Éphéméride du 31 août
1933 : Création d'Air France (ici, une des affiches AIR FRANCE réalisées par Georges Mathieu)
1666 : Création de Lorient
De Michel Mourre (Dictionnaire encyclopédique d'Histoire) :
"...Lorient commença à se développer au début du XVIIème siècle, après que Louis XIII eut fait bâtir un fort près du hameau de Blavet, qui fut alors rebaptisé Port-Louis. En 1666, le lieu fut concédé à la Compagnie des Indes orientales, dont le port prit le nom de l'Orient. Au XVIIIème siècle, il devint un des principaux centres du commerce extérieur français, mais la Guerre de Sept ans mit fin à cette prospérité et la Compagnie fut dissoute en 1770. L'État devint possesseur des installations portuaires, créa un arsenal à Lorient en 1782. Au XIXème siècle, Lorient devint une importante base navale et le chef-lieu d'une Préfecture maritime. De 1940 à 1944, les Allemands en firent une base de sous-marins et, malgré l'investissement des troupes de Larminat, ils conservèrent la place jusqu'à l'armistice du 8 mai 1945."
C'est en juin 1666 que la Compagnie française des Indes orientales reçut, par une ordonnance de Louis XIV, des terres à Port-Louis, ainsi que de l'autre côté de la rade, au lieu-dit du Faouédic.
Elle en fit l'acquisition formelle ce 31 août : l'histoire de Lorient commençait...
Après délibération de la communauté de ville, les armoiries furent fixées par règlement de Louis Pierre d'Hozier, Juge général d'armes de France, le 20 mai 1744 :
"Un écu de gueules à un vaisseau d'argent voguant sur une mer de sinople et un soleil d'or se levant derrière des montagnes d'argent, posées au flanc droit de l'écu et un franc-canton d'argent semé de mouchetures d'hermines de sable. L'écu ayant un chef d'azur semé de besants d'or et surmonté d'un triton au naturel, ayant le bas du corps en forme de poisson, tenant de la main droite une corne d'abondance, et de la gauche une coquille en forme de cornet, qu'il porte à sa bouche pour servir de trompe."
Devise de Lorient : "Ab oriente refulget" : C'est de l'Orient qu'elle resplendit
La Ville martyre de Lorient a reçu la Croix de Guerre avec Palme et la nomination au grade de Chevalier de la Légion d'Honneur
Fière - à juste titre ! - de sa Celtitude, la Ville de Lorient organise chaque année, depuis 1971, le magnifique Festival interceltique de Lorient (en breton : Emvod ar Gelted en Oriant) :
https://www.festival-interceltique.bzh/
Dès notre création (en février 2007) nous avons salué cet enthousiasmant et extraordinaire évènement :
Tout ce qui est Racines est bon... : Le Festival interceltique de Lorient ( Août 2008)
1779 : Naissance d'Alexandre du Sommerard
![31 aout,expedition d'egypte,pyramides,bonaparte,air france,sncf,baudelaire,charles x,alsace,du sommerard](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/3182060397.jpg)
Grand royaliste, et grand amateur d’art, Alexandre du Sommerard, était consterné par l’entreprise de destruction systématique du Patrimoine national entrepris par la Révolution. On sait que, directement ou indirectement, la Révolution - puis l’Empire et la IIIème République naissante… - ont fait disparaître entre le quart et le tiers de notre Patrimoine artistique : "Les Vandales du Vème siècle n'ont jamais brisé tant de chefs-d'œuvre." disait-il, hélas à juste titre…
Heureusement maître d'une fortune considérable, celui qui avait pris pour devise "more majorum" ("d’après la coutume des ancêtres") passa sa vie à rechercher et réunir les chefs-d'œuvre, et c'est pour installer sa précieuse collection, trop à l'étroit dans son hôtel de la rue de Ménars, qu'il loua pour sa vie l'Hôtel de Cluny.
À sa mort, l'hôtel et la collection, appartenant à sa veuve, furent achetés par l'État : Le 1er juillet 1843, la Chambre vota l’achat de l’hôtel et des collections, puis la création du "Musée des thermes et de l’hôtel de Cluny" fut sanctionnée par la loi du 24 juillet 1843.
Son fils Edmond fut, jusqu’à sa mort, conservateur du Musée national de Cluny : lorsqu’il mourut, en 1885, la collection comprenait 10.351 objets.
C’est, en partie, pour contenir des trésors venant de ce Musée que Malraux prit, en 1964, la décision – heureuse - d’affecter le château d’Écouen au Musée national de la Renaissance.
L'Hôtel de Cluny, Musée national du Moyen-Âge
1801 : Fin de l'Expédition d'Égypte
Le général Menou, qui commande ce qui reste de l'expédition française d'Égypte, se rend aux Anglais du général Abbercromby. Bonaparte, lui, a abandonné son armée, comme Napoléon abandonnera la sienne lors de la désastreuse "affaire d'Espagne" puis lors de la désastreuse retraite de Russie...
On estime que le tiers des 30.000 soldats engagés en Égypte trois ans plus tôt ont péri, dont la moitié de maladie et le reste dans les combats.
Échec total du point de vue militaire et stratégique (la France voit sa marine détruite à Aboukir par Nelson, qui lui donnera le coup de grâce à Trafalgar, voir l'Éphéméride du 1er août...), l'expédition d'Egypte aura au moins permis une réelle avancée des connaissances scientifiques (Champollion découvrira bientôt le mystère des hiéroglyphes), et provoqué la naissance de l'égyptologie (voir l'Éphéméride du 19 juillet)...
Dans ses Scènes et tableaux du Consulat et de l'Empire, Jean-Albert Sorel écrit de Napoléon et de son expédition (page 49) :
"...Là, il avait gouverné, il avait créé, comme en Italie, en appliquant les mêmes méthode. "C'est lui, écrit M. Jacques Bainville, qui aura fondé l'Egypte moderne, en la délivrant d'abord de l'oppression des Mamelouks, un peu comme il avait délivré la Lombardie des Autrichiens, ensuite en lui donnant l'empreinte occidentale et française, telle que les Égyptiens étaient capables de la recevoir et dans une mesure si juste qu'elle a duré"..."
Le Palais de Chaillot, vu depuis la Tour Eiffel...
L'expédition française trouvait sa légitimité dans le Pacte de Famille, unissant toutes les familles régnantes issues de la dynastie des Bourbons : voir l'Éphéméride du 15 août...
Pour ce qui est du Musée de l'Homme, installé dans le Palais dès le début, il fut profondément "repensé" - mais en mal... - et inauguré de nouveau en 2015 (voir l'Éphéméride du 15 octobre) :
On aura deux très intéressantes relations du voyage avec les liens suivants :
1. D'abord, une relation du voyage dans son ensemble, par P.J. Fargès-Méricourt :
2. Ensuite, une étude de l'entrée dans Mulhouse, par Marie-Claire Vitoux :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hes_0752-5702_1998_num_17_2_1986
À l'aller, le Roi fait étape à Meaux (le 31), Châlons (le 1er), Verdun (le 2) et Metz (les 3, 4 et 5 septembre). La première étape alsacienne commence le 6 septembre, avec l'arrivée à Saverne. Le 7, le Roi est à Strasbourg, où il reste les 8 et 9 septembre. Le 10, en passant par Sélestat, il fait étape à Colmar. Le 11, il est à Mulhouse. Le 12, il entame son voyage de retour par Lunéville, Nancy, Troyes et Provins. Il est de retour à Paris le 19 septembre.
Fargès-Méricourt termine son excellente relation du voyage par les mots suivants :
"Ainsi s'est terminé ce mémorable voyage du Roi dans ses provinces de l'Est. Pendant les vingt jours qu'il a duré, Sa Majesté à répandu l'allégresse et l'enthousiasme dans dix départements français."
...et le détail de la plaque qui commémore l'évènement.
Trois temps forts d'un voyage qui en compta tant.. :
1. La députation de Sélestat, qui vint à Strasbourg demander au Roi de s'arrêter dans sa ville, comportait le sinistre baron Amey, l'un des pires bourreaux de la Vendée. En sa qualité de maire de la ville, il remit les clés de Séle