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Actualité France - Page 368

  • Marseille : « La conférence d'Eric Zemmour a bien eu lieu malgré la polémique » (France 3)

     

    Après avoir demandé en début d'année, par lettre au Ministre de l'Intérieur,  rien moins que l'interdiction de l'Action Française, les élus socialistes des Bouches du Rhône, s'étaient mis en tête ce mois-ci de solliciter auprès du Maire de Marseille, l'annulation de la réunion d'Eric Zemmour, prévue jeudi dernier 22 septembre, au château de La Buzine, le Château de ma mère de Marcel Pagnol. Il s'agissait pour Eric Zemmour d'y présenter son nouvel ouvrage « Un quinquennat pour rien ».

    C'est une sorte de manie ou d'addiction qu'ont contractée ces élus socialistes - eux-mêmes chargés de toutes sortes de suspicions, mises en examen, sanctions pénales, etc. Manie ou addiction qui consiste à tenter de faire interdire, priver de parole ou même d'existence, leurs opposants. Leurs déroutes électorales passées et sans-doute futures, leur discrédit quasi général dans la population, leurs permanences vides, la fonte massive de leurs effectifs, leurs militants évanouis, ne semblent pas éroder leurs peu démocratiques velléités d'interdictions.

    La Provence avait relayé leur campagne, avec ses propres manies et addictions. Comme dans le cas de Maurras et de quelques autres, on y parlera, sans vergogne, du « sulfureux » Zemmour ... C'est inévitable ! Sulfureux est un adjectif obligé.

    La gauche et l'extrême-gauche plus ou moins radicale avaient, comme de juste, menacé de contre-manifestations. Elles ne se sont pas produites ... 

    La conférence d'Eric Zemmour a bien eu lieu. La Provence a du titrer le lendemain qu'il avait fait recette : salle comble. Ce qui, pour une fois, était vrai. La Provence s'est mesquinement vengée en signalant à sa manière - tendancieuse - la présence des militants d'Action française : ils n'ont pas eu droit à « sulfureux ». Mais le journaliste chargé de couvrir l'événement a cru devoir noter - détail de substitution - qu'ils étaient « vêtus de sombre » ! On fait ce qu'on peut !

    Une vingtaine de militants d'A.F. ont, en effet, vendu l'Action Française 2000 à la fin de la réunion et ont amplement discuté avec les participants pour les convaincre que leur patriotisme, « aussi sincère soit-il », serait vain s'il demeurait républicain. Car « la volonté de conserver notre patrie française une fois posée comme postulat, tout s'enchaîne, tout se déduit d'un mouvement inéluctable. La fantaisie, le choix lui-même n'y ont plus de part : si vous avez résolu d'être patriote, vous serez obligatoirement royaliste. […] La raison le veut. »

    Cette affirmation politique est de Charles Maurras. Elle est rappelée sur la page Facebook d'Action Française Provence*.  LFAR  

    Page Facebook d'Action Française Provence

  • Famille de France • Le Prince Jean de France invité du « Libre journal » de Jacques Trémolet de Villers

     

    fonds-ecran-hd_05.jpgLes lecteurs de Lafautearousseau en ont été informés en temps utile : Jeudi 22 septembre, le prince Jean de France, duc de Vendôme, était l’invité de l’émission « Le Libre journal de Jacques Trémolet de Villers » à laquelle participaient aussi Dominique Paoli et Hilaire de Crémiers. Cette libre émission est diffusée sur Radio Courtoisie.

    Durant cette émission consacrée à la Famille de France,  l’héritier de la Maison royale de France, s’est exprimé longuement [de 18 à 21h] sur de nombreux sujets, tant politiques que sociologiques et sur l’histoire de la Maison de France.  Un entretien exceptionnel, où le  prince a une fois de plus, exprimé toute sa sagesse et la hauteur de vue Capétienne, héritées de ses ancêtres les rois de France. 

    Pour écouter ou réécouter cette émission on se reportera sur le site La Couronne qui en diffuse l'enregistrement intégral en trois parties.   

    La Couronne, le blog de soutien à la famille royale de France

     
     
  • Société & Politique • Polémique sur les Gaulois : au théâtre du buzz, une mise en scène signée Hollande et Sarkozy

     

    Par David Desgouilles

    Les propos de Nicolas Sarkozy sur les Gaulois ont fait réagir les proches de François Hollande. David Desgouilles considère et montre avec talent que cette polémique illustre surtout la stratégie des deux rivaux de 2012 pour rejouer le match cette année [Figarovox, 21.09] Décadence absolue de la Ve République. De la République tout court.  LFAR          

     

    2504575220.pngLa mécanique est bien rôdée. On croirait presque que Nicolas Sarkozy et François Hollande se concertent avant d'opérer. Le premier lâche une petite phrase dont il sait qu'elle va exciter une partie de la gauche ; puis la Hollandie dépêche ses chevau-légers qui poussent des cris d'orfraie. Tout le monde est content: Nicolas Sarkozy, qui souhaite être au centre du débat alors que la campagne de la primaire a vraiment débuté ; les indignés, qui ne vivent que pour s'indigner, surtout quand il s'agit de Nicolas Sarkozy ; et François Hollande enfin, qui pense que la désignation de son prédécesseur constitue sa seule chance de renouveler son bail à l'Elysée.

    Pourtant, à y regarder de plus près, la fameuse phrase sur «nos ancêtres les Gaulois» avait davantage de raisons de mettre en colère Robert Ménard et Renaud Camus que la gauche française, pour qui Ernest Lavisse ne devrait pas être un gros mot. Nicolas Sarkozy a délivré ici un véritable hymne au droit du sol, à rebours de récentes déclarations qui le remettaient en cause. Quel plus bel hommage, en effet pouvait-il rendre à notre droit de la nationalité en affirmant que celui qui devient français épouse dans le même temps l'histoire de tous ceux qui ont vécu sur le même sol? S'il avait voulu se montrer un défenseur exclusif du droit du sang, il n'aurait pas pu prononcer une telle phrase.

    Mais le «théâtre du buzz» n'a que faire de cette lecture précise. Les décors ne sont pas de Roger Harth mais de Nicolas Sarkozy. Les costumes ne sont pas de Donald Cardwell mais de François Hollande. Et le cocu de la pièce, c'est Alain Juppé. Celui qu'il faut faire disparaître et qui y met d'ailleurs beaucoup du sien. Les acteurs sont nombreux. Eric Ciotti qui explique que la déclaration de Nicolas Sarkozy est une évidence alors qu'il s'agit d'une formulation à caractère illustratif et symbolique. Darmanin et Duflot, dans un échange pathétique de tweets, évoquent Astérix et Casimir, de l'Ile aux enfants. Et, last but not least, notre ministre de l'Education nationale se prend les pieds dans le tapis, se vantant de donner une leçon d'histoire à Nicolas Sarkozy, et se trompant sur le nom de l'auteur du Tour de France de deux enfants.

    Mobiliser contre «le bloc réactionnaire, stratégie soufflée à François Hollande par le visiteur du soir Julien Dray, passe par la valorisation «négative» des faits et gestes de Nicolas Sarkozy. Il suffit d'observer ce qui se passe sur les réseaux sociaux: pour beaucoup d'abonnés de la gauchosphère, se mobiliser contre l'ex-président, qu'il dise tout et son contraire (cela tombe bien, c'est sa spécialité), constitue un réflexe pavlovien. Ces moutons de Panurge sont guidés par des ministres ou des chroniqueurs en service commandé. Pour Nicolas Sarkozy, qui se voit en Trump français, surfant sur les réactions du camp d'en face, c'est une aubaine. Comme l'aurait dit Ségolène Royal, c'est du gagnant-gagnant.

    Mais ce théâtre aura-t-il l'efficacité prévue? Le «peuple des primaires», plutôt âgé et moins connecté que les moins de quarante ans qui ont polémiqué toute la journée de mardi sur cette histoire de Gaulois, aura-t-il été touché par le «buzz»? Rien n'est moins certain. De même que la possibilité de rebond de François Hollande même en cas de désignation de son adversaire préféré. In fine, le numéro de duettistes Hollande-Sarkozy pourrait bien ne profiter qu'à une seule personne, Marine Le Pen. Les participants au pathétique buzz d'hier devraient sans doute y réfléchir. 

    David Desgouilles    

    David Desgouilles est membre de la rédaction de Causeur. Il a publié Le bruit de la douche, une uchronie qui imagine le destin de DSK sans l'affaire du Sofitel (éd. Michalon, juin 2015). Son prochain roman est à paraître en janvier 2017.

  • Société • Najat si tu savais ...

     

    Jean-Louis Faure a eu la riche idée de nous adresser le texte qui suit en ajoutant ceci : « Je ne résiste pas à faire partager cette petite interpellation bien tournée, transmise par un ami officier général de gendarmerie (e.r.) ». Les lecteurs de ce texte leur en sauront gré, à l'un comme à l'autre !   LFAR


    La-ministre-Najat-Vallaud-Belkacem-a-elle-aussi-brievement-porte-le-voile-au-Maroc_exact1024x768_l.jpgSi tu savais Najat, comme on était fiers et heureux, nous les Rinaldi, les Fernández, les Ribolowski, les Sebbah, les Piemontesi, les Van... de Kerkof, nous les Bernstein, les Bogossian, les Campana, les Suchodolsky ... d'écouter, les doigts encore douloureux et engourdis par la bataille de boules de neige de la récré, notre maître d'école nous parler de nos ancêtres gaulois qui avaient combattu les armées de César à Alésia et de nos ancêtres Francs qui avaient fait de Clovis leur roi.

    Si tu savais petite Najat, ministre inculte de l'Education Nationale, comme c'était bon, pour les petits français de neuf ans que nous étions, de faire mordre la poussière aux Anglais aux côtés de notre ancêtre Bertrand Duguesclin, connétable de France, de chevaucher aux côtés de notre ancêtre Bayard, le chevalier sans peur et sans reproche.

    Si tu savais microscopique Najat, qui lit un livre par an mais traite les membres de l'Académie Française de « pseudo Z' intellectuels », comme c'était pénible pour nous de souffrir en sonnant du cor avec notre ancêtre Roland le Preux, mortellement blessé à Roncevaux en assurant les arrières de Charlemagne, comme c'était grisant de partir pour les Croisades avec notre ancêtre Saint Louis.

    Évidemment que nous savions, nous qui avions des noms si difficiles à prononcer ou à écrire, que nos héros n'étaient pas nos ancêtres et que nos ancêtres avaient eu d'autres héros.

    Mais c'était si bon de croire le contraire, rien qu'une heure par semaine.

    On était si fiers de faire partie spirituellement de cette Histoire là.

    Penses tu, inculte, haineuse et revancharde petite Najat, que ton cerveau formé dans les années Mitterrand et lessivé depuis trente ans à l'eau de Javel de SOS racisme et de Terra Nova, sera capable un jour de comprendre cela ? 

     

  • Livres & Actualité • La France djihadiste

     

    par Anne Bernet

     

    938307326.pngIl y a eu « la marche des Beurs », SOS Racisme, « Touche pas à mon pote ». Il y a eu l’arsenal des lois destinées à réprimer « la xénophobie » des Français et réduire au silence quiconque s’aviserait de mettre en garde contre une politique migratoire devenue folle.

    Il y a eu l’affaire du voile à l’école, et celle des menus hallal, et les prières de rue, et le port du niqab, et tant et tant d’autres signes avant-coureurs d’un désastre qu’il ne fallait pas être grand prophète pour prévoir.

    Et, aujourd’hui, il y a la « France djihadiste » : ces milliers de musulmans, ou de convertis à l’Islam, emplis d’une haine farouche envers notre pays, nos racines chrétiennes, nos mœurs dégénérées et qui n’ont plus qu’une envie : livrer une guerre impitoyable aux « mécréants » que nous sommes à leurs yeux. En partant combattre aux côtés de DAESH. Ou en restant ici pour semer la terreur et la mort chez nous.

    Pourquoi a-t-on laissé s’enclencher ce processus ? Pourquoi, alors que la gravité du mal est patente, médias et hommes politiques continuent-ils à nier l’évidence, s’accrochant au mythe d’un « vivre ensemble » qui n’a jamais fonctionné, le communautarisme des nouveaux arrivants l’emportant sur leur désir d’intégration, et s’obstinant à voir dans ceux qui nous ont déclaré une guerre sans merci les « déséquilibrés » qu’ils ne sont pas ?

    Loin des discours convenus, Alexandre Mendel est parti à la découverte de ces quartiers, ou ces villes, de France et de Belgique, où l’Islam a déjà imposé ses mœurs.

    Il est allé à la rencontre des imams salafistes, toujours plus influents, – alors que le discours des mosquées « républicaines » abandonnées par les fidèles, est devenu inaudible-, qui ne condamnent jamais les terroristes, au nom de la solidarité de l’Oumma. Il a parlé à ces jeunes partis faire le djihad et qui rêvent, ouvertement, de revenir se faire sauter sur notre territoire, ou d’y trancher gorges et têtes pour la plus grande gloire d’Allah.

    À des édiles locaux dépassés, lâches, ou déjà acquis à la collaboration à venir ; aux idiots utiles qui continueront, tandis qu’ils se feront égorger, à dénoncer « l’extrême droite » comme responsable de leur mort ; aux policiers, aux hommes des services de renseignement qui annoncent l’apocalypse mais sont privés de moyens pour l’empêcher.

    Certes, nous le savions déjà mais voir dessiner ainsi sans aucune complaisance le tableau d’ensemble de la situation donne froid dans le dos. Et plus encore les pronostics d’un avenir noir, très noir, et sanglant.

    Alexandre Mendel a publié son livre avant l’assassinat du couple de policiers en région parisienne, avant la tuerie de Nice, avant le martyre de l’abbé Hamel … On ne pourra pas dire que nous n’étions pas prévenus. 

    alexandre-mendel-la-france-djihadiste1.jpg

    Alexandre Mendel, La France djihadiste, Ring, 400 p, 18 €.

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  • « Une » ministre de l'Inculture et/ou de l'Ignorance crasse, à « remercier » de toute urgence...

     

    Mur-bleu gds.jpg« Pour monter au cocotier, il faut avoir le c... propre », dit le proverbe; une autre maxime, plus policée, dit qu'il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Bref, que l'on choisisse l'une ou l'autre de ces formules, elles s'appliquent parfaitement à notre ministre de la des-Education nationale, qui rajoute à son ignorance crasse une suffisance, une morgue, une arrogance qui ne rendent que plus grotesque son inculture abyssale. Il suffisait de voir sa moue, le dédain et le mépris qu'elle affichait vis-à-vis de Nicolas Sarkozy lorsqu'elle déclara ceci, qui restera dans les annales :

    « La ministre de l'Éducation que je suis connaît parfaitement les premières phrases de ce livre, Tour de France par deux enfants, d'Ernest Lavisse, sous la IIIe République : "Autrefois, notre pays s'appelait la Gaule et les habitants les Gaulois."»

    Sauf que Le Tour de la France par deux enfants (notre ignare de service a oublié l'article !), n'a pas été écrit par Ernest Lavisse mais par Augustine Fouillée (pseudonyme : « G. Bruno »). Et il fut surtout utilisé comme manuel d'apprentissage de la lecture, employé pour les élèves du cours moyen des écoles, et appelé aussi, par les maîtres d'école, « Livre de lecture courante »...

    N'en jetons plus : on en a viré pour moins que ça ! Alors, qu'est-ce qu'on attend ? 

  • Hollande et le financement public du culte musulman

     

    par Yves Morel

    François Hollande a finalement dit non, en août dernier, au projet de financement public du culte musulman. Ouf ?

    Manuel Valls semblait tenté par cette mesure, de nature, selon lui, à juguler les financements occultes de l’islam et à limiter et contrôler les subventionnements étrangers. On sait les uns et les autres opaques et vecteurs potentiels d’intégrisme. Mais ce projet bafouait la loi de séparation de l’église et de l’État (9 décembre 1905) qui interdit tout financement public des cultes à l’État et aux collectivités locales.

    Il revenait à octroyer à un culte un statut dérogatoire lui permettant, à lui seul, de bénéficier d’un financement public, pendant que toutes les autres confessions auraient continué à ne devoir compter que sur la générosité de leurs fidèles. Le tout, alors que la laïcité de l’État aurait toujours été considérée comme consubstantielle à la République ! En outre, il s’agissait d’une capitulation devant la violence : on subventionnait publiquement un culte parce que certains de ses fidèles assassinent lâchement des centaines de personnes.

    Et, par là même, cette mesure eût été dangereuse. Elle aurait galvanisé les islamistes, enhardis par ce recul de l’ennemi. Elle aurait incité à la surenchère revendicative les musulmans modérés qui n’auraient pas manqué de réclamer de nouvelles facilités pour la manifestation de leur religion ou le respect des prescriptions de leur morale.

    Enfin, ce projet, incongru, illustre toute l’aberration de la morale politique et civique de notre République. Alors que les sanglants attentats perpétrés depuis janvier 2015 mettent au grand jour l’erreur fondamentale de notre option polyethnique et muticulturelle au nom de la « diversité », nous persistons dans cette erreur, au nom du refus de l’« amalgame », de la tolérance, de l’État de droit et des valeurs républicaines.

    À l’évidence, ils appellent plutôt à une révision déchirante et à un raidissement vis-à-vis de cultures et de principes éthiques incompatibles avec les nôtres.

    Si bien qu’en effet, dès lors que l’on s’interdit tout sursaut défensif au nom des droits de l’homme et de la démocratie, il ne reste plus qu’à accorder facilités et concessions à l’adversaire pour tenter de l’amadouer… en vain, on peut en être sûr. Puisque nous nous interdisons solennellement de nous défendre, il n’est plus d’autre parti que d’en appeler à l’humanité de nos agresseurs.

    C’est la seule voie que nous nous autorisons, l’équivalent de ce qu’en matière sociétale on appelle « l’effet cliquet », fantôme auquel on feint de croire par lâcheté.

    Aussi, il n’y a pas à se réjouir outre mesure du « niet » de Hollande. Car l’état d’esprit qui inspire le projet demeure plus que jamais, autorisant ses partisans à ne pas désespérer de le voir, quelque jour, devenir réalité. 

     

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  • Ces présidents qui nous coûtent TRÈS cher !

     

    Par Aristide Leucate

    La restauration du roi en France s’élèverait à un budget de 40 millions d’euros par an (75 % moins cher qu’un monarque républicain !). Sans compter ce que nous coûte - plus grave encore - l'impéritie politique systémique de la République en elle-même ... LFAR
     

    1418638966.jpgC’est incontestablement un marronnier. Tout comme les rapports censés les alimenter, ils sont parfaitement inutiles mais bougrement instructifs. Mediapart vient, ainsi, de mettre la main sur un rapport confidentiel établi conjointement par la Cour des comptes et le Conseil d’État, remis à François Hollande en 2014, portant sur le coût des anciens présidents de la République et des anciens Premiers ministres.

    Entre autres choses, on y apprend que Valéry Giscard d’Estaing serait celui qui coûterait le plus cher aux Français (environ 2,5 millions d’euros par an), devant Nicolas Sarkozy (2,2 millions) et Jacques Chirac (1,5 million). De la même façon, il en coûterait annuellement aux contribuables 97.000 euros pour Villepin, 102.000 euros pour Juppé (candidat à la primaire), 89.000 euros pour Jean-Pierre Raffarin, actuel sénateur, 75.000 euros pour le député Jean-Marc Ayrault (Le Figaro, 10 février 2016).

    Et, tranquillement, le rapport continue d’enfiler les chiffres extravagants de dépenses somptuaires à destination de ce qu’il faut bien appeler des « privilégiés » dont le statut, non moins extravagant, repose (en attendant l’arrêt imminent de la section du contentieux du Conseil d’État sur cette question) sur une « lettre » du 8 janvier 1985 adressée, à l’époque, à « Monsieur Valéry Giscard d’Estaing, ancien président de la République » et signée de la main du Premier ministre d’alors, un certain Laurent Fabius.

    En 2014, Matignon aurait dépensé 89.000 euros pour renouveler les berlines de François Fillon, Édouard Balladur et Michel Rocard ! Depuis 2012, 26 lignes de téléphone portable auraient été mises gracieusement à disposition de Nicolas Sarkozy quand 10.571 euros sont affectés aux seuls abonnements à la presse de Valéry Giscard d’Estaing ! Démentiel.

    À cette aune, il aisé de comprendre, d’une part, pourquoi, dans un contexte économique et social éminemment pénible pour nos concitoyens, les politiques sont frappés d’un discrédit sans appel, d’autre part, pourquoi ces derniers sont devenus tout simplement incapables de ressentir et de connaître ce que vit le commun des mortels. 

    L’esprit de caste entretient le sentiment d’impunité, l’endogamie, l’arrogance cynique. Les citoyens ne sont rien moins que les faire-valoir ancillaires d’une ploutocratie devenue l’autre nom de la démocratie représentative. Un mirage. Une imposture. 

    Tous pourris ? Voire. En tous les cas, force est de constater que le régime républicain, au-delà de ses tares intrinsèques, pourrait bien apparaître comme la variable d’ajustement d’une économie de temps de crise. En 2012, Herman Matthijs, professeur d’administration et de finances publiques à l’université de Gand, publiait un rapport sur le coût des chefs d’État européens. La présidence de la République française en ressortait comme la plus onéreuse d’Europe (111,7 millions d’euros), lorsque la Couronne britannique coûterait « seulement » 38,2 millions (0,79 euro par sujet britannique contre 4,52 euros par contribuable français assujetti à l’impôt sur le revenu), soit un peu plus que la République fédérale d’Allemagne (30,7 millions d’euros).

    En faisant la moyenne de l’ensemble des monarchies européennes, la restauration du roi en France s’élèverait, grosso modo, à un budget de 40 millions d’euros par an (75 % moins cher qu’un monarque républicain !). En 2012, l’Inspection générale de l’administration évaluait le montant des dépenses engagées par l’État à l’occasion de l’élection présidentielle et des élections législatives à 437 millions d’euros (rapport sénatorial, 28 octobre 2015). La présidentielle à venir promet d’atteindre des sommets stratosphériques. 

    Docteur en droit, journaliste et essayiste
     
  • Enseignement : Jean-Paul Brighelli est-il « dangereux » ?

    Jean-Paul Brighelli, enseignant et essayiste français, au demeurant démocrate, républicain et fervent des Lumières

     

    Mur-bleu gds.jpgC'est Fukushima et Tchernobyl réunis dans le monde enseignant en général, et au prestigieux Lycée Thiers de Marseille, où il exerce, en particulier : Jean-Paul Brighelli, professeur de Lettres s'occupant des « prépas » du Lycée est allé... aux Estivales de Marine Le Pen !

    Il y a d'ailleurs été très apprécié, et a reçu une longue « ovation debout », ce qui a fait s'étrangler de rage et de consternation le journaliste de Mediapart présent... Il faut dire que ce confrère venait d'apprendre - comme nous tous, du reste - qu'on estime à 20% le nombre d'enseignants qui vont voter Le Pen. Un séisme dans cette corporation traditionnellement acquise à la gauche depuis 45.

    Brighelli est un « problème », pour une enseignante de Thiers ; un autre trouve « lourd de voir Thiers associé à ce personnage » (sic), et déclare carrément que, plus qu'un problème, il est « dangereux » car « sans nuances » : ces deux professeurs, eux, se jugent évidemment eux-mêmes très nuancés,  et sont évidemment bons républicains et bons démocrates; c'est-à-dire qu'ils sont farouchement attachés au droit de tous à... penser comme eux ; sinon, on est « un problème », on est « sans nuances », donc  « dangereux » ! Que voulez-vous, ils sont très nombreux - mais quand même, heureusement, pas tous... -  à être comme ça, les républicains et les démocrates. Et puis, c'est bien connu, pas de liberté pour les ennemis de la liberté, non ? 

  • Immigration : les mensonges de Sarkozy

     

    par Louis Vick

    Alors qu’il a débuté sa troisième campagne présidentielle, celui qui appelait en 2007 au « métissage de la France » a affirmé vouloir la suspension provisoire du regroupement familial…

     

    L’un de ses proches, Eric Woerth, a quant à lui été contredit par le journaliste Jean-Jacques Bourdin au micro de la radio RMC, ce dernier assurant que les lois mises en cause n’avaient fait entrer que 20 000 personnes sur le territoire national en 2015. Les chiffres du ministère de l’Intérieur donnent une autre image.

    L’immigration légale issue d’un rapprochement familial a ainsi représenté 45 % des entrées l’an dernier. On peut obtenir un premier visa de longue durée en France pour rejoindre un membre de sa famille naturalisé (54 000 personnes), mais aussi en habitant chez un proche ne possédant lui-même qu’un titre de séjour temporaire (43 000).

    Les autres sources d’immigration légale sont les visas étudiants (70 000 jeunes, en forte hausse), les visas économiques (21 000 personnes) et les visas liés à une demande dite humanitaire (26 000 titres délivrés sur une demande totale de 80 000 pour la seule année 2015). Cette immigration légale est issue de pays situés en dehors de l’espace économique européen.

    Si les visas de longue durée atteignaient déjà les 150 000 unités annuelles à la fin de la décennie 90, ils se sont élevés l’an dernier à près de 215 000, soit l’équivalent d’une ville comme Bordeaux. Les délivrances de titres de séjour avaient notamment augmenté de 17 % entre 2007 et 2012 sous la mandature de l’actuel président des Républicains, Nicolas Sarkozy… 

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  • Michel Onfray leur dit leur fait : « Les médias de masse ont intérêt à cultiver l'imbécillité »

     

    Par Alexandre Devecchio

    Michel Onfray dresse ici un réquisitoire sans concession contre des médias devenus symboles de la défaite de la pensée [Figarovox - 19.09]. Il lance sa propre Web TV* en lien avec l'Université populaire de Caen. Il l'ignore sans-doute : sa critique de l'asservissement des journalistes et des auteurs à l'Argent rejoint celle - ancienne et pertinente - de Charles Maurras. Et ses coups de griffe au Système, voire à la modernité, nous sont sympathiques. Faute d'une pensée politique réellement construite, il fait oeuvre utile pour démystifier la pensée dominante et le Système qu'elle sous-tend.  LFAR 

     

    Michel-Onfray-en-2011_exact1024x768_p.jpgVous venez de lancer votre web TV. Pourquoi avoir créé ce nouveau média ? À qui s'adresse-t-il ?

    Pour disposer de temps afin de développer des argumentations et des démonstrations, ce qui est impossible dans un média dans lequel le temps c'est de l'argent. Et souvent : beaucoup d'argent… Dès lors, dans un média classique, ce qui est visé est moins l'information, vraie ou fausse d'ailleurs, que le spectacle susceptible de créer le buzz. Autrement dit, il faut obtenir le maximum de consommateurs devant leur écran à l'heure où le clystère publicitaire se trouve infligé. Or on n'obtient pas un public massif avec de l'argumentation ou de la démonstration, mais avec de la grossièreté ou du dérapage, de l'insulte ou de la haine, du mépris ou de la boxe. Quand jadis Paul Amar apportait sur un plateau une paire de gants de boxe, il montrait ce qu'étaient vraiment les choses. On l'a d'ailleurs congédié pour avoir dénudé le roi. Il faut désormais cogner, en dessous de la ceinture si l'on veut, pour obtenir le vacillement ou le k.-o. de l'adversaire. Ce média que j'initie avec mes amis s'adresse à tous ceux qui veulent prendre le temps d'entendre des arguments sur les questions d'actualité afin de se faire un avis par eux-mêmes, mais aussi sur mille autres sujets qui constituent les séminaires de l'UP.

    Quels seront les principaux programmes ? L'esprit de cette télé sera-t-il proche de celui de l'université populaire de Caen ?

    C'est d'abord le média de l'université populaire. J'ai souhaité reporter le lancement de ce média de juin à septembre parce que les interventions de mes amis de l'UP n'étaient pas prêtes à être mises en ligne. J'ai préféré commencer plus tard, avec ma trentaine d'amis, plutôt que très vite, avec moi seul. Je souhaite par la suite créer des rubriques autonomes pour mes amis qui souhaiteraient s'exprimer aussi. Nous commençons de façon expérimentale. Il n'existe aucune WebTV de ce type à cette heure me dit-on.

    Ce projet s'inscrit-il en réaction au système médiatique actuel ? Celui-ci est-il trop uniforme ?

    Oui, bien sûr. Le système médiatique est aujourd'hui digne des systèmes les plus idéologiquement intolérants. Tout le monde peut-être invité (encore que : Patrick Cohen a franchement parlé un jour d'une liste noire de gens à ne pas inviter sur le service public…), mais il y aura au moins deux traitements : le premier qui est celui du tapis rouge réservé aux tenants de l'idéologie dominante (en un mot, les partisans du libéralisme d'État et de l'Europe transnationale) le second est celui du punching-ball réservé à ceux qui ne communient pas dans cette religion étatique et dont le temps de parole sera entièrement consacré à se justifier de ne pas faire le jeu du FN, de ne pas rouler pour Marine Le Pen, de ne pas penser comme Éric Zemmour ou Robert Ménard, de ne pas être antisémite ou islamophobe… Ainsi, on a annoncé sur France Culture que « Michel Onfray lançait son web média… comme Soral et Dieudonné ». Ce qui renseigne sur le degré de perfidie … du service public !

    Vous avez déclaré souhaiter « reprendre en main de façon libertaire et non libérale l'information ». Qu'entendez-vous par là ? Les médias véhiculent-ils une idéologie dominante ?

    Oui, bien sûr. Du moins les médias de masse et la totalité du service public qui est franchement à la botte du pouvoir d'État. Depuis que Mitterrand a abandonné le socialisme au profit du libéralisme en 1983 puis le pacifisme au profit du bellicisme en 1991, l'idéologie dominante ne sépare plus la droite de la gauche, mais les libéraux d'État de droite et de gauche (Sarkozy, Juppé, Le Maire, NKM et Hollande, Valls, Macron) et les antilibéraux de droite et de gauche (Le Pen, Guaino, Dupont-Aignan et Mélenchon, Besancenot, Arthaud). Les médias dominants roulent pour le libéralisme d'État de droite et de gauche, et je risque peu à prophétiser que le prochain chef de l'État sera issu de ce bloc-là. On changera de figure, mais pas de politique.

    Aucun espace médiatique ne trouve grâce à vos yeux ?

    Si, tel ou tel support, le vôtre par exemple, dans lequel je sais que, si l'on n'est pas d'accord avec moi, on ne me salira pas personnellement et qu'on n'utilisera pas d'attaques ad hominem, de sous-entendus tordus…

    Vous voulez échapper « au culte de la petite phrase, du sniper prêt à tout pour créer le buzz ». Lorsque vous participez à une émission comme « On n'est pas couché » ou plus récemment « C l'hebdo » avec Aymeric Caron, n'avez-vous pas tendance à y céder parfois vous aussi ?

    La production m'avait assuré que l'émission serait courtoise. J'ai eu la faiblesse de le croire quand j'ai accepté de m'y rendre. Quant aux petites phrases, si elles existent, elles ne sont pas de mon fait : je ne suis pas comme ces politiques ou ces journalistes incapables d'improviser et qui ne travaillent qu'avec des communicants qui leur écrivent les phrases qui feront les fameuses petites phrases. Nombre de journalistes lisent leurs textes et les blagues de tel ou tel sont écrites et défilent sur les prompteurs. La petite phrase est la production idéologique destinée à créer le buzz qui induit les parts de marché qui décident de la reconduction des émissions, de la place dans les grilles de diffusion et, bien sûr, des émoluments des animateurs. On comprend qu'avec pareils enjeux, les médias de masse aient intérêt à cultiver le superficiel, l'anecdotique, le bref, le ricanant, sinon l'imbécile.

    Alain Finkielkraut explique qu'il lui semble nécessaire d'aller dans la gueule du loup dire son fait à la bien-pensance et au « politiquement ricanant ». Partagez-vous son point de vue ?

    Il a absolument raison. Sauf qu'il y a des lieux où on ne peut pas faire passer son message, il s'agit de savoir lesquels. Comme ça n'est pas une science exacte, on peut se tromper. On ne le sait qu'après… Il arrive qu'on perde son temps dans une émission littéraire où les écrivains n'écrivent pas leurs livres alors qu'on le gagnera en allant sur un plateau a priori moins intellectuel mais sur lequel on aura pu dire deux ou trois choses.

    Est-il possible de réagir à l'actualité chaude en conservant le recul de la philosophie ?

    Oui, absolument. Pourquoi le philosophe n'aurait-il pas les qualités de l'urgentiste, du chirurgien de guerre, du secouriste sur les lieux d'un accident ? Et puis il est drôle qu'on se demande si un philosophe peut penser à chaud quand le moindre quidam commente la moindre actualité en ne s'autorisant que de lui ! Ou qu'on permet au journaliste de réagir à chaud. Si le philosophe a derrière lui un travail de réflexion sur les sujets sur lesquels il s'exprime, il est habilité à parler.

    La rentrée télé est dominée par le face-à-face entre Yann Barthès et Cyril Hanouna. Que cela vous inspire-t-il ?

    Les médias parlent des médias, c'est leur affaire. Il y a plus important à penser, me semble-t-il.

    Dans les colonnes du Figaro, vous déclariez : « Vouloir ressembler à Serge Reggiani ou à Yves Montand, c'est tout de même moins déshonorant que vouloir ressembler à Cyril Hanouna ! Il est donc logique que de nos jours, la kalachnikov devienne le rêve ultime …»

    Cette phrase se trouvait dans un contexte qui me faisait dire une chose, puis donner un exemple pour l'illustrer. On a préféré s'exciter sur l'exemple plutôt que de disserter sur la thèse qui était : dans un pays où l'idéal est perdu, il n'est pas étonnant que des jeunes optent pour une idéologie clé en main - l'islam intégriste en l'occurrence. Vous connaissez ce proverbe chinois : « Quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt ». Sur les réseaux sociaux, on regarde beaucoup le doigt… Et les journalistes qui pensent désormais dans les formats épidermiques imposés par les réseaux sociaux emboîtent le pas. Ils disposent ainsi du buzz, premier bénéfice, puis, second bénéfice, le plus important, ils évitent le débat sur la thèse. De sorte qu'il était plus facile de faire de moi une personne qui salissait Hanouna que de s'interroger sur Hanouna comme symptôme. C'est la maladie qui est le problème, pas le symptôme. Hanouna a saisi l'occasion pour montrer du doigt le doigt qui montrait tout en ignorant même s'il y avait aussi la lune. Je lui ai fait un texto explicatif, il ne m'a pas répondu, tout à l'admiration de son doigt.

    Vous avez déclaré « le Burkini est une petite chose » et fustigé une nouvelle fois notre politique étrangère. On peut dénoncer fortement l'ingérence occidentale au Moyen-Orient tout en s'inquiétant de la désintégration culturelle d'une partie de la population française…

    Oui, en effet, mais là encore, regarder le burkini, c'est regarder le doigt… Pendant ce temps-là, on ne s'interroge pas sur les seules questions qui importent : la généalogie. D'où cela vient-il ? Que des hommes puissent croire qu'en écrasant des enfants et leurs parents avec un camion, qu'en égorgeant un prêtre qui dit la messe, qu'en massacrant des gens qui boivent un verre à une terrasse de café ou que des femmes puissent imaginer que Dieu a le souci de leur maillot de bain sur la plage ou de ce qui se trouve dans le verre qu'elles sirotent, cela renseigne sur l'état de la raison et des Lumières, de l'intelligence et de la réflexion en France. Car cette génération de personnes chez qui la défaite de la pensée est à ce point majeure est le produit de politiques « éducatives » françaises menées depuis pas mal d'années.

    Pour les gens qui vivent dans ou à proximité de quartiers salafisés, le « Burkini » mais aussi la Burqa, le voile ou la pression des barbus, ne sont pas de « petites choses », mais l'affirmation d'une identité, voire d'une idéologie conquérante… Comprenez-vous qu'une partie de la population s'inquiète sincèrement de la progression et de la banalisation des codes islamistes dans certains territoires ?

    Bien sûr que je le comprends. Mais si l'intelligence a disparu là où l'on se prosterne désormais devant des articles de foi, il faut ajouter que la disparition du débat sur ce sujet à cause de médias qui se battent à coup d'imprécations sur le principe du « pour ou contre le burkini » a laissé désormais la place au viscéral, à l'instinctif, au tripal. Les médias s'honoreraient à faire sur ces sujets de véritables émissions dans lesquelles on ne visera pas le sensationnel mais l'éducation populaire. Que certains quartiers soient perdus pour la république est une chose qui se dit depuis longtemps: qu'ont fait la droite et la gauche qui se remplacent au pouvoir depuis un demi-siècle ? Rien.

    Revenons à la désintégration culturelle. L'été 2016 a été celui du massacre islamiste de la promenade des Anglais et des « grands adultes en trottinette » chassant les Pokémon….

    Là aussi, là encore, la trottinette est le doigt… J'ai donné cet exemple pour une thèse qu'on a soigneusement évité de discuter : notre société ne se féminise pas, contrairement à ce que dit Éric Zemmour, elle s'infantilise. J'ai pris l'exemple de la trottinette, du tatouage, du baladeur, j'aurais pu ajouter, pour les adultes, car c'est d'eux dont je parlais, le vapotage qui est le suçotage des grands, le bermuda qui est la culotte courte des adultes, les baskets qui sont les chaussures des adolescents, le Pokémon bien sûr qui est le cache-cache des quadras, mais ça n'est pas le sujet, la question ou le problème. La vraie question est : quand on refuse tant de devenir ou d'être un adulte, pourquoi penserait-on autrement que comme un enfant ? Mais je subodore que le buzz va se faire plus sur « Onfray dézingue le vapotage » que sur cette thèse que nous vivons dans une société infantile où tout est fait pour infantiliser. C'est tellement plus facile de séduire l'électeur quand il est un enfant !   

    * Web TV 

    Alexandre Devecchio           

  • « Migrants » : Steeve Briois (FN) et Laurent Wauquiez (LR), même combat ? Mais, et les autres ?...

      

    Mur-bleu gds.jpgMaire d'Hénin-Beaumont (élu au premier tour, s'il-vous-plaît...) Steeve Briois, du Front National, vient de lancer ce qui est à la fois un slogan, un mouvement et un élan : « Ma ville sans migrants » ...

    Laurent Wauquiez, président « Les Républicains » de la région Auvergne-Rhône-Alpes a lancé le 16 septembre une pétition contre la création de nouvelles « jungles » de migrants sur l'ensemble du territoire; il a refusé d'accueillir les quelque 1.800 migrants prévus dans sa région par le plan de répartition du gouvernement; et il incite les maires de « sa » Région à ne pas se laisser « tordre le bras » par un gouvernement qui ne résout pas le problème, mais le déplace seulement (il a raison...). Il assure que « sa » Région mettra tout en oeuvre pour aider ceux qui prendront cette courageuse décision à résister à un Etat devenu dictatorial...

    Dans sa dernière page du Figaro (18 septembre), Yvan Rioufol prône l'union des droites, comme il y a une « discipline républicaine » des gauches, et comme cela se fait dans les autres démocraties du monde, afin de répondre aux défis et aux dangers immédiats que pose un Islam radical de plus en plus menaçant en France...

    Tout cela est bel et bon, mais, et les autres ? Ce ne sont pas seulement « les droites » qui doivent s'unir contre un danger qui grandit de jour en jour, mais tous les Français, y compris ceux qui sont à gauche mais font passer la France et leur patriotisme avant tout : ces notions « droite-gauche » sont périmées depuis bien longtemps, seule compte la France, les Français et le Bien commun. On sait très bien, par exemple, qu'un Hubert Védrine ferait un excellent ministre des Affaires étrangères du roi de France ... Sisco élit un maire PS-DVG, mais les Corses ne veulent pas de salafistes chez eux et scandent, eux aussi, « On est chez nous ! » ...  

    Le Système a pu, pendant des décennies, fonctionner sur un modèle de « guerre civile » permanente, cassant les Français en deux blocs « droite-gauche » : les réalités sont plus fortes que les idéologies, et les gens voient bien, maintenant, que ce qui nous menace, et ce qui nous unit, dépasse très largement les cadres habituels de ce qui est devenu « l'ancien régime d'aujourd'hui » : sclérosé, archaïque, dépassé, inefficace, incompétent, qui a échoué partout, et on en passe, et des meilleures... 

  • Les vérités d'évidence courent les rues mais aussi la Toile ... La pensée unique a du fil à retordre !

    19.09.2016

  • Chirac : De la décence, oui bien sûr ! Mais, de l'unanimisme ? certainement pas !...

     

    Mur-bleu gds.jpgChirac va très mal. Il aura été certainement le pire de tous les présidents de la Ve République car, avec ses décrets scélérats sur le regroupement familial, pris en 1976, il a touché la France au coeur : en changeant le peuple.

    Pour des considérations sordides, bassement matérielles et même - pour parler clair - simplement de « fric », le regroupement familial a consisté à faire venir en masse femmes et enfants du travailleur étranger sous contrat de travail temporaire, afin que son salaire reste en France, et n'aille pas « là-bas », « au bled »...

    Sauf que, de cette façon, on a créé d'une manière insensée les conditions pratiques d'une colonisation de peuplement, et installé, à côté du peuple français, une autre population, dont une partie seulement s'est intégrée, l'autre vivant «  à part » (ce qui est le sens exact du mot « apartheid »), formant même des poches où les deux tiers, et parfois plus, de la population sont d'origine maghrébine ou sub-saharienne : voyez la ville de Saint-Denis et tant et tant d'autres « quartiers » et « cités », carrément rebaptisées « zones de non-droit »...

    En menant cette politique folle, Chirac a littéralement touché la France au coeur. Nous croyons qu'elle surmontera cette épreuve, inédite dans son Histoire, comme elle a surmonté les autres; mais nous ne nous voilons pas la face : c'est déjà très dur, et le pire n'est pas derrière nous, mais devant nous.

    Aussi, aujourd'hui que l'on apprend l'extrême faiblesse de Chirac, que l'on ne s'attende pas à nous voir nous réjouir, car nous ne sommes pas des charognards : nous faisons de la Politique, avec un « P » majuscule, et nous n'avons en vue que l'intérêt national; mieux : le Bien commun.

    Mais, à l'inverse, que l'on ne compte pas sur nous pour que nous tombions dans l'unanimisme mielleux des fossoyeurs de la Nation France.

    Jacques Chirac va mal; comme tout un chacun, vu son état, il mourra un jour, peut-être proche. Ce jour-là, nous dirons : « paix au mort », mais « merci pour tout » ? Certainement pas !  

  • Brûlante inactualité

    Telle est en effet la question ... [Photo : Annonce d'une conférence de Frédéric Rouvillois au Cercle de Flore] 

     

    Par François Marcilhac

     

    500021990.jpgIls étaient déjà 23 % en 2007 : les Français sont aujourd’hui près de 40 % à estimer que la présence d’un roi au sommet de l’Etat aurait des conséquences positives sur l’unité nationale et la stabilité gouvernementale. Tels sont les chiffes, sans appel, d’un sondage réalisé par BVA pour l’Alliance Royale à la fin du mois d’août, auquel les médias de l’oligarchie, à l’exception notable du Figaro, se sont bien gardés de donner l’importance qu’il méritait à l’aube d’échéances politiciennes dont ils font leurs choux gras.  

    Pour 31 % des Français (contre 24 % en 2007), remplacer le président de la République par un monarque donnerait une meilleure image de la France dans le monde, 29 % d’entre eux étant même prêts à voter pour un candidat royaliste au premier tour de l’élection présidentielle (20 % en 2007), ce qui, si ce chiffre se vérifiait, pourrait compromettre bien des plans tirés sur la comète par ceux qui croient leur présence au second tour inéluctable uniquement parce que les médias officiels le leur font croire.

    Cette progression est évidemment due à la façon dont nos deux derniers présidents ont dévalorisé la fonction présidentielle, ce qui prouve bien, comme l’a judicieusement compris Emmanuel Macron, que les Français n’ont jamais fait leur deuil de la figure royale. Montebourg ou Mélenchon se trompent lorsqu’ils visent, dans une VIe république, une dévalorisation encore plus grande de l’exécutif. C’est au contraire l’autorité que les Français plébiscitent, une autorité non pas stupidement répressive, comme sait l’être la Marianne quand il lui prend de montrer les muscles, mais créatrice de lien social parce que placée au-dessus de partis qui ne représentent que leurs propres intérêts ou les intérêts de ceux dont ils sont la courroie de transmission. Pour Frédéric Rouvillois, professeur de droit constitutionnel à Paris-Descartes, ces chiffres sont « très impressionnants [...]. Dans la mesure où la question de la monarchie est justement d’une brûlante inactualité, ce sondage révèle comme des lames de fond ou des courants en profondeur qui agitent l’opinion publique »*.

    « Brûlante inactualité » : l’oxymore dit l’essentiel, à savoir l’insatisfaction profonde des Français face à un régime qui, non content de ne pas leur assurer du travail et de se satisfaire d’une gestion sociale du chômage, d’ailleurs de plus en plus onéreuse, ne les protège même plus. Et je ne parle pas seulement des attentats : l’Europe, l’immigration, la perspective d’un traité transatlantique nous livrant pieds et poings liés à l’hégémonie américaine et que Bruxelles négocie toujours, c’est la France dans son être charnel qui est menacée, c’est son unité sociale et culturelle qui est déchirée. Or le quinquennat d’Hollande a fini de déconsidérer une république qui ne semble plus qu’un talisman verbal aux yeux d’une grande majorité de nos compatriotes. Si «  inactuelle », donc, que peut apparaître la question institutionnelle, le malaise des Français est bien « brûlant », tout simplement parce qu’est brûlante la situation du pays. Or, en France, comme par le monde, on a déjà vu les régimes les mieux établis s’effondrer en quarante-huit heures.

    Un autre sondage, réalisé du 30 août au 1er septembre, c’est-à-dire en même temps que le précédent, mais par l’IFOP pour Atlantico, le confirme de manière tout aussi impressionnante : 75 % des Français ne sont pas touchés par l’emploi des termes «  valeurs républicaines » et « république ». Comme l’observe Jérôme Fourquet, directeur du Département opinion publique à l’IFOP, on assiste là à « un phénomène de saturation », « en particulier en ce qui concerne les valeurs républicaines, avec une forte dégradation depuis mai dernier » (ils étaient 65% en mai 2015) [2]. Et on peut prévoir que la campagne électorale ne fera qu’aggraver ce phénomène ! Car on assiste parallèlement à une discrédit croissant de la parole politique : les Français ne se sentent « davantage touchés » qu’à 26 % (contre 38 en mai 2015) quand les politiques leur parlent d’identité nationale. Pourquoi ? En raison, évidemment, « du décalage observable entre les valeurs proclamées et les valeurs déclinées dans la réalité »**.

    On n’en sera pas étonné, c’est au FN que la thématique de l’identité nationale est la plus forte : 48 % s’y sentent « davantage touchés » par cette thématique, contre 10 % par celle de la république. Ce qui se traduit pas un autre décalage croissant : entre le discours officiel du FN et son électorat. Lorsque Marine Le Pen centre son propos sur la république ou les valeurs républicaines, elle délaisse 90 % de ses électeurs ! Un décalage que confirme le sondage sur la monarchie : alors que seuls 4 % des sympathisants de la gauche seraient favorables à l’exercice du pouvoir par un Roi, ils sont 37 % au Front National ; quand à peine 20 % des sympathisants de gauche estiment qu’un roi à la tête de la France peut avoir des conséquences positives sur l’unité nationale, ils sont 55 % au FN ! Comme le commente encore Frédéric Rouvillois, « ce qui est curieux, c’est qu’une partie importante des électeurs du Front national sont d’anciens électeurs de gauche ! Autrement dit, ces anciens électeurs de gauche, en allant vers le Front national, s’aperçoivent qu’une forme monarchique du pouvoir pourrait s’avérer positive »*.

    Et gageons que ce décalage croissant pourrait même finir par lasser les meilleures volontés si le parti continue d’en rajouter dans la surenchère laïciste pour contrer la surenchère islamiste. Etendre à tout l’espace public l’interdiction du port non seulement du voile islamique mais également des « grandes (sic) » croix et des kippas serait faire preuve d’aveuglement et donc de faiblesse puisque cela reviendrait à tomber dans le piège tendu par les islamistes : amener le législateur français à traiter de la même façon la tradition judéo-chrétienne, qui fait corps avec notre être, et des provocations identitaires étrangères à notre sol. Mais comment en serait-il autrement lorsqu’on ignore la spécificité, tant charnelle que spirituelle, de notre nation pour une conception idéologique, désincarnée de la France — la laïcité, les valeurs républicaines — que, finalement, partagent LR, PS et FN ? François Hollande, le 8 septembre dernier, à la suite de Sarkozy le 8 octobre 2015, ne définissait-il pas la France comme une simple «  idée », évidemment soluble dans cette autre idée qu’est la république ...et, surtout, la conception que se fait de cette même république Terra Nova, le groupe de réflexion socialiste devant lequel il s’exprimait salle Wagram ?

    On a beau jeu, ensuite, de reprocher au maire de Béziers sa reprise, du reste peu originale, de la phrase hypothétique de De Gaulle sur la France, pays de race blanche. Voilà à quelles oppositions stériles entre des définitions de la nation aussi fausses l’une que l’autre aboutit le refus de toute rigueur et formation intellectuelles pour l’électoralisme le plus immédiat. Un jeune campeur d’Action française pourrait, à la fin de sa première université d’été, renvoyer dos à dos tenants d’une conception idéologique et d’une conception ethnique du peuple français, lequel « est un composé. C’est mieux qu’une race. C’est une nation », selon le mot de Bainville. Encore faut-il qu’une laïcité oublieuse de son inspiration chrétienne ne dissolve pas ce composé qui doit être pensé dans son unité culturelle, spirituelle et historique. À la veille d’échéances importantes, ne réduisons pas la France à un ectoplasme conceptuel pour le plus grand bonheur des mondialistes ! 

    L’Action Frrançaise 2000

    Le Figaro du 2 septembre 2016  **  Sur Atlantico le 5 septembre 2016