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Social, Économie... - Page 84

  • SUIVEZ LE BŒUF ! Par Louis-Joseph DELANGLADE

    viande,vache folleC’est désagréable à dire mais, s’il est vrai qu’on est ce qu’on mange, alors nous ne sommes plus grand-chose, une sorte de société « hors sol », qui a perdu ses racines et ses repères : nous mangeons n’importe quoi parce que nous sommes en train de devenir n’importe qui. Mi-janvier, les autorités sanitaires britanniques découvrent que des steaks hachés certifiés pur bœuf produits en Irlande contiennent de la viande de cheval. La médiatisation de cette banale escroquerie plus ou moins mafieuse débouche, partout en Europe, sur la dénonciation de ce qui n’était au fond qu’un secret de polichinelle, l’absence d’informations fiables sur la nature et l’origine de nombreux produits alimentaires.

     

    Face au spectre d’une nouvelle « crise alimentaire », les services de M. Hamon suspendent l’agrément sanitaire de la société Spanghero, sans doute irrémédiablement condamnée désormais. S’en prendre au lampiste est facile mais peu efficient : même si des erreurs – voire des fautes – ont été commises par ladite société, n’est-ce pas plutôt le libre marché européen qu’il faut incriminer ? C’est ce qu’implicitement reconnaissent les mêmes services ministériels quand ils prétendent renforcer les contrôles - annonce faite pour rassurer mais qui relève plutôt de la communication, vu la nature des relations commerciales intra-européennes.

     

    Une sorte de malédiction sui generis semble bien peser sur l’Europe de Bruxelles, qui oscille entre la nullité et la nocivité. Fondée sur le dogme d’un libéralisme exacerbé, elle distille cependant un ensemble de réglementations kafkaïennes, qui paralyserait les meilleures volontés et permet paradoxalement à divers trafics de prospérer en toute impunité. On est ainsi effaré d’apprendre que certains steaks hachés suivent un circuit « communautaire » d’une demi-douzaine de pays : Roumanie Pays-Bas France [1] Luxembourg France [2] pays consommateur ! Cet imbroglio géographique et l’opacité de la plupart des intermédiaires ont pour conséquence l’impossibilité (à ce jour, du moins) d’un étiquetage final comportant la nature réelle des ingrédients et une vraie « traçabilité » des plats cuisinés qui finissent dans nos assiettes.

     

    Pourtant, le vent pourrait bien tourner. En effet, les acteurs économiques mais aussi les médias et par conséquent les opinions publiques (c’est patent en France) semblent favorables au rétablissement de « circuits courts » de consommation. Il faut s’en féliciter : outre que c’est le bon sens même, c’est tout simplement notre intérêt commun. Encore un pas : cette relocalisation de la production-consommation pourrait être envisagée pour tous les secteurs (et pas seulement l’alimentaire) où la chose est possible. Cela suppose bien entendu une intervention de l’Etat avec le rétablissement d’une politique de méfiance/défiance donc de protection aux frontières.

  • La désindustrialisation, une fatalité ? par François Reloujac*

    En un peu plus de trente ans, la France a perdu 40 % de ses emplois industriels, soit plus de 65 600 emplois par an pendant cette période. Ces « destructions » d’emplois n’ont pas donné lieu à autant de médiatisation que les affaires qui ont secoué PSA ou Arcelor-Mittal ces derniers temps, mais elles ont toutes donné lieu à des drames personnels que les médias se sont empressés d’oublier. 

     

    Economiquement, la production industrielle française ne représente plus que 12% du PIB contre plus du double trente ans auparavant. L’essentiel du PIB est donc aujourd’hui dû à des emplois tertiaires, notamment dans l’administration, qu’elle soit nationale ou territoriale. Il ne s’agit là ni d’une fatalité, ni d’une nécessité, mais d’un choix politique assumé par des majorités différentes.  

    france desindustrialistaion.jpg 

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  • II (mode burlesque) : "insécurité juridique et fiscale", "d'accord" et "pas d'accord" avec Jacques Attali...

    sur administration        Récemment, nous rappelions qu' "en 2008, la France cumulait 10.500 lois et 127.000 décrets, plus 17.000 textes communautaires !..."

              En cherchant à peaufiner un peu les chiffres, on se rend compte qu'en réalité, au 31 janvier 2012, les Français sont tenus de respecter, non pas "127.000 décrets", mais bien "400.000 textes réglementaires". Et, là, la source est digne de foi : c'est l'Assemblée nationale elle-même qui fournit le chiffre...

            On mesure l'aberration : comment un grand pays moderne, qui se voudrait compétitif, pourrait-il exprimer sa vitalité, libérer ses forces vives et donner libre cours à sa créativité... en se laissant corseter et asphyxier de cette façon ! 

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  • I (mode sérieux) : "insécurité juridique et fiscale", "d'accord" et "pas d'accord" avec Jacques Attali...

    jacques-attali.jpg          Sur France info, ce lundi 7 janvier, à 8h et des poussières, il n'y va pas de main morte, Jacques Attali.

              Il "réveille" les auditeurs, et "ça secoue", comme on dit : l'inflation des textes et règlements, "l'insécurité juridique et fiscale", "la France ne fait plus rêver", "des jeunes Français par milliers partent définitivement, en fermant la porte..."       

             Tout cela est bel et bon, et Attali a raison. Mais, dans ce flot de choses justes qu'il assène de bon matin, il est dommage qu'il n'y en ait qu'une que Jacques Attali ne dise pas : d'où cela vient-il ? Car il n'y a qu'en France que l'idéologie prime à ce point, et que rien ne peut la contrebalancer, sauf le pseudo-blocage d'une cohabitation.

            Et il n'y a qu'en France que l'un des principaux handicaps du pays réside dans l'hyper-inflation de textes et l'insécurité, notamment fiscale et juridique, qui en découle, justement dénoncée - mais sans plus - par Jacque Attali...      

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  • L’Eau, par Champsaur

    l'eauL’eau à l’origine de l’humanité

    Dès son origine l’Humanité a appréhendé l’intimité du lien entre l’eau et la vie de manière empirique. Élément précieux sujet de vénération dans la Génèse, il reçut logiquement tous les attributs du Sacré. Les trois thèmes dominant source de vie, purification, régénérescence se rencontrent dans les traditions les plus anciennes. « Tout était eau » disent les textes hindous, « les vastes eaux n’avaient pas de rives » dit un texte taoiste. Dans la Génèse « le souffle où l’esprit de Dieu couve à la surface des Eaux ». Le Rig Veda exalte les eaux qui apportent vie, force et pureté tant au plan spirituel que corporel.

    Du 12 au 17 mars 2012 Marseille a reçu le 6ème forum mondial de l’eau. Où l’on redécouvre après Istambul trois ans auparavant que la situation n’a évolué que très lentement. Sur 7 milliards d’habitants à la surface de la planète, autour de 800 millions n’ont aucun accès à l’eau potable, autour de 2,5 milliards n’ont pas d’installation sanitaire de base. Ces chiffres tellement démesurés ne peuvent être que des estimations.

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  • Rapport Gallois : le gouvernement nie le réel

    (Analyse économique de François Reloujac, parue dans le n° 113 de Politique magazine, décembre 2012)

    Ayant constaté une diminution sensible de la part des exportations françaises au sein même de la zone euro (qui selon le cabinet Coe-Execode serait passée de 17 à 12,6 % entre 1998 et 2011), le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a demandé le 11 juillet 2012 à Louis Gallois un rapport sur "un véritable pacte productif pour la compétitivité, la croissance et l’emploi".  

    Le 5 novembre dernier, le rapport Gallois a officiellement été rendu public et, dans la foulée, le gouvernement a présenté les mesures qu’il comptait retenir. Seules ces dernières ont donné lieu à médiatisation. Un examen rapide des principales mesures préconisées dans ce rapport permet cependant de constater que, s’il recommande d’introduire obligatoirement un certain nombre de représentants des salariés dans les conseils d’administration des entreprises – et, ce qui est plus discutable, dans les conseils de surveillance – il ne fait même pas allusion aux 35 heures où à l’âge du départ à la retraite. Ces questions n’auraient-elles aucune incidence sur « la compétitivité, la croissance et l’emploi » ? Par habitude, le rapport préconise la création d’un nouveau « comité Théodule » dont personne ne sait par qui il sera financé : le… « Commissariat à la Prospective » ! 

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     Louis Gallois remettant son rapport à Jean-Marc Ayrault. Stupeur et tremblements.

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  • "Affaire Depardieu" : Le "moment Tapie", sur le JT de France 2, hier soir, en réponse aux bonnes questions de Laurent Delahousse...

    daudet,tapie,delahousse,depardieuBon moment, hier soir sur France 2 : on a eu "du bon Tapie" ! Ce n'est certes pas pour cela que l'on va voir en lui le sauveur de la France, ni lui donner quitus pour "le passé", encore moins un chèque en blanc pour l'avenir. Mais ce qu'il a "envoyé", il l'a bien envoyé, et il a bien fait de dénoncer ce "système accusatoire" qui prévaut dans l'établissement politiquement correct, relayé par la cléricature médiatique qui règne quasiment sans partage sur les ondes...

    Ce n'était donc pas la fin du monde, hier, comme l'annonçaient les gros bataillons de la cinglerie universelle, mais ce fut un bien mauvais quart d'heure pour "toute l'équipe du ministère Montebourg", pour Ayrault et pour Torreton : en voilà deux qui ont perdu une bonne occasion de se taire, et qui auraient mieux fait de ne pas employer (pour le premier) ni de "jouer" avec lui, (pour le second), ce mot de "minable", qui leur va si bien...

    Et nous là-dedans ? Nous pensons que tout le monde a tort : ceux qui "partent" et sont partis (l'émigration n'a jamais réussi à la France...) ont tort, car la France, surtout maintenant, il faut y rester pour la relever. Mais le système aussi a tort, qui décourage, qui desespère, qui des-incite d'entreprendre et de travailler, avec ses taux confiscatoires, qui alimentent pour partie de scandaleuses inégalités et des privilèges de toutes natures aussi exorbitants que répugnants.

    Alors, comme le dit Léon Daudet, nous sommes les seuls  "Étant réellement d'opposition, c'est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du régime...".

    Donc, au sens propre, non idéologique, du terme : révolutionnaires. Qu'on se le dise !...

    Lafautearousseau

  • Franc-parler et langue de bois, par Louis-Joseph Delanglade

    edouard martin.jpg     M. Edouard Martin, responsable syndical C.F.D.T. de Florange n’a pas sa langue dans la poche. Aussi n’a-t-il pas hésité, jeudi 6, à interpeller, par média interposé, M. François Hollande lui-même et à lui lancer, d’un ton à la fois menaçant et désespéré : « Nous allons être votre malheur !». Immédiatement, le désarroi s’est fait jour chez les intellectuels de gauche. Il fallait voir, par exemple, le visage de Nicolas Domenach (samedi 8 décembre, sur I-télé), et surtout l’entendre : qu’une stèle rappelle les promesses non tenues de M. Nicolas Sarkozy à Gandrange, c’est compréhensible ; mais qu’un ouvrier, incarnation « de tout ce que nous sommes » (comprendre : nous, la gauche) qu’un ouvrier, donc, s’en prenne à un président dela République socialiste, c’est plus que déroutant ou consternant, c’est tragique…

         M. Nicolas Domenach, et avec lui tous les bien-penseurs de la gauche, sont indécrottables. La gauche (et l’extrême-gauche) politicienne a-t-elle jamais fait autre chose que de se servir (beaucoup) du monde ouvrier (et plus généralement du petit peuple laborieux) en le servant (un peu).A quoi bon rappeler tous les exemples qui, dès 1791 (loi Le Chapelier : proscription des organisations ouvrières) confortent cette approche ?

         Le paradoxe est que, cette fois, ce n’est pas son jusqu’auboutisme idéologique mais un certain pragmatisme qui la met en difficulté, M. Jean-Marc Ayrault ayant expliqué que la nationalisation de Florange aurait coûté presque un milliard d’euros « pour un résultat hypothétique ». On ne saurait, bien entendu, reprocher à un Premier ministre de faire preuve du sens des réalités. Seul l’avenir dira ce qu’il en a vraiment été.

         En attendant, on ne peut que constater qu’en France même, il est bien puissant ce M. Lakshmi Mittal (il « pèse » plusieurs sites industriels et des milliers d’emplois), un peu trop sans doute et il doit être bien difficile, si ce n’est impossible, de le faire rester à sa place (toute sa place, rien que sa place), dans le carcan euro-mondialiste. Et il se pourrait tout aussi bien qu’on ait eu un bel exemple de langue de bois (« à la française », s’il-vous plaît) et que le gouvernement ait, tout simplement, cédé à la puissance d’un membre de ce que nous avons la semaine dernière appelé les groupes financiaro-industriels mondialisés.

         En tout cas, c’est l’analyse de M. Edouard Martin, lequel avait déjà affirmé, peu avant sa tonitruante imprécation, mais cette fois de façon plus conséquente, en même temps que plus étonnante (au sens étymologique) : « On a deux ennemis maintenant : Mittal et le gouvernement ! ». Retour à la politique, la vraie. Un véritable représentant du peuple (et même du peuple de gauche !) en guerre contre le pouvoir socialiste allié à un représentant de la finance et de l’industrie mondialisées : quelle que soit la tournure des événements, le franc-parler de M. Edouard Martin, a donc, d’ores-et-déjà, le mérite de proposer les termes d’une alternative.

  • Sur Florange, par Louis-Joseph Delanglade

    florange,parisot,medef,mittal,arcelorNous connaissons tous les péripéties de l’affaire Florange. A ce jour, la seule certitude reste que personne ne sait ce qui va vraiment se passer et si la « solution » du gouvernement en est bien une.

    Sans sous-estimer l’approche économique, privilégions donc un point de vue politique. 

    Le mot de « nationalisation » (qui inclut « national ») a constitué un espoir pour les uns, une menace pour les autres. A qui donc nuirait une nationalisation ? Pas aux « petits » ouvriers lorrains mais aux grosses entreprises mondialisées : c’est ainsi qu’il faut interpréter l’intervention de Mme Laurence Parisot jugeant « scandaleuse » toute éventualité de cet ordre. Rien de nouveau, en fait : déjà, il y a quelques mois, la présidente en exercice du MEDEF, c’est-à-dire d’un patronat qu’on aurait pu benoîtement croire « français », avait pris position, contre les intérêts français et pour les intérêts des groupes financiaro-industriels mondialisés, en soutenant (contre M. Claude Guéant) un immigrationnisme forcené (profitable à certaines entreprises, catastrophique pour le pays). 

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  • La suite économique de François Reloujac : Trente ans d’errements

    reloujac.JPGFrançois Reloujac publie, chaque mois, dans Politique Magazine, une chronique économique, particulièrement pertinente et documentée.

    Il émane de ses analyses une vraie réflexion d'ensemble, de laquelle, implicitement, car François Reloujac traite strictement de la situation économique, se dégage ce que pourrait être une politique française, non seulement à l’égard de l’Europe, notamment de l’Euro, mais aussi à l’égard des deux principaux acteurs actuels mondiaux que sont les États-Unis et la Chine.

    Dans un domaine où nous n’excellons pas toujours, François Reloujac et Politique Magazine apportent, ainsi, une utile contribution à l’ensemble des royalistes français.

    Nous consacrons d'ailleurs l'une de nos Pages à La suite économqiue de François Reloujac : vous pouvez y retrouver tous ses articles de l'année en cours et, en PDF, ceux de l'année 2010 et de l'année 2011.

    Archives : 

    2011 LA SUITE ECONOMIQUE DE FRANCOIS RELOUJAC.pdf

    * 2010 LA SUITE ECONOMIQUE DE FRANCOIS RELOUJAC.pdf

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  • La France perd pour la 2ème fois son "Triple A" ? Pas grave ! Ayrault nous sort de son chapeau un "Triple P"...

    (du Blog de Patrice de Plunkett, citant le Canard enchaîné du 21 novembre 2012) : 

    "Le lundi 19 novembre, le très chic hôtel quatre étoiles Radisson Blu, installé dans les murs de l'ancien palais de justice de Nantes, a ouvert ses portes. La chambre standard y coûte 195 euros la nuit, et la suite 345 euros..."

    ayrault,ayraultport,nantes,radisson,canard enchainéCe palace "est parfaitement de gauche" : "les murs appartiennent au conseil général (de gauche), lequel en a concédé l'usage à une filiale d'Axa pour, excusez du peu, les quatre-vingts ans à venir. Tous les hommes politiques du coin, Ayrault le premier, vous le diront : la ville de Nantes avait grand besoin de cet hôtel chic. Tout comme elle a grand besoin du nouvel aéroport. Les deux projets obéissent à la même logique."

    Au delà des prétextes ("tous bidons") invoqués pour imposer la construction de l'ayraultport, ses promoteurs donnent en effet la vraie raison : "Les territoires sont entrés dans une logique de compétition pour attirer les investissements ainsi que les événements porteurs d'image et de retombées économiques tels que les congrès, salons ou événements culturels majeurs." D'où l'idée d'un aéroport prestige-paillettes-people : "D'un coup d'avion, faire Nantes-Berlin pour voir une expo, attirer l'élite londonienne pour le nouveau spectacle de Royal DeLuxe, remplir les salles de congrès internationaux et le Radisson Blu..."

    Vous avez dit : "socialistes" ?

  • Après le "rapport Attali", le "rapport Gallois" ? La seule solution : des E - CO - NO - MIES !

    Dans le domaine des dépenses de fonctionnement, bien entendu, pas dans les domaines de l'investissemnt ou de la Recherche.

    Louis Gallois propose 22 mesures pour obtenir 30 milliards d'euros de baisse de charges sociales ?

    Fort bien, mais certains lui prédisent déjà le même sort que celui de son illustre prédecesseur ! Il est évidemment bon de chercher des solutions, mais - et sans entrer dans le détail technique - on ne peut que constater que, face à l'échec économique dont il est responsable puisqi'il gère mal le pays depuis ses origines, le Système parle, parle, parle... mais continue à mal gérer

    Il commande des rapports, qu'il enterre; puis il en commande de nouveau, pour les enterrer à nouveau, en omettant l'essentiel, qui serait de commencer par le commencement, la mauvaise gestion, les gaspillages, et l'une des toutes premières causes de nos maux : la sur-administration tentaculaire et asphyxiante; le remède étant, avant tout rapport, son exact contraire : des ECONOMIES !...

    A-t-on calculé combien rapporterait la seule suppression des 238 Sous-Préfectures, danseuses que se paye un Système rongé jusqu'à la moelle par le clientélisme qui lui est inhérent, puisque tout repose, chez lui, sur l'élection, du premier échelon au plus haut niveau de l'Etat ?

    Et bien sûr des 101 Préfectures. 

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    Des milliards sont là, gaspillés depuis deux siècles, depuis la stupide découpe révolutionnaire de la France en départements, non parce que cela s'imposait, mais parce que c'était l'une des façons de détruire l'un des rouages majeurs de ce qui était traditionnel chez nous : la Province, toutes les solidarités qu'elle induisait, et - surtout - toutes les identités, qui bien sûr ne devaient plus exister face au centralisme révolutionnaire (d'autres diront, plus tard, "centralisme démocratique" !).

    Qui calculera, sur deux siècles, le gouffre à milliards de milliards (francs ou euros) qu'aura coûté cette gabégie révolutionnaire, devenue l'un des handicaps majeurs de notre économie, l'un des boulets les plus lourds qui plombent l'économie française ?

    La révolution royale en cours a été dénaturée, déviée de son cours et de ses objectifs, en 1789, pour faire de la France une "exception idéologique" en Europe, aboutissant de plus à une sur-administration délirante, paralysante et ruineuse.

    C'est maintenant qu'il faut la faire, cette révolution, et c'est nous les révolutionnaires, et ce sont "eux" les tenants de ce "semble-État" dont parle Boutang, de cette société dont il n'y a rien à conserver qui sont les... conservateurs ! 

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  • Histoire du Pétrole, l'or noir, par Champsaur (III/III).

    REZA SHAH PAHLAVI.jpgLe nouveau centre de gravité

    Il ne faut pas croire que l’installation de ce nouveau centre de gravité, Iran, Golfe, Arabie Séoudite est perçu comme un succès plein d’espoir. C’est même exactement l’inverse qui se produit, l’importation massive de l’huile du Moyen Orient étant vu comme une mortelle concurrence de la production intérieure américaine, Texas en particulier. Il faut de longs mois avant que la population américaine ne comprenne qu’il est de son intérêt de garder ses réserves et d’importer l’huile du dehors. ARAMCO pour Arabian American Oil Company, association de Standard Oil of California et de Texaco est créée en Arabie, entité toujours active, devenue totalement séoudienne relativement tard, en 1980.

     

    Le contrôle de l’Iran

    L’Iran d’après 1945 était écartelé. Entre des Britanniques omniprésents, un parti communiste, le tudeh aux ordres des soviétiques, des religieux fondamentalistes chiites, et la dynastie royale des Palahvi.

    Le seul sentiment créant une véritable unité nationale était le rejet des britanniques jusqu’à la haine, et leurs représentants du monde moderne, en tête de liste l’Anglo-Iranian Oil Company. Les iraniens connaissaient un chiffre simple : entre 1945 et 1950, la société pétrolière fit 250 millions £ de profits, et le pays reçut 90 millions £ de royalties. L’animosité contre les Britanniques devint une obsession nationale. La guerre froide était déclarée, faisant de l’Iran, entre autres, une proie facile pour les Soviétiques. En Avril 1951 le parlement iranien choisit Mohamed Mossadegh comme premier ministre, opposant déclaré aux Britanniques. Churchill parvint à entrainer les Américains dans une opération pour le débarquer (opération Ajax). Avec la réinstallation de la dynastie Pahlavi.

    (Illustration : Reza Shah Pahlavi, fondateur de la dynastie...)

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  • Histoire du Pétrole, l'or noir, par Champsaur (II/III).

    Europe, Moyen-Orient, Bakou …

    En Asie l’huile se présente à fleur de terre. En Perse des savants allemands repèrent le naphte mais personne ne s’offre pour l’exploiter.

    En Europe quelques exploitations démarrent ou subsistent : en Allemagne, dans les Carpathes, en Galicie, en Roumanie.

    Et le Caucase est prêt à donner la réplique à la Pennsylvanie. A Bakou où la terre forme une couche peu épaisse sur un sol rocailleux. Les flammes s’élèvent facilement. Longtemps les tsars se sont désintéressés du pétrole. L’État russe a le monopole de son exploitation, ce qui est l’assurance qu’il ne sera pas exploité … L’Azerbaïdjan tout entier est une terre de feu. A Bakou l’extraction est concédée à des Arméniens, les frères Mirzoïefs, qui fondent une première société pétrolière en 1856. Au fond des alambics se dépose une sustance plus lourde que le pétrole lampant, que les Tartars appellent masul ou mazude. Ce résidu gardera le nom de mazout. Les Américains ayant ouvert la voie du forage, les Russes ne veulent plus se contenter de l’huile de surface et se mettent à creuser. En 1872 la Russie renonce à son monopole et met aux enchères des terres imprégnées. Et les charpentes de derrick se multiplient autour de Bakou. La production bondit de 5.000 tonnes annuelles vers 1860 à 4 millions de tonne en 1890. Autour des champs pétroliers de Bakou, un jeune arménien de 22 ans fera parler de lui dans l’histoire du pétrole, Calouste Sarkis GULBEKIAN. 

    petrole,or noir 

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  • Histoire du Pétrole, l'or noir, par Champsaur (I/III).

    Un peu d’histoire …

    Une histoire du pétrole couvre aisément 1.000 pages. C’est le cas de l’ouvrage d’un chercheur américain, Daniel Yergin avec son « The Prize, The epic quest for oil, money and power, 1991». Tenter d’en extraire les évènements cruciaux conduit à des choix forcément subjectifs. Si la liste est très loin d’être exhaustive, au moins les épisodes rapportés furent ils déterminants dans cette aventure de l’Humanité qui dure encore et dont la fin est loin d’être atteinte malgré certaines prévisions apocalyptiques très mal documentées. 

     

    L’huile de pierre dans les religions

    Pendant très longtemps les hommes n’ont pas soupçonné l’existence de gisements profonds de produits pétroliers. La seule connaissance de cette substance mystérieuse parvint par les affleurements. Pourquoi engendre-t-elle le feu ? Il faut remarquer que le culte du feu fut d’une grande importance dans ce Moyen-Orient où les réserves enterrées sont les plus riches du monde. Il revient aux Perses d’en avoir fait l’objet suprême d’un culte. Sur la rive occidentale de la Caspienne le gisement de pétrole qui traverse la région jusqu’au littoral opposé est ici à fleur de terre. Il suffit d’une étincelle pour l’enflammer. Il flambe depuis le déluge disent les fidèles, et ne s’éteindra qu’à la fin du monde. C’est là que Zoroastre, huit siècles avant notre ère a instauré le culte mazdéen. Le feu naturel de la terre devient feu surnaturel pour les hommes. A travers la Perse les siècles passent sans que s’éteignent les feux sacrés. 

    petrole,or noir

    Azerbaïdjan, Lokbatan (ci-dessus), et Yanargad (ci-dessous) : avec les grandes réserves de gaz et pétrole dans le sous-sol de l’Azerbaïdjan et de la mer Caspienne, et les émanations gazeuses qui en résultent, des "flammes perpétuelles" habillent les collines environnant Bakou... 

    petrole,or noir 

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