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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Éphéméride du 7 août

    1169 : Louis VII pose la première pierre du château de Fontainebleau 

     

    La première mention officielle dont on dispose, à propos de Fontainebleau, remonte à 1137 : il s'agit de la charte de succession de Louis VI, mentionnant un château dans cette localité, mais très certainement fort modeste.

    C'est Louis VII qui lancera une suite de travaux qui ne s'arrêteront plus, et qui feront de Fontainebleau - selon le mot de Napoléon - "la maison des siècles, vrai palais des Rois".

    Et, probablement, celui qui aura hébergé le plus de souverains : trente deux !

    Encore les travaux seront-ils, eux aussi, en cette année 1169, bien modestes, puisqu'il s'agit seulement cette année-là pour Louis VII d'adjoindre une simple chapelle - dédiée à Saint-Saturnin - au logis de son père. Laquelle chapelle sera consacrée par Thomas Beckett, archevêque de Cantorbery, alors exilé en France.

    Il n'empêche : le mouvement est lancé, et il ne s'arrêtera plus. Même si, pour des époques aussi lointaines, planent toujours quelques incertitudes sur les dates exactes, il est juste de faire remonter à Louis VII, et à l'été 1169, le point de départ de la grande aventure de Fontainebleau...

    FONTAINEBLEAU COURS.jpg

     

    Avant toutes choses, vu l'immensité du château, il importe - pour s'y repérer - de bien saisir qu'il s'agit d'une masse de bâtiments groupés autour de cinq Cours, comme le montre le plan/croquis ci-dessus :

            

    De bas en haut (le bas étant l'Ouest, et le haut, l'Est) :

     

    1. La Cour du Cheval blanc, avec son escalier en fer à cheval (époque François Premier, Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI; l'aile ouest, fermant le quadrilatère, a malheureusement été démolie par Napoléon; elle est maintenant remplacée par la grille que l'on voit sur le plan ci-dessus, tout en bas);

     2. Au dessus, donc plein sud, la Cour de la Fontaine (époque François Premier, Catherine de Médicis);

     3. Encore au-dessus, la Cour Ovale (époque Moyen-Âge, François Premier, Henri II, Catherine de Médicis, Henri IV).;

     4. Plein nord, par rapport à cette Cour Ovale, le rectangle de la Cour des Princes (époque Henri IV, Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI);

     5. Enfin, plein est, le grand carré de la Cour des Offices (époque Henri IV). 

     

    La particularité de Fontainebleau, et ce qui en fait un lieu unique dans toute l'histoire de France, c'est que le château est resté aménagé et habité sans aucune interruption, depuis les derniers capétiens directs (à partir de Louis VI) et jusqu'à Napoléon III. 

    On n'y trouve quasiment plus rien de médiéval, la plupart des parties moyenâgeuses ayant été démolies à partir de la Renaissance pour faire place au palais que nous voyons actuellement...

     

    I : La Porte Dorée 

     

    Fontainebleau_Porte_Doree.jpg

    La porte dorée est, au XVIe siècle, la principale entrée du château, et donne accès à la Cour Ovale. Elle fait partie de la toute première campagne de travaux ordonnés par François Ier à Fontainebleau puisqu'elle porte la date de 1528. Sa conception architecturale correspond à un compromis entre la tradition médiévale du châtelet d'entrée et des nouveautés venues d'Italie, comme les loggias superposées. Celle du premier étage est vitrée sous Louis XIII. Au rez-de-chaussée subsistent quelques vestiges du décor peint du Primatice. 

     

     

    II : La Galerie François Premier 

     

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    XVIème siècle. Peintres : Rosso et Primatice 

    Située au premier étage d'une aile bâtie en 1528, la galerie est décorée, de 1533 à 1539, de quatorze fresques encadrées de stucs. Les douze fresques rectangulaires, oeuvres du peintre florentin Rosso, illustrent les vertus de la personne du roi et de son gouvernement ainsi que les vicissitudes de l'existence humaine. La fresque ovale, au centre, Danaé, est due au peintre bolonais Primatice. Les lambris en noyer sculpté et doré, de Scibec de Carpi, portent les chiffres, emblèmes et devises de François Ier.

    Elle réunit la Cour du Cheval Blanc et la cour Ovale, en longeant la Cour de la Fontaine. 

     

     

    III : L'escalier en fer à cheval de la Cour du Cheval Blanc 

     

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     Grès, 1632-1634, Jean Androuet Du Cerceau   

    L'escalier en fer à cheval, situé au centre de l'aile orientale de la cour du Cheval blanc, est venu prendre la place d'un premier escalier de forme comparable, construit sur les plans de Philibert Delorme, architecte de Henri II, vers 1558. Entre 1632 et 1634, Jean Androuet du Cerceau reconstruit ce "grand perron" en ayant soin de lui donner une forme permettant aux carrosses de tourner entre ses deux volées. La rampe est alors ornée du caducée de Mercure, l'un des emblèmes de Louis XIII.

    On se trouve là face à la façade centrale du château de Fontainebleau. Napoléon a malheureusement fait démolir l'aile renaissance qui fermait le quadrilatère à l'Ouest. De ce fait, exactement comme au Louvre après la destruction des Tuileries, le Château ouvre ses deux ailes sur la ville (ci dessous), l'unité du bâtiment, dans les deux cas, étant rompue.

    Dans un cas comme dans l'autre, il manque maintenant "quelque chose"... 

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    IV : La Cour Ovale (Henri IV)

     

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    C'est la partie la plus ancienne du château, là où se concentrent les derniers restes médiévaux: on voit très bien, derrière le donjon - conservé mais redessiné-, une petite tour ronde. François Premier avait sa chambre au premier étage de ce donjon.

    La chapelle Saint Saturnin, de Louis VII, est à gauche sur cette photo ((plein sud, donc). Elle existe toujours, mais a été remplacée par une chapelle double (une chapelle haute au-dessus d'une chapelle basse).

    Ci dessous, l'actuelle chapelle haute :

    fontainebleau chapelle haute saint saturnin.jpg

         1531 - 1546, Philibert Delorme 

    La disposition de cette chapelle, installée au-dessus d'une chapelle basse, rappelle celle de la Sainte Chapelle de Paris. Voûtée en 1546, elle comporte au centre un lanternon, abattu sous Louis XV, et rétabli par l'architecte Boitte, en 1882. La tribune d'orgue, avec ses colonnettes ioniques en marbre, est l'oeuvre de Philibert Delorme. Le décor peint est réalisé sous le règne de Henri IV. En 1807, Napoléon 1er décide d'installer dans cette chapelle la bibliothèque du château, fonction qu'elle conserve jusqu'en 1851.

      

     

     

    2 : Le Parc, les Jardins et la Forêt

     

    À l'accumulation de bâtiments répond, en quelque sorte, l'accumulation des jardins. En dehors de la Forêt, Fontainebleau s'enorgueillit du Jardin anglais, du Jardin de Diane, du Grand Parterre et du Parc. 

     

    fontainebleau jardin anglais.jpg

      

    Une allée du jardin anglais, débouchant sur l'Étang aux Carpes. La fontaine Bliaud (ou Blaut, ou Belle-Eau) qui donna son nom au château et à la ville s'écoule dans un petit bassin carré, à pans coupés, au milieu de ce Jardin anglais.  

     

    FONTAINEBLEAU JARDIN DE DIANE.jpg

     

    Jusqu’à Louis Philippe, le jardin de Diane était entièrement fermé par une orangerie construite, sous Henri IV, de briques et de pierres. Au centre du jardin, la Fontaine de Diane (1602), surmontée de la statue de la déesse de la chasse et entourée de quatre chiens de bronze revenus du Louvre où ils avaient été installés.  

     

    FONTAINEBLEAU LE GRAND PARTERRE.jpg

     

    Le Grand Parterre. Créé par François Premier et retracé sous Henri IV, son dessin actuel est celui de le Nôtre :

     

    FONTAINEBLEAU PARC CANAL.jpg

     

    Le Parc est la création d'Henri IV, qui fit mettre le Grand Canal en eau en 1609. 60 ans après, ce sera Versailles...

    Mais Fontainebleau c'est aussi une immense et magnifique forêt de 28.000 hectares, comprenant 1.600 kms de routes forestières et circuits pédestres; 215 espèces d'oiseaux, 1.350 plantes à fleurs, 3.000 champignons...

    fontainebleau foret.jpg

     
     
     
     
    Pour aller plus loin... :
     
     
     
  • Éphéméride du 9 mars

    1945 : Sortie du film Les enfants du paradis

     

     

     

    1107 : Le Pape Pascal II consacre La Charité sur Loire  

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    http://medieval.mrugala.net/Architecture/France,_Nievre,_La_Charite_sur_Loire,_Eglise_Notre-Dame 

     

    Pour avoir une idée de la diffusion de l'art roman et de l'art ogival (en France et en Europe) voir, dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, les deux photos :

    Expansion de l'Art roman et  Expansion de l'Art ogival (ou Art français)

     

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    1416 : Mort de Jean de Limbourg

     

    Les trois frères de Limbourg - Pol, Jean et Hermann Gebroeders van Limburg - sont des peintres et enlumineurs hollandais, nés dans la province de la Gueldre, vers 1380 à Nimègue.

    Issus d'une famille de peintres blasonneurs, et neveux du peintre Jean Malouel (voir l'Éphéméride du 13 janvier), ils sont surtout célèbres, aujourd'hui, pour les livres enluminés sur commande du duc de Berry, Jean 1er, l'un des frères du roi de France, Charles V le Sage : les Belles Heures du duc de Berry (aujourd'hui au musée The Cloisters, de New York, voir l'Éphéméride du 10 mai) et surtout la majeure partie des enluminures du livre Les Très Riches Heures du duc de Berry.

    Ils laissent cette dernière œuvre inachevée quand ils meurent de la peste en 1416, la même année que Jean 1er : le 9 mars 1416, les archives de Nimègue signalent que Jean de Limbourg est mort. Six mois plus tard, ces mêmes sources indiquent la mort d'Herman et de Pol...

    http://medieval.mrugala.net/Enluminures/Tres%20Riches%20Heures%20du%20Duc%20de%20Berry/Tres%20Riches%20Heures%20du%20Duc%20de%20Berry%20(fr).htm 

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    Le mois de septembre. thème : les vendanges...

    Admirez l'intégralité de cette "courte" oeuvre (enluminures des douze mois de l'année et commentaires/explications) dans notre Album :

    Racines (I) : Les très riches heures du Duc de Berry...

     

     

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    1661 : Mort de Mazarin

              mazarin.jpg

     

    "Prodigieusement détesté", comme le note Jacques Bainville, il restera néanmoins comme le continuateur de l'oeuvre de Richelieu, et celui qui l'aura, in fine, concrétisée, par la signature des Traités de Westphalie : dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes..., voir la photo "Les Traités de Westphalie, chef-d'oeuvre absolu"

     

    Du chapitre XI de l'Histoire de France : Louis XIII et Richelieu : la lutte nationale contre la Maison d'Autriche :

    (à la mort de Richelieu, ndlr) "...Pour la sécurité de la France, il fallait pourtant continuer sa politique et l'on retombait dans les faiblesses et les embarras d'une minorité. Un roi de cinq ans, une régente espagnole, un ministre italien : mauvaises conditions, semblait-il, mais corrigées par une chose importante. Richelieu laissait une doctrine d'État, et, pour la réaliser, une administration, une organisation, une armée aguerrie, des généraux expérimentés. Choisi, formé par Richelieu, Mazarin connaissait ses méthodes et il avait la souplesse qu'il fallait pour les appliquer dans des circonstances nouvelles.

    Cet étranger, cet Italien, avide d'argent et de profits, si prodigieusement détesté, a pourtant fait pour le compte de la France une politique que la plupart des Français ne comprenaient même pas. Il eut le talent de plaire à Anne d'Autriche, au point qu'on a cru à leur mariage secret. Il lui inspira confiance, et, malgré les cabales, malgré une véritable révolution, elle ne l'abandonna jamais, pas plus que Louis XIII n'avait abandonné son ministre.

    C'est ainsi que cette régence troublée mena au terme l'œuvre de Richelieu. Sans doute il n'y avait plus qu'à récolter. Encore fallait-il ne pas arrêter en chemin l'entreprise nationale..."

     

     

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    1720 : Dernière grande réforme de la Gendarmerie

              

    Avec l'Édit de Choiseul, en 1778, l'Édit de Le Blanc du 9 mars 1720 fixe définitivement les aspects essentiels de ce Corps, tels que nous les connaissons aujourd'hui.

    GENDARMERIE.jpg

    Gendarme dans la tenue prescrite par l’Ordonnance du 16 mars 1720 :


    • Justaucorps de drap bleu, doublure et parement rouges, boutons façon d’argent;

    • aiguillette de soie blanche;

    • bandoulière et ceinturon de buffle bordés d’un galon d’argent;

    • bottines à boucle de cuivre;

    • chapeau bordé d’argent (en 1756, des bottes molles sont substituées aux bottines et le chapeau est garni d’une cocarde en ruban de soie noire). 

    • Distinction des grades : des ganses d’argent sur les manches et sur diverses parties de l’habit permettaient de reconnaître les différents grades. (Remarque : La bandoulière ne supportait pas une giberne, mais le mousqueton.)


    • Armement des archers (archer = gendarme) :
    - Sabre.
    - Mousqueton avec baïonnette.
    - Pistolets. 

             

    La Gendarmerie nationale est l’héritière directe de la Maréchaussée royale. Elle a ses origines dans la Maison du Roi dont elle porte l’insigne distinctif : l’aiguillette blanche, et remonte au 12ème siècle, avec les Sénéchaux, qui dirigeaient la Maison du Roi…

    Depuis ses origines, il s'est toujours agi d'un corps de militaires chargés de l'ordre public. Ce Corps, créé en 1337, fut d'abord placé sous les ordres du Connétable de France, puis après la suppression de cet office en 1626, des Maréchaux de France. Il porta donc le nom de connétablie, puis de maréchaussée.

    En 1536 l'Édit de Paris précisa ses missions, notamment la surveillance des grands chemins. Les membres de la maréchaussée portaient le titre de Prévôt des maréchaux, et furent organisés en brigades (4 à 5 hommes tous les 15 à 20 km) à partir de 1720.

    GENDARMERIE 1536 A 1720 1.JPG

    Ci dessus, de gauche à droite et de 1 à 5 :

    1: Archer de la Prévôté. 2 : Prévôt sous Jean le Bon. 3 : Sergent d'armes sous Charles V. 4 : Archer de la Prévôté sous Charles VII. 5 : Archer de la Maréchaussée de France.

    Ci dessous, de gauche à droite et de 6 à 10 :

    6 : Archer de la Maréchaussée en 1628. 7 : Archer du Guet de Paris au début du règne de Louis XIV. 8 : Archer du Prévôt de l'Isle de France vers 1660. 9 : Archer du Guet de Paris vers 1690-1700.  10 : Archer de la Prévôté de Paris vers 1715.

    GENDARMERIE 1536 A 1720 2.JPG

    Pour en savoir plus : 

    gendarmerie.pdf 

    • et diverses photos de notre Album Drapeaux des Régiments du Royaume de France...

     

     

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    1831 : Création de la Légion étrangère par Louis-Philippe

             

    Cette nouvelle unité militaire est composée uniquement de volontaires, pour la plupart d'origine étrangère.

    Louis Philippe reprend ainsi, résume et récapitule, en quelque sorte, la tradition presque millénaire des Royal étrangers de la monarchie.

    De l'armée d'Ancien régime, elle a conservé le pas lent et majestueux : sa cadence de défilé est de 88 pas à la minute, contre 120 pas à la minute pour les autres unités...

     

    LEGION ETRANGERE.jpg
     

    "Qui sait si l'Inconnu, qui dort sous l'Arche immense,

    Mêlant sa gloire épique aux orgueils du passé,

    N'est pas cet étranger, devenu fils de France

  • Napoléon : la célébration doit animer l’avenir et non l’ensevelir, par Christian Vanneste.

    Ainsi donc celui qui voulait déconstruire l’Histoire de France s’est trouvé contraint de lire un texte tout en nuance parsemé des mots précieux qu’il affectionne, comme palimpseste et oxymore, tant ils le rassurent sur la supériorité apparente de son intelligence. Obligé de célébrer Napoléon, il a cru s’en tirer en prétendant qu’il se limitait à le commémorer.

    christian vanneste.jpgEn fait l’accident de l’histoire qui occupe actuellement l’Elysée a simplement voulu récupérer le personnage historique dont il sait que les Français de droite sont particulièrement admiratifs, ces Français dont il a tant besoin pour les futures élections, et qu’il veut duper une fois encore. Sa lecture appliquée sentait très fort la composition : il fallait rappeler le rétablissement de l’esclavage et le mépris des vies humaines pour la “déconstruction”, mais celle-ci était ensevelie sous un amas de références élogieuses sur le rétablissement de l’ordre, la transmission de l’idéal révolutionnaire, la création institutionnelle. Narcisse n’a évidemment pas oublié de faire allusion de manière implicite au lien qu’il entrevoit entre l’Empereur et lui-même : l’individualisme rassembleur. Sans doute n’avait-il pas conscience de l’indécence qu’il y a pour un homme qui a accédé au pouvoir sans le moindre mérite, et ne laissera dans l’histoire de France qu’une trace des plus médiocres, à vouloir s’ériger en professeur d’histoire officiel.

    En 2004, j’avais déchaîné une tempête médiatique pour avoir obtenu de mes collègues parlementaires le vote d’un texte appelant à enseigner “le rôle positif de la présence de la France outre-mer”. Il fallait laisser l’histoire aux historiens et l’interdire aux politiques. Comme dans beaucoup d’autres domaines, la formule a évolué : il faut l’interdire aux politiques de droite et la réserver aux historiens de gauche et aux politiques qui s’appuient sur eux. C’est pourquoi la Loi bancale de Taubira sur l’esclavage subsiste, et pourquoi M. Stora est chargé de la vérité officielle sur l’histoire de l’Algérie français. Ces deux exemples recèlent la réalité de la pensée macronienne, un peu voilée par le discours d’hier.

    M. Macron parlant de Napoléon, c’est le peintre du dimanche commentant Delacroix. La distance est trop grande pour que la parole ait la moindre authenticité. Sans doute, faut-il citer de Gaulle, et la conclusion du chapitre “Napoléon” de La France et son Armée” pour se faire une idée plus juste : ” Napoléon a épuisé la bonne volonté des Français, fait abus de leurs sacrifices, couvert l’Europe de tombes, de cendres et de larmes ; pourtant, ceux-là mêmes qu’il fit souffrir, les soldats, lui furent les plus fidèles, et de nos jours encore, malgré le temps écoulé, les sentiments différents, les deuils nouveaux, des foules, venues de tous les points du monde, rendent hommage à son souvenir et s’abandonnent, près de son tombeau, au frisson de la grandeur.”

    Beaucoup de Français demeurent fascinés par le destin personnel de Napoléon Bonaparte. Sa renommée, sa gloire sont effectivement universelles. Son génie le hisse parmi les plus grands, Alexandre ou César. Que la France le célèbre est donc légitime, mais il serait bon aussi que les Français accompagnent cette célébration d’une plus grande lucidité, non sur les parts d’ombre que relève, avec anachronisme, l’esprit de notre temps, mais sur deux aspects plus essentiels. D’abord, Napoléon, c’est Trafalgar et Waterloo, et la France, après lui, a perdu son statut de première puissance européenne, et sans doute mondiale, que son ubris a définitivement brisé. Ensuite, quel que soit le rôle primordial des grands hommes dans la construction de l’histoire, de ceux qui sont capables d’assumer le destin d’une nation ou de rompre la fatalité qui s’acharne contre elle, ils ne peuvent le jouer que s’ils disposent de forces collectives qui leur en donnent les moyens. Louis XIV ne serait rien sans Mazarin puis Colbert, sans Louvois, sans Vauban, sans la nation la plus nombreuse du continent. Le double piège de la célébration de Napoléon est de donner trop d’importance aux individus, et au rayonnement universel dont bénéficient leur image et leur message. L’histoire de France est l’histoire d’un peuple qui doit aujourd’hui vouloir continuer de vivre. Tant mieux si le souvenir fabuleux de Napoléon l’y aide, mais surtout que la gloire passée ne soit pas le tombeau de l’avenir.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Réflexions sur la question syrienne

            Il arrive assez fréquemment que des commentaires, postés sur ce blog, posent les questions que nous devons nous poser et expriment des positions qui sont celles de lafautearousseau.

            Ainsi, sur l’affaire syrienne, dont nous avons peu parlé, cet échange entre Antiquus et Thulé fixe, en quelque sorte, ce qui est notre position sur cette question. Elle est, d’ailleurs, dans l’esprit des analyses que nous avons faites, ici, sur l’absurde politique française en Libye, comme en général dans le contexte, multiforme, de ce qu’on a bien imprudemment nommé « les printemps arabes ». Rappelons aussi que nous avons, il y a longtemps, pris position pour le retrait immédiat de nos troupes inutilement engagées en Afghanistan.

            Lisez donc cet échange sur la question syrienne entre Antiquus et Thulé.  

    Syrian_Soldier_Syria_picture_101112007_news_001.jpg

    Que pensez-vous des 19 soldats français qui seraient actuellement prisonniers de l'Etat syrien, envoyés combattre un gouvernement qui ne nous a rien fait, sur l'ordre de Sarkozy et Juppé et en dehors de tout contrôle? Que devient le dévouement à l'armée française quand celle-ci cherche à faciliter l'instauration d'un état salafiste en Syrie? Quels sont les buts de guerre de la France au Proche-Orient? Devons-nous rester indifférents à un rapport de forces qui peut nous conduire à une guerre contraire aux intérêts de la France? Jusqu'où doit aller le civisme? Nous ne sommes pas en 1914.

    Écrit par : Antiquus | samedi, 03 mars 2012 blh

     

     

    Tout à fait d'accord avec la note d'Antiquus. Les Américains et leurs alliés – ou leurs exécutants dont la France fait maintenant partie – ne s’embarrassent plus de précautions diplomatiques : ils aident ouvertement à renverser les pouvoirs qui leur déplaisent.

    Pour Nicolas Sarkozy, qui essaie par tous les moyens de se refaire une santé électorale, la politique étrangère est un moyen de rebondir : il s’efforce de faire oublier la crise européenne en se déguisant en champion de la liberté dans le monde arabe.

    Grisé par le succès du bombardement de la Libye et de l'assassinat de Kadhafi, dont il n’a peut-être pas encore mesuré toutes les conséquences, il veut aussi "libérer " le peuple syrien, un peu comme Bush a "libéré" le peuple irakien, ou Obama le peuple Afghan.

    La Russie, la Chine refusant, toute intervention de l’OTAN, les américains et leurs alliés, dont la France, se rabattraient sur la formation des activistes armés. A l’heure où les tensions sont plus que jamais explosives non seulement dans le Proche-Orient mais dans tout le monde arabe, cette dernière initiative est dangereuse et nous éloigne encore, hélas, de ce qui fut longtemps la tradition diplomatique française à l’égard du monde arabe.

    Écrit par : Thulé | mercredi, 07 mars 2012

  • LE BAZAR LEVY

            Il paraît que M. Lévy (Bernard-Henri pour les intimes, BHL pour la com.) est assailli d’appels téléphoniques de la part d’opposants syriens qui semblent voir en lui une sorte d’ultime recours.

            Cela ne doit pas être pour déplaire à ce Don Quichotte d’opérette, confortablement installé dans une aisance matérielle et intellectuelle qui lui permet de jouer, sans aucun risque, les donneurs de leçon(s).

            Après avoir – dans le rôle de Zorro (où, monté sur un char, il succède brillamment à M. Kouchner portant un sac de riz à des Africains affamés) - sauvé les Libyens des griffes de l’horrible Kadhafi, il affirme maintenant – dans celui du Dieu Vengeur (roulement de tambour) - que « Bachar El Assad est le prochain sur la liste » ! 

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            En fait, cet admirateur de J.-P. Sartre, jusqu’au bout complice honteux du stalinisme le plus sauvage, et auquel il est donc un peu difficile de s’identifier, pose désormais au Voltaire du XXIe siècle : tel le patriarche de Ferney, il voit venir à lui les humiliés et les offensés à qui il doit faire miroiter l’aide de… l’armée française (au niveau où se meut cet esprit agile, toutes les contradictions sont surmontées – cela permet un titre comme « La guerre sans l’aimer »).

     

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    "...cet admirateur de J.-P. Sartre, jusqu’au bout complice honteux du stalinisme le plus sauvage..."

     

            De temps à autre, il y a, certes des ratés. Ainsi, tout récemment, avec M. Strauss-Kahn, quand il traitait par le mépris la simple supposition que son « ami » pût avoir quelque chose à se reprocher. On aimerait d’ailleurs bien le réentendre à ce sujet.

            Malgré tous ses avatars, M. Lévy n’a pas changé. On se souvient de son Idéologie française (1981) où, déjà, il convoquait, jugeait et condamnait (sans appel) toute une tradition « française », coupable de n’être pas ou pas assez conforme à la seule idéologie qui tienne, celle des Droits de l’Homme.

            C’est sa danseuse et, pour elle, il est prêt à jouer les va-t-en-guerre sans considération aucune de l’intérêt national.

            Au fond, il n’est ni Voltaire, ni Sartre, ni Don Quichotte, même pas Zorro : il rappelle plutôt ces exaltés dangereux des Assemblées révolutionnaires – qui ont au moins eu ce mérite, pour la plupart, de mourir sur l’échafaud.  

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      "...De temps à autre, il y a, certes des ratés. Ainsi, tout récemment, avec M. Strauss-Kahn, quand il traitait par le mépris la simple supposition que son « ami » pût avoir quelque chose à se reprocher. On aimerait d’ailleurs bien le réentendre à ce sujet.."

  • Les prix du mardi...

              le prix citron: collectivement, aux avocats, aux familles et aux membres de l'Arche de Zoé. Voilà des négriers, des trafiquants d'êtres humains pris la main dans le sac. On penserait peut-être qu'ils feraient profil bas? Pas du tout!

              A Créteil le jugement les condamnant à huit ans de prison a été accueilli par des huées des familles à destination du tribunal: "voyous", "salauds". Dans le box, Emilie Lelouch a hurlé une phrase inaudible, le bras levé et le poing fermé (?!). Souad Merimi, la soeur de l'infirmière absente, a crié: "C'est une mascarade, j'ai honte d'être Française". Les journalistes ont également été insultés: "charognards", "charognes", "pourris". Et Maître Collard d'affirmer: "Ce jugement, il pue la violation des droits de l'Homme"!

              Ce qui "pue", c'est surtout la sale mentalité et le sale esprit de toute cette engeance de tartuffes, trafiquants d'esclaves déguisés en humanitaires, "touchant" jusqu'à 2.500 euros par enfant!...Quand à la famille Merimi, "française de plastique" et de fraîche date par la grâce de Chirac, si elle a honte d'être française, elle n'a qu'à quitter un pays dont les habitants ne lui ont jamais demandé de venir chez eux.....

              le prix orange: à Alexis Brezet, pour l'humour féroce mais tout en finesse avec lequel il a épinglé Jean-Chritophe Le Duigou dans son éditorial du 5 Janvier dans le Figaro Magazine. Numéro deux de la CGT, J.C Le Duigou, à 59 ans, a demandé à réintégrer son corps d'origine. Il était à la disposition de son syndicat jusque là (comme 40.000 fonctionnaires tout de même...) et vient d'être nommé "conservateur des hypothèques"!: "...Quoi de plus conservateur, en effet que ces syndicats révolutionnaires (la CFDT est un cas à part) qui s'accrochent en France à la défense des sacro-saints "avantages acquis", avec un aveuglement inversement proportionnel au nombre réel de leurs adhérents, sans se demander si ceci n'explique pas cela? Et comment qualifier autrement que du nom d'hypothèques ces charges qui grèvent notre économie (35 heures, régimes sociaux exsangues, législation du travail ubuesque...) et dont les syndicats, au mépris de l'intérêt général, se font les vigilants gardiens?.....".

              Dédié à celles et ceux qui s'obstinent encore à faire semblant de croire qu'on aurait fait une révolution en 1789.....pour supprimer les privilèges!

  • Les prix du mardi...

              le prix citron: à Arlette Laguiller, qui semble définitivement n'avoir rien oublié ni rien appris, tout simplement parcequ'elle ne veut rien oublier, ni rien apprendre. Le vendredi 29 février, elle a déclaré, lors d'un meeting a la Mutualité:

               "Nous continuons de nous revendiquer des idées communistes, de Marx, de Rosa Luxembourg, de Lénine et de Trotski". Ouf! elle est bien sûre de n'avoir rien oublié, ni personne?...

               Quelle différence avec un Régis Debray! A un journaliste qui lui demandait il y a peu, sur un plateau télé, où il en était de sa "relation" avec la révolution, il a répondu, en substance, que le mythe ne l'inspirait plus du tout. L'esprit est resté libre d'un côté, la sclérose a fait son oeuvre de l'autre....Arlette Laguiller n'a pas changé et ne changera jamais, ce qui est le propre des espèces vouées à la disparition, par leur refus de s'adapter, ou leur incapacité à le faire, ce qui au fond revient au même....

               le prix orange: aux éditions Hermés, qui ont lancé une pétition pour la défense de la langue française dans le domaine scientifique: "LES SCIENTIFIQUES DOIVENT-ILS CONTINUER À ECRIRE EN FRANÇAIS ?"

               Et aux scientifiques qui se mobilisent pour le français comme langue de la recherche, en signant cette pétition: plus de 2.6OO l'ont déjà fait, affirmant que "le français, c'est aussi bon pour la science"...."L’objectif de cette pétition adressée à l'Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (AERES) est de montrer que notre communauté scientifique française ou francophone a encore la capacité de penser par elle-même et qu’il ne faut pas rejeter, comme insignifiant, tout ce qui s’écrit en français."

               Affrontant la domination de l’anglais comme langue de la recherche mais aussi comme langue d’évaluation de leurs travaux, les chercheurs avaient demandé au président d’Hermès Science, Sami Ménascé, de se mobiliser. Voila pourquoi le 15 février les éditions Hermés ont publié sur Internet une Lettre ouverte aux responsables de l'évaluation scientifique affirmant sans ambiguïté: "La recherche française a besoin de publications en français".

               La pétition se trouve sur http://petition.hermespublishing.com (ainsi que la liste des signataires). Nous y reviendrons....

     

  • UN ROI À LA RES PUBLICA

     

    PAR JACQUES TRÉMOLET DE VILLERS*

    CHRONIQUE. II y a des leçons à tirer de la misère de la justice française, explique l'avocat, écrivain et chroniqueur.

     

    Trémolet4-600x338.jpgL'immense misère de la justice française n'est pas vraiment connue des Français, même si les justiciables commencent à la percevoir : les délais de délibéré, la réduction drastique du temps de plaidoirie, la pénurie des moyens matériels, la surcharge des audiences pénales dans les grandes agglomérations contrastant avec le vide dans d'autres tribunaux, l'invraisemblable complexité des lois et règlements, l'impossibilité manifeste de réformer le Code du travail... La liste pourrait se poursuivre, interminable.

    Quand la République s'occupe de la justice, elle le fait par ordonnance, sans passer par le Parlement. De façon monarchique. Ainsi fut réorganisée, en 1958, non sans défaut mais avec une certaine efficacité, la justice chevrotante de la Ive République.
    Reste que la monarchie - surtout quand elle est élective - n'est pas la royauté.

    Or, la justice a besoin de temps pour se réformer, et, ensuite, réformer sans cesse les réformes. Elle réclame, en effet, une attention de tous les instants pour être vraiment adaptée à sa mission qui est de contribuer à la paix sociale et au bien commun de la nation, en rendant à chacun ce qui lui est dû.

    Il faut donc que l'exemple vienne d'en haut et se poursuive, non sur un quinquennat ou un septennat, mais au moins sur une génération et de génération en génération, pour profiter de l'expérience des anciens et s'adapter aussi aux conditions des temps qui changent avec le temps. En France, c'est le roi qui accomplissait cette tâche. On le sait, c'est par la qualité supérieure de la justice royale que les Capétiens ont justifié - c'est le cas de le dire - leur pouvoir. D'autres nations ont d'autres traditions judiciaires, fort respectables, parfois même enviables. Pensons au Royaume-Uni ou à la République de Venise pendant huit siècles. Mais, en France, le grand juge, d'où vient toute justice, c'est le roi.

    Car la justice est toujours déléguée. Aujourd'hui, le peuple français délègue son pouvoir aux juges qui rendent la justice « au nom du peuple français ». Mais, « le peuple français » est une entité abstraite, une fiction juridique, comme l'est aussi la République au nom de qui parlent les procureurs de la République.
    Le roi est une personne humaine, pas une fiction de la loi. Il peut faire des erreurs. On peut en appeler « du roi mal informé au roi mieux informé », mais, au moins, au bout de la course judiciaire, le justiciable sait à qui il peut écrire, devant qui il peut faire une dernière requête. Et c'est devant le roi et ses délégués que les juges doivent répondre de leur jugement.

    Le système n'est pas parfait mais il est toujours perfectible. Il contient en lui la dynamique possible de ce perfectionnement, alors que celui que nous subissons actuellement est bloqué parce que les fictions juridiques sont des abstractions sans coeur ni tête.

    Il faut une tête à la République, mais aussi un coeur, une incarnation personnelle. Seule une dynastie porte le dynamisme de cette continuité dans l'être, au- delà des individus. Pour que la République - Res publica, la chose publique - soit défendue et incarnée, il faut non pas un président, monarque élu et provisoire, mais un roi. C'est la leçon évidente de la grande misère de la justice française, aujourd'hui, en l'an 2016. 

    * Dernier ouvrage paru : Jeanne d'Arc, le procès de Rouen, Les Belles Lettres, janvier 2016.

     

    « Il faut une tête à la République, mais aussi un coeur, une incarnation personnelle. »

     

  • Société • Après les Bronzés, les migrants font du ski

     

    par Aristide Leucate

    Une tribune dérangeante sur la dessiccation de l'âme française ...

     

    aristide-leucate.jpgVous avez sûrement aimé (ou tout au moins vu) Les bronzés font du ski, vous savez, cette comédie bien française, écrite et interprétée par la troupe du Splendid et réalisée en 1979 par Patrice Leconte. On y narrait les tribulations nombrilo-intimistes d’un groupe d’amis venus dans les alpages affublés de leurs médiocres états d’âme crypto-existentiels pour y passer quelques vacances pas forcément reposantes, ce qui fait tout le comique du film.

    Vous en voulez encore ? Non pas une énième resucée de ce comique troupier qui, finalement, hormis certaines scènes d’anthologie, a plutôt mal vieilli. Mais plutôt une version, disons plus… exotique, résolument moderne, tellement dans le vent, si conforme au politiquement correct ambiant.

    Cela se passe à Serre Chevalier, dans les Hautes-Alpes. L’on peut y voir, sur des pistes enneigées et baignées de ce doux soleil si caractéristique des Alpes du Sud, des Érythréens, Somaliens et autres Soudanais s’ébrouer bruyamment, chuter joyeusement, s’interpeller en swahili ou en arabe pour, sans nul doute, vanter leurs exploits de fondeurs débutants.

    Non, vous ne rêvez pas ! Ces braves gens, arrivés fraîchement dans nos contrées, via l’Allemagne de Mutter Merkel, tentent un stage d’intégration accéléré, sous le regard sirupeux de nos belles âmes progressistes.

    Combien de nos compatriotes dont les enfants rêveraient de connaître les plaisirs sains de la montagne mais qui, à défaut, doivent se contenter des souvenirs de privilégiés échangés dans les cours d’école ?

    Ces populations qui tentent, vainement, d’apprendre notre langue, ne connaissant rien de nos us et coutumes, de notre culture, de nos traditions, voire de nos institutions, sont, sans préalable, plongées dans le bain des délices indus de l’industrie occidentale du loisir de masse. Avant même d’avoir eu le temps de mériter, par le travail ou un effort reconnu, cette récompense qui leur tombe gratuitement du ciel généreux de nos largesses contrites.

    Tout ce théâtre révoltant se joue, non pas tant dans l’indifférence générale que dans l’ignorance savamment entretenue par la classe politico-médiatique jouant la corde de l’autoculpabilisation. Qu’un seul de nos compatriotes s’essaye, publiquement, devant son maire, son député ou son conseiller départemental, à une observation étonnée devant cette incongruité et il sera poliment – mais fermement – rabroué.

    Pendant ce temps, les migrants peuvent skier tranquilles. Ne reste alors plus qu’à l’indigénat de souche à se retourner mélancoliquement sur son passé. Car, à bien y réfléchir, ils étaient plutôt sympas, les Bronzés et leurs plaisantes élucubrations ; mais n’ont-ils pas aussi contribué, avec d’autres non moins dénués de talent (Coluche, Le Luron, Renaud, etc.) à instiller un corrosif poison de dérision qui a fini par ronger, jusqu’à la dessiccation, l’âme française ? 

     (Boulevard Voltaire)

    Docteur en droit, journaliste et essayiste
  • Sur le Blog La Couronne : 1789-2020, ou la Révolution… « numérologique », par Guy Adain.

    Le 21 Janvier 1793, la Révolution Française prend sa source dans le sang du Roi martyr, c’était il y a 227 ans ! Les chiffres sont tombés, toutes les études le prouvent : il faut 227 Ans pour faire une Révolution…Française. En 2020, nous y arrivons ! 227 ans après 1793, le cycle est achevé, le temps des révolutionnaires est révolu. Sans doute fallait-il tuer le Père pour exister !

    Et la grande aiguille a fait le tour du cadran ! Vingt sur vingt, 20/20, tout est accompli, les Français ont tout testé : Trois Rois, deux Empereurs, cinq Républiques et même un État Français ! Mais franchement, sans être un vieux thon, on peut le reconnaître : c’était mieux avant ! Les Français se verraient avec plus de Liberté maintenant ? Essayez donc de couper la tête d’un Président aujourd’hui ! L’Égalité, il faut la mesurer « en marchant sous la férule d’un Maître étalon. Quant à la Fraternité…Parlons-en mon frère : beaucoup de « Caïn et pas beaucoup d’Abel »…

     

    La France est un beau pays, déjà par grâce et dons naturels, et surtout et bien sûr parce que nous en avons fait au fil du temps. Un magnifique jardin « à la Française », peuplé de gentes dames, les plus belles qui soient et de gentils hommes, pas peu fiers d’être Français. On s’y vêt d’excellence et l’on s’y nourrit divinement. Le nouveau régime (en-marchant) est loin de valoir l’Ancien Régime si décrié. Notre beau pays de cocagne mérite un Roi !

     

    Un Roi, pour son harmonieuse beauté désirable par beaucoup… Touristes charmés par sa beauté, migrants attirés par sa bonté. me font penser à cette citation de François Cheng, dans laquelle il suffit de remplacer l’orchidée par le lys royal de France :

    « Quant à l’orchidée, par ses couleurs, par son parfum, par sa forme indéfinissable, elle incarne une beauté sans cesse renouvelée, une beauté faite de douceur, de délicatesse, et d’harmonie. En outre, vivant dans des lieux reclus, l’orchidée sait préserver ses vertus, elle n’accepte pas la compromission avec la brutalité du monde. Sur le plan imaginaire donc, là où en français, à la suite de Balzac, on évoque « Le lys dans la vallée », un Chinois parlerait plus naturellement de « l’orchidée dans la vallée. »

     

    « L’orchidée lys » de cette citation décrit notre France Royale, loin de la mesquinerie de notre République en-marche et agitée. Amis, frères et sœurs retrouvons vite la voie de l’honneur : Rallions-nous au panache blanc de notre Roi de Cœur, lui seul nous montre le chemin de la gloire et de l’honneur !

    Guy Adain

  • Éric Zemmour: «Emmanuel Macron sait-il qui il est vraiment? La réponse est non».

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

    On a l’impression que le Président souffre davantage d’indécision que de machiavélisme.

    Qui est Emmanuel Macron? C’est la question qu’on se pose après sa dernière intervention télévisée.

    C’est la question qu’on se pose depuis qu’il a conquis l’Élysée. Sa prestation de dimanche dernier n’a pas permis de répondre à la question. Le Président s’est posé en héraut de l’ordre public contre les contempteurs des «violences policières», mais il a donné un crédit à la complainte infondée de ceux-ci contre les discriminations en fonction « du nom, de l’adresse, de la couleur de peau ».Il a défendu l’honneur de la police, abandonnée par son ministre, mais il n’a pas renié la démarche scandaleuse de sa ministre de la Justice, qui se proposait de recevoir la famille Traoré. Il condamne le « séparatisme », mais laisse prospérer les mosquées salafistes. Il rejette les attaques contre les statues de nos grands hommes au nom d’un révisionnisme antiraciste, mais c’est le même qui a dit que la colonisation française avait été « un crime contre l’humanité ».

    2.jpgDimanche soir, Macron a montré son profil le plus girondin, souhaitant une nouvelle étape de décentralisation, retrouvant ses accents de la campagne de 2017, alors même qu’une fois élu, il avait gouverné pendant deux ans sans tenir compte des élus locaux. Il emploie désormais le mot d’« indépendance » de la France en matière économique, alors qu’il sait bien que le concept est incompatible avec l’Union européenne. Quand il parle de souveraineté française, c’est pour l’accoler aussitôt à un pendant européen. La souveraineté ne se partage pas. On est ou on n’est pas souverain. Il parle de relocalisation industrielle, incite Renault et Peugeot à rapatrier des usines en France, mais laisse l’Union européenne poursuivre sa politique d’accords de libre-échange avec des pays comme le Vietnam. Il tient de grands discours contre le réchauffement climatique, mais ferme la centrale de Fessenheim, alors que le nucléaire est l’énergie la moins carbonée.

    On sait qu’il a beaucoup joué de ce « en même temps ». On peut aussi estimer que ses grands prédécesseurs furent maîtres en ambiguïté et en revirements. De Gaulle arrive au pouvoir dans les bagages des partisans de l’Algérie française et donne l’indépendance. Mitterrand signe un programme commun avec les communistes et parraine le grand marché européen libéral. De Gaulle n’est ni de droite ni de gauche. Mitterrand commence sa vie politique à l’extrême droite, passe par la gauche, avant de l’achever au centre.

    Macron aimerait se ranger dans cette lignée. On a pourtant l’impression qu’il souffre davantage d’indécision que de machiavélisme. Jacobin et girondin, colbertiste et libéral, haut fonctionnaire et banquier d’affaires, assimilationniste et multiculturaliste. C’est le roi de l’oxymore, son patriotisme est républicain, sa laïcité est ouverte, son souverainisme est européen ; Macron a toujours besoin d’adjectifs pour qualifier ses engagements. Il ne choisit pas. Il refuse de choisir. On a l’impression qu’il ne sait pas vraiment ce qu’il pense. Qu’il ne sait pas qui il est. Qu’il est entré à l’Élysée pour le savoir enfin.

    Eric Zemmour

  • Impasse sanitaire et républicaine.

    Depuis plu­sieurs semaines, les Fran­çais mani­festent contre le « passe sani­taire », cette inven­tion de l’U­nion euro­péenne si com­plai­sam­ment et rapi­de­ment reprise par Macron et son gou­ver­ne­ment.

    Ces Fran­çais ne sont ni des com­plo­tistes, ni des demeu­rés, ni des incons­cients, contrai­re­ment à ce qu’af­firment de manière insul­tante ministres et « experts ». Ce ne sont pas non plus des extré­mistes ou des populistes.

    En fait, les seuls extré­mistes sont les par­ti­sans d’un ver­rouillage com­plet du pays, restrei­gnant toutes les liber­tés fon­da­men­tales, au nom d’une pré­ten­due urgence sani­taire qui exi­ge­rait que tout et tous passent sous l’é­troit contrôle d’un État qui s’af­fran­chit chaque jour de tout contrôle à l’aide de lois d’ex­cep­tion.
    En fait, les seuls popu­listes sont ceux qui jouent sur les peurs qu’ils ont sus­ci­tées et nour­ries, et qui opposent les Fran­çais inquiets de leurs liber­tés aux masses affo­lées par des périls gros­sis à plai­sir – sans que pour autant on ait, en plus de dix-huit mois, rien fait pour pro­po­ser des trai­te­ments (qui existent ailleurs) ou per­mettre aux hôpi­taux d’ac­com­plir leurs missions.

    Au contraire ! Les urgences ferment, les lits de réani­ma­tion qu’on ouvre par­tout dans le monde sont mys­té­rieu­se­ment et scien­ti­fi­que­ment gelés en France au pro­fit d’un vac­cin pré­sen­té comme une solu­tion miracle ! Et la sou­mis­sion au contrôle social de tous par tous serait la seule, légi­time et répu­bli­caine mesure envisagée ?

    L’Ac­tion fran­çaise refuse la dic­ta­ture sani­taire et la dérive auto­ri­taire d’un pré­sident et d’un par­ti délé­gi­ti­més à chaque élec­tion.
    L’Ac­tion fran­çaise exige que les liber­tés soient ren­dues aux Fran­çais.
    L’Ac­tion fran­çaise appelle tous les Fran­çais de bon sens à se lever contre le passe sani­taire et tout son cor­tège de mesure dis­cri­mi­na­toires et liberticides.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • États généraux de la laïcité : encore un faux débat, par Iris Bridier.

    La Macronie aime les consultations citoyennes. Après sa Convention sur le climat et celle sur la vaccination, comme « il est piquant de constater, enfin, que les citoyens n’ont jamais été autant appelés à débattre, au moment où les décisions sanitaires sont prises dans le huis clos d’un Conseil de aussi restreint que secret », remarque Sophie Coignard, dans Le Point.

    2.pngC’est donc ce mardi que sont lancés les États généraux de la laïcité, au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) à , « avec une conférence de haut niveau entre des intellectuels de toutes les sensibilités », précise . « Des tables rondes et des groupes de travail sur la liberté d’expression la recherche, la , l’intégration citoyenne» se tiendront jusqu’à cet été sur ce « sujet de passion », mais aussi une consultation auprès de 50.000 .

    Le ministre délégué à la Citoyenneté espère ainsi rassembler le plus grand nombre autour de sa vision de la laïcité à la française, qui s’oppose à la vision anglo-saxonne multiculturaliste de la plupart des macronistes et de l’Observatoire de la laïcité. « À l’époque où le catholicisme était majoritaire, c’était la qui incarnait la laïcité stricte, rigide, et la droite qui défendait une laïcité plus ouverte au fait chrétien. Maintenant que le catholicisme est devenu une parmi d’autres, que l’islam est la religion la plus visible, un mouvement de balancier s’est opéré : c’est à gauche que la laïcité à la française est le plus contestée, au nom du droit à la différence et au nom du droit à l’antiracisme pour une laïcité soi-disant ouverte, et à droite, on devient les tenants d’une laïcité stricte », observe Benoît Dumoulin, directeur d’Ichtus.

    Deux conceptions qui s’éloignent de la laïcité prônée par le Christ distinguant le temporel du spirituel. L’anglo-saxonne met toutes les religions sur un même pied d’égalité sans aucune considération sur la culture qu’elles portent (vision de la femme, par exemple) ; quand la laïcité française relègue la religion à la sphère privée. Un piège dans lequel tombe la droite, puisque « dans ce compromis historique de la laïcité, il n’a jamais été dit que l’espace temporel devait être vidé de présence religieuse », rappelle Benoît Dumoulin.

    Il ne faut donc rien attendre de ces États généraux qui se trompent encore de débat. Marlène Schiappa prône l’écoute et le dialogue pour faire bouger les lignes tout en comptant bien, in fine, imposer la laïcité comme « ciment de la citoyenneté », renvoyant dos à dos les identitaires et les communautaristes. Ce n’est pas en imposant à toutes les associations confessionnelles des chartes de la laïcité et en cantonnant toutes les religions à la sphère privée (vision également défendue par Bruno Retailleau ou Guillaume Peltier) que la question de l’islam sera réglée, mais seulement – et que l’on soit croyant ou pas – en rappelant courageusement nos racines et ce qu’est la , en transmettant ce fameux « roman national » prôné par , en somme, et, n’en déplaise à Marlène Schiappa, en réaffirmant notre identité.

     

    Iris Bridier

    Journaliste
    Auteur
     
  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : pourquoi ?

    pourquoi la France et l'Europe ne font-elles rien pour défendre les Arméniens attaqués ? Ils sont pourtant à l'avant garde de la lutte contre les djihadistes, ils sont aux avant-postes de la défense du monde libre chrétien face à l'assaut de l'islamisme exterminateur, ils sont un exemple pour nous tous...
    Les jeunes arméniens de 20 ans qui tombent au combat pour protéger leur pays ne tombent pas face à de jeunes turco-azerbaïdjanais : ils tombent face des terroristes djihadistes envoyés pour rayer l’Arménie de la carte, aujourd'hui. Nous, demain. Comment fermer les yeux sur cette réalité ?

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    pourquoi, puisque la Nouvelle Calédonie vient pour la seconde fois de dire haut et fort qu'elle était française, ne pas saluer le jeune Alexandre ?

    Saint-Cyr Coëtquidan

    @SaintCyrCoet
     
    "La fierté que ressent ma famille me rend plus fort". Alexandre, 1er Calédonien à intégrer une formation d'officier sous contrat encadrement aux écoles de @SaintCyrCoet. Nous sommes #FiersDeNosSoldats. Sengager.fr
     

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    pourquoi Darmanin "dit-il" mais ne "fait-il" pas ? 8.132 personnes - dont 4.111 étrangères et 851 "clandestins" - sont inscrites au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), a annoncé le ministre de l’Intérieur, précisant que le "risque terroriste d’origine sunnite demeure la principale menace à laquelle est confronté notre pays". Il dit ailleurs qu'il y a sur le territoire français 231 étrangers en situation irrégulière suivis pour radicalisation "qu’il nous faut expulser", dont 180 actuellement incarcérés : qu'est-ce qu'il attend ?

    pourquoi ne pas le dire ? Il est indispensable et urgentissime de réformer le statut de Mineur Étranger Isolé car, au lieu de protéger les mineurs, les dispositions  actuelles, sous couvert d'une fausse générosité, ou d'une générosité mal comprise et mal appliquée, créent une incitation au départ. On voit le résultat dans nos rues, et sur ces mineurs eux-mêmes que, de toutes façons, par simple humanité, on doit rendre à leurs familles, dans leurs pays d'origine...

    pourquoi dire qu' "un policier est entre la vie et la mort après avoir été percuté par un véhicule dans la nuit de mardi à mercredi, à Savigny-sur-Orge, dans l'Essonne" (entendu sur Europe 1) ? C'est au contraire une tentative de meurtre qui a eu lieu, vers 1h30 du matin, quand un équipage de la Brigade anti-criminalité (BAC) s’est approché pour contrôler une voiture, une Peugeot 3008 "volée". Le conducteur a alors redémarré et a renversé le policier. Le pronostic vital du policier, âgé de 40 ans, est engagé. Le conducteur a pris la fuite. "On ne peut pas accepter que tous les jours on comptabilise plus de 18 blessés chez les policiers. Tout cela doit cesser", a dénoncé Frédéric Lagache, délégué général d’Alliance.
     
    et pourquoi ne pas terminer, pour aujourd'hui, en parlant de la langue française ? Féminisation des noms de métiers, anglicismes, avancée de la rédaction de la neuvième édition du Dictionnaire... : l’Académie française prodigue ses conseils sur son site et, notamment dans sa rubrique "Dire/ Ne pas dire", dont un livre publié chez Philippe Rey recense les chroniques. Saluons le succès de cet outil qui permet de corriger les emplois fautifs...
  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (174), La 2ème puissance maritime mondiale...

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    Au début du XXIème siècle, avec ses 1.111.000 km², la France s‘étendait déjà sur toutes les latitudes et sur trois océans, et possèdait une Zone Économique Exclusive (ZEE) de 11.025.760 kilomètres carrés, qui faisait d'elle la deuxième puissance maritime mondiale, derrière les États-Unis d’Amérique. 

    (Une ZEE est un espace maritime qui s’étend sur 188 nautiques au-delà des limites des eaux territoriales, dans lequel l’État riverain exerce des droits spécifiques en matière de pêche et d’exploitation des fonds marins, notamment les nodules polymétalliques). 

    À titre d'exemple, la ZEE française, rien que dans l'Océan Indien et dans les Terres Australes et Antarctiques, s’étendait sur 2,8 millions km²...

    En quatre décrets, publiés le 28 septembre 2015 au Journal Officiel et fixant les limites extérieures du plateau continental français au large de la Martinique et de la Guadeloupe, de la Guyane, des îles Kerguelen et de la Nouvelle-Calédonie, la France a multiplié par deux la surface de son Domaine maritime, et donc de sa Zone Économique Exclusive. 

    Et ce, en parfait accord avec les instances internationales, puisque la publication de ces textes fait suite aux recommandations en ce sens de la Commission des limites du plateau continental (CLPC), un organe établi par la convention des Nations unies sur le droit de la mer (1982).

    La convention, dite de Montego Bay, permet aux pays côtiers d'étendre leur plateau continental au-delà des 200 milles marins (environ 370 km) de leur ZEE - jusqu'à une limite maximale de 350 milles - s'ils démontrent que leur territoire terrestre se prolonge sur le fond des océans. Les droits d'un État sur cette zone ne s'exercent cependant que sur le sol et le sous-sol marin, et non sur la colonne d'eau, qui reste du domaine international.

    Les zones concernées par ces extensions portent sur une superficie de 423.000 km² au large des îles Kerguelen, de 76.000 km² au large de la Nouvelle-Calédonie, de 72.000 km² au large de la Guyane et de 8.000 km² au large de la Martinique et de la Guadeloupe.

    La CLPC doit encore se prononcer sur les demandes relatives à Crozet, La Réunion, Saint-Paul et Amsterdam, Wallis et Futuna et Saint-Pierre-et-Miquelon. Un dossier reste à déposer concernant la Polynésie française.

    Si toutes les demandes soumises par la France étaient validées, le domaine maritime sous juridiction française pourrait augmenter d'au "moins un million de km²"...

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau