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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Retour sur l'élection d’Emmanuel Macron : les clefs d’une victoire en trompe-l’œil

     

    Par Aristide Leucate

     

    3266751844.3.jpgTout ça pour ça, serait-on tenté d’affirmer si l’on devait résumer cette élection présidentielle par laquelle, indéniablement, la France a manqué son rendez-vous avec l’histoire. Comme si, finalement, ataraxie rimait avec apathie, changement avec continuité. Sur le plan de la philosophie politique, ce scrutin n’interroge pas moins la notion de légitimité du pouvoir issu du suffrage universel, comme la légitimité même de ce suffrage universel dans la désignation du pouvoir.

    Bien que les médias mainstream aient, à l’unisson, fait outrageusement campagne (directement ou indirectement) pour Emmanuel Macron et soient tombés en pâmoison sitôt les résultats proclamés, hissant leur champion sur le pavois démocratique, il convient de rabattre ce triomphe romain artificiellement gonflé aux gaz hallucinogènes de la société du spectacle à sa signification réelle. Le nouveau président de la République n’a été élu que par un tiers des Français. Si l’on additionne les 47 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales avec les 9,5 millions de non ou de « mal » inscrits (ce qui constitue le « corps électoral potentiel »), on observe que près de 30 millions de personnes se sont abstenues (environ 12 millions), ont voté blanc ou nul (4 millions) ou ont porté leur suffrage sur la candidate du Front national (10,6 millions). Quant aux seuls électeurs inscrits (environs 47 millions), plus de 14 millions se sont expressément prononcés en défaveur d’Emmanuel Macron dont le score (66 %) se trouve, à bien y regarder, à équidistance relative de celui de Marine Le Pen (34 %) et de l’abstention, second parti de France avec un peu plus de 25 %. À vaincre sans péril, l’on triomphe sans gloire, écrivait Corneille. La formule est d’autant plus à propos qu’Emmanuel Macron a bénéficié d’un traitement médiatique préférentiel, soit par élision (au plus fort de l’affaire Fillon, il a été tranquillement abandonné aux babillages communicationnels de ses meetings et des éléments de langage savamment distillés par ses conseillers), soit par rejet a priori, Marine Le Pen (sans préjudice de ses objectives fautes personnelles et tactiques) cristallisant, par principe, tout ce que le système abhorre en elle tout comme les idées qu’elle défend avec son parti.

    Légalité sans légitimité

    Dès lors doit-on admettre, a minima, que si Emmanuel Macron a été légalement élu au regard de notre démocratie formelle et procédurale, il ne peut prétendre à la pleine légitimité de son sacre, sauf à analyser la légalité comme une simple métonymie de la légitimité. Max Weber avait, d’ailleurs, parfaitement envisagé ce cas de figure lorsqu’il écrivait que « la forme de légitimité actuellement la plus courante consiste dans la croyance en la légalité, c’est-à-dire la soumission à des statuts formellement corrects et établis selon la procédure d’usage » (Économie et société, tome I, 1922,). L’on voit comment, par ce biais, il est aisé de choir dans ce que Carl Schmitt appelait, sous Weimar, le piège de la légalité. Macron, comme ses prédécesseurs, ne pourra compter que sur la force de la loi, fût-elle injuste, pour asseoir une autorité présidentielle battant structurellement de l’aile depuis Sarkozy et Hollande. Mais il lui sera bien plus difficile qu’à ses devanciers de s’adosser à la majorité plus une voix du pays, qui procurait, grosso modo, à ceux-là un supplément d’âme compensatoire à leur impuissance politique. Cette élection présidentielle aura eu pour insigne mais funeste mérite de démontrer que le fond du gouffre politique n’est jamais totalement atteint tant qu’une excavation de plus grande envergure n’aura pas entamé l’inaltérable noyau des grands équilibres socio-anthropologiques. À cette aune, ce quinquennat à peine balbutiant s’annonce riche de catastrophes, non pas tant, nécessairement, par leur amplitude ou leur intensité que par leur propriété intrinsèque consistant à ajuster minutieusement celles déjà survenues, soit, en d’autres termes, à les aggraver considérablement. Le nouveau gouverneur de notre hexagonale province ne répondra nullement aux diverses crises sismiques (migratoires, sociales, identitaires, économiques, morales, pour ne citer que les principales) menaçant ces grands équilibres précités.

    La France paradoxale

    Néanmoins, même dans une démocratie aussi impure que la démocratie représentative, toute légitimité – fût-elle étroitement conditionnée dans son expression électorale – prend sa source – même quelque peu tarie ou dévoyée par tout un système marémoteur de digues ou de barrages légaux et réglementaires – dans le peuple. Or, force est de constater que celui-ci a singulièrement manqué à l’appel, lors même que la campagne a fait nettement ressortir deux paradigmes radicalement antagoniques : l’un représenté par le couple Macron-Fillon, plaidant pour des accommodements plus ou moins forcés, renforcés et raisonnables avec la mondialisation ; l’autre symbolisé par le diptyque Mélenchon-Le Pen, exhortant à renverser le système actuel en revenant plus ou moins à la nation. Le premier s’adressait à la France mondialisée, quand le second se faisait le porte-voix de la France périphérique, pour reprendre la fameuse dichotomie du géographe Christophe Guilluy. Or, le 7 mai dernier, ni l’une ni l’autre ne l’a emporté. Du moins, si la dernière a incontestablement mordu la poussière, la première n’a pu gagner seule. Elle a dû compter, en effet, sur une force d’appoint indispensable, cette « troisième France », grand impensé sociologique expliquant la persistance du fameux « plafond de verre » empêchant, supposément, le FN d’être majoritaire dans les urnes. Cette France, nous la qualifions de « paradoxale ». Elle est une France de l’entre-deux. Ni totalement mondialisée, car restant, par habitude familiale ou culturelle, arrimée à des vestiges de tradition ou de passé, ni franchement déclassée, prolétarisée ou délaissée, car gagnant, sinon confortablement, du moins acceptablement sa vie, même si elle ressent la nécessité d’accroître son « pouvoir d’achat » en recourant au crédit à la consommation.

    Confort petit-bourgeois

    Cette France est dite paradoxale car, sans être pleinement satisfaite de ses élites dirigeantes (qu’elles soient politiques, artistiques ou médiatiques), elle n’en est pas fondamentalement affligée. Elle n’est pas non plus foncièrement malheureuse, sans pour autant s’ébrouer dans le bonheur, comme en atteste sa consommation record de psychotropes. Cette France désire ressembler sinon rejoindre la France d’en haut, tout en la honnissant, la conspuant, la raillant. Elle ne manquera pas, cependant, ces habituels rendez-vous télévisuels, de Ruquier à Hanouna, sans oublier de se fournir chez les charcutiers-traiteurs médiatiques des opinions conditionnées prêtes à cuire de BFM TV ou de C-News. Cette France compatit, certes, au sort de la France d’en bas, la périphérique, celle à laquelle elle ne répugne pas, par romantisme ou snobisme, à s’identifier peu ou prou, soit parce qu’elle en provient (mais ne souhaite surtout pas y retourner), soit parce qu’elle la rassérène au secret et inavouable motif qu’il y a plus malheureux qu’elle, conjurant un sort semblable pour ses propres enfants. Cette France-là est avant tout éprise de son confort petit-bourgeois. Elle est intellectuellement déstructurée*, globalement inculte, anti ou a-décroissante et consommatrice frivole et compulsive, familialement recomposée. Elle est tout autant individualiste, nombriliste et narcissique que ses concitoyens de la France aisée des métropoles. Si celle-ci peut plus facilement voyager en classe affaire, celle-là tentera de la singer en montant dans les mêmes avions, via des places acquises sur les sites low-cost.

    La France des enfants gâtés

    Cette France râle, avec rage et ressentiment parfois, mais uniquement parce qu’elle ne parviendra pas à surmonter, par cupidité, âpreté ou caprice, ses frustrations consuméristes. Victime consentante du capitalisme de la séduction (selon l’heureuse expression de Michel Clouscard), elle baigne, indifférente et ravie dans la vie liquide si brillamment théorisée par le regretté Zygmunt Bauman. Bref, c’est la France des enfants gâtés qui ne savent pas que l’histoire est tragique, qui parlent sans cesse d’amour quand les pères racontaient sans cesse leurs guerres, qui disent “vous n’aurez pas ma haine” à ceux qui assassinent leurs proches remarquait aussi Éric Zemmour (RTL, 9 mai). La France des « Charlie » qui a élu un charlot…

  • Bien heureux Coronavirus ! ! ! (partie II), par Antoine de Crémiers, Pierre de Meuse et Henri Augier.

    A l’approche d’un déconfinement hésitant et étrangement sélectif, sur fond de crise économique justifiant l’opportunité d’unautoritarisme sournois et ciblé, l’Action Française doit prendre la mesure des enjeux en lançant toutes ses forces dans la bataille pour conjurer les dangers graves qui menacent notre pays. On ne saura se contenter de constater l’incurie de l’État «  en marche,  »mais aussi de proposer des alternatives radicales pour le salut de la France. C’est le sens de l’appel de nos camarades.

    Olivier Perceval

    1.jpgCe texte s’inscrit dans le prolongement de l’intervention réalisée lors de la conférence des cadres du mouvement qui s’est tenue le 7 mars. C’est à la suite de nombreuses discussions que les trois signataires pensent à l’urgente nécessité de réaliser ces travaux.

    UN PROGRAMME DE TRAVAIL…

    Le temps presse… La vitesse de dégradation est impressionnante et nous sommes proche du chaos, le système se fracture et semble de plus en plus fragile Mais, nous savons bien que son effondrement sera aussi celui du pays. Que faire alors ? Sachant que le rejet de la politique du pire finit souvent par nourrir le pire… Bien conscient de l’ampleur de la tâche et de l’incroyable complexité à laquelle nous devons faire face, nous voulons lancer un appel à la réflexion de tous les royalistes qui ont en commun d’être dans la même galère. Le temps présent se caractérise par une rupture historique radicale. En conséquence, imaginer un seul instant une transition douce, c’est-à-dire le passage sans douleur de l’état actuel de la France (institutions et société) à une instauration de la monarchie semble absurde. Pour quelques-uns d’entre nous, les analyses du réel sont trop souvent déterminées par une vision de l’histoire rétrécie à la simplicité du toujours le même. Les nouveautés apparentes ne seraient en réalité que des métamorphoses d’une substance historique invariable. En privilégiant les continuités et en négligeant ou en niant les ruptures nous pouvons ainsi réciter le même catéchisme et avancer nos solutions sans nous préoccuper davantage de leur adéquation avec le réel. Trop souvent nous avons continué à faire comme si… Et à marteler indéfiniment : le politique d’abord, trop souvent cantonné, limité à l’institutionnel, ignorant que l’écart croissant entre le souhaitable c’est-à-dire le retour de la monarchie et l’état réel de la société accentue l’aspect utopique de nos propositions. La priorité accordée de manière trop exclusive au changement institutionnel laissant penser que le retour éventuel de la monarchie constituerait en quelque sorte une solution magique, susceptible à elle seule de réparer les dégâts n’est plus tenable. Autrement dit, l’ordre des priorités doit sans doute s’inverser. Dans la royale, nous chantons mais à la France il faut en roi. Oui, mais au roi il faut une France, autrement dit encore il faut d’abord reconstituer la société France sans se cacher qu’elle est, hélas en voie de disparition. Lorsque l’effondrement se produira et si nous voulons apparaître comme un véritable mouvement politique, nous devons préparer le terrain en exerçant un véritable magistère destiné à faire valoir nos idées.

    Lorsque nous voulons parler politique au sens du bien commun à nos interlocuteurs, nous nous heurtons presque systématiquement à une forme d’indifférence et dans certains cas d’hostilité, car, la désaffection générale à l’égard de la politique et de ses pratiques, sans parler de son personnel, est venue polluer toute réflexion politique en la matière, venant voiler l’opposition frontale entre la politique anti-politique et le politique défini comme souci du bien commun. Cette désaffection vient contaminer toute réflexion en la matière et entraîne de facto un éloignement croissant à l’égard de la question politique. Ce qui domine aujourd’hui c’est en fait la résignation causée par un constat d’impuissance qui détermine un retour de la fatalité en l’absence de toute autre hypothèse acceptable. C’est tellement vrai que le système n’est plus contesté fondamentalement, même si personne n’y croit, et nous voilà contraints de résoudre le problème suivant : comment agir politiquement dans un univers où le politique n’est plus pensé et pour beaucoup n’est plus pensable ?

    2.jpgLES GILETS JAUNES : DIVINE SURPRISE ? ? ?

    L’insurrection des gilets jaunes, c’est une révolte dont les causes multiples provoquent colères et souffrances et tiennent pour l’essentiel à des conditions de vie devenues insupportables. C’est celle des oubliés de l’histoire, « du peuple des périphéries » dont chaque membre vient crier « j’existe ! » Ce sont les victimes de la « grande société » mondiale et globale à laquelle ils doivent impérativement s’adapter, dont les composants destructeurs et corrosifs ont transformé toutes les sociétés en champs de ruines : Mondialisation, islamisation, fin des paysans, désindustrialisation, disparition des services publics et privés dans une très large partie du territoire, métropolisation, marchés immobiliers qui fonctionnent comme des centrifugeuses, déserts médicaux, dictature de l’oligarchie financière, chômage massif, précarisation du travail et de la vie… La liste est sans fin et le fossé ne cesse de s’élargir entre les gens « de partout », c’est-à-dire de nulle part et les gens qui se sentent de « quelque part ».

    ALORS ?

    Nous sommes attendus par le peuple français sans plus nous préoccuper de satisfaire la bourgeoisie détachée du destin national, même et souvent quand elle est chrétienne, c’est à lui que nous devons répondre. Ce qu’il veut ce peuple, c’est vivre décemment de son travail, se soigner, se loger, mettre ses enfants dans des écoles de proximité, disposer de libertés locales… Nous devons réapprendre à raisonner à partir du réel et nous en sommes capables.

    Nous devons pour être « crédibles » nous emparer de toutes ces questions afin d’y répondre de manière pratique.

    L’idée serait la suivante, encadrée par quelques principes simples :

    ➢ Dans la mesure du possible, c’est tout le mouvement qui doit se mettre au travail.

    ➢ Les groupes de réflexions devront réunir toutes les générations.

    ➢ Chaque groupe devra, bien entendu, être composé d’un noyau dur de quelques personnes disposant de compétences sur les sujets traités.

    N’étant pas omniscients, il faudra, dans la mesure du possible, faire travailler avec nous, ou à défaut consulter des personnes extérieures à l’AF ayant des compétences reconnues dans telle ou telle matière, ce qui permettra et de nous faire connaître et de faire valoir nos capacités de réflexion sur des thèmes précis.

    Dans un certain nombre de cas, il est possible que des oppositions apparaissent sans possibilité de synthèse. Il n’est pas question de rechercher un accord bancal qui laisserait les participants insatisfaits. Dans cette hypothèse, il y aura lieu d’exposer clairement les positions respectives dans le cadre d’une« disputatio » exposant clairement les arguments avancés.

    Les résultats sont destinés à être publiés le plus largement possible, bref nous devons devenir un Think tank (groupe de réflexion) réservoir d’idées… et prendre les moyens de les faire connaître.

    3.jpgQUELS SUJETS ?

    Ils sont nombreux, et tous les adhérents du mouvement peuvent contribuer à les définir.

    Une idée émise par les grenoblois permettrait d’en grouper un certain nombre sous le « chapeau » de la démographie dont :• L’immigration.• La politique familiale.• Métropolisation et désertification des zones rurales.• La question du grand âge et des maisons de retraite.• Les marchés immobiliers.• L’aménagement du territoire et la nécessaire revitalisation des zones rurales.• Les déserts médicaux.• L’hôpital.• La revitalisation commerciale des petites villes.

    Il serait intéressant, à cette occasion, de recenser les élus locaux susceptibles de nous apporter leur concours.

    Et puis, les grandes questions comme :• La fiscalité.• La financiarisation de l’économie et ses conséquences.• Le budget de la France, (identifier les dépenses inutiles.)• La justice.• La disparition des fonctions régaliennes sous traitées à des instances transnationales.• Comment sortir du libéralisme philosophie et anthropologie de la « sortie du politique »

    Cette liste ne peut être exhaustive, il nous appartient de la compléter.

    AU TRAVAIL !

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (166), L'Empire français en 1945...

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    Il ne s'agit pas, ici, de traiter du débat sur la nécessité, l'intérêt ou le droit, d'avoir des Empires. 
    Il s'agit simplement - sans porter de jugement de valeur sur la chose en elle-même - de regarder l'Histoire, et de constater un fait historique, qui s'est passé, qu'on le veuille ou non; que cela plaise ou non; qu'on le regrette ou qu'on s'en réjouisse...
    En Europe, les cinq grands pays "navigateurs et explorateurs" ont, chacun, eu leur Empire outre-mer (sans même parler des puissances maritimes, comme Gênes ou Venise, dont les "empires" étaient d'une autre nature) : la Hollande, la Grande -Bretagne, la France, l'Espagne, le Portugal.

    Des Empires tous différents les uns des autres et tous gérés de façons différentes : il est clair que les Anglais - en bons anglo-saxons qu'ils sont, logiquement - n'ont jamais porté sur leurs colonies le même regard (et, probablement, les mêmes illusions...) que les latins de France, d'Espagne et du Portugal...

    Ces quelques réflexions générales ayant été posées, et pour s'en tenir à la France, cette carte montre l'Empire français tel qu'il fut à son apogée, et juste avant sa fin.

    En réalité, c'est à partir de François premier qu'un premier effort d'envergure fut fait en France pour s'étendre "outre-mer". 
    On connaît le mot du roi, qui, réagissant à la Bulle papale d'Alexandre VI, partageant les terres du Nouveau Monde entre l'Espagne et le Portugal, demandait plaisamment à ce qu'on lui montre la clause du testament d'Adam qui le priverait d'une partie du monde à découvrir...
    Mais tous les rois n'eurent pas, loin s'en faut, cette réelle envie de "projeter la France" au loin : Michel Mourre a parlé avec justesse du bon sens paysan des Capétiens (le mot s'étendant ici à l'ensemble des dynasties, Valois et Bourbons compris) qui ont, dans l'ensemble, toujours préféré la morale de la fable de La Fontaine, "Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras"; et qui se sont dans leur très grande majorité, toujours plus préoccupé d'arrondir leur pré carré que de conquérir d'immenses étendues lointaines...
    Bainville a ainsi justifié Louis XV qui, dans l'épuisante opposition que nous suscitaient les Anglais, a préféré abandonner le lointain Canada et l'Inde lointaine pour mieux réunir, mais définitivement, la Lorraine et la Corse, c'est-à-dire poursuivre l'achèvement du territoire métropolitain : il le fit par raison, et il eut raison, même si ce ne fut pas sans tristesse...
    La nécessité de construire la France, qui n'était pas achevée alors - et qui ne l'est toujours pas aujourd'hui... - n'est pas la seule explication de ce dilemme colonial pour la France : en réalité, le peuple français n'a jamais souhaité quitter en masse la "douce France" pour s'expatrier dans des contrées lointaines; nous avons eu de grands navigateurs, de grands explorateurs, de grands marins, mais jamais de grands mouvement d'exode massif de population, comparables à ceux que connurent l'Espagne ou l'Angleterre : il est plus facile d'abandonner des conditions d'existence quand elles sont plus rudes (ce qui est le cas de l'Angleterre) ou quand l'attrait du gain immédiat est plus fort (ce qui fut le cas pour l'Espagne à la Renaissance) que lorsqu'on vit dans un pays "Wie Gott im Frankreich", c'est-à-dire "heureux comme Dieu en France..."... comme disent nos voisins allemands.
    Ainsi s'explique que, bien que découverts par nous, les immenses territoires de l'Amérique du nord (Louisiane et autres...), restés sans peuplement "français" massif, ne pouvaient, à la longue, être conservés, là où des populations anglo-saxonnes nombreuses se développaient, au contraire...
    Après trois à quatre siècles d'hésitations et de balbutiements - durant lesquels les épisodes glorieux ne manquèrent pas - il y eut pourtant, finalement, un Empire français, et il fut étendu.
    C'est que, entre temps, la Révolution avait eu lieu, et la IIIème république s'était installée. La France était vaincue en Europe, et sur son sol même, par la perte d'une guerre de 23 ans déclenchée par la seule folie révolutionnaire; elle était bloquée dans son extension logique et séculaire vers le Rhin après les deux invasions ("deux invasion pour l'oncle, une pour le neveu : voilà une famille qui a coûté cher à la France" disait plaisamment Bainville, parlant des deux Napoléon...). 
    À cette France-là, vaincue et blessée, la Troisième République naissante offrit une sorte de dérivatif, pour canaliser ses énergies, satisfaire ses rêves de gloire, et tempérer ses désirs de revanche sur l'Allemagne : voilà, même si cela peut apparaître cynique, l'origine vraie de l'Empire que nous montre cette carte, au moment où il va, du reste, disparaître...
    Et disparaître dans des conditions tragiques et néfastes pour tous, peuples autochtones et français résidant sur place...

    Un mot, pour conclure, sur le prétendu "pillage colonial" dont se serait rendue coupable la France dans son Empire, ce qui est bien l’un des plus injustes propos jamais dit ou écrit sur l’œuvre de la France outre-mer. Si, comme toute chose humaine, l’œuvre de la France n’est évidemment pas exempte d’erreurs, de fautes, d’injustices ou de violence, l’action pacificatrice et civilisatrice qu’ont mené les Français, du Canada au Viet-Nam en passant par le Liban et, bien sûr, l’Afrique – qu’il s’agisse de l’Afrique noire ou de l’Afrique du Nord – est bien d’avantage digne d'éloges que de reproches…


    Ces quelques lignes d’Henri Nérac, parues dans La Nouvelle Revue d’Histoire (Hors-série, automne 2010) l’expliquent clairement :

    "…Après 1945, la France, qui sortait ruinée du conflit et qui avait à reconstruire 7.000 ponts, 150 gares principales, 80% du réseau de navigation fluviale, 50% du parc automobile etc… lança dans son Empire et donc à fonds perdus pour elle une fantastique politique de développement et de mise en valeur qui se fit largement au dépens de la métropole elle-même. 
    De 1945 à 1948, l’Etat français investit ainsi Outre-mer 1.7OO milliards de francs ; dont 800 en Afrique noire, 60% de ces investissements allant à la création d’infrastructures de transports. 
    En 1955 et en 1958, alors que les indépendances étaient programmées, la France réalisa pour 180 milliards et pour 200 milliards de francs d’investissement, soit le chiffre effarant de 22% de toutes les dépenses françaises sur fonds publics… 
    L’Empire boulet n’était même pas un fournisseur de matières premières agricoles ou minières à bon compte pour la métropole puisque nous savons que cette dernière a toujours payé les productions impériales, qu’elle avait pourtant subventionnées, environ 25% des cours mondiaux…
    L’Empire, erreur économique majeure, risquait de conduira la France à l’asphyxie et au déclin; c’est pourquoi la décolonisation était devenue aussi urgente que vitale. 
    Mais en partant la France léguait à ses colonies africaines : 50.000 kilomètres de routes bitumées, 215.000 de pistes toutes saisons, 18.000 kilomètres de voies ferrées, 63 ports, 196 aérodromes, 2.000 dispensaires équipés, 6.000 maternités, 220 hôpitaux dans lesquels les soins et les médicaments étaient gratuits. En 1960, 3,8 millions d’enfants étaient scolarisés en Afrique noire, 16.000 écoles primaires et 350 écoles secondaires, collèges ou lycées, fonctionnaient. 
    En 1960 toujours, 28.000 enseignants français, soit le huitième de tout le corps enseignant national, exerçaient sur le continent africain. Nous sommes loin du prétendu "pillage colonial"…"

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • Éphéméride du 24 août

    1944 : Dernier numéro pour l'Action française

     

     

     

     

    1572 : Massacre de la Saint-Barthélemy 

     

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre IX, Les guerres civiles et religieuses remettent la France au bord de l'abîme :

    "...Loin qu'il y ait eu préméditation dans la Saint-Barthélemy, on y distingue au contraire l'effet d'une sorte de panique. Les objections du roi étaient celles d'un homme qui ne voit que dangers à tous les partis qu'on lui soumet.

    Un autre trait révélateur c'est que Charles IX commença à se décider lorsque Gondi lui eut suggéré que le roi pourrait dire à la France : "Messieurs de Guise et de Châtillon se sont battus. Je m'en lave les mains." Ce n'était pas héroïque, mais cette anxiété, cette prudence, ce soin de se couvrir de tous les côtés montrent que Charles IX avait le sentiment que le sort de la monarchie et de l'État se jouait. Michelet convient que, dans le conseil royal, l'hypothèse qui parut la plus redoutable (et elle se réalisera plus tard avec la Ligue) fut celle où un grand parti catholique s'organiserait et se dresserait contre la monarchie compromise avec le parti protestant. L'expérience devait prouver que la raison était forte. Par elle se décida le coup.

    Il n'y eut pas besoin qu'on excitât Paris. Non seulement Coligny et les chefs, mais tous les protestants furent massacrés avec une fureur enthousiaste. Paris avait de vieilles rancunes, à la fois religieuses et politiques. Le petit commerce parisien reprochait aux huguenots de faire du tort aux "affaires" par leurs guerres civiles. Jusque dans le Louvre, on tua les gentilshommes protestants, et il y avait parmi eux les plus beaux noms de France. Charles IX eut peine à sauver son beau-frère et Condé, qu'il voulait épargner, non seulement par sentiment de famille, mais aussi pour garder quelqu'un à opposer aux Guise. Le vrai sens de la fameuse journée est là. Plus tard, dans ses Considérations sur les coups d'État, Gabriel Naudé écrira que celui de 1572 était resté "incomplet" parce que les princes lorrains n'avaient pas subi le même sort que les Châtillon...

    ...Le fait qui reste, c'est que la France n'a voulu accepter ni la Réforme ni l'influence des réformés sur le gouvernement..."

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    Henri III de Navarre, futur Henri IV, "roi de France et de Navarre", n'aura la vie sauve qu'au prix de l'abjuration...
    Dix-sept ans après, il mettra, avec Henri III, le siège devant Paris (voir l'Éphéméride du 30 juillet) et, deux jours plus tard, après l'assassinat du roi, il deviendra... Henri IV, inaugurant l'ère de la troisième dynastie, celle des Bourbons, après celle des Capétiens directs puis des Valois (voir l'Éphéméride du 2 août)...
     
     
     

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    1780 : Louis XVI abolit la Torture

     

    Que l'on appelait aussi, à l'époque, Question Préparatoire : elle visait à obtenir les aveux du justiciable, avant son procès (aux moyens d'instruments aussi redoutables que variés : chevalet, osselets, estrapade, feu, eau, brodequins ...).

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    "La question est une invention merveilleuse et tout à fait sûre pour perdre un innocent à la complexion faible et sauver un coupable qui est né robuste", s’indigne La Bruyère au XVIIème siècle.
    Un siècle plus tard, en 1780, Louis XVI abolit l’usage de "la question", euphémisme désignant alors la torture.
    Introduite au XIIème siècle alors que l’Occident redécouvre le droit romain, la torture est la conséquence d’une procédure judiciaire complexe : tout suspect est innocent jusqu’à preuve du contraire. Les preuves indirectes et les témoignages sont utilisés avec la plus grande circonspection et seul est alors considéré comme preuve "entière", l’aveu.
    On ne ménage donc rien pour l’arracher aux suspects soit par la question de l’eau, soit par l’élongation des membres ou par le supplice des brodequins. Contestée dès le XVIème siècle, la torture finit donc par être abrogée et, le 6 octobre 1791, Louis XVI achèvera de dissocier justice et peine physique en stipulant que tout condamné à mort aura la tête tranchée et supprimera ainsi définitivement toutes formes d’exécution cruelle...
     
     
     

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    1883 : Mort du Comte de Chambord

     

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    Un intéressant article de Christian Brosio, dans Valeurs actuelles :

    "L'énigme de la semaine. Tout semblait prêt, en cet automne 1873, pour une restauration.

    Le 8 février 1871, cinq mois après le désastre de Sedan, le suffrage universel avait élu une Assemblée comptant 400 royalistes. Mais ceux-ci étaient divisés entre "orléanistes", tenants des Bourbons-Orléans, représentés par Philippe, comte de Paris, petit-fils de Louis-Philippe, et "légitimistes", fidèles à la branche aînée des Bourbons, incarnée par Henri, comte de Chambord, petit-fils de Charles X et sans descendance.

    L’obstacle de cette division paraissait aplani depuis que, lui ayant rendu visite, le 5 août 1873, dans son exil de Frohsdorf, en Autriche, le comte de Paris avait salué en son cousin Chambord "le représentant du principe monarchique en France" (voir notre Éphéméride du 5 août, ndlr). Arrivé secrètement à Paris le 9 novembre, Henri s’est installé à Versailles où siégeait l’Assemblée. Avec l’intention, le moment venu, de se faire acclamer par elle sous le nom d’Henri V. Ce moment ne vint jamais. Pourquoi ?

    Selon une opinion largement admise, la faute en reviendrait au comte de Chambord lui-même. Notamment en refusant le drapeau tricolore au profit du drapeau blanc. Ce "grand refus" a laissé de lui l’image d’un prince passéiste. Une image fausse, forgée par ses ennemis. Autrement dit par les "conservateurs", le "parti de l’ordre" incarné par une grande bourgeoisie et une fraction de l’aristocratie imprégnées des "valeurs" du capitalisme manchestérien. Thiers, le fusilleur de la Commune, fut l’un de leurs hérauts. Leur modèle : un régime oligarchique - monarchique ou républicain - tenant le peuple à distance par le suffrage censitaire. Voilà ce qu’ils mettaient derrière le drapeau tricolore. Voilà ce que refusait Henri V, promoteur, au contraire, du suffrage universel et d’une monarchie renouvelée, sociale, fédérative et décentralisée. Salué par Proudhon, le comte de Chambord s’était vu, en revanche, reprocher par Guizot ses "liens d’intimité avec les factions anarchiques". C’est ainsi que, le 20 novembre 1873, l’Assemblée, manoeuvrée par Albert de Broglie, prorogea de sept ans le mandat de Mac-Mahon à la tête de l’État plutôt que d’acclamer Henri V."

     

     

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    1902 : Naissance de Fernand Braudel

     

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    http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/fernand-braudel

     

    Fernand Braudel n'est pas seulement le grand historien qui a popularisé le concept du "temps long", de la "longue durée", celui qui a voulu étudier l'Histoire en la resituant dans ses multiples contextes : géographiques, économiques etc...

    Il est aussi celui qui a remis les idées à l'endroit en ce qui concerne les migrations. Celui qui a rappelé que - en ce qui concerne la France - ces migrations/invasions ne concernaient que quelques dizaines de milliers d’hommes, voire quelques milliers pour ce qui est des Normands,  alors que  la Gaule gallo-romaine était peuplée de 10 millions de Gaulois, soit 1/6 de l’empire romain, alors que la France compte 10 millions d’habitants vers le XIIème siècle, 20 millions sous Louis XIV et près de 30 millions au début de la Révolution.

    D’un poin24 aout,simone weil,bombe h,fangataufa,saint barthelemy,henri iv,charles ix,louis xvi,henri vt de vue génétique les apports des peuples germaniques, des Normands et des pillards Sarrazins et Maures au Moyen Age et Barbaresques, du XVème siècle à juillet 1830 et autres "migrants" et envahisseurs ont été démographiquement  infimes, au total, et sur 15 siècles, de l’ordre de 4 ou 5  % .

    Fernand Braudel, dans L’identité de la France, souligne - tout comme Pierre Chaunu... - que, jusqu’au XIXème siècle,  la population de la France était  à plus de 90 %  héritière des gènes des gallo-romains.

    "La France, terre d’immigration..." est une légende (une sorte de "roman historique de gauche et anti-français")  colportée dans la bobosphère des journaleux/show-bizeux/cultureux parisianistes, faux historiens mais vrais pseudo – intellectuels...

     

     

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    1943 : Mort de Simone Weil

     

    "Le salut serait d'aller au lieu pur où les contraires sont un"...

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    Notre Éphéméride du 3 février, jour de la naissance de Simone Weil, rappelle le lien très fort qui a uni Simone Weil et Gustave Thibon, en qui Mauriac voyait "l'homme qui nous a révélé Simone Weil"...
     
    À la phrase de Simone Weil qui débute cette entrée répond, comme en écho, cette pensée de Thibon : "...l'har
  • Éphéméride du 20 juin

    1828 : Première présentation du Cadre Noir en public

     

     

     

     

    451 : Bataille des Champs catalauniques 

     

    Attila et ses Huns sont écrasés près de Châlons-en-Champagne, aux Champs Catalauniques, par une armée romano-barbare.

    C'est le premier échec militaire d'Attila, surnommé "le Fléau de Dieu". L'Empire des Huns, venus des steppes de l'Asie, s'étend alors de la Hongrie à l'Ukraine et de la Pologne à la Serbie. Cependant, sa défaite en Gaule, n'abattra pas la puissance d'Attila : c'est sa mort, en 453, qui provoquera la désagrégation de son Empire. 

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    1671 : Marguerite-Marie Alacoque entre au Couvent de Paray-le-Monial

     

    Née le 22 juillet 1647 à Verosvres, et morte le 17 octobre 1690 à Paray-le-Monial, Marguerite-Marie Alacoque est une mystique de l’Ordre de la Visitation, initiatrice avec Jean Eudes du culte du Sacré-Cœur.

    Elle a été canonisée en 1920.

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    • www.art-roman.net/paray/paray.htm     

    • ww.sanctuaires-paray.com/

     

     

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    1791 : Louis XVI signe sa Déclaration à tous les Français à sa sortie de Paris...

     

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    Connu, et utilisé à charge contre le Roi lors de son pseudo-procès, ce document inestimable avait été perdu, puis fut retrouvé deux siècles après... aux États-Unis !

     

     

    On notera tout d'abord - et c'est loin d'être anecdotique - que le Roi emploie le terme qui convient : "sa sortie de Paris" (il aurait pu dire, aussi, "son évasion") car, en aucun cas, il ne s'agit d'une "fuite", comme la vérité officielle, qui n'est qu'une accumulation de mensonges, voudrait le laisser croire...

    En réalité, le roi est loin d'avoir rédigé un brûlot contre-révolutionnaire. Il ne se résout certes pas à l'abaissement de la monarchie. Il juge que les réformes de l'Assemblée et l'attitude des clubs, "calomniateurs et incendiaires", ont porté atteinte à "la dignité de la Couronne de France".

    Il s'en prend notamment au refus, par l'Assemblée, de lui accorder un droit de veto absolu (il n'est que "relatif"), au poids excessif des comités de la Constituante, notamment le Comité des recherches qui exerce, selon le roi, "un véritable despotisme plus barbare et plus insupportable qu'aucun de ceux dont l'histoire ait jamais fait mention".

    Le roi critique aussi l'excessive décentralisation ou la suppression de son droit de grâce, mais, en réalité, le monarque n'a jamais été aussi conciliant :

    • sur le plan social, il se rallie à la révolution juridique de l'été 1789;

    • il ne rejette plus l'abolition des ordres, comme dans sa Déclaration du 23 juin 1789;

    • il admet l'égalité civile et insiste même sur les réformes qu'il avait cherché à faire, notamment en 1787, en matière fiscale, afin que les privilégiés ne bénéficient plus d'exemptions indues.

    Il conclut, sur le ton de l'époque : "Français, et vous surtout Parisiens…, revenez à votre roi ; il sera toujours votre père, votre meilleur ami."

    La rédaction du texte lui a pris à peu près quatre ou cinq mois. Il y a travaillé seul, à l'insu de ses ministres, et il n'y associera son frère - le Comte de Provence, futur Louis XVIII -20 juin,huns,attila,musee des arts premiers,troyes,nathan rothschild,alexandre yersin,peste,calmette,institut pasteur,napoléon,waterloo qu'à la dernière minute, le samedi 18 juin, comme en témoigne ce dernier.

    Comme le remarque à juste titre Jean-Christian Petitfils (ci contre) - dont on aurait juste préféré qu'il employât le terme "s'évadant", plus juste que celui de "fuyant"... - ce testament politique de Louis XVI prouve que le roi n'avait jamais été aussi conciliant.

    C'est ce triste paradoxe que met en évidence le document laissé à l'Assemblée :

     

    "Jamais Louis XVI n'avait été aussi proche de la Révolution qu'en fuyant la capitale. Sur la route de Varennes, il était devenu un souverain constitutionnel, à la recherche, hélas, d'une impossible Constitution"...

     

    Déclaration de Louis XVI à tous les Français à sa sortie de Paris (texte intégral) :

    https://fr.wikisource.org/wiki/D%C3%A9claration_de_Louis_XVI_%C3%A0_tous_les_Fran%C3%A7ais,_%C3%A0_sa_sortie_de_Paris

     

     

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    1792 : La populace révolutionnaire envahit les Tuileries : sentiments du jeune Bonaparte, qui assiste à la scène...

     

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    Ce 20 juin, Bonaparte est témoin, avec son ami Bourrienne, de l’invasion des Tuileries. Cette émeute de gens "déguenillés et burlesquement armés, vociférant et hurlant les plus grossières provocations", raconte Bourrienne, l'avait dégoûté, et son indignation fut forte lorsqu’il vit Louis XVI à la fenêtre du château contraint de porter le bonnet phrygien.

    De rage, il se serait écrié : "Che coglione ! Il fallait balayer toute cette canaille avec du canon et le reste courrait encore !", toujours selon Bourrienne, qui relate la chose dans ses Mémoires.

    "...Bonaparte a gagné dès les premières heures la Place du Carrousel où le reçoit le citoyen Fauvlet, marchand de meubles et parent de son camarade Bourrienne - écrit Jean-Albert Sorel, dans ses Scènes et Tableaux du Consulat et de l'Empire. Il voit de là les cohortes descendant le faubourg Saint-Antoine, qui gagnent les abords du château. Il entend les piétinements désordonnés des sectionnaires, dont les voix avinées, éraillées, discordantes ne parviennent pas à scander la marche chaotique. Son tempérament militaire, son goût inné, instinctif, de l'ordre se révoltent... Que n'a-t-il été chargé, lui, de nettoyer la rue ? Il montrerait à ces incapables comment on se sert des canons..."

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    À 435 ans de distance, et comme le fait très justement remarquer Jacques Bainville, comment ne pas voir, en effet, la troublante analogie qui relie l'humiliation de Louis XVI et celle du Dauphin Charles, futur Charles V ? :

    "...Cependant Étienne Marcel faisait prendre à ses partisans des cocardes rouges et bleues. Son plan était d'humilier le dauphin, de détruire son prestige et ce qui lui restait d'autorité. Un jour, s'étant rendu au Louvre avec une troupe en armes et suivi d'une grande foule, il adressa au dauphin de violentes remontrances. Puis, sur un signe du prévôt, les deux maréchaux, conseillers du jeune prince, qui se tenaient auprès de lui, furent assassinés sous ses yeux. Le dauphin lui-même, couvert de leur sang, fut coiffé par Étienne Marcel du chaperon rouge et bleu comme Louis XVI le sera un jour du bonnet rouge (ci dessus)..."

     

     Ce 20 juin, l'émeute terroriste, le coup de force des factieux a donc échoué, devant la calme fermeté de Louis XVI : Danton et les plus extrémistes, fous de rage, méditent leur vengeance et préparent un nouveau coup de force qui, cette fois, réussira, par la faute de Louis XVI qui ordonnera à ses défenseurs de déposer les armes ! : ce sera la journée du 10 août, véritable fin de la monarchie (voir l'Éphéméride du 10 août)...

     

     

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    1815 : Le coup de Bourse de Nathan Rothschild

     

    Informé de la défaite napoléonienne à Waterloo bien avant les autorités, il se rend à la Bourse de Londres et met en vente tous ses titres. Cela fait naître la rumeur selon laquelle Napoléon est sorti victorieux du combat, et chacun, gagné par la panique, suit "l’exemple" de Rothschild. Les actions chutent immédiatement. Rothschild attend la dernière minute, puis les rachète au meilleur prix, et assoit ainsi la fortune familiale...

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    1828 : Première présentation au public du Cadre noir

     

    Elle a lieu le 20 juin 1828, lorsque Son Altesse Royale la Duchesse de Berry vient visiter l'École de Cavalerie de Saumur : un Carrousel est donné en son honneur, et le Cadre Noir se présente ainsi, pour la première fois, en public.

    "L’équitation de tradition française", exercée principalement au Cadre noir, a été inscrite en 2011 par l'UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

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    À Saumur, le "Cadre noir" : une "courbette"...

     

    Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, l'a admirablement exprimé :
     
    "La plus noble conquête
  • Cet immigrationnisme des élites qui ruine la France, par Philippe Fabry.

    Source : https://www.causeur.fr/

    La spirale immigrationniste est un pacte tacite entre les grands groupes français et la caste des énarques

    En France, deux tiers des habitants sont opposés à l’immigration de masse : les sondages parus à l’automne dernier montraient que cette proportion de la population estimait que l’intégration ne fonctionnait pas, et qu’il y avait trop d’étrangers en France. La proportion varie quelque peu, mais grosso modo, une nette majorité de la population est défavorable à l’immigration de masse, depuis des décennies. Pourtant, celle-ci se perpétue et, surtout, n’est pratiquement plus remise en question dans le débat public.

    Il arrive certes à des polémistes de soulever la question, mais elle n’est pas politiquement débattue, c’est-à-dire soumise à une consultation démocratique. Lorsqu’elle est évoquée, c’est pour des ajustements à la marge, jamais pour interroger le principe et demander leur avis aux autochtones. De fait, depuis la fin des années 1970, c’est entre 200 000 et 300 000 personnes qui pénètrent chaque année sur le territoire national, dont plus de 60 % viennent d’Afrique.

    Le tonneau des Danaïdes

    Dans un pays qui se prétend démocratique, la contradiction entre une politique constante, aux conséquences si lourdes, si profondes et si durables sur le corps social, et l’hostilité à celle-ci de la majorité de la population ne peut qu’interroger. Il ne s’agit en effet pas d’évolutions sociétales, comme le mariage homosexuel ou la suppression de la peine de mort, qui peuvent être adoptées en dépit des préventions de la majorité et bénéficient ensuite d’un effet cliquet. Il n’y a pas d’effet cliquet en matière d’immigration : c’est une volonté toujours renouvelée. D’où vient-elle ?

    Bien sûr, on est tenté de penser aussitôt aux belles âmes, aux discours sur l’accueil, la vocation universelle de la France, à la repentance post-coloniale, et de se dire que tout ceci est l’effet irrésistible d’une évolution des mentalités, que c’est donc en quelque sorte le sens de l’Histoire, et que toute autre motivation que l’on pourrait identifier ne serait que secondaire, bien loin derrière ce premier moteur du cœur et de l’esprit.

    Mais en vérité, admettre que l’immigration de masse acceptée, sinon encouragée, depuis un demi-siècle par nos élites puisse être l’effet d’un état d’esprit, d’une idéologie qui aurait saisi les cœurs, serait aussi naïf que de croire que le principal motif de la colonisation était à trouver dans les discours comme celui de Jules Ferry sur le devoir pour les races supérieures de civiliser les races inférieures, sans considérer qu’avant tout il y avait des fortunes à faire, et qui furent faites, dans les mines de charbon du Tonkin et de phosphates du Maroc.

    La gloire de l’Empire

    La colonisation. C’est précisément dans ce phénomène passé, si souvent utilisé pour neutraliser la révolte du Français autochtone sous un flot de culpabilisation, que se trouve le modèle de la politique immigrationniste.

    De cette colonisation de masse, les Français ne voulaient pas. Lorsqu’elle a débuté, dans les années 1870, leur cœur allait à l’Alsace et à la Lorraine qu’une défaite venait de leur arracher. Elle fut cependant un grand chantier, et un chantier constant, des élites de la IIIe République.

    Elle le fut parce qu’à la même époque, le monde occidental entrait dans la Grande Déflation (1873-1896) et la stagnation industrielle. Le grand capitalisme français ne trouvait pas, dans la métropole, d’espace de croissance suffisant pour ses profits : les salaires des ouvriers étaient bas, et le monde paysan, encore important, n’était pas porté à la consommation. Il fallait donc trouver des occasions de gros profits, et ces occasions furent trouvées dans la colonisation, et l’investissement du capital dans des activités à haut rendement : mines, exploitations agricoles…

    Durant ce quasi-siècle de l’Empire colonial français, la France dépensa plus que ce que ses colonies ne lui rapportèrent – ainsi que Jacques Marseille l’a montré jadis. Cependant, l’opération fut rentable pour certains, aux dépens des autres : car ce sont bien les deniers publics, l’argent des français métropolitains, à travers l’armée, le maintien de l’ordre, l’investissement dans des infrastructures,  qui permirent l’exploitation de ces ressources dont quelques-uns tirèrent longtemps de gros revenus.

    Cinquante ans de sollicitude

    Tout l’imaginaire colonial, par l’Education nationale, les Expositions, la propagande, réussirent à convaincre les Français, ou une grande partie d’entre eux, que tout cela était non seulement dans leur intérêt économique, mais moral, que c’était leur grandeur.

    Il  est aujourd’hui bien difficile, en tant que petites gens ainsi alarmés par ces vagues souvenirs, de ne pas plisser les yeux, froncer les sourcils et commencer à grogner en comprenant les ressorts de la supercherie, lorsque l’on se remémore les cinquante dernières années.

    1973, choc pétrolier, fin des Trente Glorieuses. La forte croissance s’éloigne, ne paraît plus atteignable. Et le grand capitalisme français se retrouve une nouvelle fois confronté à ce peuple français, resté si paysan dans sa mentalité, avec sa fâcheuse tendance à l’épargne,  à la thésaurisation, à la consommation modérée dans une France qui n’est plus à reconstruire. Que faire pour continuer à garantir une forte rentabilité pour les grandes entreprises, dans le bâtiment, dans la grande distribution en pleine expansion à la fin des Trente Glorieuses ?

    On trouve une idée dans les théories de Keynes : il faut stimuler la demande. On appelle cela « relance par la consommation », c’est le keynésianisme prisé des élites technocratiques, formées à l’ENA. Mais comment faire fonctionner cela quand on connaît la mentalité épargnante des ménages français ? Leur distribuer de l’argent serait risquer de le voir finir en trop grande partie dans des bas de laine. Et puis il y a de nombreux équipements dont la consommation n’est pas extensible : qui a besoin de trois lave-linges, quatre réfrigérateurs, dix services de vaisselle ? qui a besoin de deux, trois, quatre résidences secondaires ? Il faut donc des consommateurs vierges de tout patrimoine, des familles entières qu’il faudrait équiper intégralement en partant de rien.

    Colonisation à l’envers

    Et c’est à ce moment que commence cette colonisation à l’envers de l’immigration de masse, avec le regroupement familial, puis l’ouverture des vannes, et le développement massif du circuit économique de la colonisation à l’envers : les aides sociales, les transferts sociaux permettent de prendre l’argent que les Français trop économes auraient eu tendance à épargner, et de le déplacer non seulement au sein de la population française autochtone, mais aussi (surtout ?) vers de nouveaux arrivants qui sont démunis de tout et, par conséquent, devront tout acheter. Et pour faire bonne mesure, on double les transferts sociaux d’argent pris aux Français par l’impôt avec de l’argent supplémentaire emprunté en donnant en garantie le patrimoine des mêmes Français, grevant les générations futures d’une dette énorme.

    Et qui sont les premiers bénéficiaires de cette masse supplémentaire de consommation ? Les grands groupes français du bâtiment, de la grande distribution, plus tard des télécommunications. Les banques qui soutiennent des investissements immobiliers qui sont majoritairement remboursés par des aides sociales au logement. Etc.

    Et qui sont les dirigeants des grands groupes français, ou peuplent leurs conseils d’administration ?

    Les énarques. Les mêmes énarques qui conduisent la politique d’immigration de masse depuis cinquante ans. Les mêmes qui effectuent fréquemment des allers-retours dans des conseils d’administration de grandes entreprises bénéficiant de cette subvention indirecte qu’est l’immigration arrosée d’argent pour le consommer aussitôt.

    Non au conspirationnisme

    La critique socialo-communiste selon laquelle l’immigration est censée servir à provoquer une pression à la baisse sur les salaires, est fausse : si tel était le cas, l’immigration serait orientée vers de la main d’œuvre qualifiée selon les besoin des entreprises françaises, ce qui n’est pas le cas.

    La critique « conspirationniste » de l’immigration, selon laquelle celle-ci est une immigration de peuplement, qui sert à remplacer les autochtones, est fausse aussi.

    La réalité est que l’immigration est une immigration de consommation, une consommation qui a pour but de doper la rentabilité du grand capitalisme français en connivence avec la haute fonction publique énarchique. Elle a sans doute des effets accessoires sur les salaires, et un effet dramatique sur la composition démographique du pays, mais ce ne sont pas les effets d’abord recherchés.

    Ce modèle, qu’on peut qualifier de consumérisme immigrationniste, est donc fondamentalement un pacte entre les grands groupes français et la caste des énarques. Comme la colonisation, elle ruine la France, mais enrichit une poignée de gens. Comme la pour la colonisation, après quelques décennies de matraquage, on a réussi à faire croire aux Français qu’il s’agit d’une entreprise pratiquement désintéressée qu’ils doivent être fiers d’avoir menée et qu’il serait inhumain de critiquer. Pour protéger ce système de rentes, la presse française, subventionnée par l’Etat énarchique et détenue par les grands groupes, étouffe la dénonciation de « l’ensauvagement » et du terrorisme islamiste, conséquences encore plus graves de cette politique prédatrice.

    Il est temps de dénoncer cette mascarade, cette hypocrisie, cette escroquerie. Il faut comprendre que se battre contre des émotions et des idées qui servent à habiller des intérêts est vain, car c’est laisser intact et bien à l’abri le ressort de la mécanique. Il faut identifier et dénoncer l’intérêt qui la meut. Pour l’immigration de masse, c’est cet intérêt commun qui enrichit les énarques et les grands groupes en spoliant les Français.

    La colonisation n’a pratiquement pas survécu à la IIIe République. L’immigration de masse ne devrait pas survivre à la Ve.

  • ”Affaire Zemmour” : Torquemada, le retour ?....

            SOS Racisme a demandé au PDG de France Télévisions Rémy Pflimlin quelle sanction il comptait prendre contre Éric Zemmour.
            "Je ne conçois pas qu'une telle condamnation ne porte pas une atteinte grave à l'image du groupe que vous présidez... C'est pourquoi je vous demande quelles sanction (suspension provisoire de l’antenne...) vous compter prendre suite à (cette) condamnation", écrit Dominique Sopo dans sa lettre.
            A quand le bûcher ? Avec - accessoirement, pourquoi pas ?... - comme préalable, le rétablissement de la peine de mort (mais sélective, réservée uniquement à des gens comme Zemmour, aujourd’hui,  comme elle le fut, en son temps à Louis XVI…) ? 

           Qui a dit que l'époque des grands Inquisiteurs c'était fini ? Ils existent encore, la seule nouveauté étant que, maintenant, ils sont grassement rémunérés par les subventions, donc par... notre argent !

    sopo,zemmour,inquisition,pensée unique,politiquement correct

    Le monde idéal, tel que le rêvent certains....

  • C'est sa fête aujourd'hui: nos premiers voeux au Prince Gaston de France...

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    Ordination de saint Vaast, Paris, XIVe siècle

                En donnant au Prince ce beau nom de Gaston (1), ses parents l'ont placé sous le vocable de celui qui fut choisi par saint Rémy lui-même pour parfaire l'éducation de Clovis. Intellectuelle, certes, mais aussi morale et spirituelle.

                En même temps qu'il nous ramène à nos Racines premières -historiques et spirituelles- ce vocable nous replonge donc également dans l'essentiel, au coeur du coeur: éducation, éduquer, éducateur...

                Est-il plus beau symbole ?...

                Bonne fête, Monseigneur !...

    (1): les autres prénoms du Prince sont Louis, Antoine, Marie.

  • A écouter demain, sur lafautearousseau

    BOUTANG LES IDEES A L'ENDROIT 1.jpg

    Cette passionnante émission des "Idées à l'endroit" était attendue : le philosophe Alain de Benoist se penche sur l'œuvre et la personnalité d'un géant : Pierre Boutang.

    Ce dernier suscite toujours une très grande admiration littéraire, philosophique mais aussi politique voire spirituelle.

    Pour évoquer celui qui a marqué, par ses engagements, de nombreux écrivains et penseurs, Alain de Benoist s'est entouré de plusieurs personnalités : le philosophe d'origine libanaise Antoine Assaf, le biographe de Boutang, Rémi Soulié, Jean-Luc Pinson, qui fut son élève et son ami, jusqu'à la fin, et le petit-fils de Pierre Boutang, Emmanuel.

    Une émission de haute tenue !

    Alain de Benoist VS Pierre Boutang : les idées à l'endroit (n° 25) sur TV Libertés

    (lafautearousseau est fier de compter Emmanuel Boutang au nombre des "amis" de sa page facebook...)

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  • A écouter dimanche, sur lafautearousseau...

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    Cette passionnante émission des "Idées à l'endroit" était attendue : le philosophe Alain de Benoist se penche sur l'œuvre et la personnalité d'un géant : Pierre Boutang.

    Ce dernier suscite toujours une très grande admiration littéraire, philosophique mais aussi politique voire spirituelle.

    Pour évoquer celui qui a marqué, par ses engagements, de nombreux écrivains et penseurs, Alain de Benoist s'est entouré de plusieurs personnalités : le philosophe d'origine libanaise Antoine Assaf, le biographe de Boutang, Rémi Soulié, Jean-Luc Pinson, qui fut son élève et son ami, jusqu'à la fin, et le petit-fils de Pierre Boutang, Emmanuel.

    Une émission de haute tenue !

    Alain de Benoist VS Pierre Boutang : les idées à l'endroit (n° 25) sur TV Libertés

    (lafautearousseau est fier de compter Emmanuel Boutang au nombre des "amis" de sa page facebook...)

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  • Biographie • Emmanuel Berl, un esprit libre et un prophète

     

    Par Rémi Soulié

     

    3080109761.jpgEst-ce la raison de son amitié pour Drieu la Rochelle ? Il y avait du feu follet en Emmanuel Berl, essayiste, romancier, historien, journaliste « insaisissable » que Patrick Lienhardt et Olivier Philipponnat ont néanmoins réussi à saisir comme il doit l'être, sur le vif.

    Issu de la haute bourgeoisie juive, apparenté à Proust - qui lui lança ses pantoufles à la figure -, ce voltairien sceptique qui abhorrait l'esprit de système a traversé les grands mouvements littéraires et politiques de son siècle sans jamais s'y arrêter.

    « Quiétiste, libertin. Bourgeois, antibourgeois. Maurrassien, européiste. Pacifiste, patriote. Anti antifasciste, sioniste. Révolutionnaire, attentiste. Agnostique, théiste », il se passionne pour Mme Guyon et fréquente les bordels, dirige l'hebdomadaire Marianne de 1932 à 1936, écrit en 1940 des discours de Pétain, aime Laval et Malraux, Maurice Chevalier et Patrick Modiano. Anticonformiste, toujours en alerte, l'auteur de Mort de la pensée bourgeoise et de Sylvia annonce même en 1972 « l'unification de la planète par les ondes, les réseaux électroniques ». Un esprit libre et un prophète.  

    EMMANUEL BERL. CAVALIER SEUL, Olivier Phipponnat et Patrick Lienhardt, La librairie Vuibert, 498 p., 27 €.

    Figaro magazine, 22.09

  • Sur TV Libertés, l’abécédaire de la déconstruction - Le Zoom - Baptiste Rappin


    Jacques Derrida, Gilles Deleuze, Michel Foucault : tels sont certainement des noms qui résonnent encore à l’oreille de nos contemporains. Et il s’agit, en effet, des philosophes les plus connus d’un courant de pensée que l’on peut raisonnablement qualifier de « déconstruction ».

    Cependant, loin de de se limiter à l’étude de ces trois figures, Baptiste Rappin, Maître de Conférence à l’Université de Lorraine, aborde également les idées et les concepts développés par bien d’autres encore qui professent la même idéologie. Une petite troupe qui imprègne néanmoins durablement les milieux intellectuels, tant à l’université que dans la sphère politico-médiatique.

    Pour évoquer ce philosophique « abécédaire de la déconstruction », Baptiste Rappin est interrogé par l’écrivain et philosophe Rémi Soulié. Ce dernier anime depuis le printemps l’émission de TVLibertés « Les idées à l’endroit », magazine dans lequel il a amicalement succédé à Alain de Benoist, au printemps dernier.

  • TVA sociale, l'élixir miracle ? par François Reloujac

    (Analyse économique de François Reloujac, parue dans le numéro de février -104 - de Politique magazine)

     En cette période pré-électorale, le gouvernement à court d’imagination doit faire face à une crise sans précédent dont personne ne sait comment sortir. Mais, voulant prouver qu’il maîtrise toujours la situation, il a annoncé la mise en place d’une « TVA sociale ». Ce nouveau slogan destiné à « vendre » aux populations désemparées une nouvelle augmentation des impôts qu’elles supportent directement, est révélateur de l’incurie politique actuelle. 

            Les mots ont depuis longtemps remplacé la réflexion et les idées ; ils servent de voile à l’absence de vision politique et déguisent en courage la vacuité de l’agitation réformatrice érigée en dogme. Car, si l’on y réfléchit cinq secondes, une TVA n’est ni sociale ni anti-sociale. Ce n’est ni son but, ni même une de ses qualités cachées. L’accouplement des deux termes ne poursuit qu’un seul objectif : faire croire que la purge aura bon goût ! 

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            Qu’est-ce que la TVA sinon un impôt sur la consommation ? 

            Probablement le plus souple et le plus efficace inventé jusqu’à présent. Il suffit de faire varier le taux applicable en fonction des productions frappées pour favoriser telle ou telle d’entre elles, pour pénaliser tel ou tel secteur d’activité. Une TVA très faible – voire à taux zéro – sur les produits de première nécessité permet de donner aux populations les plus défavorisées accès à tout ce dont elles ont besoin sans pour autant les désigner à la vindicte des couches plus aisées qui finissent par avoir l’impression de travailler pour d’autres et contre leurs propres intérêts. La TVA est, dans le monde d’aujourd’hui, le seul impôt non discriminatoire puisqu’il ne dépend pas a priori d’un choix de la population à taxer, mais des choix de consommation de chacun. Cet impôt, né en France, imaginé par un banquier français, Maurice Lauré, a paru tellement intelligent qu’il a été très largement exporté dans le monde entier. Il est devenu, par excellence, l’impôt européen de base. Au point que désormais nul pays n’est plus libre d’en fixer unilatéralement le taux sans tenir compte des fourchettes imposées par l’ensemble de l’Union européenne. Hélas, ces fourchettes sont nettement trop étroites pour donner à chaque gouvernement la liberté d’action suffisante pour faire face aux besoins de sa politique et beaucoup trop larges pour assurer – sans transferts permanents de fonds entre les pays – la stabilité d’une monnaie unique.

            Le défaut majeur de la TVA c’est qu’elle est un impôt trop subtil pour ne pas avoir tenté tous ceux qui ont voulu s’en servir à des fins électoralistes, quitte à le dévoyer. On a ainsi manipulé les taux de la TVA pour favoriser certains secteurs d’activité, comme la restauration, par exemple, ou les travaux effectués au sein des bâtiments à usage d’habitation. On a – il fut un temps aujourd’hui révolu – utilisé cette même manipulation du taux de la TVA pour lutter contre l’accès par Minitel à des sites pornographiques. Ces deux exemples, bien connus, mais pris parmi une multitude d’autres, montrent combien la TVA peut servir à mettre en place une politique que l’on n’a pas le courage d’assumer. Et ces politiques sont toujours votées, quasiment sans discussion, par un Parlement qui ne joue plus le rôle pour lequel il a été inventé : consentir à l’impôt, c’est-à- dire aussi refuser l’impôt si celui-ci risque de créer dans la société des désordres plus graves que les avantages qui en sont attendus.

            Dernier avatar donc, de cette dégénérescence d’un impôt efficace : la « TVA sociale ». La constatation qui a conduit à en adopter l’idée est incontestable. La solution envisagée est simple à mettre en œuvre. La justification de son adoption peut être résumée en un slogan digne des grandes agences de publicité. 

            Sa perception est indolore car imperceptible dans la vie de tous les jours. Mais à quoi servira-t-elle vraiment ?

     

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     30 juin 2009 : Christine Lagarde, alors ministre de l'Economie et des Finances, pour le lancement de la TVA à 5,5% dans la restauration

     

    Français : consommez plus !

            Une augmentation de deux ou trois points de TVA sur les opérations de la vie courante passera inaperçue. Qu’une baguette de pain soit vendue 90 ou 95 centimes n’entraînera pas une révolution. Mais, en fin d’année, appliquée à toutes les opérations marchandes, cela finit par faire plusieurs milliards. La consommation risque-t-elle d’en souffrir ? Certes ! Mais si cela se produit, on pourra toujours accuser les banques de ne pas avoir soutenu ladite consommation en limitant la distribution des crédits à la consommation. Lors de la réforme de ce crédit à la consommation par Mme Lagarde, on a jugé indispensable de développer en même temps des mesures pour rendre les banques responsables des nouvelles situations de surendettement : c’était la seule façon de « moraliser » un système fondé sur un accroissement permanent de la consommation sans aucune augmentation corrélative des salaires distribués. Pour soutenir l’économie nationale, les Français étaient sommés de consommer plus. Mais, comme les entreprises françaises sont déjà grevées de trop de charges, elles ne devaient surtout pas risquer d’être obligées d’augmenter encore les salaires alors que ceux des concurrents étrangers – qui n’ont pas les mêmes charges, ni les mêmes contraintes, mais qui peuvent vendre librement en France – restent nettement moins élevés. Il suffisait donc qu’ils empruntent. Et comme les emprunts à la consommation ne doivent conduire qui que ce soit à l’exclusion sociale, il suffisait de rendre les banques « responsables » des situations de surendettement. Ce qui fut fait !

            On s’étonne aujourd’hui que cela n’ait pas permis à l’économie de repartir, ni réduit la tendance des entreprises « françaises » – dont le capital est très largement détenu par des « opérateurs » anonymes étrangers, notamment des fonds de pension – à délocaliser leur production, poussant ainsi le chômage à la hausse et conduisant une nouvelle fois la consommation à la sta-gnation. L’équation est donc la même, mais la solution proposée a fait long feu. Il faut inventer autre chose… tout en respectant le dogme fondamental du libre-échange mondial ! Comment, donc, rendre les entreprises compétitives face à leurs concurrents qui produisent dans des pays où le salaire minimum est inférieur à 150 euros par mois et où les charges sociales n’ont pour but ni de couvrir les retraites ni les dépenses de maladie ? Il suffit de baisser les charges sociales ! Et, pour combler le trou qui en résultera nécessairement alors que les dépenses de retraite et de santé augmentent considérablement – vieillissement de la population oblige –, il suffit de substituer à ces diminutions de recettes une nouvelle source : l’augmentation de la TVA. Du coup, on peut l’affubler du qualificatif de « social » puisqu’elle a pour but officiel de faciliter les « relocalisations ».

     

    Aucun impact sérieux sur l’économie

            L’efficacité de la « TVA sociale » ne sera pas supérieure à celle de la loi ayant réformé le crédit à la consommation : elle sera nulle, dans le meilleur des cas. Non pas que l’idée ne soit pas théoriquement défendable mais, si l’on veut qu’elle atteigne véritablement son but – qui n’est en fait qu’une conséquence indirecte –, il faut d’abord une augmentation très importante des taux (de plus de cinq ou six points, voire même dix), ce qui est politiquement insupportable et, de toute façon, contraire aux traités européens. C’est même une mesure dont le seul effet serait d’achever définitivement l’euro. Il faut ensuite imposer aux entreprises qui en bénéficieraient et qui, corrélativement, verraient leurs charges sociales diminuer, soit d’embaucher à due concurrence de nouveaux salariés – ce qui ne serait pas forcément utile dans tous les secteurs de production –, soit d’augmenter à due concurrence les salaires des personnes en place. Cela ne se fera pas. C’est pourquoi l’opposition déclare, dans son langage courant, qu’une telle mesure relève de « l’ultra-libéralisme » ! Quoi qu’il en soit, cette décision n’aura aucun impact sérieux sur le fonctionnement de l’économie ; mais son but ne sera- t-il pas atteint si les entreprises qui en seront les premières bénéficiaires soutiennent, y compris financièrement, la campagne de tel ou tel candidat à l’élection présidentielle ? Finalement, d’un point de vue politique, le candidat qui, sur cette question, a eu le mot le plus juste est François Bayrou : « Le gouvernement d’un grand pays, ça ne se fait pas en improvisant à la dernière minute ce qu’on n’a pas fait pendant cinq ans ». ■

  • Éphéméride du 26 juin

    2005 : le site de Cadarache est retenu pour la construction du réacteur expérimental Iter

     

     

     

     

    363 : Mort de Julien l'Apostat 

     

    S'il fut seul maître de l'Empire romain pendant deux ans - de 361 à sa mort, en 363 - il fut aussi gouverneur et César en Gaule pendant six ans, à partir de 355.

    Il y fut envoyé par Constance II, car la pression des Barbares aux frontières devenait intenable : les Francs s'étaient même emparés de Cologne. Julien rétablit la situation, reprit Cologne aux Francs et, par la suite, écrasa et refoula les Alamans, en remportant la brillante victoire de Strasbourg (Argentorate) en 357 (voir l'Éphéméride du 15 août). 

    Il mena même, par la suite, trois expédition militaires en Germanie, sur la rive droite du Rhin. Il ramena ainsi la paix et la sécurité en Gaule.

    Il se plaisait à résider dans sa chère Lutèce, dont il avait fait son quartier général, et où, disait-il, l'eau est bonne à voir et à boire ! Mais c'était en 355 ! 

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    http://www.herodote.net/Julien_l_Apostat_331_363_-synthese-628.php 

     

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    1178 : Mort de Saint Anthelme

     

    Né au château de Chignin, près de Chambéry, en 1107, Anthelme de Belley, ou Anthelme de Chignin, reçut l'habit de Chartreux en 1137 et devint en 1138 procureur du  monastère de la Grande Chartreuse, qu’il avait fait reconstruire, après sa destruction par une avalanche, en 1132…

    Son action au service de l'Ordre des Chartreux fut considérable, mais il eut aussi un grand rayonnement international : Louis VII, à son retour du concile de Toulouse de 1161, vient le visiter; Frédéric Barberousse l'investit du titre de Prince électeur du Saint Empire romain germanique (en 1175); il tenta en vain de servir de médiateur entre saint Thomas Beckett et le roi Henri II d'Angleterre.

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     Le château de saint Anthelme...

    Après la destruction de la Grande Chartreuse par une avalanche, ce fut Anthelme que l'évêque de Grenoble chargea de reconstruire l'abbaye : voir l'Éphéméride du 27 décembre...

     

       http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1392/Saint-Anthelme-de-Chignin.html

     

     

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    1683 : Duquesne bombarde Alger...

     

    Dès que l'Islam eût conquis, au cours du VIIème siècle, l'ensemble de la rive sud de la Méditerranée, l'antique Mare nostrum des Romains, de lieu pacifique et sûr, propice aux échanges de toutes sortes - matériel et immatériels... - devint un lieu dangereux, infesté de pillards et livré à la férocité et à la rapine des pirates barbaresques.

    Ceux-ci s'enrichissaient non seulement de leurs prises matérielles (marchandises...) mais aussi, et surtout, de la mise en esclavage et de la revente des personnes qu'ils faisaient prisonniers. Des centaines de milliers d'Européens furent ainsi esclaves en Afrique du Nord, l'exemple le plus célèbre restant celui  de l'illustre Cervantès, qui passa près de cinq années dans les geôles d'Alger, avant d'être racheté par l'Ordre des Trinitaires, dont le rachat des captifs fut longtemps l'occupation, sinon unique, du moins principale (voir l'Éphéméride du 17 décembre, sur la création de l'Ordre des Trinitaires en 1198)...

    La plupart des pays et des souverains d'Europe tentèrent, à de multiples reprises, de mettre fin à ce lamentable état de choses : mais tous, Charles Quint le premier, malgré la puissance de son grand empire, devaient s'y casser les dents, si l'on nous permet l'expression... : toutes les opérations que mena Charles, dans l'ensemble des pays d'Afrique du Nord, se soldèrent par autant d'échecs retentissants, que quelques succès très partiels et très limités (comme l'occupation de la ville d'Oran) ne compensaient pas, loin s'en faut... 

    Ce fut, finalement, la France de Charles X qui, en 1830, mit fin au désordre préjudiciable que représentait la piraterie barbaresque pour l'ensemble du monde européen (voir l'Éphéméride du 14 juin) : mais il y aura fallu onze cents ans...

    Durant ce laps de temps très long, de nombreuses opérations militaires furent donc menées par des puissances européennes : ainsi, entre 1681 et 1688, la guerre opposa la France et la régence d'Alger, possession officielle, quoique nominale, de l'Empire Ottoman. Duquesne, vainqueur des opérations, les Ambassadeurs de la régence d'Alger viendront à Versailles - tout comme le fera à son tour le Doge de Gênes, en 1685 (voir l'Éphéméride du 15 mai)... - présenter leurs excuses à Louis XIV, le 3 juillet 1683... :

    http://www.vallee-du-ciron.com/Documents/Ouvrages/Michelant/1683.Alger.htm

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     Portrait d'Abraham Duquesne, par Antoine Graincourt, Cercle militaire de Versailles.

    Abraham Duquesne fut, sans conteste, l'un des plus grands marins français de tous les temps. Il est bien triste que son refus - qui l'honore - d'abjurer le protestantisme soit cause qu'aujourd'hui il ne repose pas en terre française (voire, même, aux Invalides, où sa gloire et les services rendus lui donnent toute sa place).

     Lorsqu'il mourut d'une attaque d'apoplexie, le 1er février 1688 à Paris, à l’âge de 78 ans, il fut enterré dans son château du Bouchet, domaine érigé en marquisat par Louis XIV. Une semaine après sa mort, le Roi ordonne que tous ses biens soient mis sous séquestre. À sa veuve on laissa le choix de l'émigration ou de l'abjuration : elle abjura, et put conserver ses biens.

    Sur les quatre fils du couple, deux se convertirent au catholicisme, les deux autres émigrèrent en Suisse, notamment Henri Duquesne, qui transporta le cœur de son père au temple d'Aubonne, dans le canton de Vaud.

     http://www.netmarine.net/bat/fregates/duquesne/celebre.htm

     

     

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    1753 : Naissance de Rivarol

     

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    On lira ci-après le texte intégral de sa réponse au sujet proposé par l'Académie de Berlin, en 1783 :

    Qu'est-ce qui a rendu la langue Française universelle ? Pourquoi mérite-t-elle cette prérogative ? Est-il à présumer qu'elle la conserve ? : 

              http://www.bribes.org/trismegiste/rivarol.htm

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     "Un peu de philosophie écarte de la religion et beaucoup y ramène." - Maximes, pensées et paradoxes

    "Il y aura toujours deux mondes soumis aux spéculations des philosophes : celui de leur imagination, où tout est vraisemblable et rien n'est vrai, et celui de la nature où tout est vrai sans que rien paraisse vraisemblable." - Maximes, pensées et paradoxes

    "Les opinions, les théories, les systèmes, passent tour à tour sur la meule du temps, qui leur donne d'abord du tranchant et de l'éclat, et qui finit par les user." - Maximes, pensées et paradoxes

    "Le talent est un art mêlé d'enthousiasme. S'il n'était qu'art, il serait froid; s'il n'était qu'enthousiasme, il serait déréglé : le goût leur sert de lien." - Maximes, pensées et paradoxes

    "Exiger l’homme sans passions, c’est vouloir régenter la nature."

     

     

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    2005 : ITER à Cadarache

     

    Après de longues négociations, c'est finalement le site français (ci dessous) qui est retenu pour la construction du réacteur expérimental Iter...    

    Ce projet regroupe l'Union Européenne, la Russie, le Japon, la Chine, les États-Unis l'Inde et la Corée du Sud. L’objectif est de créer de l’énergie non plus à partir de la fission nucléaire, mais à partir de la fusion.

    Très productive et peu polluante, cette technologie est souvent comparée au fonctionnement du soleil...

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    Comme on l'explique à toute personne qui visite Cadarache, ce qui importe avant tout est de bien comprendre une clé majeure du succès en matière de recherche scientifique : ce qui est indispensable, c’est d’être en mesure de se dégager des contingences du moment, des modes et des besoins passagers, pour se donner les moyens de concevoir et mettre en œuvre un projet cohérent, lucidement pensé, réalisé avec rigueur et méthode. Ce projet doit alors être poursuivi avec une volonté sans faille, et la continuité dans l’effort doit être assurée jusqu’au bout.            

    Le futur réacteur ITER (International Thermonuclear Experimental Réaction), procède d’un traité international de longue durée qui définit les apports et les charges de chacun, vise à l’installation d’un "tokamak" – abréviation russe pour chambre magnétique torique –, c’est-à-dire un réacteur nucléaire de 4e génération (schéma ci dessous).   

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    Le Tokamak, machine de 35 000 tonnes, conçue pour résister aux aléas sismiques, sera à fusion nucléaire : elle reproduira, en quelque sorte, l’énergie du soleil http://www.itercad.org/projet_3.php

     

    Dans un contexte de concurrence difficile, avec le Japon notamment, la France a été choisie pour son expérience et son exemplarité dans la gestion de la technologie nucléaire Le nouveau réacteur présente des caractéristiques remarquables, d’abord en ce qui concerne la sécurité : à la moindre perturbation des conditions de fusion, le dégagement d’énergie s’arrête immédiatement, bloquant toute possibilité d’emballement du réacteur.

  • Tempête à venir ou sursaut national ?, par Dominique Soyris.

    Le Covid s’est installé dans notre paysage sanitaire et mental. Ses effets dureront bien plus longtemps que ceux de cette prétendue guerre que le gouvernement entend gagner en oubliant des milliers de malades.

    Son nom est sur toutes les lèvres. Les enfants eux-mêmes l’ont apprivoisé dans les cours de récréation. « Si tu m’embêtes, je vais te covider. » Chez nos “vieux”, son nom fait peur, il signifie la relégation hors du cercle familial.

    3.jpgDepuis des semaines, des mois, un an, nous n’avons eu qu’une saison, la saison des experts. Et jamais autant de voix discordantes. Nous sommes entrés dans l’ère de la tyrannie du « tout sanitaire » contre le Sars-CoV-2. Nous n’allons pas ajouter aux cris d’orfraie ou aux postures indignées, tout a été dit ou presque et son contraire. Bien des mots ont perdu leur sens.

    Nous n’égrenerons pas le chapelet sans fin des erreurs ou des fautes anciennes ou des noms des brillants ministres… Faisons nôtre la phrase de Talleyrand « Quand c’est urgent, c’est déjà trop tard » et tentons de nous projeter dans l’avenir proche.

    Il y a toujours un après

    Après une guerre il est toujours bon de dresser les inventaires des dommages directs et collatéraux. Certes il y a et il y aura encore des morts que nous pleurerons. Nous apprendrons peut-être à avoir un peu plus d’humilité et à replacer la notion de santé à sa juste place. Penser aux vivants est la vocation, la mission des soignants. Hors Covid, le nombre de vivants mal en point a fortement augmenté. Donner la priorité aux malades du Covid dans le champ hospitalier où les manques sont établis a imposé autoritairement le report de soins à des malades qui ne sont pas imaginaires. Le retard de prise en charge de certaines pathologies risque de provoquer une surmortalité non négligeable. Dès novembre 2020, l’agence régionale de santé de la région PACA demandait à tous les établissements hospitaliers de la région de déprogrammer toutes les interventions chirurgicales non-urgentes ou pouvant être différées. Les opérations de « cancérologie, chirurgie cardiaque, neurochirurgie, interruptions volontaires de grossesses, greffes et prélèvements, suivi rapproché des maladies chroniques » seraient maintenues… Et le 12 février 2021, la direction générale de la santé (DGS) et la direction générale de l’offre de soins (DGOS) signaient conjointement une directive « Organisation de l’offre de soins en prévision d’une nouvelle vague épidémique ». Au motif louable de trouver des lits et du personnel « Covid », déprogrammons les autres opérations…

    Remettre à plus tard a toujours des conséquences

    Selon le baromètre mensuel de Malakoff Humanis, au mois d’avril 2020, en plein confinement, 34 % des salariés ont reporté ou annulé au moins un soin durant le confinement et 12 % ont posé au moins un arrêt dont 3 % en lien avec le virus du Covid-19. Le Professeur Yves Roquelaure, chef de service au centre de consultations de Pathologie Professionnelle et Santé au Travail du C.H.U d’Angers, faisait part de son analyse : « Comme dans tous les hôpitaux, nous avons observé une diminution très importante des admissions pour maladies chroniques, ce qui a entraîné une chute des hospitalisations pour AVC ou encore des insuffisances cardiaques et cérébrales. Nous nous attendions à un recul des soins concernant les maladies chroniques, mais pas du tout autour des AVC, embolies pulmonaires ou infarctus. C’était très étonnant. Pour les autres maladies comme la leucémie ou le cancer, les soins ont été maintenus afin de ne pas perdre de chance de rémission. Pour les autres, il est probable que les personnes non soignées reviennent dans un état de santé plus grave ou soient même décédées à domicile. Il y a eu un retard de suivi pour les patients atteints de maladies chroniques qui ont besoin de soins réguliers.

    Quant au report de soins, ce même professeur ne déborde pas d’optimisme. « Certes, il y a eu report, mais l’offre de soins n’a pas non plus été adaptée. Difficile de faire des injections en télémédecine. Et les effets seront mesurables dans les semaines à venir. […] Nos collègues aux urgences dépeignent un tableau inquiétant. Les malades qui reviennent sont dans une situation beaucoup plus grave qu’à l’accoutumée. Souvent, les patients ont plus peur du Covid-19 que d’un infarctus ou d’un AVC. Ce sont des maladies qui doivent être prises en charge directement. Les traitements thrombotiques n’attendent pas. D’ailleurs, cette peur des soins est encore actuelle. Il faut que les gens viennent se soigner. Les séquelles risques d’être bien plus lourdes, et à moyen terme elles impacteront aussi les entreprises. »

    De son côté, la Ligue contre le cancer redoute 30 000 cancers non détectés, ou détectés tardivement du fait du Covid. En septembre 2020, une étude du Service de Biostatistique et d’Épidémiologie de l’institut Gustave Roussy estime que ceux-ci entraîneront une surmortalité par cancer de 2 à 5 %. Le British Medical Journal, revue médicale de renom, a publié le 4 novembre 2020 une étude menée par des chercheurs canadiens et britanniques sur plus d’un million de patients. Sept cancers ont été étudiés. Chaque report d’un mois d’une chirurgie entraînerait une surmortalité de 6 à 8 %. Les résultats seraient encore bien plus alarmants dans les cas de report de certaines radiothérapies ou traitements systémiques comme la chimiothérapie.

    La France bénéficierait-elle d’une « exception » ? Les mêmes causes ne produisent-elles pas les mêmes effets ? L’avenir nous le dira mais gouverner n’est-ce pas prévoir ? Surtout, aurons-nous le courage de mesurer ces effets à long terme dans plusieurs mois voire quelques années ?

    Plus complexe encore, mais non moins grave, la France déprimée voit ses rangs grossir

    S’il est vrai que l’on ne prête qu’aux riches, les Français ont toutefois diminué leur consommation de psychotropes. Reste qu’ils consomment encore trop d’anxiolytiques. La crise du Covid n’a pas amélioré cet état de fait. Selon une étude de Santé Publique France, la prévalence de l’anxiété dans la population française était déjà, en mars 2020, durant le confinement, de 26,7 %, soit deux fois supérieure au taux observé avant le déclenchement du confinement. Les principaux concernés ? Les femmes, les jeunes et les personnes en situation de précarité économique.

    Le Pr. Marion Leboyer, directrice de la Fondation FondaMental, pouvait forcer le trait lors de son intervention du 17 novembre 2020 sur France Inter en lançant « L’après-Covid sera psychiatrique ».

    Une étude de l’université d’Oxford établit que 20 % des malades du Covid-19 présentent des troubles psychiatriques tels que l’anxiété, les insomnies ou la dépression, dans les 90 jours qui suivent leur infection. Les personnes atteintes d’un trouble psychiatrique seraient 65 % plus susceptibles que les autres de contracter le Covid-19, ce qui expliquerait le nombre de personnes présentant des troubles dans les 90 jours suivant leur infection. Une récente étude italienne (2020) met en évidence un grand nombre de cas de dépression et de troubles anxieux plusieurs mois après l’infection. Une étude américaine, dès 2008, démontrait qu’une épidémie de forte envergure pourrait avoir un réel impact psychique, en raison de l’action directe de l’infection sur le cerveau mais aussi de la réponse immuno-inflammatoire ayant un effet déclencheur sur les maladies mentales. Simon Wessely, professeur de psychiatrie au King’s College de Londres, a déclaré à Reuters le 10 novembre que ces conclusions corroborent des résultats constatés lors de précédentes épidémies.

    En France, les services de psychiatrie sont le grand malade de l’hôpital. Comme chaque année, le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) fait le point sur l’année écoulée après plusieurs visites d’établissements de santé. Le 3 juin 2020, le CGLPL notait une suroccupation constante des services psychiatriques. En 12 ans d’existence, le CGLPL a adressé des milliers d’observations et de recommandations aux autorités publiques. Et de constater amèrement : « Les recommandations du CGLPL ne donnent pas lieu à une réelle prise en compte opérationnelle par les pouvoirs publics ».

    Sommes-nous armés pour faire la guerre ?
    Puisque guerre il y a…

    Le vocabulaire martial employé à tort et à travers par le gouvernement ne saurait masquer la réalité. Le mal est ancien. Il s’est installé bien avant ce dernier quinquennat. L’hôpital ne se lamente pas depuis mars 2020. Le personnel soignant, toutes spécialités confondues, n’a pas attendu le confinement pour grogner contre la bureaucratie tyrannique. La médecine libérale, si maltraitée, si méprisée pendant ces mois de crise, subit cette défiance depuis des lustres. Le monde de la santé est à l’image des Français. La perte de confiance est bien antérieure à ce virus. C’est aussi un défi majeur à relever. La communication faite par les autorités de tous poils, politiques, médiatiques, et par les « experts », a été catastrophique. Les Français se sont divisés plus encore, pris entre le feu des ayatollahs de tous bords. Toute cette atmosphère sans cap ni projection dans le temps long ne saurait nous mettre en ordre de bataille pour faire face aux crises à venir, qu’elles soient frontales comme ce virus ou insidieuses par ses effets collatéraux.

     Dominique Soyris, ancien médecin psychiatre des hôpitaux

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/