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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Éphéméride du 8 décembre

     1852 : Création de la Fête des Lumières à Lyon

     

     

     

     

    1554 : Ambroise Paré reçoit le titre de Docteur en chirurgie

     

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    Cet autodidacte a appris la chirurgie sur les champs de bataille.

    Il est célèbre aussi bien pour ses qualités humaines que pour son habileté de praticien.

    Considéré comme l'un des fondateurs de la chirurgie moderne, Ambroise Paré fut notamment le premier à pratiquer la ligature des artères avant une amputation.

    En 1529, il entre comme compagnon chirurgien à l'Hôtel-Dieu et déclare : 

     

    "Ce n'est rien de feuilleter les livres, de gazouiller, de caqueter en chaire de la chirurgie, si la main ne met en usage ce que la raison ordonne".

    Durant trois années, Paré côtoie "tout ce qui peut être d'altération et maladies au corps humain". Il observe et apprend par expérience.

    En 1537, à la bataille du Pas de Suse, il pratique la première désarticulation du coude.

    En 1545 il publie La Méthode de traiter les plaies faites par les arquebuts et autres bastons à feu, et celles qui sont faites par la poudre à canon puis un Traité sur l'accouchement et l'anatomie. 

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    Il cherche à adoucir les méthodes de guérison trop brutales qui consistent par exemple à cautériser les plaies à l'huile bouillante ou au fer rouge. Le maréchal de Brissac ayant reçu une balle dans l'épaule, il a l'idée de replacer le blessé dans la position initiale au moment de l'impact pour récupérer la balle perdue.

    Au siège de Danvilliers, il doit amputer l'un des gentilshommes de l'armée du comte de Rohan : plutôt que d'appliquer le fer rouge pour éviter l'hémorragie, il tente sa nouvelle méthode et ligature les artères du blessé, qui se rétablira.

     

     http://medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/pare.html

     

     

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    1626 : Mort de Salomon de Brosse

     

    8 décembre,ambroise paré,lyon,fête des lumières,bergson,camille claudel,bailli de suffren,salomon de brosse,luxembourg,meliesC’est grâce à la promulgation de l'Édit de Nantes par Henri IV que ce protestant put venir à Paris. Il est le petit fils de Jacques 1er Androuet du Cerceau et le neveu de Jacques II Androuet du Cerceau, avec qui il travailla et dont il prit la succession en tant qu'architecte de la reine Marie de Médicis en 1614.

    Son style se trouve à la charnière entre Renaissance et le XVIIème siècle, et, s’il a réalisé ou inspiré aussi d’autres œuvres intéressantes (la façade de l’Église Saint-Gervais-Saint-Protais à Paris, ou la façade du Parlement de Bretagne), sa réalisation principale reste évidemment le Palais du Luxembourg.

    Édifié pour Marie de Médicis, et inspiré du Palais Pitti, afin de lui rappeler sa Toscane natale, le Palais du Luxembourg est aujourd'hui le siège du Sénat :

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    Sur le Palais du Luxembourg :

    http://www.senat.fr/visite/index.html

     

    Et sur Salomon de Brosse :

    http://www.museeprotestant.org/Pages/Notices.php?scatid=40&noticeid=223&lev=1

     

     

     

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    1788 : Mort du Bailli de Suffren

     

    Il est l’un des plus grands marins français, et en tout cas reconnu comme tel par les Anglais, qui s’y connaissent en gens de mer, et qui le classent parmi les cinq plus grands marins de tous les temps.

    Dans le Mémorial de Sainte Hélène, Emmanuel Las Cases revient plusieurs fois sur les propos tenus par Napoléon sur le Bailli :

    "Oh ! pourquoi cet homme n’a-t-il pas vécu jusqu’à moi, ou pourquoi n’en ai-je pas trouvé un de sa trempe, j’en eusse fait notre Nelson, et les affaires eussent pris une autre tournure, mais j’ai passé tout mon temps à chercher l’homme de la marine sans avoir pu le rencontrer..."

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    http://www.netmarine.net/bat/fregates/suffren/celebre.htm 

     

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    Insolite, le monument que dicta à un cousin du bailli la piété familiale : Maurras en parle, sur le Mur des Fastes du Jardin de sa maison de Martigues :

    "...Le Bailli de Suffren commanda les marins de Martigues, surnommés les coursiers de la mer. Son cousin, l'abbé de Régis, lui dédia un vaisseau taillé dans le roc, grand bâtiment sans mouvement qui lui coûta beaucoup d'argent..." 

     

     

     

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    1852 : Naissance de la Fête des Lumières à Lyon

     

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    En 1850, les autorités religieuses lancent un concours pour la réalisation d’une statue, envisagée comme un signal religieux au sommet de la colline de Fourvière. Un an plus tard, ce concours est remporté par le sculpteur lyonnais Fabisch, et la date du 8 septembre 1852 est choisie pour son inauguration. 

    Mais au mois d’août, la Saône sort de son lit et envahit le chantier où la statue doit être réalisée. L’inauguration est donc reportée au 8 décembre, fête de l’Immaculée conception. Le jour même, les journaux annoncent le programme de la soirée et toute la ville se prépare pour l’événement. Quelques uns prévoient même d’illuminer les façades de leurs habitations à l’aide de bougies. Mais le mauvais temps va à nouveau contrarier les réjouissances, contraignant les autorités religieuses à remettre l’inauguration au 12 décembre. Malgré ce contrordre, l’enthousiasme des Lyonnais ne fut pas éteint.

    Dès 18h, les premières fenêtres s’allument, et à 20h, la ville entière est illuminée. Une grande partie de la population descend dans la rue, joyeuse et attendrie, s’étonnant de ce geste spontané et communicatif. Les autorités religieuses suivent le mouvement et la chapelle de Fourvière apparaît alors dans la nuit. Ce soir là, une véritable fête est née !

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    La statue de Louis XIV, Place Bellecour
     
     
     
     
     
     
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    1861 : Naissance de Georges Méliès

     

    En tant que réalisateur, il est connu pour les développements qu'il apporta aux techniques du cinéma, essentiellement dans le domaine du scénario et des "trucages", première appellation des "effets spéciaux". 

    C'est lui qui créa le premier studio de cinéma en France, à Montreuil.

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    http://www.melies.eu/

     

    http://georgesmelies.wifeo.com/#a%20la%20conqete%20du%20pole

     

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Affaire du Proviseur du Lycée Maurice Ravel : l'alerte une fois de plus lancée contre le "Frérisme"...

    Cette fois, c'est sur France info, et c'est par l'anthropologue Florence Bergeaud-Blackler, qui vit sous protection policière :

    "L'objectif du frériste, ce sont ces micro-sociétés islamiques qui ont vocation à s’étendre. Et il n'y a pas de société islamique sans l'imposition du voile..."

    À bon entendeur, salut !

    https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/religion-laicite/voile-a-l-ecole-il-faudrait-que-les-forces-de-l-ordre-soient-appelees-immediatement-suggere-une-chercheuse-specialiste-des-reseaux-salafistes_6452515.html

    Lycée Gilles Bader (illustration), à Marseille, le 7 juin 2023. (GILLES BADER / MAXPPP)

     

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    1. Et ça continue ! L'islamisme ne s'arrêtera que lorsqu'on l'arrêtera... Par tous les moyens, même légaux ! Le Système a fait entrer les loups dans la bergerie, il va bien falloir, qu'un jour, les Français règlent le problème...

    Val-de-Marne : pour avoir demandé à une élève de retirer son abaya, un autre proviseur a été menacé de mort

    INFO LE FIGARO - Une autre affaire très similaire à celle du lycée Maurice Ravel à Paris : trois individus comparaîtront au tribunal judiciaire de Paris le 31 mai prochain pour avoir menacé de mort une chef d’établissement d’Ivry-sur-Seine.

    Des affaires qui se suivent et qui se ressemblent. Trois individus comparaîtront le 31 mai prochain au tribunal judiciaire de Paris pour avoir menacé de mort en ligne la proviseure d’un lycée public d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), a appris ce mercredi 27 mars Le Figaro d’une source proche du dossier, seulement quelques jours après qu’un proviseur parisien menacé de mort pour avoir demandé à une élève de retirer son voile a annoncé quitter ses fonctions pour des questions de «sécurité».

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    2. Évidemment d'accord avec Philippe de Villiers ! :

    "Envoyer nos enfants en #Ukraine pour qu'ils reviennent dans des cercueils tricolores : non, merci. La désescalade est possible, mais il faut mettre son ego de côté. Je ne crois pas que la #Russie soit prête à aller au-delà des combats qu'elle mène en Ukraine, elle n'en a pas les moyens (démographiques, militaires, diplomatiques)."
     
    (extrait vidéo 5'08)
     

     

    3. Super Phoenix (Jospin), Projet Astrid (Macron) Fessenheim (Borne et Macron : le sabotage méthodique de notre "force de frappe nucléaire" par les escrolos et leurs complices du Pays légal n'aura donc servi à rien. Sauf à faire perdre à la France un temps précieux, beaucoup d'argent, des compétences de pointe et une bonne part de l'avance immense que nous avions (et avons encore, malgré eux tous, coalisés contre la France) sur les États désunis et la Chine, dans le domaine nucléaire...

    De source France info :

    "EPR de Flamanville : EDF prévoit que le réacteur nucléaire sera raccordé au réseau électrique "à l'été 2024"

    "...EDF prévoit que le réacteur nucléaire de l'EPR de Flamanville (Manche) injectera pour la première fois de l'électricité dans le réseau national "à l'été 2024", selon un communiqué publié mercredi 27 mars.

    "L'EPR de Flamanville 3 est techniquement prêt pour engager sa mise en service", souligne EDF dans son communiqué...

    "...Cette nouvelle étape de la procédure permet désormais d'envisager d'ici quelques semaines le premier chargement en combustible nucléaire du réacteur", poursuit EDF. Les opérations de démarrage pourront ensuite se poursuivre jusqu'à la montée en température et en pression de la chaudière, puis la montée en puissance du réacteur...

    ...Porté par un regain d'intérêt pour l'atome, EDF compte déployer des réacteurs de 3e génération (EPR) en France et en Europe à une échelle "industrielle", avec un objectif désormais de "deux par an", contre un ou deux par décennie actuellement...

    ...Le défi industriel est colossal pour le groupe, lesté d'une dette abyssale (54,4 milliards d'euros) et critiqué pour les déboires de ses chantiers EPR, qui doit aussi répondre à la relance d'un programme nucléaire en France pouvant aller jusqu'à 18 réacteurs EPR2 (version améliorée de l'EPR) et mener à bien ses deux programmes anglais, Hinkley Point, dont le retard pourrait attendre six ans, et Sizewell."

    Un bâtiment du chantier de l'EPR de Flamanville (Manche), le 14 juin 2022. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

     

    4. Macron - comme les autres têtes du Système... - est bien l'un de ces "Princes des nuées" dont parlait Maurras... Il parle de ce fantasme fou et grotesque du prétendu "couple allemand", qui n'a jamais existé et n'existera jamais; il dit : "À l'Europe de prendre sa défense en main..."; Guillaume Bigot, au moins pragmatique et lucide, qui voit les choses comme elles sont lui répond :

    "L’Europe puissance est le Loch Ness de la géopolitique. Cela n’existe pas et n’existera jamais..."

    (d'une façon plus triviale, mais encore plus claire, de Gaulle disait qu'on ne faisait pas d'omelettes avec des oeufs durs !!!!!)

    (extrait vidéo 1'04)

    https://x.com/Guillaume_Bigot/status/1773072062191399299?s=20

     

    5. D'Antoine Pasquier (Rédacteur en chef de Famille chrétienne)... :

    "Plus de 12000 adultes et adolescents seront baptisés à Pâques cette année. Un chiffre record jamais enregistré par l’Eglise catholique. Le nombre d’adultes (7100) progresse de +30% en un an et celui des adolescents (5000) de plus de 50%."

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    5 BIS. ... et de David Pujadas, en ouverture de son "24 heures Pujadas", ce mercredi 27, à 18h10 :

     "...Le baptême que l’on pensait en désuétude, enregistre un bond en avant. Plus 30% de baptême programmés à Pâques par rapport à l’an passé, alors que 2023 avait déjà connu une forte hausse. C’est particulièrement marqué chez les 18-25 ans...”

    (extrait vidéo 1'08)

    https://x.com/24hPujadas/status/1773037628775911768?s=20

     

    7. De SOS CALVAIRES :

  • Éphéméride du 15 mai

    1954 : Mort de Maxime Real del Sarte, sculpteur, fondateur des Camelots du Roi

     

     

     

     

    1685 : Le Doge de Gênes est à Versailles pour "demander pardon" à Louis XIV 

     

    En 1684, Louis XIV fit bombarder Gênes, dont le Doge, Francesco Maria Imperiali Lercari avait pris parti pour l'Espagne - alors en guerre avec la France - et avait autorisé la construction, pour elle, de quatre galères. Par ailleurs, le Doge avait aussi permis la livraison de diverses fournitures aux pirates barbaresques d'Alger, eux aussi en conflit - mais permanent, celui-là - avec la France.

    Le roi avait, au préalable, suggéré au Doge de ne prendre ni l'une ni l'autre de ces décisions, mais celui-ci passa outre : toute une flotte française appareilla donc de Toulon, et lança... 14.000 bombes sur la ville de Gênes ! Puis Louis XIV obligea le Doge en personne, accompagné des quatre principaux sénateurs de Gênes, à venir lui présenter sa soumission à Versailles.

    Or, la loi perpétuelle de Gênes interdisait à tout Doge de quitter la ville un seul instant, et destituait d'office tout Doge en exercice absent un seul jour de la ville : il fallut donc aux Génois voter une loi spéciale, autorisant exceptionnellement leur doge à quitter Gênes pour Paris...

    Michel Mourre assure que Louis XIV sut "adoucir les exigences de sa politique par l'urbanité de son accueil" .

    De son côté, le Doge Imperiali, qui ne manquait pas d'humour, fit cette réponse à ceux qui lui demandaient ce qu'il trouvait de plus remarquable à la Cour de France : "C'est de m'y voir..." : l'humour était sauf !

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    Réparation faite à Louis XIV par le Doge de Gênes, Francesco Maria Imperiali, dans la Grande Galerie du château de Versailles, le 15 mai 1685 - Tableau de C.G. Halle, Musée national du Château de Versailles

     

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    1703 : Mort de Charles Perrault

            

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    clpav.fr/perrault.htm  

     

      Charles Perrault était admiratif devant l'éclat de la culture et de la civilisation française sous Louis XIV; et il savait fort bien reconnaître le mérite du Grand roi - mécène et protecteur des Arts, des Sciences et des Lettres - dans l'éclosion magnifique de talents qui reste la marque de son règne.

    Considérant qu'à ce stade de maturité et de fécondité, la France de Louis le Grand n'avait plus rien à envier aux Anciens de l'Antiquité grecque et romaine, dont elle était issue, et reconnaissante de sa filiation, il fut à l'origine de la Querelle des Anciens et des Modernes : voir l'Éphéméride du 12 janvier...

     

     

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    1768 : La Corse devient française

     

    La réunion de la Corse est officialisée par le Traité de Versailles, signé entre la France et la République de Gênes.

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           La "tête de Maure" est d'origine aragonaise. Elle figurait au Moyen-Âge sur les étendards des rois d'Aragon qui luttaient contre les musulmans dans le cadre de la Reconquista, et représentait un roi sarrasin vaincu. La tête de Maure avait alors les yeux bandés. C'est en 1297 que la Corse et la Sardaigne furent confiées par le Pape au Roi d'Aragon.

    Sur le drapeau corse, le bandeau sur les yeux, signe d'esclavage, aurait été relevé sur le front par Pascal Paoli pour symboliser la libération de la patrie, selon l'historien Paul Arrighi.

     

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    Des esprits à très courte vue politique continuent, après tant de temps, à véhiculer l'ineptie - de plus inutilement blessante pour les Corses... - selon laquelle Louis XV aurait "acheté" la Corse ! En réalité, les Anglais s'intéressaient de très près à l'Île, et Louis XV, roi de paix en Corse - comme il le fut en Lorraine... - trouva un excellent stratagème pour ôter aux Anglais tout prétexte de refuser la réunion de la province à la France, ou, pire, d'intervenir, purement et simplement. Dans les deux cas de la Corse et de la Lorraine, on ne peut que louer l'esprit d'habileté et d'intelligence, qui permet à un roi pacifique d'agrandir pacifiquement le royaume (comme ce fut d'ailleurs le cas avec d'autre rois pour d'autres provinces : si certaines furent - et parfois durement... - réunies par la guerre - Normandie, Alsace, Franche-Comté, Roussillon...- plusieurs autres, et non des moindres (Champagne, Provence ou... Corse !) furent "réunies" par des moyens pacifiques (mariages, héritages, diplomatie...)...

    Avec Louis XV, on arrive donc à l'aboutissement final du lent processus de rapprochement entre la France et la Corse, initié et symbolisé dès le XVIème siècle par Sampiero Corso, les deux entités luttant contre les mêmes adversaires, Espagnols et Génois (nous essayons d'expliquer ce rapprochement et cette vieille amitié entre la France et la Corse dans notre Éphéméride du 23 mai, au sujet de la naissance de Sampiero Corso...). 

     

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    Timbre commémoratif du deuxième centenaire du rattachement de la Corse à la France

     

     À propos de l'hymne corse, "Dio vi salvi, Regina..."

     

    On aura ci-après deux versions du Dio vi salvi Regina, la première plus traditionnelle (voix seules, féminine et masculines), la deuxième orchestrée et plus inattendue :

     

    Anghjula potentini : Dio vi salvi regina.mp3

    Terra : Dio vi salvi Regina - Terra.mp3

                 

    Voici les paroles de cet "hymne" des Corses :

     

    Dio vi salvi regina / E madre universale / Per cui favor si sale / Al paradiso (Dieu vous garde, ô Reine / Et mère de tous / Par les faveurs de qui / On monte au paradis).

    Voi siete gioia e risu / Di tutti i sconsolati. / Di tutti i tribulati / Unica speme (Vous êtes joie et rire / De tous les affligés. / De tous les tourmentés / Vous êtes l'unique espoir).

    Gradite ed'ascoltate / O vergine Maria / Dolce, clemente e pià / Gli affliti nostri (Agréez et écoutez  / O Vierge Marie / Douce clémente et généreuse, / Nos afflictions).

    Voi da i nemici nostri / A noi date vittoria / E poi l'eterna gloria / In paradiso (Vous, sur nos ennemis / A nous, donnez la victoire, /Et puis l'éternelle gloire, / Au paradis).

     

    C'est à la Cunsulta di Corti, le 30 janvier 1735, que l'on vota une constitution démocratique et que l'on plaça la Corse sous la protection de Marie :

    "...Nous élisons pour la protection de notre patrie et de tout le royaume, l'Immaculée Conception Vierge Marie, et nous décrétons de plus que toutes les armes et drapeaux de notre dit royaume soient empreints de l'image de l'Immaculé Conception, que la veille et les jours de sa fête soient célébrés dans tout le royaume avec la plus parfaite dévotion et les démonstrations de joie les plus grandes..." 

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    La Cunsulta choisit donc la fête de l'Immaculée conception, le 8 décembre, comme jour de fête nationale insulaire, et adopta le Dio Vi Salvi Regina comme chant national. Ce chant est une prière à Marie, la Mère Universelle. C'est à Naples - où il fut imprimé pour la première fois en 1681 - que remontent les origines lointaines de cet hymne marial composée par San Francesco di Geronimo.

    Cet hymne est issu du Salve Regina (ou Antienne du Puy), écrite en 1097 par Adhémar de Monteil, évêque du Puy (1080), légat apostolique d'Urbain II pour la Première Croisade, mort de la peste à Antioche, et dont la bannière portait l'image de la Vierge.

     

     

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    1842 : Mort de Las Cases, rédacteur du Mémorial de Sainte-Hélène

     

    D’abord royaliste, Las Cases émigre en 1789, passe plusieurs années en Allemagne et en Angleterre, puis participe au débarquement de Quiberon, en 1795, dont il est l'un des rares survivants et retourne à Londres. Rentré clandestinement en France pendant le Consulat, il se rallie à Napoléon, reçoit en 1810 le titre de Chambellan et de Comte d'Empire. Après la première abdication de  Napoléon, il se retire en Angleterre, mais revient en France durant les Cent Jours pour se mettre à son service.

    Après Waterloo, il accompagne l'empereur déchu à Sainte-Hélène, et partage son exil jusqu'à la fin de l’année 1816, jusqu’à ce que - on ne sait exactement pourquoi - le gouverneur de Longwood, Hudson Lowe, le fasse expulser de l’île à la fin de l’année. Durant sa présence à ses côtés, il tint  lieu à Napoléon de secrétaire particulier, prenant différentes notes de leurs conversations, qu'il mettra  en ordre dans son Mémorial de Sainte-Hélène, qu’il fit paraître en 1823.

    Contrairement à la légende qui veut que Napoléon ait "dicté" ses pensées à son secrétaire, il s’agit donc bien de l’oeuvre personnelle d’Emmanuel Las Cases, même si Napoléon devait bien se douter de l’usage que son "secrétaire" pourrait, éventuellement, faire de ses propos et confidences…

    Jacques Bainville n'est pas tendre avec lui, et parle, à propos de son ouvrage d'un "évangile" malfaisant :

    Dans notre Album Maîtres et témoins(II) : Jacques Bainville., voir les trois photos "Le Mémorial, "évangile" malfaisant (I/III)""Le Mémorial, "évangile" malfaisant...(II/III)" et "Le Mémorial, "évangile" malfaisant (III/III)".

     

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    1859 : Naissance de Pierre Curie

           

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    histoire-cnrs.revues.org/374

     

     

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    1954 : Mort de Maxime Real del Sarte

  • Pourquoi il nous faut un Roi Libérateur....

              En 1975, lorsque Jacques Chirac a imposé le regroupement familial et a ouvert toutes grandes les vannes de l'immigration, deux logiques se sont rencontrées, toutes deux également mortifères pour la France. La première de ces logiques est purement marchande, bassement matérialiste, sordide pour tout dire: l'Etat républicain a accédé à la demande de certains patrons et de certains secteurs économiques, qui préféraient sous payer une main d'oeuvre bon marché plutôt que d'assainir notre économie; ce dont la France avait besoin en 1975 -et dont elle a encore plus besoin aujourd'hui- ce n'était certainement pas d'une immigration massive; c'était de moderniser l'appareil de production; c'était d'investir massivement dans la Recherche (pourvoyeuse d'emplois et vraiment créatrice de richesse); il fallait s'engager alors (la conjoncture étant encore favorable)  dans une politique à long terme visant à mieux rémunérer le travail, qui ne paye pas assez en France (dans plusieurs domaines, nos voisins allemands ont des salaires supérieurs, le différentiel pouvant aller jusqu'à 30%!); il fallait aussi s'engager dans une autre politique ,à long terme également, de justice et d'efficacité en ce qui concerne le travail féminin: il est injuste, scandaleux et -de toutes façons- anti économique de laisser perdurer une telle inégalité de traitements entre les salaires des femmes et ceux des hommes: la différence peut atteindre là aussi les 30% (et aller jusqu'à 38% pour certaines retraites!).

              Jacques Chirac en a décidé autrement: plutôt que de s'attaquer aux vrais problèmes de notre économie, il a fait entrer en France une masse d'immigrés qui a tiré la machine vers le bas, qui l'a sclérosé, découragé et empêché de se moderniser et de se préparer à la compétition qui nous déclasse inexorablement aujourd'hui...Mais les conséquences funestes de l'immigration de masse, décidée en 1975, ne sont pas seulement, et pas surtout, économiques; elles sont même beaucoup plus graves, voire mortelles, dans le domaine de l'identité nationale et de la Permanence de la Nation: et c'est là que cette première logique anti nationale rencontre et épouse une deuxième logique, qui l'a précédée, celle de la vision mondialiste et purement idéologique, purement abstraite héritée de la révolution française; une révolution qui s'est construite en rupture radicale et brutale avec notre Histoire, contre elle, contre notre Héritage et nos Traditions...Chacune  de ces deux logiques, maintenant, s'additionnent et se renforcent l'une l'autre, combinant leurs effets négatifs et mortifères, concourant irrémédiablement à la perte de la France, si on les laisse aller -mécaniquement en quelque sorte- jusq'au bout de leurs postulats.

              Que faire, donc? En qui et en quoi pouvons nous espérer? on voit bien que règne l'esprit de démission et de laisser faire dans une grande partie des élites; on voit bien que le découragement de l'opinion n'a d'égal que son sentiment d'impuissance, alimenté par l'absence totale de perspectives: n'y a -t-il pas près d'une trentaine d'années que Jacques Chaban Delmas parlait déjà d'une "Société bloquée"? On est bien loin de l'optimisme général, du bouillonnement intellectuel et de l'effervescence des esprits qui prévalaient sous Louis XV et Louis XVI, et qui témoignaient de la force de la France alors: elle ne doutait pas, elle n'avait pas peur de l'avenir; jusqu'où la funeste Révolution nous a-t-elle fait descendre! Et peut on imaginer un seul instant pouvoir attendre le salut du système actuel qui, précisément, produit et amplifie de jour en jour la crise générale que nous connaissons? A-t-on déjà vu une maladie être son propre remède? Le cancer ou le sida guérir, en tant que tels, du cancer ou du sida?

              Le salut ne viendra pas non plus de la classe politique, même si ,à l'évidence, certains membres de cette classe politique sont animés de bonnes intentions: ce ne sont pas les hommes qui sont mauvais, c'est le système; il a toujours étouffé, et il continuera de le faire, tous ceux qui voudraient redresser la France. Il faut inlassablement remonter aux sources, expliquer à nos compatriotes l'origine de nos maux: cette rupture brutale avec notre Histoire et nos Traditions que fut la Révolution, qui n'a pu réussir qu'en employant la Terreur, mettant la violence au service de l'abstraction. Alors s'impose tout naturellement le constat selon lequel notre Royauté traditionnelle est, aujourd'hui comme hier, "l'exigence naturelle des réalités de ce temps" (pour reprendre l'expression du Comte de Paris); et nos concitoyens, qui ouvrent les yeux mais ne savent pas en qui ni en quoi espérer écouteront de plus en plus notre appel au Roi Libérateur....

  • Encore un livre sur Louis XVII...

            Jerôme Garcin, journaliste à "La Provence", rend compte du livre de Christophe Donner sur Louis XVII: "Un Roi sans lendemain"(1).

            Dans le même journal, il y a peu de temps, Edmonde Charles-Roux avait présenté le livre écrit par son frère et consacré, lui aussi, à Louis XVII; ce qui lui avait permis d'évoquer, avec une noblesse de ton très touchante, l'enfant-Roi martyrisé (2).

            http://louis17.chez.com/

              Écrit dans le même état d'esprit, honnête et plutôt bienveillant, l'article de Jerôme Garcin est lui aussi très agréable à lire pour "nous", qui pensons que l'assassinat de Louis XVI est l'acte fondateur des Totalitarismes modernes; que l'on retrouve, dans les circonstances qui ont mené à l'assassinat de Marie-Antoinette, l'une des sources lointaines du racisme moderne; et que l'assassinat de leur enfant -tout enfant étant par définition exempt de tout crime- est l'horreur absolue, qui préfigure et résume toutes les atrocités dont le vingtième siècle sera prolixe: lui qui a été le plus sanglant et le plus violent de tous, précisément à cause de l'expansion des divers totalitarismes, qui trouvent -nous l'affirmons- leur origine dans la révolution française.....

              Jerôme Garcin écrit ainsi que l'auteur cède "à l'intemporelle compassion qu'inspire cet enfant-roi, mort à dix ans dans son cachot de la prison du Temple..."; "...Qu'avait-il fait pour mériter ce supplice ? Rien, évidemment." Nous ne pouvons que nous réjouir de voir des livres "sortir" sur Louis XVII; des journalistes en rendre compte, honnêtement; et une prise de conscience s'operer enfin dans l'opinion, après une trop longue période où la "vérité officielle" a occulté ou minimisé les horreurs de la période révolutionnaire... Le journaliste et l'écrivain nous permettront-ils, cependant, d'émettre une réserve, une seule, en toute amitié, dans le seul but de leur présenter notre vision des choses et  -pourquoi pas...- d'ouvrir un débat avec eux?... Jerôme Garcin écrit:: "Christophe Donner rappelle même que, lorsque la famille royale habita les Tuileries, le petit duc de Normandie fut aimé des parisiens, à proportion de la haine que Louis XVI et Marie-Antoinette leur inspiraient." Le mot de "haine" nous paraît tout à fait excessif et injustifié; et pour être parfaitement clairs: faux. Et son emploi nous parait déplacé....        

              En effet, un peu comme Henri Amouroux, intitulant "40 millions de Pétainistes" le tome deux de son Histoire des français sous l'Occupation, Alain Decaux a pu intituler "26 millions de royalistes" le premier article d'une série de neuf consacrés à l'année 1788 (3), montrant bien par là l'inanité des mensonges révolutionnaires sur une prétendue désaffection des français vis à vis de la Royauté en général, et de la famille royale en particulier (4). On chercherait en vain, en 1789, des preuves de "haine" contre Louis XVI et Marie Antoinette, sauf bien sûr dans la petite foule des émeutiers, excitée et manipulée par les révolutionnaires; celles et ceux que Chateaubriand dépeint si bien et qu'il appelle "les braillards", et qui faisaient déjà régner la Terreur: "On ne rencontrait dans les rues que des figures effrayées ou farouches, des gens qui se glissaient le long des maisons, afin de n'être pas aperçus, ou qui rôdaient cherchant leur proie; des regards peureux et baissés se détournaient de vous, ou d'âpres regards se fixaient sur les vôtres pour vous deviner et vous percer.".....

              Là, oui; dans cette populace qui faisait régner cette peur, on pouvait trouver de la "haine" contre le Roi et sa famille; mais le Peuple profond? les 26 millions d'habitants de la France profonde? Alain Decaux nous a déjà donné la réponse. Certes, Christophe Donner ne parle pas de 1789 mais de 1792, et trois ans séparent ces deux dates; mais les différents soulèvements qui devaient suivre ( la Vendée et le Grand Ouest royaliste étant loin d'être des soulèvements isolés...) le confirment amplement: c'est une très large part de la France (insurrections fédéralistes ou royalistes) qui s'est révoltée contre la Convention après l'assassinat de Louis XVI (il suffit de consulter une carte sur un atlas historique....). Qu'on prenne le problème par quelque côté que ce soit, il n'y a qu'un seul régime politique, en France, qui ait été plébiscité par un soulèvement populaire, armé, en sa faveur: et ce régime politique, ce n'est ni la république ni l'empire, mais bien la Royauté.

               N'est-il pas difficile de parler de "haine" dans ces conditions?....(5)

     

    (1): Christophe Donner, "Un Roi sans lendemain" - Grasset, 380 pages, 20,90 euros. / "La Provence", 8 septembre 2007.

    (2): voir la note "De Guy Môquet à.....Louis XVII!", dans la Catégorie "République ou Royauté."

    (3): "Journal de l'Histoire 1788", paru dans "Le Figaro", du 13 juillet 1988 au 25 août 1988.

    (4): nous donnons le texte complet de cet article dans la note suivante: "26 millions de Royalistes."

    (5): Napoléon, sur ce point, ne s'est pas trompé: lui qui a qualifié le soulèvement Vendéen de "Guerre de Géants" (venant d'un connaisseur, dans le domaine militaire, le compliment est plus que flatteur); et lui qui a repris pour son armée le qualificatif de "Grande", qu'il a copié de la "Grande Armée Catholique et Royale", tellement celle-ci l'avait impressionné.....

  • Servir Politique Magazine et s'en servir...

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    Au sommaire de ce numéro 95 (avril) : Leçon Japonaise (Éditorial); Le mal-être français (l'analyse d'Hilaire de Crémiers); Dominique Strauss-Kahn et la tentation de l'Elysée, et Mayotte : le destin français (Jean de la Faverie); Audaces fortuna juvat (Jacques Trémolet de Villers); entretien avec Gilles-William Goldnadel et avec Bernard Bigot; l'indépendance et le nucléaire (Christian Tarente); Japon : secousse sismique et séisme économique (François Reloujac); Ivan Rioufol, portrait (Benoît Gousseau).....

            Voici l'éditorial de ce numéro 95 : Leçon japonaise...

            L'effroyable catastrophe qui a frappé le Japon, et dont personne ne mesure encore toutes les conséquences, ne peut qu'inciter à une profonde réflexion sur les conditions de vie et de survie dans le monde moderne.

            Bien sûr, les japonais avaient pris un risque et un risque inconsidéré dans l'établissement de leurs centrales nucléaires sur une ligne de fracture connue et repérée depuis longtemps, et d'autant plus que leurs sociétés d'installation et d'exploitation, pour des raisons de coûts, n'avaient pas assuré les conditions d'une totale sécurité dans les cas de cataclysme majeur, ce qu'il était possible de faire et ce qu'il fallait faire comme le prouve le dossier constitué sur le sujet dans ce numéro de Politique magazine.

           Il y a donc eu des fautes. Elles sont essentiellement d'ordre politique, d'ailleurs. Elles ne sauraient remettre en cause la technologie nucléaire, du moment qu'elle est maîtrisée, mais elles indiquent les points névralgiques de l'essentiel des décisions, en pareille matière. Il faut un État national et responsable, garant du Bien commun, qui ne soit pas soumis, du moins dans ce cas-là, aux aléas des choix partisans et des pressions financières de toutes sortes, propre donc à soutenir une politique continue où la technique de plus en plus poussée soit accompagnée de toutes les garanties de la plus parfaite des sécurutés possibles.

            Tel n'était vraiment pas le cas au Japon, où la technique nucléaire ne bénéficiait pas d'une assurance d'Etat arbitrale suffisamment solide. Les cafouillages qui ont suivi la catastrophe l'ont suffisamment montré.

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    Un mois, jour pour jour, après le début de la catastropher, Frédéric Charles, correspondant de France info à Tokyo déclare à l'antenne : "...les autorités reconnaissent qu'elles sont encore bien loin d'avoir repris le contrôle de la centrale..."

     

            Il faut se féliciter qu'en France "le nucléaire" ait été mis au coeur des décisions régaliennes, noyau, dans notre république de partis, de ce qui est le propre de l'Etat, royal par défintion chez nous. D'où de hautes autorités, vraies celles-là, indépendantes, totalement compétentes, qui ont pu régulièrement donner leurs avis aux politiques, orienter leurs décisons et surtout leur garantir une fiabilité et une continuité, avec une sécurité éprouvée. Le CEA en est l'expression institutionnelle. Seulement, il convient de se donner les moyens d'avoir une industrie nucléaire performante. Sinon, de fait, gare !

            Il faut se féliciter pareillement que la France, dans ses discussions avec ses partenaires, ait réussi, il y a quelques années, en raison de la qualité de son savoir-faire, à obtenir que le site d'Iter soit à Cadarache en France, et non au Japon, comme il avait été demandé ! Peu importe le coût, il faut du sûr.

            De même, c'est à la France, au CEA, à Areva et à EDF que les japonais demandent de l'aide aujourd'hui, dans les difficultés considérables d'un enchaînement de réactions qu'ils n'arrivent plus à contrôler.  C'est dire assez l'excellence de la maîtrise française.

            Mais il serait vain de faire les fiers. De pareilles tragédies rappellent l'homme à l'humilité. C'est, d'ailleurs, la condition des vrais progrès.

            Les Japonais ont montré leur courage dans l'épreuve. L'Etat national japonais, si défailant par ailleurs, en raison du régime des partis, est encore le seul recours des sinistrés. L'armée, les administrations, les services d'Etat et la grande solidarité nationale se déploient au mieux pour subvenir à la détresse causée par tant de malheurs accumulés. Le Japon ne sortira de ses épreuves et de ses déboires que par un nouvel élan national : les japonais le savent.

            Cette leçon est valable pour beaucoup de pays qui ont une vieille histoire. La France dans la crise qu'elle traverse et dont elle n'a pas encore affronté le plus grave, devrait se ressourcer pareillement dans son génie national. Il ne se trouve pas dans les querelles partisanes, dans les faux débats qui alimentent la vie politique et médiatique. Il réside dans son histoire et sa civilisation : il suffirait d'en reprendre le cours, avec un Etat national à la hauteur de sa tâche. Au fond, c'est ce qu'attendent les Français.

  • Trêve de notations, palmarès et classements !

    Le taureau new-yorkais de Wall-Street

     

    Par Péroncel-Hugoz

    Pour son centième « coup de dent » sur « le360 », notre chroniqueur a choisi de s’en prendre aux « classements internationaux » - en fait anglo-américains - qui tombent dru à longueur d’année sur les pays d’autres cultures …

     

    peroncel-hugoz 2.jpg« L’agence de notation B.and B. décide de dégrader la France », « le Maroc recule d’un point en matière de développement humain », « les universités françaises perdent une place dans le classement de Pékin », « la Ligue des droits humains met en garde Amman », « Paris recule dans le classement Bertelsmann sur la gouvernance », « l’agence X de Londres pointe la hausse de la dette marocaine », «  le palmarès de Philadelphie (ou de Toronto, ou de Seattle, au choix) déclasse l’Espagne et le Portugal » etc. etc. Sans parler de la Russie ou de la Turquie, ces « cancres » par nature … 

    LES CINQ YEUX

    Chaque jour que Dieu fait, ou presque, les dépêches apportent à la Terre entière leur lot de « mauvaises nouvelles » pour les « vilains élèves » des classements, palmarès et autres notations lancés comme des roquettes contre certaines catégories de pays, et aussitôt, à Madrid, Milan, Athènes, Tunis, Paris, Casablanca, Ankara, Dakar, Abidjan, etc.etc., politiciens, économistes et industriels prennent des mines catastrophées, refont leurs comptes, promettent de « s’amender » mais rien ne change : les gronderies continuent de fuser depuis les Cinq-Yeux, les « Five Eyes » comme ils se nomment eux-mêmes entre Anglo-saxons : Etats-Unis, Angleterre, Canada anglais, Australie, Nouvelle-Zélande. 

    Vous savez, les cinq Etats anglophones qui posent à la « conscience » du monde occidental voire du monde tout court et qui surveillent l’Humanité entière grâce à un système d’écoutes pancontinental. 

    ONG ET FONDATIONS

    Eh ! bien les pauvres pays latins, arabes, africains visés par toutes ces appréciations négatives et qui, du coup en perdent le moral ou le sommeil, ont bien tort de s’en faire et d’abord de prendre au sérieux toutes ces mises en demeure, dégradations et autres notations, lesquelles, en général, si on gratte un peu dessous, proviennent des mêmes jurys, associations, organisations non gouvernementales (le fameux sigle ONG qui fait trembler la moitié de la planète…) et autres fondations privées (type Soros, ce milliardaire international et « bienfaiteur humanitaire » auto-proclamé, qui adore semer le trouble dans les sociétés dont le comportement lui déplaît…).

    Tous ces « tribunaux » auto-érigés sont divinisés par des médias complices, formés de « grandes consciences » en général anglo-américaines, même si pour donner le change, elles s’adjoignent là un Sud-Coréen ou un Finlandais, ailleurs une « experte » (en quoi ?) singapourienne ou un avocat de Papouasie-Nouvelle-Guinée ? 

    FEU LA RESISTANCE GAULLIENNE

    Toute cette engeance « humanitaire », « droitdelhommiste » et ultra « politiquement correcte » ne vise qu’à maintenir en respect les pays du Sud, y compris la rive latine de la Méditerranée, qui fut naguère gaullienne, c’est à dire rétive à toute tutelle extérieure. En France, il ne reste que quelques souvenirs nostalgiques de cette période faste où Paris refusait de suivre Washington dans ses aventures internationales.

    Le discours contre la guerre du Vietnam prononcé par le général de Gaulle, à Phnom-Penh, le 1er septembre 1966, sous les applaudissements du roi Norodom–Sihanouk du Cambodge et de la quasi-totalité du « Tiers-Monde », comme on disait alors pour le Sud, fut le zénith de cette résistance à l’uniformisation de la planète.

    Le discours du ministre français Dominique de Villepin (né au Maroc, dont il se flatte d’être l’ami), aux Nations-Unies, à New-York, le 14 février 2003, refusant d’aller guerroyer en Irak pour les Anglo-Américains, fut le chant du cygne de cette diplomatie indépendante à laquelle renoncèrent ensuite successivement les présidents Chirac, Sarkozy et Hollande, empressés de renfourner la France dans cette alliance de l’Atlantique Nord, pourtant inutile dès lors que le danger communiste s’était évaporé de lui-même, avec la chute définitive du système marxiste soviétique, en 1989. 

    FRENCH YOUNG LEADERS AND FBI

    Des aides multiformes ont été généreusement allouées aux « French Young Leaders » de diverses associations dont l’actuelle « French American Foundation » ; elles avaient dans la plus grande discrétion préparé cette mutation politico-culturelle qui fait qu’à présent la majorité des décideurs français, de droite ou de gauche, sont d’actifs militants de ce « club de l’élite transatlantique » (« Le Figaro » du 10 octobre 2014) : citons entre autres, MM Juppé, Kouchner, Trichet, Moscovici, Minc, Colombani, Joffrin, Montebourg, etc.etc.

    Les dames ne sont pas en reste avec les Lauvergeon, Lagarde, Parisot, la plus « américanomane » de toutes étant une certaine Pécresse, nouvelle présidente sarkozyste de la puissante région Ile-de-France, et qui reçoit toujours la presse devant une affiche de superproduction hollywoodienne, comme un clin d’œil à ses maîtres à penser d’Outre-Atlantique… Quand Mme Pécresse était ministre des Universités du régime Sarkozy, les gens de son cabinet, pourtant triés sur le volet pour leur « correction politique », avaient surnommé leur patronne FBI, c’est-à-dire … Fausse Blonde Infiltrée … 

    CONTINUER SON BONHOMME DE CHEMIN

    Toutes ces notations et gronderies qui ciblent des nations comme le Maroc ou la France, et bien d’autres, il faut les examiner évidemment mais continuer son bonhomme de chemin comme si de rien n’était, jusqu’à que cette « puissance abusive » (Hubert Védrine, ex-ministre socialiste français des Affaires étrangères et ami proclamé du Maroc), s’efface d’elle-même comme tous les empires hypertrophiés, colosses aux pieds d’argile, ainsi que l’Histoire ancienne ou récente l’a montré 100 fois …  

    « ... les empires hypertrophiés, colosses aux pieds d’argile, ainsi que l’Histoire ancienne ou récente l’a montré 100 fois … »  

    Péroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le 360 du 26.08.2016

  • Marie-France Garaud : pour Marine Le Pen et contre un IVe Reich !

     

    Par Nicolas Gauthier

    Une excellente chronique, comme souvent celles de Nicolas Gauthier, parue dans Boulevard Voltaire, le 29 avril. Elle relate un événement parmi d'autres, dans cette campagne présidentielle dont l'air est assez scélérat ; elle brosse aussi un portrait vivant de Marie-France Garaud, une femme politique de première importance. Une tête politique, enfin, dont le jugement importe. Ce qui donne à cet événement parmi d'autres, une importance singulière.  LFAR 

     

    745791051.pngLa vie politique française, parfois tourmentée, surtout en les temps qui nous occupent, offre parfois de délicieux moments de grâce. D’où la sortie, ce vendredi matin, de Marie-France Garaud dans Le Figaro, et non point de Marie-France Garo dans Le Figaraud, qui appelle à voter pour… Marine Le Pen.

    À quatre-vingt printemps largement sonnés, le loup-garaud a donc les crocs toujours bien aiguisés, et pas seulement les nuits de pleine lune. Il y a quelques années, dans l’émission « Ce soir (ou jamais !) », jadis animée par Frédéric Taddeï, elle n’hésitait pas à rappeler que Jean Monnet, père de l’Europe, n’était autre « qu’un agent américain payé par la CIA ». Grand moment de fraîcheur cathodique et de jouissance télévisuelle…

    Gaulliste revendiquée et figure historique du souverainisme, elle ne se contente plus aujourd’hui de renverser la table, mais de dynamiter le salon tout entier : « J’ai le sentiment que monsieur Emmanuel Macron n’a ni amour propre, ni lucidité. Il étale ses faiblesses avec un extraordinaire masochisme. Il a un petit côté chien battu. Il ne respecte pas la France et il est même en train de détruire le support de son existence politique. » Première salve d’avertissement…

    Car ce n’est qu’un début, le meilleur étant à venir : « Macron n’a pas de programme économique. Il ne peut pas en avoir parce que nous ne sommes plus qu’un territoire de l’intérieur de l’Union européenne. Il faut sortir de là le plus rapidement possible, quel qu’en soit le coût, car mieux vaut la liberté que l’esclavage. » Là, on passe du tir de mortier à celui de barrage, juste histoire de préparer la bataille à suivre…

    Réduction ad hitlerum prise à l’envers oblige, voilà maintenant que cette indécrottable chipie retourne à son profit les heures les plus pénibles de notre histoire, telle une chaussette ou une bande molletière, assurant, à propos de la sortie de l’Union européenne : « Il suffit de décider ce que nous voulons. À la fin de la guerre, deux hommes avaient compris cela, de Gaulle et Churchill, qui n’a jamais aliéné les pouvoirs de son pays.  

    Nous assistons à une tentative de domestication des pays européens, nous sommes placés devant l’éventualité d’un IVe Reich. » Bombardements massifs avant offensive terrestre… 

    À propos de l’Allemagne, donc : « La France n’a rien à lui dire. Elle doit sortir de l’Union européenne et ensuite, elle pourra échanger d’égal à égal. […] Nous n’avons plus d’État. Le quinquennat qui s’achève aura été inexistant et je note une carence historique extraordinaire chez nos dirigeants. Aujourd’hui, l’économie et la finance veulent remplacer la souveraineté. » Manu, si tu nous entends, sous ce tapis de bombes à phosphore et à fragmentation…

    D’ailleurs, ce pauvre Petit Chose, qu’en pense-t-elle ? La réponse coule de source : « Mais qui est Emmanuel Macron ? » Apocalypse Now et douce odeur de ce napalm largué au petit matin, ratiboisant tout sur son passage, hormis les quelques chrysanthèmes destinés à fleurir la tombe du sex-toy à la mère Trogneux…

    Marie-France Garaud, jadis vigie pompidolienne et pygmalion de Chirac, parle peu, mais toujours d’or. Il y a, chez cette vieille dame indigne, un je-ne-sais-quoi de réjouissant, quelque part entre la Ma Dalton de Morris et Goscinny et la Bette Davis du All About Eve de Joseph Mankiewicz. Mauvaise comme la gale et teigneuse comme pas deux. À chaque instant prête à sortir la pétoire de son sac Lancel et à tirer dans le tas tout en visant juste. Ainsi, à propos de Marine Le Pen : « Aujourd’hui, elle est la seule candidate qui n’est pas pieds et poings liés devant les Allemands. Manifestement, elle est la seule à avoir le tempérament pour rétablir la souveraineté de la France. »

    D’autres questions ? Non. Évitons, d’ailleurs. Des fois qu’une balle perdue…  

     
    Journaliste, écrivain
  • Livres • Trémolet de Villers : Tel qu’en lui-même… Jean-Marie Le Pen écrit ses mémoires

     

    PAR JACQUES TRÉMOLET DE VILLERS

     

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    La lecture du premier tome des mémoires de Jean-Marie Le Pen laisse une impression contrastée. L’œil attentif découvre, dans ce pavé foisonnant d’herbes et de fleurs, mais aussi d’épines, plusieurs écritures. Toutes de la même main, mais pas du même temps.

    Le début – l’enfance, les parents, les grands-parents, la Bretagne, le Morbihan, la mer, jusqu’à l’adolescence, la mort du père, l’aventure du maquis – est écrit d’une plume soignée, voire recherchée dans l’emploi de mots attachés au travail de la mer, à la terre de Bretagne, aux embruns de La Trinité-sur-Mer. C’est, de loin, la partie la plus émouvante du récit.

    Viennent ensuite les années de la corpo de droit, du quartier latin, de l’Indochine et de l’engagement volontaire dans les paras de la Légion. Le lecteur, qui a eu droit au passage de la ligne, au doublement du cap Horn par les cap-horniers, aux naufrages des marins près de Belle-Isle ou de Lorient, s’attend à ce que la même plume leur fasse revivre Saïgon, l’envoûtement de cet Extrême-Orient qui donna « le mal jaune » à tant de nos soldats, officiers, administrateurs des colonies, marins de tous grades. Le style ne suit pas – c’est raconté comme des observations techniques sur les erreurs militaires, sur la liquidation par Mendès-France. Déjà la politique l’emporte sur l’observateur, le soldat ou l’écrivain.

    L’engagement

    Au retour, c’est l’aventure Poujade, l’élection à l’Assemblée du plus jeune député de France, l’Algérie française, l’engagement à nouveau pour montrer que le député ne reste pas loin de l’effort de guerre… Mais que peut faire un chef de corps d’un lieutenant-député déjà célèbre ? C’est plus encombrant qu’autre chose. Le Pen raconte la bataille d’Alger, le problème de la torture et de la lutte contre le terrorisme. Le sujet est bien traité, mais c’est plus le député qui parle que le soldat.

    La IVe République tremble sur ses bases déjà fragiles. Le Pen, accompagné de son ami Demarquet cherche à gagner Alger, conscient que c’est là-bas que tout se passe. Ils jouent de malheur. On les prend pour de dangereux exaltés, voire des terroristes. Ils sont raccompagnés à Madrid, rappelés, raccompagnés à nouveau. Bref, l’opération est ratée. Les gaullistes raflent la mise. On connaît la suite, que l’auteur a du mal à raconter, car elle est trop douloureuse – les révoltes, l’armée, l’OAS, l’abandon des harkis, les prisons, le procès Salan.

    Vient l’élection présidentielle au suffrage universel direct. Le Pen raconte qu’il présente Tixier, après avoir pensé à Lacoste-Lareymondie… s’estimant lui-même trop jeune. Tixier dépasse à peine les 5 %… C’est la déception, la rupture, puis la marche hésitante et groupusculaire vers ce qui deviendra le Front National.

    En refermant le livre nous avons, en définitive, peu appris sur l’homme. Il aime sa Bretagne et la France. Il aime les femmes et a du succès auprès d’elles. Il nous le dit, pas toujours avec discrétion. Il se marie et devient père… Mais cela ne tient pas une grande place dans sa vie : « Je passe en courant embrasser ma progéniture et mon épouse ». Il aime chanter et danser. Il aime être le premier, depuis sa plus tendre enfance. « Le Pen, c’est le Chef en breton ».

    Que reste-t-il ?

    web_Source0.jpgDe ses nombreuses rencontres masculines, civiles et militaires, il ne semble pas qu’il ait jamais vraiment admiré quelqu’un : Poujade au début, mais il est vite déçu ; Hélie de Saint-Marc, mais il le trouve politiquement « petit bourgeois », « devenu vache à lait de son neveu Laurent Beccaria ». Pour l’auteur des Champs de braise et des Sentinelles du soir, c’est un peu court. Il cite sa déposition à son procès… en lui trouvant « un peu de pathos », mais quand même de la grandeur. C’est aussi un peu court.

    Tixier a fait pour Salan une plaidoirie magnifique, mais il boit trop et court trop les femmes. Il n’aurait pas dû le lancer comme candidat à la présidence de la République. C’est le regret de sa vie. D’ailleurs il était moins bon à la tribune qu’au Palais et catastrophique à la télévision. Là aussi, c’est un peu court. Pour qui a fréquenté Tixier, comme ce fut ma chance et mon honneur, ces travers ont existé – la boisson et les femmes – mais que pesaient-ils à côté du véritable génie oratoire, au Palais et à la tribune, celle des meetings plus que celle de l’Assemblée ? Tixier, par le procès Salan, est entré dans l’histoire judiciaire et dans l’histoire littéraire, à l’égal de Cicéron – voire, disait le Bâtonnier Charpentier, plus haut que Cicéron… à l’égal de Démosthène. Style noble en même temps que dépouillé, simple et efficace, à contre-pied de là où on l’attendait là où il se projetait lui-même, mémoire infaillible et péroraison sublime improvisée à l’audience, selon les réquisitions : « Le Procureur général me fournira ma conclusion » ! Ce très grand art savait se reproduire dans des affaires plus modestes, beaucoup moins glorieuses, mais servies avec le même talent. N’avoir pas vu, pour ce qu’ils étaient, Denoix de Saint Marc et Tixier-Vignancour, c’est un grave défaut de perception. Il ne peut s’expliquer que par le regard de l’auteur, beaucoup trop centré sur lui-même.

    Peut-il en être autrement dans des mémoires ? Le Pen nous donne une synthèse brillante et claire de sa vision politique, plutôt sombre, pour ne pas dire désespérée, mais tout cela, hormis l’enfance et l’adolescence, la Bretagne, les parents et la mer, reste à la surface des êtres et des événements. L’ensemble manque de recul et de profondeur. Peut-être aurait-il eu intérêt à se relire, au moins dans la seconde partie où la phrase est plus relâchée et où des erreurs de détail, inexactitudes de faits pour qui a connu ce temps, gênent la lecture.

    La fin, en revanche, les cinquante dernières pages retrouvent quelque chose de l’allant du début. Les phrases sont plus parlées qu’écrites. Mais en s’adressant directement au lecteur – « il faut que je vous explique » – Le Pen nous fait entrer dans la confidence et se livre à celui qui le lit, en toute franchise, tel qu’il est ou tel qu’il se voit : sentinelle ? Prophète ? En tout cas un personnage hors du commun et dont la liberté de parole a une vertu libératrice.

    En notre temps où s’étend « le monde clos fermé de barbelés », c’est un courant d’air frais et puissant – le vent du large – qui passe et cela fait du bien.   

    Jacques Trémolet de Villers

  • ”Cessez d’emmerder les Français” ! (Georges Pompidou) bis, par Christian Vanneste.

    Les questions du rôle de l’Etat et de sa place dans un pays sont au cœur de la réflexion politique. On pourrait en fixer les limites avec d’un côté la célèbre formule assassine de Frédéric Bastiat : “L’Etat, c’est la grande fiction sociale à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde”, et de l’autre, celle de Mussolini : ” Tout dans l’État, rien hors de l’État, rien contre l’État !”.

    christian vanneste.jpgLe libéralisme du premier conduirait aux idées des libertariens américains  comme Murray Rothbard qui pensent que l’initiative privée peut répondre à tous les besoins sociaux, et le fascisme du second au totalitarisme d’ailleurs revendiqué par celui-ci. Entre les deux, on pourrait placer le marxisme-léninisme qui juge l’Etat totalitaire, la dictature du prolétariat comme nécessaire à l’avènement d’une société sans classe et sans Etat. En abandonnant ce tour de passe-passe dialectique au grenier de l’histoire où ses contradictions sanglantes l’ont conduit, on peut penser que les choix politiques raisonnables ont toujours abouti à fixer un rôle et une place définis à l’Etat par rapport à la société civile, intermédiaires entre le tout et le rien. Le choix lui-même a été conditionné par la réalité de la société, c’est-à-dire le plus souvent de la nation au sein de laquelle il a été progressivement opéré. Ce sont des colons entreprenants, des propriétaires conquérants qui ont fondé les Etats-Unis et l’on ne s’étonnera pas de l’attachement de ce pays aux libertés individuelles, comme par exemple le droit au port d’armes. La France a été construite à partir d’un Etat monarchique centralisé autour du fief de la dynastie capétienne, l’Île-de-France, et on ne sera donc pas surpris du poids considérable de l’appareil étatique dans le fonctionnement du pays et de l’appel lancinant des Français à son intervention.

    Au cours de l’Histoire, en France comme ailleurs, l’importance de l’Etat a oscillé autour de cette position déterminée par le passé. On aurait pu penser que la Révolution allait être “libérale”, avec la fin des corporations, par exemple. Elle s’est achevée dans l’Etat napoléonien hypercentralisé. En revanche, le gaullisme dont René Rémond a fait à tort la continuité du bonapartisme avait voulu réaliser un équilibre conforme à la tradition française : un Etat stratège chargé des fonctions régaliennes qui assurent la sécurité intérieure et extérieure du pays, mais aussi appelé à intervenir dans les domaines économique ou culturel pour maintenir la France dans la course internationale. La loi Debré avait permis à l’enseignement privé, essentiellement catholique, de se développer. L’idée que l’initiative privée pouvait remplir une fonction de service public de manière plus souple et plus efficace au sein du pays a fait partie des options retenues par la majorité des gouvernements de la Ve République, y compris ceux de gauche qui, par ailleurs, après des réticences initiales, n’ont pas hésité à privatiser des entreprises détenues par l’Etat. On remarquera toutefois que cette conversion de la gauche à un certain libéralisme économique s’est accompagnée de deux travers : d’abord un poids financier et fiscal de l’Etat sans cesse alourdi, et d’autre part une tendance idéologique à envahir des domaines de liberté extérieurs à l’économie.

    La société civile n’est pas en effet restreinte à la seule économie : elle cumule tout ce qui dans l’activité des citoyens ne relève pas de la politique. Le véritable libéralisme consiste à respecter ce vaste domaine privé, celui de la vie des vraies gens, pour autant que rien n’y contredit le bien commun de la société dans son ensemble. L’excellent film allemand de Florian Henckel von Donnersmarck “La vie des Autres” montre à quel point la vie privée peut être envahie et détruite par un Etat totalitaire comme celui qui existait en RDA et souligne le risque d’y voir disparaître la liberté bien au-delà de celles d’entreprendre ou de posséder.

    Certains pensent que le pouvoir français actuel serait “libéral”. C’est évidemment faux en raison du niveau des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires, mais cela pourrait paraître vrai à cause de quelques mesures fiscales ou de privatisations, d’ailleurs contestables comme celle d’ADP. En revanche, ce qui est très inquiétant, ce sont les atteintes de plus en plus marquées à la vie privée, à cet espace qui doit être raisonnablement préservé des interventions de l’Etat. Le covid a bon dos : sous prétexte de protéger la vie, l’état d’urgence sans fin la restreint sans cesse davantage. Un Etat n’a pas à intervenir dans la vie des familles, pour fixer la jauge des repas, ni dans la participation des croyants à la célébration de la fête religieuse la plus importante de l’année, comme l’avait rappelé fort opportunément le Conseil d’Etat.

    En fait, on assiste à une curieuse inversion des rôles de l’Etat en France. Faute d’avoir été stratège, d’avoir réuni les moyens de lutte contre une pandémie, manquant de masques, puis de tests, puis de lits et de personnel de réanimation, puis enfin de ces vaccins que notre pays n’est pas parvenu à produire, l’Etat a enfermé les Français dans des mesures contraignantes qui touchent prioritairement les domaines qui ne lui appartiennent pas : la vie familiale, associative, culturelle et cultuelle, les activités économiques qui entretiennent la convivialité sociale, les cafés, les restaurants, les commerces indépendants. C’est un gaulliste, libéral comme on peut l’être en France, Georges Pompidou, qui avait dit “Arrêtez donc d’emmerder les Français ! ”

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Libres ou désenchantées, par Jeanne Estérelle.

    Les désen­chan­tées, « roman des harems turcs contem­po­rains », Pierre Loti, 1906

    Le Sul­tan n’aurait pas humi­lié Ursu­la von der Leyen si le Pré­sident du Conseil euro­péen n’y avait d’avance consen­ti. La veu­le­rie mas­cu­line a cepen­dant moins scan­da­li­sé que la ser­vi­tude volon­taire d’une femme altière dont la beau­té rap­pelle Blan­che­fleur[1] ou Yseult la Blonde[2]

    Née dans un pays colo­ni­sé par les turcs, la Pré­si­dente de la Com­mis­sion euro­péenne fai­sait d’ores et déjà par­tie des désen­chan­tées, mais, dès sa prise de fonc­tion, elle a alié­né sa der­nière liber­té poli­tique à la pro­mo­tion du groupe LGBTQI. Un tel renie­ment du modèle fémi­nin né dans la chré­tien­té l’a défi­ni­ti­ve­ment désarmée.

    En 451, le Maître de l’histoire inno­va en ins­pi­rant la résis­tance d’une jeune femme en face d’Attila. L’énergie qu’irradiait la Curiale convain­quit les pari­siens de demeu­rer impa­vides mal­gré le défer­lage des Huns. Vic­to­rieuse sans avoir com­bat­tu, Gene­viève inau­gu­ra la geste des femmes libres.

    Une foule de figures fémi­nines mar­quèrent l’histoire euro­péenne d’un sceau divin, mais celles dont la liber­té écla­ta avec le plus de nou­veau­té, furent les béguines. A l’aube du XIIIe siècle, elles essaiment spon­ta­né­ment dans les cités où elles tra­vaillent pour vivre, indé­pen­dantes, selon le mode d’une cha­ri­té active, qu’elles demeurent seules ou se ras­semblent « dans l’amour du Christ », comme elles le feront à Hyères et Aix, en 1255, et, l’année sui­vante, à Mar­seille, autour de Dou­ce­line de Digne, sous le vocable des Dames de Rou­baud, ou encore, à Paris, en 1264, grâce à la pro­tec­tion de Louis IX…

    Au cré­pus­cule du bégui­nage, Dieu sus­cite une jeune fille qui, elle aus­si, ne dépend que de Lui seul. « Agis­sez et Dieu agi­ra » dit-elle aux sol­dats qu’elle mène à la vic­toire. L’Université de Paris qui, vingt ans plus tôt, a fal­si­fié un vieux gri­moire[3]pour exclure les filles de la suc­ces­sion au trône de France, la soup­çonne « véhé­men­te­ment de plu­sieurs crimes sen­tant l’hérésie » et veut la faire com­pa­raître, dès sa cap­ture, devant elle « et un pro­cu­reur de la Sainte Inqui­si­tion »[4].

    L’Université retient aujourd’hui cap­tives des mil­liers de fran­çaises. Si nous vou­lons libé­rer ces désen­chan­tées, ne res­tons pas nous-mêmes rivés à la loi salique ! La com­bus­tion de Jeanne dresse à jamais l’épée incan­des­cente[5] d’une femme divi­ni­sée. Intro­ni­sons la Reine !

     

    [1] Per­ce­val ou le conte du Graal, Chré­tien de Troyes

    [2] Tris­tan et Yseult

    [3] L’ar­ticle de la Loi salique est le sui­vant : « Quant à la terre, qu’au­cune por­tion n’en échoie aux femmes, mais qu’elle aille toute au sexe mas­cu­lin » (tra­duit du latin).

    [4] Lettre du 26 mai 1430 au duc de Bourgogne

    [5] Image théo­lo­gique de la divi­ni­sa­tion chez Maxime le Confesseur

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Algérie : le « Système » touché en plein cœur de sa pseudo « légitimité » historique, par Bernard Lugan.

    Une furieuse polémique divise actuellement l’Algérie. Elle est d’autant plus vive qu’elle a fait remonter à la surface l’artificialité de la nation algérienne et l’opposition entre la berbérité et l’arabo-islamisme. Et cela, à travers la mise en lumière du coup d’Etat par lequel, en 1962 les « planqués »[1] de l’ALN (Armée de libération nationale) ont évincé les combattants de l’intérieur.

    bernard lugan.jpgTout est parti des déclarations de Noureddine Aït Hamouda à une chaîne de télévision privée au sujet d’Abd el-Kader, de Messali Hadj, de Ben Bella, ainsi que des présidents Boumediene et Bouteflika qu’il qualifia de « traîtres ». Ce faisant, Amrane (dit Nouredine) Aït Hamouda, ancien député du parti kabyle RCD (Rassemblement pour la Culture et la Démocratie), fils du colonel Amirouche Aït Hamouda, chef emblématique du maquis kabyle de la willaya III, tué au combat le 29 mars 1959, visait le cœur même du « Système » algérien à travers son histoire fabriquée. La réaction de ce dernier a été immédiate : Noureddine Aït Hamouda a été jeté en prison…

     

    En 2008, Nouredine Aït Hamouda avait déjà provoqué un tumulte quand il avait dénoncé les faux moudjahidine légitimés par l’ONM (Office national des Moujahidine, le Ministère des anciens combattants), socle du « Système » algérien dont la « légitimité » repose sur le mythe de 1,5 million de morts de la guerre d’indépendance, chiffre surréaliste permettant de justifier ces deux millions de porteurs de la carte de moudjahidine et d’ayants-droit qui forment sa clientèle. Pour le « Système », la dénonciation des faux moudjahidine représentait donc déjà un danger mortel. Or, l’actuelle polémique est encore plus dangereuse pour ceux qui dirigent et qui pillent l’Algérie depuis 1962 car, ceux que Noureddine Aït Hamouda accuse de « traitrise » sont les chefs de la tendance arabo-islamiste du courant nationaliste algérien actuellement au pouvoir.

    Je laisse de côté le cas historique de l’émir Abd el-Kader qui sera traité dans le numéro de juillet de l’Afrique Réelle, pour m’en tenir aux accusations portées par Nouredine Aït Hamouda contre des personnages contemporains.

     

    Un retour en arrière s’impose. Dès le lendemain du second conflit mondial, la question berbère divisa le courant nationaliste algérien. En 1948, dans son appel à l’ONU, le PPA/MTLD (Parti du peuple algérien-Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) dirigé par Messali Hadj, inscrivit la phrase suivante : « La nation algérienne, arabe et musulmane existe depuis le VIIe siècle », ce qui provoqua la fureur de la composante kabyle du mouvement.

    Puis, en 1949, au sein du PPA-MTLD, éclata la « crise berbériste » qui opposa les Kabyles voulant faire reconnaître la « berbérité » comme partie intégrante du nationalisme algérien, à la direction arabo-islamique du mouvement laquelle s’y opposait farouchement. Ce fut alors que fut posée la question de l’identité algérienne : est-elle exclusivement arabo-islamique ou berbère et arabo-islamique ? (Voir à ce sujet mon livre Algérie l’histoire à l’endroit).

    Pour la direction du mouvement et pour Messali Hadj, arabisme et islamisme étaient les éléments constitutifs sans lesquels l’Algérie algérienne ne pourrait pas faire « coaguler » des populations qui n’avaient jamais formé un tout commun. Tout était donc clair : l’Algérie était une composante de la nation arabe, sa religion était l’islam et le berbérisme un moyen pour le colonisateur de diviser les Algériens.

     

    Les berbéristes furent donc écartés de la direction du PPA/MTLD, et ce fut alors que le Kabyle Hocine Aït-Ahmed perdit la direction de l’OS (Organisation Spéciale) au profit de l’Arabe Ben Bella.

    L’opposition entre berbéristes et arabo-islamistes se prolongea durant toute la guerre d’indépendance algérienne qui, sur le terrain, fut essentiellement menée par des Berbères dont les chefs étaient Abane Ramdane, Amirouche Aït Hamouda, Krim Belkacem ou Hocine Aït Hamed, etc. Or, les dirigeants du FLN, notamment Ben Bella, Boussouf, Bentobbal, Boumediene et Bouteflika, qui se réclamaient de la ligne arabo-islamique, même quand à l’image de Boumediene, ils n’étaient pas Arabes, firent tout pour marginaliser les chefs politiques et militaires kabyles à leurs yeux suspects de berbérisme. La liquidation physique d'Abane Ramdane et la mort d’Amirouche, illustrent cette lutte à mort.

     

    Durant plusieurs années après l’indépendance, les souvenirs de l’éviction des Berbères par les tenants de la ligne de l’arabo-islamisme furent enfouis sous forme de non-dit. Mais, en 2010, ils resurgirent avec une grande intensité avec la parution du livre « Amirouche, une vie, deux morts, un testament », que Saïd Sadi consacra à Amirouche Aït Hamouda, le père de Nouredine Aït Hamouda.

    La thèse du livre qui est au cœur du contentieux qui divise actuellement l’Algérie, est que le colonel Amirouche Aït Hamouda, chef du maquis kabyle et de la willaya III, tué dans une embuscade, aurait été donné aux Français par ses rivaux arabo-islamistes du MALG (Ministère de l’Armement et des Liaisons Générales, le service de renseignement de l’ALN), notamment par Abdelhafid Boussouf et Houari Boumediene, afin d’éliminer un dangereux rival, ce qui a permis de coup d’Etat de l’ALN durant l’été 1962.

     

    Or, les héritiers de ceux qui livrèrent Amirouche forment aujourd’hui le « Système » algérien…

     

    Bernard Lugan

     

    [1] Planqués parce que, réfugiés au Maroc et en Tunisie, ils n’ont pas véritablement combattu l’armée française et cela, à différence des maquisards de l’intérieur auxquels ils volèrent l’indépendance.

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    Source : http://bernardlugan.blogspot.com/

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Au tout début de son admirable Histoire de France, Bainville termine la vingtaine de lignes du premier paragraphe du premier chapitre en écrivant ces mots lumineux : 

    "... Le peuple français est un composé. C'est mieux qu'une race. C'est une Nation."

    Larousse ré-édite cette magistrale Histoire de France (qui ne cesse de l'être depuis sa parution) : bravo ! Mais en se permettant de "censurer" et ré-crire ce passage, qui devient, simplement :

    "... Le peuple français est un composé C'est une Nation."

    lafautearousseau partage entièrement la surprise, l'indignation et l'accusation d'Axel Joly (sur tweeter) :

    "Bonjour @LAROUSSE_FR, de quel droit avez-vous censuré cette sublime phrase de Bainville ?"

    Ainsi que les termes de la "réponse" de Christophe Dickès à Axel Joly :
    est tout simplement honteux et absolument indigne d'un grand éditeur."

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    1. BRAVO, VALEURS, POUR CETTE "UNE" MAGISTRALE !

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    2. Bravo et soutien au commerçant d'Amiens qui a diffusé les images de vidéo-surveillance de plusieurs vols successifs, en janvier, dans son magasin, et qui a décidé de coller cette affiche dissuasive sur sa devanture. Il menace de recommencer pour chacun des vols dont il sera victime, et il a mille fois raison ! :

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    Résumons :

    1. Le Système nous met en danger par l'importation massive, depuis plus de quatre décennies, d'envahisseurs, pas toujours (loin de là...) mais très/trop souvent délinquants...

    2. Le-dit Système fait ainsi de nous tous 66 millions de "décapitables" en sursis, victimes potentielles permanentes du Terrorisme !

    3. Il n'assure plus la sécurité des personnes et des biens, ce qui est le rôle premier de tout État prétendûment civilisé...

    4. Les Français doivent donc se défendre eux-mêmes, ils sont fondés à prendre leur défense en main, de façon pacifique, d'abord, en espérant que cela suffira, comme le fait ce commerçant d'Amiens...

    5. Nous disons "d'abord" parce que, si d'aventure les moyens pacifiques ne suffisaient pas, et si le Système persistait à nous mettre tous en danger, il faudrait alors trouver d'autres moyens...

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    3. Verdict du #francocide d’ #AxelleDorier, 22 ans, écrasée et traînée sur 800 mètres par deux envahisseurs barbares : le chauffeur (Youcef Tebbal) condamné à seulement 12 ans de prison et le passager (Mohamed Yelloule) à 2 ans ferme. La vie d’une petite française vaut donc si peu ?

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    SYSTÈME POURRI !

    (IN)JUSTICE POURRIE,

    À SON IMAGE ET À SA RESSEMBLANCE !

     

    4.                     PARIS BOBO, PAR'HIDALGO, PARIS PAS BEAU !   

                                                    SACCAGE PARIS

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    On s'arrête là, pour aujhourd'hui, c'est trop déprimant !...

    Anne Hidalgo, ou : comment enlaidir la plus belle ville du mondce sans cesse, sans faiblir, sans arrêt...

    Qui arrêtera cette équipe de folie à la tête de la Ville Lumière ?...

     

    5. Voilà ce qu'il faut faire ! À Val-du-Layon, un viticulteur a planté 1.300 arbres pour retrouver les paysages d’autrefois. Replanter un espace boisé comme il en existait à l’époque de son grand-père, tel est l’objectif de Quentin Cailleau, viticulteur au domaine de Sauveroy, à Saint-Lambert-du-Lattay, commune de Val-du-Layon, au sud d’Angers (Maine-et-Loire). En décembre dernier, il a planté 1.300 arbres - surtout des néfliers, des chênes et des merisiers - et ce n’est pas fini…

    "J’espère que mes petits-enfants joueront dans ce bois..." Il va falloir patienter. Pour l’instant, le bois de Quentin Cailleau se présente sous la forme de petits plants proprement alignés sur une parcelle d’un hectare dans le vignoble du Layon à Saint-Lambert-du-Lattay, au sud d’Angers (Maine-et-Loire). "Je participe modestement au retour de la biodiversité souvent invisible, dans le sol et dans les airs, celle des insectes et des invertébrés..."

    Lire aussi : La France va planter 50 millions d’arbres pour repeupler ses forêts

    Sur cette parcelle, à proximité du domaine de Sauveroy, à Saint-Lambert-du-Lattay, Quentin Cailleau a planté ce qui deviendra un bois dans une dizaine d’années.
    Sur cette parcelle, à proximité du domaine de Sauveroy, à Saint-Lambert-du-Lattay, Quentin Cailleau a planté ce qui deviendra un bois dans une dizaine d’années. (source : OUEST-FRANCE)

     

    6. De L’Oriflamme Rennes (sur tweeter, 1/2)... :

     "Nouvelle attaque contre le catholicisme aujourd’hui à #Rennes, avec le vol de cette bannière.  À Rennes, entre les tags blasphématoires des gauchistes qui ont pignon sur rue, les vols et les agressions sur les prêtres, ce sont bien les catholiques qui sont en danger."

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    6 BIS. ...et du même L’Oriflamme Rennes (sur tweeter, 2/2) :

    "Néanmoins, personne ne s’en émeut, ni la maire @nathalieappere, ni le ministre @GDarmanin, qui a pourtant fait le déplacement à Rennes pour… des tags sur une mosquée."

    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/tags-sur-la-mosquee-de-rennes-gerald-darmanin-attendu-en-fin-d-apres-midi-1618137122

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    À DEMAIN !

     

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  • GRANDS TEXTES (51) : ”L'Avant propos - En manière d'introduction” du ”Stupide XIXème siècle”, de Léon Daudet...

     

     

    DAUDET ASSEMBLEE.jpgC'est en 1922 que parut "Le stupide XIXème siècle", dont on va lire, ci-après, une courte partie de l' "Avant-propos" ("en manière d'introduction", dit Léon Daudet).

    Daudet, avec sa verve inimitable, y fait preuve d'un sens aigu du raccourci, aussi saisissant que lumineux. Ainsi que d'un brillant esprit de synthèse.

    Sens du raccourci ? "...la révélation d’Aristote par saint Thomas n’est-elle pas l’origine de la Renaissance ?"...

    Art de la synthèse ? "...les Croisades, dont l’aboutissement est Jeanne d’Arc. Car la vierge héroïque est issue de cet immense frisson fidèle."

    Cet "Avant propos" est un survol brillant, autant qu'érudit, de quinze siècles d'Histoire et de ces quatre époques que furent les si mal nommés  "Moyen-äge" et "Renaissance" (Daudet explique bien pourquoi, on le lira plus bas...), puis les deux "grands siècles" :

    le XVIIème siècle, d'abord, celui du Roi-Soleil, "Louis, le grand en tout", disait Pierre Puget (que Daudet cite, dans cet Avant propos);

    puis le XVIIIème, celui de Louis XV (et, là, on renverra le lecteur au remarquable "Le siècle de Louis XV", de Pierre Gaxotte).

    Et c'est en se bornant à constater la rupture totale entre le XIXème siècle et les époques fécondes qui l'ont précédé que Daudet emploie le terme de "stupide" : terme, certes, polémique, mais Daudet n'est-il pas, aussi, un polémiste ? Et redoutable...

    Le stupide XIXème siècle

    Avant-propos En manière d'introduction



    "...Essayons auparavant de situer le XIXème siècle en France, quant à ces vastes mouvements de l’esprit humain, comparables à des lames de fond, qui déferlent, au cours de l’histoire, sur les sociétés, et dont l’origine demeure obscure, comme celle des grandes conflagrations, invasions ou tueries où elles atterrissent et qui en paraissent les chocs en retour.

    Le moyen âge français est dominé, quant à l’esprit, par l’incomparable scolastique — dont nous commençons à peine à retrouver les linéaments — et par saint Thomas d’Aquin; quant à la pierre, par les cathédrales; quant au mouvement, par les Croisades, dont l’aboutissement est Jeanne d’Arc. Car la vierge héroïque est issue de cet immense frisson fidèle.

    Puis vient la Renaissance, personnifiée chez nous par ces trois noms : François 1er (avec sa prodigieuse couronne d’artistes, de poètes, d’érudits), Rabelais, Montaigne et ce qui s’ensuivit. Si cette époque nous est mieux connue que le moyen âge, elle est loin cependant de nous avoir livré ses secrets et sa filiation. Car la révélation d’Aristote par saint Thomas n’est-elle pas l’origine de la Renaissance ?

    Maintenant voici la Réforme, avec Luther, Calvin, l’assombrissement de l’esprit européen par la négation du miracle, finalement la déification de l’instinct et de la convoitise brute. De la Réforme sortent Rousseau à Genève et Kant à Koenigsberg. Ce dernier ébranle la raison occidentale par cette exhaustion de la réalité qui s’appelle le criticisme transcendantal, et en niant l’adéquation de la chose à l’esprit, du monde extérieur au monde intérieur.

    À la Réforme succède la Révolution française, directement inspirée de Rousseau, puis de l’Encyclopédie. C’est la fin du XVIIIème siècle et aussi l’aurore sanglante du XIXème. Examinons ce dernier, enfant et jeune homme (1806 à 1815), puis adulte (1848), puis vieillissant (1870), puis moribond (1900 à 1914). Car il faut tenir compte du décalage de quelques années, entre la morne et fatale Exposition de 1900 et la grande guerre, comme du décalage des débuts, entre le Directoire et l’assiette de l’Empire. Les siècles ont, comme les gens, une part de continuité héréditaire et une part d’originalité, un moi et un soi. Je renvoie, pour cette démonstration, à l’Hérédo et au Monde des Images.

    Quelle est la part du moyen âge, dans l’esprit et le corps du XIXème siècle français ? Entièrement nulle. Le XIXème siècle court après une philosophie de la connaissance, c’est-à-dire après une métaphysique, sans la trouver. Car le kantisme est l’ennemi de la connaissance, puisqu’il en nie le mécanisme essentiel (adœquatio rei et intellectus). Le XIXème siècle n’a pas d’architecture, ce qui est le signe d’une pauvreté à la cime de l’esprit, et aussi d’un profond désaccord social entre le maître d’œuvres et l’artisan. Le XIXème siècle n’a pas de mouvement, dans le sens que je donne à ce mot, en parlant des Croisades et de Jeanne d’Arc. Il n’a que de la tuerie. Nous dirons pourquoi. Bonaparte est une sorte de parodie sacrilège des Croisades. Il représente la Croisade pour rien.

    Quelle est la part de la Renaissance, dans l’esprit et le corps du XIXème siècle français ? Presque nulle. L’ignorance s’y répand largement par la démocratie, et elle gagne jusqu’au corps enseignant, par le progrès de la métaphysique allemande; si bien que le primaire finit par y influencer le supérieur; ce qui est le grand signe de toute déchéance. Lorsque le bas commande au haut, la hiérarchie des choses et des gens est renversée. Mon « presque » est motivé par quelques érudits et penseurs (notamment un Fustel de Coulanges, un Quicherat, un Longnon, un Luchaire), héritiers de l’esprit sublime qui remonta aux causes, tout le long du XVIème siècle, par la fréquentation des anciens; et aussi par quelques peintres (école de Fontainebleau) et sculpteurs (Rude, Puget, Carpeaux, Rodin) animés du feu de Rome et d’Athènes.

    Quelle est la part de la Réforme, mêlée à sa fille sanglante la Révolution, dans l’esprit et le corps du XIXème siècle français ? Considérable. Bien mieux, totale. Je comparerai ce bloc de l’erreur, réformée et révolutionnaire, à un immense quartier de roc, placé à l’entrée du XIXème siècle français et qui en intercepte la lumière, réduisant ses habitants au tâtonnement intellectuel. Qu’est-ce en effet que le romantisme, sinon la Révolution en littérature, qui ôte à la pensée sa discipline et au verbe sa richesse avec sa précision. Car le clinquant n’est pas de l’or et Boileau l’a joliment dit..."

     

     

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    "GRANDS TEXTES"...

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Bravo à la France qui avance, qui innove et qui gagne, malgré tout...

    Tout un symbole ! L'EPR de Flamanville entre en service au moment où Dominique Voynet entre à l'Assemblée...

    Dominique Voynet, c'est la saboteuse de Super Phénix, c'est l'anti-France, celle qui voulait la peau de notre filière d'excellence nucléaire, et qui a bien failli l'avoir; celle qui a joué contre la France et ses intérêts supérieurs, avec Borne (qui a acté pour la candidate Royal, en 2007, la fermeture de la centrale - en parfait état de marche - de Fessenheim) et avec Macron, qui a fermé Fessenheim et, surtout, abandonné le "projet Astrid"...

    Malgré tous ces malfaisants, notre filière a survécu, et repart de plus belle : la France a simplement perdu trente ans, beaucoup d'argent et de compétences, mais notre filière d'excellence renaît, repart : même si les Chinois et les états-uniens ont beaucoup progressé, nous restons largement en tête du peloton de tête dans cette filière d'excellence que redevient notre nucléaire et tout ce qu'il nous apporte (indépendance nationale, sécurité énergétique, exportations d'électricité...), et cela malgré tous les traîtres et traitresses du Pays légal largement pourri...  

    Voici donc que, après des années de péripéties, l’EPR de Flamanville arrive en phase de démarrage. Ce mardi 9 juillet, EDF procédait aux derniers essais avant de lancer la fission nucléaire... 

     

     

    VIVE LE NUCLÉAIRE !

     

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    1.  De L'Observatoire de l'immigration et de la démographie : Nicolas Pouvreau-Monti revient sur l'accord migratoire franco-algérien et les privilèges qu'il accorde, et qui posent question. Trois minutes pour comprendre ce traité qui favorise l'immigration algérienne vers la France...

    (extrait vidéo 3'19)

    https://x.com/ObservatoireID/status/1811425306223260040

    «L'accord d'Alger réduit les marges de manœuvre de la France dans sa  politique migratoire»

     

    2. Vincent Trémolet de Villers a raison :

    "L'exercice démocratique d'une très grande intensité que nous venons de vivre n'aura eu aucune vertu apaisante ou clarifiante...

    L’histoire de ces trente jours, c’est celle d'une droite qui se révolte en votant pour le RN durant deux scrutins; le pouvoir qui tremble, se raccroche à la gauche et devient son marchepied en lui offrant une victoire inespérée au troisième tour de cette séquence électorale..."

    (extrait vidéo 4'07)

    https://x.com/vtremolet/status/1811655455363440827

     

    3. L'incendie à la cathédrale de Rouen : la réaction à chaud de Benjamin Mouton, ancien architecte en chef des monuments historiques et de Notre Dame de Paris, qui en profite pour revenir sur l’incendie de Notre Dame, rejetant catégoriquement la thèse de l’accident...

    (extrait vidéo 2'03)

    https://x.com/Eric_Naish/status/1811372824013193341

    Ce que l'on sait de l'incendie qui touche la flèche de la cathédrale de  Rouen

     

    3 BIS. (Source : Le Figaro) Notre-Dame de Paris: la commission du patrimoine rejette la création de vitraux contemporains...

    INFO LE FIGARO - Jeudi, la commission nationale du patrimoine et de l'architecture a voté à l’unanimité contre le projet du président de la République de remplacer certains vitraux du XIXsiècle de la cathédrale par des baies contemporaines.

    C'était une étape déterminante dans l'affaire des vitraux de Notre-Dame de Paris, et elle ne joue pas en faveur du projet voulu par Emmanuel Macron. Jeudi, les experts de la commission nationale de l'architecture et du patrimoine (CNPA) ont voté contre le principe d'une création de six baies contemporaines pour la cathédrale.

    Après avoir discuté longuement, à partir des rapports rédigés par l’inspection générale des monuments historiques et celui de l'historien de l'art Alexandre Gady, ils ont rejeté l'idée au motif que ces nouveaux vitraux remplaceraient des vitraux XIXe voulus par Eugène Viollet le Duc, lesquels n'ont pas été endommagés par l'incendie. Les rapports, qui n'ont pas été rendus publics et ont été envoyés aux membres tard dans la soirée de mercredi, s'appuient sur les principes contenus dans la Charte internationale sur la conservation et la restauration des monuments, dite Charte de Venise, adoptée par la France en 1965…

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    5. Dans : Chimera, le drone français plébiscité par l’Ukraine mais bloqué par la France

    https://air-cosmos.com/article/chimera-le-drone-francais-plebiscite-par-l-ukraine-mais-bloque-par-la-france-69079

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    5 BIS. Sur OpexNews :

    "Après une première version de sa batterie calibrée pour le marché des hélicoptères et de l'aviation d'affaires, la start-up française @limatech_france souhaite se diversifier vers le secteur militaire. "Avec notre technologie, il est tout à fait envisageable de développer des batteries ultra-performantes pour les avions de combat ou les avions de transport type A400M."

    https://www.challenges.fr/entreprise/start-up/limatech-la-nouvelle-pepite-francaise-des-batteries-d-avions_899081

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    7. Allez, on va terminer cette série d'aujourd'hui en riant un peu, avec nos remerciements à Richard K, pour cette petite histoire rigolote, qu'il partage sur "X"... :

    "Un peu d’humour… Mélenchon part en randonnée avec deux amis d'enfance dont l'un est devenu rabbin et l’autre prêtre hindou. Le soir venu, complètement perdus, ils se résignent à frapper à la porte d'une ferme pour demander l'hospitalité. Un paysan ouvre et leur dit « Je n’ai qu’une petite chambre avec deux lits. L’un de vous devra dormir dans la grange". Le prêtre hindou dit : "Je n’ai besoin d’aucun confort, c'est moi qui irai dans la grange". A peine installés dans la chambre le rabbin et Mélenchon entendent frapper à la porte. Ils ouvrent et voient le prêtre hindou l'air désolé : "Il y a une vache dans la grange et je ne peux pas dormir à côté d'un animal sacré". Le rabbin dit : "Une vache ne me dérange pas, c'est moi qui irai dormir dans la grange". A peine couchés le prêtre hindou et Mélenchon entendent frapper à la porte. Ils ouvrent et voient le rabbin l'air désolé : "Il y a un cochon dans la grange et je ne peux pas dormir à côté d'un animal qui n'est pas casher". Mélenchon dit :"Bon, vous me gonflez avec vos croyances stupides, c'est moi qui irai dans la grange". A peine endormis, le prêtre hindou et le rabbin entendent frapper à la porte. Ils ouvrent et voient... la vache et le cochon."

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    À DEMAIN !

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