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  • Coup double pour le Patrimoine : Albi et la Réunion 34ème et 35ème sites français inscrits au patrimoine mondial.....

                C’est le 34e site classé de la France. La cité épiscopale d'Albi a été ajoutée, le samedi 31 juillet, à la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco.

                Entrent dans cette classification la cathédrale Ste-Cécile - une église fortifiée en briques ocre apparentes construite entre 1282 et 1480 -, ainsi que le palais de la Berbie - une forteresse avec un donjon massif et une enceinte fortifiée, l'église collégiale Saint-Salvy et son cloître, le Pont Vieux, plusieurs édifices classés monuments historiques, et une partie des berges du Tarn.

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                La cité épiscopale s'étend sur 63 hectares et quatre quartiers d'origine médiévale. La particularité de cet ensemble urbain, c’est sa construction en terre cuite autour de la cathédrale Ste-Cécile, qui a valu au chef-lieu du Tarn son surnom de "ville rouge". Elle est présentée comme l'un des plus grands ensembles de brique cuite au monde.

                 "Le bonheur de cette annonce est d'ores et déjà partagé par tous les Albigeois", a réagi la mairie, dirigée par l'élu DVD Philippe Bonnecarrère, dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche, en évoquant le "fruit d'un travail de fond de plusieurs années qui s'inscrit dans une démarche de gestion à long terme et qui se veut porteuse des valeurs universelles exceptionnelles de l'Unesco".

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                La cathédrale Sainte-Cécile, église fortifiée, a été construite entre 1282 et 1480 avec pour objectif de proclamer l'autorité des évêques après la croisade menée contre l'hérésie des Albigeois. Modèle exceptionnel de gothique "méridional", la cathédrale est aussi réputée pour sa voûte peinte, la plus grande du monde, son porche gothique flamboyant et ses fresques des XVe-XVIe siècles, inspirées de l'art flamand et de la Renaissance italienne. 

                A côté se trouvent le palais-forteresse de l'évêque, la Berbie, avec son donjon massif, puissant et austère, ainsi que le Pont-vieux qui enjambe la rivière du Tarn et l'église collégiale Saint-Salvi. Le palais de la Berbie abrite depuis 1922 un musée consacré au peintre Henri de Toulouse-Lautrec, né à Albi.

                Le périmètre retenu pour le classement au patrimoine mondial s'étend sur près de 20 hectares et quatre quartiers d'origine médiévale aux ruelles étroites bordées de maisons à colombages : Castelviel, Castelnau, le bourg Saint-Salvi et les Combes et berges du Tarn. La Cité épiscopale d'Albi devient ainsi le 34e site français inscrit au patrimoine mondial....

     

                 Et le lendemain, dimanche 1er août, ce sont les pitons, cirques et remparts de l'île de la Réunion qui ont été inscrits sur cette même liste du patrimoine mondial par l'Unesco.

    TF1-LCI : Piton de la Fournaise

    Piton de la fournaise

                Baptisée "l'île à grand spectacle", la Réunion tire sa réputation du caractère exceptionnel de ses paysages dominés par deux massifs volcaniques et trois cirques grandioses. Ce n'est pas la totalité de l'île qui est inscrite, mais son Parc national, créé en 2007 et qui couvre environ 40% de la surface de l'île :   http://www.reunion-parcnational.fr/ 

                Apparue à la surface de l'océan Indien il y a seulement trois millions d'années, la Réunion est constituée de deux massifs d'âge différent. L'île est ainsi un véritable "livre ouvert sur l'histoire de la Terre", a plaidé le dossier présenté au Comité du patrimoine mondial. Malgré ses dimensions réduites (2500 km2), elle culmine à 3070 mètres, au piton des Neiges. Son relief profondément érodé offre des panoramas vertigineux où des remparts de plusieurs centaines de mètres de hauteur sont les lignes directrices des paysages.

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                Même si les milieux naturels ont été bouleversés par l'arrivée de l'homme, il y a près de quatre cents ans, plus d'un tiers de la surface de l'île a conservé ses caractéristiques originelles. La Réunion abrite ainsi 230 espèces végétales uniques au monde. Le Parc national de l'île, a reconnu l'Unesco dans son communiqué, abrite "des forêts subtropicales, des forêts tropicales humides et des landes constituant une remarquable mosaïque d'écosystèmes et de paysages visuellement séduisants".

                La Réunion devient ainsi le trente-cinquième site français inscrit au patrimoine mondial, et le quatrième site naturel après le golfe de Porto, en Corse, le Mont-Perdu, dans les Pyrénées et les lagons de Nouvelle-Calédonie.

  • Loeb champion, pour la septième fois d'affilée : sympathique, le sport français qui gagne !....

                On a parlé cyclisme, natation, aviron et athéltisme sur ce Blog, pendant ces derniers mois. Voici un autre sport qui vient, sans chi-chi, se rappeler à notre bon souvenir, et montrer que quand on fait du sport, tout simplement, sans idéologie, eh bien on gagne assez souvent, en France.....

                C'est sur le fil AOL du 3 septembre, et c'est consacré à Sébastien Loeb.

                Loin, très loin de toute idéologie (suivre notre regard...) 

    Sébastien Loeb (Citroën WRT) s'est un peu plus couvert de gloire en remportant, associé à son copilote Daniel Elena, son 7e titre de champion du monde, dimanche à Haguenau. Une fin en apothéose dans la ville de son enfance, où Citroën a enlevé le titre Constructeurs.

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    Wrc Rallye de France - Loeb, sept extra

    Par Stéphane VRIGNAUD (Eurosport) - 

     

    Dans une ferveur populaire indescriptible, Sébastien Loeb, navigué par son fidèle complice Daniel Elena, a franchi en vainqueur et septuple champion du monde la ligne d'arrivée du Rallye de France, dimanche à Haguenau, sa ville natale. Ceci au terme d'un scenario parfait, une fête totale de trois jours dont toute une région rêvait depuis la labellisation "Mondial" du Rallye d'Alsace, le 28 octobre 2009. Jusqu'à être victime de son propre succès : l'épreuve a connu quelques retards et même une annulation dimanche (ES19).

    "J'avais une grosse pression", a souligné "Seb". "C'est incroyable pour moi de remporter ce titre ici, à Haguenau. Ce fut un rallye impressionnant, difficile, avec un énorme soutien du public. Je ne m'attendais pas à avoir autant de gens. Etre couronné ici était la plus belle chose qui pouvait m'arriver. C'est hallucinant, on n'a jamais vu autant de supporters -de l'avis des autres pilotes aussi,- autant de monde sur un rallye. C'est vraiment impressionnant l'ampleur que ça a pris. J'étais le premier surpris. Je m'attendais à voir du public ici, mais pas à ce point."

    Ogier a retardé l'échéance

    Encore fallait-il que la saison se goupille bien pour que "Seb" puisse viser le titre chez lui, à l'occasion de la 11e des 13 manches du WRC 2010. Après l'ouverture de la saison, en février dernier en Norvège, il a aligné trois victoires (Mexique, Jordanie, Turquie) avant de voir monter la contestation, de son propre camp, avec Sébastien Ogier. Il a résisté, parfois subi, mais glané deux autres victoires (Bulgarie, Allemagne) qui auraient pu lui permettre de ceindre sa nouvelle couronne il y a deux semaines, au Japon. Mais, en s'imposant, son jeune rival a repoussé l'échéance, le privant de se libérer devant son public.

    Restait donc pour les Alsaciens à espérer que tout se passe bien autour de Strasbourg et Mulhouse, sur un terrain "asphalte" mué en épreuve "terre", parfois aux allures de marécage sous des trombes d'eau... Sur un parcours décrit par les pilotes comme piégeur vendredi, dantesque samedi, l'as de Citroën World Rally Team a prouvé qu'il valait bien une 60e victoire-record en WRC. Auteur des quatre premiers scratches vendredi, leader de l'épreuve de bout en bout, l'équilibriste à la C4 N.1 avait aussi choisi d'assommer ses rivaux samedi dans l'ES11, "Pays d'Ormont 1", un tronçon boueux, sinueux, oppressant de 35,48 km. Un rendez-vous de grands garçons aux contours punitifs pour Dani Sordo (Citroën WRT), Petter Solberg (Citroën Solberg) et Sébastien Ogier (Citroën Junior), et carrément humiliants pour Jari-Matti Latvala et Mikko Hirvonen (Ford WRT).

    L'égal de Schumacher et Rossi

    C'est vrai, le cador a "pourri" la course des autres, comme il l'a reconnu en rigolant, en souillant le bitume de terre pour les suivants. Pour une fois, c'était un avantage de passer en premier sur la route. En fait, cette démonstration fut à l'image des qualités du génie, capable d'attaquer à outrance dès que le grip devient bon et de se retenir dès que ça commence à glisser. "Quand on est parti, j'ai vite compris qu'on avait une chance sur deux de voir l'arrivée", a-t-il confié.

    Sébastien Loeb, 36 ans, est désormais au même niveau que le pilote de Formule 1 Michael Schumacher et le motard Valentino Rossi, et même statistiquement au-dessus si l'on considère qu'il a enlevé ses sept titres d'affilé. Seul dans l'univers du sport mécanique de haut niveau le motard italien Giacomo Agostini, huit fois champion 500 cm3 de 1966 à 72, lui tient encore tête. Elu en 2008 "plus grand pilote de tous les temps" par plus de 100.000 fans de rallye sur le site officiel wrc.com, reconnu comme tel par son plus grand rival, le champion du monde 2000 et 2002 Marcus Grönholm, les directeurs d'équipe de Ford WRT, Malcolm Wilson, et de Citroën Racing, Olivier Quesnel, l'Alsacien est un boulimique de records auquel il manquait cette apothéose, ce rêve éveillé. S'avouant "nerveux" face à l'enjeu, il n'aura pas raté ce rendez-vous avec l'Histoire de son sport, de sa cité. Haguenau peut maintenant faire la fête, pendant un moment...

  • 3 nouveaux documents, ajoutés dans 2 Albums et 1 Epéhéméride...

                A tout seigneur, tout honneur... Le premier de ces documents est une photo du Prince Jean, venant compléter l'Album Le prince Jean de France, héritier de la dynastie fondatrice de notre nation , qui passe donc de 31 à 32 photos. On y voit le Prince à Rome, en décembre 2009, pour l'ouverture de l'Année Henri IV, devant la statue de son aïeul, dans la Basilique Saint Jean de Latran.

                Voici la photo et la légende qui l'accompagne

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    Ouverture de l'Année Henri IV....

    Fin 2009: le Prince est à Rome, pour les cérémonies d'ouverture de l'Année Henri IV;
    On le voit ici à Saint Jean de Latran, devant la statue de son aïeul...  

    "....Cet homme d'action eût-il apprécié nos commémorations ? Ce qu'il attendrait surtout de nous, c'est que nous nous inspirions de son exemple, que nous appliquions ses méthodes, que nous adhérions à son regard sur la France. La principale leçon que je retiens de lui, c'est cette volonté obstinée de recréer le lien des Français entre eux, de bousculer leurs inévitables division religieuses, politiques ou sociales en leur faisant comprendre en quoi leur passé et leur présent engagent déjà leur avenir."

                Le deuxième document est également une photo, qui vient enrichir l'Album Ecrivains royalistes (I) : Chateaubriand qui passe donc de 58 à 59 photos. Elle est accompagnée d'un passage de Chateaubriand, témoin visuel de la Révolution, qui démonte la mystification et le mensonge officiel, aussi odieux que grotesque, d'une prétendue "prise" de la Bastille. Et qui resitue bien cet évènement - comme le fera plus tard François Furet - dans sa dimension véritable : sordide et sanguinaire.

                Voici la photo et la citation qui l'accompagne :

    Bastille.jpg

    Mystification et falsification de l'Histoire...

    «Le 14 juillet, prise de la Bastille. J'assistai, comme spectateur, à cet assaut contre quelques invalides et un timide gouverneur: si l'on eût tenu les portes fermées, jamais le peuple ne fût entré dans la forteresse. Je vis tirer deux ou trois coups de canon, non par les invalides, mais par des gardes-françaises, déjà montés sur les tours. De Launay, arraché de sa cachette, après avoir subi mille outrages, est assommé sur les marches de l'Hôtel de Ville; le prévôt des marchands, Flesselles, a la tête cassée d'un coup de pistolet; c'est ce spectacle que des béats sans cœur trouvaient si beau. Au milieu de ces meurtres, on se livrait à des orgies, comme dans les troubles de Rome, sous Othon et Vitellius. On promenait dans des fiacres les vainqueurs de la Bastille, ivrognes heureux, déclarés conquérants au cabaret; des prostituées et des sans-culottes commençaient à régner, et leur faisaient escorte. Les passants se découvraient avec le respect de la peur, devant ces héros, dont quelques-uns moururent de fatigue au milieu de leur triomphe. Les clefs de la Bastille se multiplièrent; on en envoya à tous les niais d'importance dans les quatre parties du monde. Que de fois j'ai manqué ma fortune ! Si moi, spectateur, je me fusse inscrit sur le registre des vainqueurs, j'aurais une pension aujourd'hui."

    Mémoires d’Outre-tombe, La Pléiade, Tome I, page 168.

                 Le troisième document n'est pas une photo, mais un court texte sur Jules César, qui vient enrichir, en la complétant heureusement, l'Ephéméride du 15 mars. Celle-ci se composait, jusqu'à présent, de l'éloge de la Romanisation de la Gaule (par Jacques Bainville) et de l'éloge des Celtes (par Charles Maurras). Nous y avons ajouté le court paragraphe suivant :

    III : L'opinion concordante de François-Guillaume Lorrain et Jean-Louis Brunaux, dans Le Point : 

    CESAR 1.jpg

    La Une du Point, 15 juillet 2010 (n° 1974)

                Rendons à César.....
     
                ...ce que la Gaule lui doit. Ce printemps, un ouvrage ("1940", Ed. Tallandier) imaginait le sort de la France si elle avait continué à se battre en 1940. Qu'en serait-il de notre pays si, à l'âge de 42 ans, le proconsul Caius Julius Caesar n'avait pas, en 58 avant J.C., mis le pied avec ses légions en Gaule chevelue ? César, san la Gaule, ne serait sans doute pas devenu César, mais la Gaule, sans César, aurait à coup sûr raté le coche d'une première unification et d'une révolution culturelle, politique, urbaine et religieuse. Elle aurait surtout été, et c'est la thèse passionante défendue ici par Jean-Louis Brunaux, balayée par les envahisseurs germains.
               Le rôle de César, involontaire et indirect, aura donc été celui d'un conservateur, qui accéléra une romanisation déjà en cours de la Gaule et la fit basculer à tout jamais dans la sphère méditeranéenne. Comme pour nous rappeler cette dette, son buste repêché par Luc Long a resurgi, tel un fantôme, des tréfonds du Rhône. Les traits marqués d'une noble énergie.
               Ave Caesar !
  • De Gaulle au Bac : le caca nerveux du Snes, sectaire et ridicule...

                "En réalité, la démarche du Snes a pour objectif d'exclure de la culture des lycéens français toute forme de littérature qui ne serait pas en conformité avec les idées de gauche de ce syndicat sectaire" dit Philippe Reinhard.

                 Et, rappelant "le désastreux Meyrieu", Plunkett remarque que  "...Si, en 2010, certains refusent la qualité littéraire aux écrits du général de Gaulle, c'est qu'à leurs yeux il n'y a de littérature que véhiculant les valeurs globales" de cette "nouvelle gauche".... ou "gauche américaine".... (qui, dans les années 1990) s'est substituée à la vraie.... (et) a infiltré largement l'Education nationale...

                 C'est parce que nous pensons exactement la même chose que, dans notre quête habituelle des convergences tous azimuts, et sur tous les sujets, et sans chercher à redire ce qui a été bien dit ailleurs, nous donnons les deux billets de Philippe Reinhard (dans La Provence) et de Patrice de Plunkett (sur son Blog), sur ce sujet à mi chemin entre les guerres picrocholines et la manifestation révélatrice d'un esprit véritablement tordu, sectaire jusqu'au trognon, et extrêmement dangereux.

                A dénoncer et à combattre comme tel.....

                Voici le billet de Philippe Reinhard : de gaulle au bac.jpg

                Et voici le billet de Plunkett : Proposer de Gaulle aux élèves est une négation de notre discipline.pdf

                Et pour ces sots (ignares ?  incultes ?...) dont on se demande finalement s'ils ne sont pas -peut-être...- plus à plaindre qu'à blâmer, voici les lignes de conclusion des Mémoires de guerre.....

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              "A mesure que l'âge m'envahit, la nature me devient plus proche. Chaque année, en quatre saisons qui sont autant de leçons, sa sagesse vient me consoler.

              Elle chante, au printemps : "Quoi qu'il ait pu, jadis, arriver, je suis au commencement ! Tout est clair, malgré les giboulées ; jeune, y compris les arbres rabougris ; beau, même ces champs caillouteux. L'amour fait monter en moi des sèves et des certitudes si radieuses et si puissantes qu'elles ne finiront jamais !"

              Elle proclame, en été : "Quelle gloire est ma fécondité ! A grand effort, sort de moi tout ce qui nourrit les êtres. Chaque vie dépend de ma chaleur. Ces grains, ces fruits, ces troupeaux, qu'inonde à présent le soleil, ils sont une réussite que rien ne saurait détruire. Désormais, l'avenir m'appartient !"

              En automne, elle soupire : "Ma tâche est près de son terme. J'ai donné mes fleurs, mes moissons, mes fruits. Maintenant, je me recueille. Voyez comme je suis belle encore, dans ma robe de pourpre et d'or, sous la déchirante lumière. Hélas ! les vents et les frimas viendront bientôt m'arracher ma parure. Mais, un jour, sur mon corps dépouillé, refleurira ma jeunesse !"

              En hiver, elle gémit : "Me voici, stérile et glacée. Combien de plantes, de bêtes, d'oiseaux, que je fis naître et que j'aimais, meurent sur mon sein qui ne peut plus les nourrir ni les réchauffer ! Le destin est-il donc scellé ? Est-ce, pour toujours, la victoire de la mort ? Non ! Déjà, sous mon sol inerte, un sourd travail s'accomplit. Immobile au fond des ténèbres, je pressens le merveilleux retour de la lumière et de la vie."

              Vieille Terre, rongée par les âges, rabotée de pluies et de tempêtes, épuisée de végétation, mais prête, indéfiniment, à produire ce qu'il faut pour que se succèdent les vivants !

              Vieille France, accablée d'Histoire, meurtrie de guerres et de révolutions, allant et venant sans relâche de la grandeur au déclin, mais redressée, de siècle en siècle, par le génie du renouveau !

              Vieil homme, recru d'épreuves, détaché des entreprises, sentant venir le froid éternel, mais jamais las de guetter dans l'ombre la lueur de l'espérance !"  ( Conclusion des Mémoires de guerre, t. 3, p. 290. )

  • Ces monarchies que l'on instaure.... (2/2) : le Tsar Loukachenko, et le tsarévitch de cinq ans, son petit-fils.....

     

    Le président Biélorusse et son fils Nikolay, Minsk, septembre 2008 

    Le président Biélorusse et son fils Nikolay, Minsk, septembre 2008.

    Depuis un an, le président Loukachenko s’affiche en public avec un petit garçon aujourd’hui âgé de 5 ans. Récemment, il a révélé qu’il s’agissait de son propre fils… et qu’il le préparait à sa succession.

                A partir du printemps 2008, il y a tout juste un an, le président de la Biélorussie a commencé à se montrer en public en compagnie d’un petit garçon. Cela n’a pas manqué de choquer l’opinion biélorusse, très conservatrice, dont le trouble s’est accru avec le scandaleux aveu du président : le garçonnet était bien son benjamin. Depuis, tout le pays est suspendu aux faits et gestes du tsar et du tsarévitch.

                Alexandre Loukachenko n’a jamais été un époux ni un père modèle. Après son triomphe à la présidentielle de 1994, il n’a jamais installé dans la capitale sa femme légitime, Galina Rodionovna, une personne douce et éduquée. A cette époque, on pouvait encore la joindre au téléphone, mais, peu à peu, un mur infranchissable l’a soustraite aux regards indiscrets. Elle habite aujourd’hui le village de Ryjkovitchi, dans une maison cachée derrière une haute clôture, gardée par la police et le KGB. Quinze an­nées durant, les seuls compagnons d’Alexandre Loukachenko lors des événements officiels, semi-officiels ou ­privés ont été ses gardes du corps. Pendant longtemps, personne n’a pu voir les deux fils issus de son premier mariage, et ce n’est que lorsque l’aîné, Victor, était déjà à l’université que son père l’a emmené avec lui à un défilé militaire. Ce fut tout. Même actuellement, alors que ce jeune homme est devenu conseiller du président pour la sécurité nationale, les journaux mentionnent à peine son existence. Quant à son frère cadet [Dmitri, Dima], qui dirige le Club sportif présidentiel, il est totalement ignoré.

     

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    "Du passé, faisons table rase !", ça, c'est pour les gogos; ou pour les révolutionnaires français, qui - eux - y croient encore... Mais, en Biélorussie, tout est bon pour "placer" - come on dirait en Bourse - du Loukachenko : l'Histoire et les traditions nationales, par exemple.....

     

                La première fois que le petit Kolia a été vu en public avec son père, c’était à l’occasion du samedi national de travail volontaire [survivance d’un usage soviétique] d’avril 2008. Cela ressemblait à une campagne de communication impliquant un pionnier anonyme : un président énorme et un frêle garçonnet unissant leurs forces pour bâtir la Biélorussie nouvelle. Mais on ne tarda pas à retrouver le même petit garçon assis dans les tribunes à côté du président pour un match de hockey de l’équipe présidentielle. Une semaine plus tard, Alexandre Loukachenko était en déplacement dans la région de Gomel, toujours accompagné du petit, pour une visite des régions touchées par la catastrophe de Tchernobyl. Au détour d’une conversation avec des paysans locaux, le président évoqua sa succession : “Je l’ai déjà dit, mon plus jeune fils deviendra président.” Cela laissa les experts interloqués, car tous pensèrent qu’il s’agissait de Dima. C’était une période où des conseillers en image venus de Grande-Bretagne avaient entrepris de redorer le blason de Loukachenko ; la présence du petit garçon avait donc été perçue comme faisant partie d’une tactique subtile.

                Toutefois, le secret pesait au président et irritait les citoyens. Dans une interview au tabloïd russe Komsomolskaïa Pravda, il finit par reconnaître qu’il avait présenté son benjamin à Vladimir Poutine. “Rien de plus banal, mon fils est mon prolongement, pour ainsi dire. Bien sûr, c’est une charge, parce que je suis le seul à pouvoir l’habiller ou lui donner à manger. Je suis allé voir Vladimir Poutine, avec mon fils, et il m’a dit : ‘Oh, Alexandre Grigorievitch, c’est un cadeau de Dieu !’ Il paraît que les enfants sont sacrés. C’est d’autant plus vrai en ce qui me concerne.” Avec cette déclaration d’amour paternel, le président biélorusse a brisé le carcan des comportements publics communément admis.

    La mère de Kolia était le médecin de Loukachenko

                A l’automne 2008, à l’issue d’exercices militaires, les généraux ne faisaient plus leurs rapports au seul président, ils s’adressaient aussi au petit Kolia, qui avait été, pour l’occasion, équipé d’un uniforme à sa taille. Il fait désormais partie de la plupart des voyages officiels de son père et même de certaines rencontres. Ainsi, il était présent lors de la récente visite à Minsk du président de l’Arménie. Et il a achevé de conquérir les cœurs au moment de sa rencontre avec le pape.

                Pour Svetlana Kalinkina, rédactrice en chef du journal d’opposition Narodnaïa Volia, “dans l’entourage de Loukachenko personne ne peut lui dire que ce genre de chose ne se fait pas. Le problème n’est même pas que Kolia soit un enfant illégitime. Mais qu’un gamin comme lui devrait aller à la maternelle et côtoyer des enfants de son âge, au lieu de jouer à la politique d’Etat avec de vieux messieurs aux cheveux gris.” Les médias d’opposition échafaudent ouvertement des scénarios sur les secrets intimes du président. On sait que Kolia est né en 2004 et qu’il est probablement le fils d’Irina Abelskaïa, qui a longtemps été le médecin personnel du président. En 2001, elle a pris la tête du principal établissement médical du pays, l’Hôpital national de l’administration présidentielle. Selon certaines rumeurs, Irina aurait tenté de faire inscrire sur le certificat de naissance de son fils que le père était Alexandre Loukachenko, et cela lui aurait été refusé.

                Il n’est pas exclu que l’amour paternel de ce dernier se soit éveillé doucement, mais sûrement, au point que la mère n’a quasiment plus eu de place auprès de l’enfant. Irina Abelskaïa a été limogée de la “clinique présidentielle” en avril 2007. Aujourd’hui, elle est simple médecin au Centre de diagnostic de Minsk. Selon une information du site Bielorousski Partizan, elle pourrait devenir médecin chef de la maison de repos Biélarous, qui appartient à l’administration présidentielle, à Iourmala (au bord de la Baltique). Manifestement, Loukachenko ne souhaite pas qu’elle interfère dans l’éducation de son unique héritier. En somme, voilà une captivante saga biélorusse… 

    P.S. : pour ceux qui veulent en savoir plus, l'article de Marc Epstein dans l'Express, Loukachenko, le Staline biélorusse :  Médias aux ordres.pdf

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    Même chose avec l'Armée : il n'y a qu'ici que les révolutionnaires sont anti militaristes ! Là-bas, cela fait belle lurette qu'ils ne sont plus ni l'un, ni l'autre : ni révolutionnaires, ni anti militaristes ! Pauvre Olivier !.....

  • Tragi-comédie d'un nom superbe massacré : de ”Provence” à ”Paca”, ou...

                .....quand le Président de Région le plus mal élu de France n'arrive pas à sortir des aberrations technocratiques. Parce qu'il est lui-même un idéologue, membre du Pays légal, et fort éloigné de notre conception traditionnelle et charnelle de la France......

                On apprend que Michel Vauzelle vient, selon son expression, de jeter l'éponge. Et, à propos de quoi ? Oh, pas grand-chose, en apparence, mais un pas grand'chose qui, en réalité, va loin, et même très loin. Car il s'agit de la dénomination de la Province qu'il dirige : la Provence.

                Qui est, aujourd'hui, appelée, d'une façon aussi grotesque que contre-productive, Paca. Pour : Provence, Alpes, Côte d'Azur....

    Les deux Blasons successifs de la Provence : de 1125 à 1246 les comtes de Barcelone étant comtes de Provence,  le blason est celui de la Catalogne : "d'or aux 4 pals de gueules" :

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    En 1246, le dernier comte de Provence, Raimond Bérenger V, marie sa dernière fille, Béatrice, à Charles 1er d'Anjou, frère de St Louis. Celui-ci amene avec lui ses armes : "d'azur à fleurs de lys d'or":

     

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               Alors qu'on parle, pour les chanceux, de Bretagne, d'Auvergne, d'Alsace, de Corse..., les Provençaux font partis de ces mal-lotis, mal-menés technocratiquement par ces quelques fonctionnaires anonymes et obscurs tâcherons de bureaux, petits clercs besogneux non moins anonymes qu'eux, qui leur ont accolés des noms stupides ou affreux : ils sont maintenant, non plus provençaux, mais quoi au juste ? Pacaïens ?.....

               Ou : quand la stupidité rejoint l'idéologie, hostile à nos Racines et aux attaches historiques, sentimentales, culturelles et autres.... qui s'y réfèrent......

                Mais, revenons à notre sujet de départ : Michel Vauzelle vient donc de renoncer à changer le nom absurde et horrible de Paca pour reprendre le nom traditionnel de Provence. Et, pour quelle(s) raison(s) ? Eh bien, dit-il, parce que les Alpins ne voulaient pas voir disparaître le mot "Alpes", pas plus que les habitants de la Côte d'Azur ne voulaient voir disparaître celui de "Côte d'Azur". 

                La belle affaire ! Depuis quand l'intérêt général est-il la somme des intérêts particuliers? Que la Côte d'Azur soit superbe, et les Alpes également, voilà une vérité de La Palice qu'aucun provençal ne démentira. Mais, alors, faudrait-il dire aussi Camargue (elle n'est pas belle, la Camargue ?), Verdon (ce grand canyon unique en Europe et que, justement, l'Europe entière nous envie...), Calanques (ces morceaux de paradis situés sur la commune de Marseille et, pour deux d'entre elles, sur celle de Cassis ?), et Sainte Victoire (Cézanne !...) et Sainte Baume, et Mercantour ou Queyras... ?

                En réalité, Michel Vauzelle, qui traîne derrière lui de méchantes casseroles de subventions douteuses (qui le font être entendu par la Justice....); et qui est, nous l'avons dit, le président de Région le plus mal élu de France (avec moins de 40% de voix socialistes, contre plus de 60% de voix de droite !...); Michel Vauzelle, donc, vient de perdre une bonne occasion de redorer un peu son blason.

                Redonner son si beau nom à cette si belle Province de Provence ne lui aurait pas coûté grand-chose - puisqu'il est Président... - et lui aurait permis de corriger une anomalie aussi grotesque qu'aberrante. Mais justement, et c'est la troisème chose qu'il faut dire en parlant de lui : en plus de traîner des casseroles (une vraie batterie de cuisine, en fait...), et d'être illégitimement - quoique légalement - élu, Michel Vauzelle est un idéologue, solidaire de fait de cette classe politique et de ce Pays légal dont il est membre; solidaire de lui jusque dans les aberrations de son technocratisme - si l'on peut dire - car il n'a aucune affection pour nos Racines profondes.

                Ne parlons même pas de nos Racines religieuses et spirituelles, mais même nos Racines simplement historiques ne l'intéressent pas. Ou, du moins, il l'avoue lui-même implicitement lorsqu'il déclare jeter l'éponge... - pas beaucoup et pas assez pour entrer en guerre; elles ne valent pas la peine - pour lui - qu'il se mette à croiser le fer avec les bureaux et les technocrates, qui ne voient dans nos Héritages historiques que des kilomètres carrés à gérer.

                Déjà, au temps de la funeste Révolution, on avait proposé de remplacer nos Provinces, formées par l'Histoire, par 80 départements carrés (1) ! Il s'agissait de la première agression d'envergure contre nos Héritages historiques, mais cette agression n'est toujours pas terminée aujourd'hui : pour quelques reconnaissance surprenantes de faits historiques et culturels évidents (Corse, Alsace, Limousin, Auvergne...), combien de Provinces maltraitées (la Normandie, coupée en deux; la Bretagne, amputée de Nantes...) ou fondues arbitrairement dans des ensembles pas toujours logiques ni efficaces ?

                On ne peut pas trop demander à Michel Vauzelle, membre du Pays Légal. Il en partage, peu ou prou, l'idéologie anti racines du trop fameux "du passé faisons table rase !...

    (1) : voir l'Ephéméride du 15 janvier et, ci dessous, la carte des 80 départements carrés !      

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  • Nouvelles du Blog : de la semaine écoulée à celle qui vient...

                Pendant les premiers jours de ces vacances d'été, durant lesquelles, comme vous le savez et comme d'habitude, nous restons avec vous, lafautearousseau n'a pas chômé. Afin d'être prêts à envoyer, très bientôt, un maximum de documents, revus et mieux présentés, sur le nouveau site dont nous vous avons parlé, nous avons commencé à reprendre la présentation de la totalité des Grands Textes (23 pour l'instant, six étant en préparation).

                Concrètement, il s'est agi de les illustrer tous, comme l'étaient déjà plusieurs d'entre eux. Ce qui n'est pas toujours très facile, car les illustrations doivent à la fois naître du texte, en respectant sa respiration, si l'on peut dire, et la pensée de l'auteur; mais, en même temps, apporter quelque chose au texte, en matérialisant, en quelque sorte, la pensée de l'auteur, en la fixant et en la prolongeant, afin d'aider le lecteur à mieux l'approfondir.....

                Donc, maintenant, c'est fait : les 23 Grands Textes sont tous illustrés. Avant leur nouvelle présentation dans le nouveau site, vous pouvez continuer à les consulter, comme avant, dans la Catégorie Grands Textes. Il s'agit d'une collection qui commence à devenir imposante, et que nous allons continuer à augmenter régulièrement : 2 de Soljénitsyne (Discours des Lucs sur Boulogne et Discours d'Harvard), 1 de Benoît XVI (Discours des Bernardins), 2 de Malraux (Préface de Mademoiselle Monk et Discours sur Jeanne d'Arc), 3 de Mattéi (Le regard vide), 2 d'Hilaire de Crémiers (Benoît le Romain et Mea redde principia... naissance d'une Nation), 1 de Boutang (Postface de Reprendre le pouvoir), 2 de Thibon (Discours aux Baux), 2 de Volkoff (et 3 à paraître), 4 de Maurras (et 2 à paraître), 3 de Chateaubriand, sans oublier l'Anti Grand Texte de ..... Robespierre, le discours fondateur des Totalitarismes modernes : il faut que Louis meure !

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                Après avoir réalisé ce travail, nous mettons en chantier la révision de tous les Pdf. Vous le savez, il s'agit de Dossiers / Documents regroupant plusieurs notes traitant d'un même sujet, et permettant ainsi une présentation plus ramassée, donc plus percutante et plus commode, de nos réflexions et positions sur tel ou tel sujet. 20 sont d'ores et déjà disponibles, quatre viennent d'être achevés et une bonne dizaine sont en préparation. Les reprendre tous, les refondre en leur donnant à tous la même charte graphique, sera le travail de la semaine prochaine.

                Ensuite, la semaine d'après, on passera aux Ephémérides....

                Et, si tout va bien, on finira par être prêts à envoyer la nouvelle présentation de lafautearousseau, dans pas très longtemps.....

                Vous avez dit vacances ?.....

                Cette semaine, avec les Ephémérides, nous parlerons, le 13, du monstrueux Marat, assassiné un 13 juillet, mais aussi du Prince Ferdinand d'Orléans, ancêtre direct du Prince Jean, mort accidentellement un 13 juillet; bien évidemment, le 14, de la Fête nationale et de ses ambigüités: ainsi, de cette stupéfiante falsification historique que représente le mythe mensonger de la soi disant "prise de la Bastille"...; mais aussi de Cathelineau, le saint de l'Anjou, mortellement blessé un 14 juillet...; le 15, de la prise de Jérusalem par les Croisés (vous pourrez écouter la Chanson de Croisade de Thibaut IV, Comte de Champagne); et, le 17, du couronnement de la mission de Jeanne d'Arc, avec le sacre de Charles VII, mais aussi de ces véritables fleurs en enfer qu'ont été les Carmélites de Compiègne, guillotinée sur la Place de la Nation. Comme le disait Bernanos, là où le pêché abonde, la grâce surabonde....

      Ephémérides :

    • Dimanche : Traité de Saint-Clair-sur-Epte. Bataille de Courtrai.
    • Lundi : Charles Meissier découvre la première nébuleuse de l'histoire. Claude Chappe inaugure le télégraphe aérien. Naissance d'Albert Calmette. Réhabilitation de Dreyfus. Le Québec adopte la Loi 101.
    • Mardi : Mort de Du Guesclin. Assassinat de Marat. Mort accidentelle du prince Ferdinand d'Orléans.
    • Mercredi: Consécration de la cathédrale de Bayeux. Mort de Philippe Auguste. Fête nationale, et ses ambigüités. Mort de Cathelineau.
    • Jeudi: Prise de Jérusalem par les Croisés. Pose de la première pierre de l'Hôtel de Ville de Paris. Barnave prononce son discours sur l'inviolabilité de la personne royale.
    • Vendredi : Signature du Concordat. Ouverture du Tunnel du Mont Blanc.
    • Samedi: Sacre de Charles VII. Bataille de Castillon. Les Carmélites de Compiègne sont guillotinées. Découverte du gouffre de Padirac.
  • Pourquoi il ne peut pas y avoir de ”bonne république” en France....

            Il n'y en a pas, de "bonne république", et il n'y en aura pas plus demain qu'hier ou aujourd'hui, tout simplement parce qu'il ne peut pas y en avoir. Ce n'est pas nous qui l'affirmons, autistes ou bornés que nous serions, ce sont des gens comme Philippe Val ou Thomas Legrand qui en font régulièrement la démonstration.

            A tour de rôle, l'un et l'autre, idéologues impénitents, ont exposé (toujours sur France inter...) leur conception folle de la nouvelle Nation, héritée de la Révolution et de la République idéologique.

            Pas besoin, donc, de savantes démonstrations théoriques ni de réfutations non moins savantes : il suffit, tout simplement d'écouter France inter, accaparée - comme on en el sait que trop... - par un certain courant de pensée.....

              1 : le plus récent : Thomas Legrand....

            (Mardi, 21 décembre 2010 France Inter à 7 h 45, l'édito politique de Thomas Legrand) :

            "La France a la chance d’avoir proclamé que la République n’était pas une terre, ni du sang ni une religion mais une idée. Nous sommes ce que nous voulons. Alors il peut y avoir des débats sur ce qu’est la République. Il y a ceux qui ne veulent pas la dissocier de l’idée de nation et qui seront alors souverainistes, il y ceux qui y voient le triomphe de la solidarité et de l’universalisme des valeurs qui nous viennent des Lumières. Il y a la République sociale, le débat autour de la notion d’égalité, égalité des chances, répartition des richesses, autour de la liberté, des droits et devoirs du périmètre de la laïcité. "

             Autrement dit : la république est une idée, au mieux portée par la nation, au pis totalement universaliste avec le grand soir au milieu. Curieuse revisitation du sens des mots puisque la "res" publique devient dans la bouche de Thomas Legrand quelque chose de désincarné, une sorte d'allégorie inversée. Il s'agit là d'un bon exemple de ce néo-négationnisme consistant à refuser à la seule France le droit de se définir sur la base des critères reconnus pour tous les autres (géographie, histoire, culture, langue, religion,etc.).

            Si être français, c'est être "républicain" c'est-à-dire "être ce que nous voulons", pourquoi rester en "France", parler "français", etc. La République "française" de M. Legrand est une UTOPIE (au sens étymologique du terme).

            Propos confirmés le jeudi, 06 janvier 2011, même antenne, même heure, même programme : T.L. persiste et signe dans son parti-pris idéologique : "L'identité de la France, ce sont les valeurs républicaines". Autrement dit, trois pingouins qui ânonneraient "liberté, égalité, fraternité" sur la banquise, ce serait la France. Celle-ci n'est plus un héritage, mais une incantation.

    2 : le plus ancien : Philippe Val

         (12 octobre 2007, chronique matinale sur France inter, sur les Tests ADN)

              En trois minutes et vingt quatre secondes (dont quatre d'un mémorable bafouillement...) Philippe Val dit que les pays en royauté sont ceux qui conservent leurs traditions, leurs moeurs et leurs coutumes, fondées sur la transmission biologique du pouvoir (incarnée par la Famille Royale), car ils n'ont pas connu de rupture radicale avec leur passé; alors qu'en France la république, après la coupure révolutionnaire, à décidé de "mettre un point final à la transmission génétique du pouvoir"

                La conséquence de cette révolution est "énorme" : les transmissions - qui se faisaient "naturellement" en France, avant la Révolution, sur une base biologique, donc charnelle, enracinée, comme c'est toujours le cas dans les pays en royauté - se font maintenant sur une base abstraite et idéologique: ce n'est plus la filiation qui crée un droit à un héritage, c'est une idée, une théorie désincarnée.

                En clair, les Français ne sont plus les maîtres de la France; ils ne peuvent plus se transmettre de père en fils, "naturellement", leur Nation, leur Patrie. Celle-ci est à tout le monde, à la terre entière, à n'importe qui. La France est un hall de gare aux dimensions de l'univers; vient qui veut; elle est aux autres autant qu'à nous ! Nous sommes ainsi dépossédés de notre héritage, de notre bien le plus précieux, et tout simplement parce que nous sommes en république !

                Extrait de la chronique de Philippe Val :

              "La république, et c'est sa force (1), et c'est son identité, affirme qu'en son sein l'élection et le rôle d'un individu dans la société ne seront plus jamais liés à une quelconque hérédité. Et ce qui est vrai pour les dirigeants, qui seront désormais élus selon leurs mérites par les suffrages de leurs égaux, est aussi vrai pour les citoyens dont le statut ne peut, en aucune façon, être lié à l'hérédité biologique. Voilà pourquoi l'instauration d'un test ADN pour décider du sort d'un individu est une violation de la Loi républicaine et un scandale constitutionnel..."

             C'est clair, cela a le mérite de la franchise : avec la république idéologique, on n'est plus français parce que ses parents sont français; parce que depuis des siècles ses ancêtres ont bâti à la sueur de leur front ce patrimoine, transmis de génération en génération, non : n'importe quel Kurde, Kosovar, Malien, Comorien....est chez lui ici; c'est à lui ici... : ainsi en a décidé la république idéologique !

              Pour nous, le choix est fait depuis longtemps. Mais pour nos compatriotes qui, de bonne foi, ont pu être abusés par les mensonges de la propagande officielle, il faut choisir : ou la France maintenue, mais alors il faut en finir avec ce Système; ou ce Système, mais alors c'est la France qui est finie..... (1): nous dirons évidemment "sa faiblesse", mais laissons parler le chroniqueur....

    PS: nos lecteurs pourront écouter la chronique de Philippe VAL du 12 octobre en cliquant sur le lien ci-dessous:


    podcast

     

            Voir à ce sujet nos commentaires sur le PDF suivant : Philippe Val crache le morceau.....

  • Reconstruire les Tuileries ? Et pourquoi, seulement, les Tuileries ?.....

            Suite à notre note du dimanche 28 novembre (Reconstruire les Tuileries ? Carrément "pour" !...) et aux commentaires qui l'ont accompagnés, ne pourrait-on pas se laisser aller à rêver un peu ?...

            On pourrait, par exemple, imaginer de ne pas reconstruire pour reconstruire, mais pour "recoudre", selon le mot de Catherine de Médicis. C'est-à-dire en saisissant l'occasion pour retrouver la veine des bâtisseurs d'antan, et pour tâcher de se remettre dans leur logique, leur dynamique.

           Et, en réponse à un commentaire évoquant Saint Cloud, on pourrait très bien, par exemple, ne pas se cantonner aux seules Tuileries.....

            L'un de nos commentateurs écrit : "Je suis totalement pour à condition de refaire à l'identique, extérieur comme intérieur. Sinon, NON". 

            Il a absolument raison, et si l'on reconstruit on ne peut que procéder, dans le fond et dans la forme, comme on l'a fait à Saint Malo : il s'agit de restituer le monument dans sa "vérité". Deux ou trois petits détails peuvent différer, mais la quasi totalité de l'oeuvre doit impérativement être à l'identique (voir la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou...). Un pastiche fantaisie, au (mauvais) goût du jour, non merci !

            Un autre commentateur demande "et pourquoi pas Saint Cloud ?".

            En effet, pourquoi pas Saint Cloud ?

            Mais, surtout, pourquoi ne pas se mettre dans une logique de dynamisme et - comme Zénon qui prouvait le mouvement en marchant... - pourquoi ne pas ré-apprendre à des milliers de jeunes, en reconstruisant des monuments perdus, ces métiers magnifiques du Patrimoine, et le trésor inestimable du savoir-faire ancestral qu'ils transmettent précieusement ?

            On pourrait ainsi faire bien plus et bien mieux que simplement reconstruire : on pourrait, tout simplement, achever certains monuments. Tel l'aqueduc de Maintenon, destiné à alimenter les jardins de Versailles, et leurs Grandes Eaux. Martin Aston (1) explique ce qu'aurait pu être cet Aqueduc. Et pourquoi ne le construirions-nous pas, aujourd'hui, avec les moyens que n'avaient pas en leur temps les architectes de Louis XIV ?

            On aurait là la meilleure école, le meilleur Lycée, la meilleure formation pour des milliers, voire des dizaines de milliers d'artisans et d'artistes, les plus anciens transmettant aux plus jeune ce savoir-faire si précieux, et qui est bien l'une des formes - et les plus belles... - du Savoir......

            Il peut sembler vulgaire de le dire, au moment où l'on parle de beauté, mais la beauté, c'est aussi de l'argent, et un retour sur investissement durable, avec les touristes qui viennent visiter ce Patrimoine que le monde entier nous envie (2) et, donc, l'activité économique induite par ce tourisme...

            Rêvons un peu... avec Martin Aston :

            "...S'il voulait arracher la victoire, Louis XIV devait donc porter le combat ailleurs. Plus précisément vers l'Eure, dont le cours, à Pontgouin, à cent kilomètres de Versailles, est plus haut de vingt-six mètres que le château. Louvois commanda donc, en 1685, de construire un canal depuis Pontgouin jusqu'au réseau des étangs. Outre sa longueur, le projet comportait une difficulté majeure : le franchissement de la vallée de l'Eure, à Maintenon, pour lequel il fut décidé un aqueduc monumental, de soixante-douze mètres de haut sur trois étages, sur plus de cinq kilomètres; l'édification de cet ouvrage nécessita à elle seule la construction de deux canaux, pour acheminer les pierres depuis les carrières !  

            Le chantier mobilisera jusqu'à 30.000 hommes sous les ordres de Vauban, dont 22.000 soldats, soit à peu près dix pour cent des fantassins de l'époque !, main-d'oeuvre plus disponible, moins chère et plus résistante... En 1688, la moitié du canal est edifiée, et le premier étage de l'aqueduc posé, quand la guerre de la Ligue d'Augsbourg oblige Louis XIV à renoncer. On a beaucoup reproché au roi la vanité de cette "cruelle folie" (Saint Simon), mais quels éloges ne lui en aurait-on fait s'il avait achevé la tâche ? Louis XVI, peu suspect de s'abandonner à des projets mégalomaniaques, en caressa l'idée, avant de l'abandonner. Dans ses Mémoires d'Outre-tombe, Chateaubriand déplore :

           "Il est fâcheux, sans doute, que le camp formé pour les travaux de Maintenon en 1686 ait vu périr nombre de soldats; il est fâcheux que beaucoup de millions aient été dépensés pour une entreprise inachevée. Mais, certes, il est encore plus fâcheux que Louis XIV, pressé par la nécessité, étonné par ces cris d'économie avec lesquels on renverse les plus grands desseins, ait manqué de patience; le plus grand monument de la terre appartiendrait aujourd'hui à la France."

            Seul le débit théorique du canal de l'Eure, 50.000 m3, aurait pu matérialiser le songe de Louis XIV, qui dut se contenter de jeux d'eau temporaires et alternés. La parcimonie, l'économie, la retenue resteront de mise là où le roi avait rêvé la magnificence d'un jaillissement perpétuel..."

            Oui, rêvons, pourquoi pas ? Certaines grandes choses - et non des moindres... - n'ont-elles pas commencé par être, d'abord, des rêves ?.... Comme le dit Chateaubriand : "L'homme ne se compose pas absolument de calculs positifs pour son bien et pour son mal, ce serait trop le ravaler; c'est en entretenant les Romains de l'eternité de leur ville, qu'on les a menés à la conquête du monde, et qu'on leur a fait laisser dans l'histoire un nom éternel..." 

    (1) : L'Esprit des Lieux, Le Figaro Collection, Versailles, Parc, Jardins, Trianon, La bataille de l'eau, pages 83/84.

    (2) : on rappelle que la Révolution a détruit entre le quart et le tiers du Patrimoine artistique français.....

  • Education : appuyer le combat de SOS Education pour la lecture syllabique...

            "Vous pouvez écrire à votre député pour lui demander d'agir auprès du ministère de l'Éducation à ce sujet. Lorsque nous avons tous agi de cette manière contre la violence à l'école, nous avons rapidement reçu le soutien de près de 150 députés. Le débat a été élevé au niveau national et la violence à l'école est devenu un sujet de préoccupation majeure des pouvoirs publics...."

            C'est ce que (vous) demande Vincent Laarman, Délégué général de SOS Éducation, dans un message envoyé à 120.000 personnes, afin d'obtenir le rétablissemnet intégral de la méthode Boscher, qui a fait ses preuves. Là où la désastreuse méthode dite globale a, elle aussi, fait ses preuves, mais en sens contraire...

    methode SYLLABIQUE boscher_1.jpg

    Les résultats de l'étude PISA sont sans appel : les pays qui réussissent le mieux sont ceux dans lesquels les élèves... travaillent.

    L'Allemagne, longtemps en difficulté, s'est redressée depuis que les élèves ont recommencé à étudier l'après-midi. 

    La ville de Shanghai, qui remporte les meilleurs résultats dans toutes les matières, est un endroit où les professeurs travaillent dur, et font travailler leurs élèves. Même chose en Corée du Sud et à Singapour, en tête des classements également.

    En revanche, les pays où l'on privilégie les activités ludiques, les sorties scolaires, les projets pédagogiques, les débats « citoyens », les intervenants extérieurs, s'effondrent.

    Certains, comme la France et les États-Unis, voient même leur jeunesse sombrer dans des difficultés de plus en plus graves : chômage et désespoir. On le voit dans les statistiques de la drogue, de la délinquance juvénile, et des tentatives de suicide (au nombre de 80 000 par an chez les jeunes Français ; ce chiffre, dont on parle très peu, est hallucinant : c'est la population d'une ville comme Poitiers).

    C'est pourquoi SOS Éducation a décidé de remettre d'urgence sur la table la question cruciale des méthodes d'enseignement dans nos écoles.

    Nous devons revenir sur des méthodes fondées sur l'effort, la logique et la progression.

    Et c'est pour vous demander de m'aider à interpeler les pouvoirs publics que je vous écris. Voici notre stratégie :

    Notre association organise une immense mobilisation en faveur de la méthode de lecture syllabique, parce que cette méthode (par opposition à la méthode globale) est le symbole par excellence de ce qu'il faut d'urgence pour redresser notre école et sauver nos enfants....

    En effet, tant qu'on ne reviendra pas à la méthode syllabique, et qu'une proportion importante d'enfants ne sauront pas lire, aucune réforme de l'école ne peut marcher.

    La méthode syllabique, c'est la clarté et la simplicité : si un élève ne sait pas que B et A font BA, vous le voyez tout de suite et vous pouvez agir. Il faut faire un pas en arrière, et recommencer jusqu'à ce qu'il ait compris.

    La méthode syllabique convient à tous : les enfants pauvres, les immigrés, ne sont pas désavantagés. Tous les enfants peuvent reconnaître un i, puis un T, et apprendre que T suivi de i font Ti. Leurs « difficultés sociales » ne sont pas des obstacles insurmontables.

    Une étude menée pendant six ans au Royaume-Uni a démontré que la méthode syllabique augmente nettement les résultats scolaires des enfants, quelle que soit leur origine sociale.

    Remettre la méthode syllabique dans toutes nos écoles, c'est réhabiliter l'idée que tous les enfants peuvent apprendre les bases, à condition de les enseigner avec méthode : on commence par les éléments simples, puis on construit progressivement, en répétant constamment ce qui a déjà été appris pour que les enfants n'oublient pas.

    Ces règles de bon sens sont valables dans toutes les matières : grammaire, calcul, histoire, géographie, littérature, philosophie...

    L'éducation ne peut pas uniquement se faire en jouant. Des efforts, souvent de gros efforts, sont nécessaires constamment, de la part des élèves comme de la part des professeurs. Il n'y a pas de secret.

    On nous dit que ce n'est pas possible. Qu'il y a trop de chômage, d'immigration, et de violence dans les « quartiers ».

    Mais savez-vous comment on s'y prend, aujourd'hui ?

    Le ministère dépense des milliards d'euros pour installer des ordinateurs, des gymnases, des médiathèques, des ludothèques...

    Tous les deux ans, on crée de nouveaux « dispositifs de remédiation » qui coûtent des sommes effarantes (170 000 euros par élève et par an pour les nouveaux Établissements de Réinsertion Scolaire, ERS, qu'il est déjà question de fermer, alors qu'ils ont été créés il y a trois mois).

    Mais allez demander à une institutrice de CP comment elle enseigne au juste la lecture à ses élèves : leur apprend-elle que B et A font BA ?

    Neuf fois sur dix, vous n'avez pas de réponse claire.

    Elle vous dira: « Oh, vous savez, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise méthode, je crée moi-même ma propre progression avec des fichiers, des ateliers, et des activités. »

    C'est ce qu'on leur enseigne : « il ne faut pas s'inquiéter si un enfant ne sait toujours par lire en fin de CE1, il faut attendre le déclic ». La suite, vous la connaissez.

    Soit le gosse a des parents qui s'inquiètent et qui vont lui apprendre à lire eux-mêmes à la maison, avec la méthode Boscher.

    Soit les parents ne s'aperçoivent de rien ou « font confiance » à l'école. L'avenir de leurs enfants est fortement compromis. Et c'est pourquoi le désastre est si vaste parmi les immigrés, dont la plupart ne savent pas que notre « Éducation nationale » ne fonctionne plus du tout comme il y a quarante ans.

    Prétendre que la question des méthodes de lecture a été réglée il y a plusieurs années est le pire mensonge qui puisse être dit sur nos écoles, et le plus lourd de conséquences.

    La réalité, c'est que 40 % des enfants sortent du primaire sans les bases en lecture et en écriture, ce qui représente le taux le plus élevé depuis Jules Ferry. Et c'est une conséquence directe de l'absence de méthode syllabique dans la plupart des écoles primaires.

    Vous pouvez écrire à votre député pour lui demander d'agir auprès du ministère de l'Éducation à ce sujet. Lorsque nous avons tous agi de cette manière contre la violence à l'école, nous avons rapidement reçu le soutien de près de 150 députés. Le débat a été élevé au niveau national et la violence à l'école est devenu un sujet de préoccupation majeure des pouvoirs publics.

    Nous pouvons réussir la même chose sur la question, plus importante encore, de l'enseignement de la lecture. Mais notre seul espoir d'être entendus par les pouvoirs publics est que nous nous manifestions massivement.

    Et c'est possible car nous avons la plus grande force de frappe (ce message est envoyé à 120 000 personnes).

    Alors s'il vous plait, écrivez aujourd'hui à votre député pour lui demander de se saisir du dossier de la méthode syllabique dans les écoles, et de répercuter notre demande auprès du ministère de l'Éducation.

    Votre intervention peut faire une différence décisive.

    Un grand merci, au nom de tous les enfants que votre action permettra de sauver.

    Vincent Laarman
    Délégué général

  • Société, économie, crise... : ce qu'il nous faut, c'est une ”métanoia” : François Hauter en convergence avec Pierre Bout

           (Hasard de l'actualité : Kadel Evans, australien, vient de remporter le Tour de France 2011. Via Twitter, sa femme demande aux australiens de "fêter ça" en n'alllant pas travailler aujourd'hui. La première ministre réagit aussitôt en disant que, s'il faut se congratuler pour cette victoire, il ne faut pas nuire à l'économie. A la lecture de ce qui va suivre, on comprendra la "saveur" de la chose, qui ne serait, sinon, en soi, qu'un banal fait divers...)

            C'est dans Le Figaro journal du samedi 23/dimanche 24, et François Hauter intitule ironiquement son article - sa charge, plutôt... -  "La grande récré", cette avancée sociale.

            Son sous-titre est on ne peut plus clair : "Notre culte des vacances n'a pas d'équivalent dans le monde. Ce qui nous vaut une réputation d'incorrigibles flemmards. Cette passion du "temps libre" n'est pas sans conséquence sur le plan économique".

            Si une part de l'article - au début surtout - relève de l'étude de moeurs, si l'on peut dire, François Hauter en vient très vite à l'essentiel. Il dresse un historique court, mais très juste, des décisions politiques qui ont marqué cet immense glissade qu'il dénonce (de 1936 aux "35 heures"...). Car, cet article le montre bien, même si l'auteur ne le dit pas assez carrément à notre goût, il s'agit bien de décisions politiques, prises par un État - ce que nous appelons, nous, le Pays Légal.. - qui a voulu et organisé, d'en haut, l'actuelle situation calamiteuse que décrit François Hauter. Les masses, elles, ont suivi...

            Ensuite, allant encore plus loin, François Hauter touche au but : "C'est un mode de vie qui est à revoir. Cela demande du courage. Sans doute les Français en manquent-ils".

            Certes les Français sont critiquables, lorsque leurs comportements et façons d'être, de penser, d'agir etc... le sont. Mais nous pensons aussi qu'il ne faut pas oublier que le problème premier posé en réalité par François Hauter est politique, que c'est celui de l'État, celui des Institutions. Et qu'il est malgré tout trop facile de n'incriminer que "les gens", "le peuple" : l'État et les gouvernants aussi ont leur part de responsabilités...

            Cette nuance, de taille, apportée, constatons cependant que nous sommes enntièrement d'accord sur ce point du mode de vie à revoir avec François Hauter, lui-même en plein accord avec Pierre Boutang, prêchant la metanoïa.

            Mais, pour être tout à fait clairs, qu'est-ce exactement que la metanoia ?

            Pourquoi re-écrire ce qui a déjà été écrit ? Il y a quelques semaines, Jaco postait le commentaire suivant, qui cadre bien, dans ses premières lignes, avec ces réflexions suggérées par l'article de François Hauter, et qui élargit par la suite le débat.... :

    "Que veut dire Pierre Boutang lorsqu'il indique que sans une "metanoia", c'est à dire une volonté profonde de changement, de "conversion" ou, positivement, de Renaissance, de la société française, même un Prince ne suffirait pas à enrayer la désagrégation de notre nation. A quoi j'ajouterai, pour ma part : et probablement de toute l'Europe.

    Bien entendu, il ne s'agit pas d'une métanoia ou d'une conversion, au sens uniquement religieux, voire théologique. Mais au sens étymologique qui est : transformation profonde, changement d'esprit ou de mentalité.

    Observez ce que sont devenus, pas seulement notre système institutionnel, ou politique, qu'il aurait suffi d'améliorer ou de changer, en d'autre temps, mais la société elle-même, le monde lui-même.

    Faut-il encore décrire, ici, ce monde où nous vivons, les bases qui sont les siennes, l'avilissement qu'il induit, des peuples, des États, de la culture, de la simple vie en société ?

    La politique, les institutions, n'ont guère de sens si on les réduit à de simples techniques ou entités juridiques, sans but "sociétal", sans ambition de civilisation.

    Sauf à considérer le système mondial actuel comme satisfaisant, ou sans très graves défauts, susceptibles de réduire notre civilisation à presque rien, il faut admettre qu'une profonde remise en cause, un "retournement" sont nécessaires à notre survie en tant qu'État, peuple et société.
    C'est le sens de l’appel de Boutang à une "métanoia".

    Peut-elle être envisagée, ressentie comme vitale, désirée, voulue, puis progressivement mise en oeuvre par un nombre suffisant de Français - et j'ajouterai, pour ma part, d'Européens ?

    Mais, c'est, en leur temps, à leur manière, avec les qualités et, sans-doute, aussi, les défauts de leur époque, ce que Maurras et son Action Française avaient entrepris au début du siècle dernier, où toute une élite s'était rassemblée et grandissait autour d'eux et que la première guerre mondiale est tragiquement venue interrompre.

    Mais c'est ce qui peut être repris. Par nous ou par d'autres, ou les deux. C'est ce qui peut devenir ce que le défunt Comte de Paris appelait très justement une "exigence naturelle des réalités de notre temps". C'est ce qui peut devenir une grande aspiration populaire, qui a, naturellement, besoin d'être guidée, explicité, amplifiée.

    Le rejet du monde de l'argent-roi et de ses citadelles de tous ordres , tel qu'il nous apparaît bien aujourd'hui, le refus de notre désagrégation peut, en effet, faire l'objet d'un consensus profond, en France et en Europe. Nous en avons, déjà, même dans les grands médias, des signes et des manifestations nombreux et de grande qualité. Sachons, au moins, les reconnaître.

    Et, dans ce cas, Boutang, à mon avis, a raison de penser que le Prince issu de notre histoire nationale, peut apparaître comme le "premier rebelle, et serviteur de la légitimité révolutionnaire". Révolutionnaire, bien-sûr, au sens que nous venons de dire.

    C'était la drnière phrase de son "Reprendre le Pouvoir" dont le souci essentiel, comme toute sa vie d'homme d'action, n’était rien d'autre que de "faire" la monarchie, un Prince et un Roi."

  • La Dizaine de MAGISTRO...

            Par-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d'ailleurs, il faut aller à l'essentiel ...
    du (bon) sens et des fondamentaux ... un choix de civilisation !


            MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique.  

            ( Liens : -  http://www.henrihude.fr/ )   

    * Rappel : comme il l'avait annoncé, Henri Hude publie ses notes sur "les valeurs", et vient de publier la troisième; cela commence par :

                   « On ne comprendra jamais les Lumières, si l'on ne pénètre pas jusqu'à leur noyau mystique… Malgré sa polémique antichrétienne, l’intention de la grande philosophie des Lumières est en effet religieuse, au sens large (voir post n° 2) ; ou, si par pudeur on préfère un autre terme, disons qu'elle est mystique. Il s’agissait de substituer, en Europe, une religion qu'elle voulait plus vraie, plus naturelle ou plus philosophique, à la religion du Dieu de la Bible. Ou bien, quand ils se pensent comme chrétiens, les penseurs éclairés voudraient dégager de la religion chrétienne populaire une essence philosophique du christianisme.»;

                     et cela s’achève par : « Le choix philosophique n'est pas entre une pensée mystique et une pensée laïque. Il est entre deux mystiques. »

                     C’est à lire… L'éditorial du dernier Hors-série de la Nouvelle Revue d'Histoire et le dernier Café actualité d'Antoine de Crémiers - chacun à sa façon - renvoient à la même problématique : nous en reparlerons...

            Pour cette livraison de la Dizaine de Magistro :

    François-Régis LEGRIER  Officier supérieur  Où l’on reparle des héros…  " Rendez-nous nos héros" tel est le titre ...
    Henri TISOT  Comédien  A propos de DSK  Coïncidence !
    Yves-Marie LAULAN  Président du Cercle des libertés républicaines  DSK président ?  Ce qu&r squo;il est convenu d’appeler l’affaire DSK ...
    Henri HUDE  Philosophe  Où en sont les valeurs ? Post n°1  Valeurs dominantes et valeurs dominées
    Denis TILLINAC  Ecrivain  Indignation préélectorale  Afin de ne pas mourir idiot, ...
    Hyacinth-Marie HOUARD  Abbé, fondateur de l'IRCOM d'Angers  Indécence naïveté et inconscience  Il ne s’agit ici ni de transgresser ...
    Ivan RIOUFOL   Journaliste  Pourquoi est-ce si important d'être "céfran" ?  J'écrivais qu'il était urgent d'écouter la société civile, ...
    Antoine-Joseph ASSAF  Philosophe franco-libanais Guerres Justes !  Qui peut encore dire que la guerre de la France au large de ...
    Vincent DESPORTES  Officier, général de division (2S)  Le piège américain  Pourquoi les États-Unis peuvent perdre les guerres d’aujourd&rsq uo;hui.
    Marie-Noëlle TRANCHANT  Journaliste culturelle  "L’Arbre de vie" de Terrence Malick : un psaume à l’écran  Palme d’or du dernier festival de Cannes, ...
    Henri HUDE  Philosophe Où en sont les valeurs ? Post n° 2  Le sens mystique des valeurs 

     

    Extrait du Desportes, Le piège américain, Pourquoi les Etats-Unis peuvent perdre les guerres d'aujourd'hui... (où l'on retrouve un écho du chapitre XXIV de Kiel et Tanger...) 

            "...C’est exactement ce que je dis : les Américains ont gagné la bataille des normes. Cette situation s’avère particulièrement contraignante pour nos propres forces. Elle nous conduit, à mon sens, dans une impasse dont nous devons sortir. La culture américaine – qui donne à la technique un rôle central dans la résolution des problèmes – est à l’origine de la dérive vers le "technologisme" qui condamne à terme notre indépendance. Je pense qu’il faut arrêter de voir l’interopérabilité avec les forces armées américaines, à tous les niveaux, dans tous les domaines, comme un bien et une nécessité absolue. Nous devons penser différemment l’interopérabilité, cesser d’en faire une valeur fondamentale imposée par d’autres qui disposent, eux, de budgets plus vastes. L’interopérabilité doit moins être subie que décidée, observée au cas pas cas, réfléchie en fonction de finalités tactiques, mais surtout politiques. L’interopérabilité est un objet politique avant d’être un objet technique. Puisqu’il n’est pas possible de faire des efforts partout, il faut le faire où cela a un sens. Après avoir pris conscience des contraintes extrêmement fortes de la multinationalité (comme de son caractère inévitable), il faut déterminer ce que l’on en attend dans le domaine politique. Avec qui ai-je le plus de probabilités d’être régulièrement engagé ? Avec qui dois-je pouvoir engager tel volume de forces pour réaliser tel type de mission ? Quel est le volume minimal de forces qui doit rester national, pour des raisons d’efficacité technique, ou de visibilité politique puisque la participation ne sert à rien si les forces, par trop disséminées, ne sont pas lisibles ? Avec quelles forces et à quels niveaux veux-je être interopérable ? Notons que l’évolution du contexte international entraîne des besoins réciproques d’interopérabilité.

             Aujourd’hui, la légitimité suppose la multinationalité effective des engagements. Si les "petits" ont besoin des "grands", l’inverse est autant vrai. Le "petit" a donc un poids nouveau dans la négociation sur l’interopérabilité ; le "grand" doit tenir compte de ses contraintes dans ses propres évolutions – technologiques en particulier. Recherchée pour elle-même, l’interopérabilité pourrait finir par altérer notre adaptation aux divers environnements conflictuels. Rien ne sert de la poursuivre par principe : elle n’est pas une vertu cardinale. Elle doit avoir un sens opérationnel, mais plus encore un sens politique. La seule interopérabilité qui vaille, c’est l’interopérabilité différenciée en fonction des milieux d’action et des visions politiques. Le principe d’interopérabilité différenciée permettrait de n’adopter comme normes que celles des normes américaines qui correspondent à une nécessité politique, et contribuerait ainsi à la maîtrise de la dérive technologique...."

  • Etrange : l'amnésie d'Amnésie...

                "Une journée pour combattre tous les négationnismes" : tel était le but d'Amnésie internationale, qui tenait sa cinquième édition à Marseille, aux Docks du Sud, il y a quelques semaines....

                Après l'avoir - largement - annoncée, La Provence a évidemment rendu compte de cette manifestation, tout aussi largement. Ce qui nous a valu un braquage de projecteurs sur Geoffroy Robertson.

                Un curieux personnage, pour une curieuse Association.....

    GEOFFREY ROBERTSON.jpg

                Curieux, en effet, l'un et l'autre, car, si l'on en croit le titre de La Provence (1), pour un article qui couvre presque toute la page 31 - excusez du peu !... - il s'agissait bien d'Une journée pour combattre tous les négationnismes.

                Mais si, alléché par ce programme prometteur, vous vous penchez attentivement sur le compte-rendu du lendemain, vous aurez beau chercher, la lire et la relire cette page de compte-rendu, "il" n'y est pas.

                Qui ça, "il" ? Mais le Génocide vendéen, voyons, le premier de tous, la matrice originelle de tous. La preuve ?: img188.jpg

                Il n'est donc pas curieux, ce Robertson ? Et son association, qui prétend combattre contre "tous" les négationnismes, elle n'est pas curieuse, elle aussi ?

                On a donc dénoncé allègrement - dans le colloque et dans le compte-rendu - "les crimes de masse" et "la négation entretenue par les bourreaux et leurs émules". Et l'on s'est même montré choqué que les "tentatives de dissimulation et de falsification de l'Histoire" soient "toujours d'actualité" : si, si !.... Mais, question génocide, on s'en est tenu au Rwanda, à l'Arménie; on s'est demandé si la faim en Afrique était "une forme de génocide"...

    REYNALD SECHER.JPG
    Robertson tirerait sûrement un grand profit d'une rencontre avec Reynald Sécher.....

                Pourtant, Robertson était bien parti, dans sa définition du mot génocide: "c'est la destruction de tout ou d'une  partie d'un groupe ethnique, racial ou religieux ou la création de conditions qui visent à ce but". Donc, typiquement, les deux lois de Lazare Carnot du 1er août et du 1er octobre 1793. A un moment, on croit toucher au but car il parle "des éruptions, des explosions de barbarie dans le monde, et pas seulement en Afrique"

                Mais, le premier Hitler, le premier Staline, c'est Robespierre et sa clique de la Convention, au premier rang desquels Lazare Carnot: LazareCARNOTetlegénocidevendéen.pdf

                Or, ces hémyplégiques du cerveau et de la mémoire ne voient qu'un mal: Hitler et le nazisme. Nous aussi nous rejetons Hitler et le nazisme, héritiers et continuateurs du totalitarisme révolutionnaire, lancé à partir de 1789/1793, que nous rejetons. Nous sommes donc logiques et cohérents en mettant dans le même sac le nazisme et le marxisme-léninisme de Staline, Mao, Pol Pot, Castro; et en les ramenant tous à leur matrice originelle, à savoir la Révolution de 1789/1793. Nous sommes logiques et complets.

                Mais eux, chez Amnésie internationale ?

                Alors que Soljénitsyne a bien mis les choses au point : aussi pires l'un que l'autre, le communisme est cependant bien plus grave que le nazisme, si l'on considère sa durée, l'étendue de ses ravages, et surtout la persistance - aujourd'hui encore - de sa philosophie, qui imprègne encore tant de cerveaux.

    terreur guillotine.jpg
    De la Terreur initiale à toutes les Terreurs qui ont suivi, la filiation est claire :
    ce qu'il faut, c'est les rejeter toutes, en remontant aux origines,
    et non se centrer sur une, en oubliant - pour oublier ?...- les autres.....
    goulag-barbeles-sur-faucille_1217928821.jpg
    P.S. : Il faut tout de même savoir que Geoffrey Robertson a demandé au gouvernement britannique d'arrêter le pape Benoît XVI lors de sa visite en Angleterre et en Ecosse en septembre pour le déférer devant le Tribunal pénal international pour « crimes contre l'humanité ». Et qu'il  fait depuis longtemps campagne afin que le Saint-Siège perde son statut d'observateur permanent à l'ONU en tant qu'Etat souverain....
    (1) : samedi 5 mars 2010.
  • Quelques réflexions, après le ”de Gaulle” de France 2, à l'occasion du 18 juin (1) : les coupables...

                On pourrait dire bien des choses sur ce téléfilm. On s'en tiendra ici, comme nous le disons chaque fois, non à la critique cinématographique traditionnelle -qui n'est pas de notre ressort- mais aux leçons politiques.....

                Et la principale d'entre elles est cette évidence hallucinante, dès les premières images, dès les premiers instants, de "débâcle", de "débandade", de catastrophe "pire que toutes les précédentes" de notre histoire; cette impréparation manifeste de la France et de son armée au conflit, qui happe littéralement le spectateur, sans fioritures, dès le début du film.

                Et la question vient d'elle même, s'impose d'évidence: Mais qui est responsable de tout cela ? Qui est coupable ? Qui était au pouvoir, "avant", et porte donc la responsabilité de cette impréparation et des catastrophes infinies qui s'en sont ensuivies, tant civiles que militaires ?

    l-appel-du-18-juin.jpg

                De toute évidence, même s'il faut remonter jusqu'au pacifisme militant hérité de la première Guerre mondiale, c'est bien le Front populaire qui est en cause. Et la Chambre -inchangée depuis sa victoire, le 3 mai 1936, avec 378 sièges contre 220. (Radicaux:106, Communistes: 72, Socialistes: 149), jusqu'à une débâcle dont elle porte la plus grande part de responsabilité. 

     

                Michel Mourre écrit, par euphémisme, que "le Front Populaire n'allait pas se montrer, au pouvoir, à la hauteur des grands espoirs qu'il avait eveillés". Alors que, manifestement, la guerre arrivait, il est frappant de voir comment, par pacifisme -donc par idéologie- ou par incompréhension des problèmes, manque de courage, d'intelligence ou tout simplement de lucidité, la Chambre du Front Populaire n'a pas utilisé les trois années dont elle disposait pour armer la France et la préparer à la guerre.

                 De Gaulle a raconté à son fils Philippe comment il était, un jour, sorti furieux d'un entretien avec Léon Blum: à lui, De Gaulle, qui le pressait de prendre des mesures afin de renforcer les capacités militaires du pays, Blum venait de répondre en substance qu'il ne pouvait pas, lui le pacifiste de toujours, voter des crédits militaires....

     

                On connaît la suite.... que nous rappelle crûment, sans fioritures ni circonlocutions, le téléfilm. Qui nous l'assène, même....

                Ce fut la même Chambre du Front Populaire, et la même majorité de gauche, qui devait s'enfuir en toute hâte et dans la plus grande panique, le 10 juillet 1940, non sans avoir au préalable voté les pleins pouvoirs... au Maréchal Pétain !

                 Et dont ceux qui sont à la fois les supporteurs et les héritiers reviendront, en 1945, pour imposer une vérité officielle dont l'un des premiers buts sera, justement, de faire oublier cette responsabilité écrasante, et première, de leur "camp", dans la défaite et toutes les horreurs qui en découlèrent ! On les verra alors, en 45 et depuis, hurler d'autant plus fort que leur responsabilité était immense, et évidente.

                 C’est d’ailleurs la responsabilité globale de tout le « système » qui est en cause, c’est lui qui s’effondre, l’été 40, droite et gauche confondues, car Paul Reynaud n’est pas un homme de gauche et ses velléités guerrières feront long feu ; l’Etat Major militaire, par son immobilisme, n’est pas, non plus, tout à fait innocent de la défaite. A vrai dire, c’est un courant de défaitisme généralisé, celui du « système », en tout cas sa résignation au pire, qui provoque l’effondrement de juin 40 …   Sur ce point, comme plus tard sur d’autres, Charles De Gaulle et Jacques Benoist-Méchin sont paradoxalement d’accord … Car De Gaulle n’était pas le seul à vouloir ardemment une armée moderne pour la France.....

                 Par un prodigieux tour de passe passe, qui doit tout à la chance historique et à l'habileté tactique (2) les continuateurs/héritiers des premiers collabos réussirent -en 1945- à occulter le fait qu'il y avait eu autant -sinon largement plus...- de collaborateurs à gauche qu'ailleurs; et autant -sinon largement plus...- de résistants ailleurs, qu'à gauche; chez nous, par exemple, dans les rangs des traditionalistes. En somme, et en forçant à peine, on pourrait dire que, lors de la sinistre Epuration, les premiers collabos liquidèrent-ils -au propre et au figuré- une partie des premiers résistants.....

    D'ESTIENNE D'ORVES 2.jpg
    Il est catholique et royaliste : Honoré d'Estienne d'Orves est le premier fusillé -par les Allemands- pour fait(s) de Résistance....

                 A noter, toutefois, et pour s'en réjouir, que cette vérité officielle se fissure et craque de toutes part aujourd'hui, le meilleur exemple en étant donné, justement, par ce téléfilm de France 2.....

    (1) : "Ce jour-là tout a changé: l'Appel du 18 juin", film TV de Félix Olivier, avec Michel Vuillermoz (de Gaulle) et Christian Rodska (Churchill).

    (2) : alors que, pour ne parler que de nous, Maurras, déjà très âgé, et isolé, manqua de soutiens et de conseils et, à l'évidence, d'habileté tactique et manoeuvrière....

  • Nouvelles du Blog: de la semaine écoulée à celle qui vient...

                Cette semaine, dans les Ephémérides, nous terminons notre visite chez Charles Maurras, dans son jardin "qui s'est souvenu" (les lundi 15 et vendredi 19); nous parlons de Bernanos le samedi 20 (sa naissance); nous lisons Bainville (le dimanche 14) pour les conséquences du Serment de Stasbourg; et nous parlons beaucoup de Sciences (Lavoisier, Arago, Le Verrier et la naissance de la météorologie, Henri Moissan, le premier vol d'un hélicoptère, la première horloge parlante, Kerguelen et les Îles australes...). Mais aussi de Lettres (Mort de Molière, Chateaubriand à l'Académie), de Religion (apparitions de Lourdes). Et on rend l'hommage qu'il mérite à Louis de Frotté, dernier Général des Chouans. Eh, oui, c'est tout cela, tous ceux-là, la France.....

                 Finalement c'est la semaine prochaine que nous publierons notre réponse aux élucubrations d'Eric Besson: il y a eu trop de choses à évoquer ces dix derniers jours (déplacements du Prince...). Le titre de cette réponse, volontairement un peu long sera: Erreur ou mensonge ? En réponse aux élucubrations d'Eric Besson et d'autres officiels du Système, très rapide survol de l'histoire du peuple français, qui existe bel et bien, ne leur en déplaise... Nous découperons cette réponse en cinq notes, qui seront réunies in fine en un seul PDF...

                 Le rythme de progression de votre Blog préféré ne faiblit pas: non pas spectaculaire, mais d'une belle régularité, encourageante et prometteuse; cette fois, ce sont les Pages lues qui marquent une pause, après six mois de progression tout de même, alors que les Visiteurs uniques repartent nettement à la hausse, laquelle hausse se poursuit pour les Visites....

                 Afin d'aider à la diffusion du Blog, nous vous redonnons ici le lien activé -déjà proposé les semaines précédentes- que vous pouvez proposer à vos connaissances, et faire placer dans d'autres blogs:

    bandeaufar.jpg

                Voici ce que vous trouverez cette semaine dans votre Blog préféré (sous réserve de modifications de dernière minute, imposées par l'actualité).

     

    • Notes longues : 
    • Dimanche : Traitement inhumain d'êtres humains à Bagnolet (ville PCF !...).
    • Lundi : Une nouvelle Vidéo de Discours aux Rassemblements royalistes des Baux (Jean Raspail, Gustave Thibon -deux discours- Gérard de Gubernatis....
    • Mardi : Défense bienvenue de la liberté de pensée chez Franz-Olivier Giesbert: une levée de boucliers encourageante...
    • Mercredi : Retour sur l'Année Henri IV et son ouverture à Rome par le prince Jean.....
    • Jeudi : Voilà que ça le reprend ! Bouteflika remet ça, et veut "criminaliser" l'action de la France en Algérie....
    • Vendredi : La lourde faute des tenants bornés des Lumières.....
    • Samedi : Nouvelles du Blog...
    •  Notes courtes :
    • Dimanche: Le sourire du dimanche (C.. de cycliste !...)
    • Lundi: Charmante Turquie....
    • Mardi: Rions un peu d'eux: Eric Besson...
    • Mercredi: Un beau livre, un beau cadeau....
    • Jeudi: Quelques instants en bonne compagnie (courts extraits d'Un Prince français...2/15).
    • Vendredi: 153 députés contre le Rap...
    • Samedi: Patrimoine : Découvrir le Musée d'Unterlinden.

              Ephémérides :

    ·       Dimanche : Serment de Strasbourg. Kerguelen débarque sur les îles auxquelles il donne son nom. Mise en service de la première Horloge parlante.

    ·       Lundi  : Évocation : Le jardin de la Maison de Maurras à Martigues. II : le Mur des Fastes.... ( précédent, 12 février; suivant, 19 février).

    ·       Mardi : Lavoisier décompose l'eau en oxygène et hydrogène. Naissance d'Arago. Apparition de la météorologie.

    ·       Mercredi : Marseille se replace sous l'autorité d'Henri IV. Mort de Molière et de Quentin de la Tour.

    ·       Jeudi : Frotté est fusillé. Deuxième apparition de Lourdes. Premier vol d'un hélicoptère.

    ·       Vendredi : Évocation : Le jardin de la Maison de Maurras à Martigues. III : Les cinq stèles ( précédents, 12 et 15 février).

    ·       Samedi : Chateaubriand est élu à l'Académie française. Naissance de Bernanos. Création du Parc national de Guadeloupe. Décès: Henri Moissan.