« En même temps » : faible avec les forts et fort avec les faibles, par Olivier Perceval.
On ne pouvait espérer mieux pour illustrer la fin de l’année et le commencement de l’autre !
Depuis le printemps dernier le corps médical à l’aise sur les plateaux télés, bien en phase avec l’industrie pharmaceutique et relayé complaisamment par le corps journalistique, a organisé avec l’État la chasse aux contrevenants aux décrets de confinement en déclenchant des opérations musclées de police contre les randonneurs en pleine montagne ou les joggeurs en pleine campagne avec parfois, cela s’est vu, l’appui d’hélicoptères.
Ce zèle dans la chasse aux délinquants s’est appliqué par la suite au port du masque dans la rue, jugé inutile en mars dernier par les messieurs de la science et devenu obligatoire pour la seconde tournée de Covid 19. Ce même masque qui plonge toute une nation dans l’anonymat et incite au regard oblique en direction des « amoureux qui se bécotent sur les bancs publics ».
Et puis, il y a eu la « rave party » en Bretagne avec 2500 participants, parmi lesquels quelques centaines de casseurs, qui ont tenu la dragée haute aux forces de l’ordre ainsi qu’au gouvernement pendant 36 heures.
Ainsi, la puissance de l’État a été tenue en échec par des punks et des toxicos accompagnés il est vrai par des nervis d’extrême gauche qui s’essaient, avec chaque fois plus de hardiesse et succès, à la guérilla urbaine.
Gageons que les interpellations survenues au moment de la dispersion, n’auront touché que quelques consommateurs attardés, et qu’organisateurs et casseurs ont depuis longtemps pris le large.
On s’étonne quand même de voir les images de la fête, puis l’évacuation d’une longue file de véhicules, y compris d’énormes camions, sans saisies et sans obligation de tests et de confinements, avec en prime une voiture des forces de l’ordre brûlée et des gendarmes molestés, ne subir aucune sanction sauf des verbalisations pour défaut de masque…
Il y a eu cinq gardes à vue parait-il et quelques interpellations. Peut-être même, certaines seront-elles suivies de poursuites judiciaires, mais dans l’ensemble, il y a fort à craindre que les vrais responsables soient déjà passés entre les mailles du filet.
Après on s’étonne que ceux qui, retraités, ont été sanctionnés par la maréchaussée, parce qu’ils s’étaient arrêtés dans la rue pendant le premier confinement pour échanger deux mots avec un voisin, l’aient un peu gardé en travers de la gorge.
Seulement on aurait tort de s’étonner, car c’est une habitude du pouvoir macronien de choisir ses cibles : nous n’oublions pas les gilets jaunes portant la parole du pays réel frappés sans retenue, ni le moindre scrupule, car représentant l’expression du populisme honnis.
Autrement dit, la sévérité n’est en réalité applicable qu’aux familles et aux retraités, aux promeneurs et aux sportifs isolés, voire aux manifestants dits populistes, mais pas aux fêtards toxicos, du type de ceux qui s’affichaient avec le président sur le perron de l’Élysée.
La doctrine du pouvoir n’a jamais été très claire avec tous ces « en même temps » qui maltraitent « celles et ceux » qui font où on leur dit de faire et qui se taisent, à l’exception de « celles et ceux » qui font un bras d’honneur agressif aux forces de l’ordre au service de l’oligarchie.
Dans cette ambiance larvée de guerre civile multiforme, on sent déjà poindre l’écroulement de la République, saurons-nous saisir l’occasion ou bien succomberons-nous écrasés par le vieux monument déglingué s’affaissant de tout son poids sur la France aveuglée. Car on se doute que la comédie qui entre dans son troisième acte avec la campagne vaccinale (mal engagée), ne saurait durer une année supplémentaire sans que les griefs s’accumulant chaque jour n’explosent à la figure masquée ou non de ceux qui nous dirigent avec mépris. Quand on voit comment est organisée la répression contre ceux qui, scientifiques où penseurs, expriment quelques divergences avec cet ensemble consensuel qui prétend voler à notre secours, on est en droit de douter de la bonne foi de cette bande d’hypocrites profiteurs. Ils organisent la peur dans tous les pays soumis aux lois du marché, rallient à leurs côtés des « imbéciles utiles » prêts aux autodafés contre ceux dont la parole est divergente. Ils ont un besoin désespéré de certitudes rassurantes. La nouvelle religion n’admet pas de contestataires. Les nouveaux sans-culottes sont dans les medias et sur les réseaux sociaux. Mais chacun sait que les sans-culottes étaient des racailles appointées que l’on ne trouvait en 1793 que dans les villes et que le véritable peuple était dans les campagnes et fut la seule et vraie victime d’une révolution bourgeoise.
Attendons-nous à quelque chose de semblable dans la révolution qui se prépare et dont seront les victimes expiatoires les classes moyennes et les travailleurs indépendants, petits commerçants et autres artisans. Ainsi donc, la police et l’ensemble des forces de l’ordre en bons fonctionnaires ne s’en prendront, à moins qu’ils ne se révoltent eux-mêmes, jamais aux « black Blocs » qui sont l’avant-garde des sans culottes aux ordres de la « Convention » représentée par les élites au pouvoir, les flics étant dans cette reconstitution historique, la garde nationale.
A nous de faire échouer ce nouvel assaut qui se prépare contre le peuple de France à la faveur d’une crise économique sans précédent. Le désordre civil est dangereux et peut se retourner contre les manipulateurs cyniques. La France en particulier qui n’en sera pas à sa première insurrection, rêvons un peu, pourrait surprendre son monde en ramenant au pouvoir Jean IV, le roi défenseur du peuple. C’est la bonne nouvelle année que je souhaite à tous.
Source : https://www.actionfrancaise.net/