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I (mode sérieux) : "insécurité juridique et fiscale", "d'accord" et "pas d'accord" avec Jacques Attali...

jacques-attali.jpg          Sur France info, ce lundi 7 janvier, à 8h et des poussières, il n'y va pas de main morte, Jacques Attali.

          Il "réveille" les auditeurs, et "ça secoue", comme on dit : l'inflation des textes et règlements, "l'insécurité juridique et fiscale", "la France ne fait plus rêver", "des jeunes Français par milliers partent définitivement, en fermant la porte..."       

         Tout cela est bel et bon, et Attali a raison. Mais, dans ce flot de choses justes qu'il assène de bon matin, il est dommage qu'il n'y en ait qu'une que Jacques Attali ne dise pas : d'où cela vient-il ? Car il n'y a qu'en France que l'idéologie prime à ce point, et que rien ne peut la contrebalancer, sauf le pseudo-blocage d'une cohabitation.

        Et il n'y a qu'en France que l'un des principaux handicaps du pays réside dans l'hyper-inflation de textes et l'insécurité, notamment fiscale et juridique, qui en découle, justement dénoncée - mais sans plus - par Jacque Attali...      

          Or, cette inflation démentielle de textes, lois, règlements, interdictions et obligations de toutes sortes, n'est pas nouvelle. Et il est dommage que, là, Jacques Attali - qui dit "tout" par ailleurs - ne dise "rien". Car enfin ces décisions, contre-décisions, changement de décisons, additifs aux décisions etc... elles sont bien prises par... le Pays légal, par le Système, depuis la naissance de la République, en 1875. Et elles s'empilent, depuis 140 ans, tel un millefeuille de cauchemar, véritable Tour de Babel des temps modernes.

        Cette accumulation invraisemblable de textes, lois, règlements etc. pourrait simplement faire sourire. Mais il faut savoir que, dans le domaine de la fiscalité, par exemple, plus de 10.000 pages viennent contraindre, interdire, réglementer. Qui soutiendra que c'est là le signe d'une fiscalité claire, saine, moderne, efficace ? Des bataillons de juristes bien formés - et surtout bien payés... - peuvent trouver là-dedans matière à d'innombrables astuces, procès, appels, recours, parfois paralysants...  

        Or, ces textes non seulement s'emplilent sans cesse, mais - de plus en plus - changent sans cesse : c'est ce que nous avons appelé récemment "le complexe de Pénélope" : à peine élu, depuis quelques mois, l'actuel gouvernement a détricoté bon nombre de mesures du précédent (bonnes ou mauvaises, c'est un autre sujet...), avec des textes qui viennent les contredire ou les annuler : là réside l'un des principaux freins, sinon la principale entrave, à l'activité économique et à son bon développement.

        Car, contrairement à ce que pensent certains, ce n'est pas seulement l'oeil rivé sur les impôts et taxes que raisonnent patrons et grands groupes internationaux, pour investir dans tel ou tel pays. Les acteurs économiques, comme on dit, ont besoin de perspectives à long terme, et de stabilité, de sécurité pour investir. Il est bon d'être le plus compétitif possible, c'est-à-dire de taxer le moins possible ceux qui veulent entreprendre - et, là, le Système est très mauvais - mais, même en taxant plus que ses voisins, la France pourrait attirer des investissements, car elle offre bien des atouts que d'autres n'offrent pas (situation géographique très favorable, infrastructures impressionnantes et de grande qualité, savoir-faire multiples et variés, matière grise en abondance...).

        Mais, la gêne principale, le vrai boulet au pied, c'est que tout change tout le temps, et que le sur-corsetage de toute activité non seulement ne donne pas de signe de ralentissement, mais donne au contraire des signes d'emballement, et qui plus est, maintenant, d'emballement erratique : on a eu cinq ans de "ceci", on va avoir cinq ans "du contraire". Et après ? Qui le Système s'imagine-t-il qu'il va attirer avec un comportement pareil ? 

         Jacques Attali - avec raison - dénonce un mal; hélas, il n'en dénonce pas la cause, et ne propose aucun remède sérieux pour "en sortir".

         Or, il devient urgent de trouver un remède à ce "syndrome de Pénélope" qui, outre qu'il fait rire de nous sur la terre entière, ne nous amènera certainement pas vers des lendemains qui chantent....

          Car, on parlait à l'instant des investisseurs internationaux, mais il y a aussi grave - et même, à terme, plus grave - ce sont les acteurs nationaux : comment réagissent-ils ? Attali le dit, ils votent avec leurs pieds, ils s'en vont, tout simplement, mais "définitivement", et "ils ferment la porte derrière eux". Parce que la France ne les fait plus rêver.

          La France, ou le Système ? Et c'est là qu'Attali est "faible", s'il est "bon" dans la dénonciation d'un fait dont il ne dénonce pas la cause première. Car, pendant que le Système exporte une partie des jeunes Français, actifs et dynamiques, qui sont l'espoir et la chance et l'avenir du Pays, il importe chaque année, 200.000 étrangers et en régularise 50.000 autres, dont on sait pertinemment qu'une partie très importante n'est ni intégrable ni, à fortiori, assimilable... 

          Cet aspect des choses semble avoir totalement échappé à Jacques Attali, dans son analyse partiellement juste mais, ô combien, incomplète....

Commentaires

  • Ces observations sont des n-ièmes redites d’éminents spécialistes de Elie Cohen à Christian Saint Etienne, en passant par Racheline, Dessertine, Pascal Salin, le rapport Pébereau, les chiffres de l’INSEE … etc, etc.
    Cet Attali là fut l’éminent conseiller d’un certain Sarkozy qui vient de laisser un tas de ruines après cinq années sans aucune réforme structurelle de fond, en parallèle avec son alter ego Minc. Un de leur fromage est justement de tenir l’antenne à côté de leurs éditos dans les journaux et hebdomadaires. Une chose est sûre nous ne manquons ni de diagnostics, ni de photographies sur la situation d’un pays en crise morale profonde, avec son parlement et son sénat obèse, une dépense publique qui n’a pour seule raison d’être que de s’autoalimenter.
    Un seul chapitre manque au livre : le bilan de monsieur Attali depuis 1981 …

  • je crois me souvenir qu'il y a qq années m.Attali disait qu'il n'y avait pas pas suffisamment d'immigration en France,que nous avions besoin de 300000 nouveaux venus par an ( je ne me souviens plus des arguments avancés)
    je tiens ce monsieur qui sévit depuis...dans les hautes sphères.,dans ses analyses qui font toujours l'objet d'un livre ou d'articles se voulant fracassant, je le tiens pour le enième '' intellectuel''à parler dans le vent

  • A l'automne de ma vie, je peux dire ceci, avec distance et le coeur en paix.
    Tous ces gens, ces soient-disant "élites" sont des hypocrites & des menteurs... il ne faut plus les écouter : ils font tous partie de cette holigarchie au service du "nouvel ordre mondial." Leur but est de nous anéantir individuellement et collectivement : ils veulent nous faire croire, en plus, que nous ne sommes pas capables de discerner les choses et que nous ne sommes pas habités par la Conscience d'Etre : la porte du dedans qui ouvre sur le Dieu-vivant.
    Il y a quelques années, j'étais encore impressionnée par leurs discours verbeux matérialistes, car j'étais encore "formatées" & stressée ; donc, manipulable... maintenant : je suis lucide et debout. Ils sont le mal incarné et tout est prétexte à nous faire douter, de nous-mêmes, de La Vie, du bon-sens, du Dieu-vivant en nous... de ce que nous voyons, nous ressentons. Ils entretiennent aussi la peur et la dépendance en nous... Maintenant, je le sais : je l'ai vu et compris, chemin faisant. Je suis libre de cette aléniation... et j'écoute d'abord le souffle de la vraie vie dans mon coeur.
    Bon courage à chacun, jour après jour... et que vive la vraie vie.
    Haut les coeurs! Nous vaincrons... c'est certain! Il ne faut pas en douter un seul instant car les forces positives de la vie et donc de la lumière, sont en définitive, les plus fortes.
    Cordialement vôtre.
    Patricia.

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