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  • La première phase des Ephémérides s'achève. Place aux suivantes...

                Vous vous en souvenez, nous les avons commencées le premier septembre. Avec la mort de Louis XIV, la fondation de la Sorbonne, la revente de l'Abbaye de Leffe, l'apparition du Commissaire Maigret, la fondation d'Emmaüs...

                Ce fut un gros investissement, mais le premier travail de recensement des faits à signaler est maintenant terminé. "Premier travail" car il reste maintenant à affiner ce qui a été fait, à l'améliorer dans la présentation, à ajouter d'autres entrées qui attendent encore (après Marc Bloch, nous venons juste d'intégrer Jean de la Varende, Jules Barbey d'Aurevilly et Gabriel Marcel aux six jours de leur naissance et de leur mort, avec six photos, un court texte de Thibon pour le premier, de Léon Daudet pour le second, et un lien intéressant pour le troisième). Autant dire qu'il y a encore du boulot, mais il nous semble que cela valait la peine.

                Merci à celles et ceux qui nous ont fait savoir que ce travail les intéressait.

                 Nous avons décidé d'appeler ces Ephémérides Balades dans notre Culture car il ne s'agit bien sûr ni de passéisme ni de nostalgie dans cette démarche. Ni de proposer une millionième Histoire de France. Mais bien plutôt d'une affirmation -dans une forme inattendue, certes...- de notre Être profond, de ce pourquoi nous nous battons, et qui s'appelle la France, tout simplement. Nous avons voulu la montrer, la donner à voir, la rendre sensible, d'une façon qui tranche un peu avec les habituelles façons de l'évoquer, parfois un peu théoriques et abstraites, il faut bien le reconnaître: elle apparaît ici en chair et en os, pour ainsi dire, dans le joyeux désordre inattendu qui fait voisiner, au hasard du jour concerné, le découvreur de l'hélium avec les reliques de la Passion amenées à Notre-Dame par Saint Louis; la musique du Moyen-Âge de Thibaut IV et le lancement du satellite Spot; les Essais de Montaigne et la remise du Nobel de Médecine à Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier; l'inauguration du Canal du Midi et l'installation d'Iter à Cadarache etc... etc....

                 C'est tout cela, tous ceux-là, la France, notre France charnelle que nous aimons, que nous ne voulons pas voir diluée et disparaître, et dont nous voulons au contraire poursuivre et prolonger l'élan, en commençant d'abord par l'accepter et le connaître. Et le faire connaître (peut-être ces Ephémérides y aideront-elles...) à celles et ceux qui en ont été volontairement privés, par un système qui s'est construit en dehors de nos Racines profondes, sans elles et contre elles. Nous voulons parler de ces centaines de milliers de victimes de la (des)Éducation nationale, qui a privé, sinon toute la jeunesse, du moins la plus grande part qu'elle a pu, de son Héritage, de la connaissance même de ses origines, car elle n'aime pas cette Histoire, elle n'aime pas ces Racines: entre elles et elle, c'est un combat à mort.

                 Voilà, dit très simplement, ce qui nous a guidé pour la rédaction de ces Ephémérides. A partir de maintenant, elles sont là -même si nous allons travailler à les améliorer encore- comme autant de bouteilles à la mer. A la disposition de qui voudra, de qui sentira l'envie ou le besoin de s'informer sur ces Racines dont nous parlons si souvent, parce qu'elles sont aujourd'hui tout simplement menacées de disparition pure et simple.

                 Espérons qu'elles rendront le service pour lequel elles ont été conçues, et qu'à leur modeste niveau elles serviront à l'appropriation et au désir de perpétuation de cette belle aventure humaine qui s'appelle : la France.

  • Humeur : Marseille bouge au rythme du Maghreb ? L'angélisme forcément niais, forcément inconscient du New York Times....

                 La Provence du vendredi 14 Août s'en est délecté, et en a fait des gorges chaudes. Pensez ! Les Etats-Unis font l'éloge de Marseille ! Enfin, les Etats-Unis, presque: un monument, du moins, des Etats-Unis: le New York Times, excusez du peu ! Ca s'arrose, non ?

                Oui, peut-être, mais tout dépend de savoir pourquoi on fait l'éloge de Marseille. Et là, à notre très humble avis, quand on découvre le pot-aux-roses, ça ne s'arrose pas, mais alors pas du tout.....

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    Une partie de la page cinq de La Provence, du 14 Août
                La Provence a donc consacré l'intégralité de sa page 5 à ce qui est pour elle -on est idéologue ou on ne l'est pas...- une bonne nouvelle, sous le double titre:
     Le prestigieux journal américain a publié un article vantant l'apport de la culture nord-africaine sur la ville...
    QUAND LE "NEW YORK TIMES" FAIT L'ELOGE DE MARSEILLE L'ORIENTALE.
                C'est vrai qu'il fut un temps, pas si lointain, où Marseille était la porte de la France vers l'Orient, avant de devenir, par la grâce du système en place, la porte de l'Orient vers la France...
                Soyons honnêtes, tout de même: La Provence reconnaît aussi, comme nous (ils sont bien, ces journalistes...), qu'il y a "une forme d'angélisme"dans l'article. On croit, pendant quelques fugaces secondes, qu'on peut se rassurer. Mais, vous savez quoi ? L'angélisme, il n'est pas là où vous allez l'imaginer, il est dans le fait que le journal états-unien ne parle pas ...  des "problématiques liées au racisme et à la précarité, particulièrement côté nord de la ville"! Texto !
                En clair, nous sommes vraiment de belles ordures, nous, les non-maghrébins, de laisser ces braves types dans la "précarité" et, en plus, d'être "racistes": salauds de blancs ! Et le New York Times qui n'en dit rien ! Heureusement, il y a La Provence.....
                Eh bien, non, messieurs les idéologues de La Provence, qui avez des yeux pour voir et qui ne voyez pas; qui avez des oreilles pour entendre et qui n'entendez pas; le scandale n'est pas là; le scandale il est dans l'apologie de cette dépossession des français de leur terre. Une version soft-puisqu'on parle d'anglo-saxons, allons-y gaiement !...- du "Je te prends ton pays et tu la fermes !". Et , en plus, il faut qu'on dise merci au monsieur, merci à la dame !

     

                 Face à cela, nous ne pouvons pas nous taire..........

     

                 Certains feignent de trouver que nous exagérons, et font remarquer qu'à côté des délinquants issus de l'immigration récente il y a aussi des délinquants "français de souche" (évidemment, la belle affaire !, nous n'avons jamais dit le contraire; c'est justement parce que nous avons déjà assez à faire avec nos propres délinquants que nous n'avons nul besoin d'en importer d'ailleurs.......); et les mêmes pensent que nous accordons peut-être, parfois, beaucoup d'importance à ces sujets. D'autres sont perplexes sur notre idée de Déchoir et Expulser, et sur la proposition que nous avons lancée et que nous avons appelée, familièrement, notre Règle des Trois Tiers (1)..... (à suivre....)

                

             

    (1) : Voir la note "Une proposition pour en sortir: La règle des trois tiers", dans la Catégorie "Immigration: Identité ou Désintégrtaion nationale ?" (note du 23 mars 2007).

  • Régis Schleicher en semi liberté: La ”perpète” ? Paroles, paroles...

      Condamné en 1987, et "Au nom du Peuple français...", à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de deux policiers en 1983 à Paris, Régis Schleicher -l'ancien terroriste d'Action directe- vient de bénéficier d'un régime de semi-liberté, suite à la décision de la Cour d'Appel de Paris.

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    C'est fait !....

                Il est à noter que ce militant révolutionnaire d'extrême-gauche avait été condamné une deuxième fois -et toujours "Au nom du Peuple français"-à la perpétuité, en 1988, cette fois pour hold up avec tentatives de meurtre.

                Question: le Pays légal a-t-il inventé une autorité supérieure au Peuple souverain ?

                Force est de constater qu'il y a dans le Pays Légal républicain, s'agitant dans l'ombre et les coulisses, de véritables réseaux de sympathie vis à vis des violents et des extrêmistes dits politiques; toute une nébuleuse de groupes de pression, d'avocats, d'associations, de sympathies plus ou moins avouées, plus ou moins avouables, bref de véritables machines de guerre pro-tueurs -à la seule condition bien sûr, condition indispensable et non négociable, qu’ils soient révolutionnaires, sinon cela ne marche pas…-, tout un petit monde qui s'agite et qui s'active très efficacement, et qui va du Syndicat de la Magistrature jusqu'à l'ultra gauche, en passant bien sûr par la fraction la plus enragée du Parti socialiste..... 

              Mais cela est tout à fait normal, du moins tout a fait logique : nous sommes dans une république idéologique héritière et prisonnière de son héritage et de son histoire et de ses origines violentes, et ce système installé -pas plus que ceux qui s'en veulent les héritiers/continuateurs...- ne sait pas, ne veut pas, ne peut pas renier ses racines...

              La fascination des héritiers et descendants de la révolution pour ses origines criminelles est quelque chose qui s'explique très facilement. Eric Zemmour notait un jour que Besancenot n’était pas ostracisé comme Le Pen, tout simplement parce que l’extrême gauche est « angélisé », disait-il, en France. 

              Et il a raison. Et c’est normal, ou du moins c’est compréhensible parce que c’est logique : la révolution est née dans la violence et la Terreur ; elle est née de et par la violence et la Terreur. Et c'est seulement parce qu'avec la Terreur elle a frappé de stupeur ses adversaires–au sens ancien et fort du terme stupeur—qu’elle a pu s’installer, se prolonger et se pérenniser.

              Comment ses descendants et héritiers -en l'occurrence, chez les juges idéologues de gauche et d'extême gauche, souvent bien plus idéologues que juges...-  n’éprouveraient-ils pas une sorte de fascination morbide et, disons-le, une certaine forme d'attirance voire de tendresse envers les criminels politiques (pourvu, bien sûr, répétons-le, qu'ils soient d'extrême-gauche) ?

              Et en tout cas une sorte de presqu'impossibilité -à tout le moins une répugnance extrême...- à condamner ces militants révolutionnaires dans lesquels, consciemment ou non, ils se reconnaissent, peu ou prou ?....

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  • 16 Octobre 1793 : Assassinat de Marie-Antoinette. Ou : A l’une des sources du racisme moderne… (2/2)

              Nous voici arrivés à la cinquième et dernière date terrible de cette année terrible (1793), qui a vu la révolution et la république - la même année et en moins de neuf mois...- poser l’acte fondateur des Totalitarismes modernes (assassinat de Louis XVI, 21 Janvier) ; entamer le crime des crimes, à savoir le long massacre d’un enfant de huit ans, le petit Dauphin (3 Juillet) ; décréter par deux fois le premier génocide des temps modernes (1° Août et 1° Octobre) ; enfin être à l’origine directe de l’une des sources du racisme moderne (assassinat de Marie-Antoinette, 16 Octobre).

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              Il ne s'agit bien sûr pas de ressasser, sans cesse et sans fin. Mais il nous faut en permanence re-fonder notre royalisme et notre opposition à la République, malgré ou plutôt même à cause du temps qui passe. En effet, comment et pourquoi rester royalistes plus de deux siècles après la grande "coupure" de 1789, et plus de 130 ans après l’instauration de la république, le 30 janvier 1875 ?

              La république, après tant de temps, n’aurait-elle pu devenir quelque chose de finalement assez acceptable, comme la république allemande par exemple, une fois passées les premières décennies de troubles et de convulsions ? Or, nous persistons à nous déclarer royalistes, donc anti républicains. C’est bien qu’il y a quelque chose qui justement, dans la république ne « passe pas », ne « passera » jamais, tout simplement parce que ce quelque chose ne « peut pas passer ».

              Ce quelque chose, ce sont ces cinq dates que nous venons d’évoquer, et qui constituent le socle, le soubassement de ce temple auquel faisait allusion Chirac (1). Un temple construit sur des bases que la république n’a jamais su, jamais voulu, ou jamais pu ni reconnaître, ni regretter, et pour lesquelles elle n’a a fortiori jamais présenté les moindres regrets… Seules ont changé les formes extérieures, les apparences de la république, qui est effectivement devenue un mode de gouvernement semble-t-il assez comparable à ce qui se fait ailleurs en Europe. Mais ce sont ses bases fondamentales qui n’ont pas changées, et qui s’appellent, nous venons de le voir, totalitarisme, génocide etc…

              Voilà pourquoi, et même si –nous le disons à chaque fois…- nous préférerions parler d’autres choses ces jours-là, car ce ne sont vraiment pas des anniversaires réjouissants ; voilà pourquoi, donc, « nous ne pouvons pas ne pas » faire mémoire de ces cinq jours tragiques de ce lointain passé. Lointain mais si présent puisqu’il fonde le système qui nous régit aujourd’hui, et sur lequel il est bâti ; lointain mais qui ne passe pas car il ne passera jamais ; nous sommes obligés de re-dire en permanence que là est le cœur, le centre, la raison profonde de notre anti-républicanisme et de notre royalisme : refus définitif et non négociable du totalitarisme ; refus définitif et non négociable du génocide ; rejet avec horreur du crime des crimes qu’a constitué l’assassinat de Louis-Charles, duc de Normandie, enfant de huit ans, donc innocent par définition ; rejet de cette source lointaine du racisme moderne que fut l’excitation permanente de la populace contre une reine, au prétexte qu’elle était « l’autrichienne ».....         (à suivre.....).

    (1)    : lorsqu’il mettait en garde Sarkozy, parlant de laïcité positive, Chirac avait en effet employé cette image fort parlante et révélatrice de « colonnes du temple » pour parler des lois de 1905….

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  • Val hait, d'après Patrick Besson...

                Après tout, s'il le pense, il a bien raison de le dire. Patrick Besson livre un "plateau télé" vengeur contre Philippe Val (1), dans lequel il exprime son ras-le-bol face à l'insupportable contradiction entre le comportement du personnage et ses propos; c'est très bien vu, et nous partageons tout à fait cette analyse : Val hait, sous-titrée Philippe Val défend la liberté de penser... comme lui.

                Nous ajouterons notre petit grain de sel, dans le sens de Patrick Besson, après le texte, que voici :

              Val hait.    Philippe Val défend la liberté de penser... comme lui.

              C'est le défenseur maigre des droits de l'homme gras: l'Occidental qui mange à sa faim de justice. Depuis le temps que Philippe Val erre, sombre et famélique, dans les couloirs des radios et des télés, la bonne parole haineuse à la bouche. Il s'est autoproclamé arbitre des élégances politiques dans le système policier de la pensée. La fameuse vigilance. Du mot vigile. Where are you, Pierre Overney ? Val écrit mal, mais ce n'est pas de sa faute : à la place du stylo, il a pris une règle. Il tire des traits, mais ce ne sont pas ceux d'Achille dans l'Iliade, plutôt ceux de Bouvard dans les cahiers de Pécuchet. Il a transformé Charlie Hebdo en nouveau dictionnaire des idées reçues. Encore Flaubert. Qui lui aurait bien taillé un short.

              Philippe Val est contre tous les fanatismes sauf un : le sien. Son bâton de maréchal, il l'a obtenu des mains de toute la médiacratie bouleversée, au moment de son procès contre les organisations islamiques qui lui reprochaient d'avoir fait paraître les fameuses caricatures de Mahomet. Il y a même eu un film. Val grimpant les marches du palais de justice. L'intensité du regard moral. C'était presque le christ au Mont des Oliviers. Jean Moulin face aux tortionnaires de la Gestapo. Au Festival de Cannes, idem. Dans son derniers livre, qu'il présente ces jours-ci sur toutes les chaînes de télé, il défend, une fois de plus, avec cette véhémence glacée qui laisse les interviewers béats et soumis, la liberté de penser comme lui. On sent bien que, tout en répondant aux questions suaves des journalistes, il guette, autour de lui sur le plateau, voire en régie, la moindre déviance, la plus vague dérive par rapport à la pensée valienne. Et qu'il est prêt à la dénoncer immédiatement à cor et à cri, même si ça doit emmerder le tribunal des prud'hommes".

               Ajoutons maintenant notre grain de sel. Patrick Besson met le doigt sur le vrai problème. En fait, et c'est bien ce qui est exaspérant chez lui et chez ceux qui font comme lui, Philippe Val est ce que l'on pourrait appeler un adversaire/pratiquant de l'infaillibilité pontificale. Très ardent pourfendeur de l'Eglise en général, du pape en particulier, il n'a pas de mots assez durs pour dénoncer l'obscurantisme et le côté rétrograde de la prétention à l'infaillibilité.

               Sauf que, et c'est là que tout devient savoureux, c'est pour, dans la pratique et par un assez extraordinaire tour de passe-passe, se faire le praticien le plus zélé et le plus constant de la dite- infaillibilté; et s'octroyer généreusement à lui-même - mais à lui-même seulement - cette infaillibilité qu'il refuse catégoriquement au Pape de Rome.

              En somme, il est comme Michel Onfray, Philippe Val : il est un Vatican à lui tout seul !...

    (1) : Le Figaro Magazine du 29 novembre 2008.

  • Humeur : N'en déplaise à Louis Schweitzer, l'idéal du crapaud c'est toujours la crapaude...(1/2)

                Encore une raison supplémentaire de dissoudre la Halde ! Dans la période de crise que nous traversons, où le Pays Légal trouve des milliards pour rafistoler le système mais où les manants que nous sommes tirent la langue de plus en plus, et alors que des économies s'imposent à tous les niveaux, la Haldede Monsieur Schweitzer vient de pondre encore, et pour très cher, un de ces rapports dont elle a le secret : abracadabrantesque, comme dirait son géniteur moral, Jacques Chirac.

                Pas moins de 29 ouvrages scolaires et 3.097 illustrations des-dits ouvrages ont été passés au crible par une équipe de chercheurs de l'université Paul-Verlaine de Metz, nous dit Laetitia van Eeckhout, dans Le Monde du 7 novembre. Résultat : pour un coût de 38.000 euros tout de même, un rapport de 207 pages, censé répertorier la discrimination dans les manuels scolaires ou, si l'on préfère, censé analyser la manière dont les manuels scolaires perpétuent les stéréotypes.

                On le sait depuis bien longtemps, depuis les débuts de sa Halde: il n'y a rien de plus urgent en effet, pour Louis Schweitzer -dit aussi "Louis sept milllions sept" (1)-, que d'affronter les moulins à vent......

                Dans son article du Monde, Laetitia van Eeckhout s'en tient surtout aux manuels d'histoire ou d'économie, et n'évoque qu'à peine ceux de SVT (Sciences de la vie et de la terre), épluchés eux aussi par le rapport : ce sont pourtant les propos suscités par ces derniers, révélateurs d'un esprit faux, et faussé jusqu'au trognon, qui sont in fine les plus ahurissants.....

                Mais commençons par le commencement. Laetitia nous livre un savoureux passage sur un manuel d'histoire qui a choisi, pour évoquer l'Islam et le Catholicisme, la cathédrale de Chartres et une mosquée en pays musulman. Laetitia s'en étranglerait presque - la pauvre !...- : les auteurs du rapport -qui s'en étrangleraient presque eux aussi, les pauvres !....- notent avec effroi et consternation que "...Le lien qui est fait avec les appartenances religieuses, et en particulier l'islam, tend aussi à entretenir une discrimination. Pourquoi Nathan (manuel d'histoire-géographie de terminale) illustre-t-il l'islam avec une mosquée située hors du territoire national, et le catholicisme avec la cathédrale de Chartres ? Forcément, un tel choix ne peut que renforcer l'idée que l'islam est une religion étrangère à la France".

               Il faudra juste rappeler à ces ignares, à ces incultes de l'Université Paul Verlaine de Metz qu'ils ne sont que des jean-foutre. Et que la présence massive d'un Islam en France ne date que d'hier (1975 et les décrets Chirac) alors que le christianisme est à la base de notre histoire et de notre mental,qu'il en est l'un des élèments majeurs et fondamentaux, et ce depuis plus de mille cinq cents ans, depuis le baptême de Clovis. Mille cinq cents ans : une paille ! Faudra-t-il s'excuser un jour que les Châteaux de la Loire, le Mont Saint-Michel, Versailles et les Cathédrales aient été construites par des chrétiens et non par des barbus enturbannés ? Et mettre "cela"  (les Châteaux de la Loire, le Mont Saint-Michel, Versailles et les Cathédrales) sur un pied d'égalité avec une mosquée ?

                Encore cette présence massive, outre qu'elle est toute récente ("d'hier", comme dirait Chateaubriand...) n'est-elle pas le fruit d'un processus désiré et voulu, librement consenti par le peuple français; mais bien plutôt elle est le fruit d'une violence faite à ce peuple, à qui l'on a imposé cette irruption massive -fait inédit dans son histoire, par son ampleur et sa soudaineté- sans jamais lui demander son avis et sans jamais le consulter; et c'est pourquoi nous nous estimons fondés à remettre en cause, à quelque moment que ce soit, non pas forcément la légalité de cette présence, mais certainement, oui, sa légitimité..... (à suivre....)

    (1) : Voir la note "Comment Louis "Sept millions sept" ose-t-il encore regarder "ses" (?) salariés en face ?.....", du 19 Mai 2008, dans la Catégorie "France (politique intérieure).

  • Faut-il réformer les lycées ?...

              Il s'agit bien évidemment pour nous, avec cette formulation volontairement surprenante, de provoquer; pas de provoquer en soi, bien sûr, mais de provoquer le débat.

              On sait que nous avons souvent approuvé, et défendu Xavier Darcos, dans ces colonnes. Nous n'en sommes que plus à l'aise pour prendre du recul par rapport à sa proposition de réforme des lycées; et pour la juger non pas en tant que telle, mais en fonction de l'état général de notre enseignement.....

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               En effet, ce qui nous paraît important, vu l'état calamiteux de notre Education nationale, ce n'est pas de faire une réforme technique de plus. C'est de reprendre l'Education, pour paraphraser notre cher Pierre Boutang, et son "Reprendre le Pouvoir"....

               On ne discutera donc pas ici du bien fondé de tel ou tel point de cette réforme, ni du reste de cette réforme en tant que telle. Pour la simple et bonne raison qu'à notre très humble avis notre Education nationale, telle qu'elle est aujourd'hui, est moribonde; elle n'est plus à réformer, elle est tout simplement à reconstruire, à ré-inventer, à reprendre, et de fond en comble.

               Entendons nous bien : Xavier Darcos est dans son rôle, en proposant ce qu'il propose, et il fait ce qu'il peut; il fait même de son mieux. Certaines des mesures qu'il propose vont d'ailleurs dans la bon sens, et même la plupart pourrait-on dire. Mais la machine est usée, elle est à bout de souffle. Elle n'est plus réparable. Il faut non pas en changer, mais lachanger en la re-pensant.

              Il en est d'elle comme de ces voitures qui ont fait leur temps, ou de ces appareils électro-ménagers dont, après de fort nombreuses années d'usage et de réparations, on finit par dire un jour que cela ne vaut plus le coup de les réparer.

              C'est d'abord sur ses bases mêmes qu'il faut réfléchir : une Ecole pour quoi faire, certes; mais aussi et surtout une Ecole pour qui ?

              La folie des folies, celle qui a achevé de tout détruire en s'ajoutant aux dérives et aux délires des illusions idéologiques socialisantes et marxisantes mises en ouvre méthodiquement depuis les années 40, ce fut d'imaginer qu'il fallait que tout le monde aille à l'école très tard, et y reste le plus longtemps possible. Ce qui revenait, de fait, à dévaloriser toute formation dite professionnelle, c'est à dire, en gros, tout ce qui était catalogué manuel, donc inférieur. On ne l'a jamais dit explicitement, pour ne pas choquer, mais dans la pratique, la politique scolaire revenait bel et bien à rabaisser et dévaloriser tout ce qui allait de l'apprentissage jusqu'au technique et au professionnel.

              On a donc gonflé les collèges et les lycées, et à cette explosion démentielle du nombre d'élèves a bien évidemment correspondu une explosion - parallèle et tout aussi démentielle... - des dépenses -en fait des gaspillages...- affectées au Ministère de l'Education.

              On peut estimer entre 30 et 50 %, selon les cas, la proportion d'élèves qui ne sont pas demandeurs, qui n'ont ni les moyens ni le goût de faire des études "abstraites" ou théoriques longues. Et qui, de toutes façons et quoi qu'on fasse, sortiront du système "sans rien", sans aucune formation ( déformés au contraire... ) après y avoir perdu leurs meilleures années, direction l'ANPE.

              C'est quand on pose le problème comme il se pose, c'est-à-dire qu'on voit le choses comme elles sont, qu'on se dit que la réforme de Xavier Darcos, tant qu'on continuera à marcher sur la tête.....

  • Retour sur les Journées du Patrimoine : Ecole et Patrimoine, ou le trésor inexploité…

               Le Patrimoine, chez nous, on pourrait le comparer à un gisement, à une mine ; mais un gisement ou une mine inexploité (e). Nous le voyons tous les jours, et nous en parlions lors des dernières Journées du Patrimoine :  la république le laisse, dans le meilleur ( ! ) des cas simplement, bêtement, stupidement inexploité, en jachère… ; et, dans le pire des cas, elle le laisse se dégrader lentement, prélude à une inexorable disparition future …..

              Bien évidemment, dans un cas comme dans l’autre, c’est absurde, c’est même débile ; c’est tragique. En tout cas, c’est tout sauf une Politique…..

               On ferait mille fois mieux d’investir massivement dans le Patrimoine. Oui, investir massivement un argent que l’on gaspille du reste par millions et par milliards ailleurs. Par exemple dans des banlieues incontrôlables, et du reste assez largement incontrôlées ; ces banlieues où nos hôtes indésirables, et par nous  indésirés, le « détruisent » régulièrement, sous forme de commerces incendiés, de matériels et d’équipements dégradés, de bibliothèques ou de gymnases brûlées etc… (et la liste n’est bien sûr pas limitative…).

              Ces investissements massifs dans le Patrimoine pourraient nous rapporter en échange – et nous rapporteraient certainement, et très vite… - une double dynamique : une dynamique matérielle et une dynamique culturelle. Celle-ci étant d’ailleurs largement supérieure à la matérielle –qui n’est cependant pas négligeable… - : nous pourrions redonner vie à des métiers de Beauté, des métiers d’Art et d’Artisanat, des métiers qui tirent vers le haut, et assurer ainsi leur pérennité, alors qu’ils s’étiolent et sont en réel danger aujourd’hui. Leur extinction serait une perte irremplaçable pour notre Culture et notre Civilisation : le savoir-faire n’est-il pas l’une des formes du Savoir, et parfois même l’une des plus hautes, des plus nobles ? L’origine du mot « ouvrier » se trouve d’ailleurs là : celui qui a été capable, qui a su créer une œuvre…..

               Et ces métiers d’Art offriraient à des milliers, et à des dizaines de milliers, de jeunes qui  n’attendent que cela, un sens à leur vie. La république continuera-telle à préférer les stériliser sur les bancs d’une école où ils n’ont pas envie d’être, obligés de « suivre » des cours qu’ils ne « suivent » de toutes façons pas, puisqu’ils n’en ont ni les capacités ni l’envie ? en faire des chômeurs, sans aucune formation, c’est à  dire de la chair à ANPE ? Après qu’ils aient bêtement perdu et gaspillé leurs belles années de jeunesse, pendant lesquelles ils auraient pu, au contraire, recevoir cette formation qui leur aurait apporté un vrai métier, une vraie fierté, une vraie vie ?.....

              Mais la faute à qui ? au système !...

     

  • Inexorablement liés par la même chaîne, jusqu’à leur double trépas final, Marie-Georges et Olivier…

              Chronique d’une mort annoncée :  l’une veut changer sans se perdre ; l’autre va se perdre parce qu’il ne veut pas changer……

                    L’une (Marie-Georges ) veut « changer sans se perdre » : c’est ce qu’elle a déclaré à Vieux-Boucau (dans les Landes) à l’occasion de l’université d’été du PCF. « Le Parti doit changer sans se perdre, sans se dénaturer, pour devenir un grand parti ouvert, rassembleur, porteur d’un projet moderne et audacieux. »

                   On passera très rapidement, par charité, sur le fait que cette phrase est le type même de la phrase qui ne veut strictement rien dire (en langage courant : bateau...) Changer sans se perdre ? Mais Clémenceau n’a-t-il pas dit (et, de fait, il a raison…) que la révolution était un bloc ? Regardez ce qui est arrivé à Gorbatchev, lorsqu’il a tenté de réformer l'URSS de l’intérieur, mais sans renoncer à elle ni au système qui l’avait généré : il n’a réussi qu’a accélérer la chute, de toutes façons inéluctable, de la-dite URSS. Comment Marie-Georges pourrait-elle changer, ou faire changer, un parti tout entier basé sur une idéologie ? Une idéologie c'est une construction intellectuelle; si vous enlevez un point, un seul, tout s’effondre ; la logique interne n’est plus  respectée ; l’ensemble ne tient plus ; or son idéologie, à Marie-Georges, elle s’est effondrée lamentablement, aussi bien à Moscou et dans l’empire est-européen du marxisme qu’à Pékin ; et Marie Georges ne le voit pas, ou ne veut pas le voir.....

                   L’autre (Olivier) ne veut surtout pas changer. « Ce qu’il nous faut, c’est une bonne vieille révolution ! », a-t-il proclamé, sans crainte d’apparaître pour un dinosaure lors du congrès destiné à préparer son NPA (Nouveau parti anticapitaliste). Mais lui aussi refuse de voir qu’elle s’est effondrée, son idéologie...

                   Dans l'opéra Carmen, l'ensorceleuse bohémienne cherche à faire comprendre à Don José qu'il est trop tard pour revenir en arrière, maintenant qu'il a tout abandonné pour elle; et qu'ils sont entraînés l'un et l'autre, inexorablement, vers le drame final : "... Et la chaîne qui nous lie nous liera jusqu’au trépas !..." chante-t-elle à son amoureux qui, mais un peu tard, se rend compte de son erreur.... 

                   C'est la même chaîne qui lie Marie Georges et Olivier. Tous les deux, mais aussi les socialistes, ont lié leur destin à une idéologie : l'idéologie révolutionnaire. Avec des nuances, certains plus exaltés ou plus extrêmistes; d'autres plus utopiques; mais il n'y a entre eux que des différences de degré -et pas de nature...- dans leur affiliation à la même idéologie. Celle-ci étant morte en direct, sous nos yeux, il est évidemment fatal que tous en soient atteints et en recoivent le contre coup.....

                   Voilà pourquoi, qu'ils cherchent à changer comme l'une, ou à ne pas changer, comme l'autre, cela ne changera rien au fond : leurs manoeuvres n'arrêteront pas le cours des choses. Ils sont morts, politiquement s'entend, condamnés par l'histoire. Quelle dérision ! Les voilà sortis de l'Histoire, balayés par elle, ces révolutionnaires qui ont tant usé et abusé de cette expression : le sens de l'Histoire.....

  • Nos enfants et nous, de Jean-Claude Barreau...

                Intéressant, le coup de gueule de Jean-Claude Barreau dans son dernier ouvrage (1).
     
     
                Nous sommes entièrement d'accord avec lui lorsqu'il écrit que les difficultés scolaires de beaucoup d'enfants et d'adolescents, tout comme la "fragmentation de l'État-nation",qui s'opèrent sous nos yeux, sont bien loin de n'avoir que des causes socio-économiques.
     
                Et que c'est la raison pour laquelle les budgets croissants consacrés à l'éducation n'y peuvent rien.....
     
     
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                 Sonconstat est clair, lucide et sans appel : "...A l'exception des classes préparatoires et de l'IUT, rien ne marche". Pourquoi ? "Le propre de l'homme est de transmettre ce qu'il a appris. Cette transmission s'est toujours faite de l'adulte à l'enfant. Il y a une trentaine d'années, on a inversé le sens de la transmission. C'est l'enfant qui a été mis au centre de tout, ce qui a abouti à une véritable catastrophe. On peut mettre tout l'argent que l'on veut, c'est cela qu'il faut d'abord changer..."

                  Comment ne pas approuver ? Comment ne pas approuver, de la même façon, l'affirmation selon laquelle, avant de réformer le lycée - la réforme Darcos ? "Un lycée à la carte, et ça n'a aucun intérêt !..." - il faudrait d'abord "commencer par le primaire", en finir avec cette sémantique ampoulée, grotesque et ridicule (2) qui sévit partout, et se remettre à appeler "ballon" un ballon, et non plus "référentiel bondissant" ! Il faudrait en "revenir aux bases, comme apprendre à lire et à écrire", et que les professeurs "cessent d'écouter, et se mettent à apprendre".

                  Jean-Claude Barreau évoque beaucoup d'autres problèmes. Il note, ainsi, que le dialogue entre les générations, l'émergence de « cultures » bien différentes l'une de l'autre, l'ignorance ou la méconnaissance du passé par les plus jeunes ont la même origine : l'échec de la transmission qui, jadis, allait de soi sans empêcher (voire en favorisant) l'adaptation aux temps nouveaux.

                  Or, aujourd'hui, École, médias, tous ont renoncé à transmettre. L'urgence d'y revenir (par tous les moyens) est très grande - et pas nécessairement très coûteuse. Encore faudrait-il que l'ensemble des éducateurs - parents, instituteurs, professeurs, etc. - aient foi en ce qu'ils défendent.

                  Comme elle l'a fait après la défaite de 1870, la France doit donc entreprendre une véritable réforme  "intellectuelle et morale". Jusque là, nous ne pouvons qu'approuver totalement Jean-Claude Barreau.

                  On s'étonnera juste qu'il demande à cette réforme de s'appuyer sur les principes républicains. Alors qu'il est évident pour nous que c'est l'idéologie, véhiculée par l'actuel système, voulue par lui, et imposée par lui, qui est à la base du naufrage que dénonce précisément Jean-Claude Barreau.

                  Qui a tué l'ecole ? Cela nous fait un sujet de débat passionnant avec lui...

    (1) : Nos enfants et nous, de Jean-Claude Barreau. Fayard, 280 pages, 18 euros.

    (2) : Voir les notes "Les jargonautes", dans la Catégorie "Rire ou sourire un peu...".

  • Jean de France : Sauvons le dimanche !

                Dans une intervention télévisée consacrée au pouvoir d’achat des Français, le président de la République a ouvert la porte à une remise en cause du repos dominical. Le gouvernement prépare une évolution législative en ce sens. Alors que la France traverse une crise grave qui appelle des remèdes appropriés, le Prince Jean dénonce ce qui serait une atteinte à l’équilibre de notre société.

                Voici le texte de son appel, que vous trouverez également sur le site du Prince, Gens de France

                                                                     ( http://www.gensdefrance.com/gdefrance1/ )

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                Faut-il généraliser le travail le dimanche ? Évidemment non. Et je constate avec bonheur que bon nombre de Français, quelles que soient leurs convictions, quelles que soient leurs responsabilités, se prononcent contre un projet dont les conséquences seraient économiquement et socialement néfastes.

                Économiquement, rien ne permet d’affirmer que cette mesure créera de l’emploi. Il faut redouter, au contraire, qu’elle ne mette en péril les commerces de proximité et de centre-ville, dont beaucoup souffrent déjà de la concurrence de la grande distribution. Il faut aussi redouter que les salariés n’en tirent aucun profit réel et qu’à terme leur pouvoir d’achat n’y gagne rien : tôt ou tard, les entreprises reprendront dans la semaine ce qu’elles auront donné le dimanche.

                Mais surtout cette mesure mettrait en péril l’équilibre des familles, trop négligé par les pouvoirs publics. Elle précipiterait la désagrégation des communautés naturelles et, finalement, de la société en gênant l’organisation d’activités non marchandes essentielles à l’équilibre – et au bonheur – des hommes et des femmes de notre pays : rencontres sportives, manifestations associatives, repas de famille, loisirs culturels, sans omettre les pratiques religieuses.

                L’objection que seuls les volontaires pourront travailler le dimanche ne tient pas. Au contraire, les chefs d’entreprise seront incités à privilégier l’embauche de demandeurs d’emploi prêt à travailler le dimanche sur ceux qui ont charge de famille et veulent s’occuper de leurs enfants ce jour-là. C’est la logique économique qui prévaudra sur l’intérêt de la société.

                Il existe bien d’autres façons de relancer l’activité économique sans que les Français attachés à leur vie de famille en fassent les frais. Le taux d’occupation des jeunes et des seniors, on le sait, est l’un des plus faibles d’Europe. C’est un gâchis. Voilà un point sur lequel l’Etat doit peser de tout son poids : réformer le système éducatif de sorte que les jeunes convenablement formés qui arrivent sur le marché du travail n’y trouvent pas que des portes closes ; et favoriser l’emploi des « seniors » dont les entreprises se séparent trop souvent après 50 ans alors qu’ils sont à un niveau optimal de compétence et d’expérience.

                Mais la question du travail le dimanche – après celle du lundi de Pentecôte – n’est pas seulement une question économique : c’est un choix de civilisation. Ne privons pas les hommes et les femmes de notre pays du droit de se reposer, à l’issue d’une semaine de travail souvent difficile. Ne privons pas les parents et les enfants du bonheur de se retrouver en famille. Ne privons pas les croyants de la faculté de pratiquer leur religion. Ne soumettons pas nos vies à la tyrannie de l’argent-roi et du time is money.

                Parce que l'homme est bien plus qu'un consommateur, parce que la vie respecte le travail, mais est aussi bien plus que le travail, sauvons el dimanche. 

  • République ou Royauté ? L'exemple espagnol.....

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                 En 1975, à la mort de Franco, l'Espagne est inquiète : depuis quarante ans, qu'on aime ou non le Caudillo, il est clair qu'elle connaît une stabilité qui lui a permis un décollage économique certain et, même si elle est encore nettement à la traîne dans de nombreux domaines, tout semble possible, tous les espoirs semblent permis.

                 Mais que va-t-il se passer ? La stabilité va-t-elle se poursuivre, avec les progrès qu’elle permet ? Ou, l’Espagne rattrapée par ses vieux démons, les fantômes d'une Guerre Civile encore présente dans tous les esprits vont ils replonger le pays dans les querelles fratricides.

                 Avec, pour corollaire inévitable et redouté, la réduction à néant de tous les efforts et de tous les progrès enregistrés depuis 40 ans... 

                Or - et l'on ne peut que s'en réjouir, aussi bien pour l'Espagne que pour l'Europe... - c'est le meilleur qui s'est produit : la Royauté a donné un "signal fort", elle a libéré les énergies et, en rassurant tout le monde, elle a permis aux espagnols de franchir le cap délicat de l'après-franquisme et de se remettre au travail: en devenant "les japonais de l'Europe", ceux ci ont non seulement consolidé leurs progrès et leurs acquis  des quarante années du franquisme, mais ils ont solidement assaini et conforté leur économie, et donc leur Société (avec les aides de l’Europe, c’est vrai, il convient de ne pas l’oublier…..).

                Qu'a donc fait le Roi ? Rien ! Il a été là, c'est tout. Au sommet de l'État, laissant les gouvernements agir, mais supprimant par sa seule présence la guerre stérile pour la conquête du poste suprême.

                On voit bien, chez nous, l'effarante dépense d'énergie que représente la conquête de la Présidence : cette énergie, bien sûr, n'est plus employée à Servir, ce qui est tout de même l'essentiel ! En soustrayant le sommet du pouvoir à la compétition permanente, le Roi d'Espagne a rendu sereine la vie politique: l'exécutif, ce qui est légitime, est resté soumis à l'opinion, avec alternance ou continuité selon les résultats des élections, mais le système a pu fonctionner sans heurts majeurs grâce à la stabilité apportée par la présence du Roi.

                Oui, on peut affirmer sans aucune exagération que c'est la Royauté, et la simple présence du Roi, même doté de peu de pouvoirs de gouvernement direct, qui a rendu possible l'extraordinaire développement de l'Espagne depuis 1975....

                Tout simplement parce que, comme le disait Jean Moréas sous forme de boutade, mais une boutade qui va beaucoup plus loin qu’il n’y paraît, et qui n’est pas dénuée de profondeur : « Le principal avantage de la monarchie ? C’est en ceci qu’elle supprime la république ! ».

               Le roi d’Espagne n’a pas besoin de disposer de pouvoirs étendus, ni même d’aucun pouvoir immédiat, pour instaurer au sommet de l’Etat cet espace a-démocratique que nous appelons de nos vœux. Un espace a-démocratique soustrait aux enchères electorales et qui, comme dans toutes les autres royautés européennes, assure la sérénité, la stabilité, la continuité ; qui assure et incarne la permanence de la nation, sur le temps long, à côté des légitimes fluctuations de l’opinion, se traduisant par des changements de Premiers ministres, mais sans les soubresauts ni les craintes parfois cataclysmiques que l’on connaît chez nous….. 

  • La royauté telle qu'elle est en Espagne.....(1/2)

                Du moins telle que, par exemple, l'affaire des propos de la reine Sofia l'a révélée.

                On se souvient que, tout récemment, la reine Sofia a suscité un tollé dans une partie de l'opinion publique espagnole. Publié à l'occasion de ses soixante-dix ans, un livre d'entretiens avec la souveraine (1) a, en effet, provoqué de très vives réactions dans la presse et les milieux associatifs et politiques du royaume. En cause, les propos de la souveraine sur plusieurs thèmes de société.

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                Des propos qui nous semblent, du reste, être tout à son honneur, et qui ne justifiaient nullement le battage qu'on a fait autour d'eux. En fait ce qui a mis le feu aux poudres c’est sa phrase « les lois civiles ne doivent pas ignorer les lois naturelles »

              La reine Sofia s'était permis, dans ses dialogues avec Pilar Urbano, de remettre en cause le mariage gay, légal en Espagne depuis 2005 : "Si les homosexuels veulent officialiser leur union, c'est bien qu'ils puissent le faire. Mais qu'ils n'appellent pas cela un mariage !" Dans un autre passage, elle fustigeait le principe de la laïcité : "Je crois que nous devrions enseigner la religion à l'école, au moins jusqu'à un certain âge. Les enfants ont besoin d'une explication sur l'origine du monde et de la vie."  Dans ces entretiens, elle critiquait également l'avortement, puis s'opposait à l'euthanasie et aux quotas de parité en politique..... Evidemment les bobos/gauchos/trotskos espagnols ont été à deux doigts de s'étrangler tous !

              Mais ce n'est pas tant le fait qui nous importe ici; c'est plutôt ce qu'il a révélé de la royauté espagnole, et du jeu qu'elle peut, ou non, jouer.

              Les associations gays, les mouvements féministes, les partis de gauche ont crié au scandale, arguant qu'il s'agissait d'une sortie contraire aux usages. Car si la Constitution le lui permet, les usages veulent que la famille royale n'exprime pas son opinion sur des questions sociales et politiques. Même le Parti populaire (opposition), pourtant proche des opinions conservatrices de la reine, a estimé, par la voix de son porte-parole Esteban Pons, que "l'institution monarchique ne doit pas parler. Le roi et la reine sont comme le drapeau, qui joue son rôle dans les actes officiels mais sans faire de déclarations."

              Pour une fois, c'est le président socialiste du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, qui a tenu le beau rôle : il a refusé d'alimenter la polémique, préférant évoquer "la manière exemplaire avec laquelle la reine remplit sa fonction".

              Il est clair que pour nous, et vu d'ici, cet épisode n'a rien qui puisse ou qui doive nous enthousiasmer. Si nous trouvons fort sain que la reine Sofia exprime son respect pour "les lois naturelles", et fort sympathique sa sortie qui a hérissé tout ce que l'Espagne compte d'esprits subvertis et pervertis, nous ne pouvons bien sûr pas faire l'éloge sui generis (et encore moins en proposer l'instauration chez nous !...) d'un système à la Esteban Pons, où le roi "ne doit pas parler";"le roi et la reine sont comme le drapeau..." mais surtout ne doivent pas "faire de déclarations".

              Convenons que, même si nous maintenons qu'il a mieux valu pour l'Espagne, pour la France et pour l'Europe, voir Juan Carlos succéder à Franco, plutôt que d'assister à un retour de la république espagnole, il serait difficile de proposer aux français la transposition pure et simple de ce modèle, en leur demandant d'avoir pour lui  les yeux de Chimène !.....          (à suivre...).

    (1) : La reina muy de cerca (La reine de très près) de Pilar Urbano, éditions Planeta.

    (2) : Voir la note "République ou Royauté ? L'exemple espagnol..." dans la catégorie "République ou Royauté ?".  

  • Révolution et République, Ecole, Historiquement correct : un débat entre Philippe Nemo et Roland Huraux (3/3)...

    Deuxième partie : à propos de l’Ecole, malade de l’idéologie républicaine…..

     

    F.C. : Vous affirmez que le blocage de l’Education nationale est lié à une conception idéologique de la République.

    P.N. : En effet, je crois que le culte para-religieux de la « République » est chez nous, désormais, un facteur d’obscurantisme et de régression. Quand on conteste par exemple le monopole et le monolithisme de l’Education nationale, qu’on veut développer un secteur libre, créer une émulation entre écoles et universités comme cela se fait dans tous les autres pays démocratiques, ces propositions ne sont pas discutées sur un mode rationnel. Leurs promoteurs sont aussitôt accusés d’être des anti-républicains, des êtres immoraux, et qui entendent faire prévaloir leurs intérêts particuliers sur ceux de la nation.

             Or c’est l’inverse qui est vrai. C’est l’Education nationale qui est une fédération d’intérêts privés et corporatistes, et qui poursuit depuis des lustres, de façon fort peu démocratique, un projet politique partisan. Par exemple, la grande majorité des inspecteurs généraux de l’Education nationale sont socialistes et francs-maçons. Ce n’est pas normal. L’institution n’est pas à l’image du pays.

    R.H. : On ne peut pas dire que l’école des années 60 ne fonctionnait pas sur le plan pédagogique. Jacques Chirac disait que son grand-père était un instituteur de gauche de la III° et IV° République, ces fameux « hussards noirs », c’est-à-dire, selon lui, exactement le contraire d’un instituteur gauchiste de la V°. Il y a eu une mutation sociologique et idéologique de l’Education nationale qui est liée à Mai 68 et à ses conséquences, ce dont vous ne parlez pas assez.

              Prenons l’exemple de la suppression des cours de morale à l’école laïque, qui précédaient les cours durant les III° et IV° République. Elle s’est faite à la sauvette, au début des années 70, sans que personne l’ait décidé. Une certaine modernité libérale libertaire a fait plus de mal à, l’école que le socialisme laïciste, notamment à travers l’explosion du paysage audiovisuel français (PAF) dans les années 80, dont les effets néfastes sont reconnus par les éducateurs.

    P.N. : Je voudrais rectifier à ce sujet un malentendu tenace qui repose sur l’ignorance de la véritable histoire de l’Education nationale. Les réformes pédagogiques désastreuses qui ont transformé notre école en cette « fabrique du crétin » si bien décrite par Jean-Paul Brighelli, ne sont qu’un « dommage collatéral » de la décision essentiellement politique et partisane d’instaurer une « école unique ». Ce projet a été lancé dans les années 1920 par la franc-maçonnerie socialiste visant à accomplir une transformation révolutionnaire complète de la société. Ce plan connut un début d’application sous le Front populaire, mais fut repoussé deux fois par le Parlement de la IV° République. C’est de Gaulle, hélas, qui le mit en œuvre au début de la V°.

              Or, à partir du moment où vous supprimez toute sélection, toute filière, tout « droit à la différence » des écoles, vous ne pouvez plus appliquer les pédagogies traditionnelles exigeantes. Vous êtes obligé de les remplacer par un enseignement qui convienne à tous les élèves des classes rendues artificiellement « hétérogènes ». Il ne vous reste donc plus qu’à remplacer l’enseignement méthodique par une animation culturelle destructurée, fondée sur de prétendues méthodes « actives » ou « inductives » qui échouent complètement à effectuer des apprentissages progressifs et solides. La « modernité libérale » n’a aucune responsabilité dans cette situation qui a résulté mécaniquement des réformes communisantes accomplies dans notre système scolaire.

    R.H. : Je vous rappelle que, si de Gaule a sans doute sa part de responsabilité dans cette gabegie, c’est quand même Giscard qui a, avec la réforme Haby, crée le collège unique en 1975, une décision désastreuse.

              Jusqu’en 1960, on apprenait les fondamentaux à l’école. A tous les niveaux. Les années  60 ont vu aussi l’introduction de nouvelles méthodes pédagogiques dont on connaît le effets désastreux. De Gaulle , qui était le contraire d’un idéologue, faisait confiance aux technocrates sur les sujets qu’il connaissait moins, comme l’éducation. A tort, en l’occurrence…..    (à suivre.....).

  • Défense nationale : Une avancée réellement positive.

                 La France se lance dans la défense antimissile, et c'est une excellente chose (1).

                 Le jeudi 12 février, au soir, la fusée Ariane 5 a mis en orbite deux microsatellites de 117 kg chacun (ci dessous).

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                La fusée emportait en réalité quatre satellites : deux satellites de télécommunications, Hot Bird 10 pour Eutelsat et NSS-9 pour l'opérateur SES New Skies, qui ne nous intéressent pas directement ici; mais surtout deux micro-satellites Spirale A et B, fabriqués par EADS Astrium pour le compte de la Direction générale de l'armement (DGA), et qui sont chargés d'une "collecte d'images infrarouge pour un futur programme d'alerte".

                Face à de nouvelles menaces balistiques, les satellites Spirale A et B devraient permettre d'avancer dans la mise en place d'un système d'alerte spatiale renforcé. La France a donc franchi là une étape supplémentaire dans ce qui pourrait un jour devenir un ambitieux programme européen de défense antimissile. Et contribuer, par là même à rendre l'Europe -et donc nous par la même occasion...- beaucoup plus libre par rapport aux États-Unis, beaucoup moins dépendante de leur bonne ou mauvaise volonté (que l'on songe à l'affaire irakienne, et au mensonge officiel de l'équipe Bush sur les armes de destruction massives que possédait prétendûment Saddam Hussein....).

                Pendant quatorze mois, en collectant des images infrarouges de la Terre, les deux satellites tenteront d'en savoir plus sur l'émission de chaleur et de lumière produite par un missile balistique lorsqu'il vient d'être tiré.

                C'est en 2004, afin de pouvoir surveiller les activités des États proliférant, que la France a décidé d'acquérir une capacité de détection des tirs de missiles balistiques. La Délégation générale pour l'armement (DGA) a confié la maîtrise d'œuvre du projet à EADS-Astrium. Puis l'alerte antimissile est devenue une priorité du livre blanc sur la défense, qui a créé une nouvelle fonction stratégique, «Connaissance et anticipation», et promis des crédits supplémentaires pour les programmes spatiaux militaires.

                Un an environ après son application, le plan de restructuration de nos armées va-t-il, comme on nous l'avait promis, déboucher sur une réelle modernisation des dites armées ? Et le pouvoir politique, comme il en a manifesté l'intention il y a un an, va-t-il leur permettre de s'engager dans la maîtrise -et donc à terme la mise à disposition de nos forces- de nouveaux moyens, pas du tout ou pas assez développés précédemment ? Comme ces deux satellites semblent en être la promesse ?

               On ne peut bien sûr que l'espérer, en désirant ardemment que ce premier pas -réussi- soit suivi par tous ceux qui doivent suivre, logiquement.....

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     (1) : source AFP, Le Figaro, 12 février 2009.