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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (104), Navigateurs (II) : Jacques Cartier (I/II)...

    Jacques Cartier est né vers 1491 à Saint-Malo. On sait peu de choses sur lui avant son premier voyage en 1534.
    Il a peut être effectué comme navigateur un voyage à Terre-Neuve ou au Brésil (il était du reste interprète en langue portugaise).
    Selon l'Histoire de la Nouvelle France (1609-1618), le premier ouvrage sur l’histoire du Canada français, écrit par l'avocat Marc Lescarbot, c'est Jacques Cartier qui aurait proposé lui-même ses services à l'amiral de France, Philippe Chabot en 1533, qui "les représenta à sa Majesté, & fit en sorte que ledit Quartier eut la charge".

    À la même époque, François Ier s’intéresse particulièrement à l’Amérique. Le roi de France s'attache à désserrer le contrôle du Nouveau Monde mis en place par les royaumes ibériques avec l'appui de la papauté (Bulle pontificale de 1493 "Inter Coetera", modifiée par le traité de Tordesillas de 1494) en limitant la portée de la Bulle aux territoires déjà découverts à cette date, limitation qu'il n'obtient que sous la forme d'une déclaration de Clément VII en 1533.
    François 1er peut donc pousser ses envoyés vers les territoires qui ne sont pas encore sous tutelle ibérique.
    Les protestations espagnoles nées de cette politique sont à l'origine de la célèbre répartie du roi de France: "Je voudrais bien voir la clause du testament d’Adam qui m’exclut du partage du monde"....

    Après avoir obtenu de l’amiral Chabot la permission de "voyager, découvrir et conquérir la Neuve-France, ainsi que trouver, par le Nord, le passage au Cathay ", Cartier reçut de François 1er l’ordre d’aller "de ce royaume ès Terres Neuves pour découvrir certaines ysles et pays où l’on dit qu’il se doibt trouver grant quantité d’or et autres riches choses".

    1. 20 avril 1534 : Premier des trois voyages de Jacques Cartier au Canada.


    Jacques Cartier partit de Saint-Malo, avec deux petits bâtiments et un équipage de 61 hommes. Après seulement 20 jours de traversée, il arriva à Terre-Neuve le 10 mai.
    Il entra dans le golfe par la baie des Châteaux (détroit de Belle-Isle) et suivit d’abord le littoral ouest de Terre-Neuve jusqu’au cap Saint-Georges, puis se dirigea vers les îles de la Madeleine, sans apercevoir le détroit entre Terre-Neuve et le Cap-Breton.
    Longeant ensuite l’île du Prince-Édouard, il s’engagea dans la baie des Chaleurs, croyant y trouver la fissure continentale qu’il cherchait. Le 6 juillet, Jacques Cartier et son équipage entrent en contact avec les premiers Amérindiens, des Micmacs, au large de la Baie des Chaleurs. Les navires français se trouvèrent promptement encerclés d'une multitude de canoés micmacs dont les occupants brandissaient des peaux de castor. Les Français échangent avec les Indiens des colifichets, couteaux, tissus... contre des peaux d'animaux.
    Le 24 juillet, Jacques Cartier arrive à Gaspé, y plante une croix de 30 pieds et prend possession du territoire au nom du roi de France.
    Il rencontre des Amérindiens, venus pêcher dans la région. Le chef indien du village de Stadaconé (Québec) qui s’appelle Donnacona n’est pas très satisfait de voir débarquer les Français. Cependant Jacques Cartier le convainc d’emmener en France ses deux fils, Domagaya et Taignoagny : pour preuves de la réalité de leurs découvertes, les explorateurs avaient en effet accoutumé de ramener en Europe quelques indigènes des terres neuves.
    Cartier se dirigea ensuite vers l’île d’Anticosti, sans voir, à sa gauche, l’embouchure du Saint-Laurent... Il examina la côte méridionale d’Anticosti, qu’il prit pour un cap, et décida de prendre le chemin du retour, de crainte d’avoir à hiverner en Amérique.
    Ayant suivi la côte du Labrador jusqu’à la baie des Châteaux, il rentra à Saint-Malo le 5 septembre après une traversée de 21 jours, avec les deux jeunes fils de chef amérindien qu’il va présenter au roi de France.
    Les deux Indiens apprirent un peu de français et révélèrent l’existence, vers l’ouest, d’un royaume fabuleusement riche, que Cartier prit pour le Cathay.

    2. 7 septembre 1535 : Jacques Cartier s'embarque pour son deuxième voyage, avec trois navires, La Petite Hermine (60 tonneaux), L'Émérillon (40 tonneaux) et la nef qui transporte Cartier, la Grande Hermine (120 tonneaux).
    Quinze mois de vivres ont été prévus. Jacques Cartier emmène avec lui, les deux fils du chef Donnacona, Taignoagny et Domagaya, qui parlent maintenant un peu le français.
    Les trois navires appareillent le 29 mai 1535 de Saint-Malo, et traversent l'Atlantique en 40 jours. Guidé par les deux Indiens, Cartier se rend droit à l’embouchure du Saint-Laurent.
    Il en remonte le cours, s’émerveillant de la beauté du pays en découvrant qu'il navigue sur un fleuve lorsque l'eau devient douce....
    À l'île d'Orléans, le 7 septembre, il s’arrêta à Stadaconé (ancien nom de Québec), où il revoit le chef Donnacona.
    Le chef essaie de dissuader les Français de remonter le fleuve, car il veut s'assurer du monopole du commerce. Cartier refuse et donne congé aux deux fils : il ira donc en amont sans interprète. Une partie des hommes restent et construisent un fortin, préparant le premier hivernage connu de Français en Amérique du Nord. Cartier continue à remonter le fleuve sur l’Émérillon, dont bientôt le tirant d'eau interdit de poursuivre au-delà du lac Saint-Pierre : il y ancre l’Émérillon et l'équipage poursuit en barques.
    Le 2 octobre 1535, Jacques Cartier et ses compagnons arrivent dans la région de Hochelaga. La nuit venue, ils se retirent tous à bord des barques. Tôt le lendemain matin, avec ses gentilshommes et vingt mariniers armés, Cartier entreprend à pied le chemin vers ce village, sur une voie bien aménagée.
    Marchant ainsi deux lieues (environ 8 km), ils peuvent enfin apercevoir cette bourgade palissadée de tronc d'arbres, sur une colline et entourée de terres cultivées, pleines de maïs (dit blé d'Inde), ainsi qu'il décrira le paysage entourant Hochelaga.
    Il nommera Mont Royal cette montagne de l'île et de la ville qui est aujourd'hui nommée Montréal.
    La bourgade n'a dans son rempart circulaire qu'une seule porte d'entrée. On y compte une cinquantaine de "maisons longues", communautaires. Le chef du village affirme que l'on peut continuer à remonter le fleuve vers l'ouest durant trois lunes et, de la rivière des Outaouais, se diriger vers le nord et pénétrer dans un pays où l'on trouve de l'or (qui est l'actuelle grande région de l'Abitibi).
    Bloqué dans sa marche par les rapides de Lachine, Cartier se renseigna sur la géographie du pays et la situation du Saguenay. Rentré à Stadaconé, il y hiverna, mettant ses navires à l’abri dans la rivière Saint-Charles.
    Cartier donne à la région de Stadaconé, le nom de Canada, tiré de de Kanata, dénomination qui sera généralisée par la suite à toute la vallée du Saint-Laurent, puis finalement à l'une des colonies de la Nouvelle-France.
    Ce nom signifierait "village de cabane" en langue indienne, ou tout simplement, village. D'après le site officiel du patrimoine canadien : "En 1535, deux jeunes autochtones indiquèrent à Jacques Cartier le chemin de "kanata". Ils faisaient allusion au village de Stadaconé, "kanata" étant simplement le mot qui désignait un "village" ou une bourgade dans la langue des Hurons ou des Iroquois. Faute d'une autre appellation, Cartier baptisa du nom de "Canada" non seulement Stadaconé (emplacement actuel de la ville de Québec) mais également tout le territoire gouverné par son chef, Donnacona...
    En avril, Cartier "emmène" Donnacona, pour le présenter à François Ier, avec ses deux "fils" et sept autres Indiens. Profitant du dégel, il met le cap sur la France, abandonnant La Petite Hermine, "faute d’un équipage assez nombreux" (25 des 110 équipiers étaient décédés du scorbut).
    En juin, Cartier aborde aux îles Saint-Pierre-et-Miquelon. Les deux navires arrivent à Saint-Malo en juillet 1536, Cartier croyant avoir exploré une partie de la côte orientale de l'Asie.
    Donnacona est donc présenté au roi de France : il fut, ainsi, le premier à avoir tissé des relations diplomatiques avec les Français....

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • L’Égypte, le pays qui a vaincu l’islamisme, par Antoine de Lacoste

    antoine de lacoste.jpgNotre ami Antoine de Lacoste nous envoie son dernier article, paru dans Politique magazine.

    Il nous indique qu'il a quitté Boulevard Voltaire, et qu'il va créer prochainement son propre blogue de géopolitique, qui s'intitulera Géochroniques.

    Il nous avertira lorsque celui-ci sera en ligne et, naturellement, nous le relaierons aussi souvent qu'il le souhaitera...

    Bonne lecture !

    François Davin, Blogmestre

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    L’Egypte, le pays qui a vaincu l’islamisme

     

    L’hydre islamisteconnait des destins très variées d’une région à l’autre. En progression constante dans les pays occidentaux et dans le Sahel, elle semble reculer ailleurs.

    C’est en Egypte qu’elle a connu sa plus cuisante défaite (avec la Syrie), rendant son étude particulièrement intéressante : Les Frères musulmans sont arrivés démocratiquement au pouvoir, ce qui est un cas unique. Même Erdogan n’a pas été élu avec cette étiquette.

    Rappelons la chronologie : Mohamed Morsi a été élu président de la République le 17 juin 2012 avec 51,73% des suffrages face à un ancien militaire. Un score serré doncpour le représentant officiel de la Confrérie des Frères musulmans. Auparavant le succès avait été plus important aux législativesqui s’étaient déroulées dans la foulée de la révolution des soi-disant printemps arabes.

    Pendant un an, Morsi dirigea l’Egypte. Il déçut le peuple, et dut faire face au Conseil Supérieur des Forces Armées (CSFA), cette institution militaire qui se réunit de son propre chef dans les grands moments de l’histoire du pays et à la Haute cour constitutionnelle qui annula les élections législatives. Le CSFA prit acte de cette décision et pris le pouvoir législatif en attendant de nouvelles élections.

    La riposte de Morsi ne se fit pas attendre. Il mit à la retraite le chef du CSFA et, pour apaiser l’armée,  nomma ministre de la Défense le chef du renseignement, le général Sissi qui avait la réputation d’être un religieux conservateur.Surtout, en novembre 2012, il s’arrogea tous les pouvoirs par une déclaration constitutionnelle sans possibilité de recours: le bras de fer avait commencé.

    Les manifestations hostiles à Morsi se multiplièrent tandis que l’Egypte s’enfonçait dans la crise et que les Frères tissaient leur toile. La violence monta en flèche, les morts furent nombreux et des viols collectifs se produisirent à plusieurs reprises Place Tahrir. Une grande manifestation anti-Morsi fut finalement organisée le 30 juin 2013.

    Elle submergera le pays. On a parlé de 30 millions de manifestants, chiffre sans doute exagéré mais il s’agit du tournant décisif. L’armée savait maintenant avec certitude qu’elle avait le peuple derrière elle et prononça la destitution de Morsi. Les manifestations islamistes n’y changeront rien, la Confrérie fut interdite et les arrestations se comptèrent par dizaines de milliers. L’élection présidentielle de 2014 vit le triomphe de Sissi : les Egyptiens voulaient le retour à l’ordre et tourner la page sombre de l’islamisme.

    Parallèlement, un mouvement islamiste qui avait fait allégeance à Daesh s’implanta dans le Sinaï. L’armée emploiera les grands moyens pour l’anéantir. Les combats furent rudes mais le ménage fut fait.

    Le calme est maintenant revenu en Egypte et c’est un bon moment pour aller sur place sentir l’ambiance. Le constat est simple : l’élection de Morsi semble, dix ans après, appartenir à un autre âge.

    Le Caire est toujours aussi bruyantet incroyablement encombré. Mais les chantiers sont nombreux et les travaux routiers de grande ampleur. Le périphérique fait près de 80 km et compte jusqu’à dix voies mais beaucoup moins parfois, il reste du travail. Anne Hidalgo devrait regarder cela : il y a des villes où l’on essaie de résorber les embouteillages et non de les créer.Mais le problème, insoluble, est d’entrer ou sortir du Caire : on ne se déplace quasiment qu’en voiture et il y a près de 25 millions d’habitants…

    Malgré cela, aucun énervement dans la conduite des automobilistes. Les coups de klaxon sont un mode normal de conduite car personne ne respecte le code de la route (y en-t-il un ?).Le bruit incessant ne vient pas de la circulation mais des klaxons : à ce point c’est sans doute unique au monde. Que se passe-t-il pour un automobiliste dont le klaxon est en panne ? Notre guide est formel : « c’est aussi grave qu’une panne de moteur ». La placidité des Cairotes devant les pires queues de poisson ou les changements de file de dernière seconde est impressionnante, les Parisiens pourraient s’en inspirer.

    Les voiles sont très présents dans la rue, peut-être les deux tiers des femmes.Mais tout cela ne sent pas l’islamisme. Les écolières croisées par milliers (la jeunesse est partout au Caire) en témoignent : voilées et non voilées rient et se promènent ensemble. Parfois on voit un groupe en uniforme à l’ancienne, toutes non voilées : il reste plusieurs institutions catholiques dont l’origine remonte généralement au XIXe siècle. Les Egyptiens en sont fiers et le niveau intellectuel reste excellent même si, hélas, le virage progressiste a été résolument pris par les dirigeants de ces écoles.

    La quasi-totalité des hommes sont en pantalon et il y a statistiquement beaucoup moins d’habits religieux qu’en Seine Saint-Denis. D’ailleurs pour visiter le très intéressant musée copte ou la fameuse église suspendue, coptes et musulmans se pressent ensemble avec le plus grand naturel. Les chrétiens font vraiment partie de l’Egypte moderne et le président Sissi y a beaucoup contribué en envoyant de nombreux signaux forts en ce sens.

    Quelle est leur proportion dans la population égyptienne ? Sans doute 10 à 15% disent les spécialistes français, 20% dit-on sur place. Quoi qu’il en soit, sur un peu plus de 100 millions d’habitants, cela fait beaucoup de monde. On comprend que, contrairement à l’Irak ou la Syrie, les chrétiens ne sont pas menacés de disparition.

    La visite de Kéops nous démontre que le tourisme de masse est revenu. Tant mieux pour l’Egypte et tant pis pour nous : il faut se frayer un chemin parmi les groupes d’Américains, plus ou moins obèses, ou de Canadiens, symboles avancés de la diversité triomphante dans sa marche mondiale. Tongues, shorts et casquettes sont légion et il faut fuir à quelques kilomètres au sud. Là, nous accompagnons la pyramide rouge dans sa splendide solitude, les routes défoncées ayant fait le ménage.

    La Haute-Egypte n’est pas moins peuplée de touristes carLouxor, Assouan, Karnak regorgent de beautés pharaoniques. Cette civilisation si lointaine et qui n’a engendré aucun successeur laisse rêveur. Nous nous sentons tout de même plus proche du Parthénon, de Baalbek ou de Jerash.

    Notre hôtel fin XIXe est délicieusement désuet et l’on s’attendrait presque croiser Agatha Christie dans un des salons victoriens resté dans son jus. La vue sur le Nil est splendide, l’ambiance sereine. En montant sur une felouque traverser le fleuve pour marcher vers le beau monastère St Siméon, on ne s’attendait pas se faire entourer de canots pneumatiques bourrés d’enfants hilares. Ils nagent autour de nous en chantant en boucle le ding-ding-dong final de Frère Jacques. Où ont-ils appris cela ?

    Près de la Mer Rouge, une pieuse visite s’impose aux monastères St Antoine et St Paul appelés ainsi en l’honneur des deux premiers anachorètes de l’histoire. On pense au fameux incipit d’Anatole France dans Thaïs : « En ce temps-là, le désert était peuplé d’anachorètes ».

     Les moines (plus de 100 par monastère) nous font visiter leur monastère au milieu d’une grande foule de coptes venus faire leurs dévotions avant la fermeture de l’Avent. L’ambiance est joyeuse, les voiles absents. L’islamisme est si loin.

    Malgré la crise, l’inflation et la pauvreté qui touche un bon tiers des habitants, l’Egypte semble sur la voie du renouveau. La manne gazière découverte en Méditerranée est un cadeau inestimable et Sissi a démontré un sens politique remarquable.

    Bien sûr, sa conception des droits de l’homme n’est pas la même que celle de nos brillants dirigeants occidentaux. Nos grands donneurs de leçons n’omettent jamais de regretter qu’il y ait encore quelques milliers d’islamistes en prison. Ils oublient le péril mortel auquel l’Egypte a échappé : ils feraient mieux d’être plus attentifs à ce qui se passe chez eux. Mais Sissi n’en n’a cure : il connait l’occident et il sait qu’on ne peut se fâcher avec tous les fournisseurs de gaz en même temps.

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    La "Justice" (?) du Système - mieux appelée (In)Justice - agit délibérément contre les citoyens français, leurs intérêts, leurs droits !

    Des Juges injustes et qui jugent mal ont estimé qu' "Un logement, même squatté, doit être entretenu". C'est ainsi que la Cour de cassation a confirmé la condamnation d'un propriétaire pour un accident subi par le squatteur ! On nage au milieu de l'Océan de nulle part, entre Ubu et Kafka...
    En somme, vous possédez un bien, acquis honnêtement par votre labeur (lequel fait, accessoirement, "tourner" la machine économique nationale). Des délinquants/voyous/voleurs et tout ce qu'on voudra viennent s'en emparer en votre absence et l'occuppent, illégalement bien entendu. L'(in)Justice du Système est infoutue de les faire virer dans les deux jours, mais elle va se RETOURNER CONTRE VOUS ET VOUS FAIRE CONDAMNER !
     
    Comment qualifier cette aberration sidérante ?
     
    Le plus simplement du monde : nous avons, subissons, supportons un 
     
     
    SYSTÈME POURRI
     
    QUI A GÉNÉRÉ UNE (In)JUSTICE
     
    POURRIE, À SON IMAGE ! 
     

    https://www.leparisien.fr/faits-divers/un-logement-meme-squatte-doit-etre-entretenu-juge-la-cour-de-cassation-23-09-2022-5XBHBVTYXBCYDOCQO4OUGKR3EA.php

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    1. Depuis presque cinq décennies, le Système "poubellise" la France avec son immigration/invasion qu'il lui impose, pour la dissoudre et la diluer. On a maintenant les conséquences : si, évidemment, un grand nombre de "nouveaux venus" ont un comportement tout à fait positif, et s'ils se fondent dans la société, tel n'est pas le cas d'un autre grand nombre qui, de toute évidence, ont une attitude et des façons de faire qui ne sont pas compatibles avec leur présence sur NOTRE sol. Une présence, soit dit en passant, jamais souhaitée par un Peuple jamais consulté...

    (Dans Valeurs)  Classement mondial des villes les plus sûres : Paris derrière Medellín, Nantes pire que Bogota !...

    https://www.valeursactuelles.com/societe/classement-mondial-des-villes-les-plus-sures-paris-derriere-medellin-nantes-pire-que-bogota?fbclid=IwAR3yx1tyMm6iSgIYQr3C5lmwMqtKtKKdiHKHB8nX3afOJlbZ3kLKZOdH-rE

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    Vous pouvez cliquer sur l'image afin de l'agrandir, puis utiliser le zoom...

     

    FRANCAIS, RÉVEILLEZ-VOUS !

    DÉNONCEZ CE SYTÈME QUI CRÉE LES CONDITIONS DE VOTRE INSÉCURITÉ AU QUOTIDIEN

    SOYEZ RÉVOLUTIONNAIRES ROYALISTES DE CE SYSTÈME POURRI  OU...

    ACCEPTEZ LE SYSTÈME MAIS, ALORS, NE VOUS PLAIGNEZ PAS !

     

    2. Des nouvelles de nos ennemis Allemands ? Ils agissent toujours contre la France, évidemment, comme d'habitude, méthodiquement, inexorablement, inéluctablement, comme depuis 100 avant Jésus-Christ lors de l'invasion des Cimbres et des Teutons. Qui n'a pas lu la magistrale Histoire de deux Peuples (et Histoire de deux Peuples continuée jusqu'à Hitler) de notre immense Jacques Bainville - pour nous, le plus grand historien de tous les temps - ne peut comprendre le rapport "essentiellement" conflictuel entre les masses germaniques de la rive droite du Rhin et les Gaulois de l'Empire romain, sur la rive gauche. Celui-là qui n'a pas lu Bainville tombera dans tous les panneaux et toutes les fadaises (du genre "couple franco-allemand") et pensera naïvement que l'on peut s'entendre avec nos ennemis consubstantiels. Les Rois avaient émietté la masse germanique avec les Traités de Westphalie (que Bainville, justement, considérait comme "le chef d'oeuvre absolu") : Encyclopédistes, révolutionnaires, républicains et impérialistes, tous suicidairement "prussophiles", onr "fait" l'unité allemande, travaillant ainsi "en intelligence avec l'ennemi". Au prix d'un million et demi de morts en 14/18, nous pouvions re-démembrer ce "monstre-Allemagne unie" : travaillant contre la France et ses intérêts supérieurs, le Système et la malfaisante Maison blanche et nos autres ennemis anglais ne l'ont pas voulu. Depuis nous subissons le joug Allemand. Il fut brutal et militaire en 70, 14, 40. Il est plus présentable aujourd'hui, il est économique, porte costard/cravate et, selon les apparences, paraît bien élevé. Mais il reste non moins ravageur, et c'est toujours la même volonté de puissance : c'est le 4ème Reich, après le 3ème...

    Sur le site OpexNews: :

     "Les Allemands poussent à fond leurs start-up pour avoir leur propre lanceur, avec le secret espoir de réussir à s'extirper de l'Europe du spatial… ils ne supportent plus le leadership Français."

    https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/lanceurs-spatiaux-la-guerre-des-start-up-europeennes-est-declaree_2180669.html

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    Le Français Maïa Space espère avoir trouvé l'équilibre parfait, avec une capacité d'emport de 500 kg en version réutilisable, et de plus d'une tonne en version consommable. ArianeGroup

     

    3. Avec Joseph Thouvenel, sur la réforme des retraites, on peut au moins poser la question  :

    "Réforme des retraites. Et si l’objectif était simplement de combler le déficit abyssal de l’État ? Les mensonges et vérités des retraites sont dans Capital Social magazine."

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    4. Nous posons la question presque tous les jours : pour qui se prend cette foldingue dangereuse d'Ursula von der Leyen, "élue par personne" et qui dit à chacun ce qu'il doit faire ou pas, et menace ceux qui ne font pas ce qu'elle veut qu'ils fassent ?

    1. (extrait vidéo 0'21) : la Von Der Leyen - depuis le QG de Washington - menace de couper les vivres aux Italiens. "Nous verrons le résultat du vote en Italie. Si les choses vont dans une direction difficile, nous avons des outils, comme pour la Pologne et la Hongrie." Mais de quel droit, avec quelle légitimité, avec un mandat de qui cette insensée tient-elle des propos pareils ? 

    https://twitter.com/p_linac/status/1573590822553100288?s=20&t=7EuXfFGLCIKb3gp-PAcPyw

    2. (extrait vidéo 0'36) Marc Warnod (dans Soir Info) remet cette personne à sa place :

    "C'est de l'ultra ingérence. Elle n'a été élue par personne, et elle est en train de donner des leçons aux électeurs italiens pour leur expliquer pour qui ils doivent voter ou pas... Ce genre de comportement décridibilise totalement l'Europe..." (du moins, dirons-nous, le Pays légal européen, totalement hors sol et totalement coupé des Peuples et de leurs aspirations profondes...)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1573426896464928784?s=20&t=7EuXfFGLCIKb3gp-PAcPyw

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    5. Sur place-armes.fr : une nouvelle lettre de militaire à Macron ...

    https://www.place-armes.fr/post/le-prix-de-la-libert%C3%A9-lettre-ouverte-%C3%A0-monsieur-macron

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    6. On a les héros qu'on peut ! Le violent et pauvre type Yasmi Medjeber (acrobate94) s'est fait connaître et applaudir, porter aux nues, pour avoir décroché une banderole de Génération Identitaire, demandant une lutte ferme contre l'insécurité générale dans le pays. Les "afux antifas/vraios terroroistes" de tout poil n'avaient aps de mots assez élogioeuxsera jugé aux assises pour viol avec violences sur son ex-compagne ayant entraîné une incapacité totale de travail de dix jours. Il cogne dur la femme Yasmi Medjeber.

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    Côté pile : héros des "faux antifas/vrais terroristes";

    côté face : frappeur et tabasseur de femme(s) : un pauvre mec, quoi...

    Les bobos/gauchos/trotskos/islamo... ont les héros qu'ils peuvent !

     

    7. Dans France catholique, Jacques Trémolet de Villers rend hommage au grand homme que fut le Général de Castelnau, "un soldat face aux forces anticléricales" :

    https://www.france-catholique.fr/Un-soldat-face-aux-forces-anticlericales.html

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    À DEMAIN !

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  • Éphéméride du 3 décembre

    Le pseudo-procès, gravure d'époque

     

     

    1792 : Ouverture du pseudo-procès de Louis XVI 

     

    En réalité, il n'y aura pas de procès, au sens vrai du terme, puisque le jugement est rendu d'avance, dicté par Robespierre lui-même : Il faut que Louis meure ! Car si Louis est innocent, alors ceux qui ont fait la révolution sont coupables !

    C'est le sens du discours stupéfiant que tient Robespierre à la Convention... : 

     

    GRANDS TEXTES (XVIII), ou ANTI GRAND TEXTE : Discours de Maximilien de Robespierre (première intervention, le 3 décembre 1792, au cours du pseudo procès de Louis XVI)

     

    Ce même Robespierre qui, 18 ans auparavant, avait eu à féliciter le roi Louis XVI rentrant à Paris après son couronnement à Reims, le 15 juin 1775 (il avait alors 17 ans accomplis).

    C'était rue Saint-Jacques, devant le Collège Louis-le-Grand. Le professeur de rhétorique avait rédigé pour la cérémonie un compliment superbe en vers, que Robespierre fut chargé de dire, comme étant l'un des élèves les plus doués et les plus méritants.

    Il pleuvait à seaux ce jour-là, mais le jeune Maximilien était infiniment fier d'avoir eu "l'honneur" de saluer ce jeune roi qui incarnait aux yeux de la nation toute entière les espérance d'un avenir prometteur pour la France.

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    Robespierre, avant...

     

    C'est le même Robespierre, mais il n'est pourtant plus du tout le même.

    Extraits de son discours :

    "...Il n’y a point ici de procès à faire. Louis n’est point un accusé. Vous n’êtes point des juges. Vous n’êtes, vous ne pouvez être que des hommes d’État, et les représentants de la nation. Vous n’avez point une sentence à rendre pour ou contre un homme, mais une mesure de salut public à prendre, un acte de providence nationale à exercer. Un roi détrôné, dans la République, n’est bon qu’à deux usages : ou à troubler la tranquillité de l’État et à ébranler la liberté, ou à affermir l’une et l’autre à la fois. Or je soutiens que le caractère qu’a pris jusqu’ici votre délibération, va directement contre ce but...

    ...Louis fut roi, et la République est fondée : la question fameuse qui vous occupe est décidée par ces seuls mots. Louis a été détrôné par ses crimes; Louis a dénoncé le peuple français comme rebelle; il a appelé, pour le châtier, les armes des tyrans ses confrères; la victoire et le peuple ont décidé que lui seul était rebelle : Louis ne peut donc être jugé; il est déjà condamné, ou la République n’est point absoute. Proposer de faire le procès à Louis XVI, de quelque manière que ce puisse être, c’est rétrograder vers le despotisme royal et constitutionnel; c’est une idée contre-révolutionnaire, car c’est mettre la révolution elle-même en litige. En effet, si Louis peut être encore l’objet d’un procès, il peut être absout; il peut être innocent; que dis-je ! il est présumé l’être jusqu’à ce qu’il soit jugé : mais si Louis est absout, si Louis peut être présumé innocent, que devient la révolution ?

    Si Louis est innocent, tous les défenseurs de la liberté deviennent des calomniateurs; les rebelles étaient les amis de la vérité et les défenseurs de l’innocence opprimée; tous les manifestes des cours étrangères ne sont que des réclamations légitimes contre une faction dominatrice. La détention même que Louis a subie jusqu’à ce moment, est une vexation injuste; les fédérés, le peuple de Paris, tous les patriotes de l’empire français sont coupables : et ce grand procès pendant au tribunal de la nature, entre le crime et la vertu, entre la liberté et la tyrannie, est enfin décidé en faveur du crime et de la tyrannie..."

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    ...Robespierre ! 

    https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/le-veritable-visage-de-robespierre-revele-en-3d_3359803.html

    (Visage de Robespierre à la fin de ses jours, réalisé par Philippe Froesch, spécialiste de la reconstitution en 3D; un visage marqué par la variole, mais Robespierre avait sans doute aussi une sarcoïdose, maladie inconnue à l'époque...)

     

    Courageusement, mais inutilement - du moins à vue humaine... -  François Denis Tronchet, Chrétien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes et Raymond de Sèze défendront le roi. Olympe de Gouges (de son vrai nom Marie Gouzes) avait demandé, elle aussi, à défendre le Roi, ce qui lui fut refusé par Robespierre et les révolutionnaires, qui la feront guillotiner onze mois plus tard (voir l'Éphéméride du 3 novembre). Malesherbes, lui,  sera guillotiné en 1794 (voir l'Éphéméride du 22 avril) : seuls Tronchet et de Sèze resteront en vie après leur courageuse défense de l'innocent, et, un temps inquiétés et menacés de guillotine, menèrent l'un et l'autre une brillante carrière : Tronchet est même... enterré au Panthéon !...

    De Sèze (ci-dessous) aura cette envolée fameuse, lors de sa plaidoirie, qui aura lieu trois semaines plus tard (voir l'Éphéméride du 26 décembre):

    "Citoyens.... Je cherche parmi vous des juges, et je n'y vois que des accusateurs.... Je n’achève pas... JE M’ARRÊTE DEVANT L’HISTOIRE : songez qu’elle jugera votre jugement et que le sien sera celui des siècles".

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     Ce pseudo-procès avait été "préparé" (!) et annoncé par un Danton, qui déclarait "Nous ne jugerons pas le Roi, nous le tuerons !..." ou par un Saint Just, dans son discours célèbre dans lequel il déclarait : "Pour moi, je ne vois point de milieu : cet homme doit régner ou mourir." (voir l'Éphémeride du 13 novembre)...
     
     
     

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    1895 : Naissance de Jacques Jaujard

     

    Jacques Jaujard figure dans cette grande cohorte des français illustres et méconnus. Son titre de gloire ? Avoir sauvé les collections du Louvre, juste avant l'arrivée des envahisseurs nazis !...

    Les deux courtes vidéos ci-dessous donnent un léger aperçu de l'exploit qu'a représenté ce service signalé rendu à la France, à son Patrimoine, et à la Culture...

    Alors qu'il n'était que Sous-directeur des musées nationaux, en 1938 (poste qu'il occupait depuis 1933, après avoir été Secrétaire général des Musées nationaux en 1925) Jaujard avait pressenti la guerre, la défaite et l'envahissement du territoire; donc, le pillage des oeuvres d'art par les nazis triomphants. Il en avait conclu qu'il fallait organiser la dispersion des trésors du Louvre : idée folle, mais ô combien sage, qu'il réalisa avec une maîtrise et un succès parfaits...

     

     

     

     

     3 décembre,louis xvi,robespierre,danton,terreur,convention,totalitarisme,malesherbes,tronchet,de seze,georges claude,l'air liquide,jules monnerot,mazenodUne première fois déjà, et dans des circonstances également tragiques, l'ensemble des collections du Louvre - et le palais lui-même - furent sauvés de la fureur destructrice des Communards : ce fut l'oeuvre admirable de Martian de Bernardy (ci contre), magnifiquement secondé par l'héroïsme et l'efficacité d'un grand nombre de parisiens (voir l'Éphéméride du 13 décembre)...

     

     

     

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    1896 : Naissance de Jérôme Pichon, qui publia en 1846 le premier livre de cuisine français, écrit en 1393 !...

     

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    Il y a fort à parier que plus personne ne se souviendrait de Jérôme Pichon si, en 1846, il n'avait fait publier Le Ménagier de Paris, qui se trouve être le plus ancien livre de cuisine français connu, et qui fut écrit en... 1393 !

    Livre manuscrit d'économie domestique et culinaire écrit au XIVème siècle, Le Ménagier de Paris est attribué à "un bourgeois parisien", désireux de faire connaître à sa jeune épouse la façon de tenir sa maison et de faire la cuisine : ledit "bourgeois parisien" avait l'esprit large, puisqu'il écrivit son ouvrage en pensant au remariage de sa jeune veuve, qu'il poussait à se remarier après son propre décès...

    Le Ménagie3 décembre,louis xvi,robespierre,danton,terreur,convention,totalitarisme,malesherbes,tronchet,de seze,georges claude,l'air liquide,jules monnerot,mazenodr fut composé après l'accession au trône de Charles VI,  mais procède du mouvement littéraire qui s'est développé sous Charles V - le fondateur de la Librairie royale - qui encourageait la composition de traités divers, dans tous les domaines : c'est, par exemple, Charles V lui-même qui demanda à son propre maître-queux Guillaume Tirel, dit Taillevent, de rédiger le Viandier de Taillevent...

    Le livre imprimé par Pichon se compose de deux tomes, le premier comprenant une seule "distinction" (ou partie), le second comprenant deux parties; chacune des "distinctions" est divisée en "articles" (ou parties) :

     

                                                              Tome I
    • Première distinction, et ses neuf articles :
    • 1. Saluer et regracier Dieu à son esveiller et à son lever, et s'atourner convenablement;
    • 2. S'accompagner convenablement;
    • 3. Aimer Dieu, le servir et se tenir en sa grâce — De la messe — Contrition — Confession — Des péchés mortels — Des sept vertus;
    • 4. Garder continence et vivre chastement — De Susanne — De Raymonde — De Lucrèce — Des reines de France;
    • 5. Être amoureuse de son mari — D'Ève — De Sara — De Rachel — Du chien Maquaire — Du chien de Niort;
    • 6. Être humble et obéissante à son mari — Histoire de Griselidis — Femme laissant noyer son mari — D'Ève — De Lucifer — D'une bourgeoise — Du bailly de Tournay — Des abbés et de
  • GRANDS TEXTES (5) : Benoît le Romain, d'Hilaire de Crémiers

    Voici l'éditorial de Politique Magazine (numéro 30, mai 2005, http://politiquemagazine.fr), écrit par Hilaire de Crémiers juste après l'élection de Josef Ratzinger.

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    Benoît le Romain
     

     

    Rome vient de donner une leçon au monde comme seule elle est capable d’en donner.

     

    Dans les grands textes ecclésiastiques, les décrétales et les encycliques, singulièrement dans le droit canon qui fixe les règles de l’Eglise, dans le nouveau code comme dans l’ancien, et particulièrement dans les canons relatifs aux pouvoirs du Siège romain, Rome est appelée tout simplement la Ville,  Urbs avec une majuscule. Cette vieille appellation d’usage courant remonte à l’antiquité latine. L’Urbs, la Ville par excellence, la Ville éternelle, pour tout Romain, c’était Rome. « Tu imperio regere populos, Romane, memento… », chantait le poète de la latinité immortelle qui prédisait à la Ville un destin dont la réalisation historique l’amènerait, par le triomphe des arts pacifiques, à régner à travers tous les temps et sur tous les peuples.

     

    Rome, c’est la ville.

     

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    La grande maquette de la ville de Rome à l'époque de Constantin, réalisée par l'architecte Italo Gismondi.
    Faite à l’échelle 1/250, elle intègre les indications de la Forma Urbis en marbre (le grand plan de Rome réalisé au début du IIIe siècle ap. J.C.) avec les données fournies par les restes archéologiques et par les sources antiques.
     
     
     

     

    Cette Rome païenne, certes, les premiers chrétiens la désignèrent sous le nom de Babylone pour en signifier la corruption et l’iniquité dans sa méconnaissance de la vérité divine. Mais, baptisée dans le sang des martyrs et devenue le Siège de Pierre et de ses successeurs, ayant connu de surcroît toutes sortes de bouleversements, Rome, au milieu même de ses déchéances, a repris peu à peu et sous une autre forme, spirituelle d’abord, humaine ensuite, son rang primatial universel : elle est apparue plus que jamais, en dépit de tous les évènements contraires et jusque dans les périodes les plus sombres, comme la Ville chef, celle à qui revient naturellement et surnaturellement la primauté, symbole de la Cité par excellence, capable, après toutes les décadences, de toutes les renaissances – et Dieu sait s’il y en eut –, lieu sacré où, selon la parole prophétique, se lie et se délie toute chose.

     

     

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    "Tu es Petrus, et super hanc petram adedificabo ecclesiam meam..."
     
     
     

    L’Eglise qui y résidait et qui avait eu le privilège unique d’être fécondée par le sang des apôtres Pierre et Paul, était par constitution originelle la Mère et la Maîtresse de toutes les églises répandues dans le monde, Mater et Magistra. Déjà l’apôtre Paul s’adressait à l’Eglise de Rome avec une révérence particulière et lui confiait, à elle plus qu’à tout autre, dans une épître singulière, le trésor de la doctrine du salut, l’exposé théologique à la fois le plus ample et le plus direct des vérités de la foi.

    Ainsi Rome s’est-elle toujours sue et a-t-elle toujours été connue comme une ville à part : elle était et demeurait la Ville, l’Urbs.

     

    Elle triomphe de tous les pouvoirs.

     

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    "son rang primatial universel... la ville chef..."
    La double colonnade du Bernin forme comme deux bras, qui enserrent le monde...
     
     

     

     

    Cela ne l’empêchait pas de subir mille assauts, de voir fomenter en son sein toutes sortes de rivalités, de tumultes, de révolutions ! Pour qui jette un coup d’œil sur son histoire, il y aurait de quoi s’effrayer. Car il apparaît, pour dire les choses au fond, que tous les pouvoirs de toutes natures ont tenté de s’emparer de son unique pouvoir qui transcende tous les autres, ont cherché à se l’approprier, tout un chacun voulant un pape à sa dévotion, s’essayant à s’insinuer en son trône ou plus directement se faisant pape à la place du pape, solution qui  paraissait régler le problème radicalement. Eh bien, non ! En dépit de tout, Rome était toujours Rome et la papauté finalement tenait bon. De tant de tribulations mondaines, de tant d’épreuves spirituelles, vécues toujours comme autant de purgations et de purifications, Rome émerge, à chaque fois, plus resplendissante que jamais de toutes ses gloires divines et humaines. Rien n’y fait. Il n’est pas jusqu’aux dernières idéologies du pouvoir qui n’aient tenté les mêmes coups dans le siècle qui vient de passer. Ces idéologies étaient toutes marquées d’un démocratisme totalitaire, fort bien  décrit par le pape Jean-Paul II ; au nom d’une démocratie d’idée et non de simple et paisible réalité, elles prenaient prétexte d’un peuple conceptualisé dont elles exprimaient la volonté, d’unanimité ou de majorité de toutes sortes, populaire ou parlementaire, pour bafouer les notions mêmes de bien et le mal, de vrai et de faux et pour imposer leurs tyrannies, toutes sanguinaires, en invoquant de plus la modernité : le bolchévisme, le nazisme pour désigner les plus évidentes de ces tyrannies, mais, tout aussi bien, le libéralo-consumérisme dénoncé pareillement par le Pape Jean-Paul II comme une des formes les plus sournoises de cette même idéologie mortifère qui aboutit au même mépris de la dignité de la personne humaine, des véritables cultures nationales et des principes fondamentaux de la civilisation.

     

     

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    Et qu’est-ce alors, quand cette idéologie démocratique à l’extrême audace de se couvrir du nom du Christ et, avec cette arrogance doucereuse qui la caractérise en pareil cas, tente d’usurper le pouvoir des Clefs remis à Pierre, en substituant, par média interposés, son magistère au sien, alors qu’elle en est précisément la négation ? A lire, à entendre les faux prophètes de cette idéologie –  et ils remplissent presque tous les médias –, ils savent ce que Pierre doit faire, ils exercent sur lui leur chantage permanent, ils définissent son programme et ses priorités, ils donnent des orientations qui visent au relâchement de toute discipline intellectuelle et morale et qui vont évidemment au rebours de toute la romanité.

              

    Elle seule est universelle.

     

     

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    De Golias à Hans Küng, ils sont légion, "les faux prophètes de cette idéologie..."
    qui "savent ce que Pierre doit faire... définissent son programme et ses priorités..."
     
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    De leur cathèdre de papiers et de mots, ils s’imaginent dominer la Chaire de Pierre. Voilà cinquante ans et plus qu’ils jouent ce mauvais rôle. Eh bien, même si la barque est secouée – et Dieu sait, là encore, si elle a été secouée –, le dernier mot revient toujours à Rome, à la Rome éternelle dont le Pontife est le garant.

    Les événements qui ont été vécus depuis cette Pâque de 2005, ont illustré à merveille et de manière quasi miraculeuse ces fortes notions qui donnent leur signification profonde à une histoire qui serait sans cela incompréhensible.

    Voici un Pontife qui a couru la terre, la mer et les cieux. Venant après une période d’hésitation et de tremblement, il lui parut urgent de montrer de manière directe et évidente  la vitalité éternelle du Christ, de son Evangile, de son Eglise. Issu de cette Pologne qui ne doit sa vie qu’à sa foi catholique, Jean-Paul II a voulu proclamer le mystère de la vie – et de la vie en vérité – à tous les horizons de la planète-terre afin que nul ne puisse se targuer d’en ignorer. Il est allé jusqu’à poser des gestes inouïs pour qu’aucune prévention, de quelque ordre qu’elle soit, ne puisse tenir devant l’éclat d’une telle volonté. Les foules sont venues, les peuples l’ont acclamé, les jeunes sont accourus. Le Pontife romain exerçait devant tous « ce pouvoir ordinaire, suprême, plénier, immédiat et universel qu’il peut toujours exercer librement  », comme il est dit dans  les saints canons, non seulement sur l’Eglise universelle, mais aussi « sur toutes les églises ordinaires pour affermir et garantir le pouvoir propre des Evêques ». Ainsi remplissait-il, de manière inattendue, les devoirs de sa charge. A Rome, hors de Rome, jamais Pape n’avait été – et sans couronne ni tiare – plus pontife universel.

     

     

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    Aux funérailles de Jean-Paul II: le Monde...
     
     
     

    A ses funérailles, juste retour des choses, la foi catholique est apparue comme la grande et douce maîtresse de l’univers. Tous étaient là autour du cercueil, les foules, les peuples, les rois, les puissants et les grands, les évêques et les prêtres, les représentants de toutes les confessions chrétiennes et de toutes les religions du monde, pour rendre hommage au Pontife disparu, au pied de la basilique saint-pierre, symbole parfait de la majesté et de la puissance tutélaire du Sacerdoce romain, autour des Cardinaux représentant l’Eglise romaine, dans cet ordre sacré et profane que seule Rome sait imaginer et faire accepter. Rome était allée à eux ; ils venaient à leur tour à Rome. Ibant ad Urbem.

             

    La succession pouvait paraître difficile. Elle s’accomplit dans une même lumière de grâce. L’Eglise est de constitution monarchique et hiérarchique et très heureusement de droit divin. Cela ne supprime pas les cabales, cela les ramène à leur réalité de cabales.

  • GRANDS TEXTES (3) : ”Reprendre le Pouvoir” (Postface), de Pierre Boutang.

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    Voici un extrait - court, mais, malgré tout, significatif... - de la Postface du "Reprendre le Pouvoir", de Pierre Boutang, intitulée "VERS LA LEGITIMITE REVOLUTIONNAIRE".

    On reconnaîtra dans notre illustration la couverture du livre de Boutang: il s'agit de l'une des têtes des Rois de Juda, stupidement décapitées en 1793 - les vandales croyant qu'il s'agissait des Rois de France... - puis jetées au sol et abandonnées, et qui devaient être retrouvées bien plus tard, et déposées depuis au musée...

    Boutang propose ici aux Français sidérés par tant de bassesse de la part du Système, une pensée qui sauve, une pensée des profondeurs, capable de restaurer l'ordre légitime et profond, en lieu et place de la désolante pourriture aujourd'hui dominante.

    « Reprendre le Pouvoir » s'entend d'abord en ce sens. 

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     REPRENDRE LE POUVOIR » (POSTFACE, extrait, 1978)  

                 

    "...Et nous, qui essayons d'être chrétien, sans renoncer à une foi politique, qu'oserons-nous proposer, indiquer à l'horizon du désir, qui ne soit objet premier du mirage ? La réflexion sur Foucault nous a, bizarrement, conduit à l'idée, ou au mythe d'une légitimité révolutionnaire, d'une révolution pour instaurer l'ordre légitime et profond. Ce n'est pas que nous n'éprouvions du dégoût pour le mot de révolution. Nous savons d'expérience, comment elles se terminent toutes, et nous n'envions, pour nous ni pour nos fils, les prestiges de leur commencement.

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    "Et nous, qui essayons d'être chrétien, sans renoncer à une foi politique, qu'oserons-nous proposer...
    La réflexion sur Foucault nous a, bizarrement, conduit à l'idée, ou au mythe d'une légitimité révolutionnaire, d'une révolution pour instaurer l'ordre légitime et profond"

               

     

    Il y aurait pire que l'usage - indirect ou adjectif - de ce mot : ce serait l'illusion que la société par nous héritée, puis empirée, est compatible avec une légitimité quelconque, qu'un État légitime peut être greffé ou plaqué sur cette désolante pourriture. Mais, si corrompue qu'elle soit par le mal universel de l'usure (plus encore que par la pornocratie et l'alphabétisme idiot), chaque enfant d'une race et d'une langue, chaque nouveau-né recommence l'énorme aventure, retrouve la chance de tous les saluts ; le tissu premier de la politique, la source et l'objet du pouvoir sauveur, c'est la naissance.

    Chaque naissance dans une famille est le modèle idéal et réel des renaissances nationales ; l'apparition effective d'une telle renaissance exige la conjonction (pas plus invraisemblable, certes, que celle dont la révolution marxiste ne peut théoriquement se passer : une concentration du prolétariat dépossédé, et une volonté révolutionnaire) d'un état de la corruption ploutocratique avec une décision de rétablissement de la nature politique et du droit naturel. Que cette conjonction doive être héroïque, cela résulte de l'extrême contrainte exercée, à l'âge moderne, par l'extrême artifice, et par les techniques d'avilissement. Le noyau naturel de notre présence terrestre est attaqué de telle sorte que la nature même ne peut plus être que l'objet d'une reconquête. Que cette reconquête puisse demeurer pacifique est probablement une illusion dont les écologistes sérieux ne soutiennent pas la vraisemblance. 

     

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    Giambattista ou Giovanni Battista Vico (1668 - 1744), philosophe italien, précurseur de la philosophie de l'histoire.   

            

               

    Lorsque « l'âge de l'homme » décrit - nous l'avons vu, de manière ambiguë - par Vico, tombe, à l'occasion de l'un des ricorsi, bien au-dessous des Lumières, et produit la société d'usurpation et de mensonge que nous connaissons, il n'y a plus qu'à attendre et préparer activement le nouvel âge héroïque. Cela malgré les surprises que nulle prévision ne nous épargnera, malgré la difficulté liée à l'existence d'un autre type de corruption dans d'autres sociétés ou nations concurrentes, malgré la perte d'énergie considérable que les systèmes sociaux, comme les systèmes physiques, éprouvent au cours de tous leurs changements majeurs. Une théorie du pouvoir associée à une foi politique doit prévoir quelle entropie elle peut supporter et risquer, et quelle « néguentropie » elle apporte avec elle, comme toute décision vivante. Il doit - on est tenté de dire il va - y avoir un moment où survivre dans cet état de pourriture apparaîtra, dans un éclair comme indigne et impossible.

    Cette prévision ne diffère de celle des marxistes que par les sujets de l'impossibilité vécue : là où les marxistes les déli­mitaient comme prolétariat victime du salariat, nous reconnaissons en eux les Français (et les diverses nations d'Europe selon une modalité particulière), en tant qu'hommes empêchés de vivre naturellement, soumis à des objectifs étatiques tantôt fous, tantôt criminels. Quelques-uns parmi eux, sont capables de guetter la conjonction libératrice, mais, à l'instant élu la communauté tout entière, par l'effet de l'universelle agression qu'elle a subie, peut être capable de consentir à la décision, d'initier un nouvel âge héroïque. Il ne sera certes pas celui des philosophes, nouveaux ni anciens. Les philosophes, s'ils se délivrent de leur préjugé que l'Esprit doit être sans puissance et que tout pouvoir est mauvais y pourront jouer un rôle moins absurde, finalement que celui de Platon à Syracuse. Quant aux spirituels, c'est l'un d'eux, Martin Buber, qui prophétisait la bonne modification du pouvoir en un nouvel âge 

     

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            Martin Mordekaï Buber (1878 - 1965) philosophe israélien et autrichien.

     

                 

    "Je vois monter à l'horizon avec la lenteur de tous les processus dont se compose la vraie histoire de l'homme, un grand mécontentement qui ne ressemble à aucun de ceux que l'on a connus jusqu'ici. On ne s'insurgera plus seulement, comme dans le passé, contre le règne d'une tendance déterminée, pour faire triompher d'autres tendances. On s'insurgera pour l'amour de l'authenticité dans la réalisation contre la fausse manière de réaliser une grande aspiration de l'aspiration à la communauté. On luttera contre la distorsion et pour la pureté de la forme, telle que l'ont vu les générations de la foi et de l'espoir." Un "nouveau Moyen Âge" comme l'ont entrevu Berdiaeff et Chesterton ?

    Les ricorsi ne sont pas de pures répétitions ni même de simples renouvellements. Sûrement : une manière de rendre vaine l'opposition de l'individualisme et du collectivisme, telle qu'en usent, pour leurs courtes ambitions, les barbares et les freluquets. L'âge des héros rebâtira un pouvoir ; il n'est pas de grand siècle du passé qui ne se soit donné cette tâche même aux âges simplement humains, où les familles, lassées de grandeur, confiaient à quelque César leur destin, à charge de maintenir le droit commun, le pouvoir reconstruit gardait quelque saveur du monde précédent. Notre société n'a que des banques pour cathédrales ; elle n'a rien à transmettre qui justifie un nouvel "appel aux conservateurs" ; il n'y a, d'elle proprement dite, rien à conserver. Aussi sommes-nous libres de rêver que le premier rebelle, et serviteur de la légitimité révolutionnaire, sera le Prince chrétien."

     

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    "Notre société n'a que des banques pour cathédrales ; elle n'a rien à transmettre qui justifie un nouvel "appel aux conservateurs" ; il n'y a, d'elle proprement dite, rien à conserver..."
     

     

     

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    "GRANDS TEXTES"...

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  • La science a épargné leur embryon, par Champsaur

    16 Juillet 2013. Comme une association de malfaiteurs préparant un mauvais coup, les tenants d’une nouvelle loi autorisant la recherche sur l’embryon humain affichent leur victoire acquise en quasi catimini au Parlement.

    Des chercheurs avaient ils détecté au fond d’une éprouvette, comme l’a détaillé sur un plateau de télévision, dame Fiorasso, grande savante, avec l’épaisseur qu’on lui connait, que leurs cellules aux premiers instant de la vie, donneraient des êtres exceptionnels ? Ou comme le dit ailleurs le Dr René Frydman, que ces cellules étaient (peut-être ?) promises à devenir un être humain ? 

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    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20130719.OBS0263/l-embryon-un-humain-potentiel-ou-quatre-cellules.html 

    L'embryon, "un humain potentiel" ou "quatre cellules" ? Au lendemain de l'adoption de la loi autorisant la recherche sur l'embryon, l'auteure (PRG) de la proposition de loi François Laborde et le théologien Xavier Lacroix débattent...

    Quand nous évoquons des embryons épargnés, nous parlons de ceux de mme Fiorasso, du député Schwarzenberg, du Dr Frydman, de Peschanski et sa collègue Mme Martinat, ou de Monthubert.

    Les profonds désaccords entre scientifiques, aussi bien à l’échelon international, justifiaient amplement un débat très large sous les yeux de tous, en prenant son temps, où auraient été évoqués les bilans de vingt années de tripatouillages (souvent très onéreux), l’état de l’art, les perspectives autrement qu’à la buvette du parlement entre quelques députaillons incompétents sur un tel sujet. La démarche retenue fut une fois de plus la lecture idéologique sectaire de la camarilla en place, excipant du programme d’un certain monsieur Hollande comme d’une Bible, de passage, émoustillée par la perspective de se payer une fois de plus l’Église catholique, en fin d’agapes maçonniques. Seuls quelques représentants de la Nation ont été assez PHILIPPE GOSSELIN.jpgcourageux emmenés par Philippe Gosselin (député de la Manche - photo, ndlr) . Les joutes scientifiques ne sont pas avares d’invectives telles que travailler pour des industries pharmaceutiques, tromper les malades, manquer de rigueur et d’esprit scientifique … etc. Cette course au délire ne recule devant rien comme on l’a vu avec l’imposteur coréen Hwang Woo-suk en 2004 que l’incontournable français Peschanski s’apprêtait à décorer «homme de l’année» quand le scandale a éclaté. 

    Ce que dit la science

    Dans les années 1980, début du fantasme de la médecine régénérative, et les premières recherches sur les cellules souches, découvertes au sein de l’embryon. L’utilisation de l’embryon humain fut immédiatement interdite en France (et dans d’autres pays aussi), à quelques dérogations près.

    shinia hinayaka.jpgImmense bouleversement avec les résultats des travaux du japonais, Shinya Yamanaka prix Nobel de physiologie en 2012 (50 ans …), et la découverte des cellules souches pluripotentes induites (iPS cells en anglais). Ce qui ne dissuadent pas les fanatiques de la recherche sur embryon humain. L’argument, quasiment le seul d’ailleurs, que les cellules iPS sont porteuses de mutation, donc ne seraient pas totalement fiables pour la recherche, est irrecevable, car il en est de même des cellules embryonnaires.

    L’éthique

    Expérimenter sur l’embryon humain a immédiatement soulevé la question éthique. Et sans surprise, l’Église catholique a pris sa responsabilité naturelle qu’elle ne cesse d’assumer. Rappelons une position claire, ce que dit Mgr Bernard Podvin, porte-parole des évêques de France

    http://www.eglise.catholique.fr/actualites-et-evenements/les-1000-signes-du-porte-parole/si-peu-de-difference-entre-nous-16888.html

    bertrand monthubert.jpgce qui se résume à réaffirmer avec force que l’humanité est créée dès la première seconde de la fécondation. Face à cette position de bon sens, voyons un échantillon de ce que les faux savants produisent de plus inquiétant. Les déclarations de monsieur Monthubert (photo, ndlr)), aujourd’hui président de l’Université de Toulouse. Lien :

    http://www.ladepeche.fr/article/2013/07/11/1669378-embryon-et-cellules-souches-debat-relance.html

    En lisant attentivement, il n’échappe pas que nous sommes bien peu de choses entre les mains de tels sectateurs. Et comment la guillotine a fonctionné. Et oui monsieur Monthubert, " … L’embryon n’est pas une personne, la science est très claire là-dessus. Si c’étaient des personnes, ça voudrait dire que les embryons qu’on crée et qu’on détruit dans le cadre des FIV (fécondation in vitro), sont des assassinats … " Vous nous l’ôtez de la bouche ! La science est très claire ? Quelle science ? Celle de Lyssenko ? Cette arrogante certitude s’appelle le renversement de la charge de la preuve dans un raisonnement. Il y a des évènements irréversibles, la destruction de la vie en est un. 

    La politique et ses argumentaires :

    Créer un vocabulaire de circonstance est l’acte fondateur de toute démarche totalitaire et fanatique. Les acharnés des expériences sur embryons humains parlent ainsi de projet parental. Comme un éleveur fait son décompte de poules marc peschanski.jpgpondeuses en début de saison. Les mêmes parlent de recherche sur embryon. Le qualificatif humain a disparu car il leur faudrait admettre qu’ils se livrent à un homicide. Un chef de file connu, le dénommé Marc Peschanski (photo, ndlr), est très bien présenté dans un édito de Tugdual Derville du 18 Avril 2011, lien : http://www.france-catholique.fr/L-Eglise-entre-deux-feux.html

    La France a déjà connu ce style d’énergumène. Sous la terreur montagnarde, ils s’appelaient les Enragés.

    Selon les techniques éprouvées de la caricature et de la dérision, arsenal classique des procureurs de régimes totalitaires, il s’agit de ridiculiser les contradicteurs. Comme frydman.jpgle docteur Frydman (photo, ndlr)dans le Figaro du 12 Juillet dernier « Ce n’est pas en cultivant l’ignorance que l’on fera pousser les idées de progrès ». Et il ajoute péremptoire « … pour moi … l’embryon n’est pas une personne humaine mais une potentialité … ». Avec une indifférence glaçante, il nous expose comment 50.000 embryons surnuméraires sont destinés à la destruction. Il ne nous parle pas des consciences torturées des personnels de laboratoire auxquels des chefs de service demandent ces meurtres. Et Frydman avec une insigne mauvaise foi de poursuivre : «… un œil non averti ne peut pas différencier un embryon de souris d’un embryon humain … ». Comme un œil non averti se fera abuser en achetant une voiture d’occasion. Raisonnement invraisemblable dans la cervelle d’un supposé grand scientifique. Espérons qu’il ne se trompe pas dans les implants sur des femmes qui lui demandent une PMA …

    jean bernard.jpgLe professeur Jean BERNARD, qui nous manque beaucoup, a écrit dans son ouvrage «Et l’âme ? demande Brigitte» (chez Buchet/Castel, février 1987) sur «l’Homme défini par l’Homme». C’est évidemment la clé de voute.

    Il n’est pas contestable que lorsqu’une humanité plonge dans une telle mécanisation de l’acte de la Vie, hors de toute conscience, elle bascule dans le plus noir des obscurantismes. Exactement à l’opposé de ce que prétendent ces savants imposteurs et fanatiques. Dans le langage du tribunal révolutionnaire, Peschanski dénonce dans une tribune de Marianne du 21 Décembre 2012, « … anathème d’un autre âge et vocifération d’esprits rétrogrades … le cardinal André Vingt-Trois parle de recul de la civilisation ». Peschanski passera, sans que l’on se souvienne de lui, le Sacré de la Vie était là avant lui et demeurera … 

    p.s. :

    Pour les curieux qui ne connaissent pas déjà les quelques 300 chroniques de Tugdual Derville, dont tout ce qu’il a écrit au sujet de la recherche sur l’embryon humain.

    http://www.france-catholique.fr/-Chronique-de-Tugdual-Derville-.html

  • Voilà un constat qui va déranger ? Pas du tout ! Il va juste remettre les choses au point, et montrer la vérité telle qu

            Luc Bronner signe, dans Le Monde du 4 octobre, un article sur la place croissante de l'Islam en banlieue, intitulé Banlieues, islam : l'enquête qui dérange et qui commence par cette phrase : "Voilà un constat qui va déranger". 

             Et pourquoi, "déranger" ? Nous pensons simplement qu'il dit les choses comme elles sont, et qu'il montre la réalité telle qu'elle est; Il y a belle lurette qu'on le sait : la Nature a horreur du vide... Le Système est en pleine faillite, partout, il a échoué, et ne se maintient que parce qu'il a la chance d'être installé; se seule force, sa dernière, c'est la force d'inertie.... Mais il s'efface, il disparaît, il tombe en poussière - c'est l'aticle qui en fait la constatation : et, malgré les incantations pathétiques à "la République", comme un vieux meuble tout vermoulu, rongé par de l'intérieur par les xylophages, il s'effrite et tombe peu à peu en poussière.

            Et lorsque cela se passe dans ces banlieures, ces zones de non-droit, où le Système lui-même a follement délocalisé des masses impressionantes des populations venues d'ailleurs, trop éloignées de nos moeurs et coutumes, de nos traditions - entre autres religieuses - il n'est pas étonnant que la place laissée libre par un Système déliquescent soit occupée : seuls des naïfs pourraient s'en étonner.     

            Voilà pourquoi il faut lire, et faire lire, cet article : bien loin de "déranger", il ne peut que contribuer, il faut l'espérer, à ce qu'il fasse prendre conscience de la gravité de la situation à ceux qui, jusqu'ici, n'ont voulu ni voir ni entendre. Auquel cas, ce type d'article - qui, du reste, se multiplie... - serait salubre...

            Mais, in fine, on ne nous empêchera pas de croire qu'il donne raison au perroquet de Jacques Bainville : "Ca finira mal !..."

              Qu'on en juge ! :

    ISLAM LE MONDE.jpg 

    Prière à la grande mosquée de Villeneuve-d'Ascq, en août.

    Voilà un constat qui va déranger. Dans les tours de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil (Seine-Saint-Denis), les deux villes emblématiques de la crise des banlieues depuis les émeutes de l'automne 2005, la République, ce principe collectif censé organiser la vie sociale, est un concept lointain. Ce qui "fait société" ? L'islam d'abord. Un islam du quotidien, familial, banal le plus souvent, qui fournit repères collectifs, morale individuelle, lien social, là où la République a multiplié les promesses sans les tenir.

    La croyance religieuse plus structurante que la croyance républicaine, donc. Vingt-cinq ans après avoir publié une enquête référence sur la naissance de l'islam en France - intitulée Les Banlieues de l'islam (Seuil) -, le politologue Gilles Kepel, accompagné de cinq chercheurs, est retourné dans les cités populaires de Seine-Saint-Denis pour comprendre la crise des quartiers. Six ans après les émeutes causées par la mort de deux adolescents, en octobre 2005, son équipe a partagé le thé dans les appartements des deux villes, accompagné les mères de famille à la sortie des écoles, rencontré les chefs d'entreprise, les enseignants, les élus, pour raconter le destin de cette "Banlieue de la République" - c'est le titre de l'enquête, complexe et passionnante, publiée par l'Institut Montaigne.

    Le sentiment de mise à l'écart a favorisé une "intensification" des pratiques religieuses, constate Gilles Kepel. Les indices en sont multiples. Une fréquentation des mosquées beaucoup plus régulière - les deux villes (60 000 habitants au total) comptent une dizaine de mosquées, aux profils extrêmement variés, pouvant accueillir jusqu'à 12 000 fidèles. Une pratique du ramadan presque systématique pour les hommes. Une conception extensible du halal, enfin, qui instaure une frontière morale entre ce qui est interdit et ce qui est autorisé, ligne de fracture valable pour les choix les plus intimes jusqu'à la vie sociale.

    Les chercheurs prennent l'exemple des cantines scolaires, très peu fréquentées à Clichy en particulier. Un problème de coût évidemment pour les familles les plus pauvres. Mais la raison fondamentale tient au respect du halal. Les premières générations d'immigrés y avaient inscrit leurs enfants, leur demandant simplement de ne pas manger de porc. Une partie de leurs enfants, devenus parents à leur tour, préfère éviter les cantines pour leur propre descendance parce que celles-ci ne proposent pas de halal. Un facteur d'éloignement préoccupant pour Gilles Kepel : "Apprendre à manger, ensemble, à la table de l'école est l'un des modes d'apprentissage de la convivialité future à la table de la République."

    Car le mouvement de "réislamisation culturelle" de la fin des années 1990 a été particulièrement marqué à Clichy et à Montfermeil. Sur les ruines causées par les trafics de drogue dure, dans un contexte d'effondrement du communisme municipal, face à la multiplication des incivilités et des violences, les missionnaires du Tabligh (le plus important mouvement piétiste de l'islam), en particulier, ont contribué à redonner un cadre collectif. Et participé à la lutte contre l'héroïne, dans les années 1990, là où la police avait échoué. Ce combat contre les drogues dures - remplacées en partie par les trafics de cannabis - a offert une "légitimité sociale, spirituelle et rédemptrice" à l'islam - même si la victoire contre l'héroïne est, en réalité, largement venue des politiques sanitaires.

    L'islam a aussi et surtout fourni une "compensation" au sentiment d'indignité sociale, politique et économique. C'est la thèse centrale de Gilles Kepel, convaincu que cette "piété exacerbée" est un symptôme de la crise des banlieues, pas sa cause. Comme si l'islam s'était développé en l'absence de la République, plus qu'en opposition. Comme si les valeurs de l'islam avaient rempli le vide laissé par les valeurs républicaines. Comment croire encore, en effet, en la République ? Plus qu'une recherche sur l'islam, l'étude de Gilles Kepel est une plongée dans les interstices et les failles des politiques publiques en direction des quartiers sensibles... Avec un bilan médiocre : le territoire souffre toujours d'une mise à l'écart durable, illustrée ces dernières semaines par l'épidémie de tuberculose, maladie d'un autre siècle, dans le quartier du Chêne-Pointu, à Clichy, ghetto de pauvres et d'immigrés face auquel les pouvoirs publics restent désarmés (Le Monde du 29 septembre). Illustrée depuis des années par un taux de chômage très élevé, un niveau de pauvreté sans équivalent en Ile-de-France et un échec scolaire massif.

    Clichy-Montfermeil forme une société fragile, fragmentée, déstructurée. Où l'on compte des réussites individuelles parfois brillantes et des parcours de résilience exemplaires, mais où l'échec scolaire et l'orientation précoce vers l'enseignement professionnel sont la norme. "Porteuse d'espoirs immenses, l'école est pourtant aussi l'objet des ressentiments les plus profonds", constatent les chercheurs. Au point que "la figure la plus détestée par bon nombre de jeunes est celle de la conseillère d'orientation à la fin du collège - loin devant les policiers".

    Et pourtant, les pouvoirs publics n'ont pas ménagé leurs efforts. Des centaines de millions d'euros investis dans la rénovation urbaine pour détruire les tours les plus anciennes et reconstruire des quartiers entiers. Depuis deux ans, les grues ont poussé un peu partout et les chantiers se sont multipliés - invalidant les discours trop faciles sur l'abandon de l'Etat. Ici, une école reconstruite, là, un immeuble dégradé transformé en résidence. Un commissariat neuf, aussi, dont la construction a été plébiscitée par les habitants - parce qu'il incarnait l'espoir d'une politique de sécurité de proximité.

    Le problème, montre Gilles Kepel, c'est que l'Etat bâtisseur ne suffit pas. Les tours ont été rasées pour certaines, rénovées pour d'autres, mais l'Etat social, lui, reste insuffisant. La politique de l'emploi, incohérente, ne permet pas de raccrocher les wagons de chômeurs. Les transports publics restent notoirement insuffisants et empêchent la jeunesse des deux villes de profiter de la dynamique économique du reste de la Seine-Saint-Denis. Plus délicat encore, la prise en charge des jeunes enfants n'est pas adaptée, en particulier pour les familles débarquant d'Afrique subsaharienne et élevés avec des modèles culturels très éloignés des pratiques occidentales.

    Que faire alors ? Réorienter les politiques publiques vers l'éducation, la petite enfance, d'abord, pour donner à la jeunesse de quoi s'intégrer économiquement et socialement. Faire confiance, ensuite, aux élites locales de la diversité en leur permettant d'accéder aux responsabilités pour avoir, demain, des maires, des députés, des hauts fonctionnaires musulmans et républicains. Car, dans ce tableau sombre, le chercheur perçoit l'éveil d'une classe moyenne, de chefs d'entreprise, de jeunes diplômés, de militants associatifs, désireuse de peser dans la vie publique, soucieuse de concilier identité musulmane et appartenance républicaine.

    Luc Bronner

  • Emplois fictifs de la mairie de Paris : Petit scandale entre amis, de la même classe politique, du même Pays légal.....

    JeanPierreMignard.jpg             On a beau en avoir vu des tonnes, on reste un peu abasourdi par la tournure que prennent les évènements dans l'affaire des emplois fictifs de la Mairie de Paris....

                 L'avocat de la ville, Jean-Pierre Mignard (ci contre), a assuré dans Libération (le samedi 22, ndlr) qu'il n'a pris "aucune initiative" mais a "répondu à une demande", dans le projet d'indemnisation dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris dans laquelle Jacques Chirac doit comparaître.

                Mais, et la Justice dans tout cela ? Drôle d’avocat que celui qui oublie l’insitution judicaire ! En somme, deux parties, agissant un peu comme des "parrains" règlent leurs compte en tout bien tout honneur (!) pour éviter le renvoi du litige à la Justice ?.....

             Encore une fois, on a beau être blindé.....

             Pour celles et ceux que cela intéresse, petit retour - et petit résumé...- sur "l'affaire", avant d'en tirer la - double - leçon politique qui s'impose.....

             Photo datée du 27 janvier 1983, du maire de Paris Jacques Chirac et de son adjoint chargé des Finances, Alain Juppé

    CHIRAC JUPPE 83 EMPLOIS FICTIFS.jpg 

                C'est dans le cadre de l'enquête sur le financement du RPR, ouverte en 1996 au cabinet du juge Patrick Desmure, à Nanterre, que fut saisie une lettre, signée de la main de M. Chirac, attestant la parfaite connaissance, par celui qui fut maire de Paris de 1977 à 1995, d'un système de prise en charge par la municipalité de permanents du RPR.

                   Après la plainte d'un contribuable en décembre 1998, une instruction est ouverte pour faux en écritures publiques, prise illégale d'intérêt, détournement de fonds publics, recel, complicité et destruction de preuves. Dans une ordonnance du 15 avril 1999, M. Desmure estime avoir réuni "à l'encontre" du chef de l'Etat "des indices, au sens de l'article 105 du code de procédure pénale, d'avoir participé aux faits de prise illégale d'intérêts et de recel d'abus de biens sociaux". Seule l'immunité de président de la République épargne alors à M. Chirac une mise en examen. Sur la base de ce constat, le juge Philibeaux, successeur de M. Desmure, ouvre, le 12 décembre 2002, un dossier visant expressément le président.

                   L'enquête soupçonne que quarante-trois emplois fictifs ont été signés, pour 4,5 millions d'euros, durant le second mandat de Jacques Chirac à la mairie et les trois premières années de son successeur, Jean Tibéri, soit une période courant de 1983 à 1998.

    Chirac mis en examen en 2007

                   Fin 2002 et l'année suivante, les anciens directeurs de cabinet de Jacques Chirac et Jean Tibéri, ainsi qu'un ancien directeur adjoint, sont mis en examen, ainsi que diverses personnalités telles le député UMP de Paris Jean De Gaulle et Marc Blondel, alors secrétaire général de FO. Fin 2003, la cour d'appel de Paris juge prescrite une grande partie du dossier, mais la Cour de cassation casse son arrêt l'année suivante.

                   Ce n'est qu'après avoir quitté l'Elysée que M. Chirac est finalement auditionné dans ce dossier, le 19 juillet 2007, en tant que témoin assisté. La juge d'instruction Xavière Simeoni le met en examen quelques mois plus tard, pour "détournement de fonds publics".

                   L'enquête est bouclée en avril 2009. Dans un réquisitoire du 28 septembre, le parquet de Paris requiert un non-lieu général dans cette affaire, estimant que "l'information n'a pas permis d'établir que le recours à ce type d'emplois reposait sur une volonté manifeste de contourner les règles de l'administration". Si la juge a suivi le parquet en demandant "un non-lieu pour faux en écriture publique", elle a en revanche estimé les charges suffisantes pour renvoyer l'ancien chef de l'Etat devant le tribunal correctionnel, le 30 octobre, pour "vingt et un supposés emplois fictifs" à la mairie de Paris. Neuf autres personnes sont également renvoyées devant la justice.

    Et aujourd'hui ? l'UMP prêt à solder les comptes de l'ère Chirac...

                     Un accord avec l'UMP pourrait permettre à la mairie de Paris de récupérer 2,2 millions d'euros au titre de remboursement de la facture des emplois fictifs. S'il est validé, l'ex-président se retrouverait sans adversaire au tribunal, lors d'un procès - avec neuf autres prévenus - attendu fin 2010 ou début 2011.

                     C'est la raison pour laquelle, avant, donc, la tenue de ce procès, l'UMP s'efforcerait, s'il faut en croire le Canard Enchaîné, d'apurer les comptes. Un protocole d'accord engageant le parti majoritaire à reverser les trois quarts de la facture des emplois fictifs qui valent à Jacques Chirac d'être renvoyé en correctionnelle a été signé et devrait être soumis au prochain Conseil de Paris, affirme ainsi l'hebdomadaire satirique.

    Chirac blanchi avant même le procès ?

                   Selon le Canard Enchaîné, "la somme (2,2 millions d'euros) prend en compte les salaires et les charges des salariés fantômes, les intérêts légaux et les frais d'avocats engagés par l'équipe Delanoë. En échange, la ville retirera sa constitution de partie civile". Ce retrait "permettrait à Chirac de se retrouver sans adversaire ni accusation face au tribunal, puisque le parquet a déjà fait savoir qu'il allait requérir la relaxe", ajoute le journal.

                   La mairie de Paris a confirmé que le protocole serait soumis au vote lors du prochain Conseil de Paris des 27 et 28 septembre ou lors de celui de mi-octobre. Elle a aussi confirmé la somme révélée par le Canard Enchaîné : la municipalité devrait ainsi récupérer au total 2,2 millions d'euros, dont 1,65 million versés par l'UMP et 550.000 euros par l'ancien président de la République et ancien maire de Paris Jacques Chirac.

                     Voilà, rapidement tracé, le schéma de l'affaire. La leçon politique à en tirer est simple, et claire. Et elle est double.

                D'abord, elle touche le Système. Ce ne sont pas les magouilles, en elles-mêmes, les escroqueries diverses et variées, les malhonnêtetés en tous genres qui doivent, en soi, faire hurler. Elles ont, hélas, existé à toutes les époques, et les mille ans de monarchie n'en ont pas été exemptes. Mais, justement, les révolutionnaires ont - très imprudemment... - promis un système nouveau ("régénéré", disaient-ils même, et parfait...). On a ici une énième illustration que les belles promesses des origines n'ont pas été tenues, et que, à l'usage, le système républicain idéologique n'a supprimé aucune des tares qu'il avait juré d'éradiquer. Et que, s'il ne fait pas aussi bien qu' "avant" pour ce qui est du positif, il fait aussi mal qu' "avant" pour ce qui est du négatif.....

                 Le corollaire de cette leçon politique que l'on peut tirer de ce triste épisode concerne les hommes, ces tristes sires qui nous gouvernent. S'en gargarisent-ils, des grands mots, des grands principes, des grandes déclarations et des grandes leçons de morale, qu'ils nous assènent avec une belle régularité ! Eux qui, justement, n'en veulent pas, de la morale et de la religion, quand elles sont traditionnelles. Et qui ne cessent de les combattre sous couvert de leur laïcisme hypocrite, qui n'est rien d'autre que leur nouvelle religion et leur nouvelle morale, qu'ils mettent partout, et par lesquels ils veulent les remplacer.

                 Là aussi, pour les hommes du Système comme pour le Système lui-même, on peut juger de l'arbre à ses fruits : et ce qu'on voit est éloquent....

  • Quand la folle et ruineuse politique scolaire de la république est dénoncée par les premiers intéressés: les élèves eux-

    1591075602.jpg

              A force de vouloir mettre de force tout le monde à l'école voilà à quoi on arrive.....

              Dira-t-on encore, après avoir lu cet article de Luc Bronner (1), que le principal problème de l'École est un problème de moyens (comme le répète Gérard Aschiéri et les privilégiés du système....) ? Alors que le budget de l'Éducation a doublé en quelques décennies, pour les résultats fort décevants que l'on sait ? 

               Encore "décevant" est-il un euphémisme..... 

               Il n'est pas mauvais que ce soit des enfants qui donnent l'alarme: peut-être les croira-t-on, eux, et peut-être ouvrira-t-on enfin les yeux sur l'un des scandales les plus révoltants d'un système républicain, qui pourtant n'en manque pas..... 

              Des mots de collégiens sonnent l'alarme

              "Réagissez vite s'il vous plaît Mr l'Inspecteur", "Moi personnellement je ne peux plus travailler dans ces conditions et je vous informe que j'ai un avenir devant moi, que j'ai un brevet, un bac et un métier à obtenir". En haut à gauche de la feuille, Jenny (tous les prénoms ont été modifiés), 15 ans, élève de 3e au collège Jean-Moulin d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), a écrit son nom et sa classe, comme s'il s'agissait d'une rédaction. L'écriture est ronde, appliquée. La lettre adressée à "Monsieur l'inspecteur". "Bonjour, commence-t-elle, j'ai l'honneur de m'adresser à vous pour vous faire part des conditions dans lesquelles nous, tous les élèves de ce collège, travaillions."

              L'orthographe et la syntaxe sont hasardeuses mais c'est un appel au secours, celui d'une adolescente qui désespère de ne pas pouvoir travailler dans la sérénité. "Des élèves à l'intérieur et à l'extérieur du collège s'amusent à jetter des bouteilles remplies d'acide, des poubelles, des oeufs, des tomates... sur les élèves", raconte la jeune fille, décrite comme une excellente élève par ses professeurs. "Et encore ce n'est pas tout !, poursuit-elle. Nous ne sommes pas en sécurité ! Il y a des agressions physique et verbale. Dans ce collège, des élèves s'amusent à interrompre les cours d'autres élèves (...). D'autres sèchent leurs cours et trainent dans les couloirs, se mèttent à crié comme des sauvages. D'autres saute la grille."

              "RÉAGISSEZ-VITE, MR L'INSPECTEUR"

             Une soixantaine d'élèves de 4e et 3e du collège ont écrit à l'inspecteur d'académie de Seine-Saint-Denis pour l'alerter sur la situation de leur établissement. Des lettres souvent émouvantes - les plus longues font une page et demie, les plus courtes deux lignes. Des lettres qui traduisent leur désarroi et leur souffrance face à la violence ordinaire d'un collège "sensible" de la banlieue parisienne.

              Des lettres d'adolescents traumatisés par les derniers débordements dont ils ont été témoins : mardi 8 avril, une dizaine de jeunes se sont présentés devant l'établissement. D'abord pour "faire un blocus" - sans doute pour copier les lycéens qui protestent contre la baisse des moyens et les réformes portées par le ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos.

              Mais la situation dégénère. Avec des poubelles, ils tentent d'enfoncer le portail. Puis ils jettent dans la cour de récréation des bouteilles contenant de l'acide et de l'aluminium - un mélange explosif dont la recette circule sur Internet. "Deux bouteilles ont explosé. Ça a fait un bruit énorme et de la fumée blanche", raconte un enseignant. Profitant de la confusion, les assaillants montent à l'étage, jettent des oeufs dans les salles de classe. En plein cours. Devant des collégiens médusés et effrayés.

              "Ils portaient des capuches mais on en a reconnu une partie : la plupart étaient d'anciens élèves, exclus définitivement de l'établissement", témoigne une enseignante, Alexandra Bonvalot. Les professeurs choisissent de "débrayer" et de réunir les élèves dans la cour. Préviennent les parents. Un professeur de français, Emmanuel Tridant, 38 ans, propose de faire réagir les collégiens en leur demandant d'écrire à l'inspecteur d'académie.

              Le lendemain matin, les adolescents livrent une parole brute, qui dépasse l'épisode violent de la veille. Fatima, une élève de 3e, dit avoir très peur. "Heuresement que l'année prochainne je ne serai plus la. Ma soeur si et sa m'inquiette car c'est pas la première fois que sa arrive. Il y a toujours des bagarres, du rackettage (...)." Nora, une 3e souvent absentéiste, décrit sa vision très sombre de l'établissement. "Des anciens élèves du collège rentre dans le collège en vélo pour faire le bordel, l'année dernière ils ont brûlés la segpa (la cage d'escalier de la section d'enseignement adapté avait été détruite). Les toilettes sont salle il y a même pas de papier toilette. Dans les salles les tables sont sales car il ya des écritures dessus, des cheewing-gum collé partout."

              Rima s'inquiète de l'effet de contamination des comportements violents : "Les élèves qui ne sont pas des perturbateurs on tendance à se fair influencer", raconte-t-elle. "Des gréves et des agressions perpetuel envahissent notre quotidien". D'autres évoquent les bagarres collectives : "Certain élève se font cafouiller", écrit un élève de 4e, en précisant que cela signifie "tapé 1 éleve a plusieure". "Les conditions de travaille sont désespérable", ajoutent deux élèves de 3e, néologisme involontaire à l'appui.

              Charlotte, aussi en 3e, exprime son "ral bol" et son impatience. "Réagissez vite s'il vous plaît Mr l'Inspecteur pour trouver des solutions à tout ces problèmes." Des idées, les élèves en ont presque tous. D'abord octroyer plus de moyens au collège - comme le demandent par ailleurs les enseignants à travers des grèves ou des manifestations, fréquentes depuis trois ans. "Il ne faut plus dissoudre de postes de professeur car sinnon l'éducation des elèves est très menacée", note, par exemple, Mike, en 3e. Beaucoup réclament plus de surveillants.

              Mais c'est l'exigence de fermeté, voire de répression, qui apparaît la plus forte. Nayla, élève de 3e, suggère d'installer des caméras de vidéosurveillance "un peu partout dans le collège" afin de ne plus avoir peur dans les couloirs. "J'aimerais que il y a la police (à côté de l'entrée)", explique un 4e. "Nous exigeons des grille fermé, des porte blindé et une tenue classe pour montrer une bonne image pour l'année prochaine dans le collège", écrivent Karim et Christophe.

              Un 4e pense que "les éducateurs devrait être plus sévèr en vers les élèves". Tous veulent des contrôles plus efficaces à l'entrée pour limiter les entrées intempestives d'adolescents extérieurs. Jenny a le dernier mot. Elle qui pense à son avenir, à son brevet, à son bac, sait ce qu'il faut. Deux mots en bas de sa feuille à gros carreaux, sans une rature, écrite d'un seul trait, d'un seul souffle : "Plus d'autorité !"

    (1): Le Monde, édition du 19.04.08.

  • « Migrants : les interventions « humanitaires » ne font en général qu’aggraver les choses »

     

    Une intéressante analyse d'Alain de Benoist dans Boulevard Voltaire

    Selon nous, Alain de Benoist a parfaitement raison de distinguer entre morale personnelle et privée et morale politique et publique. La seconde est de la sphère de compétence directe des Etats - en souhaitant qu'ils soient dignes de l'exercer - et relève des exigences du Bien-Commun des peuples qu'ils sont censés gouverner. A cet égard, Alain de Benoist a encore raison lorsqu'il soulève une seconde question : que vaudra cette confusion entre morale personnelle et morale politique telle qu'elle nous est imposée aujourd'hui, lorsque les migrateurs ne seront plus des centaines de milliers mais des millions, cumulés à ceux qui sont déjà installés sur le sol européen ? Croit-on que l'humanitarisme actuel tiendra longtemps le choc ? La question est posée. La réponse pour nous ne fait aucun doute.   LFAR

     

    1530443371.jpgLa photo de cet enfant syrien échoué sur la plage serait-elle en passe de retourner les opinions européennes ? En notre époque de « storytelling », il s’agit apparemment de montrer que l’affaire des migrants est un « drame humain »

    Bien sûr que c’est un « drame humain ». Il faut avoir le cœur sec ou être aveuglé par la haine pour ne pas s’en rendre compte. Des musulmans menacés par l’islamisme djihadiste, des familles entières qui fuient un Proche-Orient déstabilisé par les politiques occidentales, c’est un « drame humain ». Mais c’est aussi une affaire politique, et même géopolitique. Il s’agit alors de savoir quels rapports doivent exister entre le politique et l’humanitaire. Or, l’expérience montre que les interventions « humanitaires » ne font en général qu’aggraver les choses. Et que la domination des catégories politiques par les catégories morales est l’une des causes majeures de l’impuissance des États.

    Le tsunami migratoire auquel nous sommes en train d’assister ne fait lui-même qu’ajouter au désastre. On a d’abord calculé en milliers de réfugiés, puis en dizaines de milliers, puis en centaines de milliers. Plus de 350.000 migrants ont franchi la Méditerranée ces derniers mois. L’Allemagne a accepté d’en recevoir 800.000, soit beaucoup plus qu’elle n’enregistre de naissances chaque année. On est loin de l’immigration interstitielle d’il y a trente ans ! Face à ce déferlement, les pays européens ne se demandent qu’une chose : « Comment les accueillir ? », jamais : « Comment les empêcher d’entrer ? » Laurent Fabius trouve même « scandaleuse » l’attitude des pays qui veulent fermer leurs frontières. En sera-t-il de même quand les entrées se compteront par millions ? Les politiques continueront-ils à se préoccuper des innombrables « drames humains » qui se produisent dans le monde plus que du bien commun de leurs concitoyens ? Toute la question est là.

    Au-delà de l’émotion déclenchée par le « choc des photos », quels sont les arguments employés par ceux qui veulent nous convaincre du bien-fondé des migrations ?

    Ils se déploient sur deux registres : les arguments moraux (« ce sont nos frères, nous avons une obligation morale envers eux ») et les arguments économiques (William Lacy Swing, directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations : « Les migrations sont nécessaires si l’on veut que l’économie prospère. »). Les premiers, qui confondent la morale personnelle et privée avec la morale politique et publique, relèvent du même universalisme que les seconds. Ceux qui les emploient pensent qu’avant d’être des Français, des Allemands, des Syriens ou des Chinois, les individus sont d’abord des « êtres humains », c’est-à-dire qu’ils appartiennent de façon immédiate à l’humanité, alors qu’ils n’y appartiennent en réalité que de façon médiate, en tant que membres et héritiers d’une culture donnée. Pour eux, le monde est peuplé de « personnes » abstraites, hors-sol, dont la principale caractéristique est d’être interchangeables. Quant aux cultures, ils n’y voient que des épiphénomènes. C’est ce que disait Jacques Attali à la revue Cadmos en 1981 : « Pour moi, la culture européenne n’existe pas, elle n’a jamais existé. »

    Le département des affaires économiques et sociales des Nations unies vient de publier un rapport selon lequel, dans les pays européens, la baisse de la natalité fait que « le déclin de la population est inévitable en l’absence de migration de remplacement ». Il y est indiqué que « pour l’Europe dans son ensemble, il faudrait deux fois le niveau d’immigration observé dans les années 1990 », faute de quoi l’âge du départ à la retraite devra être repoussé à 75 ans. L’Europe vieillit, l’immigration va la sauver : voilà une parfaite illustration de l’idée que les hommes sont interchangeables quelle que soit leur origine, et que les impératifs économiques doivent primer sur tous les autres. La morale des « droits de l’homme » n’est qu’un habillage des intérêts financiers.

    Précisément, il y a aussi l’aspect démographique. Vous connaissez ces mots de l’ancien président algérien Houari Boumédiène, que les gens de droite ne se lassent pas de citer : « Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère sud pour aller dans l’hémisphère nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire. » Grand Remplacement ?

    Selon les uns, Boumédiène aurait tenu ces propos en février 1974 au 2e sommet islamique de Lahore, au Pakistan ; selon les autres, le 10 avril 1974 à la tribune de l’ONU. Cette incertitude est déjà révélatrice, d’autant que le texte intégral de ce prétendu discours n’a jamais été produit par personne. Houari Boumédiène, qui n’était pas un imbécile, savait par ailleurs très bien que le Proche-Orient se situe dans l’hémisphère nord, et non dans l’hémisphère sud ! Il y a donc de très bonnes chances pour qu’il s’agisse d’un texte apocryphe.

    En ce domaine, il est plus sûr d’écouter les démographes. La population du continent africain a bondi de 100 millions d’habitants en 1900 à plus d’un milliard aujourd’hui. Dans les années 2050, soit dans trente-cinq ans seulement, les Africains seront entre deux et trois milliards ; ils dépasseront les quatre milliards à la fin du siècle. Même si les rapports démographiques ne se ramènent pas à un simple phénomène de vases communicants, il faut être naïf pour imaginer que cette prodigieuse croissance démographique, que nous avons nous-mêmes favorisée, n’aura pas d’incidence sur les migrations futures. Comme l’écrit Bernard Lugan, « comment espérer que les migrants cesseront de se ruer vers un “paradis” européen non défendu et peuplé de vieillards ? » Grand Remplacement ? Personnellement, je parlerais plutôt de Grande Transformation. Le Grand Remplacement, à mon avis, ce sera le remplacement de l’homme par la machine, en clair la substitution de l’intelligence artificielle à l’intelligence humaine. Un danger plus réel qu’on ne le croit. 

      Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

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  • Sur le blog de Michel Onfray, Coronavirus : En janvier, le gouvernement jouait ”à la roulette russe”.

    Verbatim* de l'émission du 28 janvier "Audrey & C°" sur LCI

    Avec: Jean-Michel Aphatie (journaliste), Audrey Crespo Mara (journaliste), Gérald Kiersiek (médecin), Thierry Moreaux (journaliste) et Michel Onfray

    Audrey Crespo Mara: Michel Onfray, il vous inquiète ce coronavirus?

    Michel Onfray: Oui, car je trouve qu’on joue un peu à la roulette russe! Enfin: le gouvernement joue un peu à la roulette russe... On a une vingtaine d’avions, je crois, qui arrivent tous les jours de Chine et puis les gens descendent et on leur pose une question: "Vous avez mal à la tête? Vous avez un peu de fièvre? Non? Allez-y." Et puis un sur dix, ai-je lu, se fait questionner et on distribue des petits bouts de papiers à chacun en leur disant: "si vous avez un problème, appelez le 15", et puis tout le monde s’en va dans la nature! Je ne sais pas combien ça fait, 5000 ou 6000 personnes par jour qui arrivent de Chine et qui s’en vont dans la nature et qui peuvent contaminer donc!

    Gérald Kierzek: De toute façon on n’a pas la capacité de faire autrement, soit on interdit les vols et ça c’est une décision qui est lourde de conséquences, on se rappelle le SRAS en 2002-2003: c’est tout le tourisme qui était impacté, les vols étaient arrêtés.

    Michel Onfray: C’est une affaire d’économie!

    Gérald Kierzek: Ce n’est pas qu’une affaire d’économie mais de psychose aussi, c’est pour ça que l’OMS ne va pas instituer l’État d’urgence comme il était question la semaine dernière parce qu’il n’y a pas de critères médicaux.

    Michel Onfray: On peut bien dire: "On se protège et on arrête les vols!" Il y a de l’économie en jeu parce que les Chinois sont ceux qui font marcher le commerce.

    Gérald Kierzek: Il n’y a pas de raison médicale non plus, encore une fois ce n’est pas un virus que vous attrapez vous mourrez à tous les coups. Mais c’est pas du tout ça, on est plus sur un virus de type grippal, ça va être intéressant parce que ce jeune homme de 33 ans n’a pas de symptôme, il est testé positif au coronavirus en Allemagne mais il n’a pas de symptôme. Ça change la donne si à 33 ans il se retrouve en réanimation intubé ventilé et avec plus ou moins un décès à la clé, parce que là on se dirait effectivement il faut prendre des mesures drastiques. Mais est-ce qu’on prend chaque année des mesures drastiques pour la grippe? Non. On n’arrête pas les vols de Chine et pourtant la grippe elle vient de Chine chaque année, on le sait. Donc tant que la virulence, la dangerosité du virus n’est pas un cran au-dessus, on n’est pas dans ces mesures-là. Là où je vous rejoins c’est qu’on pourrait peut-être, notamment aux aéroports contrôler de manière un peu plus systématique que ce n’est fait actuellement, ne serait-ce que pour la symbolique. Et c’est toujours bien de mettre un filet en disant: "Ce filet il ne prend pas tous les cas possibles mais au moins il y a toujours un filet c’est toujours mieux que rien."

    Thierry Moreaux: Sauf que ce cas allemand serait passé au milieu des filets parce qu’il est porteur du virus et qu’il ne le développe pas.

    Gérald Kierzek: Mais surtout il n’a jamais voyagé. Ma grand-mère disait que c’était mieux que rien, il vaut mieux mettre des tests, ça permet déjà de rassurer, sur Twitter je réponds à beaucoup de questions, pleins de gens qui ne comprennent pas pourquoi il n’y a pas ce contrôle donc ça permettrait même si ce n’est pas un contrôle efficace à 100%, de filtrer, peut-être 1,2 ou 3 personnes qui auraient de la température, de les orienter directement plutôt que de les laisser partir dans la nature. Là où il va se poser une autre question: les citoyens français qui vont être rapatriés dans les quelques jours, il y a plusieurs centaines de personnes qui ne vont pas être mis en quarantaine mais en quatorzaine.

    Michel Onfray: Oui moi, ce qui m’étonne, c’est qu’on nous rabat les oreilles avec le principe de précaution depuis des années, c’est-à-dire que, dans l’école primaire de mon village, on ne peut pas amener un gâteau pour l’anniversaire d’un petit garçon sous prétexte que la traçabilité n’est pas assurée et que le principe de précaution interdit ce genre de chose! Mais, là, il n’y a plus du tout de principe de précaution! C’est-à-dire qu’on sait qu’il y a une ville qui est contaminée, on sait qu’il y a des morts, une ville de plusieurs millions d’habitants qui est totalement confinée qui n’a plus aucun contact avec le restant de la planète, et puis on vous dit: "Rentrez, circulez, il n’y a pas de problème." On vous donne un petit papier où, en cas de problème, vous appelez, en sachant très bien qu’en appelant on aura encore un problème en arrivant à l’hôpital. Déjà, en temps normal, on a des difficultés à accueillir des gens aux urgences, on manque de lit et on leur dit: "S’il y a un problème, ne vous inquiétez pas, on va s’occuper de vous." Je trouve que ce principe de précaution qui a été inscrit dans la constitution, je crois à l’époque de Chirac ....

    Jean-Michel Aphatie (interrompant):Je pense qu’il n’y a pas assez de cas en France pour prendre les mesures que vous préconisez.

    Michel Onfray: Si la Chine interdit à une ville de plusieurs millions d’habitants que la circulation puisse se faire, on peut imaginer qu’eux, ils ont des informations inquiétantes!

    Jean-Michel Aphatie: La Chine gère plusieurs questions à la fois, que nous on n’a pas. Pour l’instant il n’y a pas de cas assez nombreux pour que l’on coupe les relations.

    Michel Onfray: C’est le principe de précaution: qu’on n’aille pas au-devant de la difficulté! Que la difficulté soit là, mais qu’on dise qu’on va faire le nécessaire...

    Gérald Kierzek: C’est assez impressionnant de voir les gens descendre de l’avion, on les a vu interviewés hier: "Est-ce que vous avez eu un contrôle? Non, non." Comme un contrôle d’alcoolémie, il y a le barrage et si vous n’avez pas envie de vous y soumettre vous pouvez passer à droite. Ce ne sera pas efficace à 100% donc encore une fois on est dans un principe de précaution, la ministre a pris des précautions, est-ce qu’on peut aller un cran plus loin? Probablement. Mais là je vous dis ce qui est la nouveauté, c’est ce sujet autochtone qui n’a jamais voyagé, va changer la donne. Encore une fois il faut se calmer, ce n’est pas un virus qui est létal avec une mortalité extrêmement importante, on est plus sur une grippe voir même avec une mortalité inférieure mais à voir comment les choses évoluent.

    Audrey Crespo Mara: Merci pour toutes ces informations mon cher docteur.


    *: Par principe, les imperfections et les incorrections de l'oral sont conservées. Seules les thèses importent: dès le 28 janvier, je défendais une politique ferme qui aurait évité d'exposer le peuple français à cette épidémie venue de Chine, un pays où l'on avait estimé qu'elle était suffisamment dangereuse pour que des mesures de confinement drastiques aient été décidées. Jean-Michel Aphatie estimait quant à lui que l'économie primait la vie des hommes -c'est la thèse de tout homme de droite qui se respecte, donc de tout maastrichtien.

  • Professeurs, pour nous tous, retrouvez votre fierté !, par Natacha Polony.

    Source : https://www.marianne.net/

    "La France paye aujourd'hui l'abandon de son école. Elle le paye économiquement, elle qui ne peut plus se prétendre une nation d'ingénieurs et de techniciens. (...) Professeurs, nous avons besoin que vous retrouviez cette fierté d'œuvrer pour la nation, et en particulier pour ses enfants les plus fragiles", argumente Natacha Polony.

    La rentrée scolaire, on l'a bien compris, c'est l'enjeu du moment. Emmanuel Macron décide de décaler l'annonce du plan de relance parce que l'économie, le chômage de masse, les dépôts de bilan, la désindustrialisation, ça peut attendre : les parents d'élèves ont peur. La rentrée scolaire est au cœur des préoccupations, mais on a de plus en plus l'impression que l'école, en revanche, est le cadet de leurs soucis. Pouvoirs publics, politiques de tous bords, syndicats enseignants et fédérations de parents… l'école, ça ne leur dit rien. Ah ! Si, ce lieu où les enfants se font des copains pendant que leurs parents travaillent…

    Le protocole et les syndicats

    Il est bien entendu parfaitement légitime de s'arrêter sur le protocole sanitaire, de mettre l'institution devant ses responsabilités et de poser quelques questions cruciales, comme celle de savoir qui sera isolé et testé, et selon quelles modalités, en cas de découverte d'un cas de coronavirus dans un établissement scolaire. Mais cela doit-il effacer totalement le fait que certains enfants, depuis le vendredi 13 mars, n'ont pas eu le moindre contact avec l'école, et qu'il s'agit évidemment de ceux pour qui elle eût été indispensable ? Les syndicats enseignants, dans leur acharnement à détruire tout ce qui pouvait persister de la figure du professeur comme pilier du projet républicain, ont soigneusement tiré une balle dans le pied du corps professoral en réclamant le report de la rentrée, comme ils avaient protesté contre la réouverture des écoles en juin. Ou comment expliquer à la nation qu'ils ne sont pas indispensables et qu'il est des impératifs plus grands que d'enseigner à tous les enfants ces savoirs qui doivent les rendre libres.

    Mais c'est bien tout le nœud du problème. L'été que nous venons de passer, et qui a vu s'égrener les faits divers atroces et les accès de violence gratuite, nous confronte à un vertige. Ces gens qui massacrent un chauffeur de bus ou frappent une jeune fille qui leur demandent de se conformer à la règle et de porter leur masque, ces autres qui cassent et pillent systématiquement après un match de foot, gagné ou perdu, ont passé des années sur les bancs de cette école républicaine. Comme les frères Kouachi, dont l'ombre planera sur le procès qui s'ouvrira le 2 septembre autour des attentats de janvier 2015. Comme tous ces jeunes gens qui trouvent qu'après tout ils ont eu bien raison et qu'on « n'insulte pas impunément le Prophète ».

    Ce que l'école peut

    Oh, bien sûr, personne n'a la naïveté de croire que, par magie, l'école va éradiquer la violence, la connerie et la frustration. Personne n'imagine que l'école peut tout, dans un océan d'abandon. Mais, sauf à considérer que tout ce qui fonde notre pacte politique et social depuis deux siècles est à jeter aux orties, il devrait tout de même se trouver quelques esprits dans ce pays pour penser que les lumières du savoir sont une arme pour combattre l'obscurantisme, la haine et les grandes peurs irraisonnées, et pour offrir à chacun les capacités, non seulement de maîtriser ses pulsions, mais aussi de décider par lui-même, sans dépendre de quelque gourou que ce soit.

    Hélas, la foi en ce pouvoir émancipateur de l'école tient de la prophétie autoréalisatrice : c'est parce que les parents y croient qu'ils maintiennent leurs enfants dans l'état d'esprit qui leur permet de s'approprier les savoirs transmis et de les faire fructifier. C'est parce que la nation croit en l'école comme creuset que les citoyens, collectivement, y trouvent le récit qui les rassemble plutôt que d'y chercher la reconnaissance de leur différence. Il y a déjà longtemps que la question de savoir à quoi sert l'école donne lieu à toutes les réponses possibles, sauf celle que pouvaient lui donner les théoriciens et fondateurs de l'école républicaine, de Condorcet à Jules Ferry, et jusqu'à Jean Zay ou Paul Langevin et Henri Wallon (le Conseil national de la Résistance, quant à lui, voyait en l'école la « possibilité effective, pour les enfants français, de bénéficier de l'instruction et d'accéder à la culture la plus développée, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance, mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires » ). Il y a déjà longtemps que les résultats de toutes les réformes imposées aux professeurs - avec le consentement sincère et masochiste de beaucoup - ont érodé la confiance nécessaire entre les citoyens et l'institution.

    Une année bien particulière

    Le confinement, et l'épreuve qu'il a constituée pour les parents et les professeurs, a prouvé, si nécessaire, qu'il y a chez ces derniers la même proportion de gens courageux et dévoués - et la même proportion d'incompétents et de planqués - que parmi le reste de la population. À ceci près que les dégâts occasionnés par les incompétents sont un peu plus problématiques que pour un manutentionnaire ou un employé de bureau. Mais, surtout, et c'est sans doute ce qui mine nombre de professeurs, le dévouement ne suffit pas. La réussite de l'école en tant que projet d'émancipation par le savoir et de renouvellement des élites sur la base du mérite repose sur de nombreux facteurs.

    La formation des enseignants, bien sûr, et la maîtrise de leur métier, de ses techniques, mais aussi la certitude, chez eux, du sens de leur mission. Car, seule cette certitude leur donne l'autorité nécessaire face à des enfants arrivant désormais à l'école sans rien qui les prédispose à devenir des élèves. C'est cette certitude qui leur permettra de sanctionner un élève qui transgresse systématiquement les règles, car c'est dès cet âge que s'impose le respect de l'autorité ou qu'au contraire s'installe le sentiment d'impunité (les voyous qui ravagent les Champs-Élysées et caillassent du flic ont accumulé depuis des années ce mépris de l'autorité et de ceux qui l'incarnent, et savent visiblement de quel côté est la peur). C'est cette certitude qui les fera résister aux contestations des fanatiques en herbe et des complotistes de bazar, ou de leurs parents, et leur permettra de rappeler qu'on ne joue pas opinion contre opinion, car un savoir n'est pas une opinion, et qu'il existe, au sein d'une classe, une hiérarchie entre ceux qui savent et ceux qui ne savent pas.

    Reconnaissance

    Mais cette certitude se nourrit de la reconnaissance de la nation. Le salaire de nos professeurs, comparé à celui qui est pratiqué chez nos voisins européens, en dit long sur notre considération pour le savoir. Cette certitude se nourrit également du soutien de l'institution. Et les chefs d'établissement, si prompts à désavouer un professeur face à un petit caïd ou à ses parents, sont les premiers à traiter l'école comme un supermarché. Elle se nourrit, enfin, des résultats obtenus. Rappelons-le : professeur n'est pas exactement un métier dans lequel on élabore un plan de carrière. À part les points qui tombent à l'ancienneté et permettent d'obtenir un établissement plus demandé par les autres, aucune progression. Seulement celle que l'on s'impose dans son enseignement, dans sa pédagogie. Aucune reconnaissance, non plus, ou si peu. Alors, la réussite d'un professeur, c'est la réussite du système. C'est le maintien de la promesse républicaine, de la méritocratie. Et là, avec l'école la plus inégalitaire des pays de l'OCDE, avec des résultats qui condamnent les plus pauvres à leur destin social, la France devrait être à temps plein sur la reconstruction de son système éducatif. Une honte. Une trahison.

    La France paye aujourd'hui l'abandon de son école. Elle le paye économiquement, elle qui ne peut plus se prétendre une nation d'ingénieurs et de techniciens.

    Les professeurs, qui vivent depuis trente ans la démolition, pierre par pierre, de l'édifice à coups d'idéologies délirantes, qui s'entendent accuser par les uns de développer un « racisme systémique » ou de discriminer des jeunes gens issus de l'immigration, dont on a décidé qu'ils ne devaient surtout pas s'intégrer et s'approprier la culture et la mémoire du pays où ils vont vivre, par les autres de pratiquer un élitisme coupable, de traumatiser les chers petits dès qu'ils leur demandent un effort ou leur signifient qu'ils n'ont rien fait et de les endoctriner à coups de grandes œuvres surannées au lieu de les laisser « acteurs des apprentissages », sont des héros s'ils conservent encore un semblant de vocation.

    Retrouver le chemin de la raison

    La France paye aujourd'hui l'abandon de son école. Elle le paye économiquement, elle qui ne peut plus se prétendre une nation d'ingénieurs et de techniciens. Elle le paye politiquement et culturellement, alors que l'obscurantisme, les haines identitaires et les pulsions violentes détruisent peu à peu la communauté nationale. Les professeurs sont en première ligne. Alors que nous voyons combien la civilisation est une notion fragile, nous avons plus que jamais besoin d'une école fondée sur l'exercice de la raison. Et c'est une urgence plus ardente que la quête d'un risque zéro sanitaire. Professeurs, nous avons besoin que vous retrouviez cette fierté d'œuvrer pour la nation, et en particulier pour ses enfants les plus fragiles. Nous avons besoin que vous soyez persuadés que chaque jour de transmission des savoirs est un jour essentiel de progrès des Lumières

  • Hausse spectaculaire des violences en France, par Jean-Marc Leclerc.

    Un manifestant lance une bombe lacrymogène à la police lors d’une manifestation à Paris, le 14 juillet. GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP

    Les homicides et agressions dépassent, de janvier à juin, le niveau d’avant la crise sanitaire sur la même période, alors que le climat de tension sociale s’est encore accru dans le pays.

    3.jpgLe Figaro publie en exclusivité le bilan analytique de la délinquance pour les six premiers mois de l’année. Un tableau saisissant, où l’on découvre que le degré de violence dépasse déjà, en ce milieu d’année, le niveau atteint durant la séquence pourtant agitée des «gilets jaunes» au premier semestre 2019. Les atteintes à l’intégrité physique, majoritairement des coups et blessures volontaires, n’ont jamais été aussi nombreuses. Avec plus de 350.000 agressions constatées en six mois, contre 300.000 au premier semestre 2020 et 320.000 sur la même période de 2019.

    Les atteintes à l’intégrité physique, majoritairement des coups et blessures volontaires, n’ont jamais été aussi nombreuses. Avec plus de 350.000 agressions constatées en six mois, contre 300.000 au premier semestre 2020 et 320.000 sur la même période de 2019.

    La hausse par rapport aux six premiers mois de l’an dernier, marqués il est vrai par deux mois de confinement, dépasse + 16 %. Mais si l’on compare à la même période de 2019, nettement plus pertinente, la violence a quand même augmenté de + 10 %. Les agressions de tout type, celles commises sur la voie publique, à l’école ou dans le cadre intrafamilial, avoisinent ainsi en moyenne le rythme effarant de 2000 par jour! Et encore ne s’agit-il que des cas signalés aux parquets.

    Pressentant cette évolution, le chef de l’État lui-même en avait esquissé les raisons profondes, dès le printemps, en déclarant dans nos colonnes«C’est un combat social: la violence s’ancre d’abord dans les quartiers les plus pauvres, parfois délaissés au point que les difficultés économiques et sociales se sont enkystées, elle touche d’abord les plus modestes». Le «droit à une vie paisible» pour lequel il déclare alors se battre réclamera encore bien des efforts pour le ministère de l’Intérieur mais aussi celui de la Justice, plus que jamais pointée du doigt pour sa «mansuétude systémique», selon l’expression d’un cadre du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), dirigé par David Le Bars.

    Dans le «top dix» des départements les plus affectés par le mal, il ne faut pas oublier les cinq départements ultramarins de la Guyane (+ 17 % de hausse des violences par rapport 2019), de la Guadeloupe(+ 10 %), de la Martinique (+ 14 %), de Mayotte (+ 24 %) et de La Réunion (+ 11 %). Des morceaux de France souvent occultés des présentations officielles, mais où le climat évolue aux antipodes des images d’Épinal, sur fond de crises sociales et migratoires, mais aussi d’explosion des trafics de drogue.

    Hors outre-mer, classés en fonction du taux d’infractions pour 100.000 habitants, les départements qui s’allument en rouge demeurent la bouillante Seine-Saint-Denis, mais aussi Paris, «même si la capitale, siège des institutions, point de cristallisation des manifestations et lieu de transit pour des millions de personnes, reste un cas à part», estime un haut fonctionnaire de la Préfecture de police. Suivent les Bouches-du-Rhône, le Nord et le Val-de-Marne, qui tous trois affichent un niveau de violence supérieur à ce qu’il était durant la même période en 2019, de + 6 à + 10 %. Idem pour les Alpes-Maritimes (+ 11 %), le Rhône (+ 13 %), le Pas-de-Calais (+ 9 %), les Hauts-de-Seine (+ 5 %), les Pyrénées-Orientales et l’Essonne (+ 13 %), ou encore l’Yonne, qui connaît une augmentation des agressions de + 20 %.

     

    À croire que la France des clochers se met à imiter celle des barres HLM

     

    Si l’on affine le portrait, ce sont les zones rurales et périurbaines de la maréchaussée qui accusent les plus fortes hausses d’infractions caractéristiques des violences, avec plus de 110.000 actes répertoriés sur les six premiers mois de 2021, contre 100.000 au premier semestre 2020 et un peu plus de 90.000 deux ans plus tôt. Des augmentations respectives de + 17 % et même + 24 %, soit un quart de faits en plus par rapport au premier semestre 2019! À croire que la France des clochers se met à imiter celle des barres HLM.

    Dans le même temps, on relève, toujours en zone gendarmerie, comparé à la séquence hors Covid des six premiers mois de 2019, des évolutions inquiétantes concernant les atteintes volontaires à l’intégrité physique dans la Meuse (+ 61 %), le Calvados (+ 57 %), le Morbihan (+ 52 %), le Maine-et-Loire (+ 51 %), la Saône-et-Loire (+ 48 %) ou encore la Vienne (+ 40 %), le Lot-et-Garonne (+ 38 %) et l’Ille-et-Vilaine (+ 31 %).

    Parallèlement, les homicides et tentatives d’homicide, actes de violence suprêmes, connaissent un rebond révélateur du climat de tension croissant: déjà plus de 2200 faits recensés en six mois, zone police et gendarmerie confondues (+ 12 % par rapport à 2019). Les actes suivis d’un décès de la victime ont grimpé, durant ce temps, de + 7 %, avec plus de 600 morts entre le 1er janvier et le 30 juin 2021.

    Explosion du nombre d’escroquerie

    Les départements ultramarins pulvérisent tous les records, notamment la Guyane (81 tentatives et 19 morts) ou la Guadeloupe (43 tentatives et 23 morts). En six mois, on attente à la vie dans ces zones davantage qu’à Paris (80 tentatives et 8 morts), en Seine-Saint-Denis (72 tentatives et 19 morts) ou dans le secteur de Marseille (62 tentatives et 29 morts). Attention aux Hauts-de-Seine également, où le nombre d’homicides et tentatives semestriels a doublé depuis 2019, passant de 34 à 70.

    Même dégradation pour la délinquance sexuelle. «Dans un contexte de libération de la parole et d’amélioration de l’accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie, le nombre de violences sexuelles enregistrées augmente fortement», constate le service statistique du ministère de l’Intérieur (SSMI) dans son dernier bulletin trimestrielSur le semestre entier, la hausse est plus éloquente: + 29 % par rapport aux six premiers mois de 2019 et + 38 % par rapport à ceux de 2020, avec plus de 45.000 infractions dénoncées depuis janvier, soit plus de 250 par jour. «Rien ne permet d’affirmer qu’il n’y a pas, en plus de la révélation de la zone grise entourant ces actes, une part d’augmentation objective du phénomène», assure un commissaire des quartiers nord de Paris. En province, les départements les plus concernés (en nombre d’infractions pour 100.000 habitants) sont la Guyane, le Morbihan, la Martinique, la Sarthe, les Hautes-Alpes, l’Orne, le Pas-de-Calais, le Calvados, Le Réunion, l’Yonne, le Loiret ou le Nord.

    Au final, le tableau est bien sombre. Il est émaillé toutefois de notes d’espoir, s’agissant des atteintes aux biens. Moins de vols d’accessoires automobiles, par exemple, mais aussi moins de vols à main armée ou de destructions et dégradations. Les cambriolages aussi sont moins fréquents: – 10 % et – 27 % respectivement par rapport aux premiers semestres des deux années précédentes. Une attention particulière devra être portée au Vaucluse et aux Bouches-du-Rhône cependant, où les cambriolages ont cru respectivement de + 27 % et + 12 % par rapport à 2020, quand partout ailleurs ou presque ils baissaient.

    Une ombre inquiétante plane également sur la statistique, avec l’explosion des escroqueries qui dépassent les 220.000 faits en six mois: + 29 % par rapport au premier semestre de 2020, + 12 % par rapport aux six premiers mois de 2019. Là encore, les autorités sont sérieusement mises au défi, à quelques mois d’une élection présidentielle qui placera, une fois de plus, le thème de la sécurité au cœur de la campagne.

     

    Une ombre inquiétante plane également sur la statistique, avec l’explosion des escroqueries qui dépassent les 220.000 faits en six mois: + 29 % par rapport au premier semestre de 2020, + 12 % par rapport aux six premiers mois de 2019. Là encore, les autorités sont sérieusement mises au défi, à quelques mois d’une élection présidentielle qui placera, une fois de plus, le thème de la sécurité au cœur de la campagne.

     

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    Sources : État 4001 (Ministère de l’Intérieur), Insee
     
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  • « En même temps » : faible avec les forts et fort avec les faibles, par Olivier Perceval.

    On ne pou­vait espé­rer mieux pour illus­trer la fin de l’année et le com­men­ce­ment de l’autre !

    Depuis le prin­temps der­nier le corps médi­cal à l’aise sur les pla­teaux télés, bien en phase avec l’industrie phar­ma­ceu­tique et relayé com­plai­sam­ment par le corps jour­na­lis­tique, a orga­ni­sé avec l’État la chasse aux contre­ve­nants aux décrets de confi­ne­ment en déclen­chant des opé­ra­tions mus­clées de police contre les ran­don­neurs en pleine mon­tagne ou les jog­geurs en pleine cam­pagne avec par­fois, cela s’est vu, l’appui d’hélicoptères.

    olivier perceval.jpgCe zèle dans la chasse aux délin­quants s’est appli­qué par la suite au port du masque dans la rue, jugé inutile en mars der­nier par les mes­sieurs de la science et deve­nu obli­ga­toire pour la seconde tour­née de Covid 19.  Ce même masque qui plonge toute une nation dans l’anonymat et incite au regard oblique en direc­tion des « amou­reux qui se bécotent sur les bancs publics ».

    Et puis, il y a eu la « rave par­ty » en Bre­tagne avec 2500 par­ti­ci­pants, par­mi les­quels quelques cen­taines de cas­seurs, qui ont tenu la dra­gée haute aux forces de l’ordre ain­si qu’au gou­ver­ne­ment pen­dant 36 heures.

    Ain­si, la puis­sance de l’État a été tenue en échec par des punks et des toxi­cos accom­pa­gnés il est vrai par des ner­vis d’extrême gauche qui s’essaient, avec chaque fois plus de har­diesse et suc­cès, à la gué­rilla urbaine.

    Gageons que les inter­pel­la­tions sur­ve­nues au moment de la dis­per­sion, n’auront tou­ché que quelques consom­ma­teurs attar­dés, et qu’organisateurs et cas­seurs ont depuis long­temps pris le large.

    On s’étonne quand même de voir les images de la fête, puis l’évacuation d’une longue file de véhi­cules, y com­pris d’énormes camions, sans sai­sies et sans obli­ga­tion de tests et de confi­ne­ments, avec en prime une voi­ture des forces de l’ordre brû­lée et des gen­darmes moles­tés, ne subir aucune sanc­tion sauf des ver­ba­li­sa­tions pour défaut de masque…

    Il y a eu cinq   gardes à vue parait-il et quelques inter­pel­la­tions. Peut-être même, cer­taines seront-elles sui­vies  de pour­suites judi­ciaires, mais dans l’ensemble, il y a fort à craindre que les vrais res­pon­sables soient déjà pas­sés entre les mailles du filet.

    Après on s’étonne que ceux qui, retrai­tés, ont été sanc­tion­nés par la maré­chaus­sée, parce qu’ils s’étaient arrê­tés dans la rue pen­dant le pre­mier confi­ne­ment pour échan­ger deux mots avec un voi­sin, l’aient un peu gar­dé en tra­vers de la gorge.

    Seule­ment on aurait tort de s’étonner, car c’est une habi­tude du pou­voir macro­nien de choi­sir ses cibles : nous n’oublions pas les gilets jaunes por­tant la parole du pays réel frap­pés sans rete­nue, ni le moindre scru­pule, car repré­sen­tant l’expression du popu­lisme honnis.

    Autre­ment dit, la sévé­ri­té n’est en réa­li­té appli­cable qu’aux familles et aux retrai­tés, aux pro­me­neurs et aux spor­tifs iso­lés, voire aux mani­fes­tants dits popu­listes, mais pas aux fêtards toxi­cos, du type de ceux qui s’affichaient avec le pré­sident sur le per­ron de l’Élysée.

    La doc­trine du pou­voir n’a jamais été très claire avec tous ces « en même temps » qui mal­traitent « celles et ceux » qui font où on leur dit de faire et qui se taisent, à l’exception de « celles et ceux » qui font un bras d’honneur agres­sif aux forces de l’ordre au ser­vice de l’oligarchie.

    Dans cette ambiance lar­vée de guerre civile mul­ti­forme, on sent déjà poindre l’écroulement de la Répu­blique, sau­rons-nous sai­sir l’occasion ou bien suc­com­be­rons-nous écra­sés par le vieux monu­ment déglin­gué s’affaissant de tout son poids sur la France aveu­glée.  Car on se doute que la comé­die qui entre dans son troi­sième acte avec la cam­pagne vac­ci­nale (mal enga­gée), ne sau­rait durer une année sup­plé­men­taire sans que les griefs s’accumulant chaque jour n’explosent à la figure mas­quée ou non de ceux qui nous dirigent avec mépris. Quand on voit com­ment est orga­ni­sée la répres­sion contre ceux qui, scien­ti­fiques où pen­seurs, expriment quelques diver­gences avec cet ensemble consen­suel qui pré­tend voler à notre secours, on est en droit de dou­ter de la bonne foi de cette bande d’hypocrites pro­fi­teurs. Ils orga­nisent la peur dans tous les pays sou­mis aux lois du mar­ché, ral­lient à leurs côtés des « imbé­ciles utiles » prêts aux auto­da­fés contre ceux dont la parole est diver­gente. Ils ont un besoin déses­pé­ré de cer­ti­tudes ras­su­rantes. La nou­velle reli­gion n’admet pas de contes­ta­taires. Les nou­veaux sans-culottes sont dans les medias et sur les réseaux sociaux. Mais cha­cun sait que les sans-culottes étaient des racailles appoin­tées que l’on ne trou­vait en 1793 que dans les villes et que le véri­table peuple était dans les cam­pagnes et fut la seule et vraie vic­time d’une révo­lu­tion bourgeoise.

    Atten­dons-nous à quelque chose de sem­blable dans la révo­lu­tion qui se pré­pare et dont seront les vic­times expia­toires les classes moyennes et les tra­vailleurs indé­pen­dants, petits com­mer­çants et autres arti­sans. Ain­si donc, la police et l’ensemble des forces de l’ordre en bons fonc­tion­naires ne s’en pren­dront, à moins qu’ils ne se révoltent eux-mêmes, jamais aux « black Blocs » qui sont l’avant-garde des sans culottes aux ordres de la « Conven­tion » repré­sen­tée par les élites au pou­voir, les flics étant dans cette recons­ti­tu­tion his­to­rique, la garde nationale.

    A nous de faire échouer ce nou­vel assaut qui se pré­pare contre le peuple de France à la faveur d’une crise éco­no­mique sans pré­cé­dent. Le désordre civil est dan­ge­reux et peut se retour­ner contre les mani­pu­la­teurs cyniques. La France en par­ti­cu­lier qui n’en sera pas à sa pre­mière insur­rec­tion, rêvons un peu, pour­rait sur­prendre son monde en rame­nant au pou­voir Jean IV, le roi défen­seur du peuple. C’est la bonne nou­velle année que je sou­haite à tous.

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    Source : https://www.actionfrancaise.net/