou autre) peut annoncer de tels chiffres, une telle adhésion ?
Abandonner l'Europe et la France, et les déclarer "stériles" ? À jamais ? : première erreur, selon nous...
2. La deuxième erreur est tout aussi grave, voire plus : François transforme l'Église en une ONG, terrain sur lequel il est battu d'avance par les professionnels : les Mafias de passeurs, les organisations islamo-gauchistes, les patrons véreux désireux de se payer une main d'oeuvre de quasi-esclaves...
Et il nous ressert et ressort le mielleux discours "gnan-gnan" sur "l'accueil de l'autre" et autres niaiseries mortifères et suicidaires, à laquelle répond depuis deux millénaires le vieil adage : Optima corruptio pessima...
Mais, pendant qu'il pousse follement dans le sens du mouvement de dilution/submersion de la culture européenne en général, et française en particulier, il ne dit quasiment rie - ou si peu ! - sur les Arméniens qui se préparent à vivre un deuxième génocide, un siècle après, ni sur la formidable reprise de l'expansionnisme agressif et barbare de l'Islam "sûr de lui et dominateur", comme aurait dit de Gaulle...
Alors : François ?
Nous sommes tout à fait d'accord pour reconnaître le peu de "bon" qu'il y a chez lui, mais nous serons toujours là pour dénoncer le "beaucoup/beaucoup trop de mauvais", et nous désoler de voir ce Pape - qui ne cesse de prêcher "l'accueil de l'autre" et le "non-rejet" - se hâter de se contredire lui-même par ses actes, en rejetant et en excluant, notamment tout ce qui se rapproche, peu ou prou, de la Tradition...
(1) il faut faire une sorte d'exception pour Jean-Paul II : alors qu'il n'était encore que simple prêtre, Karol Wojtila est passé par Marseille, où il célébra une Messe à Notre-Dame-de-la-Garde (voir notre Ephéméride du 7 juillet)...
Lire la suite