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Actualité France - Page 369

  • « Migrants » : quand François Hollande joue avec les nerfs des Français

     

    Par Gabriel Robin

    François Hollande a décidé de s’attaquer au problème calaisien. Et Gabriel Robin fait de cette décision une excellente analyse ...

     

    2008088630.jpgConcentré sur une mission quasi impossible qui devrait l’amener à être réélu en 2017, François Hollande a décidé de s’attaquer au problème calaisien. Présent à Calais le lundi 26 septembre, le très impopulaire dixième président de la Ve République a pris soin d’éviter le cœur du problème en ne se rendant pas directement dans la « jungle » pour constater par lui-même les dégâts provoqués par l’immigration de masse. François Hollande n’est pas un homme courageux, comme le démontre sa venue à Calais sous le faux prétexte de poser la première pierre de « Calais Port 2015 ».

    Si le Président sent bien que les Français sont excédés par la crise migratoire, il n’a pas les armes pour y répondre et ne le sait que trop bien. Ainsi, il s’attache à détourner l’attention en ne s’attaquant qu’à la « jungle de Calais » de sinistre réputation. Plutôt que de placer les « migrants » dans des charters comme cela devrait être fait, le Président soutient la construction de Calais miniatures sur l’ensemble du territoire français, à l’exception de la Corse. Évidemment, si l’on tient compte de la démographie et du manque de volonté politique contre l’immigration massive en France et en Europe, ces petits Calais en gestation sont appelés à s’agrandir considérablement.

    « Notre volonté, c’est de démanteler Calais entièrement et de pouvoir avoir des centres d’accueil et d’orientation répartis sur l’ensemble du territoire », a affirmé François Hollande. Avant d’enfoncer le clou en déclarant avec un aplomb incroyable que « la France, ce n’est pas une France où on trouvera des campements.  

    Nous prendrait-il tous pour des idiots ? En Australie, il n’y a pas de camps puisque les bateaux chargés de « migrants » sont abordés puis ramenés chez eux. En France, il y a des camps et il continuera à y en avoir avec les politiques menées par le gouvernement. Quant à Nicolas Sarkozy, il tenait exactement le même discours daté lorsqu’il était lui-même président de la République. Non, il ne suffira pas de « lutter contre les passeurs », de « démanteler les camps » ou de demander aux Britanniques de « prendre leur part dans l’effort humanitaire que la France accomplit ici et continuera à accomplir demain », comme l’a dit le candidat socialiste aux primaires.

    Pour ne plus voir de situation calaisienne en France, il faut en finir avec une logique mortifère d’accueil inconditionnel à l’autre imposée par les politiques européennes et le lobbying d’associations subventionnées de l’extérieur pour abolir les frontières nationales. Il convient, aussi, de révéler la vérité sur ces « migrants » dont on nous rebat les oreilles. L’ultra-majorité d’entre eux ne vient pas de Syrie mais de pays d’Afrique comme l’Érythrée ou le Soudan… Fuyant la guerre chez eux, pour certains du moins, ils finiront par l’apporter chez nous.

    En l’état des choses, démanteler Calais revient à généraliser Calais à la France entière. Si François Hollande l’ignore, c’est qu’il n’est pas à la hauteur de ses fonctions. Mais ça, nous le savions déjà. 

    Juriste

    Boulevard Voltaire, 27.09

  • Jean Sévillia : « Malgré l'effondrement de notre société, une France tient encore debout »

    Crédits Photo : FABRICE DEMESSENCE

     

    Par Vincent Tremolet de Villers           

    À l'occasion de la sortie d'un recueil de trois essais, Jean Sévillia a accordé au FigaroVox [26.09] un entretien où il revient sur l'historiquement correct et le moralement correct qui pèsent plus que jamais sur notre société. Mais il ne doute pas d'une « renaissance future ».  LFAR

     

    902697296.3.jpgVous publiez en un recueil trois essais historiques et politiques: «Historiquement correct», « Moralement correct » et « Le Terrorisme intellectuel ». Commençons par ce dernier, dont la première parution date de l'an 2000. Seize ans plus tard, le terrorisme intellectuel a- t-il disparu, et sinon quelles sont ses nouvelles formes ?

    Il suffirait d'évoquer quelques manifestations toutes récentes du terrorisme intellectuel, ce que je fais dans la préface de ce volume qui réunit des textes plusieurs fois déjà réédités et actualisés, pour constater que, non seulement le phénomène n'a pas disparu, mais qu'il sévit plus que jamais. Faut-il rappeler les attaques subies au cours des dernières années, pour ne retenir que quelques figures en vue, par les philosophes Alain Finkielkraut ou Michel Onfray, par le journaliste Eric Zemmour, par le comédien Lorànt Deutsch ou par le romancier Michel Houellebecq ? Faut-il rappeler les conditions dans lesquelles s'est déroulé le débat - ou plus exactement l'absence de débat - sur le Mariage pour tous, où il était posé par principe qu'en être partisan était le signe d'un esprit ouvert et moderne et qu'en être l'adversaire était le fait d'une mentalité intolérante et rétrograde ?

    Dans une société démocratique où le débat d'idées est censé être libre, tout se passe comme si certaines idées étaient interdites, certains sujets tabous, et certaines voix moins légitimes que d'autres puisqu'elles contreviennent à la pensée dominante, qui est la pensée des élites politiques, culturelles et médiatiques. Le mécanisme du terrorisme intellectuel n'a pas varié. Il consiste à jeter l'opprobre sur les opposants à cette pensée dominante en leur collant, explicitement ou implicitement, une étiquette qui a pour but de les réduire au silence en jetant le discrédit sur leur personne et leur propos. Ces étiquettes se traduisent par des mots - réactionnaire, raciste, fasciste, homophobe, etc. - qui n'ont plus un sens objectif : ils peuvent s'appliquer à n'importe quoi et n'importe qui afin de les disqualifier selon le principe de l'amalgame et de la reductio ad hitlerum. Ce qui change, en revanche, c'est l'objet du terrorisme intellectuel, puisque celui-ci est indexé sur l'idéologie dominante. Il y a cinquante ans, quand le marxisme triomphait chez les intellectuels, être anticommuniste valait de se faire traiter de « chien » par Jean-Paul Sartre. Aujourd'hui, alors que l'antiracisme et le multiculturalisme sont présentés comme des impératifs catégoriques, affirmer que l'origine et l'ampleur des flux migratoires pose un problème à la France et à l'Europe en général vaut d'être accusé de racisme.

    Dans votre ouvrage Historiquement correct, vous rétablissiez un certain nombre de vérités que l'histoire « grand public » ne diffusait pas. Considérez-vous que les légendes noires de l'Histoire de France se sont estompées ?

    J'aimerais le croire, mais ces légendes qui concernent d'ailleurs toute l'histoire occidentale et pas seulement l'histoire de France ont la vie d'autant plus dure qu'elles sont véhiculées et répercutées par de multiples canaux, depuis les manuels scolaires jusqu'aux jugements lapidaires qui émaillent les discussions de bistrot. Ce que j'ai appelé l'historiquement correct, le politiquement correct appliqué à l'histoire, vient de loin. Il a sa propre histoire que l'on peut reconstituer, puisqu'il mêle procès contre l'Europe catholique venant des Encyclopédistes, vision négative du monde d'avant 1789 et légende dorée de la Révolution française, legs de l'école républicaine des XIXe et XXe siècles, refus de l'histoire événementielle et lecture socio-économique du passé, héritage de l'école marxiste, et enfin histoire analysée au prisme des droits de l'homme, fruit de l'individualisme ambiant. Rétablir la vérité est un travail long, et patient. Il suppose d'opposer des faits aux légendes, et surtout pas des légendes inversées, ce qui serait le contraire de la démarche historienne. Avec le temps, en faisant progresser la recherche, on obtient des résultats. Les guerres de Vendée de 1793-1794, par exemple, sont beaucoup mieux connues qu'elles ne l'étaient il y a un demi-siècle, parce qu'il y a eu d'authentiques travaux d'historiens sur cet épisode dramatique, et bien rares sont ceux qui nient que la population civile vendéenne de l'époque a été victime d'une entreprise d'extermination. Autre exemple, on commence à reconnaître que la traite négrière était un système qui n'impliquait pas que les Européens, puisque certaines tribus africaines vendaient leurs frères de couleur, et qu'il a toujours existé une traite interafricaine, des hommes étant réduits en esclavage et mis en vente à l'est du continent par des trafiquants arabo-musulmans.

    Comment expliquer le décalage entre le sérieux des publications historiques et la légèreté avec laquelle le cinéma et les séries télés abordent cette même histoire ?

    En soi, ce décalage n'est pas nouveau. Les feuilletons écrits du XIXe siècle, quand ils campaient leur intrigue dans le passé, prenaient déjà des libertés avec l'histoire réelle. Même chose pour le théâtre ou le cinéma. Et même chose encore pour la télévision quand elle était un genre naissant. Les grandes séries télévisées historiques des années 1960 et 1970 n'obéissaient déjà pas aux canons universitaires, mais au moins y avait-il un souffle, une ambition. Du Chevalier de Maison-Rouge (1963) à Vidocq (1967) et des Cathares (1966) aux Rois maudits (1972), toute une génération y a gagné le goût de l'histoire, même si la véracité de ces films était discutable. On peut donc faire de la fiction télévisée avec une certaine exigence historique. Encore faut-il avoir le goût de l'exigence et le respect du passé, ce qui n'est guère dans l'air du temps de nos jours.

    La place de l'histoire se réduit dans les programmes scolaires et se diffuse de plus en plus à la radio (Franck Ferrand), la télévision (Stéphane Bern), en librairie, dans les festivals… Comment expliquer ce paradoxe ?

    Ce paradoxe n'en est pas un. Il y a même un lien de causalité direct entre l'amenuisement de la place accordée à l'histoire à l'école et le succès des bonnes émissions historiques, des biographies des grands personnages et des spectacles et reconstitutions historiques. En réalité, dans une époque bouleversée, les gens cherchent des repères, y compris dans le passé. Si l'école n'enseigne plus l'histoire de notre pays comme elle l'enseignait autrefois, ils vont chercher eux-mêmes ces repères. Ce mouvement ne fera que s'accélérer : plus on voudra nous couper de nos racines, plus elles seront prisées, par un mouvement naturel de réappropriation d'un héritage volé, occulté ou méprisé. La philosophe Simone Weil affirmait que le passé est un des plus vitaux des besoins de l'âme humaine. Que Madame Najat Vallaud-Belkacem lise Simone Weil…

    Dans votre préface vous revenez sur les notions discutées de « victoire culturelle » et de « bataille des idées ». Considérez-vous que les « réacs » ont gagné ?

    C'est un refrain que reprend, sur un ton dépité, la presse de gauche : la droite - ou les conservateurs, les réactionnaires, etc. - auraient gagné la bataille des idées. Or ce refrain est largement trompeur. Il est vrai, ce qui est nouveau par rapport au paysage des idées d'il y a quinze ans, que quelques figures telles qu'Alain Finkielkraut ou Eric Zemmour obtiennent de réels succès d'audience quand la télévision ou la radio leur tendent un micro, ce dont je me réjouis. Mais ces individualités demeurent des exceptions sur les ondes, et leurs propos suscitent un violent contre-feu, quand ce ne sont pas des menaces de poursuites judiciaires, parfois mises à exécution. Il est encore vrai que la pensée de gauche mouline dans le vide, mais elle continue néanmoins à mouliner… Il n'est que d'observer la façon dont sont analysés les facteurs qui conduisent des jeunes vivant en France au djihadisme pour constater que les commentateurs tournent toujours autour d'explications sociales - pauvreté, exclusion, déscolarisation, etc. - pour ne pas voir et nommer la réalité, qui est politique, culturelle et religieuse.

    Non seulement le concept de « néoréac », lancé en 2002 par le livre de Daniel Lindenberg, essayiste de gauche, procède d'un amalgame réducteur - non, Pascal Bruckner ne pense pas comme Natacha Polony qui ne pense pas comme Elisabeth Lévy et ainsi de suite - mais le fait que la haute cléricature de gauche ait disparu ou se taise n'empêche pas la basse cléricature d'être en place. Faites un sondage sur ce qu'on pense dans les salles de profs ou dans les rédactions des chaînes publiques de la loi travail ou de la question des migrants, et vous serez édifiés. Or dès lors que tous les Français passent par l'école ou regardent la télévision, ils en subissent l'influence, même si beaucoup savent aussi s'en libérer. Par conséquent, j'en suis bien navré mais, sur le terrain, la « victoire culturelle » n'est pas encore là. En dépit de tout, nous ne sommes pas sortis, culturellement parlant, du paradigme selon lequel il serait bien d'être de gauche et être de droite imposerait de s'excuser. C'est si vrai que la droite, qui ne brille pas par ses idées, fait tout pour faire oublier qu'elle n'est pas de gauche. Je ne suis pas de ceux qui croient que le clivage droite/gauche est caduc. Cette distinction structure notre vie politique depuis deux siècles, et elle n'est pas près de disparaître, même si ses frontières se sont déplacées, et même si les élites dirigeantes de droite comme de gauche communient dans un libéralisme libertaire qui les rapproche et souvent les confond.

    La bataille se déroule-t-elle à l'université, dans les librairies ou dans les émissions de divertissement ?

    Elle se déroule partout, puisque le politiquement correct se niche aussi bien dans les amphithéâtres des universités que dans les librairies et les studios de télévision ou de radio où les clowns d'aujourd'hui jouent les penseurs. A chacun son créneau ou son talent parmi les rebelles au politiquement correct. Personnellement, je ne me sentirais pas à l'aise dans une émission de divertissement, mais je me félicite que des amis s'y risquent. Dans les librairies, le succès des ouvrages qui expriment des idées à contre-courant prouve que les lignes bougent dans la société, à défaut d'un changement dans la sphère politique, culturelle et médiatique. Quant à l'université, elle n'est pas monolithique. Si vous saviez les témoignages que je reçois d'historiens universitaires me remerciant pour ce que j'écris…

    Le « moralement correct » est-il le même que celui que vous décriviez dans votre essai ?

    Oui. Nous sommes toujours sur le coup, et nous le resterons très longtemps, de la profonde révolution intellectuelle et morale des années 1960-1970 qui a érigé en paradigme l'individu et ses droits conçus comme un absolu. Très schématiquement, on considérait naguère que l'individu devait d'abord quelque chose à la société. On considère aujourd'hui, à l'inverse, que la société doit d'abord quelque chose à l'individu. Au sein de la famille, de l'école, de l'université, de l'entreprise, dans les loisirs ou la politique, dans le rapport à la culture ou à la religion, cela a tout changé. C'est l'individu qui fixe ses propres normes du bien et du mal et qui définit ce qu'il veut ou non accepter comme contrainte collective. En d'autres termes, il n'y a plus de normes objectives et indiscutables. Mais cette révolution est paradoxalement contraignante, puisque l'absence de normes est devenue une norme, et donc une obligation. C'est cela, le moralement correct.

    Vous reprenez à votre compte la citation d'Albert Camus lors de son discours de Stockholm: « Empêcher que le monde se défasse ». Le « vieux monde » ne s'est-il pas défait en grande partie ? N'est-ce pas le moment de reconstruire autre chose ?

    Si, mais on ne reconstruira pas sur du vide. Les plus grands créateurs ne sont jamais partis de zéro. Ils étaient d'abord des héritiers, même s'ils bousculaient l'héritage. Demain, il faudra reconstruire en s'appuyant sur les principes qui ont toujours fondé les civilisations. On ne peut faire l'économie de la réception et de la transmission, du lien entre les générations, du partage d'un héritage. En dépit de l'effondrement visible de notre société, ce qui tient encore debout repose sur des individus et des familles qui, elles-mêmes, tiennent bon sous la mitraille de l'époque. Ces forces-là sont plus nombreuses qu'on ne le croit. Elles sont la garantie de notre future renaissance.   

    Journaliste, écrivain et historien, Jean Sévillia est rédacteur en chef adjoint du Figaro Magazine. Il vient de publier Ecrits historiques de combat, un recueil de trois essais (Historiquement correct ; Moralement correct ; Le terrorisme intellectuel) qui vient de paraître aux éditions Perrin.  

    Vincent Tremolet de Villers    

    A lire aussi sur Lafautearousseau ...  

    Jean Sévillia : « Écrits historiques de combat »     

  • Comment Hollande pourrait-il encore se représenter ?

     

    « Le mois dernier, la France a enregistré 52.400 nouvelles inscriptions au chômage en catégorie A dont 50.200 en métropole. Une vraie douche froide, glacée même.» Marc Landré - Le Figaro, 26.09 à 19h09 

  • « Nos ancêtres, les Gaulois...» ça les rend fous !

     

    1903076588.3.jpgComme dit Astérix, qu'est-ce qu'on en « rit-Gaule » !

    Nicolas Sakozy ayant déclaré qu'à partir du moment où l'on devenait Français, c'était comme si l'on revêtait un vêtement, et que les ancêtres devenaient, à partir de ce moment-là, « nos ancêtres, les Gaulois », cela a arraché des commentaires allant du goguenard à l'hystérique un peu partout, sur l'échiquier politique.

    Passons sur Bruno Lemaire, qui nous a appris qu'il avait une arrière-grand-mère brésilienne (ce dont, très franchement, tout le monde se fiche éperdument...) et arrêtons-nous plus particulièrement sur deux réactions remarquables - au sens étymologique du terme - mais qui - remarquables - ne le sont certainement pas, dans le sens courant du mot, de nos jours...

    1. Alain Juppé s'est ainsi fendu d'un « c'est nul » devant un journaliste de BFM aux anges (et plus encore, frisant l'extase...), et twittant (à 6h30 du matin, s'il-vous-plaît !) sur « la nullité de la campagne » qui l'effrayait, et dont les « incongruités » l'attristaient.

    2. Le président du groupe socialiste au Sénat, le très illustre inconnu Didier Guillaume, a carrément lâché, lui, un laconique « ça pue ! » !

    Pourtant, on ne se souvient pas d'avoir entendu Alain Juppé dire que c'était « nul » lorsque Chirac avait sorti son himalayenne hénaurmité sur « les racines musulmanes de la France », ni de l'avoir entendu parler à ce propos d' « incongruité », alors que, de toute évidence, s'il y a bien une incongruité, et de taille, c'est bien celle-là : comme dit Cyrano « c'est un pic... c'est un cap ! / Que dis-je, c'est un cap ? ... c'est une péninsule ! »

    Mémoire sélective, sans doute, chez Juppé; ou alors, est-ce la fatigue, l'âge ?...

    Quant à l'illustre inconnu président socialiste etc... etc... il a probablement dû se tromper de débat : il pensait peut-être commenter le procès Cahuzac ! 

  • Ça suffit ?

     François Hollande à la tribune de l'assemblée générale de l'ONU. | AFP

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    Depuis bientôt trente ans et la première intervention « occidentale » en Irak, tout semble avoir été fait pour aggraver la situation dans une région déjà largement mise à feu et à sang. Evoquant la Syrie et plus précisément l’Etat syrien, jugé responsable de tous les maux, M. Hollande vient d’affirmer avec force et gravité à la tribune de l’ONU que « ça suffit ». Les mots choisis (« tragédie », « honte », « martyre », etc.) ont pu paraître très durs et sans appel les injonctions (« imposer… assurer… permettre… sanctionner… »). Belle envolée oratoire, donc, de notre chef de l’Etat, mais de pure forme et sans conséquence aucune : n’étant pas en mesure de faire changer d’un iota la situation qu’il dénonce, M. Hollande n’a fait qu’ajouter un discours et des incantations aux « discours » et aux « incantations » dénoncés par lui-même, le même jour, à la même tribune. 

    Rien, si ce n’est l’aveuglement idéologique au sujet des « printemps arabes », ne justifiait de prendre fait et cause contre le régime de M. Assad, comme l’a pourtant fait M. Sarkozy en 2011. Dès lors que la révolte dégénérait en guerre civile sanglante, et au vu de ce qui venait de se passer en Irak, la faute politique était avérée. D’autant que la France ne disposait pas des cartes militaires qui lui auraient permis de jouer un rôle de premier plan. Cela, M. Hollande et ses ministres MM. Fabius et Ayrault, persévérant dans la politique du précédent quinquennat, ont mis du temps à le comprendre. Ces apprentis-sorciers droits-de-l’hommistes ont fait preuve d’un tel manque de réalisme  qu’ils sont à ranger parmi les responsables du chaos syrien. 

    Car les faits sont là, qu’illustre bien la carte des divers fronts dans la Syrie d’aujourd’hui. L’armée syrienne « loyaliste », avant même de pouvoir envisager de se confronter aux autres forces hostiles, qui occupent sans l’aval de Damas une partie du territoire national (Etat islamique mais aussi forces kurdes et armée turque), doit d’abord vaincre, en Syrie occidentale « utile », les diverses unités islamistes coalisées dans le « Jaïch Al Fatah », islamistes desquels les très minoritaires rebelles prétendument « modérés » de l’armée syrienne « libre » sont les alliés objectifs. Le régime syrien est bien le seul à défendre unité et indépendance nationales. 

    De plus, il faut admettre que les puissances impliquées mènent la politique qui leur convient. Pour des raisons religieuses et/ou géopolitiques qui leur sont propres, il semble évident que ni l’Iran ni la Russie ne devraient lâcher leur allié syrien. Parce qu’ils sont en campagne électorale et parce que la région a perdu pour eux de son importance énergétique, les Etats-Unis ne devraient plus s’y impliquer outre mesure et pourraient même s’en désengager progressivement.  

    Cependant, M. Hollande a quand même prononcé ce 20 septembre un discours qui ne fait que souligner les faiblesses et les inconséquences de la France. Il aurait sans doute mieux fait de se taire. Et, oui, de tels propos, ça suffit.  

     

  • Nous irions vers la « guerre civile » ? Alain Juppé devrait lire ou relire Camus...

      

    Mur-bleu gds.jpgDans son « négationnisme » insensé pour tout ce qui touche aux dangers de l'Islam, Juppé vient de franchir un pas de plus - encore un ! - dans l'angélisme coupable et suicidaire : «...qui veut faire l'ange fait la bête », disait Pascal, et c'est tout à fait ce qui arrive à notre Alain bordelais. Ainsi, selon lui, en nommant le terrorisme islamiste et en l'attaquant (mais, c'est lui qui nous attaque, nous égorge, nous fonce dessus en camion, nous fusille aux terrasses des cafés...) on mènerait une politique qui conduit à « la guerre civile » ! Il devrait, avant de parler de ce sujet relire Camus, et son « Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde ».

    Or, si guerre il devait y avoir, ce ne serait pas une guerre civile (c'est-à-dire une guerre interne au peuple français), mais une guerre de Libération nationale, menée par les Français pour libérer la France de ces populations importées par le Système, qui ne veulent pas s'intégrer ni s'assimiler, mais nous intégrer et nous assimiler à « leur » Islam , dont nous ne voulons pas.

    Notre confrère Peroncel-Hugoz l'avait déjà fait remarquer, dans son commentaire du 5 mai 2016, posté sur Lafautearousseau :

    « UNE GUERRE CIVILE SE JOUE PAR DEFINITION ENTRE 2 PARTIES D'UN MEME PEUPLE, PAR EXEMPLE EN ESPAGNE JADIS OU EN SYRIE DE NOS JOURS. EN FRANCE IL EST A CRAINDRE QUE CE SOIT UNE GUERRE FRANCO-ETRANGERE SUR NOTRE SOL ENTRE INDIGENES ET ALLOGENES INSTALLES DANS LA PLACE. C'EST CE QUI SE PASSA AU LIBAN EN 1975-90 LORS DE LA GUERRE DITE A TORT CIVILE CAR ELLE FUT LIBANO-PALESTINIENNE OU SI ON PREFERE MARONITO-ISLAMIQUE . Je le sais, j'y étais ... »

    Précision : Camus n'a pas écrit la fameuse phrase sans cesse citée, mais déformée : « Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde ». Dans L'homme révolté, il a écrit : « La logique du révolté est... de s'efforcer au langage clair pour ne pas épaissir le mensonge universel. » Et, dans un essai de 1944, paru dans Poésie 44, (Sur une philosophie de l'expression), il précisait : « Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde ».

    Pour Camus, bien sûr, « un objet » ce n'est pas « les choses »; c'est un objet philosophique, le réel, ici et maintenant, ce qui tombe sous notre observation, tout ce qui est appréhendable par chacun de nous. 
  • Marseille : « La conférence d'Eric Zemmour a bien eu lieu malgré la polémique » (France 3)

     

    Après avoir demandé en début d'année, par lettre au Ministre de l'Intérieur,  rien moins que l'interdiction de l'Action Française, les élus socialistes des Bouches du Rhône, s'étaient mis en tête ce mois-ci de solliciter auprès du Maire de Marseille, l'annulation de la réunion d'Eric Zemmour, prévue jeudi dernier 22 septembre, au château de La Buzine, le Château de ma mère de Marcel Pagnol. Il s'agissait pour Eric Zemmour d'y présenter son nouvel ouvrage « Un quinquennat pour rien ».

    C'est une sorte de manie ou d'addiction qu'ont contractée ces élus socialistes - eux-mêmes chargés de toutes sortes de suspicions, mises en examen, sanctions pénales, etc. Manie ou addiction qui consiste à tenter de faire interdire, priver de parole ou même d'existence, leurs opposants. Leurs déroutes électorales passées et sans-doute futures, leur discrédit quasi général dans la population, leurs permanences vides, la fonte massive de leurs effectifs, leurs militants évanouis, ne semblent pas éroder leurs peu démocratiques velléités d'interdictions.

    La Provence avait relayé leur campagne, avec ses propres manies et addictions. Comme dans le cas de Maurras et de quelques autres, on y parlera, sans vergogne, du « sulfureux » Zemmour ... C'est inévitable ! Sulfureux est un adjectif obligé.

    La gauche et l'extrême-gauche plus ou moins radicale avaient, comme de juste, menacé de contre-manifestations. Elles ne se sont pas produites ... 

    La conférence d'Eric Zemmour a bien eu lieu. La Provence a du titrer le lendemain qu'il avait fait recette : salle comble. Ce qui, pour une fois, était vrai. La Provence s'est mesquinement vengée en signalant à sa manière - tendancieuse - la présence des militants d'Action française : ils n'ont pas eu droit à « sulfureux ». Mais le journaliste chargé de couvrir l'événement a cru devoir noter - détail de substitution - qu'ils étaient « vêtus de sombre » ! On fait ce qu'on peut !

    Une vingtaine de militants d'A.F. ont, en effet, vendu l'Action Française 2000 à la fin de la réunion et ont amplement discuté avec les participants pour les convaincre que leur patriotisme, « aussi sincère soit-il », serait vain s'il demeurait républicain. Car « la volonté de conserver notre patrie française une fois posée comme postulat, tout s'enchaîne, tout se déduit d'un mouvement inéluctable. La fantaisie, le choix lui-même n'y ont plus de part : si vous avez résolu d'être patriote, vous serez obligatoirement royaliste. […] La raison le veut. »

    Cette affirmation politique est de Charles Maurras. Elle est rappelée sur la page Facebook d'Action Française Provence*.  LFAR  

    Page Facebook d'Action Française Provence

  • Famille de France • Le Prince Jean de France invité du « Libre journal » de Jacques Trémolet de Villers

     

    fonds-ecran-hd_05.jpgLes lecteurs de Lafautearousseau en ont été informés en temps utile : Jeudi 22 septembre, le prince Jean de France, duc de Vendôme, était l’invité de l’émission « Le Libre journal de Jacques Trémolet de Villers » à laquelle participaient aussi Dominique Paoli et Hilaire de Crémiers. Cette libre émission est diffusée sur Radio Courtoisie.

    Durant cette émission consacrée à la Famille de France,  l’héritier de la Maison royale de France, s’est exprimé longuement [de 18 à 21h] sur de nombreux sujets, tant politiques que sociologiques et sur l’histoire de la Maison de France.  Un entretien exceptionnel, où le  prince a une fois de plus, exprimé toute sa sagesse et la hauteur de vue Capétienne, héritées de ses ancêtres les rois de France. 

    Pour écouter ou réécouter cette émission on se reportera sur le site La Couronne qui en diffuse l'enregistrement intégral en trois parties.   

    La Couronne, le blog de soutien à la famille royale de France

     
     
  • Société & Politique • Polémique sur les Gaulois : au théâtre du buzz, une mise en scène signée Hollande et Sarkozy

     

    Par David Desgouilles

    Les propos de Nicolas Sarkozy sur les Gaulois ont fait réagir les proches de François Hollande. David Desgouilles considère et montre avec talent que cette polémique illustre surtout la stratégie des deux rivaux de 2012 pour rejouer le match cette année [Figarovox, 21.09] Décadence absolue de la Ve République. De la République tout court.  LFAR          

     

    2504575220.pngLa mécanique est bien rôdée. On croirait presque que Nicolas Sarkozy et François Hollande se concertent avant d'opérer. Le premier lâche une petite phrase dont il sait qu'elle va exciter une partie de la gauche ; puis la Hollandie dépêche ses chevau-légers qui poussent des cris d'orfraie. Tout le monde est content: Nicolas Sarkozy, qui souhaite être au centre du débat alors que la campagne de la primaire a vraiment débuté ; les indignés, qui ne vivent que pour s'indigner, surtout quand il s'agit de Nicolas Sarkozy ; et François Hollande enfin, qui pense que la désignation de son prédécesseur constitue sa seule chance de renouveler son bail à l'Elysée.

    Pourtant, à y regarder de plus près, la fameuse phrase sur «nos ancêtres les Gaulois» avait davantage de raisons de mettre en colère Robert Ménard et Renaud Camus que la gauche française, pour qui Ernest Lavisse ne devrait pas être un gros mot. Nicolas Sarkozy a délivré ici un véritable hymne au droit du sol, à rebours de récentes déclarations qui le remettaient en cause. Quel plus bel hommage, en effet pouvait-il rendre à notre droit de la nationalité en affirmant que celui qui devient français épouse dans le même temps l'histoire de tous ceux qui ont vécu sur le même sol? S'il avait voulu se montrer un défenseur exclusif du droit du sang, il n'aurait pas pu prononcer une telle phrase.

    Mais le «théâtre du buzz» n'a que faire de cette lecture précise. Les décors ne sont pas de Roger Harth mais de Nicolas Sarkozy. Les costumes ne sont pas de Donald Cardwell mais de François Hollande. Et le cocu de la pièce, c'est Alain Juppé. Celui qu'il faut faire disparaître et qui y met d'ailleurs beaucoup du sien. Les acteurs sont nombreux. Eric Ciotti qui explique que la déclaration de Nicolas Sarkozy est une évidence alors qu'il s'agit d'une formulation à caractère illustratif et symbolique. Darmanin et Duflot, dans un échange pathétique de tweets, évoquent Astérix et Casimir, de l'Ile aux enfants. Et, last but not least, notre ministre de l'Education nationale se prend les pieds dans le tapis, se vantant de donner une leçon d'histoire à Nicolas Sarkozy, et se trompant sur le nom de l'auteur du Tour de France de deux enfants.

    Mobiliser contre «le bloc réactionnaire, stratégie soufflée à François Hollande par le visiteur du soir Julien Dray, passe par la valorisation «négative» des faits et gestes de Nicolas Sarkozy. Il suffit d'observer ce qui se passe sur les réseaux sociaux: pour beaucoup d'abonnés de la gauchosphère, se mobiliser contre l'ex-président, qu'il dise tout et son contraire (cela tombe bien, c'est sa spécialité), constitue un réflexe pavlovien. Ces moutons de Panurge sont guidés par des ministres ou des chroniqueurs en service commandé. Pour Nicolas Sarkozy, qui se voit en Trump français, surfant sur les réactions du camp d'en face, c'est une aubaine. Comme l'aurait dit Ségolène Royal, c'est du gagnant-gagnant.

    Mais ce théâtre aura-t-il l'efficacité prévue? Le «peuple des primaires», plutôt âgé et moins connecté que les moins de quarante ans qui ont polémiqué toute la journée de mardi sur cette histoire de Gaulois, aura-t-il été touché par le «buzz»? Rien n'est moins certain. De même que la possibilité de rebond de François Hollande même en cas de désignation de son adversaire préféré. In fine, le numéro de duettistes Hollande-Sarkozy pourrait bien ne profiter qu'à une seule personne, Marine Le Pen. Les participants au pathétique buzz d'hier devraient sans doute y réfléchir. 

    David Desgouilles    

    David Desgouilles est membre de la rédaction de Causeur. Il a publié Le bruit de la douche, une uchronie qui imagine le destin de DSK sans l'affaire du Sofitel (éd. Michalon, juin 2015). Son prochain roman est à paraître en janvier 2017.

  • Société • Najat si tu savais ...

     

    Jean-Louis Faure a eu la riche idée de nous adresser le texte qui suit en ajoutant ceci : « Je ne résiste pas à faire partager cette petite interpellation bien tournée, transmise par un ami officier général de gendarmerie (e.r.) ». Les lecteurs de ce texte leur en sauront gré, à l'un comme à l'autre !   LFAR


    La-ministre-Najat-Vallaud-Belkacem-a-elle-aussi-brievement-porte-le-voile-au-Maroc_exact1024x768_l.jpgSi tu savais Najat, comme on était fiers et heureux, nous les Rinaldi, les Fernández, les Ribolowski, les Sebbah, les Piemontesi, les Van... de Kerkof, nous les Bernstein, les Bogossian, les Campana, les Suchodolsky ... d'écouter, les doigts encore douloureux et engourdis par la bataille de boules de neige de la récré, notre maître d'école nous parler de nos ancêtres gaulois qui avaient combattu les armées de César à Alésia et de nos ancêtres Francs qui avaient fait de Clovis leur roi.

    Si tu savais petite Najat, ministre inculte de l'Education Nationale, comme c'était bon, pour les petits français de neuf ans que nous étions, de faire mordre la poussière aux Anglais aux côtés de notre ancêtre Bertrand Duguesclin, connétable de France, de chevaucher aux côtés de notre ancêtre Bayard, le chevalier sans peur et sans reproche.

    Si tu savais microscopique Najat, qui lit un livre par an mais traite les membres de l'Académie Française de « pseudo Z' intellectuels », comme c'était pénible pour nous de souffrir en sonnant du cor avec notre ancêtre Roland le Preux, mortellement blessé à Roncevaux en assurant les arrières de Charlemagne, comme c'était grisant de partir pour les Croisades avec notre ancêtre Saint Louis.

    Évidemment que nous savions, nous qui avions des noms si difficiles à prononcer ou à écrire, que nos héros n'étaient pas nos ancêtres et que nos ancêtres avaient eu d'autres héros.

    Mais c'était si bon de croire le contraire, rien qu'une heure par semaine.

    On était si fiers de faire partie spirituellement de cette Histoire là.

    Penses tu, inculte, haineuse et revancharde petite Najat, que ton cerveau formé dans les années Mitterrand et lessivé depuis trente ans à l'eau de Javel de SOS racisme et de Terra Nova, sera capable un jour de comprendre cela ? 

     

  • Livres & Actualité • La France djihadiste

     

    par Anne Bernet

     

    938307326.pngIl y a eu « la marche des Beurs », SOS Racisme, « Touche pas à mon pote ». Il y a eu l’arsenal des lois destinées à réprimer « la xénophobie » des Français et réduire au silence quiconque s’aviserait de mettre en garde contre une politique migratoire devenue folle.

    Il y a eu l’affaire du voile à l’école, et celle des menus hallal, et les prières de rue, et le port du niqab, et tant et tant d’autres signes avant-coureurs d’un désastre qu’il ne fallait pas être grand prophète pour prévoir.

    Et, aujourd’hui, il y a la « France djihadiste » : ces milliers de musulmans, ou de convertis à l’Islam, emplis d’une haine farouche envers notre pays, nos racines chrétiennes, nos mœurs dégénérées et qui n’ont plus qu’une envie : livrer une guerre impitoyable aux « mécréants » que nous sommes à leurs yeux. En partant combattre aux côtés de DAESH. Ou en restant ici pour semer la terreur et la mort chez nous.

    Pourquoi a-t-on laissé s’enclencher ce processus ? Pourquoi, alors que la gravité du mal est patente, médias et hommes politiques continuent-ils à nier l’évidence, s’accrochant au mythe d’un « vivre ensemble » qui n’a jamais fonctionné, le communautarisme des nouveaux arrivants l’emportant sur leur désir d’intégration, et s’obstinant à voir dans ceux qui nous ont déclaré une guerre sans merci les « déséquilibrés » qu’ils ne sont pas ?

    Loin des discours convenus, Alexandre Mendel est parti à la découverte de ces quartiers, ou ces villes, de France et de Belgique, où l’Islam a déjà imposé ses mœurs.

    Il est allé à la rencontre des imams salafistes, toujours plus influents, – alors que le discours des mosquées « républicaines » abandonnées par les fidèles, est devenu inaudible-, qui ne condamnent jamais les terroristes, au nom de la solidarité de l’Oumma. Il a parlé à ces jeunes partis faire le djihad et qui rêvent, ouvertement, de revenir se faire sauter sur notre territoire, ou d’y trancher gorges et têtes pour la plus grande gloire d’Allah.

    À des édiles locaux dépassés, lâches, ou déjà acquis à la collaboration à venir ; aux idiots utiles qui continueront, tandis qu’ils se feront égorger, à dénoncer « l’extrême droite » comme responsable de leur mort ; aux policiers, aux hommes des services de renseignement qui annoncent l’apocalypse mais sont privés de moyens pour l’empêcher.

    Certes, nous le savions déjà mais voir dessiner ainsi sans aucune complaisance le tableau d’ensemble de la situation donne froid dans le dos. Et plus encore les pronostics d’un avenir noir, très noir, et sanglant.

    Alexandre Mendel a publié son livre avant l’assassinat du couple de policiers en région parisienne, avant la tuerie de Nice, avant le martyre de l’abbé Hamel … On ne pourra pas dire que nous n’étions pas prévenus. 

    alexandre-mendel-la-france-djihadiste1.jpg

    Alexandre Mendel, La France djihadiste, Ring, 400 p, 18 €.

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  • « Une » ministre de l'Inculture et/ou de l'Ignorance crasse, à « remercier » de toute urgence...

     

    Mur-bleu gds.jpg« Pour monter au cocotier, il faut avoir le c... propre », dit le proverbe; une autre maxime, plus policée, dit qu'il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Bref, que l'on choisisse l'une ou l'autre de ces formules, elles s'appliquent parfaitement à notre ministre de la des-Education nationale, qui rajoute à son ignorance crasse une suffisance, une morgue, une arrogance qui ne rendent que plus grotesque son inculture abyssale. Il suffisait de voir sa moue, le dédain et le mépris qu'elle affichait vis-à-vis de Nicolas Sarkozy lorsqu'elle déclara ceci, qui restera dans les annales :

    « La ministre de l'Éducation que je suis connaît parfaitement les premières phrases de ce livre, Tour de France par deux enfants, d'Ernest Lavisse, sous la IIIe République : "Autrefois, notre pays s'appelait la Gaule et les habitants les Gaulois."»

    Sauf que Le Tour de la France par deux enfants (notre ignare de service a oublié l'article !), n'a pas été écrit par Ernest Lavisse mais par Augustine Fouillée (pseudonyme : « G. Bruno »). Et il fut surtout utilisé comme manuel d'apprentissage de la lecture, employé pour les élèves du cours moyen des écoles, et appelé aussi, par les maîtres d'école, « Livre de lecture courante »...

    N'en jetons plus : on en a viré pour moins que ça ! Alors, qu'est-ce qu'on attend ? 

  • Hollande et le financement public du culte musulman

     

    par Yves Morel

    François Hollande a finalement dit non, en août dernier, au projet de financement public du culte musulman. Ouf ?

    Manuel Valls semblait tenté par cette mesure, de nature, selon lui, à juguler les financements occultes de l’islam et à limiter et contrôler les subventionnements étrangers. On sait les uns et les autres opaques et vecteurs potentiels d’intégrisme. Mais ce projet bafouait la loi de séparation de l’église et de l’État (9 décembre 1905) qui interdit tout financement public des cultes à l’État et aux collectivités locales.

    Il revenait à octroyer à un culte un statut dérogatoire lui permettant, à lui seul, de bénéficier d’un financement public, pendant que toutes les autres confessions auraient continué à ne devoir compter que sur la générosité de leurs fidèles. Le tout, alors que la laïcité de l’État aurait toujours été considérée comme consubstantielle à la République ! En outre, il s’agissait d’une capitulation devant la violence : on subventionnait publiquement un culte parce que certains de ses fidèles assassinent lâchement des centaines de personnes.

    Et, par là même, cette mesure eût été dangereuse. Elle aurait galvanisé les islamistes, enhardis par ce recul de l’ennemi. Elle aurait incité à la surenchère revendicative les musulmans modérés qui n’auraient pas manqué de réclamer de nouvelles facilités pour la manifestation de leur religion ou le respect des prescriptions de leur morale.

    Enfin, ce projet, incongru, illustre toute l’aberration de la morale politique et civique de notre République. Alors que les sanglants attentats perpétrés depuis janvier 2015 mettent au grand jour l’erreur fondamentale de notre option polyethnique et muticulturelle au nom de la « diversité », nous persistons dans cette erreur, au nom du refus de l’« amalgame », de la tolérance, de l’État de droit et des valeurs républicaines.

    À l’évidence, ils appellent plutôt à une révision déchirante et à un raidissement vis-à-vis de cultures et de principes éthiques incompatibles avec les nôtres.

    Si bien qu’en effet, dès lors que l’on s’interdit tout sursaut défensif au nom des droits de l’homme et de la démocratie, il ne reste plus qu’à accorder facilités et concessions à l’adversaire pour tenter de l’amadouer… en vain, on peut en être sûr. Puisque nous nous interdisons solennellement de nous défendre, il n’est plus d’autre parti que d’en appeler à l’humanité de nos agresseurs.

    C’est la seule voie que nous nous autorisons, l’équivalent de ce qu’en matière sociétale on appelle « l’effet cliquet », fantôme auquel on feint de croire par lâcheté.

    Aussi, il n’y a pas à se réjouir outre mesure du « niet » de Hollande. Car l’état d’esprit qui inspire le projet demeure plus que jamais, autorisant ses partisans à ne pas désespérer de le voir, quelque jour, devenir réalité. 

     

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  • Ces présidents qui nous coûtent TRÈS cher !

     

    Par Aristide Leucate

    La restauration du roi en France s’élèverait à un budget de 40 millions d’euros par an (75 % moins cher qu’un monarque républicain !). Sans compter ce que nous coûte - plus grave encore - l'impéritie politique systémique de la République en elle-même ... LFAR
     

    1418638966.jpgC’est incontestablement un marronnier. Tout comme les rapports censés les alimenter, ils sont parfaitement inutiles mais bougrement instructifs. Mediapart vient, ainsi, de mettre la main sur un rapport confidentiel établi conjointement par la Cour des comptes et le Conseil d’État, remis à François Hollande en 2014, portant sur le coût des anciens présidents de la République et des anciens Premiers ministres.

    Entre autres choses, on y apprend que Valéry Giscard d’Estaing serait celui qui coûterait le plus cher aux Français (environ 2,5 millions d’euros par an), devant Nicolas Sarkozy (2,2 millions) et Jacques Chirac (1,5 million). De la même façon, il en coûterait annuellement aux contribuables 97.000 euros pour Villepin, 102.000 euros pour Juppé (candidat à la primaire), 89.000 euros pour Jean-Pierre Raffarin, actuel sénateur, 75.000 euros pour le député Jean-Marc Ayrault (Le Figaro, 10 février 2016).

    Et, tranquillement, le rapport continue d’enfiler les chiffres extravagants de dépenses somptuaires à destination de ce qu’il faut bien appeler des « privilégiés » dont le statut, non moins extravagant, repose (en attendant l’arrêt imminent de la section du contentieux du Conseil d’État sur cette question) sur une « lettre » du 8 janvier 1985 adressée, à l’époque, à « Monsieur Valéry Giscard d’Estaing, ancien président de la République » et signée de la main du Premier ministre d’alors, un certain Laurent Fabius.

    En 2014, Matignon aurait dépensé 89.000 euros pour renouveler les berlines de François Fillon, Édouard Balladur et Michel Rocard ! Depuis 2012, 26 lignes de téléphone portable auraient été mises gracieusement à disposition de Nicolas Sarkozy quand 10.571 euros sont affectés aux seuls abonnements à la presse de Valéry Giscard d’Estaing ! Démentiel.

    À cette aune, il aisé de comprendre, d’une part, pourquoi, dans un contexte économique et social éminemment pénible pour nos concitoyens, les politiques sont frappés d’un discrédit sans appel, d’autre part, pourquoi ces derniers sont devenus tout simplement incapables de ressentir et de connaître ce que vit le commun des mortels. 

    L’esprit de caste entretient le sentiment d’impunité, l’endogamie, l’arrogance cynique. Les citoyens ne sont rien moins que les faire-valoir ancillaires d’une ploutocratie devenue l’autre nom de la démocratie représentative. Un mirage. Une imposture. 

    Tous pourris ? Voire. En tous les cas, force est de constater que le régime républicain, au-delà de ses tares intrinsèques, pourrait bien apparaître comme la variable d’ajustement d’une économie de temps de crise. En 2012, Herman Matthijs, professeur d’administration et de finances publiques à l’université de Gand, publiait un rapport sur le coût des chefs d’État européens. La présidence de la République française en ressortait comme la plus onéreuse d’Europe (111,7 millions d’euros), lorsque la Couronne britannique coûterait « seulement » 38,2 millions (0,79 euro par sujet britannique contre 4,52 euros par contribuable français assujetti à l’impôt sur le revenu), soit un peu plus que la République fédérale d’Allemagne (30,7 millions d’euros).

    En faisant la moyenne de l’ensemble des monarchies européennes, la restauration du roi en France s’élèverait, grosso modo, à un budget de 40 millions d’euros par an (75 % moins cher qu’un monarque républicain !). En 2012, l’Inspection générale de l’administration évaluait le montant des dépenses engagées par l’État à l’occasion de l’élection présidentielle et des élections législatives à 437 millions d’euros (rapport sénatorial, 28 octobre 2015). La présidentielle à venir promet d’atteindre des sommets stratosphériques. 

    Docteur en droit, journaliste et essayiste
     
  • Enseignement : Jean-Paul Brighelli est-il « dangereux » ?

    Jean-Paul Brighelli, enseignant et essayiste français, au demeurant démocrate, républicain et fervent des Lumières

     

    Mur-bleu gds.jpgC'est Fukushima et Tchernobyl réunis dans le monde enseignant en général, et au prestigieux Lycée Thiers de Marseille, où il exerce, en particulier : Jean-Paul Brighelli, professeur de Lettres s'occupant des « prépas » du Lycée est allé... aux Estivales de Marine Le Pen !

    Il y a d'ailleurs été très apprécié, et a reçu une longue « ovation debout », ce qui a fait s'étrangler de rage et de consternation le journaliste de Mediapart présent... Il faut dire que ce confrère venait d'apprendre - comme nous tous, du reste - qu'on estime à 20% le nombre d'enseignants qui vont voter Le Pen. Un séisme dans cette corporation traditionnellement acquise à la gauche depuis 45.

    Brighelli est un « problème », pour une enseignante de Thiers ; un autre trouve « lourd de voir Thiers associé à ce personnage » (sic), et déclare carrément que, plus qu'un problème, il est « dangereux » car « sans nuances » : ces deux professeurs, eux, se jugent évidemment eux-mêmes très nuancés,  et sont évidemment bons républicains et bons démocrates; c'est-à-dire qu'ils sont farouchement attachés au droit de tous à... penser comme eux ; sinon, on est « un problème », on est « sans nuances », donc  « dangereux » ! Que voulez-vous, ils sont très nombreux - mais quand même, heureusement, pas tous... -  à être comme ça, les républicains et les démocrates. Et puis, c'est bien connu, pas de liberté pour les ennemis de la liberté, non ?