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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Éphéméride du 20 mars

    Le Pont du Gard, pièce maîtresse de l'adduction d'eau à la colonie romaine de Nemausus (Nîmes)

     

     

    12 Avant J-C : Mort d'Agrippa...

     

    Dans la période trouble et très agitée qui suivit l'assassinat de César, Agrippa fut tout à la fois l'ami très proche d'Octave - qui devait devenir Auguste, le premier Empereur romain, après avoir "vengé" César - son allié fidèle et comme son bras droit, mais aussi un général et un administrateur hors pair...

    S'il voyagea dans une grande partie de ce qui devenait "l'Empire", occupant dans de nombreux endroits de très hautes fonctions, il fit deux séjours importants en Gaule :

    son premier Gouvernorat des Gaules fut assez court puisque, arrivé en 39, il fut rappelé à Rome en 37. Depuis la conquête romaine de César, la Gaule était, de fait, livrée à elle-même pendant les guerres civiles à Rome. Agrippa reprit le dessus, pour Rome, sur les Aquitains, les Belges et les tribus germaines, notamment les Suèves : il devint le deuxième général romain à traverser le Rhin après Jules César...

    c'est son second séjour qui - bien que bref lui aussi : en 20 et 19 - marqua surtout les esprits, lorsqu'il obtint le Gouvernorat de l’Occident.

    Il se rendit d'abord sur le Rhin, où il repoussa les incursions germaniques et fonda une ville sur l'emplacement de l'actuelle Cologne (c'est l'empereur Claude qui, plus tard, donnera à cette ville son nom définitif : Colonia Claudia Ara Agrippinensis, devenue Cologne).

    Puis, Agrippa jeta les bases de l'organisation de la Province des Gaules, réformant l'administration provinciale, le système de taxes et construisant un important réseau d'aqueducs, indispensables à chaque fois que l'on fondait une ville.

    Il entreprit aussi la construction du réseau de voies romaines en Gaule, Lugdunum se retrouvant au cœur du nouveau réseau routier et devenant alors capitale des Gaules. Il favorisa aussi la colonie de Nemausus (Nîmes) fondée par Auguste quelques années plus tôt, qui devint le siège d'un atelier monétaire et où de nombreux monuments magnifiques furent construits : c'est sous Agrippa que fut menée à bien la construction du Pont du Gard (au moins dans sa plus grande partie...).

    Milliaire de la via Agrippa, dans la cathédrale de Valence (Drôme).

    (ndlr : la date de la mort d'Agrippa n'est pas absolument certaine; quelques auteurs la signalent "entre le 19 et le 23 mars"...)

     

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    1771 : Mort de Louis-Michel Van Loo         

     

    Ci dessous, son Louis XV en costume de sacre :

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    1781 : Mort de Turgot

     

    Ci dessous, son portrait par Louis-Michel Van Loo :

     

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    L'une de ses actions les plus connues reste l'établissement de son fameux Plan de Paris, souvent appelé Plan de Turgot

     

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    La pointe Ouest de l'Île de la Cité avec son "Pont neuf" et sa Place Dauphine encore intacte; à droite, ce qui est aujourd'hui le Quartier latin...
     

             

    Prévôt des marchands, et afin de montrer et promouvoir la magnificence de la ville de Paris, Turgot fit appel à un artiste de renom, Louis de Bretez, pour réaliser un plan original, aux dimensions dignes d'un tableau ou d'une tapisserie.

    Réalisé au 1/400ème, ce plan fut achevé en 1734, et nous restitue donc, au moyen de vue cavalière ou à vol d'oiseau, le Paris des années 1730.

     

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    Le Palais des Tuileries et ses Jardins; si la Galerie du Bord de l'eau (d'Henri IV) relie le Palais au Louvre du côté Seine, rien de l'autre côté ne relie les deux ensembles : des maisons particulières occupent l'espace ! Sur la gauche, on voit une partie du Palais royal et de ses jardins...
     

              

    C'est à partir de relevés pris sur le terrain que Louis de Bretez établit cette commande, reproduisant ce qu'il voyait avec une grande précision. Pour cela, le Prévôt des marchands, Turgot lui donna un mandat de visite pour entrer dans chaque maison, chaque jardin et chaque hôtel particulier.

    Pendant plus de deux ans, Bretez effectua ainsi une représentation complète et minutieuse de la ville et de ses faubourgs.

     

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    La Place royale d'Henri IV (aujourd'hui, dite "des Vosges") et, tout en haut, la Bastille...
     

             

    Ce plan permet, entre autres, de mesurer l'importance des transformations que connut Paris sous Napoléon III et Haussmann.

    Un Paris spacieux, équilibré et embelli, tel était l'image que Michel Étienne Turgot souhaitait véhiculer en France mais surtout à l'étranger, lui qui était le premier magistrat de la municipalité parisienne.

     

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    La Place Louis-le-Grand, aujourd'hui Place Vendôme et, dans leur ensemble cette fois, les Jardins des Tuileries. La Place Louis XV (dite aujourd'hui "de la Concorde") est en partie visible dans le coin inférieur droit...

     

    Cliquez sur le lien suivant, et naviguez dans le Plan de Turgot  :

    http://www.linternaute.com/sortir/sorties/exposition/paris-turgot/paris-turgot.shtml

     

      Plus généralement, sur la personne et l'oeuvre de Turgot lui-même :

     http://www.herodote.net/Anne_Robert_Turgot_1727_1781_-synthese-1754.php

     

     

     

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    1881 : Naissance d'Eugène Schueller

     
    Chimiste, Chef d'entreprise, il met au point en 1907 une formule permettant de teindre les cheveux. Devant le succès, il fonde, le 30 juillet 1909, la Société française de teintures inoffensives pour cheveux. Associé à Pierre Bettencourt, son groupe deviendra, en 1939, L'Oréal, le plus important groupe de cosmétique du monde.
     
    Ses sympathies pour les idées et les mouvements nationalistes et patriotes d'avant-guerre étaient notoires : il fut l'un des principaux bailleurs de fonds du CSAR (Comité Secret d'Action Révolutionnaire), ce qui ne l'empêcha pas, grâce aux témoignages de Pierre de Bénouville, de François Mitterand et d'autres d'être relaxé de toute accusation lors de l'Épuration, et de terminer sa vie décoré de la Croix de Guerre et de la Légion d'honneur.

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    1929 : Mort de Ferdinand Foch

     

    S'exprimant presque comme Jacques Bainville, et prévoyant comme lui les effets funestes du mauvais traité de Versailles, il dira en 1920 : "Ce n’est pas une paix, c’est un armistice de vingt ans".

    On appréciera aussi cette pensée de lui, qui se passe de commentaire :

    "Parce qu'un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir..."

  • Livres • Jean Sévillia : « Écrits historiques de combat »

     

    Ce volume rassemble pour la première fois les trois principaux essais historiques de Jean Sévillia, actualisés et enrichis d’une préface inédite.

    L’auteur de l’Histoire passionnée de la France a été le premier à dénoncer le politiquement correct appliqué au traitement de notre histoire. Cette déformation idéologique du passé, inspirée par une vision réductrice de la France d’avant 1789, par un anticléricalisme systématique et par une certaine vulgate marxiste, a contribué, selon Jean Sévillia, à forger une interprétation monolithique, une doxa, à laquelle il rétorque par sa propre vision, inscrite dans la grande tradition conservatrice et appuyée sur une vaste culture historique et journalistique. Aussi ces essais enlevés et élevés ont-ils rencontré un très large public et contribué à ouvrir puis nourrir le débat sur les noeuds gordiens de notre histoire, du Moyen Âge à nos jours, en passant par la Révolution française, par le choc de 1940 ou encore Mai 68.

    Historiquement correct (2003) propose une contre-histoire des croisades à la guerre d’Algérie, démontant un par un les clichés en vigueur. Traduit en plusieurs langues, l’ouvrage a notamment reçu le Grand Prix catholique de littérature.

    Moralement correct (2007) complète et approfondit le précédent par une analyse thématique et transversale de la société contemporaine à travers la pensée dominante.

    Le Terrorisme intellectuel, dont la première édition date de 2000, est volontairement placé en fin de volume, car il établit le lien entre histoire et actualité en attaquant les modes et passions successives, de 1945 à nos jours, de l’intelligentsia et du milieu médiatique qui sont dominés par la gauche – avec pour corollaire l’aveuglement devant le bilan du communisme, la préférence pour le multiculturalisme et la diabolisation de tout ce qui fait obstacle au prétendu sens de l’Histoire.

    La réunion de ces textes fait ressortir leur profonde cohérence, appuyée par une écriture fluide.   

    840 pages – PERRIN - 25 € - EN LIBRAIRIE LE 22 septembre 2016 

    Essayiste et historien, chroniqueur au Figaro Magazine et membre du conseil scientifique du Figaro Histoire, Jean Sévillia est l’auteur de biographies et d’essais historiques qui ont été de grands succès de librairie.

    Retrouvez toute l’actualité concernant Jean Sévillia sur son site : www.jeansevillia.com

  • France – Russie : un axe nécessaire Par Dimitri Nikolaievich Baryshnikov.

    Copie d'écran YouTube (19 août 2019).

    Dès les premiers mois, après son arrivée à l’Élysée en 2017, le Président Emmanuel Macron a effectué plusieurs pas explicites et assez convaincants vers un rapprochement avec la Russie. Il est remarquable que ces gestes ont été faits d’une façon ouverte et énergique, malgré un contexte politique très défavorable en ce moment : la Russie se trouvait sous la pression des sanctions internationales suivies d’une campagne de presse pour son isolement suite à la crise politique en Ukraine de 2014.

    3.jpgDans ce moment délicat les initiatives du Président français ont été considérées en Russie comme un signal encourageant de la part d’une puissance influente en Europe. En outre, au cours des rencontres des deux chefs d’États et celles de leurs représentants, le dialogue historique égal des deux grandes nations était souvent manifeste. Il fut relancé à Versailles en 2017 (juste quelques semaines après l’inauguration du président Macron) où Vladimir Poutine s’était rendu pour l’ouverture solennelle de l’exposition consacré au Tricentenaire de la visite du Tsar Pierre le Grand en France. De même, l’esprit de général de Gaulle avec sa conviction profonde de la nécessaire coopération franco-russe s’est retrouvé pendant la visite du président Macron au Forum économique de Saint-Pétersbourg en mai 2018. 

    Les deux présidents citent régulièrement leur prédécesseurs en soulignant le caractère crucial de la coopération stratégique franco-russe dans les moments décisifs de l’histoire européenne et mondiale. En effet, malgré toutes les différences et divergences, la France et la Russie se considéraient comme deux nations responsables pour l’Europe étant les alliés dans les deux guerres mondiales et même au cours de la guerre froide où elles ont établi un modus videndi raisonnable.

    La période des espoirs les plus excitants pour l’établissement de relations spéciales et solides entre les deux nations s’est révélée au moment des réformes en Union soviétique à la fin des années 1980, associées avec le nom de Mikhaïl Gorbachev qui ont mené finalement à l’effondrement de l’URSS. Néanmoins, la fin de la Russie communiste a placé la France elle aussi en face d’une nécessité de redéfinir son rôle dans les affaires internationales au regard de l’unification allemande et d’un élargissement de l’Union européen à plusieurs anciens pays socialistes.

    Il semblait donc que ces défis géopolitiques globaux donnaient une nouvelle chance à la France et à la Russie d’ériger un partenariat durable sur une nouvelle base.   

    Cependant le passage d’une compréhension de l’opportunité historique d’une véritable coopération n’est pas si facile, et la volatilité des relations franco-russes des dernières années en sont une preuve. Aujourd’hui la pandémie du COVID et la crise systémique qu’elle a entraînée en sont les déterminants globaux, mais en même temps les deux nations ont de sérieux obstacles et conditions aussi bien dans leur politique intérieure qu’extérieure qu’il faut surmonter ou au moins prendre en considération pour pouvoir passer à une coopération bilatérale efficace et mutuellement avantageuse. Ici chacune des deux nations doit entreprendre sa partie de chemin et en quelque sorte aider le partenaire à entreprendre la sienne.

    Pour ce qui est de la Russie, ses premiers défis intérieurs en 2021 sont liés à la baisse du niveau de vie de la population dans une situation économique difficile et à l’agitation politique à la veille des élections parlementaires d’automne.

    Pour ce qui est de la politique extérieure de Moscou, son « vecteur français » semble historiquement être un des plus réussis en Europe : le dialogue de plus haut niveau est poursuivi régulièrement, le taux de coopération économique est soutenu à un niveau stable. Pour ce qui est des relations scientifiques et culturelles, elles ont toujours été un des plus grands points d’intérêt réciproque. Toutefois dans la situation géopolitique présente, la Russie se voit forcée de combattre contre les soupçons et la méfiance envers sa politique dans les pays occidentaux (y compris en France) qui ne croient pas que le Kremlin n’entretienne pas d’intentions menaçantes par rapport à eux. À chaque nouveau tour de sanctions ou d’attaques dans les médias européens, il est de plus en plus difficile à la Russie de transmettre son opinion, puisque sa position est considérée a priori comme hostile et agressive.

    La France à son tour a ses propres restrictions et limites dans la marge de manœuvre vis-à-vis de la Russie. Il est probable que le Président Emmanuel Macron peut apprécier le style politique de Vladimir Poutine au niveau personnel. Mais comme tout dirigeant européen contemporain, il est obligé de prendre en considération les intérêts des groupes politiques à l’intérieur du pays et en même temps louvoyer entre des milliers d’obligations et de limitations en politique extérieure imposées par les engagements alliés auprès de l’Union européenne, de l’OTAN, des États-Unis ou du G7.

    Il est évident que ces obstacles systémiques ne vont pas disparaître d’un coup de baguette magique. Mais il est impossible de remettre le moment du rapprochement franco-russe pour des temps meilleurs. Attendre cet instant, quand les incohérences politiques, idéologiques et systémiques disparaissent tout d’un coup et les deux nations retrouvent un champ libre de perspectives stratégiques et économiques communes, serait une perte de temps et relèverait de la naïveté politique.

     

     
    Professeur associé du Département de politique mondiale. Faculté des relations internationales de l'Université d'État de Saint-Pétersbourg (Russie).
     
  • Patrick Buisson [2] répond aux auditeurs de France Inter

     

    Mercredi dernier, vous avez été nombreux à apprécier l'entretien de Patrick Buisson,  diffusé la veille, sur France Inter. Nous écrivions : « Fête de l'Histoire hier matin sur France Inter avec Patrick Buisson qui ne mâche pas ses mots pour dire les quatre vérités de la Révolution française, de la Terreur et du massacre de la Vendée. Avec les implications qui s'en suivent : les totalitarismes du XXe siècle, la crise de notre démocratie, notre identité malheureuse et menacée ...»  Voici la seconde partie de cette émission où Patrick Buisson répond aux questions des auditeurs. La discussion est aussi d'un grand intérêt même si, par définition, elle prête davantage au débat. Que de magistrales leçons d'Histoire et de politique très actuelle y donne Buissson ! A écouter absolument.  Lafautearousseau.   

     

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    A lire, à voir ou revoir sur Lafautearousseau ...

    Patrick Buisson sur France Inter : « En matière de terrorisme d'État, la Terreur, c'est nous qui l'avons inventée »

  • Il ne veut pas de Nantes en Bretagne, car il ne veut pas d'un ”retour aux frontières d'Ancien Régime” : dans la plus par

    200 ans après la calamiteuse Révolution, la malfaisance du Jacobinisme centralisateur se poursuit, envers et contre tout; et, surtout, contre nos Racines, contre tout ce qui constitue l'héritage naturel de notre vieille France, de ses Pays et de ses Terroirs, surgi du fond des âges, façonné par l'Histoire, et contre lequel s'est construit notre calamiteux Système, hérité de notre Révolutioin et de notre République idéologique...

    Aujourd'hui, tout d'un coup, comme ça, excité on ne sait pourquoi et alors qu'il y a mille urgences bien plus urgentes, "Hollande-à-18%" nous a concocté à la vite, sur un coin de table, une riducule nouvelle "carte des Régions" : il ferait mieux de s'occuper des 15.000 chômeurs de plus du mois dernier, et de ceux qui vont arriver le mois prochain, mais non... 

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    Lui et Valls ont déclaré ultra prioritaire et absolument immédiat le re-charcutage administratif de la France. Si nous approuvons la suppression des départements (101 Préfectures et 243 Sous-préfectures, cela en fera, des milliards économisés !...), nous sommes totalement opposés non seulement à l'actuelle concentration bidon des Régions, mais aux Régions elles-mêmes, telles qu'elles ont été technocratiquement mises en place il y plusieurs décennies, toujours dans le même but - espérait le Système - d'achever d'effacer, de faire disparaître tout ce qui se maintenait comme trace de notre passé, tel qu'il se présentait sous la forme de nos Provinces vivantes, cadres naturels des solidarités géographiques, économiques, historiques, culturelles, ethniques etc...

    Il est grotesque de vouloir créer des super-Régions qui ne ressemblent à rien, parce que ne reposant sur rien de concret : nous en parlerons très bientôt, dans une note qui ira plus au fond des choses... 

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    Pour l'instant, revenons-en au duo infernal Valls/Hollande et au pays Nantais, qui veut légitimement retrouver la place qui est la sienne, en Bretagne, et à qui le gouvernement refuse ce droit imprescriptible à ses Racines au nom de son idéologie, précisément, destructrice de Racines. Nous écrivons "contradiction", en titre, car la réformette qui avortera et que l'on nous sort aujourd'hui du chapeau prévoit la ré-unification de la Normandie. C'est une fort bonne chose : quel fonctionnaire stupide avait séparé en deux cette Province dont l'unité et la solidité à tous points de vue ne sont pas à démontrer ?... La même réformette bidon respecte la rélaité de la Corse, de la Provence, de l'Île-de-France, et c'est très bien de reconnaître la réalité de ces trois entités... C'est même méritoire, pour un Système idéologique, mais, justement, c'est là qu'est la contradiction : pourquoi ne sépare-t-on rien de l'Île-de-France, de la Corse, de la Provence, alors qu'on s'acharne à maintenir séparée Nantes de la Bretagne ? Nostalgie pétainiste, chez les successeurs de François Mitterand ?... 

    "Les libertés ne s'octroient pas, elles se prennent", disait Maurras. Il ne reste plus aux Bretons qu'à se batttre, non pas pour quémander une faveur, mais pour exiger le respect de leur personnalité. Et pas seulement les Bretons, tous les Français, de toutes les Provinces, dans une grande insurrection contre le Jacobinisme centralisateur, qui est et reste l'ennemi : que la bête meure ! Ou, comme le disait Jean Raspail, en conclusion de l'un de  ses discours au Rassemblement royaliste des Baux-de-Provence, en parlant de la République idéologique : "Qu'elle crève, la vieille vache !..." 

     

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  • Petit rappel historique, à l'attention d'Olivier Besancenot...

              Au cours de l'un de ses déplacements, Olivier Besancenot a critiqué les crédits militaires, souhaitant qu'on les baisse rapidement car, disait il en substance, c'est un peu inquiétant de s'engager dans une logique de dépenses dans ce domaine. Le refrain est connu (surtout à gauche et à l'extrême gauche), mais il n'en demeure pas moins profondément stupide et véritablement criminel....

              L'armée, c'est comme l'assurance, qui n'est chère qu'avant l'accident ! Il aurait été bon, en 1939, que la France disposât d'une armée digne de ce nom, bien entraînée et bien équipée: si l'on fait le bilan des destructions matérielles immenses, des 600.000 morts et -surtout- de l'effroyable déchirement de l'opinion, on se dit que quelques "pour cents" du budget n'auraient rien été en comparaison du prix humain, matériel, moral, que nous continuons encore à payer d'une certaine façon...

              Oui, mais voilà: la Chambre du Front Populaire avait préféré désarmer (ou ne pas armer...) la France, face à une Allemagne dont on voyait bien qu'elle se donnait, à marche forcée, les moyens économiques et militaires de ses ambitions; en laissant se creuser, dans tous les domaines, un différentiel énorme avec l'Allemagne, le Front Populaire est directement responsable de la défaite de 1940, le pire désastre de toute l'Histoire de France, à peine vingt ans après que la République ait sacrifié "un million cinq cent mille jeunes Français, couchés froids et sanglants sur leur terre mal défendue" (Charles Maurras);

              Et, pour couronner le tout, la Chambre du du Front Populaire s'est défaussée, en votant les pleins pouvoirs à Philippe Pétain: quelle dérision ! se faire élire en 36 pour en arriver à ce double "résultat" ! Mais a-t-on vu la gauche et l'extrême gauche faire leur examen de conscience à ce sujet ? Jamais...On a même célébré les 70 ans du Front Populaire, en occultant bien évidemment sa lamentable conclusion.

              Et Olivier Besancenot aujourd'hui -la gauche n'ayant semble-t-il rien oublié ni rien appris- continue, comme ses "grands ancêtres", à tenir le même langage, aberrant et suicidaire. Battre Hitler dès les débuts de son ascension ou -à tout le moins- faire jeu égal avec lui: quel service immense aurait été rendu à la France, au Monde, à l'Humanité; mais il fallait s'en donner les moyens, ce que les prédécesseurs et amis idéologiques de Monsieur Besancenot "et consorts" n'ont pas su ou pas voulu faire; et, aujourd'hui, comme un moulin à parole ou une boite à musique dont on vient de remonter le ressort, Monsieur Besancenot nous ressort "texto" le même discours, au mot près, à la virgule près !

              Est-il donc sûr et certain qu'il n'y a plus de danger(s) aujourd'hui ? Peut-il assurer, et se porter garant, que les guerres sont derrière nous? Soyons sérieux: seules les apparences ont changé, mais les menaces sont toujours là, toujours les mêmes, toujours aussi dangereuses; la seule façon de s'en prémunir, on la connaît depuis les Romains: "Si vis pacem para bellum"....

  • Le numéro 28 de la Nouvelle Revue universelle vient de paraître.....

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    Pour s'abonner :  NRU.jpg

           Fondée en 1920 par Jacques Bainville, reprise par l'équipe de Politique magazine, la Nouvelle revue universelle - trimestrielle - est de la même qualité.

                Elle se situe parmi les revues de réflexion comme Commentaires ou Esprit. Nous avons de la chance de disposer d'un tel instrument : à nous de la faire connaître !...

                Abonnez-vous, faites abonner vos amis et connaissances, donnez des adresses de professeurs d’universités, d’intellectuels...

                Au sommaire de ce numéro 28 (avril - mai - juin 2012) :    

            "Ca finira mal !..." car "tout le personnel politique, à droite comme à gauche, joue comme si demain sera comme hier.  La surprise sera d'autant plus grande. Et la violence d'autant plus immaîtrisable...".

             C'est ainsi, en parlant vrai, haut et fort, qu'Hilaire de Crémiers à choisi de débuter son "A nos lecteurs", en tête de revue... 

            Georges Rousseau ouvre les débats en faisant un tour d'horizon sur La situation inteernationale en 2012 et 2013.  Puis Yvan Blot analyse et présente Le renouveau spirituel de la Russie et ses conséquences politiques.

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            François Reloujac - économiste et chroniqueur à Politique magazine - poursuit ses analyses économiques, avec ses Quelques réflexions sur le libre-échange. Yves Morel étudie le livre de Philippe Meirieu et propose Le meilleur et le pire, à propos du livre de Philippe Meirieu, "Un pédagogue dans la cité". (Yves Morel est Docteur ès lettres, titulaire d'un DEA en sciences de l'Education; il a rédigé divers ouvrages d'histoire et de pédagogie : son dernier livre, La fatale perversion du système scolaire français est paru en 2011 aux Editions Via Romana). Puis Frédéric Rouvillois propose un Jeanne, une politique de la légitimité. (Frédéric Rouvillois est professeur de droit public à l'université Paris Descartes; il a contribué au récent Cahier de l'Herne Charles Maurras, par une brillante analyse sur le féralisme; écrivain, son dernier ouvrage, Libertés fondamentales, est paru en 2012 chez Flammarion, collection Champs Université).  

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            En ce tri-centenaire de Rousseau que les "autorités" ont si peu - voire pas du tout... - célébré (ce qui est un signe des temps), Yves Morel signe une deuxième contribution : L'éthique de l'Emile de Rousseau entre tradition et révolution. Pierre-Henri Chalvidan propose Gaudium et spes, relectures. Jean du Verdier, la suite de son "Conte drolatique, philosophique et optimiste" : Un nouveau Candide (la suite et fin dans le prochain numéro).

           Toujours caustique - et profond... - Yves-Henri Allard fait suivre sa Lettre d'un incroyant par Le professeur A. Sinus dresse l'oreille. Et Claude Wallaert termine, en poésie, avec Trois roses pour Marie.

            Enfin, la recension "Dans les livres" présente les trois ouvrages suivants : Au coeur des services spéciaux : la menace islamiste (d'Alain Chouet); Plaidoyer pour une instruction publique (de Rama Yade); et Le cosmopolitisme ou la France, l'idéologie cosmopolite, voilà l'ennemi (de Pierre Milloz).....

     

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    Editions Godefroy de Bouillon, 230 pages, 24 euros

     

  • Vulgarité électorale : la forme ou le fond du système français ?

    La note que nous avons postée vendredi dernier, 2 mars, a suscité deux commentaires qui résument, en même temps qu'ils amplifient, notre point de vue sur ce sujet. Par delà "l'évènement" de Bayonne, JACO et Thulé traitent du système électoral et institutionnel français du point de vue du fond. Face à l'élection présidentielle, ils expriment la position de notre blog . Nous les publions, ici. 

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    Il y a la vulgarité des mots et, éventuellement, des actes. Ce n'est pas la pire.

    La pire des vulgarités est essentielle, intrinsèque, au système électoral. Et elle se déploie, aujourd'hui, dans le discours de tous les candidats à l'élection présidentielle. C'est celle, n'en déplaise aux anglophobes, que Shakespeare a mieux décrit que quiconque, dans son Coriolan. Cette vulgarité affecte déjà la république romaine car Shakespeare ne l'a pas inventée. Son Coriolan est tiré de Plutarque et de Tite Live...

    C'est pourquoi il est bon que le sommet de l'Etat y soit soustrait; et c'est ce qu'apporte une royauté, sous ses diverses formes, que le roi gouverne ou, même, ne gouverne pas.

    Ainsi, la véritable souveraineté, en Grande Bretagne, réside, sans-doute, dans le parlement. Mais le Roi ou la Reine symbolise la pérennité et la transcendance de la nation britannique et de sa tradition, par rapport aux partis. S'il s'en écarte, on lui tranche, éventuellement, le cou. Non pour renverser l'ordre et la tradition anglaise, mais, au contraire, pour la conserver, la rétablir, voire l'exalter. Bref, l'inverse de ce qui fut fait en France lorsque Louis XVI fut guillotiné. Il s'agissait, alors, et c'est encore, aujourd'hui, le sens profond de notre république, de faire table rase du passé national et d'édifier une "nation" radicalement nouvelle, dressée contre son histoire, contre son propre héritage.

    Toutes les campagnes électorales comportent, partout, leur part de vulgarité. Les nôtres développent, en raison de ce que je viens de dire, une vulgarité plus profonde. Et, en un sens, radicale. Chez nous, elle est totale. Et, même, totalitaire.

    Vous avez bien raison, dans ce contexte, de prendre le parti de ne pas dire « pour qui il conviendrait de voter », laissant à chacun, et, le cas échéant, à chaque "sensibilité" royaliste, le soin, toujours ambigu, d'en décider. Et d'en décider, sans-doute avec un certain dégoût, un certain recul, et, il faut l’espérer, sans illusion. Car de cette vulgarité, de cette démagogie, à bien y regarder, aucun des candidats n'est vraiment exempt. Tous sont, en quelque sorte, pour revenir à Plutarque ou à Shakespeare, tribuns de la plèbe. La plèbe, en ce sens, c’est ce que devient le peuple lorsqu’ils lui ont parlé, lorsqu’il est devenu le jouet de leur mensonge. Lorsque, par une longue pratique de sa déconstruction, ils l’ont placé – au moins pour un temps - sous leur dépendance. Telle est, à mon sens, en profondeur, la vulgarité véritable de notre système politique.

    Écrit par : JACO | vendredi, 02 mars 2012 JACO

     

    Dans son essai "Dictateur et Roi", Charles Maurras se livre en 1899 à une analyse du système, qui n'a pas pris une ride et qui s'appliquerait encore aujourd'hui sans y changer une ligne. Preuve de la permanence de sa nocivité.

    " L'électeur français passe son temps à délivrer des blancs seings à des inconnus, sans autre garantie que la nuance des affiches sur lesquelles les candidats ont inscrit leurs déclarations. Ce système intéresse, excite, détermine les partis d'opposition, même honnêtes, à plus forte raison ceux qui ne le sont pas, à provoquer le plus grand nombre possible de scandales et de catastrophes, de manière à causer le plus de mutations possibles à chaque renouvellement électoral. L'intérêt de parti remplace ainsi le bien public. C'est ainsi que l'on décompose la France.

    Qu'y devient l'État ? Un esclave. Esclave des Chambres. Esclave des partis parlementaires, des coteries électorales. Esclave même de ces événements imprévus qui, sous un tel régime, déchaînent avec la panique, des changements d'opinion, donc de personnel et de direction, mais qui sont justement ceux qui exigeraient, au regard du salut public, le maximum de fermeté, de stabilité et de possession de soi même : on est conduit nécessairement à tout ébranler quand il faudrait tout affermir ; on destitue Varron à l'heure précise où il le faudrait accabler, même incapable et même indigne, des témoignages de la confiance de l'État."

    Écrit par : Thulé | vendredi, 02 mars 2012 

  • L'exaspération des peuples européens face à l'immigration : les premiers signes de vraie tension apparaissent.....

               Manifestement, face à la vague migratoire sans précédent que connaît l'Europe, et contre laquelle les gouvernants ne peuvent pas, ne savent pas, ou ne veulent pas lutter, l’exaspération monte ; les peuples européens commencent à bouger.

              Les mentalités changent et se radicalisent, au sens où à la base les populations sont de moins en moins prêtes, comme dans un passé récent, à tout accepter, à tout laisser faire, et à laisser s'installer une situation dont on voit bien, si l'on ne réagit pas maintenant, qu'elle risque fort de créer un état de choses irréversible.Il n'y a que ceux qui ne veulent pas voir qui ne le voient pas, mais il y a gros à parier que le mouvement ne s'arrêtera pas, et que tôt ou tard il va exploser dans toute l’Europe.....

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              Les deux derniers faits marquants et révélateurs de cet état de chose nous viennent d'Espagne et d'Italie.

              En Italie, c'est la Ligue du Nord qui propose -par l'intermédiaire de l'un de ses députés, Roberto Cota- de nouvelles conditions pour la construction et l'ouverture de nouvelles mosquées. Exaspéré qu'on change les villes, les paysages, le peuple, ce député fait des propositions qui sont qui marquées au coin du bon sens; ou, en tout cas, on ne voit aucun motif sérieux pour les rejeter : obligation pour la commune qui souhaite élever une mosquée d'organiser un référendum local; obligation pour l'imam de prêcher en italien; interdiction de toute activité autre que cultuelle (pas d'école coranique, pas de centre de "formation"....) ; pas de mosquée à moins d'un kilomètre d'une église.....

              Tollé dans une partie de la gauche évidemment, qui -en Italie comme ici- connaît très bien d'avance le résultat de ces appels au peuple souhaités par le député Cota, et ne souhaite donc pas, surtout pas, qu'on les organise ! ben voyons ! réflexe typiquement révolutionnaire..... Mais ces propos rencontrent une large approbation, et qui va croissant, dans l'opinion.....

              En Espagne c'est carrément le gouvernement (et un gouvernement socialiste s'il vous plaît !) qui semble rejeter l'immigration de travail : une vraie révolution copernicienne, si cela se confirme ! Le gouvernement socialiste de Rodriguez Zapatero exige désormais des entreprises qu'elles prouvent l'impossibilité où elles se trouvent d'embaucher des espagnols, avant d'obtenir -et pour obtenir- l'autorisation de faire venir un travailleur étranger ! Là, c'est révolutionnaire ! Et pour une fois, si cela est vraiment confirmé, on aura envie d'applaudir !... Comme quoi, on a l'esprit ouvert..... Le ministre du Travail, Celestino Corbacho, a déclaré que le nombre de visas de travail accordés en 2009 serait « proche de zéro ».

              Nous l'avons souvent dit : le combat qui s'annonce sera d'une certaine façon apocalyptique, au sens éthymologique du terme. C'est le combat de l'Europe toute entière, dans la riche multiplicité et la riche diversité de ses peuples, divers, multiples et variés, mais tous unis dans le même creuset de la même Foi et des mêmes valeurs fondamentales. Ou bien cette Europe va rester ce qu'elle est, et continuer son Histoire, ou bien elle va disparaitre, remplacée et submergée par....

              Nous vivons donc une époque épatante. Et la belle phrase que Maurras écrivait à propos de la France, des barbares et de la barbarie, peut très bien s'étendre (et s'entendre...) de ce point de vue, à l'Europe toute entière :

              "...Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens, nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est appropriée depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour la preserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie..."

             Nous y sommes.....

     

        

  • La réflexion de Jacques Julliard (2/3)...

               2) : le PS "touché au coeur" ?...

              On le voit, Julliard ne mâche pas ses mots, et c'est somme toute assez réjouissant, du moins pour nous, "en face"... Mais le plus important et le plus intéressant reste à venir. Après avoir brossé le tableau sans concessions et sans complaisances de l'état réel des diverses composantes de la Gauche, Julliard va s'adresser au PS; le titre général de l'article publié est: "Socialistes, croyez-vous encore à vos mythes?" C'est dire que, bien plus qu'un simple état des lieux de la Gauche - déjà très intéressant en soi, certes- Julliard se propose d'aller beaucoup plus loin, et de monter assez haut. C'est là que cela devient passionnant, et plein d'enseignements pour nous. Là non plus Julliard n'y va pas par quatre chemins: "....le mal est plus profond qu'une défaite conjoncturelle..;...c'est une défaite intellectuelle et morale." Sarkozy l'avait d'ailleurs déjà dit, dès le soir de son élection: la Gauche a perdu parce qu'elle avait déja perdu la bataille des idées...

              Écoutons, ou plutôt lisons, pêle-mêle ce que dit Julliard: "Il y a longtemps que le PS a cessé de penser et de croire ce qu'il raconte. Depuis 1989 au moins, date de la chute du Mur, la gauche tout entière est malade, parce qu'elle n'a pas su analyser ni tirer les conséquences de ce qui s'est passé."; "...parce que, qu'on le veuille ou non, le socialisme (comme la Révolution, au dire de Clémenceau) est un bloc! que le communisme a été pendant près d'un siècle l'horizon d'attente du mouvement ouvrier tout entier."; "...on dira encore que tout cela est de l'histoire ancienne et que la jeunesse d'aujourd'hui a d'autres soucis. Erreur! On ne vote jamais sur un programme, on vote sur une pensée, et même sur une arrière-pensée. Il n'est pas besoin de relever la tête bien haut pour savoir que l'horizon est bouché, que l'orient rouge est délavé, que le soleil levant s'est drapé de deuil. Or le fait est que jamais les socialistes ne nous ont donné une analyse convaincante de ce qui s'était passé, qui engageait pourtant la vision qu'ils se faisaient de l'avenir..."; "...rien qui nous explique pourquoi l'un des plus beaux rêves de l'humanité s'est transformé en un immense cauchemar...;...s'agit-il d'un vice intrinsèque ?".

              Julliard pose la bonne question, la question de fond, et met le doigt ou ça fait mal: en somme, la croyance est morte, la foi est éteinte: là où le christianisme, tant moqué par les adeptes de la nouvelle religion marxiste-léniniste, "tient" depuis 2000 ans, la foi marxiste aura à peine dépassé le demi-siècle! quelle dérision! tout ça, tous ces espoirs suscités, toutes ces horreurs perpétrées, tout ca pour ca ? pour rien que ca ? c'est Maurras qui avait, et qui a, raison: "L'Église est la seule Internationale qui tienne!". Julliard lui donne raison aujourd'hui, même si c'est involontaire et même s'il veut encore y croire.....                                 (à suivre...)

  • A propos des publications de Lafautearousseau : nos archives sont faites pour être consultées ...

    Quelques informations concernant notre fonctionnement et nos publications :

    ♦ Les lundis de Louis-Joseph Delanglade (politique intérieure et extérieure généralement alternées) vous sont proposés chaque semaine (hors vacances). Vous pouvez consulter l'ensemble des chroniques déjà parues, en cliquant sur l'icône les lundis de Louis-Joseph Delanglade. (Page d'accueil, colonne de droite). 

    ♦ Grands auteurs ou acteurs de l'Histoire s'enrichit, chaque semaine, de pensées et réflexions particulièrement pertinentes. Déjà cités : Edgar Poe, le Dalaï Lama, Tocqueville, Baudelaire, Vaclav Havel, Claude Lévy-Strauss, Charles Péguy, Dostoïevsky, Goethe, Anouilh, Malraux, Unamuno, la Satire Ménippée, George Steiner, Shakespeare, Frédéric II, Jacques Perret, Georges Bernanos, Anatole France, Auguste Comte, Balzac, Racine, Pierre Manent, Louis XIV, Charles Maurras, Alexandre Soljenitsyne, le Pape François, Wintson Churchill, Alfred de Musset, Michel Houellebecq, Jean Giraudoux, Gustave Thibon, Choderlos de Laclos, Jacques Ellul, Simone Weil et Jacques Bainville. Vingt-quatre Français, neuf grands esprits européens, anglais, allemand, espagnol, russe et tchèque. et trois non-européens, Edgar Poe, le Dalaï Lama et le pape François. Bien d'autres grands auteurs éclectiques et profonds sont à venir. « Du bonheur d'être réac ? » C'est ce qui les rassemble. N'hésitez pas à consulter cette bibliothèque qui s'étoffe et se construit ! (Icône en page d'accueil, colonne de droite). 

    ♦ Vimeo vous offre une sélection exceptionnelle de 128 vidéos : Documents d'archives, conférences anciennes et récentes, débats, cafés politiques, évènements et activités, etc.  (Icône en page d'accueil, colonne de droite).  

    ♦ Enfin, les habitués des réseaux sociaux, ne manqueront pas de participer à la vie de notre page Facebook (à ce jour plus de 4.000 amis) et de notre compte Twitter (1 237 abonnés). L'un et l'autre sont vraiment très actifs et en plein progrès. Progrès qualitatif notamment, car dans le nombre - déjà significatif, en soi - d'amis ou d'abonnés que nous venons de noter, il y a tout un ensemble de personnalités - parfois fort connues - qui comptent particulièrement : hommes politiques, maires, députés, économistes, universitaires, militaires, entrepreneurs, écrivains, scientifiques, hommes ou femmes de télévision; etc. La réactivité est, aussi, sur notre page Facebook comme sur notre compte Twitter, un facteur qualitatif à relever : nombre de clics J'aime; nombre et intérêt des liens partagés. Nous y reviendrons plus en détail.    

    ♦ Pour nous adresser un courriel, vous pouvez cliquer directement sur notre adresse de messagerie (page d'accueil, colonne de droite, partie haute) : lafautearousseau@outlook.fr

    Dernier point : La Lettre de Lafautearousseau est servie quotidiennement aux abonnés. (Inscription gratuite).

    Voilà donc, en bref, quelques informations sur les composants de la nébuleuse Lafautearousseau.

    Que les esprits pessimistes ou chagrins y trouvent du réconfort : nous ne faisons pas rien ! Nous travaillons tous les jours, sans esprit de chapelle, dans la nébuleuse lafautearousseau !

    Bonne lecture à vous tous  ♦

  • A propos des publications de lafautearousseau, pour mettre nos pendules à l'heure

     Nébuleuse_Page_1.jpg

    Quelques informations concernant notre fonctionnement et nos nouveautés :

    ♦ Les lundis de Louis-Joseph Delanglade (politique intérieure et extérieure généralement alternées) vous sont proposés chaque semaine (hors vacances). Vous pouvez consulter les chroniques déjà parues, en cliquant sur l'icône les lundis de Louis-Joseph Delangladeouvrant le nouveau site où elles se trouvent regroupées. (Page d'accueil, colonne de droite). 

    Grands auteurs ou acteurs de l'Histoire, est le second site annexe de lafautearousseau. Il s'enrichit, chaque semaine, de pensées et réflexions particulièrement pertinentes. Déjà cités : Edgar Poe, le Dalaï Lama, Tocqueville, Baudelaire, Vaclav Havel, Claude Lévy-Strauss, Charles Péguy, Dostoïevsky, Goethe, Anouilh, Malraux, Unamuno, la Satire Ménippée, George Steiner, Shakespeare, Frédéric II, Jacques Perret, Georges Bernanos, Anatole France, Auguste Comte, Balzac, Racine, Pierre Manent, Louis XIV, Charles Maurras, Alexandre Soljenitsyne, le Pape François, Wintson Churchill, Alfred de Musset, Michel Houellebecq, Jean Giraudoux, Gustave Thibon. Vingt Français et douze grands esprits, européens, anglais, allemand, espagnol, russe et tchèque. (à l'exception du Dalaï Lama et du pape François). Bien d'autres grands auteurs éclectiques et profonds sont à venir. « Du bonheur d'être réac ? » C'est ce qui les rassemble. N'hésitez pas à consulter cette bibliothèque qui s'étoffe et se construit ! (Icône en page d'accueil, colonne de droite). 

    ♦ Vimeo vous offre une sélection exceptionnelle de 128 vidéos : Documents d'archives, conférences anciennes et récentes, débats, cafés politiques, évènements et activités, etc.  (Icône en page d'accueil, colonne de droite).  

    Enfin, les habitués des réseaux sociaux, ne manqueront pas de participer à la vie de notre page Facebook (à ce jour plus de 4.000 amis) et de notre compte Twitter (1 237 abonnés). L'un et l'autre sont vraiment très actifs et en plein progrès. Progrès qualitatif notamment, car dans le nombre - déjà significatif, en soi - d'amis ou d'abonnés que nous venons de noter, il y a tout un ensemble de personnalités - parfois fort connues - qui comptent particulièrement : hommes politiques, maires, députés, économistes, universitaires, militaires, entrepreneurs, écrivains, scientifiques, hommes ou femmes de télévision; etc. La réactivité est, aussi, sur notre page Facebook comme sur notre compte Twitter, un facteur qualitatif à relever : nombre de clics J'aime; nombre et intérêt des liens partagés. Nous y reviendrons plus en détail.    

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  • Étendard de la délivrance, par Jacques Trémolet de Villers.

    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

    Comment, en ce mois de Mai, ne pas parler de Jeanne d'Arc ?

     

    Ma chronique judiciaire va vers cette accusée, condamnée, victime de juges iniques vendus à l’ennemi, abusant de leur pouvoir spirituel pour tenter de faire triompher un pouvoir temporel illégitime. Elle a vaincu dans le temps et dans l’éternité, pour les siècles des siècles.

    L’étendard de Jeanne qu’elle « aimait quarante fois plus que son épée » et sur lequel les juges l’ont beaucoup interrogée, a été appelé, dans un hymne célèbre, « Étendard de la Délivrance ». C’est vrai que sous cette bannière confectionnée selon l’ordre de ses Voix, c’est-à-dire selon la volonté de Dieu – « je vous l’ai assez dit que je n’ai rien fait que du commandement de Dieu » –, Jeanne a délivré Orléans, la Vallée de la Loire, puis le royaume.

    jacques tremolet de villers.pngAujourd’hui, face à un virus insaisissable et pervers, ce n’est plus seulement en France que personnes, familles et entreprises ont perdu leur liberté, mais c’est l’univers entier qui pratique l’assignation à résidence, la liberté surveillée et le contrôle sanitaire sous autorité policière.

    Et c’est l’univers entier qui a besoin de la Délivrance.

    Or l’Étendard de Jeanne, s’ il y figurait « un champ semé de lys » qui dit bien la vocation de la France dans l’histoire du salut, ne portait ni Charles VII, ni le dessin géographique du royaume, mais bien le monde entier, tenu par deux anges, avec en haut, sur le côté, Jhésus-Maria.

    Jeanne n’était pas venue seulement pour le royaume de France mais pour l’univers, afin de rappeler, les armes à la main, que Jésus-Christ est Roi. Le Roi de justice et de liberté, le Roi de la Délivrance et de la santé, le Roi de bienfaisance et de paix n’est pas l’ONU ni sa filiale,l’OMS, ni l’Union Européenne, Donald Trump ou le Parti Communiste Chinois. Le seul Roi est Jésus-Christ.

    Les juges ecclésiastiques de l’époque n’ont pas aimé cet étendard. Ils ont envoyé Jeanne au bûcher. Les Anglais et les Bourguignons de l’époque l’ont coupé en mille morceaux pour se partager « les échantillons », dérisoires trophées de leur éphémère victoire. Les Français l’ont oublié en parlant d’autre chose. Il est même arrivé aujourd’hui que de hauts dignitaires ecclésiastiques se plient sans débat aux injonctions de l’Office Mondial de la Santé dont les Américains viennent de dénoncer la scandaleuse incompétence. Face à ce virus, les grands de ce monde ont mis un masque, se sont lavés les mains et ont consigné tous leurs sujets à la maison parce qu’ils ne savaient pas comment les défendre. Puis, devant la catastrophe économique et sociale qu’ils avaient ainsi préparée, ils ont renvoyé chacun à ses responsabilités. Un petit virus de chauve-souris a mis les puissants en déroute.

    Lorsque Maurice Barrès a présenté à la Chambre des députés la loi par laquelle elle allait déclarer Jeanne Héroïne Nationale en fixant la date de sa Fête, « Fête du patriotisme », au deuxième dimanche de mai, il a souligné, notamment, qu’elle avait devancé la Société des Nations puisqu’elle voulait, une fois la paix faite et quand chacun serait rentré chez soi, unir sous son étendard les peuples naguère divisés. « C’était la Bannière de Jésus-Christ », disait Barrès,  « elle vaut bien celle des États-Unis. »

    Le temps est venu de dire qu’elle est la seule bannière salvatrice, le seul Étendard de la Délivrance et que l’Église, si elle est à la hauteur de sa mission, doit apparaître pour ce qu’elle est, « la seule Internationale qui tienne », comme l’écrivait, en pleine guerre, un certain Charles Maurras.

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  • « Amo de moun païs… »

    par Louis-Joseph Delanglade 

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    « L'âme du pays perdure grâce à sa dimension tellurique ... » 

    Certains s’extasient sur les prestations fortement médiatisées de la jeune Greta Thunberg, laquelle, après Davos et l’Elysée, a de nouveau été exhibée le 15 avril, à Strasbourg cette fois et devant les députés européens : spectacle pathétique de cette adolescente suédoise sans doute manipulée par son entourage familial et certainement instrumentalisée par des groupes de pression écologistes pour lesquels le « renouvelable » est un business comme les autres. Tout se passe désormais comme si un catéchisme vert avait remplacé le défunt catéchisme rouge, celui-là même que brandissaient naguère ceux dont les plus ardents des activistes climatiques d’aujourd’hui sont les héritiers. Prophètes de l’apocalypse, rien ne les arrête, surtout pas l’échec probable ou avéré, à tout le moins l’impasse évidente, des solutions qu’ils proposent, de l’éolien au solaire en passant par la voiture électrique. 

    image.jpgOn se souvient du fameux « Notre maison brûle » de M. Chirac (Johannesburg, 2002) : belle image (sans doute inspirée par l’étymologie grecque, « oïkos », du mot écologie) mais de peu d’effet politique car chacun habite d’abord chez soi. Certes, les frontières n’ont pas arrêté le nuage de Tchernobyl, mais, s’il est des problèmes qui nécessitent de solides accords internationaux, cela n’a rien à voir avec ces grands-messes du messianisme vert, comme l’Accord de Paris sur le climat (2016), à la suite desquelles l’engagement contracté fait l’objet d’un respect inversement proportionnel à la foi et à l’émotion orchestrées par leur mise en scène. Qu’on le veuille ou non certains Etats, au demeurant peu nombreux, ont le pouvoir de faire la pluie et le beau temps. Et ces Etats, jaloux de leur souveraineté, c’est-à-dire d’abord de leurs frontières, restent maîtres de l’avenir écologique. 

    Mieux, ces frontières qui perdurent, ces limites qui déterminent l’en deçà et l’au-delà de chaque pays, restent à ce jour le meilleur moyen de se protéger des pollueurs, prédateurs, indésirables et envahisseurs de tout ordre. Voilà sans doute qui dérange nos écolos dont l’approche mondialiste minore fortement la dimension proprement humaine et enracinée d’une authentique écologie. Pour parler de la seule France, on ne peut nier que paysages, villages et villes ont acquis au cours des siècles et hors progressisme industriel une apparence forcément liée à nos cultures provinciales et à notre civilisation. Qui n’en veut plus de ces différences essentielles si ce n’est l’idéologie mondialiste basée sur la finance et les flux migratoires, idéologie pour laquelle les frontières nationales et l’enracinement local qu’elles permettent constituent des obstacles à abattre ? Voilà donc nos écolos, quoi qu’ils puissent prétendre par ailleurs, complices objectifs d’un libéralisme débridé, qui s’accommode fort bien de leurs options sociétales. 

    588451919895_m.pngLes mondialistes de tout poil font ainsi cause commune dans une sorte de libéralo-libertarisme dont le seul adversaire reste les tenants de la souveraineté nationale, garante de frontières à l’intérieur desquelles vivent ces subdivisions territoriales léguées par l’Histoire que d’aucuns (un Mistral, un Barrès, un Maurras) dénommaient si joliment les petites patries. Relisons les premiers vers du Calendau de Frédéric Mistral (la fameuse « invocation ») : l’âme du pays, en l’occurrence de la patrie provençale, incarnée dans les hommes et les événements historiques, cette âme perdure grâce à sa dimension tellurique : elle est la terre elle-même, au sens large, la « terro maïre » (la terre mère). Cette âme, Mistral, grand admirateur de Lamartine, nous dit qu’elle est dans le fleuve, le vent, la forêt ou encore les calanques de sa Provence. Peut-il y avoir message plus écologique que celui qui fait de la nature, donc de la défense de son intégrité par tous les moyens, le siège de l’âme de la patrie ?   

  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE...

    A partir d'aujourd'hui, vendredi 19 juillet, et jusqu'à la fin du mois d'août, nous vous proposerons de découvrir, ou de mieux connaître, mais aussi de faire découvrir à d'autres (par le jeu des partages) l'immense Jacques Bainville, par le biais d'une photo quotidienne tirée de notre "Album Jacques Bainville" (lafautearousseau vous propose également un "Album Léon Daudet" et un "Album Charles Maurras").

     

     

    Aujourd'hui : 1. Dénonciations des persécutions juives...

    1. Journal, Tome III, 1927/1935, note du 9 novembre 1933 :

    - "La Grande-Bretagne poursuivra l'oeuvre du désarmement", affirme sir John Simon.

    Deux hommes, hier, ont connu des chiffres qui les ont rendus également heureux. L'un est le coiffeur de Tarascon, l'autre est Hitler. Ils ont chacun gagné le gros lot.

    Figurez-vous la joie qu'a sentie le Führer en suivant par la radio le discours de sir Jonh Simon à la Chambre des Communes. Discours prodigieux, presqu'inconnu dans les annales de l'Histoire. Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement britannique se félicitait d'abord que l'Angleterre eût fait tout ce qui était en son pouvoir pour relever l'Allemagne. Hitler, lui aussi, a ce relèvement pour but. Puisque l'Angleterre et lui veulent la même chose, c'est parfait. Il n'y a même pas à chercher querelle au Führer sur les moyens dont il se sert pour conduire son peuple vers les sommets. De fait, sir John Simon a oublié la persécution d'Israël autant qu'Arthur Henderson a oublié les camps de concentration où sont parqués les social-démocrates..." (la note se poursuit par 27 lignes, sur l'inconséquence et l'aveuglement des gouvernements français et anglais qui désarment, au lieu d'armer...) 



    2. Journal, Tome III, 1927/1935, note du 26 novembre 1933 :

    "Hitler a pu faire jusqu'ici ce qu'il a voulu, heurter de front les idées reçues, braver l'opinion du monde, persécuter les juifs, mettre ses adversaire politiques dans des camps de concentration, jeter par terre la Conférence de Genève, crier raca sur la Société des Nations et lui porter un coup terrible, tout cela impunément. Il est prouvé que l'Allemagne arme avec activité et méthode. Péché véniel. On lui demande simplement auhourd'hui de ne pas armer trop et de faire preuve de modération dans sa préparation militaire... Hitler a déjà partie aux trois quart gagnée. Il en conclut que les puissances capitulent parce que leur résistance politique et morale est brisée. Il ne s'arrêtera pAs là dans ses déductions." 



    3. Journal, Tome III, 1927/1935, note du 5 janvier 1934 :

    Le garde de fer qui a tué Jean Duca a frappé ce qu'il peut y avoir en Roumanie, dans un coeur et un esprit ardemment roumain, de plus français par les habitudes de penser, et ce qu'il peut y avoir aussi de plus francophile en politique . Ce n'est peut-être pas ce que l'assassin voulait, mais c'est ce qu'il a fait.

    Les amis de la France seront-ils supprimés l'un après l'autre ? On dit que leurs noms sont inscrits sur une liste noire. En tout cas, ceux qui sont poursuivis par la haine de la croix gammée se trouvent encore être nos amis.

    Ainsi, autour du meurtre de Jean Duca, se nouent bien d'autres drames, de même que l'attentat auquel le chancelier Dolfuss a échappé récemment était une lueur dans la nuit de l'Europe danubienne.

    Le roi de Roumanie avait fait appel, devant les difficultés du pays, au parti libéral. Il persiste dans son intention, et elle est digne d'un roi. Car il ne faut pas se dissimuler que ce prince a dû prendre beaucoup sur lui pour revoir dans ses conseils les fidèles de Jean Bratiano qui, autrefois, avaient jugé nécessaire d'écarter du trône l'héritier présomptif. 

    Il y a près de trois quarts de siècle qu'un rameau des Hohenzollezrn s'est détaché pour accepter la couronne de Roumanie. Jamais, au fond, l'Allemagne ne s'est résignée à voir ses souverains se nationaliser. Elle a toujours prétendu les tenir sous sa coupe, même avant le racisme. Ils lui ont échappé toujours. Elle ne les reprendra pas par la bombe et le poignard. Mais on voit trop se dégager, dans cette partie de l'Europe, sous l"emblème et le prétexte de l'antisémitisme, l'intrigue servie par la terreur.



     

     

    Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)