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II (mode burlesque) : "insécurité juridique et fiscale", "d'accord" et "pas d'accord" avec Jacques Attali...

sur administration        Récemment, nous rappelions qu' "en 2008, la France cumulait 10.500 lois et 127.000 décrets, plus 17.000 textes communautaires !..."

          En cherchant à peaufiner un peu les chiffres, on se rend compte qu'en réalité, au 31 janvier 2012, les Français sont tenus de respecter, non pas "127.000 décrets", mais bien "400.000 textes réglementaires". Et, là, la source est digne de foi : c'est l'Assemblée nationale elle-même qui fournit le chiffre...

        On mesure l'aberration : comment un grand pays moderne, qui se voudrait compétitif, pourrait-il exprimer sa vitalité, libérer ses forces vives et donner libre cours à sa créativité... en se laissant corseter et asphyxier de cette façon ! 

        Après avoir pris la chose sérieusement, hier, en réaction aux propos de Jacques Attali sur France info, le lundi 7 au matin, prenons-là aujourd'hui du bon côté, et retenons-en le côté carrément burlesque : la franche hilarité n'étant pas encore taxée par les taxeurs, mieux vaut se dépêcher d'en profiter, non ? Avec eux, on ne sait jamais...

        Prenons donc un de ces 400.000 règlements, et avertissons toutes nos amies de Paris du gravissime danger d'amendes qu'elles encourent toutes si... elle s'habillent "en homme". Comprenez : si... elles portent un pantalon.

        Ne riez pas, c'est tout ce qu'il ya  de plus sérieux; du moins de plus "légal". L'ordonnance du Préfet de police de Paris du XVI Brumaire, an IX de la République, n'a jamais été abrogée. Elle est donc toujours en vigueur. Et que dit cette inénnarrable ordonnance ? Qu'il est interdit aux femmes de Paris et des alentours (on ne précise pas où s'arrêtent les alentours...) de "s'habiller en homme".

        "On" a tout de même, charitablement, prévu qu'il serait possible, dans certains cas, d'obtenir la permission de le faire (s'habiller en homme); mais la-dite permission ne peut être accordée qu'au vu d'un certificat médical, délivré par "un officier de santé" !

 

sur administration,ubu,attali

Que cesse cet empilement de lois inutiles ! (Libération, du 22 avril 2012)

 

 

          Continuons...

        "On" est allé, en 1892 et en 1909, jusqu'à vous accorder, Mesdames, quelque assouplissement du règlement : ces deux années-là, deux circulaires ont été prises (toujours ces satanés "arrêtés" ! On ne sort du règlement que par un autre règlement : où, quand Ubu devient Kakfa...)

        Et que disent-elles, ces deux circulaires ? Eh bien, que vous pouvez vous "habiller en homme", mais à deux conditions : vous devez, soit "tenir par la main le guidon d'une byciclette", soit "tenir les rênes d'un cheval" : c'est vrai que, par exemple, dans le Métro aux heures de pointe, on est tout de même beaucoup mieux, en pantalon, pour tenir son vélo ou son cheval...

        Au fond, le législateur, il a pensé à tout. Et surtout à vous. C'est pas gentil, ça ?

        A ce stade-là d'aberration burlesque, le grand éclat de rire, à la Gargantua, semble bien être la dernière chose qui reste, non ? 

PS : il paraît qu'en 2010 dix députés ont demandé l'abrogation du décret : il ne devait pas y avoir assez de monde à l'Assemblée, le texte d'abrogation du texte n'est pas passé !...

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