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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • A propos de la conférence d'Olivier Dard sur Charles Maurras, un contemporain capital

     

    Bel après-midi, en vérité, que celui passé à Martigues, samedi dernier, grâce à l’Association des Amis de la Maison du Chemin de Paradis, vivante et active parce que Nicole Maurras et Dominique Paoli ne cessent de l’animer ; grâce, aussi, à la Municipalité, à Olivier Dard, Catherine Rouvier et quelques autres…

    Se trouver, ou se retrouver, au Chemin de Paradis, chez Charles Maurras, dans ce jardin provençal chargé de tant de symboles et de souvenirs, ou, encore, dans cette bastide du XVIIIème siècle qui couronne ce jardin, tous deux intacts, conserve toute sa magie et reproduit toujours l’émotion des visiteurs, les anciens, comme les nouveaux.

     

    Mais, tout cela étant évoqué dans une note annexe, il s’agit, ici, d’écouter la conférence tout à fait remarquable que le professeur Olivier Dard a prononcée dans la soirée à la Villa Khariessa. C’est ce que nous permet la vidéo réalisée par la Fédération Royaliste Provençale. Et cette conférence suscite la réflexion, une réflexion qui peut et doit nous être utile.

    Olivier Dard annonce le plan de sa conférence : trois parties qui traitent des handicaps que pouvait avoir Charles Maurras pour devenir le maître qu’il devait être – handicaps qu’il surmonta; les qualités exceptionnelles et, en un sens, le génie qui étaient le sien, lui permirent de devenir le maître et le chef, et, plus encore, le contemporain capital qu’il fut ensuite ; enfin les ruptures, toujours douloureuses, qui ont eu, presque toujours, le caractère d’une séparation d’avec la personne même de Maurras, qui ont marqué l’histoire de l’Action française, et, ont eu presque toujours, la même cause : la déception, le reproche de ne pas « aboutir » ; l’absence de « résultat ». Et l’on n’est pas loin de se douter que si Olivier Dard avait été d’Action française, à cette époque, au lieu d’être l’universitaire et l’historien qu’il est aujourd’hui, il eût, peut-être, penché de ce côté-là. Et c’est cette partie de sa conférence, à vrai dire, qui retient le plus notre attention.

    A noter que le reproche de l’insuccès, celui du 6 février 1934, celui de n’avoir pas « ramené le roi », comme disaient les vieux ligueurs, puis, par sa politique entre 1939 et 1945, d’avoir causé l’effondrement durable de l’Action française après guerre, n’est jamais adressé qu’au seul Maurras. Personne ne songerait vraiment à faire grief de l’échec global de ce qu’Olivier Dard appelle les Droites nationales ou nationalistes - puisque c’est dans cette perspective qu’il se place - à Pierre Taittinger, des Jeunesse Patriotes, au Colonel de la Roque, des Croix de Feu, ou à Eugène Deloncle de la Cagoule. Ils avaient pourtant des troupes nombreuses, parfois plus nombreuses que celles de l’Action française. Ils disaient, avant de s’évanouir, devoir réussir ce que l’Action française ne parvenait pas à réaliser. On sait qu’il n’en fut rien. Pourquoi le seul Maurras encourt-il, même, encore aujourd’hui, même post-mortem, le reproche de l’échec ? N’est-ce pas, précisément, parce qu’il était – et sans doute, en un sens, le reste-t-il - sinon le, du moins un contemporain capital ?   

    L’Action française s’était créée, autour de l’année 1900, contre les résidus du boulangisme, contre les comploteurs, à la Déroulède, contre l’Union morale, contre la Ligue de la Patrie française, si puissants qu’ils aient été alors, et parce que ces gens-là ignoraient ce que pouvait être une pensée politique. Et c’est parce qu’elle avait voulu en avoir une, et qu’elle l’avait forgée, que l’Action française les avait assez vite supplantés. Les ligues et comploteurs des années 1930 n’avaient pas davantage de pensée politique que leurs lointains prédécesseurs et leurs entreprises n’eurent pas plus de succès immédiat que n’en eut l’Action française, à ceci près qu’ils ne laissent d’autre héritage que des images et des souvenirs. On ne leur en fait même pas grief, avons-nous dit ; les griefs vont au seul Maurras parce que son statut est bien celui de contemporain capital.

    Nous voudrions ajouter que, de lui, reste au moins un héritage. Et un héritage disponible. Lorsqu’Edgard Morin déplore la disparition de toute grande pensée politique dans les sociétés contemporaines, il désigne celles qui ont dominé les époques précédentes, où elles se sont affrontées ; et il cite trois noms, au titre des trois grands courants qui ont compté alors : Marx, Tocqueville et Maurras. Lorsque, en 1974, Georges Pompidou, alors Président de la République, prononce, à Sciences Po Paris, la célèbre conférence où il expose quels doivent être les grands principes de la politique extérieure de la France, l’analyse à laquelle il se réfère expressément, dont il cite un extrait est celle – célèbre aussi – de Charles Maurras, dans Kiel et Tanger. Peu ou prou, malgré divers errements, elle reste la trame la plus stable de notre politique étrangère. Il y a, ainsi, dans l’ordre de l’héritage, toutes sortes de domaines où les idées de Maurras, les travaux de l’Action française ont, en ce sens, réussi. Pierre Boutang, dans son maître livre sur Maurras, dans sa conférence de 1987, à Marseille, en donne quelques aperçus. Il nous faudra y revenir.

    La conférence d’Olivier Dard incite donc utilement les maurrassiens que nous sommes à faire l’analyse du faisceau de raisons (le contexte historique mais aussi les insuffisances du mouvement et les défauts des hommes) qui ont empêché l’Action française de réussir, laissant le royalisme « non-encore abouti », selon l’expression de Pierre Boutang Ils doivent aussi recueillir, étudier, faire fructifier, renouveler, enrichir, transmettre l’héritage et poursuivre la vieille aventure qui, en effet, n’a pas abouti ; et n’a réussi ni à ramener le roi, ni à relever la France, ni à briser les fatalités de son déclin.

    Enfin, la réflexion d’Olivier Dard confirme que le statut de Charles Maurras dans notre époque est double : son statut officiel c’est, selon l’expression mille fois répétée « M » Le Maudit. Son statut officieux, par exemple lorsque Edgard Morin le cite comme l’un des trois grands esprits qui ont dominé la pensée politique du XXe siècle – au temps où il y en avait une – c’est bien celui, conforme à la réalité, de Contemporain capital. Le premier statut, artificiel et négatif, ne vise qu’à éliminer et stigmatiser Maurras a priori. C’est, au sens étymologique, un Maurras de la malédiction.  Le second ne fait que reconnaître la réalité de sa présence  dans le débat public contemporain - ou ce qu’il en reste. Maurras, un contemporain capital ? C’est l’évidence. Va pour l’expression, désormais ! 

     

  • Charles Maurras : tout le monde en parle, personne ne le lit. N’est-ce pas, Claude Askolovitch ?

     

    Par Stéphane Blanchonnet

    Une excellente tribune parue dans Boulevard Voltaire (15.03)  LFAR

     

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    Les récents articles d’Askolovitch dans Le Nouveau Magazine littéraire et Le Point sont emblématiques de la réception de Maurras depuis une trentaine d’années : tout le monde en parle, personne ne le lit (en dehors d’un nombre tout de même important de jeunes militants politiques et, bien sûr, du public vraiment cultivé) et il est le plus souvent réduit à quelques polémiques ad hominem et à un antisémitisme pourtant tout à fait accessoire pour comprendre sa pensée. J’ai moi-même écrit un petit livre de synthèse sur son vocabulaire politique (Petit dictionnaire maurrassien, Éditions Nouvelle Marge, 2017) sans qu’il me paraisse nécessaire de consacrer plus d’une seule page sur 98 à cette question.

    Le Président Macron a, quant à lui, fait tout récemment référence, regrettant le retrait de Maurras du Livre des commémorations 2018, à l’influence du maître de l’Action française sur certains de ses prédécesseurs. Prenons ce fait comme exemple d’une réception intelligente, à l’opposé de celle d’Askolovitch : incontestablement, la dimension monarchique donnée par le général de Gaulle à la Constitution de 1958 doit beaucoup à la critique maurrassienne, qu’il connaissait et partageait, des faiblesses de la IIIe République ; Georges Pompidou, quant à lui, n’avait pas hésité à donner Kiel et Tanger (du même Maurras) comme modèle d’analyse géopolitique aux étudiants de Sciences Po ; enfin, Mitterrand, qui expliquait à Pierre Péan, à la fin de sa vie, combien il avait été marqué par sa lecture de Maurras, s’est certainement souvenu de ce précurseur de l’idée de décentralisation en France au moment de mettre en œuvre ses propres réformes dans ce domaine. 

    L’essentiel de la pensée de Maurras ne se trouve pas dans les « quatre États confédérés », comme veut le faire croire par ignorance ou par haine Askolovitch, mais bien dans des formules comme « l’autorité en haut, les libertés en bas »« pays réel, pays légal » ou « Politique d’abord ! », ou encore dans sa réfutation magistrale du contractualisme de Rousseau. Les lecteurs et les chercheurs de bonne foi pourront le vérifier (enfin !) le mois prochain lors de la réédition d’une partie de ses œuvres dans la très populaire collection « Bouquins ». 

    Professeur agrégé de lettres modernes
    Président du Comité directeur de l'Action française
     
    A lire aussi dans Lafautearousseau ...
  • Dans notre Éphéméride de ce jour : 1908 : Premier numéro de L’Action française quotidienne...

    1908 : Premier numéro de L’Action française quotidienne

     

    Ci-dessus, la première "Une" de l'AF, le 21 mars 1908...

           •  Une Catégorie entière de notre quotidien est consacrées aux grandes "Une" de L'Action française, afin, non pas d'écrire une nouvelle histoire de l'Action française, mais de permettre au public le plus large possible de se faire une idée de ce que fut cette grande aventure, en consultant les sujets traités dans le journal. Dans cette Catégorie des "Grandes "Une" de L'Action française", voir, au sujet de ce premier numéro :

    Grandes "Une" de L'Action française : le premier article du premier numéro...

    • Voir également "Samedi 21 mars 1908 : premier numéro du journal", les trois photos précédentes et les huit suivantes, dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet 

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    1. Du site Maurras.net :

     

    "Outre le premier article du premier numéro, article collectif traitant du nationalisme intégral et co-signé par ceux qui seront les principales figures du journal, Maurras signe le 22 une revue de presse sous son pseudonyme bien connu de Criton. Même chose le lendemain 23... Il faut donc attendre le 24 mars 1908 pour trouver un article signé « Charles Maurras » dans L’Action française quotidienne, premier d’une très longue liste : « Le Bien de tous »

     

    2. Et la courte réflexion que nous avons publiée dans lafautearousseau à cette occasion : 

    premier numero de l'action francaise quotidienne.pdf

    L'aventure qui commence ce 21 mars durera 36 ans et cinq mois : le dernier numéro sortira le 23 août 1944; préparé, le numéro du 24 août ne paraîtra pas, les communistes ayant fait main basse sur l'imprimerie de Lyon d'où sortait le journal, et Yves Farge, nouveau Préfet qui allait présider, dans la région, à la sinistre "Épuration", s'opposant à sa publication. Peu de temps après, les bureaux de L'Action française - réfugiée depuis longtemps à Lyon - furent pillés, et Charles Maurras et Maurice Pujo entrèrent brièvement en clandestinité...

    Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet on peut suivre les principales étapes de cette extraordinaire aventure humaine que fut L'Action française quotidienne (le journal) et L'Action française (le mouvement, qui devait être, lui, dissous à la suite des obsèques de Jacques Bainville, en 1936, après une évidente provocation de la police politique pour le faire disparaître); par exemple :

    l'amitié indéfectible, que seule la mort vint interrompre, de Bainville, Daudet et Maurras....;

    le numéro du 20ème anniversaire;

    les sièges du mouvement, du Café de Flore  - avant même sa création - à l'immeuble de la rue du Boccador, le dernier siège...;

     les premiers dirigeants, à partir d'Henri Vaugeois (et les neuf photos suivantes) etc... 

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    Que trois hommes aussi différents et, chacun, d'une personnalité aussi affirmée aient pu durant toute leur vie - à partir du moment où ils se sont rencontrés - être et rester amis au quotidien, dans le même mouvement et les mêmes locaux, sans la moindre "dispute" notable, voilà qui constitue une exception remarquable dans l'histoire politique...

    Une amitié que Jacques Bainville a magnifiquement évoquée dans les quelques mots de remerciements qu'il prononça au siège du journal, à l'occasion de son élection à l'Académie française : Vertu de l'amitié

    Lorsqu'on parle de L'Action française, de Charles Maurras, de Léon Daudet et de Jacques Bainville, c'est  peut-être la première chose qu'il convient de signaler (voir l'Éphéméride du 20 avril - naissance de Charles Maurras; l'Éphéméride du 1er juillet - mort de Léon Daudet; et l'Éphéméride du 16 novembre - naissance de Léon Daudet et mort de Charles Maurras)...

     

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     Nous évoquons l'iniquité et la falsification de l'Histoire que représente la "mise à mort" de L'Action française en 1945, lors de la sinistre Epuration - qui dénatura et souilla la libération du territoire national - dans nos Éphémerides du 28 janvier (condamnation de Maurras, du 3 février (publication par Maurras de son poème "Où suis-je ?") et du 11 mai (loi de "Dévolution des biens de presse", en fait, vol légal de l'imprimerie ultra-moderne de L'Action française par le Parti communiste, qui avait commencé la guerre en approuvant l'alliance Hitler-Staline : voir les Éphémérides des 25 août et 28 août)...
    C'était l'époque où les premiers "collabos" - qui avaient tant à se faire pardonner et tant à faire oublier !... - liquidaient les premiers résistants...

    Voir - publié sur Boulevard Voltaire - la mise au point éloquente de Laure Fouré, juriste et fonctionnaire au Ministère des finances et d'Eric Zemmour :

    Oui, l'Action française a toujours été anti nazi
     

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  • « La centralité de la pensée de Maurras » selon Olivier Dard

    Illustration reprise d'Action française Provence 

     

    arton11267.png« Il y a une centralité de la pensée de Maurras à droite, comme il y a une centralité de la pensée de Marx à gauche » 

    Olivier Dard

    Historien français,

    Agrégé, docteur en histoire contemporaine

    et professeur à l’université Paris-Sorbonne (Paris IV)

     

    Cette réflexion qui nous paraît importante parce qu'en définitive elle se réfère aux données politiques actuelles et les explique en partie, est extraite de la conférence qu'Olivier Dard a donnée au Cercle de Flore le 16 décembre.

    Il s'agissait de présenter les dissidents de l'Action française à travers une réédition - préfacée par Olivier Dard - de l'ouvrage que Paul Sérant leur a consacré et qui est initialement paru en 1978.  

    On lira - si l'on clique sur le lien en note - le compte-rendu de cette conférence - que le Cercle de Flore a mis en ligne. Et dont, naturellement, on pourrait débattre. 

    Les dissidents ont-ils été finalement les meilleurs témoins du rayonnement de l'Action française ? C'est la conclusion que propose ce compte-rendu. On peut, en effet, le penser. 

    lacamisole.fr le cercle-de-flore

    cercle_de_flore_dard-a4c42.jpg

    Les Dissidents de l'Action française de Paul Sérant, préface d'Olivier Dard, éd. Pierre-Guillaume de Roux, 418 pages, 29 €

    A lire, voir et écouter dans Lafautearousseau

    A propos de la conférence d'Olivier Dard sur Charles Maurras, un contemporain capital [Martigues, 11 janvier 2014 - Vidéo]

     

  • Histoire • En marge de l'affaire Maurras : Où Georges Pompidou voulait en finir avec le temps où les Français ne s'aimai

     

    2293089609.14.jpgAu spectacle des manifestations de sectarisme paroxystique et de faiblesse de l'Etat qui ont abouti à l'exclusion de Charles Maurras des commémorations nationales 2018 - cent-cinquantième anniversaire de sa naissance - il nous était revenu à la mémoire les propos nobles, profonds et d'une particulière conviction, du président Pompidou, exprimant avec force sa volonté que l'on en finisse - après trente ans d'épreuves et de divisions -  avec le temps où les Français ne s'aimaient pas. On sait qu'utilisant cette expression, Georges Pompidou reprenait simplement le titre d'un ouvrage célèbre de Charles Maurras...   

    Mais le ton du président de la République d'alors, solennel et ferme, d'où se dégagent une réelle hauteur de vue et, en la circonstance, un patriotisme évident, s'apprécie d'autant plus qu'on l'écoute et qu'on le voit. Raison pour laquelle nous invitons nos lecteurs à regarder la vidéo qui suit. 

    Nous y ajoutons, au-dessous, ce que nous en avons dit.    

     

     

    « Le président Pompidou fit une sage et bonne action lorsque, répondant aux critiques de ceux qui lui reprochaient la grâce qu'il avait accordée à l'ex-milicien Paul Touvier, il déclara ceci qui devrait servir de charte aux Français d’aujourd’hui : « Notre pays depuis un peu plus de 30 ans a été de drame national en drame national. Ce fut la guerre, la défaite et ses humiliations, l'Occupation et ses horreurs, la Libération, par contre-coup l'épuration, et ses excès, reconnaissons-le. Et puis la guerre d'Indochine. Et puis l'affreux conflit d'Algérie et ses horreurs, des deux côtés, et l'exode de millions de Français chassés de leurs foyers, et du coup l'OAS, et ses attentats et ses violences et par contre-coup la répression …  Alors je me sens en droit de dire : allons-nous éternellement maintenir saignantes les plaies de nos désaccords nationaux ? Le moment n'est-t-il pas venu de jeter le voile, d'oublier ces temps où les Français ne s’aimaient pas, s'entre-déchiraient et même s'entre-tuaient ? » 

    Conférence de presse du 21 septembre 1972.

     

    Lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Nouvelle « affaire Maurras » : Pour en finir avec le temps où les Français ne s'aimaient pas ...

  • Grandes ”Une” de L'Action française : 19 Août 1937, la genèse de ”Mes idées politiques”...

    Une fois n'est pas coutume : nous allons faire, aujourd'hui, une exception à la règle de ne publier que des "Unes", et nous vous présentons donc, pour cette fois, la... cinquième page du numéro du Jeudi 19 août 1937.

    Pourquoi ? Parce qu'elle contient la genèse d'un des livres fondamentaux de Maurras, Mes idées politiques, présentées ici par Pierre Chardon.

    Maurras n'était pas vaniteux, et il n'exigeait pas que l'on parlât de lui et de ses oeuvres en première page, loin de là !

    L'article de Pierre Chardon se trouve donc, presque intégralement, en page 5, sur la plus grande partie des deux colonnes de gauche, sous le titre Histoire de "Mes idée politiques". On croirait l'article terminé là, mais ces deux colonnes s'achèvent par un "Lire la suite en page 6", page sur laquelle, en effet, le milieu de la deuxième colonne (le tiers environ de cette colonne) est consacré aux dernières lignes de Chardon...

    Pour lire cet article, cliquez sur le lien suivant :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k766795p/f5.item

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    Et, pour les courtes dernières lignes de la page 6, au milieu de la deuxième colonne de gauche, sur le lien suivant :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k766795p/f6.item

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    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

     

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    Pour le plaisir, le lien ci-après vous donnera accès à la "Une" de ce jeudi 19 Août 1937...

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    L'article de Daudet, Le zénith du Duce, occupe toute la première colonne de gauche, et les premières lignes de la deuxième colonne;

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    • La Politique, de Maurras, est en colonnes trois et quatre (quasiment les deux colonnes entières) c'est-à-dire en plein milieu des "six colonnes à la Une"...

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    Malheureusement, depuis un an et demi, déjà, il n'y a plus d'articles lumineux de Jacques Bainville, disparu trop tôt, le 6 février 1936...

    Voici le lien, pour lire la "Une" : en bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite... :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k766795p/f1.item

     

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    lafautearousseau présente, dans son Éphéméride du 19 Août, l'excellent travail réalisé sur le sujet par Stéphane Blanchonnet :

    Dans notre Éphéméride de ce jour : la genèse de "Mes idées politiques", de Maurras...

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  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (68) : le 9 Septembre 1940, Maurras est à Marseille, pour célébr

     

    Une histoire de l'Union Royaliste Provençale... en lisant L'Action française !

    (retrouvez notre sélection de "Documents..." dans notre Catégorie "Documents pour servir à une histoire de l'URP"...

     

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    La première annonce de la conférences de Maurras, en "Une" du quotidien est la photo d'en-tête, ci-dessus, est parue le samedi 7; elle repasse, à l'identique, le lendemain dimanche, mais pas dans le numéro commun aux Lundi 9 et Mardi 10...

    Dans le numéro du Mercredi 11, Léon Daudet donne un article, assez court, sorte de "souvenirs" sur "Le Mistral de 1875"...

    Et c'est dans le numéro du Jeudi 12 que l'on a le compte-rendu de

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    auquel assistait, évidemment Maurras; mais il faudra attendre le numéro du Samedi 14 Septembre pour avoir le compte-rendu de sa conférence du 9 à Marseille (en page une et deux)...

    • Voici donc, d'abord, le compte-rendu de ce qui s'est passé à Maillane, le Jeudi 12 (signe Henry Hugault) :

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    • Et enfin, paraissant en dernier (le Samedi 14), le compte-rendu, signé "L. Mayol", de la conférence de Maurras à Marseille, le 9 Septembre :

    - d'abord, en page une... :

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    ...suite en colonne une seulement... :

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    ... et la suite et fin, en page deux (milieu des colonnes une et deux) :

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  • À la découverte du fonds lafautearousseau (58) : sur de Gaulle et Maurras...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

     

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Sur de Gaulle et Maurras...

    (tiré de notre Éphéméride du 17 juin)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    À la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1940 : Élisabeth de Miribel dactylographie l'Appel du 18 juin

     

    Royaliste partie à Londres, elle est un bon exemple de cette Résistance méconnue qu'a brillamment illustrée François-Marin Fleutot dans son ouvrage Des royalistes dans la Résistance :

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    17 juin,charles gounod,bartholdi,statue de la liberté,new york,mississippi,assemblée nationale,louis xiv,villars,denain,guerre de succession d'espagne

    Contrairement à l'image d'Épinal, aussi répandue que fausse, véhiculée par une certaine histoire officielle, il y a eu autant - sinon plus... - de collaborateurs à gauche qu'ailleurs (Déat, Doriot, Laval...), et autant - sinon plus... - de résistants ailleurs qu'à gauche.

    Lorsqu'il lance son appel à la radio de Londres, de Gaulle - issu lui-même d'une famille catholique et traditionaliste - dans laquelle on lisait L'Action française, comme chez les Leclerc de Hautecloque... - et qui n'en a jamais fait mystère - est entouré de plusieurs représentants des idées traditionalistes : de la secrétaire qui l'a tapé, et qui était royaliste, jusqu'à Kessel, admirateur de Maurras - bien que non royaliste - qu'il était allé interroger chez lui, à Martigues, en 1926; et son neveu Maurice Druon.

    Et le premier résistant qui sera fusillé, le 29 août 1941, était catholique et royaliste : Honoré d'Estienne d'Orves...

     

    Voir - publié sur Boulevard Voltaire - la mise au point éloquente de Laure Fouré, juriste et fonctionnaire au Ministère des finances et d'Eric Zemmour :

    Oui, l'Action française a toujours été anti nazi

    Et, sur l'estime et admiration réciproque entre de Gaulle et Maurras, jusqu'à la malheureuse "rupture de 40", voir, dans notre Catégorie Grandes "Une" de L'Action française les trois suivantes :

    Grandes "Une" de L'Action française : de Gaulle, l'AF, Maurras (Première partie, 1/3)... 1934 : Présentation élogieuse du livre "Vers l'Armée de métier"...

    Grandes "Une" de L'Action française : de Gaulle, l'AF, Maurras (2/3)... de Gaulle promu Général, Maurras jubile...

    Grandes "Une" de L'Action française : de Gaulle, l'AF, Maurras (Première partie, 3/3)... de Gaulle nommé général, Maurras "persiste et signe" dans sa grande satisfaction...

     

     

    16 juin,pétain,leon blum,de gaulle,paul reynaud,front populaire,iiième république,seconde guerre mondiale,communistes,socialistes,radicaux,michel mourre,marc bloch

  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français...

    C'est un Finkielkraut sans concession, à la dent dure, qui mène le débat; et qui, pourtant, surtout à la fin, reconnaît des choses fondamentales (l'Action française dans la Résistance, Maurras "meilleur rempart" contre le Fascisme...).

    Voilà exactement le genre de choses que nous aimerions voir se dérouler dans ce Centre culturel dont nous demandons la création à Martigues, dans la Maison de l'un de ses plus illustres enfants (avec Gérard Tenque et le peintre de Louis XVI, Joseph Boze).

    Nous ne faisons pas de Maurras une icone (mot que l'on emploie à tout propos et surtout à tort et à travers aujourd'hui); nous ne disons pas et n'avons jamais dit que nous "sacralisions" l'intégralité de ses propos ou écrits; que nous faisons nôtres la totalité de tout ce qu'il a fait... Et nous acceptons tout à fait une saine "critique", au sens originel du terme, de Maurras et de son oeuvre.

    Ce serait justement - ce sera ?... - le rôle du Centre que nous appelons de nos voeux que de promouvoir ces études maurrassiennes dépassionnées et positives... 

     

    Entre les mois de septembre 2019 et mars 2020 nous menons campagne pour la réouverture au public de la maison et du jardin de Maurras au Chemin de Paradis; pour sa transformation en Centre culturel de haut niveau, sereinement dédié aux recherches et aux études sur Maurras et l'influence immense, en France et à l'étranger; et pour l'inscription de cette maison et de son jardin au réseau des Maisons des Illustres...

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  • Fondamentaux d'Action Française • L'AF et l'Eglise

     

    par Stéphane BLANCHONNET

    Un article de Stéphane BLANCHONNET paru dans à-rebours.fr et dans L'AF2000. Et un article parmi plusieurs autres qui rappellent utilement les fondamentaux de la politique d'Action française.  LFAR

     

    659173882.jpgUne des originalités de l'Action française est d'être un mouvement tout à fait laïc mais qui a joué un rôle central dans l'histoire de l'Église. Non seulement le parcours de l'AF dans le siècle est jalonné par des événements en rapport avec le catholicisme (défense des églises pendant les inventaires, polémique avec le Sillon, condamnation romaine) mais encore la condamnation de 1926 est une date-clé dans l'histoire de l'Église elle-même. Même si ses motivations n'étaient pas seulement doctrinales (comme le montre la levée sans contrepartie de cette condamnation en 1939), ses conséquences, en reversant le rapport de force entre modernistes et conservateurs, non seulement pour l'Église de France mais pour l'Église universelle, se feront sentir jusqu'au concile Vatican II et à la tempête révolutionnaire qui le suivra.

    Les rapports de Maurras avec la Foi sont eux-mêmes l'enjeu d'un débat récurrent. Les choses ne sont pourtant pas si complexes. Né dans une famille catholique (sa mère était une femme très pieuse), Maurras fait ses études dans des écoles religieuses et débutera même sa carrière d'auteur dans des publications catholiques. Mais pour des raisons à la fois personnelles (la surdité qui le frappe très tôt) et intellectuelles (il y aurait beaucoup à dire sur ses rapports difficiles avec les notions d'infini et d'absolu), il perd la Foi, qu'il retrouvera à la fin de sa vie, comme en témoignent les beaux vers de sa « Prière de la fin », tout en en restant un « beau défenseur » de l'aveu du pape saint Pie X lui-même !

    2609299798.jpgL'accusation la plus fréquente portée contre l'AF en cette matière serait d'avoir "instrumentalisé" l'Église. Cette idée, contredite par la formule de saint Pie X déjà citée, ne résiste pas à l'examen. Maurras voit dans le catholicisme la composante principale de l'identité morale, esthétique et spirituelle de la nation française et, au-delà de la France, il identifie catholicisme et civilisation parce que l'Église a opéré dans l'expression de ses dogmes comme dans sa structure hiérarchique et ses rites, la synthèse de l'héritage helléno-latin et du christianisme. On est loin de la conception voltairienne d'une Église-gendarme, tout juste bonne pour le petit peuple ! 

    Les rapports concrets de l'AF avec l'Église se situent quant à eux dans la tradition de la monarchie française, à la fois respectueuse du magistère de l'Église dans sa sphère mais jalouse de son indépendance en matière temporelle. Ce sain gallicanisme, pas du tout hérétique, se voit autant dans la défense de la neutralité du Saint-Siège pendant la Grande guerre que dans le non possumus respectueux mais ferme de 1926. 

    Repris de L’AF2000 - A Rebours

    Voir aussi ...

    La monarchie

    Le nationalisme intégral

    Le Quadrilatère maurrassien

    La Monarchie que nous voulons

    Le « coup de force »

    La civilisation

  • Patrimoine • Refuser l'interdit jeté sur Maurras et sur sa maison à Martigues ! Suite ...

     

    « Nous ce qu'on dit, c'est que cette maison elle n'est rien. Ce n'est pas un musée. C'est quatre murs où a vécu Charles Maurras. Rien d'autre. Eh oui ! C'est tout. »

     

    soleil.jpgLe vendredi 9 février 2018, Franz-Olivier Giesbert est à Martigues, pour la chaîne C8. Il doit y réaliser un court reportage sur Charles Maurras destiné à l'émission de Thierry Ardisson Salut les terriens programmée le surlendemain dimanche en soirée.

    Franz-Olivier Giesbert souhaite visiter, sinon la maison, en travaux, du moins le jardin de Maurras, chemin de Paradis. Il se rend à la mairie de Martigues pour en obtenir l'accès - dont il sait par avance qu'il lui sera refusé. A lui, à son cameraman et aux personnes qui l'accompagnent, dont un jeune cadre de l'Action française qu'il interviewera.   

    sam_12.jpgLa mairie lui refusera effectivement l'accès au jardin dans les termes étonnants qu'on peut lire en exergue de cet article. Et ce via un agent municipal chargé de cette réponse évidemment marquée par le sectarisme, l'ignorance et le simple déni de réalité. Franz-Olivier Giesbert filmera la maison et le jardin de Maurras de l'extérieur...

    Le déni de réalité porte sur bien des éléments littéraires, poétiques, historiques, dont la mairie de Martigues semble ignorante. Mais le déni de réalité porte aussi sur l'histoire municipale elle-même. Notamment sur les circonstances même du transfert de propriété de la maison de Maurras, de sa famille à la municipalité de Martigues. 

    Dessin de Jean Chièze.jpgCe transfert eut lieu le 27 septembre 1997, au cours d'une cérémonie tenue dans les jardins de la maison du Chemin de Paradis, en présence de Paul Lombard, maire (communiste) de Martigues (de 1968 à 2009), de Jacques Maurras, neveu de Charles Maurras et de Michel Déon, de l'Académie française. Michel Déon avait été secrétaire de Charles Maurras à Lyon pendant l'Occupation. Il était de l'Académie française, institution à laquelle Maurras avait appartenu. De nombreuses personnes,  assistaient à la cérémonie dans le jardin dont l'actuelle équipe de Lafautearousseau

    Des allocutions furent échangées entre Jacques Maurras et Paul Lombard qui fit part de la qualité de ses relations avec Jacques Maurras. Paul Lombard était sans-doute un homme intelligent, cultivé et dénué du sectarisme dont font preuve ses successeurs, ou une partie d'entre eux. Michel deon_2003.jpgDéon prononça enfin un superbe discours, de pleine fidélité au maître de sa jeunesse. Ce discours, Paul Lombard l'entendit. Nous comptons bien le publier un jour prochain. Il y a de nombreux témoins de cet après-midi de septembre 1997 qui ne laissait pas présager l'ostracisme de tout ou partie de l'actuelle équipe municipale.Une plaque apposée sur la maison (ci-dessous) commémore cette journée.

    Pourquoi avons-nous rappelé, raconté cela ? Parce qu'il faut « refuser l'interdit jeté sur Maurras et sur sa maison à Martigues ! » et s'employer activement à ce qu'il soit levé. On lira les articles que nous avons déjà publiés sur ce sujet*. Et bien-sûr nous y reviendrons.   ■  

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     Lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Refuser l'interdit jeté sur Maurras et sur sa maison à Martigues !

    Refuser l'interdit jeté sur Maurras et sur sa maison à Martigues ! Suite et précisions ...

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Naissance de Léon Daudet, mort de Charles Maurras...

    1867 : Naissance de Léon Daudet

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    Que trois hommes aussi différents et, chacun, d'une personnalité aussi affirmée aient pu durant toute leur vie - à partir du moment où ils se sont rencontrés - être et rester amis au quotidien, dans le même mouvement et les mêmes locaux, sans la moindre "dispute" notable, voilà qui constitue une exception remarquable dans l'histoire politique...

     

    Lorsqu'on parle de Charles Maurras, de Léon Daudet et de Jacques Bainville, c'est  peut-être la première chose qu'il convient de signaler (voir l'Éphéméride du 9 février - naissance et mort de Jacques Bainville; l'Éphéméride du 20 avril - naissance de Charles Maurras; l'Éphéméride du 1er juillet - mort de Léon Daudet; et l'Éphéméride du 16 novembre - naissance de Léon Daudet et mort de Charles Maurras)...

     

    Ce cas unique d'amitié a été magnifiquement évoquée par Jacques Bainville dans les quelques mots de remerciements qu'il prononça au siège du journal, à l'occasion de son élection à l'Académie française :

    Vertu de l'amitié

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     Voir notre album : Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet

     

    Comment mieux évoquer Léon Daudet qu'en mettant en exergue son extra-ordinaire amitié avec Charles Maurras, et les raisons profondes de cette amitié ? C'est Henri Massis qui nous les donne, dans son très intéressant Maurras et notre temps : cette amitié littéralement exceptionnelle a bien été l'essentiel de sa vie !... :

    "...Le tempérament de Léon Daudet exigeait une entière liberté. C'est parce que l'Action Française la lui a donnée, cette liberté, que Daudet a pu développer tous ses dons, toutes les puissances de sa nature. Les richesses, les infinies curiosités de cet esprit si ample dans ses profondeurs, tout ce qu'il y avait en lui de vivant et de fort, l'Action Française a su l'intégrer, s'en accroître.

    "Si nous n'avions pas Daudet, nous serions un journal de professeurs !" disait Maurras. L'amitié de Léon Daudet et de Charles Maurras avait accompli ce miracle, et si l'on songe que ces deux personnalités si entières étaient loin de coïncider en tous points, il y eut là une sorte de merveille ! Rien jamais ne détendit ces liens; les épreuves ne firent que renforcer leur amitié en la sublimant...

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    Je ne me suis jamais disputé une seule fois en vingt ans avec Maurras", disait Léon Daudet avec une fierté où il y avait du bonheur. Et à Saint-Rémy-de-Provence, sur la tombe de son ami, Maurras nous a livré leur secret : "Notre amitié, dit-il, avait à sa base un respect profond, le respect de nos différences de goût, de caractères, le respect de nos raisons d'être où chacun avait besoin de se complaire et d'aboutir.

    Quand, le 21 mars 1908, Maurras et Daudet s'attelèrent ensemble au journal, les bonnes langues leur donnaient de trois à six mois de cohabitation possible; elle devait durer plus de trente ans, et la mort seule les sépara. Leur accord parfait tenait au plus vif de leurs esprits et de leurs âmes . Au terme du voyage, quand détaché de presque tout, le regard déjà fixé sur le visage d'un autre monde, Daudet songeait aux seules choses qui lui importassent encore, il les ramassait toutes en ce trait suprême : "Ma prière du soir... et ma vie pour Charles Maurras !"

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    Il y avait chez Léon Daudet, sous la spontanéité de ses mouvements, la vivacité de ses appétits, une aspiration non moins instinctive à l'harmonie, à l'équilibre, à l'ordre, un désir de perfection humaine qui, chez lui, prenait sa forme dans l'image qu'il se faisait de l'artiste supérieur, de l'homme de génie, et Maurras, à ses yeux était de ces hommes là. Leurs esprits se rejoignaient, en dépit des différences, dans ce quelque chose d'organisé qui est au fond des grandes constructions de la logique et de la raison.

    Tout, au reste, chez Léon Daudet tendait à la synthèse, jusqu'à ce sens du surnaturel si puissant en lui, et qu'il ne faut pas confondre avec l'illimité. S'il avait soif d'infini dans la pensée, le précis, le concret le réel, l'attiraient invinciblement. Oui, ce visionnaire possédait le "sens synthétique" par excellence. Tous les appoints de la connaissance et de l'expérience nourrissaient ses visions, mais rien ne lui faisait tant horreur que le rêve vide, inorganique par essence. L' "universel créé", c'était sa pâture, à lui Daudet - mais seul l'ordre le divinise qui permet à la liberté intérieure d'y atteindre et d'étendre son champ.

    Voilà ce que Maurras lui avait fait redécouvrir, et sa rencontre avait été pour lui une illumination de tout l'être. "Quel homme !" s'écriait Daudet au spectacle que, rien qu'en vivant, Maurras lui offrait. Et je ne sais pas de plus belle définition de Maurras, fils du Stagirite, que celle où Daudet le nomme : "stratège de l'esprit, battant toutes les places rétives, avec l'aide de Minerve, et les forçant par les mots".

     

    La devise personnelle de Daudet était : Qui n'a pas lutté n'a pas vécu !

     

     

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    1952 : Mort de Charles Maurras 

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    À sa table de travail, dans les locaux de l'Action française 

    Voir notre album : Une visite chez Charles Maurras 

     

    Jean Paulhan a publié un beau texte sur Maurras, que Pierre Boutang évoque et reprend ainsi :

    "...Il est bon que Paulhan, plus qu'aucun autre, ait contribué à donner un nom à ce livre, à indiquer l'absence originelle d'écart entre la pensée, la vie et l'œuvre, chez Maurras; cela précisément par une lettre où il énumérait trois sortes de reconnaissance "que tout homme de pensée nourrit aujourd'hui à son égard".

    Nourrit ? Devrait nourrir, et les voici :

    "L'extrême noblesse et pureté de sa vie, sa vertu dans le sens le plus fort du terme"; ensuite l'affirmation, par "cet écrivain farouche", de "la place apparemment modeste qu'a l'intelligence dans la société – et qu'à vouloir diriger le monde, un auteur perd la grande part de sa dignité"; enfin, et ensemble, "qu'il appartient à cet auteur de connaître la vérité et de la dire... À partir de quoi ses pouvoirs sont sans limites.

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    Jean Paulhan, en 1954 

     

    Au-delà de ces trois titres à la reconnaissance de tels « hommes de pensée », dont les deux derniers renvoient au livre décisif pour notre époque, l'Avenir de l'Intelligence – décisif pour la spéculation de notre siècle – Paulhan ajoutait un étrange pouvoir, « une sagesse plus grande et plus héroïque, qui maintient à tous risques celle de nos vérités sociales qui risque d'être négligée : Charles Maurras n'a cessé de nous rappeler, contre la mode, contre les puissances d'argent et les facilités de tout ordre (1), que nous nous trouvions être Français, et que ce n'était qu'à force d'amour pour elle que nous pouvions rendre la France – admirable, il se peut; supportable en tout cas.

    Nous lui devons tous d'être meilleurs que nous ne méritons d'être."

    (Pierre BOUTANG,  "Maurras, la destinée et l’œuvre",  PLON, 1984)

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    Et Léon Daudet, lors de la réunion d'hommage national à Charles Maurras (tenue à Paris le 8 juillet 1937, au Vel d'Hiv, après la sortie de prison de Maurras ) a prononcé le bel hommage suivant :         

    "...Vous avez entendu ce soir bien des chefs de partis différents s'associer dans la reconnaissance que le pays doit à Charles Maurras. Je l'aime fraternellement, vous le savez; je l'aime fraternellement d'abord pour les immenses qualités de sensibilité, de finesse qui sont en lui. Et puis parce que... il est pour moi le symbole de mon pays. Je crois fermement, et je vous le dis avec tristesse et sincérité, dépouillé, croyez-moi, de tout esprit partisan, je crois fermement que la France dans la situation où elle est ne peut être sauvée des dangers qui la menacent, et qui sont pires qu'en 1914, que par le fait que Maurras soit au pouvoir.

    Je ne parle pas, je vous le répète, en partisan. Ma conviction, puisée dans l'Histoire, est ce qui fait que je me suis donné à Maurras - et sachez bien que je ne me suis donné à aucune autre personne vivante que lui , parce que je me fiche à peu près de tout...

    Je me fiche de tout le monde, comme je me fiche de toutes les dignités, comme je me fiche de tous les honneurs. Je tiens cette indifférence de mon père, Alphonse Daudet, qui ne voulut jamais être de rien, et comme Alphonse Daudet je considère ceux qu'on appelle les puissants de l'heure comme des impuissants de la nuit !

    Je me fiche de tout, sauf de ma Patrie. Mais lui, Maurras, représente la Patrie, et c'est pour cela que je me suis donné à lui. Il est un autre grand citoyen, malheureusement disparu, dont la figure doit être ici évoquée en ce jour de grande clarté et de grande union française, vous l'avez déjà nommé, c'est l'irremplaçable Jacques Bainville..."

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    Parlant de Molière, illustrateur de Plaute et de Térence, son ami La Fontaine lui dédia cet épigraphe : "...Leurs trois talents ne formaient qu'un esprit / Dont le bel Art réjouissait la France...".

    Ne peut-on en dire autant de cette Action française qui a réussi le prodige de faire vivre ensemble, pendant quarante ans, trois personnalités aussi dissemblables que le bouillant et truculent Daudet, le placide Bainville, le poète Maurras ? : d'eux aussi, de cette "amitié d'AF" exceptionnelle, on peut dire, en reprenant La Fontaine, "Leurs trois talents ne formaient qu'un esprit / Dont le bel Art réjouissait la France..." 

    • Voir notre album

  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français... : l'inique condamnation de 1945 (3/5)...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : l'inique condamnation de 1945 (3/5)...

    Nous sommes dans la semaine où l'on rappelle, dans nos Ephémérides, l'inique condamnation de 1945 : nous lui consacrerons donc les cinq notes de la semaine, jusqu'à vendredi inclus...

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    Le 28 janvier 1945, la cour de justice de Lyon déclare Maurras coupable de haute trahison et d'intelligence avec l'ennemi et le condamne à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale...

    La sinistre Epuration se prolongea durant plus d'une année : ce fut le 11 mai 1946 que fut votée la scandaleuse Loi de "Dévolution des Biens de Presse", qui permit,n entre autres, que l'imprimerie ultra-moderne de "L'Action française" fût légalement volée par l'Humanité... 

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    De Michel Mourre (Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire, page 1369) :

    * DEVOLUTION DES BIENS DE PRESSE (loi de). Loi promulguée en France le 11 mai 1946 par le gouvernement provisoire présidé par Félix Gouin. Elle faisait suite à l'ordonnance du 30 septembre 1944, laquelle interdisait la reparution de tous les journaux et périodiques qui avaient continué à paraître quinze jours après l'armistice du 22 juin 1940 en zone Nord et après le 12 novembre 1942 en zone Sud. La loi du 11 mai 1946 confisquait les biens (notamment les imprimeries) de tous ces journaux, et ce, même si leurs responsables étaient acquittés du crime de collaboration par les tribunaux de l'épuration. Tous ces biens furent dévolus à la Société nationale des entreprises de presse (S.N.E.P.), qui, sous le contrôle financier de l'Etat devait en assurer la gestion en attendant leur attribution définitive aux nouveaux journaux issus de la Libération. 88 journaux et périodiques parisiens, 394 journaux et périodiques de province furent atteints par cette mesure."  

     

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    Ainsi s'acheva la grande aventure du quotidien "L'Action française", dont le premier numéro était paru le samedi 21 mars 1908, jour du printemps... Si la date du 11 mai 1946 peut être retenue comme celle de l'épilogue - "légal", mais évidemment illégitime... - de l'aventure, c'est plus de deux ans auparavant, le 24 août 1944, qu'était paru mais non diffusé le 13.000ème et dernier numéro...(1)

    C'était bien joué pour les révolutionnaires, essentiellement le Parti communiste français, revenus en force à partir de 44 et bien résolus à faire oublier qu'ils avaient été les premier "collabos", leur journal L'Humanité ayant été interdit de parution le 27 août 1939 par le gouvernement Daladier, après son approbation du pacte germano-soviétique ! (voir l'Ephéméride du 25 août), alors que c'est dans les rangs des royalistes, traditionnalistes et autres catholiques que se recrutèrent les premiers Résistants ! : en 1941, le premier d'entre eux fusillé par les nazis fut Honoré d'Estienne d'Orves, royaliste et catholique...

    Il y eut même, durant l'été 1940, des négociations menées par des dirigeants communistes avec les services allemands, ayant pour objectif la reparution officielle du journal. Ces négociations furent, il est vrai, condamnées par Maurice Thorez, depuis Moscou, où il s'était prudemment et confortablement installé pour "supporter" la guerre. Ainsi, on peut lire dans L'Humanité du 4 juillet 1940 :

     

    "Il est particulièrement réconfortant en ces temps de malheur de voir de nombreux travailleurs parisiens s’entretenir avec les soldats allemands, soit dans la rue, soit au bistro du coin. Bravo camarades, continuez même si cela ne plaît pas à certains bourgeois aussi stupides que malfaisants ! La fraternité des peuples ne sera pas toujours une espérance, elle deviendra une réalité vivante..."

     

    On lira aussi, avec intérêt, dans notre Ephéméride du 28 août, ce que L'Humanité osait écrire : une "célébration" de la paix avec Hitler, et une condamnation des Alliés, responsables de la guerre !...

    Moyennant quoi, par un prodigieux retournement de situation montrant leur extrême habileté manoeuvrière - et surtout grâce à cette "re-Terreur", comme dirait Léon Daudet, que fut l'Epuration - les premiers "collabos" brisèrent les reins de "L'Action française" qui, dès 1918, demandait le démembrement de l'Empire allemand et, dès 1930, dénonçait Hitler, se montrant ainsi la première force "résistante" face à l'Allemagne en général, et face au nazisme en particulier... 

     

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    (1) : L'Action française, quotidien, a paru sans interruption du 21 mars 1908 au 23 août 1944. Après l'armistice de Juin 1940, Maurras et son équipe, avaient refusé de rentrer à Paris et le journal s'était replié en "zone libre" à Lyon, où même en 1942, après l'invasion par les Allemands de la zone sud, la presse put continuer à paraître. Toutefois, le 20 août 1944, à la suite de la percée des Alliés en Normandie et du débarquement en Provence, les Allemands arrêtèrent le maréchal Pétain et le déportèrent en Allemagne. Georges Calzant rapporta à Lyon le récit de l'enlèvement du Maréchal et Maurras et Pujo décidèrent de le publier dans un numéro de l'Action française qui devait être daté du 24 août 1944. Toutefois, l'imprimerie où était fabriqué le journal était tombée dans les mains des résistants communistes et Yves Farge, qui devait prendre la place du préfet de région Boutemy, s'opposa à la sortie de ce dernier numéro. Peu de temps après les bureaux de l'Action française furent pillés et Maurras et Pujo entrèrent en clandestinité, jusqu'au 5 septembre, jour où ils furent emprisonnés et inculpés d' "intelligence avec l'ennemi : l'ignominie le disputait à l'aberration...

    Leur procès - parodie de procès, plutôt, ou "pseudo-procès", aussi inique dans son genre que celui de Louis XVI ou Marie-Antoinette, aura lieu du 25 au 27 janvier 1945 à Lyon, et aboutira, le 28 janvier, à la condamnation de Maurras, aussi scandaleuse qu'injuste et infondée...

    lafautearousseau

  • Grandes ”Une” de L'Action française : Quand il est mort, le poète... Mistral ! (1/2)

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Frédéric Mistral est mort le 25 mars 1914, juste avant le déclenchement de la catastrophique "Guerre de 14". L'Action française lui a évidemment rendu hommage, dans ses deux numéros du lendemain (26 mars, que vous allez pouvoir consulter aujourd'hui), avec un court article de Maurras, et le sur-lendemain (27 mars, que vous pourrez lire dès demain) avec un article un peu plus long, de Daudet.

    Bainville aussi rendit hommage au poète, mais un peu plus tard dans le quotidien (le 30 mars et le 7 mai) : il le fit - sous le pseudonyme de Léonce Beaujeu - avec deux très beaux textes, que nous mettrons en lien dans notre livraison de demain, et qui ont été publiés dans un livre assez peu connu de lui : "Chroniques"

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    C'est probablement l'anxiété face à l'imminence de la guerre qui arrive, et que L'Action française a tout fait pour tenter d'éviter, qui explique la brièveté d'un hommage qui, normalement, aurait été plus consistant...

    Dans ce numéro du jeudi 26 mars, en "Une", la première colonne en haut à gauche, contient l'assez court hommage de Maurras lui-même, sobrement intitulé "Mistral" :

    "...Mistral a vivifié et ressuscité dans nos coeurs notre histoire, notre légende, notre sagesse provinciale, notre raison même, il a éclairé pour nous jusqu'au sens des choses telles elles étaient tout autour et que nous ne les eussions jamais comprises sans lui... Nous étions nés et nous avions grandi à son ombre. Nous nous étions accoutumés à cette rumeur solennelle, profonde et familière, comparable au mouvement du chêne sacré..."

    En page deux, un article non signé, intitulé "La mort de Mistral", se contente de donner des informations générales sur le poète disparu, en énumérant simplement ses oeuvres. Il occupe la moitié inférieure de la troisième colonne et se termine, sur dix-sept lignes, tout en haut de la cinquième colonne.

    C'est donc demain que vous lirez le très beau texte d'hommage de Daudet (dans le journal) et les deux de Bainville (dans ses Chroniques). Aujourd'hui, voici le texte de Maurras et, pour satisfaire la curiosité de ceux que le sujet intéresse, notre Éphémeride du 8 septembre (jour de la naissance de Mistral) qui, avec les nombreux liens hypertextes qu'elle contient, vous permettra de découvrir tout ce qu'il est indispensable de savoir sur cet immense poète, qui a fait honneur à sa petite et à sa grande patrie :

    "Sian de la grande Franço, e ni court ni coustié"

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    Voici le lien, pour lire la "Une" du 26 mars 1914 : en bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite... :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7583061

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  • « Regards sur Maurras », un ouvrage à lire qui vient de paraître

     

    lettre communication Maurras.jpgLe 20 avril prochain, des hommages seront rendus un peu partout en France à Charles Maurras à l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance. Pour cette occasion, les Editions Apopsix se sont attelées à la rédaction d’un ouvrage collectif rendant à sa manière, l’hommage qui est dû au grand Français que fut Maurras.

    Ce livre réunit autour d’un même sujet des contributions rédigées par des auteurs de renom :

    Anne Brassié « Cassandre avait raison »

     Axel Tisserand « Maurras et la Famille de France : une fidélité intégrale et critique »

      Jean-­‐Bernard Cahours d’Aspry « Charles Maurras et le Félibrige »

     Michel Fromentoux « Charles Maurras, grand français, grand provençal »

     Christian Vanneste « De Gaulle et Maurras ou le rendez-­‐vous manqué » 

     Hilaire de Crémiers « Maurras toujours vivant »

     Maxence Hecquard « La cécité de l’aigle »

     Philippe Prévost « La condamnation de l’Action française »

     Philippe Champion « Du Félibrige au nationalisme intégral »

      Paul-­‐Marie Couteaux « Les deux Charles »

     Frère Thierry « Maurras, un beau défenseur de la foi »  

     

    lettre communication Maurras.jpgRegards sur Maurras300 pages, 18 illustrations dont certaines inédites Prix : 20 €
    Date de sortie nationale : le 16 avril 2018
    Maison d’édition : Editions Apopsix, Editeur : Marc-­‐Laurent Turpin, Directeur général : Denys Pluvinage, Directeur de collection : Frère Thierry