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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Importantes, les Lettres classiques ? Bien plus que cela : fondamentales, essentielles, au sens fort et premier du terme !

    Rémy Brague publie une très intéressante Tribune, dans Le Figaro; il y évoque, entre autres, Édouard Herriot :

    «Regardez ces pattes de mouche à l'encre violette ! Il a tout annoté, tout chiadé», applaudit le philosophe Rémi Brague, membre de l'Institut de France, en ouvrant un volume des Histoires de Tacite. Sur la page de garde, un nom et une date : «Édouard Herriot, 1891». L'année où celui qui fut le ministre phare d'une génération préparait les concours de la rue d'Ulm, avant d'être reçu, trois ans plus tard, premier à l'agrégation de lettres. «Il lisait certainement le latin dans le texte! Pendant des siècles, les élites européennes ont été formées, si ce n'est formatées aux humanités classiques»

    Quand on "part" d'un Édouard Herriot et que l'on constate l'État consternant de "l'enseignement" et du "niveau" (?), aujourd'hui, en France, on voit bien que ce désastre ne prouve qu'une chose : la malfaisance du Plan Langevin-Wallon, appliqué à la lettre depuis la sinistre et calamiteuse époque de l'immédiate après-guerre, lors de la soviétisation d'une partie du pays par les communistes triomphants (économie, enseignement, médias...)...

    Maintenant que l'effondrement est - hélas... - un fait acquis, il faut songer à la reconstruction et, quand on en sera à la destruction du Ministère de la des-Éducation nationale, pour rebâtir un vrai Ministère de l'Enseignement, la remise au programme du Latin, dès la classe de Sixième et jusqu'en Terminale, sera l'une des premières mesures à prendre...

    Une révolution ?

    Oui, bien sûr : une révolution pour

    "retrouver le chemin qui conduit chez nous"...

    (empruntés au Philèbe, de Platon, ce sont les mots que reprend Jean-François Mattéi, dans  son magistral "Le regard vide - Essais sur l'épuisement de la culture européenne")

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    PS - ndlr : cet Édouard Herriot dont parle ici Rémy Brague fut, à la "Chambre bleu horizon" élue en 1919, l'un des principaux adversaires de Léon Daudet, élu député de Paris, dont nous racontons la vie, sous forme de feuilleton depuis février dernier. Adversaire ne veut pas dire sans coeur ou sans humanité : vous lirez bientôt, dans ce feuilleton, le geste très beau et très noble d'Herriot, l'adversaire irréductible, envers Léon Daudet, lorsque la police politique du Régime, alliée aux anarchistes pour ce sale boulot, assassina le petit Philippe Daudet (14 ans) premier enfant des Daudet. Voici l'épisode, en avant-première, puisqu'il ne paraîtra que dans un mois :

    "Philippe assassiné : le geste qui honora Herriot..."

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    Pèlerinage de Paris à Chartres: une affluence record et des pèlerins de plus en plus jeunes...

    (extrait vidéo 1'13)

    https://x.com/BFMTV/status/1792409010097824041

    Pèlerinage de Paris à Chartres: une affluence record et des pèlerins de  plus en plus jeunes

     

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    1. Dans la série "vérités et rappels toujours bon à dire, et à redire"... De William Thay :

    "Les Français subissent un déclassement économique depuis l'élection de Français Mitterrand. En 1980, la France produisait le même PIB par habitant que les États-Unis.
    •France : 13069 $ (1980) vs 44995 $ (2021)
    •Allemagne : 11 109 $ vs 51 860 $
    •États-Unis : 12552 $ vs 68 308 $"
     
    extrait vidéo 3"36
     
     
    Rétro. Mitterrand président : ce qu'il s'est passé la semaine du 10 mai  1981 dans la Loire
     
    Mitterand gagnant,
     
    Français perdants...

     

    2. Nouvelle Calédonie (1/2) De Guillaume Bigot :

    "Identité sans souveraineté n’est que ruine des peuples ! Mélenchon parle comme Frantz Fanon à Paris mais comme Renaud Camus à Nouméa."
     
    (extrait vidéo 2'02)
     
     
    @Guillaume_Bigot's video Tweet

     

    2 BIS. Nouvelle Calédonie (2/2) : De Pierre Gentillet :

    "La Nouvelle-Caledonie risque de devenir une colonie chinoise si nous n’y prenons pas garde. Il n’y a pas à négocier mais à réprimer les émeutiers et casser les influences étrangères."

    (extrait vidéo 0'47)

    https://x.com/Pierre_GTIL/status/1791936650798309724

    Nouvelle-Calédonie: l'ombre de la Chine - l'Opinion

     

    4. Ce gouvernement est obsédé par la mort... Après cette stupidité qu'est l'inscription de l'avortement dans la Constitution, le voilà qui veut réglementer (imposer ?) "la fin de vie"... D'accord avec Vincent Trémolet de Villers :

    "Fin de vie, dérive parlementaire et nihilisme de l’état...
    ...La loi veut faire entrer l’administration de la mort dans le code de la santé publique. Evolution vertigineuse d'autant qu'en commission les garde fous ont sauté. Cela va créer dans les hôpitaux, les familles, les consciences, une inquiétude constante pour les plus vulnérables."
     
    (extrait vidéo 4'14)
     
     

    5. Sur CNews, d'Alain Bauer sur la mort du président iranien Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère :

    "...Le guide Ali Khamenei va être obligé de reconstruire totalement sa succession parce que l’Iran est un acteur majeur de déstabilisation du Moyen-Orient..."

    Mort du président iranien : "Le guide Ali Khamenei va être obligé de  reconstruire totalement sa succession car l'Iran est un acteur majeur de  déstabilisation du Moyen-Orient", selon Alain Bauer - Entrevue

     

    6. Scandale et, pire encore, bêtise pure, à Bordeaux, chez les escrolos... Gilbert Ciollard dénonce :

    "Bordeaux, la médiocre municipalité écolo refuse de financer la reconstruction de l'orgue de la cathédrale Saint-André inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO : les verts minent notre patrimoine !"

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    7. Avec SOS Paris :

    "Sauvons l’ancien #HôpitalLaRochefoucauld à Denfert-Rochereau de la bétonnisation et des nuisances de l’activité commerciale voulues par l’AP-HP et la mairie ! Les associations demandent que ce beau parc paisible, progressivement grignoté depuis le XVIIIe siècle, soit sanctuarisé."

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (165)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Élu Député de Paris...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    (Continuation et fin du document précédent)

    Voici les premières et les dernières lignes de "Député de Paris", 1919/1924, Bernard Grasset, 1933, dans lesquelles Léon Daudet explique bien cette "grande illusion", et que ce qu'il convient de faire c'est, non pas de croire aux bonnes élections, mais d'oeuvrer ouvertement à 3la subversion du régime"...

    1. Premières lignes du premier chapitre : "Prise de contact; composition de la Chambre du 16 novembre" (pages 9, 10, 11) :

    "Le 16 novembre 1919 j'ai été élu, au scrutin de liste, député du troisième secteur de Paris (rive gauche et XVIème arrondissement).
    Entendons-nous bien, député ROYALISTE et au cri de "Vive le Roi !".
    Ce fut, chez les républicains, une stupeur générale. On n'imaginait pas qu'un tel évènement fût possible.
    Le pauvre cardinal Amette, respectueux serviteur des décisions de Clemenceau, alors Président du Conseil et de son entourage, avait recommandé à ses ouailles de voter "sagement", c'est-à-dire pour la liste Millerand, dite d'union nationale, mais d'où les royalistes, ces pestiférés, étaient exclus.
    Fidèle interprète des désirs gouvernementaux, le cher Alfred Capus, alors directeur d'un Figaro encore influent, nous avait laissé tomber, mes amis et moi, dans un entrefilet assez perfide qui lui valut, de ma femme, cette remarque sévère : "Capus, je vous croyais un ami, vous n'êtes qu'un convive". Comme bien d'autres, Capus, causeur incomparable, dramaturge amusant, écrivain délicat, était fourvoyé dans la politique; et sa collaboration directoriale au Figaro, non encore saboté par le falot parfumeur François Coty, s'en ressentit.
    Mon élection, après une campagne électorale des plus vives, fut saluée par les cris de fureur de la presse de gauche, notamment de "L'Oeuvre" de Gaston Téry, ancien normalien, tombé dans la crotte, aujourd'hui crevé, lequel ne me pardonnait pas d'avoir dénoncé ses louches allures du temps de guerre.
    A entendre ces aimables garçons, je ne pourrais siéger au Parlement, où mes collègues me couperaient la parole et me rendraient la vie impossible.
    Or, non seulement je siégeai sans discontinuer, au Palais-Bourbon, pendant quatre ans et demi, mais encore je dis à la tribune, et de ma place, exactement tout ce que je voulais dire, sans me laisser arrêter par aucune autre considération que l'intérêt primordial de la Patrie.
    En outre, j'appris à connaître, incomplètement encore, mais de près, ces larves parlementaires que sont un Millerand un Poincaré, un Barthou, qu'était un Briand; ces êtres éloquents et gentils, mais inconsistants, dénués de caractère à un point inimaginable, que sont un Tardieu, un Boncour, un Herriot; l'impossibilité où se trouvèrent et se trouvent les quelques hommes de valeur entre 600, un Mandel, un Léon Bérard, un André Lefèvre, un Maginot, un Marin, un de Seynes, un Provost de Launay, un Magne, de frayer un chemin à des lois utiles concernant la Défense Nationale, le Budget etc...
    Je pus constater le néant inouï de la Constitution, dénommée "La femme sans tête" si bien décrite par Charles Benoist, aujourd'hui royaliste, et des prétendus travaux parlementaires. Je me rendis compte que deux principes commandent aux assemblées démocratiques : l'ignorance et la peur.
    Or cette Chambre dite "bleu horizon" et qui, par nombre de ses membres sortait de la fournaise de quatre années d'une guerre atroce, était bien disposée, pleine de bonne volonté; les députés des provinces recouvrées lui apportaient un élément d'enthousiasme, qui eût pu donner des fruits admirables.
    La plupart de mes collègues, sur tous les bancs, étaient d'honnêtes gens, assez bêtes mais bons. Qu'en conclure, sinon que le régime républicain lui-même, dans sa formule et dans les faits, est incompatible avec la prospérité, la conservation, le salut de la France.
    À l'heure où j'écris, tout homme de bonne foi doit conclure à l'antinomie fondamentale de la Patrie et de la démocratie.
    Cavour a dit, dans une formule fameuse, qu'il préférait une Chambre à une antichambre. Il signifiait par là son mépris des courtisans, chambellans et autres parasites de la monarchie.
    Or l'antichambre, si insupportable qu'on la suppose, n'a pas empêché Sully, Richelieu, Mazarin, Colbert, Louvois, Talleyrand, Villèle et Cie. Elle leur a mis des bâtons dans les roues. En fin de compte, elle dû leur céder. Au lieu que la Chambre ne peut supporter aucune supériorité au Gouvernement, ne peut tolérer aucune continuité dans les déterminations graves, portant, au dedans comme au dehors, sur quarante, cinquante, soixante ans.
    À peine est-on entré dans ce club, matériellement amusant et bien tenu, qu'est le Palais-Bourbon, que l'on s'en rend compte..."

    2. Dans le même ouvrage (pages 226 à 234, c'est-à-dire les neuf dernières) Léon Daudet explique les raisons de l'échec de la Chambre "bleu horizon", et termine ces neuf pages - et son livre - sur ce propos désabusé :

    "...À l'heure où j'écris (février 1933) le peuple français environné d'inimitiés, trompé, ruiné, écrabouillé par le fisc, et qui voit revenir la guerre, à la suite de l'évacuation criminelle de Mayence, tourne vers la Chambre des Députés des regards de haine.
    Elle est pour lui la nouvelle Bastille, l'antre d'où souffle le malheur, et le signe de sa servitude à six cents farceurs, menteurs, truffeurs et pillards.
    C'est bien ainsi que je voyais, en le quittant pour n'y pas revenir, ce baroque dépotoir de lâchetés, d'incapacité et d'idées fausses, où j'avais usé, en vain, quatre ans et demi de mon existence.
    Mon échec du 11 mai 1924 fut ainsi, pour moi, une délivrance."

    3. Dans "Paris vécu", Première série, Rive droite, page 121, Daudet fustige ceux "qui croient en l'amélioration électorale de la peste républicaine".

    4. Enfin, dans "Vers le Roi" (page 46), racontant les débuts du quotidien L'Action française, il le présente comme "Étant réellement d'opposition, c'est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du régime..."

  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (22)...

    (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

     

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    22 : À Martigues et Roquevaire, hauts-lieux maurrassiens... (3/5)

    (pour ces cinq livraisons, on pourra se reporter à notre Album (de 125 photos) : Une visite chez Charles Maurras...)

    Maintenant, nous pensons que les non-Provençaux ou ceux qui ne connaissaient pas, ou peu, l'histoire personnelle de Maurras et de ce très beau monument qu'est la Bastide du Chemin de Paradis, connaissent suffisamment l'une et l'autre : nous pouvons donc commencer à parler un peu de la façon dont l'Union Royaliste Provençale a utilisé, au cours des années, cette très belle demeure et son beau jardin...

    Le premier gardien que nous avons connu, et qui nous fut présenté par Pierre Chauvet, s'appelait Vázquez. Extrêmement sympathique et dévoué, il avait été installé là par Maurras lui-même, qui, de fait, ne résidait que fort peu dans sa maison, accaparé qu'il était par le "gouvernement" de l'Action française...

    Vázquez était déjà âgé lorsque nous le rencontrâmes pour la première fois mais, solide gaillard, il était encore en pleine forme et parfaite santé; il s'occupait aussi bien de la maison (travaux d'entretien intérieurs) que du jardin...

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    Cette épée d'Académicien a été, depuis, déposée à l'Institut par Nicole Maurras, l'épouse de Jacques (1), comme le raconte Hilaire de Crémiers...

     

    Lorsqu'il nous quitta, il fut remplacé par le couple Veziano, lui aussi extrêmement sympathique et dévoué. C'est avec Veziano que j'ai organisé la visite de la maison et de son jardin (ci dessus, voir notre livraison n° 3) avec les participants de nos deux camps de Capty, en 78 et 79.

    Veziano est toujours là, aujourd'hui, bon pied bon oeil, mais, évidemment, à la retraite. Et, de toutes façons, doublement "à la retraite" puisque la mairie a entouré la maison d'un invisible mais absolument infranchissable "mur de Berlin".

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    Quand on est haineux et sectaire, autant l'être à fond, non ? La Mairie, maintenant propriétaire, a même retiré l'ancien petit panneau indiquant "Maison de Charles Maurras" pour le remplacer par un anonyme "Maison du Chemin de Paradis - Bastide du XVIIème siècle" ! Plus mesquin que ça, tu meurs !...

     

    À l'époque, la maison appartenait encore à Jacques Maurras, neveu et fils adoptif de Charles. Nous y allions quand nous voulions, et pouvions y faire absolument toutes les visites, rencontres etc... que nous souhaitions. C'étaient "les jours heureux" !

    Une année, nous y organisâmes même un véritable repas en plein air (pas un pique-nique) pour une bonne centaine de personnes, qui commença en fin d'après-midi et se prolongea la nuit venue. La maison revivait un peu, nous étions tous heureux et émus. Catherine Amis (devenue par la suite "Goy", après son mariage avec Norbert) et Sylvie Gaud organisèrent la fête (car c'en fut une) de main de maître (Marlène Schiappa voudra-t-elle nous obliger à dire "de main de... maîtresses ?)... 

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    On sait que le voeu de Maurras était de donner "sa" maison à "sa" ville ("...Mon Martigues plus beau que tout !...). Comme on est on croit les autres, dit - avec justesse - le proverbe. Maurras raisonnait en terme de "patriotisme municipal", et il pensait, naïvement comme l'a montré la suite, que les maîtres communistes de la cité s'occuperaient de "la donation" comme il convenait. Jacques Maurras, plus au fait des réalités hostiles du terrain, tenta tout ce qu'il put pour maintenir la maison et son jardin libres de l'emprise d'une Mairie qui devait se révéler être... ce qu'elle était : haineuse et sectaire. Il essaya, par exemple, de réunir suffisamment de personnes qui auraient acheté suffisamment de parts pour organiser une sorte de SCI. Mais il fallut se rendre à l'évidence et, en septembre 1997, conformément au voeu de son oncle et père adoptif, Jacques Maurras remit à la Ville de Martigues les clés de la Bastide.

    Année des 150 ans de Charles Maurras • Discours de Michel Déon, de l'Académie française, à Martigues, le 27.09.1997

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    Paul Lombard eut par la suite un très bon comportement, et tant qu'il resta aux commandes de la ville,  il laissa absolument libres d'accès et la maison et le jardin. Une jeune guide fut même employée pendant un temps assez long par le Musée Ziem (le musée municipal qui gérait la Maison). Nous avions avec elle des rapports extrêmement amicaux et cordiaux et, même si nous ne parlions jamais "politique", un réel courant de sympathie s'établit entre elle et nous. 

    En 2012, par exemple, nous organisâmes une après-midi très réussie pour le 60ème anniversaire de la mort de Maurras dans son jardin, le samedi premier septembre : nous en parlerons longuement la semaine prochaine... 

    C'est lorsque Paul Lombard quitta les rênes de la ville, et qu'il fut remplacé par Gaby Charroux - le maire actuel - et sa nouvelle équipe municipale que le changement fut radical, et que la maison fut carrément interdite d'accès...

    On peut donc, pour résumer un peu, diviser la période qui s'écoule de la mort de Maurras en (52) en trois périodes :

    les deux premières, heureuses, s'écoulant de la mort de Maurras jusqu'à la donation à la ville de 97 (pour la première) et la gestion des choses par Paul Lombard (pour la deuxième);

    et la troisième (et actuelle) réellement tragique car, laissée totalement à l'abandon, jamais ouverte ni aérée, jamais entretenue, dans une ville construite, non pas "au bord de l'eau, mais dans l'eau" comme le disait joliment Alexandre Dumas, la maison - pierres et poutres centenaires - s'imprègne jusqu'au coeur de l'humidité ambiante, et court forcément le risque de s'effondrer, tout simplement...

    Peut-être est-ce ce que l'on souhaite, du côté des successeurs de Paul Lombard ?

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    (1) : Les parents de Charles Maurras eurent trois enfants (trois garçons) : le premier, Romain (appelé aussi parfois François), ne vécut quasiment pas, et Charles, non marié, n'eut pas de descendance. Seul son frère Joseph eut des enfants (cinq) : quatre filles - de son premier mariage - et un garçon, Jacques, de sa seconde union.
    A la mort de leur père - son frère Joseph - Charles Maurras adopta trois de ses enfants : Jacques, Hélène et Jeanne.
    De nièces et neveu, ces trois enfants de Joseph devinrent donc "fils adoptifs" de Charles lorsque leur père, "médecin des troupes coloniales" mourut au Viet Nam, à Saïgon, en 1924.
    A la mort de Charles Maurras, en 1952, la propriété du Chemin de Paradis couvrait toujours les deux hectares et demi de ses débuts, mais il fallut évidemment la partager en trois, entre Jacques et ses deux soeurs.
    Jacques Maurras fit en sorte d'obtenir la "partie centrale" de la propriété, ses deux soeurs recevant les terrains situés à droite et à gauche de la maison, qu'elles vendirent par la suite et qui furent urbanisés...

  • Éphéméride du 11 mars

    1794 : Création de l'École Polytechnique par Lamblardie, Monge, Carnot et Prieur       

      

    L'adjectif "polytechnique", apparu pour la première fois dans un document publié par Claude Prieur - Programmes de l'enseignement polytechnique de l'École centrale des Travaux publics - a été choisi afin de symboliser la pluralité des techniques enseignées.

    Elle est aujourd'hui installée à Palaiseau :  

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    1811 : Naissance d'Urbain Le Verrier
     
              
    L'astronome naît à Saint Lô, en Normandie...
     
    En étudiant la planète Uranus, il déduira la présence d'une autre planète jamais décrite auparavant : celle-ci sera découverte par l'astronome allemand Johann Galle à l'endroit précis calculé par Le Verrier : il s'agit de Neptune (voir l'Éphéméride du 23 septembre).
            
    En 1854, Le Verrier deviendra directeur de l'Observatoire de Paris, fondé en 1667 (voir l'Éphéméride du 21 juin).
             
    Ci dessous, l'Observatoire...

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    ... et la statue de Le Verrier dans une des cours :
     
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    1830 : Mort de Lally Tollendal
     
     
    Ce grand royaliste, qui demanda à la Convention de défendre Louis XVI - ce qui lui fut refusé... - était le descendant d'une famille irlandaise passée en France avec Jacques II.
    Le père de Lally Tollendal, devenu Colonel d'un régiment irlandais de son nom, créé pour lui en 1744, fut nommé, par Louis XV, Brigadier sur le champ de bataille de Fontenoy, en 1745.
     

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    1er octobre 1744 : création du régiment de Lally (Tollendal), réformé en 1762 par incorporation au régiment de Dillon; le régiment apporta une contribution décisive lors de la bataille de Fontenoy...

    Dans notre Album Drapeaux des Régiments du Royaume de France (472 photos), voir plus particulièrement la partie "Les six Régiments de la Brigade irlandaise" (16 photos)...

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    En 1756, il fut nommé Lieutenant général et Commandant général de tous les Établissements français dans les Indes : malgré de réels talents militaires dans la guerre contre les Anglais, il commit de non moins réelles erreurs et maladresses, et, de plus,  il manquait de ressources suffisantes. Aussi, ses premiers succès furent suivis de revers et, assiégé dans Pondichéry, après une résistance de dix mois face à des forces incomparablement supérieures, il fut forcé de se rendre en 1761.
    Emmené prisonnier en Angleterre, il fut autorisé à passer en France pour se justifier : mais il y fut condamné à mort, accusé de trahison, et fut exécuté en 1766... 
     
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    Son fils Gérard (ci dessus) s'adressa au Conseil du roi pour obtenir la révision du procès de son père, et un arrêt royal cassa en 1778 le jugement du Parlement de Paris, que le Parlement de Rouen, devant lequel l'affaire avait été renvoyée, maintint néanmoins. On était en pleine guerre entre la Royauté et les Parlements que Louis XV et Maupeou avaient intelligemment "renvoyés" (voir notre Éphéméride du 19 janvier) et que Louis XVI, dès son avènement avait imprudemment "rappelés" (voir notre Éphéméride du 12 novembre), ce qui rendait la Révolution inévitable, car les Parlementaires n'avaient en vue que la conservation égoïste de leurs intérêts de classe et non les réformes indispensables, déjà bien commencées par Louis XV, et même Louis XVI, celui-ci entravé par ces même Parlements qu'il venait follement de "rappeler" !...

    Député aux États généraux, Gérard de Lally Tollendal donna sa démission après les journées des 5 et 6 octobre 1789, et émigra en Suisse. Rentré en France pour défendre la monarchie en 1792, il fut emprisonné après la journée du 10 août, et réussit à s'évader la veille des massacres de septembre.

    Retiré en Angleterre, il demanda à la Convention d'être l'un des avocats de Louis XVI, mais la Convention ne lui répondit même pas.

    Nommé par Louis XVIII membre de son conseil privé, il le suivit à Gand pendant les Cent-jours (voir notre Éphéméride du 30 mars), et fut nommé à la Chambre des Pairs en 1815.

    Membre de l'Académie française à partir de 1816, il est l'auteur des Mémoires pour la réhabilitation de son père; de Lettres à Edmond Burke; du Plaidoyer pour Louis XVI...

     

     
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    1882 : Renan prononce sa Conférence "Qu'est-ce qu'une Nation ?"

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    Texte complet de cette conférence faite en Sorbonne, le 11 mars 1882 : 
     
     
     
     
     

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    3 janvier,sainte geneviève,paris,pantheon,attila,gaule,puvis de chavannes,huns,saint etienne du mont,larousse,joffreCette Éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :

    la Table des Matières des 366 jours de l'année (avec le 29 février des années bissextiles...),

    l'album L'Aventure France racontée par les cartes (211 photos),

    écouter 59 morceaux de musique,

    et découvrir pourquoi et dans quels buts lafautearousseau vous propose ses Éphémérides  :

     

     

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    Un sacré "pan sur le bec", qui est une vraie première : Patrick Cohen et son sectarisme totalitaire épinglé (et sa suffisance si déplaisante...) ! Et par l'Arcom, s'il-vous-plaît !...

    C'est Eugénie Bastié qui en parle (sur tweeter) :

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    Il est vrai que cela fait des années et des années que Patrick Cohen ne fait pas "du journalisme" mais "de la politique" (de gauche, évidemment) et déverse sa propagande orientée à longueurs d’ondes tv et radios du "Sévice public" (expression de Goldnadel).

    Alors, comme des dizaines de commentateurs l'ont écrit, sur tweeter, un tout petit rappel à l’ordre, pour des milliers d’heures de propagande, c’est vraiment "pas cher payé". 

    Il n'empêche : c'est la première fois, et on s'en réjouit quand même...

     

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    Et un autre "pan sur le bec", à Libé cette fois, de Goldnadel :

    "49 ans , jour pour jour. Et Libération toujours le verbe haut plutôt que la tête basse. Le privilège rouge donne le droit à l’oubli au soutien aux khmers rouges."

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    1. Sur une autre affaire, mais toujours concernant France inter, là aussi rappelé à l'ordre par l'Arcom, le commentaire de Goldnadel :

    "L’Arcom m’a donné raison selon le principe de l’honnêteté et dans le cadre du conflit israélo arabe. Il demande fermement à France Inter d’être prudent. Ou bien il faut sourcer ou bien lorsqu’il cite le Hamas mouvement terroriste, ils doivent prendre de la distance et indiquer que ça n’est pas sûr.."

    (extrait vidéo 1'06)

    https://x.com/GWGoldnadel/status/1780321720668233932

    FRANCE INTER RAPPELÉ À L’ORDRE PAR L’ARCOM, «L’Arcom m’a donné raison selon  le principe de l’honnêteté et dans le cadre du conflit israélo arabe,  l’Arcom demande fermement à France Inter d’être ...

     

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    LA "REUNION BRUXELLOISE" SCANDALEUSMENT INTERDITE PAR UN BOURGMESTRE OUTREPASSANT SES DROITS A, FINALEMENT, ÉTÉ AUTORISÉE PAR DES AUTORITÉS PLUS RAIONNABLES ET PLUS RESPECTUEUSES DU DROIT QU'UN SINISTRE AGENT DU SULTAN ERDOGAN...

    NOUS MAINTENONS CEPENDANT, CI-DESSOUS, CE QUE NOUS AVIONS PRÉPARÉ, HIER, POUR PROTESTER CONTRE CETTE INTERDICTION CAR LES TROIS RÉACTIONS QU'ON VA LIRE DE ZEMMOUR, LE BRET ET BOCK-CÔTÉ GARDENT TOUTE LEUR PERTINENCE ET RESTENT UNE RÉPONSE À TOUS CEUX QUI, PAR TOUS LES MOYENS, ESSAYENT D'INTERDIRE TOUTE VOIX S'OPPOSANT FRONTALEMENT À LA TYRANNIE DES TENANTS DE L'IDÉOLOGIE OFFICIELLE :

    2. Éric Zemmour interdit de réunion publique à Bruxelles !

    "En ce moment même, le bourgmestre socialiste Émir Kir, proche des islamistes turcs, utilise la police comme une milice privée pour interdire la conférence bruxelloise dont je suis l’invité avec Viktor Orban et Nigel Farage."
     
    (extrait vidéo 1'05)
     
     
    Éric Zemmour sur la réunion de droite nationaliste interdite à Bruxelles:  "Je suis très triste de ce qu'est devenue la Belgique, je m'inquiète pour  tout le continent européen"
     
    "Je suis très triste de ce qu'est devenue la Belgique, je m'inquiète pour tout le continent européen..."
     

    2 BIS. Sur CNews, l'édito de Gauthier Le Bret : "Bruxelles : Eric Zemmour et Viktor Orban censurés..."

    (extrait vidéo 3'35)

    https://x.com/CNEWS/status/1780461587104489818

    Zemmour, Orban, Farage: la conférence contrariée des nationalistes  européens - l'Opinion

     

    2 TER. Et la réaction de Mathieu Bock-Côté : Vers l'Europe de la censure ?

    (extrait vidéo 5'23, première partie)

    https://x.com/CNEWS/status/1780312430083502562

    (extrait vidéo 9'06, deuxième partie)

    https://x.com/CNEWS/status/1780313571798229458

    @CNEWS's video Tweet
     

    5. (Sur OpexNews) Ré-armement en cours (mieux vaut tard que jamais !...) :

    https://www.defense.gouv.fr/dmae/actualites/nouveau-marche-fourniture-fins-renseignement-drones-prestations-soutien

     

    6. (Dans Aleteia) Le pèlerinage de Chartres s’attend à une affluence record : près de 17.000 l'an passé, les pèlerins ne seront pas loin des 20.000 cette année !

    https://fr.aleteia.org/2024/04/16/le-pelerinage-de-chartres-sattend-a-une-affluence-record/

     

    7. Le Puy du Fou communique :

    "Découvrez le parcours du relais de la Flamme au Puy du Fou !​ Partie ce matin d'#Olympie, la Flamme olympique de @Paris2024 franchira les portes du temps le 4 juin 2024 !​ ​Un parcours de 45 mn à travers les allées du Puy du Fou ​: 1000 acteurs en costumes accompagneront les porteurs de la Flamme. Les visiteurs munis d'un billet le 4 juin pourront assister au passage de la Flamme ."

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    À DEMAIN !

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (146)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : "Avec Clemenceau" : évident, mais pas facile (II)...

    ---------------

    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Clemenceau en 1914, par Gabriel Biessy, Musée de Saint-Vincent du Jard

     

    De "La pluie de sang", débuts du chapitre IX, pages 233 à 243 (deuxième partie, pages 237/238/239) :

    "...On ne peut pas affirmer de Clemenceau qu'il connût les hommes, car il commettait des erreurs formidables. Il découvrit ce pauvre Loucheur, qui était un type tout à fait léger et inconsistant, que la faveur du maître, alors au faîte de sa puissance, acheva de tournebouler.
    On ne peut pas affirmer de Clemenceau qu'il ne connût pas les hommes, car il eut comme chef de cabinet et lança politiquement M. Georges Mandel, qui est une intelligence politique de premier plan, la première du Parlement et de beaucoup.
    Clemenceau aimait les idées, même fausses (je dirais de préférence fausses, mais cela tenait à sa génération et à sa formation, matérialiste et romantique évolutive), pourvu qu'elles se présentassent vigoureusement.
    Il était homme de lettres jusqu'au bout des griffes, quinteux et variable comme tous ses pareils.
    Sa philosophie du monde et des êtres était à la fois courte et meublée.
    Avec tout cela, cette Providence, dont les desseins sont insondables, a fait de lui, pendant un an, l'instrument incontestable de notre salut.
    Dans les tournants difficiles, en paix comme en guerre (mais surtout en guerre), il importe de placer aux postes de direction des hommes qui aient une réputation d'implacabilité, voire de férocité. Leur légende fait la moitié de leur besogne. Cela suffit déjà à inhiber les mauvais citoyens.
    Avant que Clemenceau eût commencé à rugir, Caillaux et Malvy faisaient déjà dans leurs pantalons respectifs; et toutes leurs créatures, les voyant dans cet état, gâtaient leurs chausses.
    Le même fait (voir "Sylla et son destin") s'était produit à Rome quatre-vingts ans environ avant N.S. Jésus-Christ, dans une phase critique fort analogue à celle de 1917-1918, chez nous, sauf que Lucius Cornelius avait un génie clair et réactionnaire, qui dépassait de beaucoup le génie trouble et romantico-révolutionnaire de Clemenceau.
    Il savait que l'homme d'action, pour remplir son but, doit d'abord réaliser sa légende. Ainsi proscrivit-il comme on pensait qu'il proscrirait, et attribua-t-il aux combattants les biens des proscrits, conformément à l'espérance des combattants.
    Lecteur et admirateur de Renan, de Quinet, de Michelet, de Hugo, Clemenceau eût cru qu'il était indigne de lui de procéder de la sorte. Il eût redouté l'accusation de tyrannie, l'exercice de la véritable dictature. Il croyait (même à ce moment-là) que l'autorité est un opprobre (indispensable à certaines heures) mais inférieur, en son essence, à cette pure merveille qu'est la liberté.
    Alors que l'autorité est quelque chose de beau et de plus beau - parce que plus difficile - que le laisser faire.
    Grand humain, Clemenceau était-il assez grand humaniste (je veux dire d'un humanisme incorporé aux moelles) pour sacrifier à la réalité politique son bagage hugolâtre, micheletique, renanien ?
    Il lui manquait ce sens classique, que rien ne remplace, pour l'action concertée.
    Il fut sublime dans l'improvisation. Aussi l'histoire sera-t-elle assez embarrassée devant le jugement définitif à porter sur son gouvernement, lequel, comme un supplice célèbre, commença bien et finit mal.
    Il n'alla pas, dans le bouleversement de son Capharnaüm intérieur, dans sa métamorphose soudaine, jusqu'à consulter le seul homme vivant capable de dominer, à la française, la situation européenne et de tirer les fruits de la victoire, jusqu'à accepter le moderne Richelieu. J'ai nommé Charles Maurras.
    La superstition démoc-soc est quelque chose de comiquement tenace.
    C'est pour lui obéir que Clemenceau, appelé en suprême recours et à la dernière minute, conserva un Parlement déshonoré, sottement discutailleur, farci de mauvais Français et même de mauvais bougres, qui décuplait les difficultés de tout; un Parlement acharné à ces comités secrets, dont le secret, grâce à Turmel et à ses émules, sautait aussitôt les frontières; un Parlement où les trembleurs et les paniquards reprenaient le dessus, aussitôt que, sur le front, les alliés fléchissaient et que l'ennemi gagnait du terrain; tellement impopulaire que des gens crachaient en passant devant ses grilles (j'ai été témoin du fait) et que sa fermeture eût soulevé, dans la nation, des transports d'enthousiasme.
    Chacun étant persuadé, avec raison, qu'il était le principal obstacle à la délivrance de nos dix départements envahis et à la victoire.
    Quant à la faiblesse foncière de ces cinq cents et quelques aboyeurs et palabreurs, nous avions pu la mesurer exactement quand nous avions foncé, du dehors, sur les chefs redoutés de la majorité radicale-socialiste - sur Caillaux et sur Malvy - sans que cette majorité osât même tenter quoi que ce fût de sérieux contre nous.
    Quelle bande de chiens !..."

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Cette Maison blanche qui a toujours été hostile à la France et aux intérêts français (voir - un exemple entre mille - le sabotage de la victoire de 14/18, qui nous donné Hitler et 39/45...)...

    De Fabien Bouglé (sur tweeter) qui renvoie à l'article de Thomas Durand, dans École de guerre économique :

    "Comment les Etats-Unis prennent le contrôle de l’industrie nucléaire en Europe de l’Est au détriment de Framatome..."

    "Alors que les regards se fixent sur la guerre qui oppose russes et ukrainiens une guerre d’une autre nature se joue aussi dans l’Est de l’Europe. Cette « autre guerre » est d’ordre économique. Elle oppose l’américain @westinghouse au français @Framatome..." :

    https://www.ege.fr/infoguerre/comment-les-etats-unis-prennent-le-controle-de-lindustrie-nucleaire-en-europe-de-lest-au-detriment-de-framatome

    Ampoule

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    1. Michel Onfray (qui a raison) contre Laurent Fabius (qui a tort) : pour Laurent Fabius, "la préférence nationale, appliquée de façon systématique, est contraire à la Constitution"; c'est "un mépris affiché pour le sort des Français", estime - à juste titre - Michel Onfray :

    (extrait vidéo 0'44)

    https://x.com/FrontPopOff/status/1789188696908185900

    Pierre Galan on X: "@lemondefr Il ne peut y avoir d'Etat, donc de  Constitution que s'il y a une préférence nationale." / X

     

    2. La farce très vulgaire, de très mauvais goût qu'est devenue l'Eurovision ? D'accord avec Alexandre Devecchio : 

    "L’Eurovision est devenue un spectacle kitsch miroir d’une Union européenne hors-sol soumise à la tyrannie des minorités. Un cauchemar politique autant que pour les oreilles. Plutôt qu'#Israël, et si on boycottait l’Eurovision ?"

    Comment l'Eurovision est devenu un évènement marquant pour la communauté  LGBT

     

    3. D'Amaury Brelet, sur CNews, à propos de la mise en examen d'un suspect et de sa mère à Reims, dans le cadre d'une affaire dite de crime d'honneur :

    "C'est l'illustration de l'importation sur le sol français d'us et coutumes issus de cultures très éloignées de la nôtre..."

    (extrait vidéo 1'02)

    https://x.com/CNEWS/status/1789327093026754848

    LE SYSTEME "LES" A FAIT ENTRER DEPUIS 75/76

    ET LES SCÉLÉRATS DÉCRETS CHIRAC ?

    MAINTENANT, LA SEULE SOLUTION EST DE LES FAIRE SORTIR !

    Sortie : 12 835 880 images, photos de stock, objets 3D et images  vectorielles | Shutterstock

     

    4. Le Pays réel a manifesté à Bélâbre... De Pierre Gentillet :

    "À Belâbre, près de Châteauroux là où Matisse a perdu la vie, nous étions 200 à manifester contre l’installation d’un centre pour migrants dans la commune, imposé sans consultation des habitants. 15 mois d’opposition, 7 manifestations dans ce petit village : Belâbre le combat continue !"
     
    (extrait vidéo 5'17)
     
     
    Cada de Bélâbre : le préfet de l'Indre va interdire les deux manifestations  prévues samedi 28 octobre
     
    PAS DE CADA À BÉLÂBRE !
     
    NI AILLEURS !

     

    5. DE Je Réinforme (sur tweeter) :

    "Puisqu'ils veulent parler d'esclavage, parlons d'esclavage. Selon l’universitaire américain Robert C. Davis, entre 1530 et 1780, le chiffre total des Européens blancs capturés par les corsaires barbaresques musulmans, établi à partir des archives douanières, avoisinerait 1 250 000 personnes, toutes origines confondues. Il serait peut-être temps que les jeunes Français apprennent ça à l'école plutôt que de leur faire croire que seuls les Blancs ont pratiqué l'esclavage ? Peut-être aussi faudrait-il rappeler que ce sont les Blancs qui ont mis fin à cette pratique en premier, alors même qu'elle existe encore à l'heure actuelle dans certains pays africains."
     
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    Babel, 432 pages, 10 euros

     

    6. (Dans L'Indépendant) Bonne nouvelle ! Le projet éolien au large de Port-La Nouvelle est menacé... À part l'emploi de l'horrible et ridicule "paca" au lieu de "Provence", et de l'impropre "occitanie" au lieu de "Languedoc" ou "Languedoc-Roussillon", nous nous réjouissons de lire cet article, évoquant l'abandon possible d'un projet dément : nous sommes résolument hostiles à l'éolien, que ce soit sur les terres ou "en mer" (là aussi, pourquoi ce ridicule "off-shore" ?) : nous avons le nucléaire : il est inutile et insensé de gaspiller des milliards pour polluer et défigurer nos paysages, en mer et sur terre, alors que l'argent manque partout ailleurs...

    https://www.lindependant.fr/2024/05/11/la-tribune-des-senatrices-et-senateurs-doccitanie-et-de-paca-en-soutien-a-leolien-off-shore-11944189.php

    Sur le chantier colossal de Port-La Nouvelle.

     

    7. De SOS CALVAIRES :

    "Quelques photos de deux restaurations qui ont eu lieu dans le Finistère : l’une à Saint-Divy avec les guides aînées de Brest et l’autre à Plabennec avec les routiers du clan Europe de Brest. Merci à eux pour leur aide !"

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    À DIMANCHE !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Pour en finir avec deux inepties, ces deux réflexions sur la Nouvelle Calédonie, qui est française et qui doit le rester (sinon, c'est la Chine : merci, mais... non merci !)

     

    1. La France serait une "puissance coloniale" ? Mais alors, chez ceux qui nous font ce reproche (à leurs yeux infâmant) :

    • que la Chine rende sa liberté et son indépendance au Tibet, où le Dalaï Lama pourrait enfin rentrer, et cesse le génocide culturel et spirituel qu'elle y pratique depuis des décennies...

    • que la nouvelle Urss de Poutine rende sa liberté à la ville de Königsberg (et sa région), qui n'a jamais été slave en rien, à aucun moment de l'Histoire, mais qu'elle occupe, de façon tout à fait "coloniale", depuis plus d'un demi siècle. Et qu'elle rende leur liberté à la Tchétchénie, au Daguestan à l'Ingouchie, et autres pays asiatiques, musulmans et "slaves en rien" (ni par la langue, ni par la religion, ni par le groupe ethnique), mais qui sont bel et bien des territoires occupés par la force brute...

    • que l'Azerbaïdjan rende à l'Arménie le Nakitchevan (terre arménienne, "donnée" sous l'URSS) et le Haut-Karabakh...

    • et pour nos excellents ennemis anglo-saxons, grands donneurs de leçons (mais "à l'exportation seulement") :

    - que les États-désunis rendent aux Indiens leurs terres, au lieu de les parquer dans des "réserves"...

    - que les Anglais rendent à l'Irlande le nord de l'Irlande (car "l'Irlande du Nord", cela n'existe pas : c'est seulement un "fait colonial", qui n'a que trop duré...); et tant qu'ils y sont, qu'ils rendent leur liberté aux Écossais et aux Gallois, lesquels, eux aussi, ne font partie du Royaume désuni que par l'effet d'une violence inouïe exercée sur eux dans les siècles passés...

    - que les Australiens et les Néo-Zélandais rendent leurs terres aux aborigènes...

    On y va, les gars ? Contre le colonialisme ? Allez, c'est parti !...

    2. Certains kanaks, extrémistes, indépendantistes, terroristes, (mais qui ne représentent pas tous les kanaks, loin de là) parlent de "peuple premier"...

    Mais, ne serait-ce pas du "fixisme" ? L'Histoire est comme une mer, "que toujours quelque vent empêche de calmer", comme l'a joliment dit notre grand Malherbe. Nulle part, à aucun moment, les choses n'ont été établies "pour toujours", sans qu'aucun changement, aucune évolution (en bien ou en mal) ne vienne, lentement ou brutalement, les changer, les modifier, les transformer, plus ou moins profondément. Nous autres, Français, avons vu arriver des Grecs, puis des Romains, et cela pour notre plus grand bien : tout le monde a été gagnant : nous, les descendants des premiers occupants (les Basques, premier peuplement connu, puis les Celtes, aussi appelés Gaulois) et les "envahisseurs" ou "nouveaux venus, grecs et romains : cela a donné la magnifique éclosion des "gallo-romains" et, dans toute la région provençale - au sens large - des "gallo-gréco-romains". 

    Qu'est-ce que c'est, donc, que cette théorie bizarroïde d'une terre et d'un peuple qui, pour toujours, resterait là, chez lui - certes - mais seul, tel un Robinson multiplié, et sans que jamais personne ne s'approche de lui ?

    Tout simplement, une ineptie historique, qui ne s'est vérifiée et qui n'est attestée nulle par sur terre, depuis l'origine des hommes...

     

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    1. Chez Front populaire :

    "À l'approche des élections européennes, Front Populaire a voulu disséquer l'empire maastrichtien et ses multiples facettes dans son dernier numéro. Sur tous les plans, l'Union européenne étend son emprise sur les nations et prive les peuples de leur capacité à maîtriser leur destin. Y compris sur la question migratoire, à laquelle Pierre-Yves Rougeyron a consacré un article dans Front Populaire n°16 : l'Europe démystifiée – Vie et mort d'un empire. On en parle avec lui...

    "Pour les européistes, « c'est l'existence de la nation #France qui pose problème ». Entretien avec @rougeyronpierre"

     
    Pour écouter les cinq minutes de la vidéo :

    https://frontpopulaire.fr/fpplus/videos/lue-agent-du-chaos-migratoire-emission-speciale-avec-pierre-yves-rougeyron-_vco_30452083

     

    L'UE agent du chaos migratoire : émission spéciale avec Pierre-Yves  Rougeyron sur Front Populaire n°16

     

    2. À Aurélien Véron, qui publie ce message "triste" sur tweeter... :

    "À Nantes, des habitants patrouillent chaque nuit pour éviter de se faire siphonner leur réservoir, de retrouver leur véhicule vandalisé ou de se faire cambrioler par des jeunes qui ne craignent plus la police avec une mairie complètement laxiste. Triste."
     
    ...Noir Lys fait cette réponse de simple bon sens, la seule qui s'impose ici :
     
    "Un État incapable d’assurer la mission première d’un État n’est plus légitime (si tant est qu’il fut un jour légitime)" 
     
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    3. Les éoliennes ? Pour quoi faire ?... De Fabien Bouglé :

    "Quand il y a un climat doux on a trop d'électricité #éolienne conduisant à un effacement du #nucléaire. Quand on a un pic de froid les éoliennes s'arrêtent et ne répondent pas à la demande. Question : pourquoi alors installer plus d'#éoliennes en France ?"

    CQFD ! 

    Puisque l'électricité ne se stocke pas à grande échelle, les prix peuvent tomber en-dessous de zéro en période de forte production d'énergies renouvelables et de faible consommation, lorsque des actifs non flexibles (comme les centrales au gaz et, dans une moindre mesure, les centrales nucléaires) soumettent des offres négatives pour éviter les coûts de redémarrage.

     

    4. Contre cette ARCOM partisane (de la gauche, évidemment...) qui commence sérieusement à nous fatiguer... D'accord avec Gilbert Collard :

    "L’Arcom inflige à #CNews une amende de 50.000 € pour les propos de Geoffroy Lejeune selon lesquels l’antisémitisme et la surpopulation carcérale étaient des conséquences de "l’immigration arabo-musulmane" : En France, il y a une vraie fatwa contre la liberté d'expression ! On étouffe !"

    https://www.rtbf.be/article/amende-de-50-000-euros-pour-cnews-a-cause-de-propos-sur-l-immigration-arabo-musulmane-11377805

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    4 BIS. Du coup, il faut lui mettre une amende à lui aussi, non ? On se retrouve dans le sketche de Fernand Reynaud : "Allô, l'Arcom ? Pourquoi tu tousses ?..."

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    4 TER. Et, pendant ce temps-là (l'Arcom laissant faire et "regardant ailleurs"...)...

    LA DROITE MARGINALISÉE,

    LA GAUCHE SUREXPOSÉE :

    LES RÉVÉLATIONS DE L'INSTITUT THOMAS MORE SUR LE MANQUE DE PLURALISME...

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    7. Au Québec... de Nouvelle Alliance :

    "FÊTE DE DOLLARD X JOURNÉE NATIONALE DES PATRIOTES Une fois encore, nos camarades ont honoré nos traditions militantes en prenant la rue. Nous avons joint la commémoration des Patriotes de 1837-1838 à celle de Dollard des Ormeaux dans un symbole d’unification de nos mémoires."

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    Nous remercions les militants et les sympathisants ayant répondu à l’appel. Nous vous donnons rendez-vous le 19 mai 2025, armés de courage et d’énergie. Les années à suivre en requerront. Tout ne fait que commencer !

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    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    DERNIÈRE MINUTE, APRÈS LES DÉCLARATION FOLLES ET IRRESPONSABLES DU DÉPUTÉ LFI THOMAS PORTES...

    • CET HOMME - QUI TIENT DES PROPOS INCENDIAIRES ET DÉMENTS - SE PRÉSENTE COMME UNE PERSONNALITÉ POLITIQUE. OR, LES TERMES QU'IL A EMPLOYÉS SONT D'UNE GRAVITÉ (ET PEUVENT AVOIR DES CONSÉQUENCES) DONT ON N'EST PAS SÛR QU'IL SOIT TOTALEMENT CONSCIENT.

    • POUR RÉSUMER, SE VOULANT PORTE PAROLE EXCLUSIF DE CE QU'IL APPELLE (LUI ET LES SIENS DE LFI) "LA CAUSE PALESTINIENNE", CE TRISTE SIRE SEMBLE AVOIR OUBLIÉ QUE, EN ELLE-MÊME, "LA CAUSE PALESTINIENNE" NE CONCERNE PAS DIRECTEMENT LA FRANCE ET LES FRANÇAIS, ET QU'UN DÉPUTÉ FRANÇAIS EST FAIT POUR SE CONSACRER EXCLUSIVEMENT À LA DÉFENSE DES INTÉRÊTS DE LA FRANCE ET DES FRANÇAIS, ET NON POUR IMPORTER CHEZ NOUS DES COMBATS ET DES "LUTTES" (?) QUI NE NOUS CONCERNENT PAS DIRECTEMENT...

    • MENAÇANT ET INJURIEUX ENVERS LES ATHLÈTES ISRAÉLIENS QUI VONT VENIR PARTICIPER AUX JO, IL A DÉCLARÉ QUE CEUX-CI N'ÉTAIENT PAS LES BIENVENUS ET A APPELÉ À "CRÉER DES MOBILISATIONS" : QU'EST-CE À DIRE ? CES MOTS SONT DANGEREUX, ÉTANT DONNÉ LA GRANDE QUANTITÉ DE "CAS PSYCHIATRIQUES" QUI RÔDENT DANS NOS RUES (ET QUI - SOIT DIT EN PASSANT - APPARTIENNENT À UNE CERTAINE RELIGION, OÙ L'ON VOTE LFI À PLUS DE 70%)...

    • NUL N'A OUBLIÉ LES ATHLÈTES ISRAÉLIENS PRIS EN OTAGE ET LES 17 MORTS DES JO DE MUNICH EN 1972 : THOMAS PORTES EST-IL CONSCIENT QUE SES PAROLES PEUVENT PARFAITEMENT RÉSONNER COMME UN APPEL AU MEURTRE ? OU N'A-T-IL PAS CONSCIENCE DE LA GRAVITÉ DES MOTS INCENDIAIRES QU'IL PRONONCE ? DANS CE CAS-LÀ, QU'IL AILLE, LUI, CONSULTER !

    EN CONCLUSION :

    1. lafautearousseau est très rarement d'accord avec Christian Estrosi (ce membre de "la droite la plus à gauche du monde", qui a appelé, aux dernières élections, à voter communiste à Nice !). Pourtant, aujourd'hui, nous sommes d'accord avec sa demande dissolution de LFI...

    • lafautearousseau, comme l'immense majorité du Peuple français, souhaite la bienvenue aux athlètes du monde entier qui vont venir concourir chez nous. Les athlètes israéliens ayant été ignoblement et honteusement insultés et menacés par Thomas Portes, lafautearousseau souhaite - à son modeste niveau - rétablir l'équilibre, et salue donc plus particulièrement, parmi tous les sportifs du monde, ces athlètes israéliens, leur souhaitant une franche et cordiale bienvenue, et le couronnement de leurs mérites par l'obtention du maximum de médailles que leur vaudront leurs magnifiques performances...

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    Mégabassines ? La folle récré terroriste est terminée...

    De la Coordination rurale :

    "La Coordination Rurale 47 très fortement mobilisée pour défendre nos campagnes à #melle. Karine Duc et José Perez, co-présidents de la CR47, se sont rendus dans les deux-Sèvres, accompagnés de nombeux agriculteurs du Lot-et-Garonne, pour ne pas laisser nos campagnes brûler et laisser la violence entrer sur nos territoires. Aux côtés des forces de l'ordre et dans le respect de leur mission de sécurisation des périmètres sur place."
     
    (extrait vidéo 1'05)
     
     
    Et d'accord avec Goldnadel :
     
    "La @coordinationrur est l’une des rares organisations du peuple français qui refuse de se laisser dicter sa loi par les milices violentes d’extrême gauche ou pseudo écolos. C’est pourquoi les manifs vs les mégas bassines sont un échec. Un exemple a suivre partout en France."
     
    Mégabassines à Sainte-Soline : la CR 47 est arrivée dans les Deux-Sèvres -  ladepeche.fr
     
    Entre les paysans français et les bobos/gauchos hors-sol, traînant derrière eux leurs terroristes de "cagoules noires" (saccageant La Rochelle au passage...) notre choix est fait :
     
    VIVE NOS PAYSANS !
     
    PAS DE PAYS SANS PAYSANS !
     
    NON AUX BOBOS/GAUCHOS ET À LEUR SUITE DE TERRORISTES CASSEURS
    DES CAGOULES NOIRES !
     

    1AZZZ.jpg

     

    1. De Haziza Frédéric, sur "X" à propos du députe La France islamiste Thomas Portes... :

    "Le « député » @FranceInsoumise @Portes_Thomas  appelle à manifester contre la délégation israélienne aux #JOParis2024, ciblant ainsi les sportifs israéliens comme le furent les 11 athlètes israéliens assassinés aux #JOMunich72. Le 5 octobre, 2 jours avant le pogrom du #7octobre, Portes, interdit d'entrée à Gaza, se rend au Caire pour rencontrer Abu Amir Mutasen Eleiwa, un dirigeant d’Humani’Terre, une organisation prétendument humanitaire mais accusée par le Trésor américain de financer le Hamas, interdite aux USA et au Canada, et visée depuis le 23 novembre par une enquête du Parquet national antiterroriste français pour financement du terrorisme. Avec plus de 36 millions d’euros saisis en janvier. Les actions et amitiés de @Portes_Thomas font de lui un complice du #Hamas. #ABonEntendeur!

     

    1 BIS. ...et la réponse de Goldnadel à ce message :

    "Portes aurait dû déjà être mis en examen pour intelligence avec une organisation terroriste. Avocats Sans Frontières fera en sorte qu’il le soit . Le fascisme d’extrême gauche ne passera pas. Résistance !"

    Thomas Portes (député LFI de Seine-Saint-Denis) sur les mobilisations pour  Gaza: "Heureusement qu'ils se mobilisent (...) ils mettent en lumière  l'inaction du gouvernement"
     
    Et, pour "garder le moral" - indispensable à chaque fois que l'on évoque ces pignoufs de La France islamiste...
     

    Peut être une image de 1 personne et texte

     

    3. De Outofnone, sur "X" :

    "Conseil Constitutionnel : L. Fabius, socialiste;

    Cours des Comptes : P. Moscovici, socialiste;

    Conseil d'État : D. Tabuteau, socialiste;

    Défenseur des Droits : C. Hédon, gauchiste;

    La France est gouvernée par un parti qui a fait 1,7% aux présidentielles de 2022. Vive la démocratie."

    Mais, justement, cher Outofnone, il est temps que vous-même et les Français ouvrent les yeux et comprennent que nous ne sommes ni en république, ni en démocratie, mais dans une République idéologique, qui est un totalitarisme...

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    4. Pour compléter le message de Thierry Mariani : ce qu'il dit est vrai, pour l'Assemblé. Mais il faut élargir le sujet à la Nation tout entière : non-inscrits/abstentionnistes/bulletins blancs ou nul représentent plus du tiers des Français en âge de voter (plus très loin de la moitié) : sommes-nous en démocratie et en république ?...

    Pour un peu moins de 49 millions d'inscrits sur les listes électorales, nous avons :

    • NON INSCRITS : TROIS MILLIONS;

    • ABSTENTIONNISTES : QUATORZE MILLIONS ET DEMI;

    • BULLETINS BLANCS ET NULS : UN MILLION ET DEMI...

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    5. Dans Le Figaro, l’ancien ministre de la Défense plaide pour un rééquilibrage de nos institutions qui passerait par l’instauration du scrutin majoritaire à un tour aux législatives...

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    6. Retour sur les violences à La Rochelle, que nous évoquons aujourd'hui, dans notre entame de cette Revue de Presse et d'Actualité : selon le JDD, vendredi, 4.500 manifestants étaient présents dans les Deux-Sèvres pour - soi-disant - protester contre les mégabassines. 4 500 "manifestants" (?), dont 10% de "cagoules noires" et 123 fichés S  recensés

  • Le terrible 20ème siècle et les génocides. Tous les génocides sont-ils égaux ou certains sont-ils plus égaux que d’autre

    Le Japon contre la Chine. Le massacre de Nankin. Décembre 1937.

    En septembre 1931, l'armée impériale japonaise envahit la Mandchourie.

    En 1937, Hirohito donne son accord à l'invasion du reste du territoire chinois, ce qui conduit à la seconde guerre sino-japonaise. En août 1937, l'armée japonaise investit Shanghai où elle rencontre une forte résistance et subit de lourdes pertes. La bataille est sanglante pour les deux camps qui se livrent à un corps à corps en milieu urbain. À la mi-novembre, les Japonais prennent possession de Shanghai. L'État-Major à Tokyo décide dans un premier temps de ne pas étendre la guerre à cause des pertes sévères et du faible moral des troupes. Toutefois, le 1er décembre, il ordonne à l'Armée du centre de la Chine de capturer Nankin, alors capitale de la République de Chine. Le 13 décembre Nankin tombe aux mains des Japonais. 

    JAPON MANDCHOURIE.jpg

    Les rapports des témoins occidentaux et chinois présents à Nankin déclarent que dans les six semaines qui ont suivi la chute de la ville, les troupes japonaises ont perpétré viols, meurtres, vols, incendies volontaires et autres crimes de guerre. Certains de ces témoignages proviennent des étrangers qui ont choisi de rester afin de protéger les civils chinois. D'autres récits sont les témoignages à la première john Magee.jpgpersonne de survivants du massacre, des rapports de journalistes (à la fois occidentaux et japonais), mais également les journaux intimes des militaires. Le missionnaire américain John Magee réussit à tourner un film documentaire en 16 mm et les premières photographies du massacre (photo, ndlr).

    Le tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient estime à plus de 200 000 le nombre de victimes des événements. Les chiffres officiels chinois font état de 300 000, se basant sur l'évaluation du tribunal des crimes de guerre de Nankin (Le Tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient — TMIEO — fut créé le 19 janvier 1946 pour juger les grands criminels de guerre japonais de la Seconde Guerre mondiale).

    Opérations de « la Politique des Trois Tout »

    Durant cette Seconde Guerre sino-japonaise, conflit militaire qui dura de 1937 à 1945, l’attaque japonaise provoqua une trêve dans la guerre civile qui opposait depuis dix ans le Guomindang et le Parti communiste chinois, ces deux mouvements réalisant une alliance contre l’envahisseur. Le Japon décréta alors les Opérations de la Politique des Trois Tout « tue tout, brule tout, pille tout », une stratégie de la terre brûlée amorcée en mai 1942 par l'armée impériale japonaise et ayant entraîné selon l'historien Mitsuyoshi Himeta la mort d'environ 2,7 millions de civils chinois.

     

    La réunion de Wannsee et « la solution finale » (20 Janvier 1942)

    Réunion ayant formalisé l’assassinat des juifs par moyens industriels, dans toutes les zones occupées par l’Allemagne nazie. Tous les documents de cette réunion ont été détruits sauf l’exemplaire détenu par un haut dignitaire nazi Martin Luther. Retrouvé en 1947 par des enquêteurs américains dans les archives du ministère des Affaires étrangères du raoul hilberg.jpgReich il reste le seul document attestant des discussions tenues lors de cette conférence. Mais à cette date le camp d'extermination de Chełmno fonctionne déjà depuis 1941 (camions à gaz itinérants).  Six camps d’extermination nazis sont répertoriés : Belzec, Chelmno, Majdanek, Sobibor, Auschwitz, Treblinka. La référence la plus fiable sur l’étendue de la catastrophe (Shoa) est l’immense travail de l’américain Raoul Hilberg (dit le greffier de la Shoa) dans son livre « La destruction des juifs d’Europe » (photo, ndlr).

     

    La partition de l’Inde Août 1947

    Les négociateurs britanniques qui tracèrent de leurs bureaux à Londres des frontières à l’intérieur du sous-continent indien, selon des schémas aberrants, pour satisfaire tant l’hindou, le pandit Nehru, que le musulman Mohamed Ali Jinnah, ne se doutaient pas qu’ils déclencheraient une catastrophe humanitaire ayant abouti à la mort d’un million de personnes, là encore, chiffre approximatif.

    Autour de un million de morts dans l’été 1947, massacres qui ont accompagné un gigantesque déplacement de populations de l’ordre de 20 millions de personnes.

     

    La révolution communiste chinoise. Guerre civile entre 1927 et 1950.

    Les évaluations du nombre de victimes sont très variables. Les chiffres, tous camps confondus, de 2 000 000 de pertes Rummel.jpgmilitaires entre 1928 et 1936, puis de 1 200 000 entre 1946 et 1949, ont été avancés. Le professeur américain Rudolph Joseph Rummel (photo, ndlr), en cumulant les pertes militaires avec les massacres de populations commis par le Kuomintang (qu'il estime à 2 645 000 victimes) et ceux commis par les communistes (2 323 000 victimes estimées), en arrive à une évaluation de 6 194 000 victimes environ, dont environ 4 968 000 pour la période post-1945 (lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_chinoise )

     

    Le grand bond en avant

    Doctrine économique maoïste entre 1958 et 1960, mettant en œuvre intense propagande et coercition. Ce n’est que plus tard que la catastrophe humanitaire fut découverte par des géographes et des démographes. Au point qu’elle est très souvent oubliée dans les malheurs du siècle. Elle fut à l’origine d’une gigantesque famine,  

    Ce n’est que dans le milieu des années 1980 que des démographes américains ont pu avoir accès aux statistiques de la population après la politique d’ouverture de la Chine de 1979. Leurs conclusions étaient stupéfiantes : au moins 30 millions de personnes étaient mortes de faim durant cet épisode de l’histoire de la République populaire – un chiffre jamais envisagé avant cette date.

    Les chiffres varient encore en fonction des ouvrages et des historiens, ce qui traduit bien le mystère entourant cet événement. John Fairbank, qui qualifie le GBA d’« un des plus grands cataclysmes de l’histoire de l’humanité », voire le plus grand, avance les chiffres de 20 à 30 millions de morts imputables à la famine et à la malnutrition. Au moins 15 millions de morts précise quant à elle Marie-Claire Bergère, sinologue française de réputation internationale. En milieu rural, la famine a provoqué la mort de 18 à 23 millions de personnes.

     

    Indonésie 1965

    Des militaires liés au parti communiste se révoltaient contre le président Sukarno, au pouvoir depuis 1945. Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 1965, six généraux du haut état-major de l'armée de terre indonésienne sont enlevés par des groupes de soldats. Ils sont emmenés à la base aérienne de Halim près de Jakarta, puis abattus.

    Le 1er octobre à 7 heures du matin, un officier de la garde présidentielle, le lieutenant-colonel Oentoeng, annonça à la radio être à la tête d'un « mouvement du 30 septembre » qu'il définit comme « intérieur à l'armée, et dirigé contre le "conseil des généraux" ... qui projetait un coup contre-révolutionnaire... ». L'après-midi, un deuxième communiqué annonça qu'un « conseil de la Révolution » allait assumer l'autorité suprême. Puis la radio diffuse une déclaration de soutien du chef de l'armée de l'air, le général Omar Dhani.

    suharto_indonesian president.jpgC’est alors qu’un général inconnu, Mohammed Suharto (photo, ndlr), réagit violemment et débuta une répression. En quarante-huit heures, les rebelles furent arrêtés. Lors de cette réaction Suharto, l'Armée indonésienne, et le Parti national indonésien commettent des exécutions sommaires contre les communistes, les athées, les hindous, des musulmans modérés et des immigrants chinois.

    L'éradication du puissant PKI, troisième parti communiste au monde en nombre d'adhérents, accusé d'avoir fomenté le mouvement du 30 septembre est achevée après quelques mois, à la suite d'une série de tueries qui entraine la mort de 500 000 à un million de personnes.

     

    Cambodge 1975

    Le mouvement communiste désigné sous le nom de Khmers rouges, qui contrôla le Cambodge de 1975 à 1979 et dont le chef principal était Pol Pot, dirigèrent un régime connu sous le nom officiel de Kampuchéa démocratique, qui soumit la population à une dictature d'une rare violence et dont la politique causa au minimum deux millions de morts. Il n'existe pas de consensus sur le nombre total de victimes ; les estimations allant jusqu’à 3 100 000 morts entre avril 1975 et janvier 1979, soit 40 % de la population.

    Entre avril 1975 et janvier 1979, une petite faction de révoltés dirigés par des "intellectuels" ayant souvent étudié en France, met en œuvre un assassinat de masse contre la population du Cambodge sur une population d'environ 7, 5 millions d'habitants.

    kmer rouge.jpgLe pays devint un vaste camp de concentration. Les Khmers vident les villes et d’abord Phnom Penh, au prétexte d’éradiquer tout noyau d’une éventuelle contre révolution.

    Ce fut l’absurde érigé en système.

    Au début du XXIème siècle, plus de vingt ans après leurs crimes, la plupart des chefs khmers rouges vivent en toute liberté au Cambodge, sans avoir jamais été jugés pour les crimes qu'ils ont commis

     

    Rwanda : les Hutus massacrent les Tutsis

    Du 6 avril au 4 juillet 1994 au Rwanda, un massacre de masse fut commis dans le cadre d'une guerre civile opposant le gouvernement rwandais, constitué de Hutus au Front patriotique rwandais (FPR), accusé par les autorités d'être essentiellement « tutsi ». Le 1er octobre 1990, des Rwandais exilés et regroupés au sein du FPR décidèrent de revenir au pays à partir de l'Ouganda, et de prendre le pouvoir par les armes. En réponse, les autorités rwandaises menèrent une double stratégie : se défendre avec l'armée contre l'agression militaire du FPR et « liquider » tous les Tutsis de l'intérieur du Rwanda. Les autorités rwandaises perdirent la guerre civile au profit du FPR mais atteignirent en revanche leur objectif génocidaire contre les Tutsis.

    L'ONU estime qu'environ 800 000 Rwandais, en majorité Tutsis, ont trouvé la mort durant ces trois mois. Ceux qui parmi les Hutus se sont montrés solidaires des Tutsis ont été tués comme traîtres à la cause hutu.

     

    En parcourant ainsi le siècle, on se sent tristement coupables de ne pas être exhaustifs. Où classer les guerres américaines entreprises depuis 1991 contre l’ensemble arabo-musulman et dont le coût humain n’est pas réellement évalué. Bien que l’on sache que l’on est dans la zone de plus d’un million de victimes, pour les seuls Irak et Afghanistan, la plupart étant des non combattants.

    En filigrboris Souvarine_2369.jpgane de notre énumération, nous pensons avoir montré une nouvelle fois que tous les massacres de masse ne sont pas regardés avec la même réprobation par ce qu’il est convenu d’appeler « la communauté internationale ».

    Progrès de la civilisation ?

    L’historien russe, Boris Souvarine, ex compagnon de Staline, victime d’une chasse aux sorcières quand il passa à l’Ouest, eut ce jugement cinglant : « Les Lumières progressent en raison inverse des conquêtes de l’électricité ». (fin)

  • Il faudra pourtant bien en sortir...(3/4) : Une proposition pour en sortir : reconnaître les trois grandes sortes de com

             En ce qui concerne l'immigration, nous recevons régulièrement des messages qui, pour être tous très différents les uns des autres, posent en réalité tous le même problème et qui, même avec des formulations parfois très éloignées les unes des autres, en reviennent toujours à la même question centrale : comment en est-on arrivé là, que proposez-vous, que faire pour "en sortir"... ?    

             Pour essayer de répondre, non pas à tout le monde à la fois et d'un seul coup - c'est "mission impossible"...- mais, peut-être et au moins en partie, à l'essentiel des préoccupations de celles et ceux qui écrivent, nous allons tâcher de proposer ici un rapide survol qui s'efforcera d'abord de résumer la situation dans ses grandes lignes, et par redire, pour commencer, comment on en est arrivé là; puis nous évoquerons les remèdes dérisoires que propose le Pays Légal pour règler (?) des problèmes qu'il a lui-même, tel un apprenti sorcier, follement créés; ensuite, nous reprendrons ce que nous avons déjà écrit ici-même, à savoir qu'une des solutions pour "en sortir" pourrait être de mener ce que l'on pourrait appeler une politique des trois tiers ; et, pour ceux qui seraient sceptiques, on lira, comme une sorte de conclusion provisoire, l'opinion de Michel de Jaeghere...  

               Nos lecteurs pourront évidemment poursuivre le débat, en continuant à écrire ou en postant des commentaires; ils pourront aussi se référer à notre PDF "Contre la France métisse..."  :

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/list/documents/conference_contre_la_france_metisse___pdf.html

             Aujourd'hui ...(3/4) : Une solution pour "en sortir" ? : peut-être, tout simplement, commencer par reconnaître les trois grandes sortes de comportement, parmi les populations fraichement arrivées, et adopter envers elle une attitude en conséquence....

              Cette politique insensée, qui a donc fait entrer en France entre dix et quinze millions d'étrangers depuis 1975, est peut-être légale, mais elle ne nous paraît pas légitime, car sur un sujet aussi fondamental que la constitution physique du Peuple, celui-ci aurait dû être consulté. 

              Maintenant que le mal est fait, il faut sortir de cette impasse, peut être mortelle, dans laquelle la République idéologique, le Système, nous a engagé; il faut donc bien imaginer des solutions, et formuler des propositions pour en sortir.

              Mais pourquoi ne pas partir des faits eux-mêmes, dans une démarche pragmatique et empirique ? Pourquoi ne pas partir, pour commencer, de la simple constatation des faits et, en reconnaissant les comportements différents, adapter l'attitude à employer envers chacun en fonction, précisément, du comportement de chacun ? Une règle des trois tiers, en quelque sorte, dictée non par des a priori mais par les nouveaux arrivants eux-mêmes, à travers leur(s) comportement(s), la notion de tiers n'étant évidemment pas à prendre dans un sens trop rigoureux ni trop mathématique...

              1. Il est, de toute évidence, très facile de distinguer un premier tiers d'immigrés et/ou de naturalisés récents, fort peu recommandables, et posant de réels problèmes en terme de délinquance, de criminalité ou de comportements condamnables en tous genres. Tous ces tristes sires dont les journaux relatent régulièrement les tristes exploits. Ceux qui, très jeunes et sans travail fixe et régulier, roulent en BMW, c'est à dire, en réalité, vivent de trafics en tous genre, de la drogue aux armes, dont ils tirent de très juteux revenus.... Ceux qui jettent depuis les toits des boules de pétanque ou des projectiles divers, de préférence bien lourds, sur les policiers ou les pompiers.... Ceux qui sont impliqués dans les  multiples trafics d'une économie souterraine et parallèle (armes, extorsion, prostitution, fraudes en tous genres et surtout en gros... ). Bref, les violents en tous genres, dont les journaux ne cessent de relater les "exploits" : qui "brûlent" une fille qui les repousse, qui attaquent au couteau un professeur (femme de préférence, c'est moins risqué !...), qui mettent le feu à un bus, qui torturent à mort un jeune en fonction de ses origines etc...etc...

               Il y a des centaines de bandes recensées (ethniques ou non, la liste n'est pas limitative !...), et ils sont très nombreux, trop nombreux, tous ces gens à qui l'on a octroyé une nationalité française dont, sitôt gratifiés, ils montrent à l'évidence qu'ils ne sont pas dignes. Leurs membres sont tous des délinquants, qu'il est inutile de mettre en prison : il faut les déchoir de la nationalité française, que le Pays légal leur a follement - et très imprudemment, très inconsidérément - octroyée, sans que le Peuple Français n'ait jamais été consulté à ce sujet. Puis il faut les expulser, sans délai et pour toujours, du territoire national....

              2. Il est de toute évidence très facile de distinguer, aussi, un deuxième tiers d'immigrés et/ou de naturalisés récents, qu'on pourrait appeler, en quelque sorte, et si l'on faisait une comparaison avec le monde scolaire, des personnes mal orientées. Qui sont venues en Europe ou en France poussées par la pauvreté, souvent afin d'aider la partie de leur famille restée au pays, alors qu'en réalité il aurait bien mieux valu les aider chez eux. Et ne pas ajouter à leurs problèmes déjà si lourds le poids supplémentaire d'un déracinement traumatisant. Déplacer la misère, ce n'est pas l'éradiquer, et la solution la plus raisonnable est de la traiter sur place...

              Notons d'ailleurs que ces immigrés-là sont bien souvent mal traités, mal reçus, mal logés, mal payés... par un Pays Légal, qui se gargarise d'un anti racisme de mots mais qui laisse allègrement se pratiquer un odieux traitement differencié de fait... Complices et victimes à la fois des mafias de passeurs, et de la fraction véreuse d'un certain patronat, ces immigrés sont en effet souvent exploités  - donc victimes - mais en même temps complices, car - volens, nolens - ils participent évidemment, au premier chef, à cette précarisation de l'ensemble de l'économie française à laquelle nous assistons: prolifération des emplois intermittents, CDD, sous-payés, précaires, aux conditions d'hygiène et de sécurité souvent sacrifiées... Pourquoi se gêner, puisque l'on a un inépuisable réservoir de main d'oeuvre à bon marché ? Cap sur les pires heures du XIXème siècle ! En guise de progès social c'est plutôt le Grand bond en arrière !...

              Lorsqu'un gouvernement uniquement préoccupé du Bien Commun se décidera enfin à assainir l'économie française, cet assainissement à l'intérieur passera - entre autre - par une vigoureuse politique d'association à l'extérieur, avec les pays d'Afrique, dont les besoins sont immenses. A ce moment-là, les immigrés économiques pourraient très bien, au final, préférer rentrer au pays, soutenus par une vériatble aide au retour, si la France et l'Europe lançaient un vaste programme de co-développement de l'Afrique : une coopération sur un strict plan d'égalité, profitant également aux deux parties, permettant à la France (et à l'Europe) d'être la chance de l'Afrique, et à l'Afrique d'être la chance de la France (et de l'Europe), pour reprendre la forte image de Léopold Senghor.... On aurait alors des chances d'échanger le perdant/perdant actuel pour un gagnant/gagnant....

              3. Enfin, il est de toute évidence très facile aussi de distinguer un troisième tiers d'immigrés et/ou de naturalisés récents, qui - eux - pourraient effectivement être intégrés et/ou assimilés. Car, en plus d'avoir un comportement correct, ils sont venus en France avec de bonnes intentions, poussés par des motivations positives et une réelle estime pour notre pays. Bien sûr, comme tout immigrant, ils doivent accepter les moeurs et les lois de leur nouveau pays; reprendre à leur compte l'héritage national et les Valeurs qui le fondent. Mais ceci est le lot commun de tout immigrant, n'importe où dans le monde.

              Il ne faut pas se le cacher - à nous - ni leur mentir - à eux - : ceux qui éprouveront le plus de difficultés seront ceux qui viennent de l'Islam, qu'ils soient originaires d'un pays d'Afrique du Nord ou d'Afrique noire; car ils devront renoncer explicitementà un certain nombre d'us et coutumes (polygamie, excision, mariages forcés, crimes d'honneur, obligations alimentaires ou vestimentaires... ); ils devront accepter l'égalité de la femme par rapport à l'homme, accepter la distinction du temporel et du spirituel, renoncer à la charia, accepter qu'un musulman puisse changer de religion etc....

              Mais remarquons, au passsage, que ces personnes, à priori de bonne volonté, seront puissamment aidées dans leur entreprise d'intégration et/ou d'assimilation si l'on ramène le niveau de l'immigration à des proportions raisonnables.

              Et si l'on ramène le niveau de la délinquance à son minimum incompressible. Aujourd'hui, les actes délictueux atteignent des taux records et se développent de façon exponentielle, mais on sait très bien qu'il y a une sur-délinquance liée à l'immigration; et que cette sur-délinquance atteint par endroits des niveaux extrêmement importants. D'où une généralisation et un amalgame toujours possible, dans une opinion publique saturée et fatiguée de ces violences, entre - pour faire court - ceux qui se tiennent mal et tous les autres qui, eux, se tiennent bien.

              Alors que si l'on expulsait sans faiblesse les délinquants, celles et ceux qui justement font tout ce qu'ils peuvent pour s'intégrer ne verraient plus leurs efforts risquer d'être remis en cause par la faute de ces délinquants, et de la mauvaise image qu'ils projettent, à tort et injustement, sur l'ensemble des immigrés, qui ne méritent pas cela.....   (à suivre...).

  • La Syrie et la France (I/III), par Champsaur

    (Champsaur se livre ici à une analyse fouillée de ce que l'on peut appeler "l'affaire Syrienne", et prend le recul necéssaire pour en cerner les tenants et les aboutissants; vu la densité du sujet, il sera présenté en trois parties, aujourd'hui, demain et mercredi)

    Le 15 Mars 2011, la petite ville de Deraa au sud de la Syrie à la frontière jordanienne, à 100 kms de Damas, fut le théâtre d’émeutes limitées. Les forces de l’ordre ouvrirent le feu, et ce fut le début d’un engrenage conduisant à la situation d’aujourd’hui. Les observateurs français impartiaux, extérieurs à cette tourmente sont envahis d’un profond malaise devant, d’une part les options choisies par les gouvernements français successifs depuis dix-huit mois face à des évènements dramatiques qui sont en train de saccager la Syrie et de déstabiliser le Levant, et d’autre part ce que les médias du Système imposent en France avec toute leur puissance, rendant le dossier incompréhensible.

    Une telle indigence incite à revenir à l’histoire de la place de la France qui a beaucoup sacrifié, ainsi qu’à l’examen de la désormais classique utilisation des moyens de télécommunication dits « multi media » comme arme de guerre. 

    syrie

    La légende étant peu lisible, voici les couleurs indiquant chaque religion, et son importance démographique :

    Vert clair : Sunnites (69,5%); Turquoise : Alaouites (12,8%); Vert foncé : Chiites (3,5%); Rose ; Druzes (3,2%); Violet : Chrétiens (9,3%); Bleu : Alevis et Orange : Yeddis...

    Un peu d’histoire du milieu du 19ème siècle au printemps 2011

    A la conférence de Londres en 1840, le terrible Lord Palmerston parvint à contenir la France en Egypte. Cependant un aspect intéressant du traité de Londres de 1840, était la reconnaissance de la Palestine comme partie intégrante de la Syrie. Sous l’œil attentif des Britanniques, les Français continuèrent toutefois à œuvrer en Egypte, lui donnant une place importante sur l’échiquier mondial avec l’inauguration du canal de Suez en 1869, De Lesseps ayant réalisé ce que Londres hésitait à lancer. Mais à partir de 1870 la politique de la France dans cette région manqua dramatiquement de netteté. En Juin 1882, massacre de chrétiens à Alexandrie. Pressée par l’Angleterre d’intervenir à ses côtés, la France (Freycinet) ballotée dans des majorités instables, refusa de bombarder Alexandrie et de débarquer aux côtés des Anglais. C’était abandonner la prééminence politique, économique et culturelle acquise en Egypte.

    Restait alors la Syrie dans le rêve de Paris d’être présent au Moyen Orient, territoire stratégique dans l’empire ottoman. Or au congrès de Berlin de 1878, l’Angleterre (Lord Salisbury) admit que la Syrie toute entière était dans la sphère d’intérêt de la France, la contrepartie étant que Paris reconnaisse la convention passée entre la Turquie et l’Angleterre à propos de Chypre.

    Comment la France a été écartée de la Palestine après la Grande Guerre sort du cadre de ce papier.

    Depuis 1870, les œuvres catholiques françaises s’étaient beaucoup développées dans tout le Proche Orient, représentant autour de 70 % des œuvres étrangères (contre 10% pour les Britanniques).

    La prééminence économique et culturelle de la France en Syrie du Nord et en Syrie du sud, était si importante qu’en 1912, le ministre des Affaires Etrangères, Poincaré, avait obtenu que l’Angleterre reconnût notre position. Plusieurs télégrammes entre notre ambassadeur à Londres (Paul Cambon), et le Foreign Office, confirmaient que l’Angleterre se désintéressait de la Syrie … jusqu’à l’intervention de Sir Mark Sykes, grand connaisseur de l’Orient, et surtout perspicace observateur de l’évolution des Ottomans. Et il commença à prétendre que les intérêts français en Syrie gênaient l’intégrité de l’Empire ottoman.

    Par ailleurs l’aveuglement anticlérical qui habitait, les sectaires des années 1870 en France, les fit considérer la mission de la France de protection des lieux saints et des chemins de la Bible, tant en Palestine, qu’en Syrie, comme une inacceptable interférence de l’Eglise dans la politique étrangère. Ce dogmatisme fut à l’origine de beaucoup de nos échecs. Rarement mentionné, sauf par Maurras, ce fut un véritable boulet pour nos diplomates et nos militaires. Le protectorat catholique de la France commençait à être affaibli à la veille de la Grande Guerre, en particulier le rêve syrien.

     

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    Louis IX s'embarque pour la Septième Croisade... Charte de Louis IX aux Maronites.pdf

     

     

    Dès Novembre 1914, et par des accords en Mars/Avril 1915, la Mésopotamie était réservée à l’Angleterre, la Syrie et la Cilicie à la France, dans le schéma d’un démantèlement de l’empire ottoman. Mais le séoudien Cherif Hussein, gardien de la Mecque et seigneur du Hedjaz ne l’entendait pas de cette oreille, et exigeait de connaître des tracés de frontières bien établis, en particulier la délimitation de la Syrie qu’il revendiquait comme territoire arabe. Notre ambassadeur Paul Cambon, proposa François Georges-Picot pour négocier avec le britannique Sykes, et formaliser un accord. Une difficulté vint de Hussein qui considérait la Syrie pays arabe entrant dans la zone qu’il souhaitait se créer comme future Arabie. Les négociations furent complexes, la Russie du Tsar était concernée, et les accords furent signés dans la plus grande confidentialité. Mais en 1917, Trotsky découvrant le document dans les archives le publia. Ce qui valut une réaction très vive de l’Américain Woodrow Wilson au nom «du droit des peuples à disposer d’eux mêmes». Et les accords Sykes – Picot ne furent jamais appliqués dans leur détail, en particulier parce qu’en même temps que les Britanniques se livraient à ces spéculations, ils promettaient au Congrès juif mondial (Lord Rothschild et Theodore Herzl), un foyer national juif en Palestine (déclaration Balfour, 1917). Ils ont toujours prétendu qu’il ne fut jamais question de créer un état juif (ce que le texte alambiqué de la déclaration pouvait confirmer), mais simplement d’une sorte de zone refuge. On sait ce qu’il en advint dès 1945 …

    Dans un tel bouillonnement, les Français se trouvèrent assez vite confrontés à divers nationalismes en Syrie, dont le Congrès National Syrien, qui proclama une Syrie indépendante, le 7 Mars 1920. Cependant les accords Syke – Picot désormais publics furent confirmés à la conférence de San Remo (Avril 1920), et les territoires Liban et Syrie, placés sous mandats français, qui dura ainsi de 1920 à 1943. Ils découvrirent aussi la constellation de minorités religieuses, ce qui commença à faire parler de « l’Orient compliqué » : sunnites (majoritaires), kurdes, alaouites, chrétiens (très nombreuses obédiences), druzes, chiites, ismaéliens.

    Quelques dates importantes :

    -  19 Avril 1923 : Général Weygand, Haut Commissaire;

    -  Juillet 1925 : Révolte des Druzes;

    -  9 Mai 1926 : Bombardement français sur Damas;

    -  1930 : La France instaure une constitution

    - 12 Mai 1930 République de Syrie;

    Cet embryon de République syrienne avait commencé à se faire reconnaître par le gouvernement du Front Populaire. Les premiers pourparlers entre Français et Syriens en vue de la rédaction d’un traité d’indépendance avaient débuté en septembre 1936. Le conflit interrompit le processus.

    En 1940, la Syrie était très logiquement sous administration de Vichy (Général Dentz, Haut Commissaire du Levant) mais les Britanniques le chassèrent, en plaçant des troupes françaises face à face, gaullistes contre les troupes de Dentz, cruelle situation de bien triste mémoire ... Le Général Catroux lui succéda au nom de la France Libre, reconnut l’indépendance la Syrie (Juin 1941, de facto fin du mandat, mais dans les faits, l’administration française demeura, et surtout les Britanniques restèrent sur le territoire). Les quatre années de 1940 à 1944 furent catastrophiques pour l’autorité de la France au Levant, pour des raisons évidentes qu’il n’est pas utile de développer. En 1946, indépendance, les Français se retirèrent du Liban et de la Syrie, qui devint peu après membre des Nations Unies.

    A partir de cette date, les Etats Unis s’installèrent dans les affaires du Levant, tant pour contrer l’influence soviétique grandissante, que pour assurer la viabilité du jeune état d’Israël. Et ce fut en Syrie une succession de coups d’état.

    Le 1er février 1958, l'Égypte et la Syrie s’unirent, créant la République arabe unie, ce qui entraîna, de facto, l’interdiction des partis politiques syriens.

    Mais l’union cessa rapidement d’exister. Par le coup d’État du 28 septembre 1961, la Syrie fit sécession, et rétablit la République arabe syrienne.

     

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    De 1958 à 1961, l'éphémère République Arabe Unie...

     

     

    S’en suivirent d’autres coups d’état jusqu’à la guerre des six jours, perdue par les Égyptiens et les Syriens, affaiblissant du même coup le gouvernement de Salah Jedid (le président en exercice). Le 13 novembre 1970, le ministre de la Défense Hafez el-Assad fit un coup d’État. Déposant Salah Jedid, il devint grâce à sa «révolution corrective» le nouveau premier ministre, et l’homme fort de la Syrie.

    La France se trouva alors face à ce personnage, au plus près, dès le déclenchement de l’atroce guerre du Liban, en 1975, qui fit jusqu’en 1990 pas moins de 150.000 morts, la plupart civiles.

    Et à partir de ces dates, force est de constater que les relations entre la France et le clan Al-Assad ont suivi une sinusoïde impossible à décoder, tant les positions sont passées d’un extrême à l’autre en des temps très courts, sans la moindre logique ni ligne directrice, rendant la diplomatie française au Levant à peu près illisible. Tout se passe comme si notre pays s’était mis à obéir alors à des directives extérieures …

    On notera ainsi la guerre des Services Secrets entre la France et la Syrie pendant les années 1981 :

    Septembre 1981, assassinat à Beyrouth de notre ambassadeur Louis Delamare;

    Avril 1982, assassinat du secrétaire radio du SDECE à Beyrouth, et de son épouse enceinte;

    Octobre 1983, attentats du Drakkar à Beyrouth (ultérieurement imputé à l’Iran mais pas de certitude à ce jour);

    Février 1988, assassinats à Beyrouth de l’officier de la DGSE Maranzzana;

     

    Écheveau difficile à démêler, la Syrie ayant toujours considéré le Liban comme une extension de son propre territoire.

    Mais à l’hiver 1990 la Syrie se joint à la coalition internationale qui intervient contre l’Irak pour le forcer à quitter le Koweit. Le pays est ainsi redevenu fréquentable pour Paris.

    En Novembre 1999, Jacques Chirac reçoit à l’Elysée, le jeune chef d’Etat Bachar al-Assad.

    L’année suivante il surprend la communauté internationale en étant le seul chef d’état présent aux obsèques d’Hafez Al-Assad (Juin 2000).

    Dans le même temps il commence à parler du retrait des troupes syriennes du Liban, en décorant à Beyrouth le libanais Rafic Hariri, Grand Croix de la Légion d’Honneur (Avril 1996). Détail peu relevé à l’époque, sauf par les Syriens …

    En marge du 60ème anniversaire du débarquement en Normandie, Jacques Chirac lance, avec George W. Bush, l’initiative diplomatique qui débouche sur la résolution 1559 des Nations unies dirigée contre la Syrie. Adopté le 2 septembre 2004, le texte exige le retrait des 15 000 soldats syriens du Liban et la fin de l'ingérence de Damas dans ce pays. Un tournant dans la diplomatie française. S’en suivent cinq années de gel des relations, jusqu’à la réintégration du pays dans les amis fréquentables de la France, à l’occasion de l’Union pour la Méditerranée (Juillet 2008). Bachar est l’invité de marque de Sarkozy, hôte officiel à la fête nationale française le 14 Juillet 2008. Et donc nouveau revirement, autorisant le grand connaisseur du Levant, Richard Labévière à écrire «Le chemin retrouvé de Damas», dans la revue Défense de l’IHEDN (Juillet 2008). Il rappelle que la manœuvre de Paris pour le vote de la résolution 1559, fut considérée comme un incompréhensible camouflet, sans voir (ou feignant d’ignorer) les intérêts personnels de Chirac avec le libanais Rafic Hariri.

    A la lumière de ce rapide survol faut-il préciser que la France n’est pas sans une masse d’archives plus que centenaires, tant diplomatiques que militaires. Les Britanniques savent utiliser leur Histoire et en sont fiers. Chez nous les déclarations brutales du Ministre Juppé, sommaires, réductrices et caricaturales ignorent superbement ce que fut la présence française au Levant, la fascination qu’ont les levantins pour Paris, et la défiance que nous avons générée puis entretenue depuis le début de la première émeute.

    Champsaur (à suivre)

    Prochain sujet traité à l'international : l'Iran.

  • Chine, Japon, États-Unis. L’euro et la bande des Trois, par François Reloujac

    (Article paru dans Politique Magazine n° 93 de février 2011).

            Entre le risque d’explosion sociale en Chine et celui de l’effondrement monétaire aux États-Unis l’euro flotte au gré de décisions qui ne lui appartiennent pas. 

            Depuis le second semestre de l’année 2010, l’euro est ballotté au rythme des décisions américaines relatives au dollar et des difficultés rencontrées par les États du Sud de l’Europe pour refinancer leur dette sur les marchés financiers, quoique l’importance des dettes de ces États, eu égard à leur produit intérieur brut, n’est pas significativement plus élevée que celle de la France ou des États-Unis. La différence de traitement, face à des situations objectivement très voisines, s’explique par la marge de manœuvre dont disposent les fonds spéculatifs : elle leur permet de gagner quasiment à coup sûr de l’argent sur les mouvements qu’ils provoquent sur les économies des États sud-européens alors que pour les économies plus importantes les espérances de gain seraient pour l’instant moins élevées. Dans la mesure où les États ne peuvent plus continuer à s’endetter, ils sont contraints de diminuer leur train de vie et donc de limiter leurs importations. 

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            A l’inverse, les fonds spéculatifs savent qu’à la technique d’Horace pour triompher des Curiace, ils peuvent ajouter la règle qui préside aux jeux électroniques modernes : chaque fois que l’on triomphe d’un ennemi, on s’empare de sa force. Demain, ils pourront donc s’attaquer à des économies plus puissantes, qui rapporteront encore plus.

            De son côté, la politique américaine dite de « quantitative easing » cherche à faire baisser la valeur du dollar, notamment vis- à-vis des monnaies asiatiques et contribuer ainsi au ralentissement des exportations chinoises. Pris dans ce tourbillon, les pays de l’Union européenne sont acculés et, quoique président du G 20, Nicolas Sarkozy à lui tout seul aura du mal à faire plier la politique américaine. L’année 2011 s’annonce donc difficile pour l’ensemble des pays de l’Union européenne qui devront aller sur les marchés financiers pour renouveler les emprunts arrivant à échéance pour environ 900 milliards d’euros. Ils seront, sur ces marchés, en concurrence directe avec leurs banques nationales qui devront, quant à elles, faire face à quelque 400 milliards d’échéances de dettes et trouver en plus 260 milliards de fonds propres supplémentaires pour satisfaire aux obligations du Comité de Bâle. Autant dire que l’Union européenne n’a plus la maîtrise de la valeur de l’euro, ni même de sa politique économique.

     

    Le jeu nippon

            C’est dans ce contexte que l’on a appris, en début d’année que l’Europe pourrait désormais compter sur le soutien de la Chine et du Japon qui ont décidé de refinancer ses dettes. Les situations des ces deux pays n’étant pas les mêmes, leur décision n’est donc pas dictée par les mêmes motifs. Fondamentalement, si les deux pays disposent de liquidités, alors que la Chine n’est pas endettée, la dette du Japon est très largement supérieure à celle des Etats qu’il s’apprête à soutenir. Comment cela est-il possible ? Et surtout, pourquoi le font-ils ? Car si l’on comprend sans difficultés l’intérêt immédiat des États européens – à défaut de comprendre leur intérêt à long terme –, on ne peut en dire autant pour le Japon et la Chine. En réalité, les deux ne suivent pas la même stratégie, car leurs intérêts ne sont pas les mêmes.

            Le Japon a décidé de financer la dette européenne en utilisant les euros dont il dispose. Il ne va donc ni augmenter, ni diminuer sa dette, laquelle est quasi intégralement financée par ses nationaux. 

            Il va se contenter d’utiliser les euros dont il dispose et qui contribuent à gager la valeur du Yen pour acheter des obligations d’États européens. Au mieux, il ne devrait donc pas y avoir dans les réserves de change de substitution entre les créances libellées en dollar et celles libellées en euro. Le Japon a cependant des difficultés du fait de la surévaluation du Yen, difficultés qui pèsent d’autant plus sur son économie que la vigueur de celle-ci repose essentiellement sur les exportations. Comment donc faire pour obtenir une baisse de valeur du Yen sans donner l’impression que l’on a déclenché une véritable guerre des monnaies, si ce n’est en achetant des titres dont on pense que leur valeur va se détériorer plus vite ? Paradoxalement, on peut imaginer que le Japon a pris une telle décision parce qu’il ne croit pas en la valeur de l’euro à long terme… tandis, qu’à court terme, sa décision contribue à maintenir élevé le cours de cette devise ce qui permet une dévaluation relative du Yen sans pour autant déclencher les hostilités avec les Américains. Il convient à ce propos de noter que le Japon a pris sa décision le lendemain de la visite de Nicolas Sarkozy à Barack Obama au cours de laquelle le président français avait plaidé pour une réforme du système monétaire international passant par « une diversification des devises de réserve ». Une façon comme une autre de lui montrer qu’il n’est pas le maître du jeu... Par la même occasion, et cela compte aussi beaucoup, sur le théâtre économique asiatique, le Japon ne laisse ainsi pas la place libre à la Chine.

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    Chine : des raisons précises

            Le cas de la Chine est tout différent et, d’ailleurs, la Chine ne recourt pas aux mêmes moyens pour soutenir les Etats européens. Elle semble vouloir se placer dans une perspective à plus long terme tout en cherchant à éviter une explosion sociale interne à court terme. 

            Pour la Chine, les objectifs politiques fondamentaux peuvent donc être au nombre de cinq : sécuriser ses approvisionnements en matières premières et ressources alimentaires en évitant une baisse trop rapide et brutale de la valeur du dollar ; stériliser une partie des excédents commerciaux actuels pour éviter que l’inflation n’entraîne une explosion sociale ; profiter de sa suprématie commerciale pour rattraper son retard technologique et assurer son indépendance économique, car aujourd’hui, plus de 50 % de ses exportations proviennent d’entreprises à capitaux étrangers et utilisent des technologies étrangères ; diversifier les contreparties de sa masse monétaire de façon à se préparer à faire face, demain, à un risque d’effondrement du dollar ; plus fondamentalement, essayer de détendre un peu les liens qui font étroitement dépendre la production chinoise du seul appétit des consommateurs américains. C’est pourquoi Antoine Brunet remarque que « à chaque fois que la Chine arrive en sauveur, c’est en échange de lourdes contreparties dont aucun responsable politique ne perçoit véritablement la portée. (…) Elle exige des pays auxquels elle prête qu’ils ne s’associent pas aux exigences de réévaluation du Yuan des Etats-Unis, qu’ils se déclarent hostiles à tout protectionnisme douanier, qu’ils la laissent acheter des actifs stratégiques en Europe, ainsi que des infrastructures, comme le port du Pirée ou l’aéroport de Châteauroux » (La Tribune, 4 janvier 2011). Subsidiairement, la Chine vient d’envoyer un message fort aux États-Unis en faisant précéder le voyage à Washington du président Hu Jintao de la révélation de leur avion furtif.

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            Pékin n’autorise plus les entreprises étrangères à investir comme elles l’entendent en Chine ; il faut, pour celles qui s’y risquent, obtenir d’une part une licence et d’autre part un quota d’investissement. Il faut par la suite respecter les règlements tatillons de l’administration chinoise. La Chine n’a pas à sacrifier la recherche de capitaux à la logique industrielle et elle en profite. Les industriels chinois ne disposent pas de la même indépendance que les industriels européens : dans le vieux monde, un investisseur n’est préoccupé que de la rentabilité des capitaux qu’il investit, à l’exclusion de toute autre considération. En Chine, aucun investissement ne se fait sans prendre en compte la dimension politique du projet ; aucune entreprise ne peut suivre un intérêt individuel qui mettrait en cause, immédiatement ou à terme, l’intérêt politique du pays. C’est que, comme vient de le rappeler Henry Kissinger, si les Américains ont toujours comme objectif premier de résoudre au plus vite des problèmes quels qu’ils soient, les Chinois ne cherchent qu’à « gérer des contradictions » dont ils savent qu’elles ne seront jamais totalement résolues. Cela leur donne une autre vision du temps.

    L’oncle sam en action

            Alors que les Chinois soutiennent l’euro parce que cela leur paraît un moindre mal dans la conjoncture actuelle, sans pour autant les obliger à sacrifier quoi que ce soit de l’avenir, les États-Unis approuvent, car, à court terme, ils évitent de voir les Chinois laisser monter les taux d’intérêt au risque d’exporter leur inflation. C’est, dans cet esprit que lors de la visite du président Hu Jintao de nombreux contrats « ont été signés » entre les Chinois et les Américains. Pour les Chinois, cela leur permet d’utiliser des dollars dont la valeur n’est plus assurée dans le temps et qui est actuellement facteur d’inflation, contre des biens réels alors que, pour le président Obama, cela permet de calmer une opinion publique qui reproche aux Chinois de voler l’emploi des Américains. Par la même occasion, cela permet à Boeing de prendre un nouvel avantage sur son rival européen, Airbus. 

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            Pour autant, cela ne change pas fondamentalement la donne puisque, d’une part, certains contrats étaient déjà acquis depuis un certain temps et, d’autre part, leur montant total de 45 milliards de dollars ne représente qu’un peu plus de 15 % du déficit commercial américain vis-à-vis de la Chine.

            Entre le risque d’explosion sociale en Chine et celui de l’effondrement monétaire aux Etats-Unis l’euro flotte au gré de décisions qui ne lui appartiennent pas. Tim Geithner avait bien prévenu le monde, juste avant l’arrivée sur le sol américain du président chinois : pour lui, il s’agit aussi d’équilibrer le jeu au profit des « entreprises américaines qui sont en concurrence avec les sociétés chinoises en Chine, aux États-Unis et dans le reste du monde ». Les entreprises européennes ne comptent déjà plus.

            En soutenant l’Europe, les Chinois donnent simplement un peu de répit à l’industrie allemande dont ils sont encore tributaires. À ce jour, ils ont encore besoin d’acheter à l’Allemagne les machines-outils qui leur permettent d’inonder de leurs produits les marchés européen et américain. Cette politique durera tant qu’ils ne maîtriseront pas totalement la technologie allemande. Après ? Il n’est pas évident qu’avec la « guerre des monnaies » contre la Chine, le président Obama réussisse ce que le président Reagan avait réussi avec la « guerre des étoiles » contre l’URSS. ■

    1 Selon le théorème de Triffin, tout pays émetteur d’une monnaie de réserve est tenté d’inonder le monde de liquidités – du fait de la demande constante du reste du monde – jusqu’à ce que sa monnaie ait perdu toute valeur.

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  • Les Appendices IX et IXbis de Kiel et Tanger, par Charles Maurras. 1/2 : l'appendice IX, ”Dans cent ans”.

              Il constitue le deuxième de notre série des Grands textes, cet inoxydable 24ème chapitre de Kiel et Tanger :

              http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/07/24/le-24-chapitre-de-kiel-et-tanger.html

              Mais l'ouvrage est suivi de plusieurs appendices, dont les IX et IX bis sont les plus étonnants : la lucidité et les vues pénétrantes qui sont celles de Maurras dans ces deux annexes ne sont-elles pas, en effet, confondantes ? Si, sur tel ou tel point, ses vues ont été infirmées, il n'en demeure pas moins que sur le plus grand nombre, et les plus importants, ses prévisions et intuitions ont, au contraire, été confirmées par la suite.

            Ces deux appendices mériteraient, donc, en toute logique, de figurer à la suite du deuxième Grand Texte, mais leur longueur risquerait alors d'alourdir l'ensemble. Et, si on les propose séparément, faut-il les considérer, pris en eux-mêmes comme des Grands Textes ? Quoi qu'il en soit, il paraît utile, au moins, de les présenter à la lecture, en remerciant au passage le site Maurras.net qui les a numérisés, un aspect parmi tant d'autre de l'énorme travail qu'il a accompli, et qu'il continue d'accomplir.....   

            Nous sommes plus d'une fois revenu sur ce thème : le monde va-t-il vers une unification, ou une différenciation ? Plus vraisemblablement, il est tiraillée par les deux tendances à la fois, et l'utopie, l'inanité, vient de ceux qui pensent que, dorénavant, c'est fini, c'est ainsi, on ne pourra plus raisonner comme avant;jusque dans l'Église catholique, existe cette croyance, parfois naïve, en un mouvement irrésistible, perpétuel et linéaire, qui nous mènerait vers toujours plus de mondialisation, rendant peu à peu définitivement caducs les cadres anciens, par exemple les Nations : de naïve, la croyance devient dangereuse.... Mais les faits sont là, et ils sont têtus.

            Comment ne pas voir que la Crise, précisément, vient de ramener les États nationaux sur le devant de la scène ? Et qu'elle vient de montrer que, lorsque tout s'écroule, seule reste... la Nation !

            Contre les rêveurs, contre "Les princes des nuées" (titre d'un de ses livres), c'est Maurras qui a eu, qui a raison, sur ce sujet majeur. Et Boutang le faisait bien remarquer, dans sa conférence dont nous avons mis la vidéo en ligne sur ce Blog, lorsqu'il parle de la victoire intellectuelle complète de Maurras....

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    I : Appendice IX : « Dans cent ans »

    Une partie de l'univers s'unifie, mais une autre tend à se diviser, et ces phénomènes de désintégration, comme dirait Herbert Spencer, sont très nombreux. Notre ami Frédéric Amouretti avait profondément étudié ce point de vue.

            J'avais résumé quelques-uns des travaux d'Amouretti (si largement corroborés depuis) dans la Revue hebdomadaire du 20 août 1892, à propos du livre de M. Charles Richet : Dans cent ans. M. Richet ne prévoyait que l'unification croissante de la planète. Je lui répondais avec la timidité de mon âge :

            Le monde tend à l'unité, dit-il à un moment, et je préférerais qu'il s'en tînt à paraphraser cette belle hypothèse platonicienne. Mais il la traduit en tableaux historiques et géographiques qui me désolent. L'unité de M. Richet tuera les langues, les nations et toute la variété de l'univers. Au pambéotisme qui nous régit, M. Richet fait succéder un panyankeesme abominable. Mais les statistiques dont il se sert donnent une envie folle de le combattre. Il ne serait point difficile de rassembler contre ces demi-certitudes un ramassis de demi-certitudes équivalentes. Par exemple, un poète, qui ne penserait point que l'unité fût bien souhaitable en ce monde ou qui n'admettrait ce règne de la monade que dans les systèmes supérieurs des sciences ou dans les figures de l'art, un poète pourrait répondre, et, selon moi, sans trop de désavantage, aux savants arguments de M. Richet.

            Il dirait :

            Sans doute, mon cher maître, le monde futur est destiné à voir se raccourcir l'espace et s'abréger le temps. La vapeur, l'électricité, ne peuvent manquer d'aboutir à multiplier les rapports des hommes et des nations. Mais cela veut-il dire que les signes distinctifs des races soient plus proches d'être effacés? Les nations seront-elles plus portées à confondre leurs langues et à noyer au même flot leurs souvenirs ? Laissez-moi n'en rien croire.

            Une observation superficielle permet seule de dire que le voisinage et, pour ainsi parler, le frottement des individus amoindrissent les différences qui les séparent. Nulle part les distinctions nationales ne sont mieux affirmées que parmi les populations des frontières qui se trouvent pourtant en relation continuelle de voisinage et de parenté. L'exemple de l'Alsace est assez éclatant… Les peuples qui se détestent le plus sont ceux-là mêmes qui se fréquentent le plus.

            La raison en est simple. Les rencontres fréquentes multiplient les occasions où l'on voit s'accuser profondément les traits particuliers de chaque sensibilité et de chaque pensée. On se connaît. La connaissance est loin d'envelopper nécessairement l'amitié. Paul Bourget, qui visite un peuple par saison, a déjà remarqué que ces fréquentations où nos cosmopolites ont fondé tant d'espoir ont plutôt compromis l'idée qui leur est chère. « Plus j'ai voyagé, écrit-il dans ses Sensations d'Italie, plus j'ai acquis l'évidence que, de peuple à peuple, la civilisation n'a pas modifié les différences radicales où réside la race. Elle a seulement revêtu d'un vernis uniforme les aspects extérieurs de ces différences. Le résultat n'est pas un rapprochement. » Il pourra bien être créé une langue internationale, la lenga catolica d'Alberto Liptay ou le célèbre volapük, qui rendra les mêmes services que rendait le latin aux voyageurs du moyen âge (car on sut, en ces jours de pèlerinage incessant, unir le particularisme à cette large bienveillance internationale sans laquelle il n'est point de haute intelligence ni de profondes conceptions) ; les savants pourront adopter, comme les diplomates et comme nos marins sur les Échelles du levant, un idiome à leur usage : cela sera commode, profitable et sensé. Mais qu'à la suite de ces conventions on doive ravir aux peuples leur langage et qu'il y ait, de notre temps, des raisons légitimes de s'attendre à ce rapt, voilà qui semble contredit par tout ce que l'on sait de l'histoire contemporaine.

            Voyez plutôt ce qui se passe dans ces États-Unis, pour lesquels vous rêvez un avenir si merveilleux et desquels vous prédisez avec assurance : « Dans l'Amérique du Nord, on parlera anglais. » Êtes-vous bien certain que toutes ces populations s'y doivent servir de l'anglais ? La vérité est qu'il se reforme là-bas une sorte de vieux continent et que les immigrants y parviennent à retenir tous leurs traits nationaux. Les Français du Canada, si fidèles à leur parler, envahissent les États du Nord, ceux-là mêmes qui forment la Nouvelle-Angleterre, premier berceau de l'Union, et leurs minorités sont si compactes et si solidement organisées qu'ils ont pu, dans le Maine, faire élire deux sénateurs et quatre députés de leur langue.

            Les Allemands, dont on vantait jadis la facile assimilation, se sont groupés dès qu'ils en ont trouvé le moyen. Ils pullulent dans les États du Michigan et du Wisconsin. À Chicago, leur nombre est supérieur à celui des Américains de naissance. À Milwaukee, où il est question de fonder une université allemande, ils étaient naguère maîtres absolus du gouvernement ; il est vrai qu'ils ont été récemment battus aux élections municipales, mais par des Polonais tout aussi particularistes. Ils ont sept cents journaux. Il y a dans l'Union américaine trois États dans lesquels l'enseignement de l'allemand est obligatoire au même titre que celui de l'anglais. Les congrégations luthériennes allemandes sont distinctes des autres. Les catholiques allemands ont leurs paroisses spéciales, et leur Société de Saint-Raphaël, qui a tenu en échec le zèle un peu brouillon de l'évêque irlandais de Minnesota, ne cesse d'exiger de Rome que l'épiscopat ne soit point choisi uniquement dans le clergé de langue anglaise. C'est l'idée religieuse qui organise, on le voit, la solidarité nationale. Les Danois, les Suédois, les Norvégiens, au nombre d'un million, ont leurs congrégations particulières et leur organisation ecclésiastique séparée. Les Hongrois, fort nombreux autour des mines de pétrole de la Pennsylvanie, forment également un noyau résistant. Les Italiens commencent à se serrer de même, et ils ont obtenu de Rome l'envoi d'un clergé qui fît résonner le si. – Un César ne dissoudrait point tant de forces agglomérées. Si les pouvoirs américains s'en montrent soucieux, ils n'ont tenté rien jusqu'ici contre ce mouvement qu'ils sentent plus fort que tout.

            Mgr Ireland semble vouloir serrer les liens de l'Union. Il a pu faire décréter au concile de Baltimore « le catéchisme unique » pour toute l'étendue des États-Unis. Mais, peut-être un peu malgré lui, les Pères ont ordonné que ce catéchisme fût traduit en français, en italien, en allemand, en espagnol, en portugais, en polonais, en hongrois, en tchèque et dans les langues indiennes…

            Un semblable spectacle doit assurément préparer à l'Amérique des destins très particuliers ou tout à fait pareils aux destins de la vieille Europe. Ou ces nationalités distinctes iront s'accentuant, se différenciant jusqu'à l'inimitié – et ce sera le démembrement de la plus puissante unité ethnique de l'avenir. Ou, sage, instruit par nos expériences européennes de la vanité des discordes et, par ses souvenirs, des bienfaits de l'union dans la liberté, le peuple américain élargira les bases de sa constitution et formera une sorte d'Europe nouvelle, apaisée et harmonisée par une habile entente du principe fédératif, tous les instincts, toutes les langues étant, plus qu'aujourd'hui, livrés à leur propre vertu… Et, cher maître, dans les deux cas, votre cité des hommes et cet unitéisme dont vous ne doutez point semblent s'évanouir du pays des probables où vous avez voulu un moment les placer…

            Le divorce de la Suède et de la Norvège, les mouvements sécessionnistes qui n'ont pas cessé d'agiter l'Empire ottoman, la fédération australienne, la fédération de l'Afrique du Sud, les progrès du mouvement autonomiste en Égypte, la résistance de l'Alsace-Lorraine et de la Pologne prussienne aux entreprises de germanisation, le mouvement catalaniste à demi triomphant sous le ministère Maura, le retour accentué de l'esprit public français au sentiment provincial, mille autres faits contemporains peuvent témoigner que la centralisation et l'unification sont loin d'être fatales, que les tendances à la désintégration abondent par tout l'univers et que Frédéric Amouretti ne se trompait pas en montrant que l'œuvre du XIXe siècle n'avait pas été purement et simplement une évolution régulière de tous les peuples vers l'unité.

  • La réflexion économique de François Reloujac....

            Un premier PDF de 38 pages, consultable en permanence dans notre Catégorie "PDF A TELECHARGER", regroupe déjà 8 articles de François Reloujac, parus dans Politique Magazine entre mai et décembre 2010 et - pour l'un d'entre eux - dans la Lettre de Gens de France.

            Dans un domaine où nous n'excellons pas toujours, Politique Magazine et François Reloujac, qui poursuit en 2011 sa réflexion d'ensemble entamée depuis de nombreux mois, continuent donc à rendre un service signalé, apportant une utile contribution à l'ensemble des royalistes français. 

            Lafautearousseau continuera, pour sa part, à donner à cette suite économique la plus large diffusion possible. En attendant de regrouper dans un second PDF un nombre de textes conséquents, nous plaçons d'ores et déjà dans nos Pages ce premier texte de janvier, et nous lui adjoindrons ceux qui suivront, afin d'en rendre la consultation plus aisée...

            Voici donc Zone euro - Les boussoles s'affolent, de François Reloujac (tiré de Politique Magazine de janvier 2011, numéro 92) :

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    Zone euro   Les boussoles s’affolent

     

    En ce début d’année 2011, les faiblesses congénitales de l’euro apparaissent au grand jour. Ses promoteurs et ses thuriféraires sont désormais contraints de faire profil bas. « Les grands européens à l’origine de l’euro espéraient que la solidarité créée entre les peuples par le partage d’une monnaie commune donnerait progressivement naissance à une Europe politique. Il est toutefois peu probable qu’ils aient imaginé un scénario aussi périlleux que celui qui secoue la zone euro depuis bientôt un an », écrit ainsi L. Cohen-Tanugi dans Les Échos (7 décembre 2010).

     

            Et malgré tout ils voulaient toujours y croire ! Pour soutenir leur rêve, ils n’avaient plus qu’un seul argument et un seul moyen. 

            L’argument : un éclatement de la zone euro coûterait trop cher. Un moyen : puisque ce qui a conduit à ces difficultés, c’est la trop grande liberté laissée aux États de conduire individuellement leur politique économique et sociale, imposons à tous les Européens une unique politique budgétaire dirigée par la Commission européenne. 

    Toujours le même processus de fuite en avant.

            Force est de constater que, depuis la deuxième moitié du mois de novembre 2010, cette hypothèse d’un éclatement de la zone euro est de plus en plus souvent évoquée. Comme pour exorciser l’erreur congénitale, on parle d’un éclatement en deux zones : une zone « Neuro » (ou euro du Nord) autour de l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas et une zone « Zeuro » (ou euro du Sud) autour de la France, l’Espagne, l’Italie, le Portugal et la Grèce ! Ce qui a fait dire à Nouriel Roubini : « Je ne vois pas quelle serait la logique d’une union monétaire entre pays faibles ». En fait, pour lui la zone euro n’a le choix qu’entre trois scénarios. « Le premier, idéal, serait que l’aide apportée par le Fonds européen de stabilité financière (FESF) parvienne à résoudre les problèmes et à calmer les marchés. C’est possible, même si à mon sens il faudra sans doute remettre encore de l’argent sur la table. Le second scénario est celui d’une intégration fiscale plus approfondie au sein de la zone afin de résoudre structurellement les problèmes. Mais cela nécessiterait que certains pays abandonnent une partie de leur souveraineté, ce qui semble délicat notamment pour l’Irlande ou l’Allemagne. Enfin, la troisième option est celle d’une restructuration des dettes souveraines des pays en difficulté. Ces réductions peuvent être ordonnées ou désordonnées. Dans le second cas, cela obligerait certains pays à quitter l’euro et conduirait à l’éclatement de la zone » (Le Monde, 14 décembre 2010).

     

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    l’erreur congénitale

     

            Le 13 décembre 2010 Alain Madelin avait présenté dans La Tribune une autre approche… tout aussi pessimiste : « Dans le cadre des monnaies nationales, les différences de compétitivité ou les chocs extérieurs sont amortis par des taux de change. Avec l’euro, cet ajustement par les changes devenant impossible, il faut lui substituer un ajustement par la variation des prix. Si un pays décroche, le prix de ses actifs, ses salaires, ses pensions et ses allocations doivent baisser, sinon en valeur absolue, du moins en valeur relative par rapport à des pays en plein essor ». Mais ni l’Allemagne n’est prête à augmenter unilatéralement ses salaires, les prix de ses actifs etc., ni la France n’est prête à infliger une purge comme celles qui ont été exigées des gouvernements grecs ou irlandais. D’autant que ce n’est pas la solution : « Plus la croissance sera faible et le taux d’intérêt élevé (en décembre 2010, le taux imposé à la Grèce s’élevait à 10 %... quand il était de 1,8 % pour la Suisse !), et plus l’excédent budgétaire primaire (avant paiement des intérêts) devra être élevé – et donc plus lourd le coût politique à payer pour y parvenir. Plus ce coût est élevé, moins les investisseurs seront confiants et plus haut vont grimper les taux d’intérêt. On est alors entraîné dans une spirale infernale » (Martin Wolf, Le Monde, 14 décembre 2010). D’autant que, fin 2010, le montant cumulé des dettes publiques des seize pays de la zone euro s’élevait à plus de 7 000 milliards d’euros, soit plus de 78,7 % de leur PIB… bien loin des critères de Maestricht.

     

    exit l’économie réelle

     

            Pour ces européistes, ce que les États n’ont pas voulu faire et qu’ils n’ont donc pas fait parce qu’ils jouissent encore d’une parcelle de souveraineté, il faut le leur imposer. Et ils vont y être contraints « par les marchés » ! Le système international auquel on a abouti n’est pas celui d’un abandon de souveraineté au profit d’une administration irresponsable – la Commission européenne – mais au profit exclusif des « marchés », c’est-à- dire des spéculateurs internationaux anonymes. Car ces spéculateurs ne sont plus des personnes physiques individuelles ni même des entreprises fabriquant quelques biens concrets utiles à l’économie, ce sont des fonds de pension et autres organismes de placement collectif qui gèrent des fonds au profit des compagnies d’assurance ou des caisses de retraite. Leur but exclusif étant de faire croître, par quelque moyen que ce soit, la valeur nominale des actifs financiers qu’ils sont chargés de gérer. La marche de l’économie réelle n’entre pas dans le champ de leurs préoccupations. Celle-ci reste encore du ressort des États qui peuvent emprunter autant qu’ils le veulent (ou le peuvent) puisque les marchés financiers sont profonds et liquides. Il suffit simplement qu’ils continuent à leur inspirer confiance, c’est-à- dire à leur garantir qu’ils seront capables de payer les intérêts et de rembourser le moment venu. C’est bien parce qu’elles ont fait cette analyse que les autorités monétaires se sont lancées, qui dans un « assouplissement quantitatif », qui dans un rachat des dettes souveraines. En fait, « les banques centrales injectent de la liquidité ayant un rendement très bas dans les bilans des investisseurs ; ceux-ci réoptimisent alors la structure de leurs bilans, qui contiennent trop de liquidités, en accroissant à nouveau leur détention des actifs aux rendements les plus élevés, c’est- à-dire des titres des pays émergents » (Patrick Artus)… propageant ainsi la crise vers l’extérieur, mais sous une autre forme : à la déflation dans les pays dits riches on ajoute désormais l’inflation dans les pays émergents.

     

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            Un tel processus a ses limites. Un État donné ne peut emprunter indéfiniment, sa population ne pouvant, à terme, supporter la charge des intérêts de la dette. Dans une zone monétaire unique, la zone euro, si un des membres fait défaut, ou la valeur de la monnaie est attaquée ou les autres membres doivent venir en aide à l’État défaillant. C’est ce qu’ont tenté les partenaires européens tout au long de l’année 2010. Mais le nombre des États qui n’inspirent plus confiance « aux marchés » est devenu trop important et les États qui paraissent encore solides se sont montrés de plus en plus réticents. D’où l’idée reprise de Jacques Delors et à nouveau agitée par le président de l’Eurogroupe, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, de lancer un « euro-emprunt », des « euro-obligations ». Cette idée a aussitôt été combattue par les Allemands qui ont craint que ce nouveau subterfuge ne fasse rapidement monter les taux d’intérêts sur les marchés, ce qui, à terme, aurait pour conséquence de peser sur le refinancement de ses banques et de son industrie.

     

    la peur des marchés

     

            En cette fin de l’année 2010 la tension ne pouvait que monter entre les partenaires européens. Car, comme le résumait Justin Knight, personne ne voyait d’autre solution que d’abroger l’article 125 du Traité de Lisbonne. Il ne pourra en résulter que des décisions dont aucun pays ne veut : « Les nordiques (Allemagne, Pays-Bas,

    Autriche) devront accepter de signer des chèques pour les pays les moins vertueux. Les pays de l’ouest du continent (Espagne,

    France…) devront se résoudre à perdre une partie de leur souveraineté, capitulant sur une partie de leur liberté budgétaire » (Le Figaro, 8 décembre 2010). Personne ne s’y est trompé, c’est le régime social de ces pays, notamment le régime français, qui se trouve menacé. Et, de façon très claire. Ivan Best a constaté que le Premier ministre français y songeait : « Ce n’est pas pour rien que François Fillon a annoncé sa volonté de revoir le périmètre de l’assurance-maladie, sans aucun doute pour la réviser à la baisse. Car c’est dans ce domaine, celui de la protection sociale (30 % du PIB), que les remises en cause peuvent être source d’économie à l’avenir » (La Tribune, 8 décembre 2010). Comme pour illustrer le bien fondé de ce propos, le même jour, les sénateurs supprimaient les avantages fiscaux accordés aux personnes âgées ou malades qui emploient des aides à domicile. La peur « des marchés » et l’impossibilité, à terme d’honorer toutes les dettes, conduit les gouvernements, les uns après les autres, à supprimer les mesures sociales les plus utiles et les plus essentielles. Plus d’aides à domicile, imposition maximale des jeunes l’année de leur mariage, diminution des allocations familiales, etc. mais personne ne touchait encore ni à la couverture médicale universelle pour les étrangers en situation irrégulière ni aux avantages fiscaux accordés à l’industrie cinématographique ! ■

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