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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Quelques réflexions, après le ”de Gaulle” de France 2, à l'occasion du 18 juin (1) : les coupables...

                On pourrait dire bien des choses sur ce téléfilm. On s'en tiendra ici, comme nous le disons chaque fois, non à la critique cinématographique traditionnelle -qui n'est pas de notre ressort- mais aux leçons politiques.....

                Et la principale d'entre elles est cette évidence hallucinante, dès les premières images, dès les premiers instants, de "débâcle", de "débandade", de catastrophe "pire que toutes les précédentes" de notre histoire; cette impréparation manifeste de la France et de son armée au conflit, qui happe littéralement le spectateur, sans fioritures, dès le début du film.

                Et la question vient d'elle même, s'impose d'évidence: Mais qui est responsable de tout cela ? Qui est coupable ? Qui était au pouvoir, "avant", et porte donc la responsabilité de cette impréparation et des catastrophes infinies qui s'en sont ensuivies, tant civiles que militaires ?

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                De toute évidence, même s'il faut remonter jusqu'au pacifisme militant hérité de la première Guerre mondiale, c'est bien le Front populaire qui est en cause. Et la Chambre -inchangée depuis sa victoire, le 3 mai 1936, avec 378 sièges contre 220. (Radicaux:106, Communistes: 72, Socialistes: 149), jusqu'à une débâcle dont elle porte la plus grande part de responsabilité. 

     

                Michel Mourre écrit, par euphémisme, que "le Front Populaire n'allait pas se montrer, au pouvoir, à la hauteur des grands espoirs qu'il avait eveillés". Alors que, manifestement, la guerre arrivait, il est frappant de voir comment, par pacifisme -donc par idéologie- ou par incompréhension des problèmes, manque de courage, d'intelligence ou tout simplement de lucidité, la Chambre du Front Populaire n'a pas utilisé les trois années dont elle disposait pour armer la France et la préparer à la guerre.

                 De Gaulle a raconté à son fils Philippe comment il était, un jour, sorti furieux d'un entretien avec Léon Blum: à lui, De Gaulle, qui le pressait de prendre des mesures afin de renforcer les capacités militaires du pays, Blum venait de répondre en substance qu'il ne pouvait pas, lui le pacifiste de toujours, voter des crédits militaires....

     

                On connaît la suite.... que nous rappelle crûment, sans fioritures ni circonlocutions, le téléfilm. Qui nous l'assène, même....

                Ce fut la même Chambre du Front Populaire, et la même majorité de gauche, qui devait s'enfuir en toute hâte et dans la plus grande panique, le 10 juillet 1940, non sans avoir au préalable voté les pleins pouvoirs... au Maréchal Pétain !

                 Et dont ceux qui sont à la fois les supporteurs et les héritiers reviendront, en 1945, pour imposer une vérité officielle dont l'un des premiers buts sera, justement, de faire oublier cette responsabilité écrasante, et première, de leur "camp", dans la défaite et toutes les horreurs qui en découlèrent ! On les verra alors, en 45 et depuis, hurler d'autant plus fort que leur responsabilité était immense, et évidente.

                 C’est d’ailleurs la responsabilité globale de tout le « système » qui est en cause, c’est lui qui s’effondre, l’été 40, droite et gauche confondues, car Paul Reynaud n’est pas un homme de gauche et ses velléités guerrières feront long feu ; l’Etat Major militaire, par son immobilisme, n’est pas, non plus, tout à fait innocent de la défaite. A vrai dire, c’est un courant de défaitisme généralisé, celui du « système », en tout cas sa résignation au pire, qui provoque l’effondrement de juin 40 …   Sur ce point, comme plus tard sur d’autres, Charles De Gaulle et Jacques Benoist-Méchin sont paradoxalement d’accord … Car De Gaulle n’était pas le seul à vouloir ardemment une armée moderne pour la France.....

                 Par un prodigieux tour de passe passe, qui doit tout à la chance historique et à l'habileté tactique (2) les continuateurs/héritiers des premiers collabos réussirent -en 1945- à occulter le fait qu'il y avait eu autant -sinon largement plus...- de collaborateurs à gauche qu'ailleurs; et autant -sinon largement plus...- de résistants ailleurs, qu'à gauche; chez nous, par exemple, dans les rangs des traditionalistes. En somme, et en forçant à peine, on pourrait dire que, lors de la sinistre Epuration, les premiers collabos liquidèrent-ils -au propre et au figuré- une partie des premiers résistants.....

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    Il est catholique et royaliste : Honoré d'Estienne d'Orves est le premier fusillé -par les Allemands- pour fait(s) de Résistance....

                 A noter, toutefois, et pour s'en réjouir, que cette vérité officielle se fissure et craque de toutes part aujourd'hui, le meilleur exemple en étant donné, justement, par ce téléfilm de France 2.....

    (1) : "Ce jour-là tout a changé: l'Appel du 18 juin", film TV de Félix Olivier, avec Michel Vuillermoz (de Gaulle) et Christian Rodska (Churchill).

    (2) : alors que, pour ne parler que de nous, Maurras, déjà très âgé, et isolé, manqua de soutiens et de conseils et, à l'évidence, d'habileté tactique et manoeuvrière....

  • La burqa, c'est non ! Et voici pourquoi.....

    Après le coup d'éclat -heureux...- de Manuel Valls (1) mettant en cause la situation actuelle.... voici qu'une soixantaine de députés de tous bords pointent maintenant, pour le dénoncer -et ils ont raison...- le problème de la burqa.

     Appuyés en ceci par des personnalités diverses qui, sur ce point précis, ont pris très clairement une position qui permet de les qualifier de raisonnables, comme Dalil Boubakeur ou Fadela Amara.... 

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     Que l'Islam impose "ça" dans les pays où il règne en maître, c'est triste pour elles mais nous n'y pouvons rien, nous n'avons pas juridiction sur ces pays. Mais, chez nous, nous n'en voulons pas... 

     Le problème est simple. On le sait, nous l'avons souvent écrit ici-même, le peuple français n'a jamais été consulté - pas plus que les autres peuples européens... - pour donner ou refuser son accord à cette politique insensée de déplacements massifs de populations à laquelle on assiste depuis une trentaine d'années. Ce qui conduit logiquement à affirmer que si cette politique est peut-être légale, on peut émettre des doutes, et les plus expresses réserves, sur sa légitimité.....

     Pour nous, c'est clair: nous ne voulons pas voir de burqas chez nous, pas plus d'ailleurs que de femmes voilées, dans nos rues. Et pourquoi ? Pour une raison fort simple. Qui, on va le voir, est fort éloignée de toute idéologie; qui est même aux antipodes de toute idéologie. Nous sommes les propriétaires de la France, parce que nous sommes les Français, par filiation (2). Et nous avons le droit, sans avoir besoin de nous justifier, et sans avoir besoin de recourir à la moindre idéologie, de vouloir que le modèle que nous avons hérité se perpétue. Non parce que nous pensons qu'il est le meilleur, que les autres ne valent rien, mais parce que c'est le nôtre, qu'il nous convient, et que nous ne désirons pas en changer. Tout simplement... 

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    Evidemment, depuis que la France est France, des évolutions et des transformations se sont toujours faites, au cours de notre longue histoire; elles se sont faites, elles se font, et se feront encore, en permanence : c'est une loi de vie, pourrait-on dire. Le peuple français d'aujourd'hui ne vit pas de la même façon qu'en l'an mille, ou qu'à la Renaissance, ou qu'en 1900, c'est une évidence. Les choses changent et se modifient en permanence, il en a toujours été ainsi, nous le savons bien. Mais ce n'est pas cela qui se passe aujourd'hui. Aujourd'hui, ce processus lent de maturation permanente, de disparitions et d'apparitions, est remplacé par un phénomène brutal, massif et rapide de substitution. La différence est essentielle. Le système en place accepte, et même organise, le changement de peuple. Et tout ce qui va avec, comme en l'occurrence le changement d'aspect de nos rues : c'est ce que disait Valls hier, c'est ce que disent ces députés qui s'opposent avec raison à la burqa aujourd'hui...

     

    C'est cela que nous refusons. Ce changement portant sur des choses fondamentales, qui nous est imposé sans qu'on nous demande notre avis, et qui nous dépossède de fait de notre héritage. Avant que ceux qui nous dépossèdent de fait - en s'appuyant sur de fallacieux prétextes de soi-disant liberté de comportement... - ne nous dépossèdent en droit si un jour ils devenaient assez forts et majoritaires.

     

    C'est aussi simple que cela. Nous sommes quelque chose; nous sommes ce que nous sommes, tout simplement; ceci étant dit encore une fois sans le moindre esprit de supériorité, de mépris ou de rejet pour ce que sont les autres chez eux. Mais ici, contrairement à ce que disait Mitterrand, c'est chez nous, et un étranger qui vient chez nous est d'abord chez nous, avant que - s'il s'effectue... - un lent travail d'intégration puis d'assimilation ne le rende, à la longue, chez lui aussi. Mais il faut du temps pour que ce travail se fasse, naturellement. Et, en attendant, nous avons le droit d'être respectés dans nos manières de vivre, nos façons d'être, nos modes de faire; nous avons le droit de demander qu'on laisse évoluer les choses et la société normalement, lentement, naturellement et que, si des évolutions se font comme - encore une fois - elles se sont toujours faites, et comme elles continueront naturellement à se faire, elles se fassent comme d'habitude, dans le respect de notre identité profonde et sur le temps long. Et pas parce qu'une minorité de fondamentalistes musulmans, venus chez nous sans notre accord, et sortis d'on ne sait où, cherchent à transformer nos rues, nos villes, nos vies..... S'ils ne voulaient rien changer à leurs façons de faire là où ils étaient avant, pourquoi sont-ils partis de là où ils étaient ? Pourquoi changent-ils de pays ? Qu'ils restent où ils se trouvaient !

     

    On l'a compris : il n'est nul besoin pour nous d'opposer une idéologie à une autre idéologie.

     

    De Gaulle a eu raison lorsqu’il dit, un jour à Alain Peyrefitte : "Il ne faut pas se payer de mots. C'est très bien qu'il y ait des français jaunes, des français noirs, des français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à condition qu'ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes avant tout un Peuple européen, de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne."

     

    Et Maurras aussi a raison :  "...Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens, nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est appropriée depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour la préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie..."

     

    (1) : Voir la note "Manuel Valls aimerait plus de diversité..." dans la Catégorie " Vidéo / Audio / Conférences".

    (2) : Evidemment, Philippe Val n'est pas d'accord. Voir la note "Une aide inattendue, ou : Quand Philippe Val travaille pour nous..."   dans la Catégorie "Vidéo / Audio / Conférences ". C'est à chacun de choisir entre les deux conceptions: la traditionnelle, et la révolutionnaire.....

     

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  • Quelques réflexions sur ce qu'a écrit Théodore Zeldin, sur la Royauté...(2/2)

            De toutes les façons, on pourrait faire une remarque à Théodre Zeldin, qui, certes, semble parler plutôt pour le XXème siècle. C'est que dans son jugement à l'emporte-pièce - un peu à la hache... - il ne prend pas de recul, et qu'il manque de hauteur de vue : dans son absence de perspective historique - mais peut-il l'avoir, dans le cadre étroit d'un article malgré tout assez court ?... - il ne semble pas tenir compte du fait - ou alors il le tient pour rien... - que, historiquement, des trois types de Régime qu'a connu la France - Royauté, République et Empire - le seul qui ait reçu la consécration populaire, si l'on peut dire, sous forme de soulèvement armé en sa faveur est la Royauté....

            Alors que les deux autres Régimes - les deux Empire et les quatre République - ont été bien inacpables de susciter, lors de leur chute respective, une telle adhésion populaire. Et que cela, d'une façon ou d'une autre, signifie quelque chose....

            Nul ne s'est levé pour défendre Napléon III, en 1870, pas plus que Napoléon Premier en 1814 et 1815. Tout au plus la caste militaire (par réflexe corporatiste ?...) s'est-elle ralliée à lui, au moins en partie, lors des Cent jours... On sait ce que cela a donné... Quant aux différentes Républiques, on sait les cris de joie qui ont salués Thermidor et comment s'est passé la fin de la Première; l'indifférence qui a accompagné la fin de la Deuxième; pour la Troisième, le désastre et la fuite éperdue, sans nulle gloire ni dignité, de ses représentants légaux, trop heureux de confier le pouvoir à un vieil homme de quatre vingts ans, afin de fuir plus rapidement pour tâcher d'enfouir leurs responsabilités; enfin, pour la quatrième, le discrédit total, confinant au mépris, dans lequel elle disparut...

            Seule, donc, la Royauté a reçu une marque évidente de soutien populaire, dans une Geste qui, au moment même où les révolutionnaires lançaient leur message qui devait aboutir au Totalitarisme et au premier Génocide des Temps modernes, a lancé au monde l'autre message, celui de la résistance au Totalitarisme, et qui furent bien, ainsi, les premiers résistants du monde (1)....

            Une dernière chose, concernant ce que dit Zeldin de Louis-Philippe - mais qu'on peut étendre à Charles X - presque à la fin de son entretien :

            "...Louis-Philippe a été le roi le plus habile, le plus malin de tous. Roi des français et non de France (2). Admirateur du régime britannique qu'il a pris pour modèle. Il n'a pas été renversé en 1848. Face à l'insurrection il a eu peur. Il a abdiqué et s'est enfui. Comme on dit en Angleterre, "il n'a pas eu les nerfs"; et il a gagné l'Angleterre sous le nom de Mr. Smith..."

            Dit sans tact et sans élégance, ni sans prendre de gant - ce qui est surprenant, pour un britannique... - c'est, hélas, la pure vérité. Et c'est la même chose pour Charles X. Si ces deux rois s'étaient battus, avaient affronté l'émeute, ultra-minoritaire, en s'appuyant sur l'immense masse du pays (3) et sur ces "vingt-six millions de royalistes" dont parle Alain Decaux - il n'est que trop évident qu'ils auraient conservé leur trône. C'est vrai, ils ne se sont pas battus, ils sont partis. Et pourtant, comme le disait Maurras, les fils de Louis-Philippe étaient maîtres absolus des armées de terre et de mer. La république naissante, en 1870, n'aura pas ces scrupules et n'hésitera pas une seconde à écraser la Commune, et ne laissera pas, une nouvelle fois, Paris dicter sa loi à un pays qui n'en voulait pas; elle trouvera d'ailleurs, dans cette fermeté, sa légitimité, comme l'a très bien expliqué Jacques Bainville dans son Histoire de France...

            Alors, faut-il employer les mots de "peur", de "lâches" de "fuite" ? Et cultiver de vains regrets ? Il faut, c'est certain, établir la vérité pour ceux qui croiraient qu'il y avait une marche irrésistible d'une majorité de citoyens pour la République et la Révolution : la masse du peuple français, jusqu'en 1870, était royaliste, et le suffrage universel aurait non seulement sauvé mais consolidé la royauté. Alain Decaux a raison de dire que, s'il l'avait institué, Louis-Philippe aurait fini ses jours en Roi...

             A la décharge de ces souverains, qui méritent donc, certes, ce reproche de n'avoir pas affronté l'émeute, il faut cependant rappeler - comme seule "excuse" - les horreurs qu'ils avaient vécues, et tout ce à quoi, fût-ce de loin, ils avaient assisté durant les années monstrueuses de la Révolution. Le simple mot de Terreur en dit long... Zeldin n'en tient strictement aucun compte, et préfère donc tout mettre - tous échecs confondus - sur le compte, pour les uns, de la stupidité, et pour les autres, de la peur ou de la lacheté. C'est son droit, comme c'est le nôtre de marquer notre réserve, en disant simplement que cette façon de voir les choses est partiale et partielle; et qu'elle constitue un raccourci un peu rapide, certainement injuste, et, au final, éloigné de la réalité vraie des faits....

     

    (1) : Voir à ce sujet notre Album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"...

    (2) : là, Zeldin joue sur les mots, car, pour ne prendre qu'un seul exemple, il est arrivé à Louis XIV - mais oui, Louis XIV... - de se faire appeler "roi des français" : sur l'inscription qu'il a ordonné de graver sur le Fort Saint Nicolas de Marseille :

    "De peur que la fidèle Marseille, trop souvent en proie aux criminelles agitations de quelques-uns, perdît enfin la ville et le royaume, ou par la fougue des plus hardis, ou par une trop grande passion de la liberté, Louis XIV, roi des Français, a pourvu, en construisant cette citadelle, à la sûreté des grands et du peuple".

    Il faut donc se méfier des formules, et ne pas vouloir leur faire dire trop de choses.....   

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     Joseph Macé-Scaron va loin, dans l'extrait de 44 secondes que vous allez écouter, mais on peut - et on doit... - aller encore plus loin :

    "... ceux qui brûlent les voitures, ceux qui font des rodéos urbains, ceux qui attaquent les commissariats, ceux qui volent à l'arraché, ceux qui tabassent un touriste espagnol à mort, ce sont les mêmes..."

    Macé-Scaron pose là un bon diagnostic, mais simplement partiel. Et il parle d' "impression" : non, les gens n'ont pas "l'impression", ils commencent à vraiment se rendre compte que CE SONT les mêmes, ils ont dépassé le stade de la simple constatation. Il faut les aider à conclure leur constat, à aller jusqu'au bout du diagnostic : ces "mêmes", ce sont les immigrés/envahisseurs que le Système à fait venir au nombre d'environ quinze millions depuis les années 75, et qui commencent a réellement étouffer la France.

    Si on veut la sauver, si on veut que la France reste la France, ce n'est pas le Systyème qui a créé les causes du désastre qu'il faut appeler à l'aide, mais le Régime révolutionnaire de ce Système de mort : notre Royauté traditionnelle...

    (extrait vidéo 0'44)

    https://twitter.com/dobsky33/status/1560373958385573888?s=20&t=IRO024dLzTI_bmLxOVQ6fw

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    1. À Vénissieux, deux voleurs de voitures, défavorablement connus des service de police et "en situation de refus d'obtempérer" (comme on dit dans le jargon) ont été atteints par les tirs des policiers : l'un est mort, l'autre est gravement blessé à la tête. N'étant pas des charognards, nous n'allons tout de même pas nous réjouir, mais nous n'allons pas pleurer non plus, ni plaindre ces deux assassins en puissance, qui n'hésitent pas à renverser un policier (dans d'autres cas à foncer sur un(e) autre, quitte à l'écraser). Le policier a tiré, il a mis hors d'état de nuire les deux assassins en puissance, il a bien fait. Ce policier doit être décoré. Pour les autres, le mot d'ordre reste le même :

    MESSIEURS LES POLICIERS, TIREZ LES PREMIERS !

    ET TIREZ POUR METTRE HORS D'ÉTAT  DE NUIRE !

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    2. Onfray et le grand remplacement :

    "...Notre souci est de revenir aux faits. Y a-t-il un Grand Remplacement ? L'ONU dit "oui", la démographie dit "oui", les indigénistes disent "oui", et quand Renaud Camus dit "oui", on répond "non, c'est un fasciste..." 

    (extrait vidéo 0'34)

    https://twitter.com/FranceOrangeM/status/1560231202992300033?s=20&t=IRO024dLzTI_bmLxOVQ6fw

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    "Nous, à Front populaire notre souci c'est commençons par revenir au concret..."

    Comme Onfray est devenu proche de Maurras, qui disait :

    "Notre maîtresse, en politique, c'est l'expérience"

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    3. D'accord avec Pierre Gentillet : le droit de vote aux étrangers, c'était NON !, cela reste NON ! et ce sera toujours NON !

    (extrait vidéo 0'53)

    https://twitter.com/Pierre_GTIL/status/1560350415270592513?s=20&t=IRO024dLzTI_bmLxOVQ6fw

    Ce que rappelle ici Pierre Gentillet, c'est la dernière ligne du premier paragraphe du premier chapitre de la magistrale Histoire de France de Jacques Bainville :

    "Ainsi, la fusion des races a commencé dès les âges préhistoriques. Le peuple français est un composé. C’est mieux qu’une race. C’est une nation."

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    3 BIS. Et encore d'accord avec lui, sur la revalorisation indispensable des métiers difficiles, et la baisse de la fiscalité qui doit l'accompagner...

    "Faisons venir des immigrés en France pour les métiers pénibles dont personne ne veut" Et si on raisonnait à l’endroit en augmentant les salaires et en baissant la fiscalité du travail plutôt que de faire le jeu du capitalisme mondialisé en recourant à des masses d’esclaves ?"

    (extrait vidéo 0'52)

    https://twitter.com/Pierre_GTIL/status/1560297624732852224?s=20&t=IRO024dLzTI_bmLxOVQ6fw

     

    5. Toujours aucun commentaire sur "l'affaire Benjamin Mendy", violeur qui risque la perpétuité : ni chez LFI, ni chez Rokhaya Diallo, ni chez Sandrine Rousseau et compagnie ! C'est parce qu'il est noir ? On ne voit pas d'autre explication à ce silence assourdissant...

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    Issu d'une famille originaire de Guinée-Bissau et du Sénégal, ce triste sire porte sur lui un petit rectangle de plastique, appelé CNI, et voilà pourquoi on dit "le français Benjamin Mendy". Il faut changer nos lois, arrêter d'aspirer chez nous la terre entière, déchoir de la nationalité en masse, et expulser en masse (même si, dasn ce cas précis, il s'est en quelque sorte expulsé tout seul !...)...

     

    6. L'avertissement sans frais d'Alexandre Cormier-Denis, Co-fondateur de @Nomos_TV et @HorizonQueb :

    "Le recul du français est une conséquence du changement de peuple que nous subissons en raison de l'immigration massive."

    Comme ici...

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    7. (Dans Valeurs) L'affiche foldingue des foldingues du Planning familial fait réagir et crée - heureusement ! - un tollé...

    https://www.valeursactuelles.com/societe/des-hommes-aussi-peuvent-etre-enceints-la-nouvelle-affiche-du-planning-familial-a-destination-des-lgbt-fait-polemique

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    • Commentaire de Pierre Gentillet (que nous partageons) : "Tout ceci se terminera par un immense fracas de rire."
    • Commentaire de Laurence Trochu (que nous partageons aussi) : "Et nous, nous savons que le #PlanningFamilial vient dans les établissements scolaires répandre ses doctrines. Nous savons que nous n’en voulons pas #ProtegeonsNosEnfants"

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Nos ennemis allemands se mordent maintenant les doigts - mais bien tard, trop tard, et c'est tant mieux !... - de leur énorme erreur, leur énorme folie : avoir abandonné le nucléaire !

    C'est dans Atlantico :

    ECHEC - Transition ratée : 4 mois après avoir arrêté le nucléaire, l’Allemagne méchamment rattrapée par la réalité

    https://atlantico.fr/article/decryptage/transition-ratee-4-mois-apres-avoir-arrete-le-nucleaire-l-allemagne-mechamment-rattrapee-par-la-realite-damien-ernst

    Les centrales nucléaires allemandes ont été arrêtées.

     

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    1. Il paraît que Macron s'est adressé "à la jeunesse" ? Jean Messiha l'a taclé comme il convenait (sur CNews) :

    "Macron parle de liberté ! Liberté ? De quelle liberté parle-t-il quand de larges portions de France sont tenues par des tyrannies religieuses ou mafieuses ? Quand les femmes sont harcelées et violées ? Quand les Français sont poignardés parce que Francais ?..."

    (extrait vidéo 1'04)

    https://twitter.com/JeanMessiha/status/1692604516745568385?s=20

    https://cdn.futura-sciences.com/sources/images/shutterstock_Robert_Kneschke.jpg

     

    2. Si la position de la France s'affaiblit au Niger et partout dans le monde, ce n'est pas sans raison, estime Michel Onfray. À retrouver en intégralité dans sa revue de presse :

     shorturl.at/dmEMX

    (extrait vidéo 1'05)

    https://twitter.com/FrontPopOff/status/1692793523094114797?s=20

    Le monde tel qu'il va… ou pas ! – la revue de presse de Michel Onfray (#49)  - Contenu vidéo - 19-08-2023 - fp+ - Front Populaire

     

    3. Pour Gérard Lanvin, cette époque est minable, et il dit pourquoi. Reste à dire l'essentiel : le "pourquoi politique" de ce désastre... :

    "...C'est une époque minable. C'est très difficile aujourd'hui d'imaginer un monde heureux dans les années à venir. Aujourd'hui on s'aperçoit que rien ne fonctionne. Les hôpitaux, les flics, les pompiers. Il manque de tout. Pour moi les flics sont des gens importants et essentiels. Les hôpitaux, mais moi ça fait 30 ans que j'entends les infirmières se plaindre ! Mais où va tout l'argent qu'on nous demande de donner ? Tous ces impôts qu'on paye ?...

    À Gérard Lanvin, comme à la légion de ceux qui ne cessent de dénoncer les maux dont souffre notre si beau et si grand pays, mais qui n'ont plus ni les mots, ni la clarté d'esprit pour nommer le "malaise" mortel qui nous accable (150 ans de des-Éducation nationale, cela se paye !...) Maurras a déjà répondu, depuis bien longtemps :

    POLITIQUE D'ABORD !

    Commencez (commençons...) donc par remettre en cause pour remettre en ordre : la faillite de la France vient du Système idéologique qu'on appelle faussement "république" et "démocratie" (alors que nous ne sommes ni en république ni en démocratie...) et la seule solution est de nous "re-brancher" sur notre Régime traditionnel, celui qui a fait la France et qui en a fait la première puissance du monde sous Louis XVI :

     

    LA ROYAUTÉ !

     

    Pourquoi la fleur de lys est-elle l'emblème du royaume de France ? | J'aime  mon patrimoine

     

    4. Vlan dans les dents ! William Thay remet une fois de plus les pendules à l'heure et les escrolos à leur place... :

    "Les escrologistes s'en foutent de l'écologie, ils ne parlent pas d'écologie, mais que de la masculinité des barbecue, des toilettes non genrées et des autres délires. Ils ne savent faire que deux choses: déconstruire notre société et punir les Français. Vous ne verrez jamais les escrologistes défendre des mesures écologiques comme le nucléaire, améliorer l'offre de transport..."

    (extrait vidéo 0'57)

    https://twitter.com/ThayWilliam/status/1692617656208142754?s=20

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    5. Contre les envahisseurs, franchement et clairement, haut et fort ! D'accord avec le commentaire de Goldnadel, accompagnant un court extrait vidéo posté sur tweeter par Damien Rieu, intitulé par lui  "Espagne : 400 migrants en quelques heures" (sauf que Damien Rieu a tort d'employer le langage de l'adversaire : il ne s'agit pas de migrants mais bien d'envahisseurs) :

    "Le Grand Débarquement. Je redis que c’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que les envahisseurs font figures de victimes et les envahis de salauds."
     
    (extrait vidéo 1'54)
     
     
    Espagne : des centaines de migrants débarquent sur les plages

     

    6. D'accord avec Bruno Attal, qui poste cet extrait vidéo de notre ami Bernard Lugan (qui a évidemment raison) sur tweeter :

    https://twitter.com/Bruno_Attal_/status/1679755146006339586?s=20

    Le meilleur de Bernard LUGAN - YouTube

     

    7. Paris bétonné, Paris minéralisé, Paris défiguré... :

    "Le classement Espace Vert Protégé ne garantit en rien la préservation des jardins parisiens. Celui du couvent Reille (14e arrondissement), théoriquement protégé, est en fait menacé de bétonisation.
    Signez la pétition (lafautearousseau a signé) :
     
     
    (extrait vidéo 2'13)
     
    À Paris, le projet du couvent Reille au point mort : promoteur et  associations prêchent pour leur vision - Le Parisien

    Et c'est la même chose pour le Jardin rue Préault ! :

    "Pétition rue Préault : menace sur un jardin protégé du 19e arr. Au lieu de préserver ses espaces verts pourtant protégés par le PLU, @Paris_Habitat les construit. L'abattage de 12 arbres @PlateauPreault

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     
    De Thierry MARIANI :
    "Vous n’avez peut être pas eu l’occasion de voir le tweet de @rglucks1, vite effacé, puisque le coupable idéal n’était pas le vrai coupable. Quant à #BHL, on le devine annulant à regret ses prestations médias où il s’apprêtait à faire son numéro habituel de vieux moralisateur."

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    Il faut trouver une solution pour empêcher ces fous furieux de nuire, eux qui semblent ne vouloir rêver que de nous entraîner vers une troisième guerre mondiale, les insensés !...

     

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    1. Reconquête communique :

    "Tableau récapitulatif des collectivités qui subventionnent SOS Méditerranée, ONG immigrationniste : sosmediterranee.fr/wp-content/upl Vos impôts n’ont pas à financer l’invasion migratoire de la France !"

    (Cliquez sur chaque image pour l'agrandir, puis utilisez le zoom)

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    2. Comment ne pas être d'accord avec l'énorme "coup de gueule" d'Annie Duperey, qui dit ce que nous disons depuis le début :

    RÉ-INTÉGRATION DES SOIGNANTS, POMPIERS, GENDARMES SUSPENDUS !

    (extrait vidéo 1'54)

    https://twitter.com/PhilippeMurer/status/1592833636176654337?s=20&t=G-sfVQ74zLOHqfVjMOcB0Q

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    3. Oui, "il pleut sur Nantes..." comme le chantait Barbara, et comme le reprend Goldnadel, avec cette "histoire" réellement "hallucinante", comme on dit en langage "djeuns" !

    G-William Goldnadel (1)
    "Incroyable ! Mon confrère D a été convoqué par le C de l’Ordre de Nantes pour avoir publié un article dans VA en Nantais de souche qui ne reconnaît pas sa ville. Cette opinion ne serait pas "majoritaire au sein du barreau". Et alors ? Hallucinant d’intolérance. Il pleut sur Nantes."
     
    G-William Goldnadel (2)
     
    "Mon confrère vient de m’autoriser à donner son identité, il s’agit de Me Kevin Dailly, du Barreau de Nantes. Il a donc fait l’objet d’une convocation par le Bâtonnier. Cette convocation est d’autant plus hallucinante qu’il ne s’exprimait pas es qualité d’avocat. Conformisme obtu."
     
    Ce Bâtonnier ? :

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    4. Après avoir augmenté de 50% la taxe foncière de la Ville de Paris, Anne Hidalgo a fait voter ce jeudi une subvention de 100.000 euros à SOS Méditerranée, ONG qui n'est q'un vulgaire chaînon dans la grande galaxie des Mafias trafiquants de chair humaine, véritables négriers des temps modernes... Les Parisiens qui vivent dasn une ville de plus en plus sale, de plus en plus "saccagée", de plus en plus envahie apprécieront !...

    L'ONG sur le terrain de l'aide aux migrants

     

    5. Une équipe de France ? Ou, plutôt, une équipe de Françafrique... Le Système a "aboli" la françafrique, il nous a retiré de là-bas, parfois inconsidérément et en nous laissant remplacer aussitôt par d'autres dont ni nous, ni les Africains n'auront à se louer... mais, pour ce qui est du ballon rond, le pas n'a manifestement pas (pas encore ?) été franchi ! Les équilibres démographiques ne semblent pas exister pour les sélectionneurs - ou leurs maîtres, à l'Elysée : y a-t-il en France 33 millions de citoyens noirs, pour que ceux-ci représentent une telle proportion de l'effectif ?

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    "...Il ne faut pas se payer de mots. C'est très bien qu'il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à condition qu'ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France..." (Charles de Gaulle)

    Et l'équipe dite "de France" ne serait plus l'équipe de France, mais de Françafrique...

     

    6. Avec nos amis de l'Action française Mulhouse :

    "La région Grand Est a décidé arbitrairement de fermer le lycée des métiers Charles de Gaulle de Pulversheim pourtant réputé pour ses formations d’excellence et professionnalisantes. Face à ce mépris de la jeunesse et de son avenir l'AF Mulhouse s'est mobilisée !"
  • Goldman Sachs et les boursiers sous-estiment les fondamentaux du choc économique, par Marc Rousset.

    Les , après une chute brutale de 30 %, ont rebondi pour un nouveau piège haussier (« bull trap »). Le paradoxe, c’est que les augmentent aussi vite que le chômage grimpe. Après un rebond manqué, elles devraient s’effriter de nouveau lentement, comme en 1929, de 50 % dans les trois mois suivant le krach, et de 90 % dans les trois ans au plus tard, mais beaucoup plus rapidement cette fois-ci avec, à la clé, une explosion du système et un effondrement monétaire semblable à celui de l’Allemagne en 1923.

    marc rousset.jpgLe secteur bancaire, en Europe, ne résistera pas longtemps, suite à la baisse des taux et à ses marges trop faibles, tandis que Moody’s anticipe un taux de défaillance des entreprises de 8 %, ce qui est bien supérieur à son estimation de 2,5 %, début 2020. Les italiennes, suite aux créances irrécouvrables, ne passeront pas l’année 2020.

    Aux États-Unis, 22 millions d’emplois ont été créés en dix ans et 22 millions de nouveaux chômeurs viennent d’apparaître en quatre semaines. Le déficit public 2020 des États-Unis sera de 15 à 20 % du PIB et la dette va augmenter de 10 % du PIB, dans l’attente de pressions inflationnistes. Les producteurs de pétrole de schiste américain vont tomber en faillite, suite à l’apparition de prix négatifs. Une nouvelle du subprime à plus grande échelle se prépare, les ménages devenant insolvables. En une semaine, les demandes de reports d’échéances ont bondi de 1.200 % ! Des sociétés intermédiaires sur le marché hypothécaire comme Quicken Loans et Freedom Mortgage sont menacées de faillite immédiate si elles ne trouvent pas rapidement 75 à 100 milliards de dollars.

    Avec des pays comme la Grèce et l’Italie, une explosion de la zone euro devient de plus en plus probable. La dette de l’Italie pourrait atteindre 175 % du PIB, 155 % pour le Portugal, 135 % pour la France et l’Espagne. L’Europe n’est pas prête pour l’unité fiscale et la mutualisation des dettes. Le monde émergent va connaître des défaillances avec l’Argentine, le Brésil et l’Afrique du Sud ; les sorties de capitaux ont déjà atteint 100 milliards de dollars, tandis que la dette de l’Afrique est passée de 35 % à 60 % du PIB entre 2010 et 2018.

    Dans le monde, les pertes d’activité pour 2020 et 2021 seront de l’ordre de 9.000 milliards de dollars. Les dettes globales dans le monde hyperendetté s’élèvent déjà à 255.000 milliards de dollars. D’ici la fin 2020, 20.000 milliards de dollars doivent être refinancés. Les banques centrales ne peuvent pas tout faire : calmer les marchés, éviter les banqueroutes des États, les défaillances d’entreprises et des particuliers, surseoir aux défaillances des pays émergents, relancer l’économie. Tout cela va se terminer par la perte de confiance dans la monnaie de singe émise. Les gouvernements, dans le monde, ont déjà dépensé 8.000 milliards de dollars pour combattre la crise, selon le FMI.

    L’Italie, grande débitrice des banques françaises, sera sans doute le prochain cygne noir. Malgré les interventions laxistes de la BCE pour aider l’Italie, le spread italien des emprunts d’État à 10 ans est de 2 % au-dessus du taux allemand de -0,5 %. La croissance italienne devrait chuter de 9,5 %, en 2020. Le drame, c’est que le système italien ne permet pas d’octroyer rapidement, comme en Allemagne, des prêts aux PME avec garantie de l’État.

    Les stupidités économiques du style hélicoptère monétaire, la théorie monétaire moderne, revenu universel comme en Espagne vont devenir la norme. La Fed viole les règles du « Federal Reserve Act » de 1913 en se prostituant « sans limites » : achat de dette non garantie à court terme et d’obligations d’entreprises « pourries ». Elle a déjà gonflé son bilan de 2.000 milliards de dollars !

    La pandémie ne fait qu’accélérer une crise inévitable, le monde étant déjà, en fait, hyperendetté de 1.500.000 milliards de dollars, avec les garanties hors bilan et les produits dérivés bancaires. Les gouvernements et les banques centrales n’ont pas éteint l’incendie mais ont seulement acheté du temps à prix d’or. La grippe espagnole, incomparablement plus mortelle, n’avait pourtant pas mis le monde en faillite. « La prospérité est au coin de la rue », disait déjà le président américain Hoover, dans les années 30.

  • Le Prince Jean d'Orléans, Comte de Paris est intervenu sur C News.

    «Dans un monde qui va à vau l’eau, la figure du prince est importante, fidèle à l’histoire et peut se projeter avec beaucoup de libertés en connexion très étroite avec les français et les françaises. » a déclaré le prince Jean d'Orléans, comte de Paris et prétendant au trône de France, dans l'émission de Pascal Praud. Une intervention d'une dizaine de minutes.

    Frederic de Natal

  • Baguette & Musette - Crise de Dieu ou Crise de l'Homme.

    3.jpgEn contact avec le groupe Baguette et Musette, voici les liens de leur page FB et de leur chaîne YouTube :

    https://www.facebook.com/Baguette-Musette-100306598290197/

    https://www.youtube.com/channel/UCD0D7CMu4FE1VmSgO3IHuwQ/videos

     

    Voici une nouvelle vidéo vidéo d'un groupe "avec une ligne patriote et royaliste" qui se fixe pour but "l'enracinement local sur les régions et identités françaises".

    Ce groupe nous signale ses intentions : "Nous essayons de faire un condensé des cultures locales en parlant de plusieurs domaines comme l'architecture, la danse, la gastronomie, la langue, le chant, l'histoire, les paysages et les savoir-faire".

    Cette vidéo traite de la Crise de Dieu ou Crise de l'Homme.

    Les suivantes traiteront d'autres Provinces et terroirs.


    Chronique littéraire sur l'ouvrage de Michel Menu publié en 1980 : "Crise de Dieu ou Crise de l'Homme". Comment expliquer la perte de foi chez les jeunes à partir des années 1960 ?

    Présentation Biographie de Michel Menu 0:29

    Avant-propos sur l'ouvrage 2:56

    Le changement de lecture du réel, la naissance du relativisme 04:18

    Le grand cirque de l'Église et les utopies de la jeunesse 7:00

    La piste de la science 11:26

    La question du conditionnement 13:22

    Pause musicale - Génération.com - Troublemakers : 15:40

    Deuxième partie d'émission 19:39

    La fuite ou la résignation face à la dégradation de la société 20:00

    Les pérégrinations de l'enquête de Michel Menu 20:45

    La conclusion 22:09

  • Sur TV Libertés, synthèse avec Philippe de Parseval : Nos frères d'armes les Harkis.


    Européens et musulmans ! C’est la désignation que les médias unanimement emploient au sujet de ces deux communautés. Il eût été plus juste de maintenir ces désignations "Français de souche européenne" et "Français de souche nord-africaine", tous étant Français des départements d’Oran, d’Alger et de Constantine. Pour défendre l'Algérie française, nombreux furent ces Français de souche nord-africaine qui s'engagèrent. On les appelait "les Harkis"... Plusieurs ouvrages ont été publiés sur ces soldats oubliés, trahis par le gouvernement du général De Gaulle en 1962, mais aussi oubliés par une grande majorité de Français qui, pour la plupart, ignoraient leur existence.

    Lorsqu’on assiste aux cérémonies de l’hommage national rendu aux Harkis le 25 septembre de chaque année, on constate alors, par leur absence, l’indifférence des Français à l’égard de ces sacrifiés de l’Histoire et le rejet de la responsabilité pleine et entière de notre gouvernement de l’époque et de ceux qui l’ont suivi dans ce drame.

    Philippe de Parseval a la légitime prétention de réveiller la conscience des Français, anesthésiée par le politiquement correct qui gère l’instruction publique et l’information depuis un demi-siècle après ce qui fut la grande honte de nos gouvernants : l’abandon de nos soldats musulmans d’Algérie dont le plus prestigieux d’entre eux, le bachagha Saïd Boualem, fut un modèle de patriotisme.

    Philippe de Parseval est aujourd'hui l'invité de l'émission "Synthèse" animée par Roland Hélie et par Philippe Randa pour présenter son nouveau livre intitulé "Nos frères d'armes les Harkis" publié aux éditions Dualpha.

    Pour acheter ce livre : https://francephi.com/livre/nos-frere...

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Face au tandem Ruquier/Salamé, Zemmour décline, à grands traits, ce que pourrait être une politique ferme face au problème de l'immigration :

    (extrait vidéo 1'14)

    https://twitter.com/ZemmourEricFR/status/1436908120085831680?s=20

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    1. Éric Zemmour a donc arrêté l'émission "Face à l'info" : "J’ai beaucoup de vague à l'âme ce matin..." a-t-il déclaré face à Pascal Praud. Le CSA a gagné : à travers lui, le Système, qui promet la "Liberté" abstraite, nous fait vivre, concrètement, dans "l'a-libertés", dont la censure de fait... C'est une performance inégalée à ce jour, un acte de censure sans précédent que d'interdire d’antenne un journaliste, alors qu’il n’est pas candidat déclaré à l’élection présidentielle...

     

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    1 BIS. En guise d'hommage et de remerciement à Zemmour pour tout ce qu'il a dit et fait dans Face à l'info, nous redonnons ici la note que nous avons publiée le

    Hier soir, sur CNews, Zemmour a parlé de Maurras comme Boutang demandait que l'on en parlât : normalement !

    (le long passage de Zemmour sur Maurras commence à 46'58")

    MAURRAS hommage.jpg

     

    1 TER. Éric Zemmour communique :

     
    Eric Zemmour
    "Je vous invite à me suivre maintenant sur ma chaîne YouTube : youtube.com/channel/UCjTbZ
    À très bientôt. E.Z."

    zemmour-a-dit-la-verite-il-doit-etre-execute.jpg

     

    4. Insensé ! Voilà le retour des "farines animales" ! "Ils" ont donc tout oublié et rien appris...

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    5. Soi-disant "mineurs" soi-disant "non-accompagnés" : pour lutter contre la délinquance des mineurs isolés dans les transports en commun franciliens, la Sûreté régionale des transports a créé un groupe spécialisé qui fait école. Parmi les interpellés identifiés qui se déclarent mineurs, 94% sont majeurs, révèle la commissaire Noémie Cognard... 

    Noémie Cognard, adjointe au chef de la Sûreté régionale des transports (SRT). LP/Olivier Corsan
    Noémie Cognard, adjointe au chef de la Sûreté régionale des transports 

    "Ces jeunes multirécidivistes font flamber les chiffres de la délinquance dans les transports en commun. Un peu moins d’un mis en cause sur deux traités cette année par les services de la Sûreté régionale des transports (SRT), le pendant judiciaire de la Brigade des réseaux franciliens (BRF), est un mineur non accompagné (MNA). Ces délinquants polytoxicomanes et imprévisibles, qui volaient surtout les touristes avant la crise sanitaire, s’en prennent désormais à la population locale. Et font monter un fort sentiment d’insécurité dans les transports..." (source : Le Parisien)

     

    6. Nancy : la Librairie Les deux Cités communique :

     
    Librairie《 Les Deux Cités 》
    @DeuxCitesLib
    • Sylvain Durain
    @SylvainDurain
    Énorme succès de notre salon du livre. Les réactions les plus entendues "enfin !" #LeLivreHorsLaPlace

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    7. Les prières de rue sont interdites dans de nombreux pays musulmans, Maghreb compris : en Vendée, à Challans, le Député Philippe Latombe (MoDem), a alerté les médias sur une prière de rue musulmane qui s’est tenue samedi 11 septembre au petit matin : "En plein centre-ville de Challans…, entre 7 heures et 7 heures 30 ce samedi matin, trois individus équipés d’une sono puissante ont déroulé leur tapis de prière et commencé la prière musulmane du Chourouk..." Leur conception du "vivre ensemble" !...

    https://www.valeursactuelles.com/regions/pays-de-la-loire/vendee/no_agglomeration/societe/pays-de-la-loire-un-depute-denonce-une-priere-de-rue-musulmane/

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    À DEMAIN

  • A Jeanne, héroïne pour notre temps.....

            Hier, nous passions, pour honorer Jeanne d'Arc, la vidéo de Neige, racontant sa Geste héroïque.

            Comment mieux continuer, aujourd'hui, en ce "deuxième dimanche du mois de mai", fixé par la Loi pour honorer la "sainte de la Patrie", qu'en redonnant ce superbe discours d'André Malraux (qui constitue notre douzième Grand Texte : "Oh, Jeanne, sans sépulchre et sans portrait..." prononcé à Rouen, en 1964 ?....

    GRANDS TEXTES (XXII): "Oh Jehanne, sans sépulcre et sans portrait..." par André Malraux.

    Rouen, Fêtes Jeanne d'Arc

    Discours d'André Malraux
    31 mai 1964

    ( Pour écouter l'intégralité de l'enregistrement de Malraux :

     http://www.rouen-histoire.com/Malraux/index.htm ).

    MALRAUX ROUEN JEANNE D'ARC 1964.JPG

               Vous avez bien voulu, Monsieur le Maire, me demander d'assurer ce que le plus grand poète de cette ville, qui fut aussi l'un des plus grands poètes du monde, appelait un triste et fier honneur, celui de reprendre ce que j'ai dit, il y a quelques années, à Orléans, de Jeanne d'Arc victorieuse et de rendre hommage en ce lieu, illustre par le malheur, à Jeanne d'Arc vaincue, à la seule figure de notre histoire sur laquelle se soit faite l'unanimité du respect.

                La résurrection de sa légende est antérieure à celle de sa personne, mais, aventure unique ! la tardive découverte de sa personne n’affaiblit pas sa légende, elle lui donne son suprême éclat. Pour la France et pour le monde, la petite sœur de saint Georges devint Jeanne vivante par les textes du procès de condamnation et du procès de réhabilitation : par les réponses qu’elle fit ici, par le rougeoiement sanglant du bûcher.

                Nous savons aujourd’hui qu’à Chinon, à Orléans, à Reims, à la guerre et même ici, sauf peut-être pendant une seule et atroce journée, elle est une âme invulnérable. Ce qui vient d’abord de ce qu’elle ne se tient que pour la mandataire de ses voix :« Sans la grâce de Dieu je ne saurai que faire. » On connaît la sublime cantilène de ses témoignages de Rouen : « La première fois, j’eus grand-peur. La voix vint à midi ; c’était l’été, au fond du jardin de mon père… Après l’avoir entendue trois fois, je compris que c’était la voix d’un ange... Elle était belle, douce et humble ; et elle me racontait la grande pitié qui était au royaume de France… Je dis que j’étais une pauvre fille qui ne savait ni aller à cheval ni faire la guerre… Mais la voix disait : « Va, fille de Dieu… »

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    Vision de Jeanne, par E. Thirion

          Certes Jeanne est fémininement humaine. Elle n’en montre pas moins, quand il le faut, une incomparable autorité. Les capitaines sont exaspérés par cette « péronnelle qui veut leur enseigner la guerre ». (La guerre ? les batailles qu’ils perdaient, et qu’elle gagne...) Qu’ils l’aiment, qu’ils la haïssent, ils retrouvent dans son langage le « Dieu le veut » des Croisades. Cette fille de dix-sept ans, comment la comprendrions-nous si nous n’entendions pas, sous sa merveilleuse simplicité, l’accent incorruptible avec lequel les prophètes tendaient vers les rois d’Orient leurs mains menaçantes, et leurs mains consolantes vers la grande pitié du royaume d’Israël ?

          Avant le temps des combats, on lui demande « Si Dieu veut le départ des Anglais, qu’a-t-il besoin de vos soldats ? » _ Les gens de guerre combattront, et Dieu donnera la victoire. » Ni saint Bernard ni saint Louis n’eussent mieux répondu.

          Mais ils portaient en eux la chrétienté, non la France.

          Et à quelques pas d’ici, seule devant les deux questions meurtrières : « Jeanne êtes-vous en état de grâce ? » _Si je n’y suis, Dieu veuille m’y mettre ; si j’y suis, Dieu veuille m’y tenir ! » ; et surtout la réponse illustre : « Jeanne, lorsque saint Michel vous apparut, était-il nu ? » _Croyez-vous Dieu si pauvre, qu’il ne puisse vêtir ses anges ? »

          Lorsqu’on l’interroge sur sa soumission à l’Eglise militante, elle répond, troublée mais non hésitante : « Oui, mais Dieu premier servi !». Nulle phrase ne la peint davantage. En face du dauphin, des prélats ou des hommes d’armes, elle combat pour l’essentiel : depuis que le monde est monde, tel est le génie de l’action. Et sans doute lui doit-elle ses succès militaires. Dunois dit qu’elle disposait à merveille les troupes et surtout l’artillerie, ce qui semble surprenant. Mais les Anglais devaient moins leurs victoires à leur tactique qu’à l’absence de toute tactique française, à la seule comédie héritée de Crécy à laquelle Jeanne mit fin. Les batailles de ce temps étaient très lourdes pour les vaincus ; nous oublions trop que l’écrasement de l’armée anglaise à Patay fut de la même nature que celui de l’armée française à Azincourt. Et le témoignage du duc d’Alençon interdit que l’on retire à Jeanne d’Arc la victoire de Patay puisque, sans elle, l’armée française se fût divisée avant le combat, et puisqu’elle seule la rassembla...

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           C’était en 1429 -le 18 juin.

           Dans ce monde où Isabeau de Bavière avait signé à Troyes la mort de la France en notant seulement sur son journal l’achat d’une nouvelle volière, dans ce monde où le dauphin doutait d’être dauphin, la France d’être la France, l’armée d’être une armée, elle refit l’armée, le roi, la France.

            Il y avait plus rien : soudain il y eut l’espoir –et par elle, les premières victoires qui rétablirent l’armée.

            Puis -par elle contre presque tous les chefs militaires-, le sacre qui rétablit le roi. Parce que le sacre était pour elle la résurrection de la France, et qu’elle portait la France en elle de la même façon qu’elle portait sa foi.

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    Jeanne au Sacre de Charles VII, par Jean-Dominique Ingres.
    La grande idée de Jeanne, c'est le sacre de Reims:
    "Du point de vue le plus terrestre, du point de vue politique, ce qu'il y a d'incomparable chez Jeanne d'Arc, c'est la justesse du coup d'œil, le bon sens, la rectitude du jugement. Pour sauver la France créée par ses rois, confondue avec eux, il fallait relever la royauté. Pour relever la royauté, il fallait rendre confiance et prestige à l'héritier qui finissait par perdre espoir, et peut-être doutait de sa naissance même. C'est pourquoi la première rencontre de Jeanne et de Charles VII est si émouvante. Le geste de Jeanne, reconnaissant le dauphin qui la met à l'épreuve, et tombant à ses genoux, est décisif. Le principe sauveur, la monarchie, est désigné. À l'homme, au roi légitime, la confiance en lui-même est rendue..." (Jacques Bainville)

           Après le sacre, elle est écartée, et commande la série des vains combats qui la mèneraient à Compiègne pour rien, si ce n’était pour devenir la première martyre de la France.

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    La chevauchée héroïque

           Nous connaissons tous son supplice. Mais les mêmes textes qui peu à peu dégagent de la légende son image véritable, son rêve, ses pleurs, l’efficace et affectueuse autorité qu’elle partage avec les fondatrices d’ordres religieux, ces mêmes textes dégagent aussi, de son supplice, deux des moments les plus pathétiques de l’histoire universelle de la douleur.

           Le premier est la signature de l’acte d’abjuration -qui reste d’ailleurs mystérieux. La comparaison du court texte français avec le très long texte latin qu’on lui faisait signer proclamait l’imposture. Elle signe d’une sorte de rond, bien qu’elle ait appris à signer Jeanne. « Signez d’une croix ! » lui ordonne-t-on. Or, il avait naguère été convenu entre elle et les capitaines du Dauphin, que tous les textes de mensonge, tous les textes imposés, auxquels leurs destinataires ne devaient pas ajouter foi, seraient marqués d’une croix. Alors, devant cet ordre qui semblait dicté par Dieu pour sauver sa mémoire, elle traça la croix de jadis, en éclatant d’un rire insensé...

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    Jeanne conduite devant ses juges (Vigiles de Charles VII)

           Le second moment est sans doute celui de sa plus affreuse épreuve. Si, tout au long du procès, elle s’en remit à Dieu, elle semble avoir eu, à maintes reprises, la certitude qu’elle serait délivrée. Et peut-être, à la dernière minute, quand sonnaient des cloches comme celles qui sonnent maintenant, espéra-t-elle qu’elle le serait sur le bûcher. Car la victoire du feu pouvait être la preuve que ses voix l’avaient trompée. Elle attendait, un crucifix fait de deux bouts de bois par un soldat anglais posé sur sa poitrine, le crucifix de l’église voisine élevé en face de son visage au-dessus des premières fumées. (Car nul n’avait osé refuser la croix à cette hérétique et à cette relapse...) Et la première flamme vint, et avec elle le cri atroce qui allait faire écho, dans tous les peuples chrétiens, au cri de la Vierge lorsqu’elle vit monter la croix du Christ sur le ciel livide.

          Alors, depuis ce qui avait été la forêt de Brocéliande jusqu’au cimetière de Terre sainte, la vieille chevalerie morte se leva dans ses tombes. Dans le silence de la nuit funèbre, écartant les mains jointes de leurs gisants de pierre, les preux de la Table Ronde et les compagnons de Saint Louis, les premiers combattants tombés à la prise de Jérusalem et les derniers fidèles du petit roi lépreux, toute l’assemblée des rêves de la chrétienté regardait, de ses yeux d’ombre, monter les flammes qui allaient traverser les siècles, vers cette forme enfin immobile, qui devenait le corps brûlé de la chevalerie.

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    Jeanne au bûcher, enluminure du XVème

          Il était plus facile de la brûler que de l’arracher de l’âme de la France. Au temps où le roi l’abandonnait, les villes qu’elle avait délivrées faisaient des processions pour sa délivrance. Puis le royaume, peu à peu, se rétablit. Rouen fut enfin reprise. Et Charles VII, qui ne se souciait pas d’avoir été sacré grâce à une sorcière, ordonna le procès de réhabilitation.

         A Notre-Dame de Paris, la mère de Jeanne, petite forme de deuil terrifiée dans l’immense nef, vient présenter le rescrit par lequel le pape autorise la révision. Autour d’elle, ceux de Domrémy qui ont pu venir, et ceux de Vaucouleurs, de Chinon, d’Orléans, de Reims, de Compiègne… Tout le passé revient avec cette voix que le chroniqueur appelle une lugubre plainte : « Bien que ma fille n’ait pensé, ni ourdi, ni rien fait qui ne fût selon la foi, des gens qui lui voulaient du mal lui imputèrent mensongèrement nombre de crimes. Ils la condamnèrent iniquement et… » La voix désespérée se brise. Alors Paris qui ne se souvient plus d’avoir jamais été bourguignonne, Paris, redevenue soudain la ville de Saint Louis, pleure avec ceux de Domrémy et de Vaucouleurs, et le rappel du bûcher se perd dans l’immense rumeur de sanglots qui monte au-dessus de la pauvre forme noire.

          L’enquête commence.

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    Folio 98 du Procès de réhabilitation (déclaration de la mère de Jeanne)

         Oublions, ah, oublions ! le passage sinistre de ces juges comblés d’honneur, et qui ne se souviennent de rien. D’autres se souviennent. Long cortège, qui sort de la vieillesse comme on sort de la nuit. Un quart de siècle a passé. Les pages de Jeanne sont des hommes mûrs ; ses compagnons de guerre, son confesseur ont les cheveux blancs. Ici débute la mystérieuse justice que l’humanité porte au plus secret de son cœur.

         Cette fille, tous l’avaient connue, ou rencontrée, pendant un an. Et ils ont eux aussi oublié beaucoup de choses, mais non la trace qu’elle a laissée en eux. Le duc d’Alençon l’a vue une nuit s’habiller quand, avec beaucoup d’autres, ils couchaient sur la paille : elle était belle, dit-il, mais nul n’eût osé la désirer. Devant le scribe attentif et respectueux, le chef de guerre tristement vainqueur se souvient de cette minute, il y a vingt-sept ans, dans la lumière lunaire... Il se souvient aussi de la première blessure de Jeanne. Elle avait dit : « Demain mon sang coulera, au-dessus du sein. » Il revoit la flèche transperçant l’épaule, sortant du dos, Jeanne continuant le combat jusqu’au soir, emportant enfin la bastille des Tourelles. Revoit-il le sacre ? Avait-elle cru faire sacrer Saint Louis ? Hélas ! Mais, pour tous les témoins, elle est la patronne du temps où les hommes ont vécu selon leurs rêves et selon leur cœur, et depuis le duc jusqu’au confesseur et à l’écuyer, tous parlent d’elle comme les rois mages, rentrés dans leurs royaumes, avaient parlé d’une étoile disparue…

         De ces centaines de survivants interrogés, depuis Hauviette de Domrémy jusqu’à Dunois, se lève une présence familière et pourtant unique, joie et courage, Notre- Dame la France avec son clocher tout bruissant des oiseaux du surnaturel. Et lorsque le XIXe siècle retrouvera ce nostalgique reportage du temps disparu, commencera, des années avant la béatification, la surprenante aventure : bien qu’elle symbolise la patrie, Jeanne d’Arc, en devenant vivante, accède à l’universalité. Pour les protestants, elle est la plus célèbre figure de notre histoire avec Napoléon ; pour les catholiques, elle sera la plus célèbre sainte française.

         Lors de l’inauguration de Brasilia, il y a quatre ans, les enfants représentèrent quelques scènes de l’Histoire de France. Apparut Jeanne d’Arc, une petite fille de quinze ans, sur un joli bûcher de feux de Bengale, avec sa bannière, un grand bouclier tricolore et un bonnet phrygien. J’imaginais devant cette petite République le sourire bouleversé de Michelet ou de Victor Hugo. Dans le grand bruit de forge où se forgeait la ville, Jeanne et la République étaient toutes deux la Franc

  • Valérie Pécresse, Prix 2008 de la Carpette Anglaise.

                L’Académie de la Carpette anglaise (1) s’est réunie le 26 novembre, afin d'attribuer son Prix annuel, La Carpette anglaise, prix d’indignité civique, decerné chaque année à un membre des « élites françaises » qui s’est particulièrement distingué par son acharnement à promouvoir la domination de l’anglo-américain en France au détriment de la langue française. Le jury, présidé par Philippe de Saint Robert, était composé de représentants du monde associatif, syndical et littéraire.

                Au premier tour de scrutin, par onze voix contre deux, le prix de la Carpette anglaise 2008 a été décerné, à Mme Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, qui écrase donc ses concurrents (2).....

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                  Elle a réussi à cimenter cette quasi unanimité contre elle pour avoir déclaré qu'elle voulait « briser le tabou de l'anglais » à l'université française en y développant des cours en anglais et en rendant obligatoire l'apprentissage intensif de cette langue au détriment de toutes les autres (ce qui est notamment contraire au traité de l’Élysée de 1963); et pour avoir annoncé qu'elle ne militait pas « pour imposer l'usage déclinant du français dans les institutions européennes » à l'occasion de la présidence française de l'Union » ! Elle s’efforce, malgré les recours intentés par les associations, d’introduire des enseignements et épreuves de concours en anglais  obligatoire aussi pour les étudiants français et francophones au sein de leurs curricula normaux, en infraction flagrante à l’article 1er de la loi dite « Toubon » du 4 août 1994.

                 On nous permettra d'ajouter notre grain de sel à cette nomination. Nous sommes bien loin d'être des fans de Valérie Pécresse. Nous avons ici même évoqué plusieurs fois son attitude face à l'échec scolaire, la qualifiant de syndrome du manche à balai (3): Valérie Pécresse refuse en effet de regarder la réalité en face, et de mettre enfin en cause la gabegie égalitariste et le refus stupide de toute sélection. Résultat : plutôt que d'arrêter les frais, elle veut dépenser encore plus d'argent pour soi disant "aider" (!) ces jeunes mal orientés vers les facultés (après l'avoir été vers les lycées et collèges); et à qui il aurait mieux valu donner une formation sérieuse, dans le cadre d'un apprentissage redéfini et réformé, au lieu de leur faire perdre leur temps pendant de longues années de pseudo-études, qui les méneront directement... à l'Anpe. Ce qui aboutira, en fait, à continuer à les enfoncer.....

                  En somme, c'est comme si on plantait un manche à balai, en s'attendant à le voir produire des roses; et, voyant que les roses ne viennent pas, si l'on pensait qu'il suffit simplement d'augmenter la fréquence des arrosages et de mettre un fumier de meilleure qualité pour en obtenir !.....

                  Il est bon de lutter, à temps et à contre temps, comme le fait ici en l'occurrence La Carpette Anglaise, contre tout ce (et tous ceux...) qui va dans le sens du nivellement linguistique, et donc de la désolante uniformisation culturelle qu'il aménerait, avec la régression intellectuelle qui en résulterait. Même si certains n'en ont pas conscience (et même parfois dans nos propres rangs), il est bon de rappeler à tout propos que tout ce qu'on ne dit -et qui est fort juste- à propos de la bio-diversité vaut aussi pour le domaine linguistique, donc culturel.

                  La bio-diversité culturelle, n'est-ce pas une façon amusante de tordre un peu les mots, de jouer avec eux, afin de bien, de mieux comprendre l'enjeu ?.....

                  Mais ne nous y trompons pas : pour que la langue française maintienne ses positions et progresse, pour qu'elle brille et rayonne, et qu'elle "étonne le monde" encore, il faut plusieurs conditions. L'une d'entre elles est de renouer avec cette sorte de présence perpétuelle qu'assuraient nos rois, et qui leur permettait de jouer un rôle continu et ininterrompu de protecteurs de la Culture et de l'Esprit français. Ce rôle n'est plus tenu depuis que la durée, le temps long ont été, hélas, évacués de nos institutions, et depuis que les dirigeants que nous avons, même de qualité, sont tous "de passage".

                 Il faudrait à la tête de l'Etat une autorité stable et durable, permanente, que l'on pourrait comparer -toutes proportions gardées- à ce qu'est le Secrétaire perpétuel de l'Académie française : oui, une présence perpétuelle, une action perpétuelle à la tête de l'Etat, c'est bien ce que nous avions, et que nous n'avons plus. On en paye les conséquences dans tous les domaines.....

     

    (1) : Académie de la Carpette anglaise, chez le Droit de Comprendre, 34 bis, rue de Picpus, adresse d’ « Avenir de la langue française » 75012 Paris. 

    (2) :  Voici la liste des candidats malheureux, recalés à ce Prix :

    - Xavier DARCOS, ministre de l'Éducation nationale, pour la promotion continue d'une « France bilingue » qui est la traduction de l'anglophonisation à marche forcée de la France.

     

     - L'ÉCOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSÉES pour avoir mis en place, par le biais d'une « School of International Management », un programme dit Executive MBA enseigné entièrement en anglais.

     

     - FRANCE 3, chaîne publique du groupe France Télévisions, et sa directrice  des Jeux, pour avoir imposé une chanson en anglais pour représenter la France lors du grand prix 2008 de l'Eurovision à Belgrade ; pour un résultat espéré glorieux par cette personne, mais qui le fut fort peu : la France n’a été que 19ème sur 25 !....

     

     - CARREFOUR, premier groupe français de distribution, pour avoir débaptisé ses supermarchés « Champion » et les appeler désormais « Carrefour market »

     

     - Le groupe français Nelson qui chante en anglais, pour avoir déclaré, par la voix de son chanteur, " J. B. ", que " le débit du français nuisait à la musicalité " !

     

     - L'ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SANTÉ PUBLIQUE, pour avoir ouvert à Paris en septembre 2008 un «  Master » interdisciplinaire en santé publique dispensé en langue anglaise.

     

     - Christophe BARBIER, directeur de rédaction de l'Express, pour avoir déclaré, le 13 juin 2008 : l'Europe a un « outil de communication commun, c'est l'anglais. On pourrait d'ailleurs l'utiliser pour faciliter tout ça en mettant dans sa poche, avec le mouchoir par dessus, une fierté un peu dépassée. »

     

    (3) : Voir les notes de la catégorie "Education", notamment  "Le "Plan Réussite en Licence" de Valérie Pécresse...." et "Arrêtons de lutter contre l'échec scolaire".

  • Une semaine libanaise avec Annie Laurent : 4/8, Le rôle des chrétiens libanais

    Annie_Laurent.jpgAlors que le Liban commémore son centenaire en 2020, le pays connaît depuis quelques mois d’importants soubresauts populaires.

    De quoi s’agit-il précisément, comment analyser la situation profonde du Liban aujourd’hui ?

    Quelle place pour les chrétiens ?

    C’est à ces questions que répond ce dossier.


    par ANNIE LAURENT

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    4 Le rôle clé des chrétiens libanais

     

     

    Ancien commandant des Forces Libanaises, Fouad Abou Nader, homme politique de premier plan, chrétien maronite, est un ardent défenseur de la souveraineté du Liban où il est reconnu pour son intégrité. Il a fondé en 2007 le Front de la Liberté. Entretien.

     

    La Nef : Pouvez-vous vous présenter et décrire votre parcours ainsi que vos engagements durant la guerre ?

    Fouad Abou Nader : Marié, père de quatre enfants, je suis médecin de formation et travaille dans le secteur de la santé. Je suis activement impliqué dans la société civile.
    En 1969, après l’accord du Caire, lorsque les organisations palestiniennes ont tourné leurs armes contre le Liban et formé un État dans l’État libanais avec l’intention de faire de notre pays leur patrie de rechange, et ce après avoir jeté les chrétiens à la mer (dixit Abou Ayad, le bras droit de Yasser Arafat), j’ai considéré qu’il était de mon devoir de prendre les armes pour défendre ma patrie. Les milices chrétiennes ont vu le jour pour pallier la paralysie de l’armée libanaise. Nous étions délaissés de tous, même de la France, face à un ennemi qui voulait nous annihiler et qui avait réussi à créer une véritable internationale du djihadisme en rassemblant des mercenaires du monde musulman. Agressés en tant que chrétiens, nous avons résisté en tant que Libanais.
    C’est ainsi que j’ai rejoint la milice du parti Kataëb puis les Forces Libanaises (FL) fondées par Béchir Gemayel pour unifier les combattants des quatre partis chrétiens qui composaient le Front libanais. De 1984 à 1985, j’ai été le commandant en chef des FL. Durant toutes ces années, j’ai aussi combattu l’armée syrienne et je me suis opposé à toutes les initiatives politiques qui donnaient blanc-seing à la Syrie pour réaliser un Anschluss avec le Liban, en particulier l’accord de Taëf (1989). Je me suis également opposé à tous les conflits survenus au sein de la région libre, cherchant toujours à rapprocher les protagonistes de ces affrontements entre chrétiens.

    La Nef : En tant que neveu de Béchir Gemayel, vous considérez-vous aussi comme son héritier politique ?

    Fouad Abou Nader : Entre Béchir et moi, il n’y a que neuf ans de différence. J’ai quatre sœurs mais aucun frère. Il était donc mon grand frère plutôt que mon oncle. Notre relation était très fraternelle. Béchir ne croyait pas dans l’héritage politique mais dans des institutions stables et démocratiques d’où des dirigeants pourraient émerger et porter notre cause. Au sein des FL, nous avions des élections démocratiques libres (jusqu’en 1985) pour désigner le commandant en chef. Béchir lui-même s’y soumettait. En 2007, j’ai créé une formation politique, le Front de la Liberté. Nous avons organisé les premières élections au suffrage universel direct afin que la base militante décide.

    La Nef : En 2010, vous avez fondé l’Assemblée des chrétiens d’Orient. Pouvez-vous nous parler des motivations, du fonctionnement et des initiatives prises par cette instance ?

    Fouad Abou Nader : J’ai lancé ce projet avec les quatorze Églises d’Orient. Nous avons fondé notre Assemblée à Beyrouth en la dotant des structures requises par le droit libanais. Elle a pour but de rassembler, en un seul cadre, le plus large potentiel de ressources humaines et matérielles possible, en Orient et dans les pays de la diaspora, et ceci afin de promouvoir, de renforcer et de protéger une présence chrétienne libre et dynamique en Orient.

    Voici nos objectifs.

    1/ Créer un lieu de rencontre, d’échanges et de coordination permanent entre toutes les communautés chrétiennes orientales et leur fournir une tribune médiatique, cruciale dans les circonstances historiques dangereuses qu’elles traversent actuellement. Nous pouvons ainsi accompagner l’action du Conseil des Églises du Moyen-Orient, organisme ecclésial et œcuménique.
    2/ Créer un observatoire chargé de suivre la situation démographique, sociale, économique et politique des chrétiens en Orient et à l’étranger, tout en proposant des solutions pratiques pour leur survie.
    3/ Faire connaître les défis auxquels les chrétiens sont confrontés au sein de leurs sociétés, aussi bien en Orient que dans les pays d’émigration.
    4/ Mettre en place des structures chargées de
    soutenir le financement des projets et le retour
    des chrétiens émigrés.

     

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    Fouad Abou Nader

     

     

    La Nef : Au Liban, vous présidez Nawraj (1), une ONG qui œuvre au maintien des chrétiens sur leur terre d’origine. Quels sont les principes qui animent votre action dans ce domaine précis ?

    Fouad Abou Nader : Nous voulons préserver et défendre le pluralisme, la diversité, le dialogue et la paix, pour que chrétiens et musulmans puissent y vivre ensemble en toute liberté, sécurité, dignité et égalité. Pour le Liban, Nawraj prône la neutralité positive permanente dotée d’une garantie internationale ainsi que le régionalisme qui irait plus loin qu’une simple décentralisation administrative. La neutralité immuniserait le Liban des luttes intercommunautaires pour le pouvoir par l’intermédiaire de formations politiques ayant souvent des allégeances étrangères. Le régionalisme transformerait ces luttes en compétition saine sur les plans économique et social. Il permettrait de pallier les défaillances du pouvoir central.
    Dans le domaine social, Nawraj conçoit des projets de proximité (agriculture, industrie, écotourisme, tourisme religieux) pour pallier les carences de l’État: accès aux soins et à l’éducation, défense de l’environnement et développement durable.
    Au niveau politique, Nawraj agit sur le terrain en facilitateur et médiateur pour créer ou renforcer les liens entre chrétiens, sunnites, chiites, druzes et alaouites, et bâtir des ponts entre les belligérants, comme nous l’avons fait en 2014 suite au conflit sanglant qui a opposé Daech et l’armée libanaise à Ersal.
    La disparition des Libanais chrétiens signerait la fin du pluralisme et de la coexistence. Dans les régions qui vivent au rythme du conflit entre sunnites et chiites, ils sont le liant et le ciment social : sur les 1611 villages que compte le Liban, il n’y a presque aucun village mixte sunnites-chiites, sunnites-druzes ou chiites-druzes; par contre, les chrétiens vivent avec toutes les communautés musulmanes sur l’ensemble du territoire.

    La Nef : Vous participez activement à la révolte contre le système libanais. Quelles sont vos motivations à ce sujet et comment voyez-vous l’issue de ce mouvement ?

    Fouad Abou Nader : Avec un peu moins de 5 millions de ressortissants libanais répartis sur une superficie de 10.452 km2 au relief montagneux, mon pays est une véritable forteresse naturelle qui a toujours accueilli les minorités persécutées et a ainsi été bâti sur le principe de la liberté. Malheureusement, le système politique, hérité des Ottomans, repose, d’une part sur le népotisme, la corruption, le détournement d’argent et de marchés publics, d’autre part sur la « peur de l’autre », entraînant les luttes intercommunautaires pour le pouvoir, l’allégeance de dirigeants et de leurs formations politiques à des pays étrangers et enfin le féodalisme. D’où la léthargie et la paralysie de l’État. La jeunesse libanaise a identifié ces maux et a su créer une cohésion nationale qui pourrait servir de base à une citoyenneté au-dessus de l’appartenance communautaire. C’est pourquoi je soutiens les jeunes sur le terrain en essayant de les guider.
    Aucun Libanais ne veut d’une guerre civile, pas même le Hezbollah. En revanche, les réfugiés, essentiellement sunnites, peuvent être utilisés par des puissances étrangères. Ainsi, les organisations palestiniennes restent armées; parmi les Syriens, les hommes ayant fait leur service militaire pourraient recevoir armes, munitions et argent à tout moment. Syriens et Palestiniens pourraient ainsi constituer une armée
    sunnite contre le Hezbollah chiite. Israël pourrait s’inviter dans un tel conflit.

    La Nef : La déconfessionnalisation du système libanais, revendiquée par une partie des chrétiens, n’est-elle pas un piège pour eux? Ne risque-t-elle pas de profiter à l’islam, désormais majoritaire, dans la mesure où la charia prévoit qu’en pareille situation cette religion doit régir l’État ?

    Fouad Abou Nader : Il s’agit d’un projet qui prendra du temps car il se fera par étapes et dépendra de l’évolution de la société libanaise. Il est important de commencer par le bas : pour édifier un État-nation, l’identité communautaire doit laisser place à une identité citoyenne. Pour cela, il faut instituer un Code civil unifié du statut personnel, avec l’accord libre et volontaire des musulmans, ce qui serait une première dans leur histoire.
    Cela pourrait provoquer un effet boule de neige dans le monde de l’islam. Les Libanais musulmans ont beaucoup évolué grâce à leurs contacts au quotidien avec les chrétiens. Chez nous, le 25 mars, fête de l’Annonciation, a été proclamé fête nationale islamo-chrétienne. Au Proche-Orient, cette décision ne pouvait se prendre qu’au Liban. Les musulmans visitent les sites religieux chrétiens et y prient à leur façon. L’an passé, au cours du même mois, un imam chiite a annoncé la guérison de sa mère par l’intercession de saint Charbel, puis un druze et un sunnite ont annoncé leurs propres guérisons grâce au saint le plus connu du Liban.

    La Nef : D’une manière générale, les chrétiens sont-ils encore en mesure de relever les défis religieux, sociaux et culturels auxquels le Liban est aujourd’hui confronté ?

    Fouad Abou Nader : Leur alignement fréquent sur les idées et les mœurs de l’Occident ne les affaiblit-il aux yeux des musulmans ?
    Depuis la chute de Saddam Hussein (2003) et le retrait syrien du Liban (2005), trois paramètres ont changé pour les Libanais chrétiens. D’abord, pour la première fois depuis 1400 ans, les musulmans ont besoin d’eux et ne sont plus dans une logique de confrontation avec eux, ceci en raison du conflit qui oppose sunnites et chiites au Liban et dans toute la région. Ensuite, la proclamation de l’État du Grand-Liban en 1920 a insufflé le virus de la liberté et on observe que toutes les dictatures arabes qui nous voulaient du mal sont en crise et peinent à trouver des solutions à leurs problèmes. Enfin, la présence d’une coalition internationale au ProcheOrient est peut-être le signe d’un remodelage prochain de la région, mais la nouveauté est surtout que la Russie, qui nous a combattus à l’époque de l’Union Soviétique, se pose désormais en protectrice des chrétiens d’Orient.
    Étant profondément croyant et pratiquant, j’ai l’espérance que les chrétiens peuvent relever les défis dont vous parlez. Vous avez raison de dire que la chrétienté libanaise s’aligne volontiers sur les idées et les mœurs de l’Occident mais, dans le même temps, nous avons aussi le sentiment d’être, au fond, une nouvelle Jérusalem pour l’âme occidentale. Cela peut vous paraître déconnecté des réalités aujourd’hui mais, je vous l’assure: le renouveau chrétien de l’Europe viendra du Liban.

    Le terrorisme djihadiste pose de vrais défis religieux, sociaux et culturels aux musulmans. Ils sont de plus en plus nombreux à devenir chrétiens ou athées. Le malaise est profond. L’islam doit changer ou alors il explosera de l’intérieur. On voit partout dans le monde musulman, et surtout en Arabie-Séoudite, en Égypte et en Iran, une jeunesse désireuse de libertés.

    La Nef : Quels rapports entretenez-vous avec la France ? Vous avez lancé un appel pour susciter des jumelages entre communes françaises et libanaises. Avez-vous été entendu ?

    Fouad Abou Nader : Avec la France, il est difficile de décrire tout ce que nous avons en commun, tellement tout cela est incrusté dans l’inconscient collectif de nos deux peuples. Au Proche-Orient, le Liban est le pays qui possède le plus d’institutions francophones : établissements d’enseignement, centres culturels, centres hospitaliers et entreprises commerciales. Des liens solides unissent donc nos deux pays.
    Nous cherchons à obtenir une aide financière de la France et de l’Union européenne car les chrétiens sont lésés en ce domaine alors qu’ils en ont besoin pour promouvoir des projets de développement générateurs d’emplois.
    La France peut exercer des pressions politiques et économiques sur les gouvernements du Proche-Orient pour les inciter à préserver les droits des chrétiens, y compris celui d’exercer librement leur culte et de participer équitablement au pouvoir. Un observatoire pourrait être créé à Paris à cet effet.
    L’Europe et la France pourraient œuvrer à établir la neutralité du Liban, laquelle devrait être garantie internationalement, comme l’Autriche autrefois et le Turkménistan aujourd’hui.
    Concernant les jumelages, notre projet comprend 40 villages libanais frontaliers. Le premier a vu le jour entre Ras-Baalbeck et Camaret-sur-Aigues (Vaucluse). Il s’agit là aussi de contribuer à l’enracinement des chrétiens dans leurs villages. Ces jumelages peuvent également se faire au niveau des paroisses libanaises et françaises, des écoles et universités chrétiennes libanaises et françaises, des groupements sociaux libanais et français, etc.


    Propos recueillis par Annie Laurent 

     

    (1) Ce mot arabe signifie « fléau à blé ».

  • Cédric Herrou : derrière l'humanisme, une dangereuse remise en cause de l'Etat

     

    Par Gaël Nofri

    Cédric Herrou a été condamné ce mardi en appel à quatre mois de prison avec sursis pour avoir aidé des migrants. Dans cette tribune sur figarovox du 9 août, Gaël Nofri, élu municipal de Nice, démontre avec pertinence que cette condamnation qui demeure symbolique est surtout une publicité pour les actions contestables d'activistes qui remettent en question l'idée même de frontière. On peut en débattre mais Lafautearousseau partage cette analyse.  LFAR

     

    Le premier mot qui vient à l'esprit lorsque l'on évoque l'affaire Herrou c'est tristesse.

    Tristesse d'abord, parce que derrière tout cela il y a, quoique l'on veuille bien en penser, de la misère humaine et que la misère humaine est toujours triste.

    Tristesse ensuite, parce qu'il y a souvent aussi beaucoup de bêtise dans les propos les plus simplistes tenus, à l'emporte-pièce, par les plus radicaux des deux camps qui s'affrontent, et que la bêtise humaine aussi est triste.

    Tristesse enfin, par ce que cette affaire nous dit beaucoup de la crise qui traverse l'Etat en France aujourd'hui, de sa remise en cause et des doutes qui accompagnent son action. Or pour tout observateur de la vie politique française, cette misère de l'Etat est une incontestable source de tristesse, mais aussi de préoccupation quant à l'avenir.

    La condamnation de Cédric Herrou à une nouvelle peine, plus sévère, est certes un bon signe, mais, s'agissant de prison avec sursis, elle ne réglera en rien le problème qu'a fini par incarner l'agriculteur azuréen: l'Etat va continuer son jeu du chat et de la souris. Celui-ci ne cache pas en effet son intention de réitérer ses actes, de «mieux s'organiser pour mieux agir» et ses appels à la désobéissance sont constants. Avec une certaine lucidité il déclare lui-même «Ils n'ont qu'à me mettre directement en prison». Depuis des mois en effet les arrestations et les gardes à vue succèdent aux libérations et aux violations de la loi selon un schéma désormais assez bien rodé, qui n'a d'autre bénéficiaire que la publicité rendue à sa cause.

    Car le combat entre Hérrou et les autorités n'est pas l'histoire d'une action, il est un combat de fond entre celui qui entend «se substituer à l'Etat» et un Etat qui doute de sa propre légitimité à agir. Tout se passe comme si, sur cette affaire comme sur bien d'autres hélas, l'Etat avait honte de lui-même, peur de son autorité, n'était pas certain de son bon droit. «L'Etat, c'est-à-dire la société où il y a des Lois» disait Montesquieu, qui ne jugeait sans doute pas en son temps nécessaire de compléter sa formule par «et dont on assure le respect effectif» est en crise. Cette crise, qui trouve sans doute ses racines françaises cinquante ans en arrière dans le triomphe des idées de mai 68, témoigne de la défiance de notre époque et de notre société vis-à-vis de l'autorité, des institutions, de l'Etat-Nation ; par là même, elle fournit un argument supplémentaire à ses détracteurs.

    En matière migratoire, il faut convenir que la Loi du 31 décembre 2012 a ouvert une voie dangereuse dans ce sens. Alors que l'aide à un migrant dans le cas d'un danger grave et imminent était déjà exclue de toute poursuite depuis 2003 - ce qui s'entend -, le texte porté par le Gouvernement de Gauche a introduit dans la Loi le fait de ne plus poursuivre l'assistance à une personne en situation illégale, c'est à dire qu'il légalise l'assistance à la violation des lois… un Etat qui légalise la violation de ses propres Lois, voilà bien la preuve d'un trouble profond ! Pire, non content de l'ouvrir à des citoyens, cette Loi a élargi l'immunité à des organisations entières, faisant dès lors de la violation des Lois un droit et une activité du dimanche. Dans l'indifférence générale, des structures se montent et s'affirment donc afin d'entraver l'action de l'Etat, de faire échec à ses politiques publique, d'empêcher l'application des choix arrêtés par les autorités légales et légitimes du pays... mais il est vrai que l'on parle là d'associations qui se sont auto-proclamées «pro-migrants» !

    Encore conviendrait-il de réévaluer ce titre. Car il ne serait pas inutile de s'interroger en quoi est-il moins favorable, digne et humain pour les migrants d'attendre à Vintimille plutôt que de l'autre côté de la frontière ? Le vrai terme, le vrai combat, la motivation véritable de ces associations n'est pas tant dans le sort des migrants que dans la dénonciation de la frontière, jugée coupable de tous les maux… La Justice ne s'y est pas trompée lorsque, justifiant la condamnation de Cédric Hérrou malgré la Loi de 2012, elle exprime son sentiment que celui-ci inscrit l'accueil des migrants non dans une action de solidarité individuelle mais dans le cadre d'une «contestation globale de la loi (…), une cause militante» qu'il entend ainsi servir.

    Dénoncer la frontière, attaquer l'Etat, voilà le programme bien connu qui se cache, ici, sous les apparences d'un humanisme radical et de bons sentiments portés en bandoulière. Mais il faut avouer que les habits de l'humanisme radical permettent beaucoup de choses, notamment de faire oublier que c'est justement la déstabilisation des Etats du sud de la Méditerranée en Egypte, en Lybie, en Tunisie et la disparition effective de leurs frontières qui seuls ont permis ses grands mouvements migratoires, transformant la Méditerranée en un vaste linceul…

    Méfions nous donc de l'avenir que certains nous promettent. Car les critiques et les attaques contre l'Etat et les frontières peuvent paraître belles, nobles et généreuses vu de loin, mais elles sont un luxe que ne peuvent se permettre que ceux qui vivent à l'abri de ces mêmes frontières, encore protégés par l'Etat qu'ils prétendent abattre… réaffirmons le ensemble: non la Libye n'est pas une perspective enviable!

    «Si l'État est fort, il nous écrase. S'il est faible, nous périssons» rappelait Paul Valéry.   

    Par Gaël Nofri 

    Gaël Nofri est conseiller municipal et métropolitain de Nice et président du Groupe des élus niçois indépendants (DVD).