Fondamentaux d'Action Française • La monarchie
par Stéphane BLANCHONNET
Un article de Stéphane BLANCHONNET paru dans à-rebours.fr et dans L'AF2000. Et un article parmi plusieurs autres qui rappellent utilement les fondamentaux de la politique d'Action française. LFAR
Pour les maurrassiens, la monarchie n'est pas une nostalgie. Maurras critique le goût romantique du passé en tant que tel et exalte, à l'inverse, l'idée de tradition vivante. Pour lui la beauté n'est pas à la racine des choses mais aux fleurs et aux fruits.
La monarchie n'est pas non plus pour l'Action française la défense d'un intérêt de classe. Fondé par des patriotes, par des roturiers, dans un premier temps républicain, le mouvement vient à la conclusion monarchique par raisonnement. L'histoire de France nous enseigne que la monarchie a fait la France et sa civilisation alors que la République consomme cet immense patrimoine matériel et moral... quand elle ne le consume pas au profit d'un universalisme idéologique.
La monarchie n'est pas non plus pour nous une fin en soi. La seule fin du politique c'est l'intérêt général de la nation. Mais la monarchie nous apparaît comme le plus sûr moyen de l'atteindre et de le servir. Le monarque héréditaire en est par position le gardien. Sa raison d'être est d'incarner ce Bien commun que la somme des intérêts particuliers ne suffit jamais à produire et que les revendications des classes, groupes, communautés composant la nation, peuvent même parfois contredire.
Enfin, en attendant la restauration de la monarchie, les royalistes d'Action française ne sont pas inactifs. Ils participent à une forme de régence en servant la France en toutes circonstances au sein du nationalisme, dont ils se veulent le fer de lance et l'élément le plus conscient. •
Repris de L’AF2000 - A Rebours
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Le « coup de force »
Commentaires
C'est court, ça définit l'essentiel, ça met en perspective les finalités politiques et leur architechtonique. C'est bien. Ça ouvre la réflexion sur des bases simples et solides. Et ça contraste avec le vide du programme des partis. Ils n'en ont qu'un : être élus. Et après quoi, quand leur heure aura passé et qu'une alternance les aura chassés du pouvoir, aura détruit ce qu'ils auront fait. "Après moi le déluge" n'est pas l'optique d'un roi. C'est la devise existentielle des partis. Et le FN ne fait pas exception.