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  • Au cinéma : L'arbre aux papillons d'or, par Guilhem de Tarlé

    L'Arbre aux papillons d'or - film 2023 - AlloCiné

     

    Cannes 2023 : L’Arbre aux papillons d’or, un film vietnamien de Pham Thiên Ân avec Le Phong Vu (Thien) et Nguyen Thinh (Dao).

    L’Arbre aux papillons d’or, « Caméra d’or au Festival de Cannes »… les papillons, la caméra, cela fait beaucoup d’or, il ne manque que la palme d’or  de la longueur (3h), des longueurs et de la lenteur… Pour ma part, je n’ai pas dor… mi, peut-être en raison du bruit que faisaient les spectateurs en remuant sur leurs sièges.

    Curieux, quand même, ce film primé à Cannes sur la quête de la Foi, avec des photos d’oratoire, une inhumation chrétienne où l’on prie le Notre-Père et le Je-vous-salue-Marie, et encore Thiên qui explique de façon très orthodoxe à son neveu Dao que la Foi, c’est quand il prête un jouet à un ami et qu’il est sûr de le récupérer « parce que (cet ami) est gentil ».
    Encore plus curieux quand M. Luu raconte ses souvenirs de guerre contre le Viêt-Cong.

    Est-ce un documentaire sur le Vietnam d’aujourd’hui ? Le scénario se cherche à l’image de Thiên à la poursuite de son frère aîné, au milieu de la campagne vietnamienne.
    Cela aurait pu faire un bon court-métrage d’une demi-heure !
    Pour une fois mon épouse est encore plus sévère que moi qui m’a fait promettre d’éviter à tout jamais ce réalisateur.

    la « caméra d’or » est un prix décerné au « meilleur premier film ».
    Puisque ce film veut nous interroger sur la Foi, espérons que, comme dans l’ Evangile, ce premier sera le dernier.

     

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  • PARIS, 7 ET 8 MAI 2022 : GRAND COLLOQUE D'ACTION FRANCAISE : QU'EST-CE QU'UNE NATION ? ET CORTEGE DE JEANNE D'ARC

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    Grand colloque d’Action française, suivi d’un banquet dans la plus pure tradition des Camelots du Roi

     

    AU PROGRAMME :

           14h30 : Introduction par Philippe Mesnard, membre du bureau politique de d'Action française

    • Guillaume Bernard : La Nation, une idée de gauche ?
    • Chantal Delsol : L’État nation de Jean Bodin a-t-il disparu ?
    • Matthieu Detachassahar : La France contre les post-nations ?
    • Paul-Marie Couteaux : Entre l’empire et la tribu : la Nation.
    • Guillaume de Prémare : La France est-elle une nation catholique ?
    • Jérôme Besnard : Les nationalismes en Europe centrale et orientale.
    • Benoit Dakin : La Nation comme protectrice des identités locales
    • Francis Bergeron : La presse et la Nation ?
    • Fréderic Rouvillois : Le progressisme contre la Nation.

          17h45 : Conclusion par François Marcilhac, directeur politique de l'Action française

          20h00 : Grand banquet

     

          Retrouvez également sur place, les stands de nos partenaires, une buvette et la Librairie de Flore.

    JE M'INSCRIS

     

    La Restauration nationale
    10, rue Croix-des-Petits-Champs 75001 Paris

    www.actionfrancaise.net

  • Éphéméride du 23 août

    Moustiers Sainte-Marie, aujourd'hui

     

     

    1296 : Mariage de Blacasset de Blacas 

     

    23 aout,guillaume bude,erasme,louis xvi,la perouse,vanikoro,coulomb,cuvier,paleontologie,schueller,l'oreal,cagoule,bettencourt,henriivCurieusement, on sait fort peu de choses de ce représentant d'une très ancienne famille provençale, qui tire ses origines d'Aups (armoiries de la famille ci-contre).

    Plusieurs de ses membres s'illustrèrent lors des Croisades, et aussi comme Troubadours, et, de Comtes qu'ils étaient au départ, les Blacas devinrent Ducs au XVIIIème siècle.

    Ce sont, d'ailleurs, les Croisades qui font que Blacasset de Blacas est resté dans l'histoire, et cela d'une façon assez particulière : c'est lui qui, fait prisonnier par les Sarrasins en Terre Sainte, fit le voeu, s'il était libéré, de témoigner sa reconnaissance à Notre-Dame-de-Beauvoir en suspendant la chaîne des armoiries de sa famille entre les deux pans de collines qui entourent et surplombent Moustiers Sainte-Marie.

     

    Frédéric Mistral raconte ainsi l'histoire, dans Lis Isclo d'Or (Li Roumanso) :

     

     "A ti pèd, Vierge Marío,
    Ma cadèno penjarai,
    Se jamai
    Tourne mai
    A Moustié, dins ma patrío !" 

     "A tes pieds, Vierge Marie,
    Ma chaîne je suspendrai
    Si jamais
    Je retourne
    À Moustiers, dans ma patrie" 

     

    Libéré et de retour dans sa patrie, le Duc tint parole, et tendit la chaîne...

    Détruite à maintes reprises, elle fût restaurée en 1882. L'étoile à cinq branches que l'on voit aujourd'hui est accrochée à une chaîne de 227 mètres, et pèse 400 Kilos. 

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    1328 : Bataille du Mont Cassel et naissance d'une expression : "Qui m'aime me suive !".

     

    À la mort de Charles IV, le dernier Capétien direct (voir l'Éphéméride du 1er février), c'est son cousin, Philippe de Valois qui est appelé au trône, et non le roi d'Angleterre, Édouard, pourtant petit-fils du roi Philippe le Bel, par sa mère.

    Après 340 ans, la dynastie des Capétiens directs s'éteint, les trois fils de Philippe le Bel régnant chacun à tour de rôle, mais aucun n'ayant d'héritier mâle.

    Le dernier roi, Charles IV, l'ensemble des Barons et le peuple ne voulaient en aucun cas qu'un roi anglais montât sur le trône, et ce fut sans difficulté que le cousin du roi défunt fut appelé et accepté par tous...

    Sauf, bien sûr, par le roi d'Angleterre...

    Sitôt installé, le roi voulut aider le comte de Flandre à mater la révolte des Flamands, à Bruges. Cette expédition n'étant pas du goût de tous, les barons protestèrent, mais le connétable de France déclara : "Qui a bon cœur trouve toujours bon temps pour la bataille." Le roi suivit son connétable, et s'écria : "Qui m'aime me suive !"

    https://www.herodote.net/almanach-ID-2933.php

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    1540 : Mort de Guillaume Budé

     

    Érasme l'appelait "le Prodige de la France"...

    L'Éphéméride du 26 janvier, jour de sa naissance, présente la prestigieuse collection des textes antiques, grecs et latins, nommés "les Budés", en hommage au grand humaniste...

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    Portrait, par Jean Clouet  

    http://classes.bnf.fr/dossitsm/b-bude.htm    

     

     

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    1614 : Inauguration de la statue d'Henri IV, à Paris

     

    C'est la première statue équestre de Paris, et son histoire est assez mouvementée.

    Elle fut commandée par Marie de Médicis au maître italien Jean de Bologne, qui en commença l'exécution à Livourne, mais mourut quatre ans plus tard. L'un de ses élèves acheva l'oeuvre, qui fut embarquée sur un bateau, lequel fit naufrage, au large de la Sardaigne; la statue resta plusieurs mois au fond de l'eau, jusqu'à ce qu'elle arrive finalement à Paris, où on l'inaugura enfin...

    En 1792, elle fut envoyée à la fonte et des morceaux jetés à la Seine, mais son piédestal resta en place : on y installa la statue actuelle en 1818, sous le règne de Louis XVIII, et elle fut inaugurée - de nouveau, si l'on peut dire... - le 25 août.

    On plaça dans le corps différents documents : l'Henriade de Voltaire en deux volumes, une vie d'Henri IV, le récit du retour de Louis XVIII, les traités de paix de 1814, des pièces de monnaies et des médailles...

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     Aujourd'hui, dans le square du Vert galant, qui forme comme un triangle à l'extrémité ouest de l'Île de la Cité...

    https://insitu.revues.org/6971

     

     

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    1741 : Naissance de Jean-François de La Pérouse

     

    Officier de marine et explorateur, son expédition maritime autour du monde, qu'il commandait, disparut corps et biens à Vanikoro, dans les îles Salomon, en 1788.

    Louis XVI l'avait chargé de conduire cette expédition : selon certains, les dernières paroles qu'il prononça, avant de gravir l'échafaud, furent "À propos, a-t-on des nouvelles de Monsieur de la Pérouse ?"...

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    Louis XVI donne ses instructions à La Pérouse. Le dernier message de celui-ci est du 7 février 1788 (voir l'Éphéméride du 7 février)...

     

       http://www.netmarine.net/g/bat/laperous/celebre.htm

     
     

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    1747 : Première distribution des Prix du Concours Général

     

    Elle a lieu en présence du Parlement de Paris, sous la présidence de Maupeou, celui-là même qui fut, avec Louis XV, l'artisan du Renvoi des Parlements (voir l'Éphéméride du 19 janvier)... 

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    http://concoursgeneral.free.fr/

     

     

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    1754 : Naissance du duc de Berry, futur Louis XVI

     

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    Acte de naissance du futur roi, petit-fils de Louis XV, lui-même arrière-petit-fils de Louis XIV : symbole du "temps long" maîtrisé par la Royauté, aux antipodes du "court-termisme" qui ravage nos sociétés actuelles...

     

    http://arsmagnalucis.free.fr/naissanceberry-1754.html

     

     

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    1769 : Naissance de Georges Cuvier

     

    Il est le père de la Paléontologie...

     
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  • Au cinéma : Le colibri, par Guilhem de Tarlé

    Le Colibri - film 2022 - AlloCiné

     

    A l’affiche :  Le Colibri, un film italien (VOSTF) de Francesca Archibugi, avec Pierfrancesco Favino (dans le rôle-titre, le Docteur Marco Carrera),  Bérénice Bejo (Luisa Lattes), Nanni Moretti (le psychanalyste Daniele Carradori), et Kasia Smutniak (Marina Molitor, l’épouse du Colibri), d’après le roman éponyme de Sandro Veronesi.

    Le Colibri… Je n’ai pas lu le roman et ne sais donc rien de ce qu’a voulu raconter Sandro Veronesi, de même que je m’interroge sur le scénario de Francesca Archibugi dont je dénonce la fin qui relève de la promotion de l’euthanasie ou du suicide assisté !

    Dommage car on pourrait peut-être parler d’un bon film, en tout cas un long-métrage (2h06) au cours duquel on ne s’ennuie pas même si, finalement, je ne comprends rien à ces différentes histoires qui s’entrecroisent avec des va-et-vient incessants dans le passé…

    Un amour de jeunesse « non consommé », une épouse infidèle qui reproche à son mari de croire à ses mensonges, une fille qui se tue en laissant un enfant métis (pour cocher la case), et enfin cette référence au colibri que le réalisateur est obligé d’expliquer par deux fois… parce qu’il est petit… et Luisa Lattes de surenchérir : « tu es vraiment un colibri, tu dépenses toute ton énergie à rester au même endroit ».

    Trop d’intrigues tue l’intrigue, et le spectateur se perd qui peut seulement se laisser prendre au très bon jeu de Pierfrancesco Favino… et charmer, une fois de plus, par la très jolie Bérénice Béjo.

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  • Éphéméride du 20 janvier

    1601 : Henri IV ratifie le Traité de Lyon 

     

    Signé le 17 janvier par les plénipotentiaires de France et de Savoie, ce traité met fin à la guerre entre les deux pays.

    La France s'agrandit du Bugey, de la Bresse, du Valromey et du Pays de Gex (dont elle perdra une partie lors du désastreux Traité de 1815, consécutif aux folies révolutionnaires et napoléoniennes (voir l'Éphéméride du 20 novembre)...

     

    FRANCE HENRI IV TRAITE DE LYON 1601.gif

    http://ch.revues.org/index227.html 

     

     

    Et, dans notre album L'aventure France racontée par les cartesvoir la photo "Traité de Lyon (17 janvier 1601)"

     

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    1666 : Mort d'Anne d'Autriche

     

    La reine mère, atteinte d'un cancer du sein, s'éteint au Louvre à l'âge de 65 ans. Épouse de Louis XIII et sœur de Philippe III d'Espagne, Anne d'Autriche a assuré la régence aux côtés de Mazarin pendant la minorité de son fils Louis XIV.

    Lorsque ce dernier monte sur le trône de France, elle se retire vivre au Val-de-Grâce. Elle sera inhumée dans la basilique de Saint-Denis.

    Le parcours de cette Reine, étrangère et d'abord assez éloignée des préoccupations nationales, fut singulier, comme l'explique Jean-Christian Petitfils :

     

    "...Reconnue régente par le Parlement, Anne accède au pouvoir. Alors, brusquement, tout change, comme par enchantement. Cette femme, étrangère, profondément espagnole, que rien ne préparait à gouverner, devient plus française que bien des Grands et des princes du sang. Elle demande aux magistrats d'écarter le testament royal restreignant ses pouvoirs, appelle aux affaires - à la stupeur générale - le plus proche collaborateur de Richelieu, le cardinal Mazarin, Italien naturalisé français et excellent diplomate. Mieux encore, elle poursuit la guerre entreprise contre son frère. Elle est mère avant d'être soeur ! Ses anciens amis veulent-ils s'opposer à elle, elle les réduit à l'impuissance, comme Madame de Chevreuse, exilée.

    Elle est décidée à se battre becs et ongles pour le royaume de son fils et à le lui restituer en bon ordre à sa majorité. Tel est le "miracle capétien". Finie, l'égoïste inconstance ! À 42 ans, elle se révèle bonne, charitable - Monsieur Vincent pourra en témoigner - mais lucide et ferme.

    Michelet s'est bien trompé quand il a vu en elle une femme grasse et paresseuse, plutôt bornée ! S'il est vrai que ses traits se sont empâtés, sans d'ailleurs lui ôter sa beauté, elle déborde d'énergie et de fermeté. Elle en a besoin, car elle doit affronter l'hydre des Frondes, les parlements, Retz, Condé, Gaston, la révolte exaspérante des privilégiés. Elle apprend à naviguer entre les clans, à diviser pour gouverner..."

     

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     "Elle sut mépriser les caprices du sort,
     Regarder sans horreur les horreurs de la mort, 
    Affermir un grand trône et le quitter sans peine; 
    Et pour tout dire enfin, vivre et mourir en reine"
    (Mlle de Scudéry)
     
     
    On rappellera juste que la Royauté a, six fois dans son histoire, donné tout le pouvoir à des femmes (à l'occasion des Régences); et, qui plus est, quatre fois à des femmes étrangères ! :
    Blanche de Castille (régente - deux fois - pour Saint Louis);
    Anne de Beaujeu (pour Charles VIII); 
    Louise de Savoie (régente également deux fois, pour François 1er);
    Catherine de Médicis (pour Charles IX);
    Marie de Médicis (pour Louis XIII);
    Anne d'Autriche (pour Louis XIV)... 
     
    Qui a dit, aujourd'hui,  "parité", "modernité", "promotion de la femme"... ?
    De notre Royauté ou de la calamiteuse République idéologique, qui est la plus proche de tout ceci ?
    Et notre Royauté n'est-elle pas loin d'avoir 1.000 ans d'avance sur la république idéologique ?...
     
     
     
     
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    1709 : Mort de François d'Aix de la Chaise, dit "le Père La Chaise"
     
     
    Les Jésuites, dont faisait partie ce confesseur de Louis XIV, possédaient un terrain dans l'est de Paris (aujourd'hui dans le XXème arrondissement), où ils élevèrent une maison de repos et de convalescence : le Père la Chaise y résidait, ce qui la rendit célèbre...
     
    C'est là que fut bâti le plus grand cimetière de Paris (plus de 40 hectares...), classé Monument historique.
     
    Ci dessous, la tombe de Jean de La Fontaine, à côté de celle de Molière. La Fontaine composa pour son propre tombeau l'épitaphe suivante :
     
    Jean s'en alla comme il était venu,
    Mangea le fonds avec le revenu;
    Tint les trésors chose peu nécessaire.
    Quant à son temps, bien le sut dispenser :
    Deux parts en fit, dont il soulait passer
    L'une à dormir et l'autre à ne rien faire.
     
    tombeaux.jpg 
     
    Et, pour son ami Molière, il composa la suivante :
      
    Sous ce tombeau gisent Plaute et Térence
    Et cependant le seul Molière y gît.
    Leurs trois talents ne formaient qu'un esprit
    Dont le bel art réjouissait la France.
    Ils sont partis ! et j'ai peu d'espérance
    De les revoir. Malgré tous nos efforts,
    Pour un long temps, selon toute apparence,
    Térence, et Plaute, et Molière sont morts.
     
     
     
     L'endroit est tout, sauf triste. C'est le plus grand musée de sculpture de France, et l'on ne compte plus les célébrités qui y reposent :
     
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    1775 : Naissance d'André-Marie Ampère
     
     
    Mathématicien et physicien, il inventa le premier télégraphe électrique et, avec François Arago, l'électroaimant. Il énonça, en 1827, la théorie de l'électromagnétisme.
    Son nom a été donné à l'unité internationale de courant électrique : l'ampère.
    Élevé dans la religion catholique, il connut par la suite une période de vie mondaine et d’indifférence religieuse avant de revenir à la foi de son enfance :

    "…Étudie les choses de ce monde, c’est le devoir de ton état, mais ne les regarde que d’un œil, que ton autre soit constamment fixé sur la lumière éternelle. Écoute les savants, mais ne les écoute que d’une oreille, que l’autre soit toujours prête à recevoir la voix de ton ami céleste..."

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    http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/personnalites/d/physique-andre-marie-ampere-230/

     

     http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Andr%C3%A9_Marie_Amp%C3%A8re/105258

     

     

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    1986 : La Transmanche Link, maître d'oeuvre du Tunnel sous la Manche

     

    Après avoir lancé leur appel d'offre, les gouvernements français et britanniques -qui ont décidé en 1984 de concrétiser la vieille idée du Tunnel- arrêtent leur choix sur le projet Eurotunnel, qui prévoit la construction de deux tunnels destinés à la circulation des trains, et d'une galerie centrale pour la maintenance et la sécurité.

    C'est la Transmanche Link (TML), regroupant cinq entreprises françaises et cinq anglaises, qui est chargée des travaux.

  • Au cinéma : Bonnard, Pierre et Marthe, par Guilhem de Tarlé

    Critique du film Bonnard, Pierre et Marthe - AlloCiné

    Cannes 2023 : Bonnard, Pierre et Marthe,  un film français de Martin Provost, avec Vincent Macaigne et Cécile de France (dans les rôles titre), Stacy Martin (le modèle et la maîtresse Renée Monchaty), Anouk Grinberg (la pianiste Misia), Peter Van den Begin (Alfred Edwards, journaliste, le 2ème époux de Misia), Grégoire Leprince-Ringuet (le peintre Edouard Vuillard), André Marcon et Hélène Alexandridis (Claude Monet et son épouse Alice).


    Bonnard, Pierre et Marthe… N’ayant aucune culture artistique j’ignorais tout de Pierre Bonnard, de Vuillard et de ce mouvement nabi imprégné de l’art des estampes japonaises…Celles-ci n’étaient d’ailleurs, pour moi, que l’art d’inviter une jolie femme chez soi…
    Ignorant son époux, je ne pouvais pas connaître « l’indolente », la berrichonne Maria Boursin, née dans le Cher à St Amand-Montrond, dite Marthe de Méligny, qui fut peintre, elle aussi, sous le nom de Marthe Solange (sans doute par référence à Ste Solange, patronne du Berry).

    Je n’avais, non plus, jamais entendu parler de la pianiste franco-polonaise Marie Godebska.
    Le seul qui trouve grâce à mes yeux est Claude Monet que j’avais découvert, avec l’impressionnisme, à Giverny, à l’occasion d’une « sortie professionnelle ».


    j’aime en cela ces biopics, ou ces docufictions, qui peinturlurent mon ignorance et vernissent ma retraite. Malgré, malheureusement, certaines scènes pour public averti, on est ébloui durant deux heures, de 1893 à1947, par des tableaux et des photos magnifiques, notamment en bord de Seine à Vernonnet ou sous la lumière du Cannet.

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  • Dans notre Ephéméride de ce jour : la Corse devient française...

    1768 : La Corse devient française

     

    La réunion de la Corse est officialisée par le Traité de Versailles, signé entre la France et la République de Gênes.

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           La "tête de Maure" est d'origine aragonaise. Elle figurait au Moyen-Âge sur les étendards des rois d'Aragon qui luttaient contre les musulmans dans le cadre de la Reconquista, et représentait un roi sarrasin vaincu. La tête de Maure avait alors les yeux bandés. C'est en 1297 que la Corse et la Sardaigne furent confiées par le Pape au Roi d'Aragon.

    Sur le drapeau corse, le bandeau sur les yeux, signe d'esclavage, aurait été relevé sur le front par Pascal Paoli pour symboliser la libération de la patrie, selon l'historien Paul Arrighi.

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    Des esprits à très courte vue politique continuent, après tant de temps, à véhiculer l'ineptie - de plus inutilement blessante pour les Corses... - selon laquelle Louis XV aurait "acheté" la Corse ! En réalité, les Anglais s'intéressaient de très près à l'Île, et Louis XV, roi de paix en Corse - comme il le fut en Lorraine... - trouva un excellent stratagème pour ôter aux Anglais tout prétexte de refuser la réunion de la province à la France, ou, pire, d'intervenir, purement et simplement.

    Dans les deux cas de la Corse et de la Lorraine, on ne peut que louer l'esprit d'habileté et d'intelligence, qui permet à un roi pacifique d'agrandir pacifiquement le royaume (comme ce fut d'ailleurs le cas avec d'autre rois pour d'autres provinces : si certaines furent - et parfois durement... - réunies par la guerre - Normandie, Alsace, Franche-Comté, Roussillon... - plusieurs autres, et non des moindres (Champagne, Provence ou... Corse !) furent "réunies" par des moyens pacifiques (mariages, héritages, diplomatie...)...

    Avec Louis XV, on arrive donc à l'aboutissement final du lent processus de rapprochement entre la France et la Corse, initié et symbolisé dès le XVIème siècle par Sampiero Corso, les deux entités luttant contre les mêmes adversaires, Espagnols et Génois (nous essayons d'expliquer ce rapprochement et cette vieille amitié entre la France et la Corse dans notre Éphéméride du 23 mai, au sujet de la naissance de Sampiero Corso...). 

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    Timbre commémoratif du deuxième centenaire du rattachement de la Corse à la France

     

     À propos de l'hymne corse, "Dio vi salvi, Regina..."

     

    On aura ci-après deux versions du Dio vi salvi Regina, la première plus traditionnelle (voix seules, féminine et masculines), la deuxième orchestrée et plus inattendue :

     

     • Anghjula potentini : Dio vi salvi regina.mp3

     Terra : Dio vi salvi Regina - Terra.mp3

                 

    Voici les paroles de cet "hymne" des Corses :

     

    Dio vi salvi regina / E madre universale / Per cui favor si sale / Al paradiso (Dieu vous garde, ô Reine / Et mère de tous / Par les faveurs de qui / On monte au paradis).

    Voi siete gioia e risu / Di tutti i sconsolati. / Di tutti i tribulati / Unica speme (Vous êtes joie et rire / De tous les affligés. / De tous les tourmentés / Vous êtes l'unique espoir).

    Gradite ed'ascoltate / O vergine Maria / Dolce, clemente e pià / Gli affliti nostri (Agréez et écoutez  / O Vierge Marie / Douce clémente et généreuse, / Nos afflictions).

    Voi da i nemici nostri / A noi date vittoria / E poi l'eterna gloria / In paradiso (Vous, sur nos ennemis / A nous, donnez la victoire, /Et puis l'éternelle gloire, / Au paradis).

     

    C'est à la Cunsulta di Corti, le 30 janvier 1735, que l'on vota une constitution démocratique et que l'on plaça la Corse sous la protection de Marie :

    "...Nous élisons pour la protection de notre patrie et de tout le royaume, l'Immaculée Conception Vierge Marie, et nous décrétons de plus que toutes les armes et drapeaux de notre dit royaume soient empreints de l'image de l'Immaculé Conception, que la veille et les jours de sa fête soient célébrés dans tout le royaume avec la plus parfaite dévotion et les démonstrations de joie les plus grandes..." 

    1A.jpg


    La Cunsulta choisit donc la fête de l'Immaculée conception, le 8 décembre, comme jour de fête nationale insulaire, et adopta le Dio Vi Salvi Regina comme chant national. Ce chant est une prière à Marie, la Mère Universelle. C'est à Naples - où il fut imprimé pour la première fois en 1681 - que remontent les origines lointaines de cet hymne marial composée par San Francesco di Geronimo.

    Cet hymne est issu du Salve Regina (ou Antienne du Puy), écrite en 1097 par Adhémar de Monteil, évêque du Puy (1080), légat apostolique d'Urbain II pour la Première Croisade, mort de la peste à Antioche, et dont la bannière portait l'image de la Vierge.

  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

    bouquet.jpg1793 : Les Montagnards, ou radicaux, de la Convention décrètent la mise hors la loi des Girondins...

    Personnalités brillantes, les "Girondins" pensèrent que leur heure était venue, et qu'avec leurs intelligences incontestables ils étaient les mieux à même de diriger le monde nouveau qu'une Royauté "flèche du progrès" (pour reprendre le mot très juste de Pierre Debray) avait fait naître, patiemment, au prix d'un effort millénaire, avec l'Église et le Peuple.

    Ils décidèrent donc d'un plan machiavélique pour s'emparer du pouvoir : éliminer la Royauté, en déclarant une folle guerre à l'Autriche, notre ennemie de deux siècles, devenue notre alliée après que nous l'ayons vaincue, contre le nouvel adversaire qui se profilait : la Prusse.

    Les Girondins savaient bien que Louis XVI ne pourrait que s'opposer à une telle guerre suicidaire (qui nous conduisit à... Waterloo !).

    Ce qui se passa en effet : le Roi s'opposa, et les Girondins purent alors l'accuser de trahison (Marie-Antoinette était Autrichienne) et, tels des apprentis sorciers, lancèrent le mouvement de Révolution. Les vrais révolutionnaires attendaient à leur tour leur heure, laissant ces insensés de Girondins ("idiots utiles", pour reprendre le mot de Lénine) travailler pour eux en lançant un mouvement qui leur échapperait forcément...

    Et voilà comment Paris imposa à la France, qui n'en voulait pas, un autre Régime que celui qui, ayant fait la France, en avait fait la première puissance du monde !...

    lafautearousseau

  • Nuit, Silence et Amulettes… par Champsaur

    L’auteur a passé une quinzaine d’années dans les Services Spéciaux français, dans des activités opérationnelles, SDECE nom changé en DGSE. C’est donc perplexes et éberlués que nous sommes nombreux à avoir observé le déluge sur des activités de la NSA, sigle ne signifiant nullement Nuit, Silence et Amulettes, mais National Security Agency.

     

    Ce département de la communauté du renseignement américain est très connu des professionnels ainsi que de la littérature spécialisée, ce qui représente au niveau international beaucoup de monde. Même s’il ne l’est pas du grand public …

     

    Et donc cette vague d’étonnements, de surprises feintes, d’indignations théâtrales, d’affabulations accusatrices ont certes occupé des pages et des heures de media, mais sans que l’on perçoive le but de cette agitation, qui de toute évidence ne modifiera pas l’utilisation intensive de moyens techniques sophistiqués pour la promotion des intérêts des États Unis d’Amérique. 

    nsa.jpg

    A Fort Meade, au plus près des oreilles de la NSA... :

    http://www.liberation.fr/monde/2013/06/26/a-fort-meade-au-plus-pres-des-oreilles-de-la-nsa_914019

    Les Services Spéciaux ont toujours cajolé des devises ronflantes. La DGSE affiche un Nox generat lumen, ou Ad augusta per angusta. La NSA américaine « They serve in silence ».

    Il est très cocasse de lire ou d’écouter des anciens des Services français, ayant vaguement tenu des postes de responsabilités, venir doctement offrir des explications, alors qu’ils furent plutôt inexistants lorsqu’ils étaient en fonction…

     

     

    Un peu de vocabulaire

    Une série de synonymes : codage et code secret, chiffrement et chiffre, encryptement, cryptologie, les mêmes mots pour désigner l’action rendant illisible un message. Une fonction d’un service d’écoute est de « décrypter » le signal intercepté. C’est donc la course entre l’épée et le bouclier. Il est important de souligner que la France possède depuis l’origine de cette fonction (vers 1900) les meilleurs spécialistes des codes secrets, spécifiquement en la personne des mathématiciens des laboratoires de mathématiques de Normale Sup et de l’X, tel Jacques Stern (ci dessous, ndlr).  

    jacques stern.jpg

    http://www2.cnrs.fr/presse/communique/947.htm

     

     

    Classifié : c’est la mention attribuée à une information qui décide de son niveau de confidentialité et du droit à son accès, protégé par la Loi. Les échelles de classification sont variables selon les pays. Peu d’industries en sont pourvues.

    Les natures du signal à transmettre, il n’y en a que trois : voix, texte ou image.

    Les supports : il n’y en a que deux, le fil (aujourd’hui la fibre optique), et les ondes, transitant majoritairement par satellites.

    Il n’y a que trois manières de récupérer du renseignement, ce que Richard Nixon appelait les Arts de la nuit :

    * Par source humaine (donc un agent qui trahit; un de nos maîtres nous enseignait que recruter un agent, c’est fabriquer un traitre);

    * Par intrusion clandestine dans des locaux;

    *Enfin par moyens techniques, autrement appelés interceptions.

    En dernière analyse, il n’y en a pas d’autres.

     

     

    Un peu d’histoire

    La NSA américaine fut créée formellement en Novembre 1952, en agrégeant plusieurs services d’écoutes qui fonctionnaient depuis l’entrée en guerre des États-Unis.

    (lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/National_Security_Agency)

    JULIUS ET ETHEL ROSENBERG.jpgAvec le Projet Manhattan (fabrication de l’arme atomique), la nécessité apparut de renforcer la protection du secret contre l’espionnage soviétique dès le début des recherches (1942). Un des résultats le plus connu fut l’arrestation et l’exécution des espions soviétiques Julius et Ethel Rosenberg (photo, ndlr), les États Unis préférant essuyer une violente campagne des relais de Moscou plutôt que de dévoiler la source de leurs informations (en l’espèce les interceptions radio).

    Notons que la NSA n’a jamais réellement caché la puissance de ses moyens et son efficacité. L’action la plus spectaculaire vers le public ayant été en Juillet 1995 la déclassification de quelques archives (autour de 2.900 télégrammes soviétiques du KGB vers des illégaux aux USA, une goutte d’eau) de l’opération Venona, avec parfois des pseudonymes transparents (confirmation que Pierre COT était un agent soviétique), et d’autres conservant leur mystère (un ou une collaboratrice immédiate de De Gaulle à Alger en 1943, source soviétique, et identité connue des seuls Américains);

    (lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_Venona)

    Au cours des cinquante dernières années la proportion de renseignements obtenus par moyen techniques a considérablement augmenté, représentant par exemple 90% de la production de la DGSE. La raison en est la facilité, moins dangereux que les deux autres procédés. De surcroit intercepter des ondes ne relève pas de l’atteinte à la vie privée. D’où la considérable montée en puissance de la NSA. Qui se chiffre par son budget. On répertorie seize services de renseignement américains pour un budget de 53 milliards $ (soit presqu’exactement la totalité du budget de la défense français; à noter que l’activiste américain Steve Aftergood avance le montant de 75 milliards $ …). Dans cette enveloppe la NSA pèse 11 milliards $, ce qui est absolument considérable (soulignons la disproportion avec le budget total de la DGSE soit 780 millions $, plus 73 millions $ de fonds spéciaux)

    La France est suspendue aux Services américains pour son propre renseignement, autant qu’elle est une cible.

    La lutte conjames woosley.jpgtre le terrorisme avancé par Washington, est un prétexte éventé depuis longtemps. Les quelques affaires dites françaises, proposées au public par nos Services dans ce domaine (DCRI) viennent de chez eux. Nous savons depuis bien longtemps que la mission de la NSA est le renseignement politique et économique dans le seul intérêt des États Unis d’Amérique, avec une surveillance tout azimut. En Mars 2000 le patron de la CIA, James Woosley (photo, ndlr), déclarait dans le Wall Street Journal que le renseignement américain espionnait tous les concurrents pour des raisons économiques.

    Une bonne synthèse du bond technologique accompli ces dernières années par la NSA est toute entière dans la revue « Wired » de Mars 2012, détaillant la construction d’un gigantesque centre de stockage et de traitement dans l’Utah :

    http://www.wired.com/threatlevel/2012/03/ff_nsadatacenter/all/ 

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Utah_Data_Center

     

    Il faut être très clair qu’il n’y a aucune possibilité de légiférer pour contrôler cette activité qui n’empiète qu’à la marge sur la vie privée. Un appel via un téléphone portable suit un circuit très complexe dont une branche est par nature en transmission radio, donc ouvertement accessible.

    Cette montée en puissance considérable de la NSA va de pair avec le développement des « data centers » où la France et l’Europe ont un retard dommageable, voire auront d’énormes difficultés à en retrouver la maitrise, si jamais…

     

    La réponse de la France à cette situation est médiocre et relève du coup de menton. Ce fut à partir de 2003 une agitation pusillanime autour du concept foireux de « l’intelligence économique », et du « patriotisme économique », beaucoup de salive, beaucoup de papiers, beaucoup de temps perdu. Alors que les Américains ont créé les structures simples pour distribuer au mieux le produit du renseignement industriel et commercial vers leur tissu économique, la France n’a cessé de se pénaliser en s’interdisant de fournir la maigre moisson de ses Services à ses entreprises. Les plus acharnés à organiser cette frontière sectaire entre l’activité économique privée et l’État, n’ont pas eu la décence de se taire depuis que les media glosent abondamment sur les activités de la NSA. Sans le talent de John Le Carré.

    Les cris de chat huant poussés par certaines autorités de la France peuvent laisser penser que les fonctionnaires ne lisent pas les journaux ! Alors qu’est public le budget de la défense américain qui est égal à la somme des budgets de la défense de tous les autres pays du monde.

    Rien n’est confidentiel dans ce qui est écrit ici et la littérature professionnelle à la disposition du public est particulièrement copieuse.

  • Nuit, Silence et Amulettes… par Champsaur

    A Fort Meade, au plus près des oreilles de la NSA

     

    Etonnements, indignations, imprécations, tartufferie et cris d'orfraies ont suivi les pseudo « révélations » de Libération et Médiapart, Edwy Plenel et Laurent Joffrin réunis. Et dans cette affaire, tout est posture et gesticulation. Les grandes oreilles ne se sont pas ouvertes d'hier, pour les besoins de la communication et de la réclame des protagonistes.

    Le jeudi 14 novembre 2013, nous avions publié dans Lafautearousseau une note fort intéressante signée Champsaur et qui avait pour titre : « Nuit, Silence et Amulettes…  ».

    L'actualité nous y ramène. Extraite des riches archives de notre site, cette étude nous paraît tout aussi pertinente qu'elle l'était il y a deux ans. LFAR 

     

    L’auteur a passé une quinzaine d’années dans les Services Spéciaux français, dans des activités opérationnelles, SDECE nom changé en DGSE. C’est donc perplexes et éberlués que nous sommes nombreux à avoir observé le déluge sur des activités de la NSA, sigle ne signifiant nullement Nuit, Silence et Amulettes, mais National Security Agency.

     

    Ce département de la communauté du renseignement américain est très connu des professionnels ainsi que de la littérature spécialisée, ce qui représente au niveau international beaucoup de monde. Même s’il ne l’est pas du grand public …

     

    Et donc cette vague d’étonnements, de surprises feintes, d’indignations théâtrales, d’affabulations accusatrices ont certes occupé des pages et des heures de média, mais sans que l’on perçoive le but de cette agitation, qui de toute évidence ne modifiera pas l’utilisation intensive de moyens techniques sophistiqués pour la promotion des intérêts des États Unis d’Amérique.

      

    http://www.liberation.fr/monde/2013/06/26/a-fort-meade-au-plus-pres-des-oreilles-de-la-nsa_914019

     

    Les Services Spéciaux ont toujours cajolé des devises ronflantes. La DGSE affiche un Nox generat lumen, ou Ad augusta per angusta. La NSA américaine « They serve in silence ».

    Il est très cocasse de lire ou d’écouter des anciens des Services français, ayant vaguement tenu des postes de responsabilités, venir doctement offrir des explications, alors qu’ils furent plutôt inexistants lorsqu’ils étaient en fonction… 

    Un peu de vocabulaire

    Une série de synonymes : codage et code secret, chiffrement et chiffre, encryptement, cryptologie, les mêmes mots pour désigner l’action rendant illisible un message. Une fonction d’un service d’écoute est de « décrypter » le signal intercepté. C’est donc la course entre l’épée et le bouclier. Il est important de souligner que la France possède depuis l’origine de cette fonction (vers 1900) les meilleurs spécialistes des codes secrets, spécifiquement en la personne des mathématiciens des laboratoires de mathématiques de Normale Sup et de l’X, tel Jacques Stern.  

    2777515728.jpg

     Jacques Stern

     

    http://www2.cnrs.fr/presse/communique/947.htm 

     

    Classifié : c’est la mention attribuée à une information qui décide de son niveau de confidentialité et du droit à son accès, protégé par la Loi. Les échelles de classification sont variables selon les pays. Peu d’industries en sont pourvues.

    Les natures du signal à transmettre, il n’y en a que trois : voix, texte ou image.

    Les supports : il n’y en a que deux, le fil (aujourd’hui la fibre optique), et les ondes, transitant majoritairement par satellites.

    Il n’y a que trois manières de récupérer du renseignement, ce que Richard Nixon appelait les Arts de la nuit :

      Par source humaine (donc un agent qui trahit; un de nos maîtres nous enseignait que recruter un agent, c’est fabriquer un traitre);

      Par intrusion clandestine dans des locaux;

    •  Enfin par moyens techniques, autrement appelés interceptions.

    En dernière analyse, il n’y en a pas d’autres. 

    Un peu d’histoire

    La NSA américaine fut créée formellement en Novembre 1952, en agrégeant plusieurs services d’écoutes qui fonctionnaient depuis l’entrée en guerre des États-Unis.

    (Lienhttp://fr.wikipedia.org/wiki/National_Security_Agency)

     

    1367797017.jpgAvec le Projet Manhattan (fabrication de l’arme atomique), la nécessité apparut de renforcer la protection du secret contre l’espionnage soviétique dès le début des recherches (1942). Un des résultats le plus connu fut l’arrestation et l’exécution des espions soviétiques Julius et Ethel Rosenberg (photo), les États Unis préférant essuyer une violente campagne des relais de Moscou plutôt que de dévoiler la source de leurs informations (en l’espèce les interceptions radio).

    Notons que la NSA n’a jamais réellement caché la puissance de ses moyens et son efficacité. L’action la plus spectaculaire vers le public ayant été en Juillet 1995 la déclassification de quelques archives (autour de 2.900 télégrammes soviétiques du KGB vers des illégaux aux USA, une goutte d’eau) de l’opération Venona, avec parfois des pseudonymes transparents (confirmation que Pierre COT était un agent soviétique), et d’autres conservant leur mystère (un ou une collaboratrice immédiate de De Gaulle à Alger en 1943, source soviétique, et identité connue des seuls Américains).

    (Lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_Venona)

    Au cours des cinquante dernières années la proportion de renseignements obtenus par moyen techniques a considérablement augmenté, représentant par exemple 90% de la production de la DGSE. La raison en est la facilité, moins dangereux que les deux autres procédés. De surcroit intercepter des ondes ne relève pas de l’atteinte à la vie privée. D’où la considérable montée en puissance de la NSA. Qui se chiffre par son budget. On répertorie seize services de renseignement américains pour un budget de 53 milliards $ (soit presqu’exactement la totalité du budget de la défense français; à noter que l’activiste américain Steve Aftergood avance le montant de 75 milliards $ …). Dans cette enveloppe la NSA pèse 11 milliards $, ce qui est absolument considérable (soulignons la disproportion avec le budget total de la DGSE soit 780 millions $, plus 73 millions $ de fonds spéciaux)

    La France est suspendue aux Services américains pour son propre renseignement, autant qu’elle est une cible.

    4179073374.jpgLa lutte contre le terrorisme avancé par Washington, est un prétexte éventé depuis longtemps. Les quelques affaires dites françaises, proposées au public par nos Services dans ce domaine (DCRI) viennent de chez eux. Nous savons depuis bien longtemps que la mission de la NSA est le renseignement politique et économique dans le seul intérêt des États Unis d’Amérique, avec une surveillance tout azimut. En Mars 2000 le patron de la CIA, James Woosley (photo), déclarait dans le Wall Street Journal que le renseignement américain espionnait tous les concurrents pour des raisons économiques.

    Une bonne synthèse du bond technologique accompli ces dernières années par la NSA est toute entière dans la revue « Wired » de Mars 2012, détaillant la construction d’un gigantesque centre de stockage et de traitement dans l’Utah :

    http://www.wired.com/threatlevel/2012/03/ff_nsadatacenter/all/ 

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Utah_Data_Center

     

    Il faut être très clair qu’il n’y a aucune possibilité de légiférer pour contrôler cette activité qui n’empiète qu’à la marge sur la vie privée. Un appel via un téléphone portable suit un circuit très complexe dont une branche est par nature en transmission radio, donc ouvertement accessible.

    Cette montée en puissance considérable de la NSA va de pair avec le développement des « data centers » où la France et l’Europe ont un retard dommageable, voire auront d’énormes difficultés à en retrouver la maitrise, si jamais…

     

    La réponse de la France à cette situation est médiocre et relève du coup de menton. Ce fut à partir de 2003 une agitation pusillanime autour du concept foireux de « l’intelligence économique », et du « patriotisme économique », beaucoup de salive, beaucoup de papiers, beaucoup de temps perdu. Alors que les Américains ont créé les structures simples pour distribuer au mieux le produit du renseignement industriel et commercial vers leur tissu économique, la France n’a cessé de se pénaliser en s’interdisant de fournir la maigre moisson de ses Services à ses entreprises. Les plus acharnés à organiser cette frontière sectaire entre l’activité économique privée et l’État, n’ont pas eu la décence de se taire depuis que les media glosent abondamment sur les activités de la NSA. Sans le talent de John Le Carré.

    Les cris de chat huant poussés par certaines autorités de la France peuvent laisser penser que les fonctionnaires ne lisent pas les journaux ! Alors qu’est public le budget de la défense américain qui est égal à la somme des budgets de la défense de tous les autres pays du monde.

    Rien n’est confidentiel dans ce qui est écrit ici et la littérature professionnelle à la disposition du public est particulièrement copieuse.   • 

     

  • Les nouveaux hérétiques, par Bruno Lafourcade.

    La République prône moins un droit au blasphème qu'un devoir d'approbation ; et elle traque l'hérétique avec vigilance, aidée par les bons citoyens, ivres de justice sociale – dont ils seront assurément les prochaines victimes. Les vertueux n'aiment rien tant que se dévorer eux-mêmes.

    7.pngLa République laïque s’enorgueillit de son « droit au blasphème ». Ce droit, évidemment, a cessé d’exister depuis longtemps : il s’est transformé en « devoir d’approbation », qui étend le blasphème à la race, au sexe et au corps, des domaines autrefois profanes et désormais sacralisés.

    Ainsi peine-t-on à trouver une publicité pour des assurances qui ne mette en scène un couple métissé ; un film qui ne dénonce l’avilissement des femmes par l’hétéro-patriarcat ; un livre qui ne décrive avec émotion le calvaire des migrants, des gays ou des obèses – car les librairies sont devenues, au même titre que la télévision, le cinéma et les journaux, un des hauts lieux du catéchisme antiraciste, antisexiste, antivalidiste[1]. C’est la raison pour laquelle, comme l’a montré un de nos plus brillants romanciers, Patrice Jean[2], on sera obligé de réécrire ou de censurer les classiques : il est hors de question que Rabelais, Molière ou Shakespeare continuent de se moquer des femmes, des étrangers et des surchargés pondéraux. Un metteur en scène italien, Leo Muscato, soucieux de lutter contre les « féminicides », a déjà changé la fin de Carmen : finalement, c’est la bohémienne qui tuera Don José.

    On comprend que l’une des plus fameuses gardiennes de la foi, Mme Caroline De Haas, se soit réjouie, dans un français d’adolescente de quarante ans, au-dessus d’une photo des livres d’Alice Coffin et de Constance Debré[3] : « Y a des librairies, tu rentres et en un clin d’œil aux tables dans l’entrée, tu sais que tu vas t’y sentir bien. Et y en a où tu sens que ça va pas le faire. »[4]

    Toujours prête à dénoncer l’hérétique, elle était venue surveiller la bonne tenue des rayons. Dieu merci, l’apostat menacé de l’Index, ou d’un tweet de Mme De Haas, a déjà été banni, ou se tait, le plus souvent : il met un couvercle sur les blasphèmes qui lui viennent assez naturellement.

    De temps en temps, néanmoins, l’eau bout tant que le couvercle saute :

    « Madame Diallo se plaint de la France, elle se plaint des Blancs, a récemment remarqué une auditrice de Sud Radio. [Mais] Madame Diallo, elle n’aurait pas bénéficié de tout ce que donne la France, il y a de fortes chances qu’elle serait en Afrique avec trente kilos de plus, quinze gosses, en train de piller le mil par terre, et d’attendre que Monsieur lui donne son tour entre les quatre autres épouses. »[5]

    Ces sacrilèges, qui ont surgi sans crier gare, et dont on sentait que l’auditrice se libérait, n’ont pas échappé à Mme Diallo, l’interpellée :

    « Ces propos traduisent un mélange de mépris de “l’Afrique” […] et de négation de la légitimité politique des non Blanc.he.s en France (+ grossophobie). Pour les signalements CSA, voici la vidéo entière qui m’avait échappée [sic]. »[6]

    Le « signalement », c’est le nom que les tenants du respect de la religion donnent à l’excommunication, pour laquelle ils ont deux arguments : le feu et le jeu – un mécréant, toujours, « jette de l’huile » (sur le feu) et « fait le jeu » (des « extrêmes »).

    Il y a quelques incommodités à être un gardien de la foi : on est obligé de se passer de bons livres pour faire l’éloge d’œuvres qui ont pour titre, par exemple, Chattologie – un essai menstruel avec des dessins dedans, de Mlles Louise Mey et Klaire Fait Grr [c’est son « nom »], aux éditions Hachette Pratique (sic). Mais ces inconvénients sont bénins par rapport aux bénéfices : on y gagne très confortablement sa vie, par exemple, grâce au détournement de l’argent public. Ça s’appelle du racket dans la mafia ; et des subventions dans la République.

    On peut très bien prévoir comment vont finir la plupart des défenseurs de l’orthodoxie ; et ça pourrait en surprendre plus d’un, et d’abord eux-mêmes. Il y a toujours un moment, en effet, dans la course à l’excommunication, où les Torquemada deviennent littéralement fous, se plaisant à imaginer, par exemple, que des policiers, postés dès potron-minet à Trappes ou à Bobigny, guettent les premiers banlieusards pour les « massacrer », en se repérant à leurs cheveux frisés[7]. Mais la folie n’est que la première étape ; la seconde, c’est l’entre-dévoration : dans les périodes de terreur, les plus méritants chasseurs d’impies deviennent toujours, à leur tour, gibiers. Tous les Savonarole finissent sur un bûcher, tous les Robespierre, sur la guillotine : il y a toujours plus pur que soi.

    J. K. Rowling, l’auteur de Harry Potter, ou l’historien Ivan Jablonka, ou même le premier ministre Justin Trudeau, malgré les preuves de leur allégeance au dogme, et même leurs génuflexions, ont déjà été soupçonnés d’hérésie : la première est accusée d’être transphobe ; le second de « minimiser l’apport théorique de la pensée féministe » ; le troisième de s’être livré au blackface dans sa jeunesse.

    Ce ne sont que trois exemples parmi d’autres : les dévots les plus sincères recevront un jour l’anathème. « Ils ne mourront pas tous, mais tous seront frappés » : un texto, une photo, un mot suffiront.

    En ce moment, c’est Mme Françoise Vergès qui est menacée d’illégitimité. Cette universitaire, fameuse « féministe décoloniale », qui depuis vingt ans ne cesse de pourfendre le « racisme systémique » et le « blantriarcat », a un défaut, un seul, mais il se voit : elle « n’a pas une goutte de sang afro » ; « elle bégaye quand on lui demande de se situer racialement donc quelque chose n’est pas net ». Certains la défendent en disant qu’elle est « métisse et asiatique ». « Et alors ? Ça lui donne le droit d’employer le mot nègre ? »[8]

    Accusée de se livrer au « blackfishing », c’est-à-dire de s’approprier indûment la culture et l’Histoire des Noirs, on la soupçonne en outre d’être une « descendante de colons ».

    Ce n’est que le début : d’autres bûchers viendront. Ce sera la victoire des premiers hérétiques, qui regarderont brûler leurs anciens persécuteurs. Personne n’a dit que la parousie devait se dérouler sans petites satisfactions.

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    • Dernier livre paru : Les Cosaques et le Saint-Esprit (éditions La Nouvelle Librairie)
    • À paraître : La littérature à balles réelles (éditions Jean-Dézert)

    [1]  On appelle « validisme » l’automatisme qui fait de l’individu qui ne souffre pas de maladies ni de handicaps, qui est donc « valide », la norme, provoquant une discrimination à l’égard des invalides, des infirmes, des malades.

    [2]  Dans L’homme surnuméraire (Rue Fromentin) et dans La Poursuite de l’idéal (Gallimard).

    [3]  Auteurs connus pour leur engagement lesbien.

    [4]  Twitter, 13 février.

    [5]  Les Vraies Voix, Sud Radio (20 déc. 2020).

    [6]  Rokhaya Diallo, Twitter, 20 déc. 2020.

    [7]  On aura reconnu les délires de la chanteuse et actrice Camélia Jordana.

    [8]  Témoignages parus sur les réseaux sociaux et recueillis sur le site Observatoire de la déconstruction (25 janv. 2021).

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Pseudo "Loi immigration" ?

    Vraie Loi bidon !

    D'accord, évidemment, avec Philippe de Villiers :

    #LoiImmigration / Le "en même temps" dépasse l'entendement : on fait croire aux pauvres Français que cette fois-ci, c'est réglé, alors que ce n'est qu'un toilettage cosmétique. On ne touche pas aux frontières - Schengen -, à la Cour européenne des droits de l'Homme, aux accords avec l'Algérie, à l'aide médicale de l'État... Au même moment : - #Bruxelles annonce un accord sur le Pacte migration/asile, - l'Allemagne souhaite élargir l'Union européenne en mettant fin au droit de véto des États membres, - le Parlement européen adopte le certificat de parentalité européen, qui mènera à la reconnaissance de la #GPA. L'#Europe avance, et elle commande. Emmanuel #Macron ne fait que transposer les décisions de Bruxelles en France. Il ne reste plus qu’au Parlement français le calendrier scolaire et la retraite des anciens combattants !..."
     
    (extrait vidéo 7'51)
     
     
    L'émission complète (47'40) :

     

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    1. De l'Observatoire de l'immigration et de la démographie (sur tweeter) : Nicolas Pouvreau-Monti, cofondateur de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie, analyse les dynamiques migratoires dans la matinale d'Europe1 avec Lionel Gougelot...

     

    2. Le bel hommage de Radio courtoisie à Patrick Buisson :

    "Patrick Buisson : la fidélité aux hommes et aux idées. Par Pierre-Alexandre Bouclay, Président de Radio Courtoisie Nous avons appris ce 26 décembre, la mort de #PatrickBuisson , retrouvé à son domicile des Sables d’Olonne où il vivait seul. La date exacte de son décès demeure inconnue. Ceux qui ne le connaissaient pas garderont l’image simpliste du conseiller « occulte » de Nicolas Sarkozy, vulgarisée par Le Monde et Libération. On pourra lui préférer celle, plus exacte, d’un homme indéfectiblement fidèle à ses idées. Il a toujours expliqué que l’épisode présidentiel avait été, pour lui, l’occasion de porter ses convictions au sommet du pouvoir en caressant le rêve – et même l’ambition – de les voir appliquées. L’accès à ces hautes sphères républicaines, la création spontanée d’une cour de dévots autour de lui, ne l’avaient jamais coupé de ses racines : celles d’un Français attaché à sa foi, sa terre et ses morts. Le fameux « ancien patron de Minute » ne s’est jamais renié. Je me souviens, du temps de sa splendeur, de quelques rencontres à la brasserie Le Cardinal, porte de Saint-Cloud ou dans les hauteurs de la tour de TF1, où il trouvait toujours un moment pour recevoir des personnes partageant ses convictions. Dans ces moments, il était poli de se dispenser des salamalecs pour aller droit au but. L’oeil concentré, la bouche pincée tirant vers le bas, les mains jointes, il écoutait, posait une ou deux questions, puis vous renvoyait à votre copie ou décidait de vous soutenir. Cela pouvait se faire discrètement, à sa manière, ou publiquement, avec l’appui de la chaîne Histoire, qu’il présidait. Jusqu’à sa rupture avec l’ancien chef de l’Etat, les grands-messes qu’il organisait dans de prestigieux cinémas parisiens pour présenter ses films historiques attiraient le ban et l’arrière-ban de la Sarkozie. Sous peine de déplaire au maître de céans, les courtisans de l’extrême centre n’avaient pas le droit de se pincer le nez devant les parias « d’extrême droite » qu’il prenait allègrement dans ses bras. En privé, il s’amusait beaucoup de ces pieds-de-nez au politiquement correct et à l’esprit de cour : « Les premiers seront les derniers » me disait-il. Ou, plus prosaïque : « Ils ne comprennent rien, ils sont trop cons » [les sarkozystes béats]. Chacun de ces événements mondains était l’occasion d’assister à une conférence où Buisson élevait brutalement le niveau intellectuel de l’assistance en mêlant somptueusement l’histoire aux leçons de la grande politique, de la morale et de l’exercice du pouvoir. Ce jetlag mental laissait parfois plaqué au sol. Loin des fastes des quelques rues qui font Paris, Buisson était un méditatif d’une austérité janséniste. Il trouvait le repos dans ses terres vendéennes, loin de ses illusions perdues. On l’a rarement vu habillé autrement qu’en noir – chemise ou col roulé, selon les saisons. Pas de touche de couleur détonante, de chemise blanche ou d’écharpe rouge pour faire le malin. Choisir des vêtements prenait trop de temps chaque jour. Il avait définitivement opté pour une sobriété monastique lui permettant de mettre son dépouillement au service de l’exigence intellectuelle. La parution de La Cause du peuple avait été attendue avec jubilation par tous les médias qui espéraient un règlement de compte saignant avec Nicolas Sarkozy. Au lieu de quoi la rapide mise au point ne fut que le prétexte à une méditation de haute volée sur l’identité et l’avenir de la France. On attendait une panouille où il aurait crié « sa vérité » comme n’importe quel sous ministre ; on avait un émule de Jacques Le Goff mâtiné de Saint-Simon. L’impressionnant cycle qu’il avait commencé sur la fin de la paysannerie, l’effondrement moral consécutif à Mai 68, l’avènement des années fric, avant la déréliction de notre civilisation le maintenait au niveau des plus grands historiens et mémorialistes. Une sorte de Soljenitsyne qui aurait lu François Furet."

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    3. (source : Le Figaro, article Énergies renouvelables: les déboires de l’éolien en mer...

    DÉCRYPTAGE - Abandon de projets aux États-Unis, appels d’offres sans réponse : le secteur souffre. Les fabricants européens perdent de l’argent.

    Posées ou flottantes, les éoliennes offshore tanguent. Projets abandonnés par les développeurs, fabricants occidentaux en crise, les difficultés s’accumulent. Pourtant, les ambitions sont grandes pour l’éolien en mer, qui est une des briques, avec le nucléaire et les autres renouvelables, devant permettre de se passer des énergies fossiles.

    L’Europe veut porter sa production d’éoliennes en mer de 12 gigawatts (GW) à 60 GW en 2030 et 300 GW d’ici à 2050.Pour la France, cela signifie passer de 1 GW à 18 GW installés en 2035 Les États-Unis visent le développement de 30 GW supplémentaires d’ici à la fin de la décennie, la Corée du Sud, 14,3 GW en 2030.

    Tombés à l’eau

    Mais ces derniers mois, les déboires se sont multipliés dans cette industrie où les enjeux financiers sont colossaux - le déploiement de 1 GW nécessite en moyenne 4 milliards d’investissements. Aux États-Unis, nombre de projets de parcs offshore sont tombés à l’eau. Début novembre, le producteur d’électricité danois Orsted jetait l’éponge..."

    Le premier parc éolien en mer de France, au large de Saint-Nazaire...

    L'éolien se meurt, l'éolien "tombe à l'eau ? 

    TANT MIEUX !

     

    VIVE LE NUCLÉAIRE !

     

    3 BIS. Et, puisqu'on parle des éoliennes, le saviez-vous ? 

    • chaque année, chacune des pales d’une éolienne perd environ 180 kg de poids en poussières fines projetées dans l’air, faites de fibres de verre, de carbone et de résines époxy...

    • en fin de vie, les pales non recyclables, sont enterrées ad vitam aeternam...

    • toute cette pollution de fonctionnement pour le plus grand bénéfice des sociétés qui les fabriquent (en Chine) et qui les installent...

    Image

     

    5. Bravo et merci à Élisabeth Lévy d'avoir dénoncé le massacre de chrétiens au Nigéria, où près de 200 personnes ont encore été tuées :

    "...Le sort des chrétiens dans certains pays musulmans est terrible..."

    (extrait vidéo 0'54)

    https://x.com/CNEWS/status/1740105470117912948?s=20

    Au Nigeria, on massacre les chrétiens", le SOS de Bernard-Henri Lévy

     

    6. Bravo aussi, dans un tout autre registre, à Guillaume Bigot, qui parle fort bien de nos ennemis allemands et de l'UE, une idée française, un protectorat allemand... :

    "UE : “Ein Reich, Ein Euro, Ein Market !"..."

    (extrait vidéo 2'19)

    https://x.com/Guillaume_Bigot/status/1740293052713873566?s=20

     

    Quatrième Reich": la Une de "Il Giornale" sur Merkel qui dérange

     

     

    7. Le SACCAGE PARIS c'est aussi "ça", que laisse faire, permet et même encourage la mair'Hidalgo... De SOS PARIS :

  • Livres & Histoire • Deux rois sans couronne : Louis XVII et Louis XIX

     

    Par Anne Bernet

     

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    « Si qua fata aspera rumpas… » comme chantait Virgile. Rien n’est plus désolant que les destins princiers anéantis. 

    Cousins germains, tour à tour héritiers présomptifs du trône de France, Louis Antoine, duc d’Angoulême, et Louis Charles, duc de Normandie, devaient, en effet, ceindre un jour la couronne, mais ne jamais régner. Autant l’un a suscité, en raison de son destin tragique, une surabondante historiographie, autant l’autre a sombré dans l’oubli. À tort.

    Dernier des petits-fils de Louis XV à convoler, le jeune comte d’Artois épouse en 1773, à seize ans, la princesse Marie-Thérèse de Savoie, sœur de la comtesse de Provence. Si la jeune mariée est à peine moins laide que son aînée, de sorte qu’elle ne tardera pas à voir le beau Charles Philippe, pris « d’une indigestion de gâteau de Savoie » se détourner d’elle au profit de nombreuses maîtresses, il ne lui en aura pas moins fait trois enfants en trois ans : deux fils, titrés duc d’Angoulême et duc de Berry, et une fille, Sophie, qui mourra en bas âge.

    Angoulême, toujours en second

    Lorsque Angoulême naît à Versailles, le 6 août 1775, la stérilité persistante du couple royal et celle du mauvais ménage Provence fait de lui, au grand dam de Marie-Antoinette, le seul prince de la nouvelle génération et un futur roi potentiel. Il le restera jusqu’en 1780 et la naissance du premier dauphin, Louis Joseph. Penché sur le berceau du nouveau-né, Angoulême aurait dit à son père : « Qu’il est donc petit, mon cousin ! » ; à quoi Artois, dépité, aurait répliqué : « Mon fils, un jour viendra où vous le trouverez bien assez grand … » Ce jour ne vint jamais et Angoulême, finalement, retrouva le premier rang dans la succession royale.

    Tout, pourtant, s’est ligué, pendant sa vie, afin de réduire ce prince, qui ne manquait pas de qualités ni de vertus, à jouer les seconds rôles sous les regards désapprobateurs, méprisants ou apitoyés de contemporains dont il ne sut pas se faire apprécier. Était-il pour autant aussi nul que la postérité le prétendra sans nuance ? C’est à cette question que tente de répondre, dans une biographie, la première publiée depuis longtemps, François de Coustin. En l’intitulant Louis XIX, l’auteur affiche son intention de rendre son rôle politique à celui qui fut roi de France quelques secondes, le temps, à Rambouillet, de signer, avant son père, le 3 août 1830, sa renonciation à la couronne au profit de son neveu, le petit duc de Bordeaux.

    Au lendemain de la prise de la Bastille, à la demande instante du Roi, qui craint pour sa vie, Artois a quitté la France avec sa famille. Louis Antoine a quatorze ans et, avec une maturité précoce, il pressent que cet exil va durer. En effet, il ne reverra la France qu’un quart de siècle plus tard.

    Dans l’intervalle, l’emprisonnement de la Famille royale, la mort de Louis XVI, puis celle du petit Louis XVII au Temple auront refait de lui l’espoir de la branche aînée des Bourbons. « Spes », l’espoir, tel est d’ailleurs le nom que, dans sa correspondance codée, lui attribue son oncle Louis XVIII.

    Très vite, inquiet des positions politiques et des choix du comte d’Artois, Louis XVIII s’évertue à prendre sous sa tutelle ce neveu qu’il désire former à son futur métier de roi selon ses vues. Comme le souligne Coustin, vivre pris entre un père qu’il aime et auquel il doit obéissance, et un oncle qui est son souverain, incapables d’être d’accord sur rien, sera pour Angoulême cause d’un perpétuel malaise. Son mariage avec sa cousine, Madame Royale, ne fera que rendre sa position plus délicate.

    Prêtant à Louis XVI et Marie-Antoinette des intentions qu’ils n’avaient pas, Louis XVIII affirmera, au lendemain de la libération de leur fille, que leur plus cher désir avait toujours été de marier les deux cousins. En fait, en 1789, Louis Antoine était officiellement fiancé à une autre de ses parentes, la princesse Adélaïde d’Orléans. Cette union devenue impossible, lui faire épouser « l’orpheline du Temple » s’avérait, stratégiquement, le meilleur choix. D’abord parce qu’il interdisait aux Autrichiens de concrétiser leur projet de marier Marie-Thérèse à un archiduc et, après avoir aboli la loi salique, d’imposer un souverain Habsbourg à la France, ensuite parce que la gloire douloureuse de la princesse conférerait à son époux une légitimité nouvelle.

    12 mars 1814. Louis-Antoine de Bourbon, duc d’Angoulême, entre à Bordeaux après l’abdication de Napoléon. 

    Un prince de qualité

    photo-histoire3-1.jpgCoustin s’intéresse peu aux sentiments de son héros ; il est vrai qu’en ce domaine, celui-ci fut toujours d’une discrétion exemplaire et qu’au nom de la charité chrétienne, peu avant sa mort, en 1844, il détruisit son journal intime car il y avait porté sur autrui des jugements peu amènes. Il serait donc difficile de percer le secret de cette union politique muée en authentique histoire d’amour, la duchesse d’Angoulême portant, pour son mari, ce surnom révélateur « Gioia mia », ma joie, si, en 1815, Napoléon n’avait eu l’inélégance de publier la correspondance, interceptée, que le prince, dans le Midi, adressait à sa femme à Bordeaux.

    Jusqu’à la première Restauration, malgré les nombreuses tentatives d’Angoulême pour servir en première ligne, on aura eu soin de préserver sa vie trop précieuse à la dynastie. Lors des Cent-Jours, les circonstances feront cependant qu’il se retrouvera exposé comme jamais. Coustin souligne l’attitude exemplaire du prince pendant cette campagne malheureuse dans le Midi, qui se soldera, car il aura refusé d’abandonner ses maigres troupes, par son arrestation. On affirmera que Napoléon, vengeur, aurait envisagé de le faire fusiller mais qu’il y renonça, sous la pression de son entourage. Le fait est, en tout cas, que les bonapartistes devaient rendre hommage à l’incontestable courage du prince, qu’il démontrera de nouveau lors de la campagne d’Espagne, par ailleurs si décriée, en 1823.

    Peu rancunier, Angoulême sera néanmoins l’un des plus chauds partisans de la politique de réconciliation nationale prônée par Louis XVIII, ce contre les vœux de sa femme et de son père. Charles X le lui fit-il durement payer, comme le pense le biographe, en 1830, en interdisant à ce fils qui ne partageait pas ses vues ultra de régner, serait-ce quelque minutes, pour l’excellente raison que, roi, Louis XIX, aussitôt, eût tenté d’imposer sa ligne politique, fort proche, sans doute, de celle par nécessité, choisie par Louis-Philippe ? Peut-être … Dès lors, ne reste qu’à rêver à ce qui aurait pu être …

    Et Louis XVII ?

    photo-histoire-4.jpgCharles X et la duchesse d’Angoulême n’étaient pas seuls à déplorer les positions trop libérales du prince. C’est parce que Louis XVIII et Angoulême déçoivent les espérances de royalistes au demeurant d’un dévouement incontestable, que ceux-ci se prennent à espérer une impossible survie de Louis XVII. D’emblée, Hélène Becquet qui, après avoir consacré un essai à Madame Royale en publie un sur son frère Louis XVII, l’assène : Louis XVII ne saurait être, pour un universitaire, objet d’histoire. Comme elle l’a déjà fait pour la fille de Louis XVI, elle ne s’intéresse donc pas à la personne que recouvre le titre, mais à l’image politique qui découle de la naissance et de la fonction.

    Dans cette étude, il n’est guère question de l’enfant martyr et beaucoup de ce qu’il incarna. Fils cadet que la mort prématurée de son frère aîné fait dauphin à l’instant où débute la Révolution, puis prince royal, puis fils Capet et « louveteau » issu d’une « race criminelle » vouée à l’extermination, Louis Charles réunit sur sa tête de sept ans toute la haine des uns et toute la ferveur des autres. Qu’en a-t-il compris ? À cette question, l’historienne ne répond pas. Tel n’est pas son propos. Louis XVII peut être terrifié par les événements, arraché à sa mère, maltraité par des éducateurs improvisés et brutaux, transformé sans le comprendre en accusateur de la reine et de Madame Élisabeth, souffrir des mois durant seul dans une chambre murée, et finalement agoniser interminablement de tuberculose presque sans aucun réconfort, puis mourir à dix ans, cela n’est pas son propos. Il n’est à ses yeux qu’un symbole. En quoi il se peut qu’elle se trompe.

    Lorsque, en février 1795, Charette, à La Jaunais, accepta une paix que d’aucuns jugèrent déshonorante, ce ne fut pas pour une image que le général du Roi s’exposa aux rumeurs honteuses de trahison, mais pour une personne vivante, un enfant de chair et de sang, qui souffrait et que les Conventionnels avaient promis de lui remettre. La monarchie française est incarnée. C’est sa force. Si la République n’est qu’une idée, le Roi, lui, est une personne.   

    Louis XIX, François de Coustin, Perrin. 470 p. 25 €.

    Louis XVII, Hélène Becquet, Perrin, mai 2017, 304 pages, 20,90 €

  • Éphéméride du 14 octobre

    Hastings, de nos jours

     

    1066 : Victoire d'Hastings 

     

    Guillaume le Bâtard triomphe de Harold, le dernier roi anglo-saxon, et devient Guillaume le Conquérant... 

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    Un épisode du "Telle du Conquest" (communément appelé "Tapisserie de la reine Mathilde"), présenté dans notre Éphémeride du 21 septembre, jour de l'embarquement du duc à Saint-Valéry-sur-Somme (moins d'un mois avant sa victoire complète, à Hastings...) 
     
     

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    1670 : Première du Bourgeois Gentilhomme 

     

    Le roi est alors à Chambord, avec toute la Cour : comme d'autres pièces de Molière, il s'agit d'une comédie ballet, dont la musique est écrite par Lully, avec qui il travaille depuis la création de L'Illustre Théâtre, en 1643 (voir l'Éphéméride du 13 juin) : "C’est là un des plus heureux sujets de comédie que le ridicule des hommes ait jamais pu fournir." (Voltaire).  

    Molière a 47 ans, et c'est l'une de ses dernières pièces. Il mourra trois ans plus tard, sur scène. 

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    Écouter : le Menuet (1'28)
     
     
     
     
     
     
     

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    1710 : Louis XIV institue la seconde Capitation.

     

    "...Louis XVI eût-il réussi, financièrement et psychologiquement, la même opération en 1780 - au coeur de la guerre d'Amérique - la monarchie capétienne était sauvée..." (François Bluche)

    (Pour la première Capitation, instaurée le 18 janvier 1695, voir l'Éphéméride du 18 janvier)

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    De François Bluche, Louis XIV, Fayard, pages 817/818 :

     

    Chacun paiera l'impôt

    ...Au milieu de la guerre précédente, Louis XIV avait admis le principe d'une imposition révolutionnaire, l'avait fait accepter par un argentier réticent, M. de Pontchartrain. Cette capitation, interrompue en 1698, avait été rétablie en 1701. Aujourd'hui, même additionnée aux tailles, aux aides, aux traites, à la gabelle, elle ne suffit plus à alimenter les caisses du Trésor. Le roi se résoud donc à l'instauration d'une taxe fixe sur les revenus. Sa déclaration du 14 octobre 1710 met en place l'impôt du dixième denier, en abrégé le dixième. Comme à l'occasion de la capitation, le clergé est épargné, qui consent une augmentation de son "don gratuit". Mais, comme pour la capitation, l'imposition nouvelle ne connaît plus  de distinction entre roturiers et privilégiés : tout le monde est taxable. C'est une mobilisation générale des énergies, une  contribution globale à l'effort de guerre.

    Le Roi ne s'y rallie pas sans réflexion, ni réticences. Non qu'il ait scrupule à associer les nobles aux sacrifices financiers nécessaires, mais il sait que les humbles paient déjà à la limite du supportable. Aussi, comme en 1695, l'acte de création de l'impôt nouveau comporte, par la volonté du souverain, un long préambule explicatif, qui en appelle à l'esprit public, au civisme et au patriotisme du peuple français. Cosigné par Nicolas Desmarets, il n'en exprime pas moins les sentiments et la pensée du monarque, portant au reste la marque de son style. Comme le 12 juin 1709, Louis rappelle ses efforts pour terminer la guerre; comme en 1709, il montre que la paix ne s'éloigne qu'en raison de la foi punique des alliés :

    "Le désir sincère que nous avons de faire une paix convenable à toute l'Europe nous a porté à faire les démarches qui pouvaient prouver que nous n'avons rien plus à coeur que de procurer le repos à tant de peuples qui le demandent... mais l'intérêt de ceux qui veulent perpétuer la guerre et rendre la paix impossible a prévalu dans les conseils des princes et États de nos ennemis... Dans cette situation, nous ne pouvons plus douter que tous nos soins pour procurer la paix ne servent qu'à l'éloigner, et que nous n'avons plus de moyens pour y porter nos ennemis que celui de faire véritablement la guerre."

     

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    Pour cela, Sa Majesté s'est décidée  à mettre en place cette imposition du dixième : à compter du 1er octobre 1710 (la déclaration est du 14), chaque sujet du Roi versera pour la cause commune le dixième de ses revenus. La chose concerne tous les laïcs, "nobles ou roturiers, privilégiés ou non privilégiés". Ces dix pour cent d'impôt frapperont les revenus fonciers, les droits seigneuriaux, les propriétés urbaines, les charges, les rentes publiques ou privées, les profits marchands, etc... Un mois plus tard, Desmarets fera prélever le dixième par retenue à la source, dans le cas des gages, appointements, pensions et rentes.

    Nous avons oublié, de nos jours, quelle brèche la volonté royale ouvrait, en ce 14 octobre 1710, dans la muraille déjà lézardée des privilèges. Louis XVI eût-il réussi, financièrement et psychologiquement, la même opération en 1780 - au coeur de la guerre d'Amérique - la monarchie capétienne était sauvée. Dans l'affaire du dixième denier, le Grand Roi console les pauvres en leur montrant qu'il fait d'abord payer les riches. Il associe chacun à l'oeuvre de l'énergie nationale : l'obole du gagne-petit contribue autant, dans l'ordre moral et politique, au salut du royaume que le gros versement imposé à M. Crozat, financier, ou à M. de Saint-Simon, duc et pair...

    ...sa réforme fiscale, exécutée en deux étapes (1695 et 1710), justifiée par le temps de guerre, acceptable et acceptée par les plus humbles des Français, diminuait les privilèges sans trop blesser les privilégiés. Si les Bourbons en avaient usé aussi courageusement et intelligemment au siècle des Lumières, y aurait-il eu révolution en 1789 ?..."

     

     

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    1793 : Ouverture du pseudo "procès" de Marie Antoinette 

     

    Les "choses" ne se passant pas de la façon souhaitée par les révolutionnaires, les avocats de la Reine, Chauveau-Lagarde et Tronson du Coudray, seront arrêtés en pleine séance : ce n'est que l'un des épisodes les plus significatifs de cette parodie de procès où, de toute façon, il fallait se hâter de faire mourir la Reine, car elle était atteinte d'un mal qui allait l'emporter; or, la Convention souhaitait, comme pour Louis XVI, envoyer un nouveau "message" (!) au monde...

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    Plus encore que celui de Louis XVI, ce pseudo-procès fut un monument d'iniquité.

    Napoléon lui-même déclarera que 'La mort de la Reine fut un crime pire que le régicide"...

     

    Minutes du soi-disant procès (extrait) :  

    "...Hébert accuse Marie-Antoinette d'avoir conspiré jusque dans sa prison. Il insiste sur la dépravation du petit Capet. Calme, elle écoute les mots de mensonge et d'ordure qui veulent la souiller et n'atteignent pas l'ourlet de sa robe. Pas un tressaillement, pas une rougeur. Dégoûté sans doute, le président Herman n'ose relever l'imputation d'immoralité. Un juré la rappelle :

    - Citoyen président, je vous invite à vouloir bien observer à l'accusée qu'elle n'a pas répondu sur le fait dont a parlé le citoyen Hébert, à l'égard de ce qui s'est passé entre elle et son fils.

    La reine alors se lève et, le bras tendu vers l'auditoire, elle dit d'une voix plus haute et qui frappe les murs avant de frapper les coeurs :

    - Si je n'ai pas répondu, c'est que la nature se refuse à répondre à une pareille question faite à une mère... J'en appelle à toutes celles qui peuvent se trouver ici.

    Sans l'avoir cherché, elle a atteint le sublime. Le public frémit, crispé, palpitant, retourné. Herman, Fouquier et les juges se regardent. Hébert blémit et se tait. Les débats s'arrêtent un moment..." 

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    Adieu de Marie-Antoinette à ses enfants, inscrit sur son livre de prière - Bibliothèque de Châlons-sur-Marne 

     

    Lire, ci après, le très bel article de Juliette Mondon :

    "J'en appelle à toutes les mères !..."

     

    Enfin, très étonnant : mis en ligne par le Ministère de la Justice lui-même, le "procès" de Marie-Antoinette, où l'on voit bien que "le dossier est vide :

      http://www.justice.gouv.fr/histoire-et-patrimoine-10050/proces-historiques-10411/le-proces-de-marie-antoinette-22697.html

     

     

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    1806 : Victoire d'Iéna 

     

  • Éphéméride du 10 décembre

    2016 : Inauguration de Lascaux 4 

     

     

     

    1710 : Victoire décisive de Louis-Joseph de Bourbon, duc de Vendôme, à Villaviciosa  

     

    10 décembre,villaviciosa,vendôme,guerre de succession d'espagne,prix nobel,cesar franck,panis angelicusL'arrière-petit fils d'Henri IV, brillant général qui s'est acquis dans l'Histoire le nom flatteur de "Grand Vendôme" , avait été envoyé en Espagne par Louis XIV, à la demande expresse de Philippe V, pour redresser une situation qui pouvait sembler à maints égards désespérée : la brillante victoire qu'il remporta à Villaviciosa sur les troupes anglaises du général Stanhope fut décisive, en ce sens qu'elle marqua, enfin, le tournant de cette interminable Guerre de Succession d'Espagne, qui laissait toute l'Europe épuisée.

    L'année précédente, à Malplaquet, bien que vaincue, l'armée française avait infligé de telles pertes aux anglos-prussiens que ceux-ci avaient dû renoncer à envahir la France. (Illustration : Le grand Vendôme, par Jean-Gilbert Murat, vainqueur à Villaviciosa

    Dans quelques mois, le Maréchal de Villars remportera la victoire de Denain (voir l'Éphéméride du 24 juillet)...

    On l'a vu, c'est Philippe V lui-même qui avait sollicité de son grand-père la présence, à ses côtés, du grand général : le duc d'Anjou, devenu roi d'Espagne, avait alors vingt-sept ans, et il était de robuste constitution; mais, le soir de la bataille, après être resté si longtemps à cheval, il était épuisé : on jeta un manteau sur la neige durcie et il s’y endormit. 

    Vendôme fit apporter les 54 drapeaux et les 14 étendards pris aux anglais, hollandais, palatins et catalans. Il en couvrit le dormeur et en pavoisa sa tente. Le lendemain, à l’aube, il dit au roi : "Votre majesté a dormi dans le plus beau lit où jamais roi ait couché !" 

    Don Pedro de Veca alla porter à Marly la nouvelle de cette victoire, qui assurait définitivement la possession du trône d’Espagne à la maison de Bourbon. Louis XIV était à table : "Pour ce surprenant changement dans les affaires d’Espagne, dit-il, il n’a fallu qu’un homme de plus, mais cet homme était Vendôme..." 

     

    Jacques Bainville a montré le bien-fondé de cette Guerre de Succession d'Espagne, la dernière du règne, aussi longue et aussi épuisante qu'elle ait été : dans notre album Maîtres et témoins (II) : Jacques Bainville, voir la photo "Un Bourbon sur le trône d'Espagne : le "bon choix".

     

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    1822 : Naissance de César Franck

     

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        Écouter : Panis Angelicus (interprété par Jessy Normann) :

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    1901 : Premières attributions du Prix Nobel

     

    Elles ont lieu cinq ans après le décès de leur fondateur, Alfred Nobel (ci dessous). 

    Parmi les les cinq "bienfaiteurs de l'humanité" (selon les termes mêmes de son testament) récompensés cette année-là, figurent Sully Prudhomme (Littérature) et Frédéric Passy, qui partage son Prix Nobel de la Paix avec Henry Dunant, le fondateur de la Croix Rouge.

     

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    Depuis cette date, les français ont reçu :

     

    • 16 Prix Nobel de Littérature : Sully Prudhomme (1901); Frédéric Mistral (1904); Romain Rolland (1915); Anatole France (1921); Henri Bergson (1927); Roger Martin du Gard (1937); André Gide (1947); François Mauriac (1952); Albert Camus (1957); Saint John Perse (1960); Claude Simon (1985); Gao Xingjian (2000); Jean-Marie Le Clézio (2008); Patrick Modiano (2014); Annie Ernaux (2022);

    • 10 Prix Nobel de Médecine (pour 13 récipiendaires) : Charles Louis Alphonse Laveran (1907); Alexis Carrel (1912); Charles Robert Richet (1913); Charles Jules Henri Nicolle (1928); André Cournand (1956); François Jacob, André Lwoff et Jacques Monod (1965); Roger Guillemin (1977); Jean Dausset (1980); Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier (2008). Jules Hoffmann (2011).

    •  8 Prix Nobel de Chimie (pour 11 récipiendaires) : Henri Moissan (1906); Marie Curie (1911); François Grignard et Paul Sabatier (1912); Frédéric et Irène Jolliot-Curie (1935); Jean-Marie Lehn (1987); Yves Chauvin (2005); Jean-Pierre Sauvage (2016); Emmanuelle Charpentier (2020).

    • 16 Prix Nobel de Physique (pour 15 récipiendaires) : Antoine Becquerel, Pierre et Marie Curie (1903); Gabriel Lippmann (1908); Jean Perrin (1926); Louis de Broglie (1929); Alfred Kastler (1966); Louis Neel (1970); Pierre-Gilles de Gennes (1991); Georges Charpak (1992); Claude Cohen-Tannoudji (1997); Albert Fert (2007); Serge Haroche (2012); Gérard Mourou 2018. Alain Aspect (2022); Anne L'Huillier et Pierre Agostini (2023);

    • 3 Prix Nobel d'Économie : Gérard Debreu (double nationalité, française/états-unienne), 1983; Maurice Allais, 1988; Jean Tirole (2014).

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    Yves Chauvin reçoit le prix Nobel 2005 de chimie des mains du roi Charles XVI Gustave de Suède, le 10 décembre à Stockholm.

                    

    Il est à noter que Marie Curie est la seule femme à avoir reçu deux Prix Nobel : Physique (1903, avec Pierre Curie et Antoine Becquerel) et Chimie (1911); que Jean-Paul Sartre a refusé son Prix en 1964; et que 10 Prix Nobel de la Paix ont été distribués, à des Associations ou a des personnes, dont Albert Schweitzer, en 1952.  

        

    Il n'y a pas de Prix Nobel de Mathématiques. Pour pallier ce manque, deux récompenses ont été créés :

    • la Médaille Fields (ci dessous), en 1936.

    Elle est décernée tous les quatre ans seulement, à des chercheurs de moins de 40 ans (à un ou, au maximum, quatre récipiendaires). 13 français l'ont obtenue :

    • Laurent Schwartz (1950);

    • Jean-Pierre Serre (1954);

    • René Thom (1958);

    • Alexandre Grothendieck (1966);

    • Alain Connes (1982);

    • Pierre-Louis Lions et Jean-Christophe Yoccoz (1994);

    • Laurent Lafforgue (2002);

    • Wendelin Werner (2006);

    • Ngô Bao Châu et Cédric Villani (2010);

    • Artur Avila (2014);

    • Hugo Duminil Copin (2022);

    Avec 13 lauréats sur les 56 médailles Fields décernées depuis 1936, la recherche mathématique française occupe le deuxième rang mondial.

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    La médaille a été dessinée par le canadien R. Tait McKenzie.

    Sur l'avers, se trouvent un portrait de profil d'Archimède et une citation en latin du poète Marcus Manilius1: "Transire suum pectus mundoque potiri", c'est-à-dire "S'élever au-dessus de soi-même et conquérir le monde".

    Au revers est inscrite la phrase en latin :

    "CONGREGATI EX TOTO ORBE MATHEMATICI OB SCRIPTA INSIGNIA TRIBUERE"

    qui signifie :

    "Les mathématiciens rassemblés du monde entier ont récompensé pour des contributions exceptionnelles"...

     

    • et le Prix Abel (ci-dessous) en 2003.

    Il est décerné chaque année, comme le Prix Nobel.

    Les français ont obtenu cinq fois cette récompense :

    - le premier Prix Abel, en 2003, est allé à Jean-Pierre Serre;

    - en 2008, le Prix a été attribué à Jacques Tits;

    - en 2009, au franco-russe Mikhaïl Leonidovich Gromov (naturalisé français en 1992);

    - en 2017, à Yves Meyer;

    - en 2024, à Michel Talagrand...

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    1919 : Marcel Proust reçoit le Prix Goncourt pour "À l'ombre des jeunes filles en fleur"

     

    L'évènement lui-même, et le débat furieux qu'il suscita, sont racontés ici :

    Grandes "Une" de L'Action française : 10 Décembre 1919, Marcel Proust obtient le Prix Goncourt, grâce à la campagne de Léon Daudet en sa faveur...

    Amazon.fr - À l'ombre des jeunes filles en fleurs: ( À la recherche du  temps perdu - Tome 2 ) - Proust, Marcel, Editions, Atlantic - Livres
     
     

     

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    1957 : Albert Camus condamne le Terrorisme

     

    10 décembre,villaviciosa,vendôme,guerre de succession d'espagne,prix nobel,cesar franck,panis angelicusCamus se voit remettre le Prix Nobel de littérature le 10 décembre 1957. À Stockholm, pressé de questions par les journalistes, l'écrivain déclare : "En ce moment, on lance des bombes dans les tramways d'Alger. Ma mère peut se trouver dans un de ces tramways. Si c'est cela la justice, je préfère ma mère" .

    Ceux qui faisaient déjà partie du politiquement correct à l'époque ("le mot" n'existait