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La Dizaine de MAGISTRO...

        Par-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d'ailleurs, il faut aller à l'essentiel ...
du (bon) sens et des fondamentaux ... un choix de civilisation !


        MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique.  

        ( Liens : -  http://www.henrihude.fr/ )   

* Rappel : comme il l'avait annoncé, Henri Hude publie ses notes sur "les valeurs", et vient de publier la troisième; cela commence par :

               « On ne comprendra jamais les Lumières, si l'on ne pénètre pas jusqu'à leur noyau mystique… Malgré sa polémique antichrétienne, l’intention de la grande philosophie des Lumières est en effet religieuse, au sens large (voir post n° 2) ; ou, si par pudeur on préfère un autre terme, disons qu'elle est mystique. Il s’agissait de substituer, en Europe, une religion qu'elle voulait plus vraie, plus naturelle ou plus philosophique, à la religion du Dieu de la Bible. Ou bien, quand ils se pensent comme chrétiens, les penseurs éclairés voudraient dégager de la religion chrétienne populaire une essence philosophique du christianisme.»;

                 et cela s’achève par : « Le choix philosophique n'est pas entre une pensée mystique et une pensée laïque. Il est entre deux mystiques. »

                 C’est à lire… L'éditorial du dernier Hors-série de la Nouvelle Revue d'Histoire et le dernier Café actualité d'Antoine de Crémiers - chacun à sa façon - renvoient à la même problématique : nous en reparlerons...

        Pour cette livraison de la Dizaine de Magistro :

François-Régis LEGRIER  Officier supérieur  Où l’on reparle des héros…  " Rendez-nous nos héros" tel est le titre ...
Henri TISOT  Comédien  A propos de DSK  Coïncidence !
Yves-Marie LAULAN  Président du Cercle des libertés républicaines  DSK président ?  Ce qu&r squo;il est convenu d’appeler l’affaire DSK ...
Henri HUDE  Philosophe  Où en sont les valeurs ? Post n°1  Valeurs dominantes et valeurs dominées
Denis TILLINAC  Ecrivain  Indignation préélectorale  Afin de ne pas mourir idiot, ...
Hyacinth-Marie HOUARD  Abbé, fondateur de l'IRCOM d'Angers  Indécence naïveté et inconscience  Il ne s’agit ici ni de transgresser ...
Ivan RIOUFOL   Journaliste  Pourquoi est-ce si important d'être "céfran" ?  J'écrivais qu'il était urgent d'écouter la société civile, ...
Antoine-Joseph ASSAF  Philosophe franco-libanais Guerres Justes !  Qui peut encore dire que la guerre de la France au large de ...
Vincent DESPORTES  Officier, général de division (2S)  Le piège américain  Pourquoi les États-Unis peuvent perdre les guerres d’aujourd&rsq uo;hui.
Marie-Noëlle TRANCHANT  Journaliste culturelle  "L’Arbre de vie" de Terrence Malick : un psaume à l’écran  Palme d’or du dernier festival de Cannes, ...
Henri HUDE  Philosophe Où en sont les valeurs ? Post n° 2  Le sens mystique des valeurs 

 

Extrait du Desportes, Le piège américain, Pourquoi les Etats-Unis peuvent perdre les guerres d'aujourd'hui... (où l'on retrouve un écho du chapitre XXIV de Kiel et Tanger...) 

        "...C’est exactement ce que je dis : les Américains ont gagné la bataille des normes. Cette situation s’avère particulièrement contraignante pour nos propres forces. Elle nous conduit, à mon sens, dans une impasse dont nous devons sortir. La culture américaine – qui donne à la technique un rôle central dans la résolution des problèmes – est à l’origine de la dérive vers le "technologisme" qui condamne à terme notre indépendance. Je pense qu’il faut arrêter de voir l’interopérabilité avec les forces armées américaines, à tous les niveaux, dans tous les domaines, comme un bien et une nécessité absolue. Nous devons penser différemment l’interopérabilité, cesser d’en faire une valeur fondamentale imposée par d’autres qui disposent, eux, de budgets plus vastes. L’interopérabilité doit moins être subie que décidée, observée au cas pas cas, réfléchie en fonction de finalités tactiques, mais surtout politiques. L’interopérabilité est un objet politique avant d’être un objet technique. Puisqu’il n’est pas possible de faire des efforts partout, il faut le faire où cela a un sens. Après avoir pris conscience des contraintes extrêmement fortes de la multinationalité (comme de son caractère inévitable), il faut déterminer ce que l’on en attend dans le domaine politique. Avec qui ai-je le plus de probabilités d’être régulièrement engagé ? Avec qui dois-je pouvoir engager tel volume de forces pour réaliser tel type de mission ? Quel est le volume minimal de forces qui doit rester national, pour des raisons d’efficacité technique, ou de visibilité politique puisque la participation ne sert à rien si les forces, par trop disséminées, ne sont pas lisibles ? Avec quelles forces et à quels niveaux veux-je être interopérable ? Notons que l’évolution du contexte international entraîne des besoins réciproques d’interopérabilité.

         Aujourd’hui, la légitimité suppose la multinationalité effective des engagements. Si les "petits" ont besoin des "grands", l’inverse est autant vrai. Le "petit" a donc un poids nouveau dans la négociation sur l’interopérabilité ; le "grand" doit tenir compte de ses contraintes dans ses propres évolutions – technologiques en particulier. Recherchée pour elle-même, l’interopérabilité pourrait finir par altérer notre adaptation aux divers environnements conflictuels. Rien ne sert de la poursuivre par principe : elle n’est pas une vertu cardinale. Elle doit avoir un sens opérationnel, mais plus encore un sens politique. La seule interopérabilité qui vaille, c’est l’interopérabilité différenciée en fonction des milieux d’action et des visions politiques. Le principe d’interopérabilité différenciée permettrait de n’adopter comme normes que celles des normes américaines qui correspondent à une nécessité politique, et contribuerait ainsi à la maîtrise de la dérive technologique...."

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