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Rechercher : qu'est ce que le système ?

  • VIDEO - Hervé JUVIN : ”Il revient aux socialistes français d'accentuer l'américanisation de la société française”

    Hervé JUVIN* mène sur les questions économiques, politiques, sociétales et géopolitiques, une réflexion d'ensemble à laquelle on aura toujours intérêt à se reporter. Il enregistre régulièrement pour realpolitiktv, des vidéos toujours remarquables : nous en avons mis deux en ligne, ici, l'une le 18 octobre 2011, l'autre le 7 septembre de cette année. On fera bien de les réécouter.   

    Hervé Juvin préside des Sociétés qui font de lui un acteur important du système économique - qu'il connaît donc bien et dont, pourtant, il fait une critique sans concession, allant bien au delà du seul débat économique. 

    Qu'on en juge par ces lignes lues sur son blog :

    "Les pires ennemis, non pas de nos peuples, mais de tous les peuples, c’est-à-dire de l’humanité, sont ceux qui entendent la réduire au rendement, au nombre et aux comptes. Il n’y a pas de place pour ceux-là dans le monde qui vient, le monde de la diversité collective, des identités et du politique retrouvé. Le plus grand combat politique, et peut-être le seul, est celui de la diversité des sociétés les unes à l’égard des autres, c’est le combat pour l’autonomie des peuples, et c’est le combat pour l’unité interne des sociétés politiques."

    "Le monde qui vient", à l'inverse du monde actuel, à l'inverse de ce que l'on croit, à l'inverse de ce que nous pouvons redouter, ce ne serait donc pas cet âge de fer globalisé, que nous refusons, mais bien plutôt "le monde de la diversité collective, des identités et du politique retrouvé" ? Mais, au fond, comment pourrait-il en être autrement ? Et qui croit encore à une absurde fin de l'Histoire ?

    Ecoutez encore cette vidéo où Hervé Juvin analyse comment - par un "spoil system" contraire à la tradition de notre haute fonction publique - "il revient aux socialistes français d'accentuer l'américanisation de la société française".  

    (Enregistré le 26 octobre 2012).

     Cette vidéo peut être regardée en plein écran 

    * Hervé Juvin est écrivain et conférencier, mais également Président d’Eurogroup Institute (filiale d’accompagnement stratégique d’Eurogroup). Auteur d’essais sur l’économie, la société et la mondialisation, il est spécialiste de la banque et des marchés financiers. Grand arpenteur du monde, il a publié plusieurs centaines d’articles, notamment dans Le Débat (Gallimard), L’Expansion, Agir, et préside par ailleurs une société de conseil aux gouvernements, aux institutions et aux entreprises.

    Bibliographie (principales publications)

  • La très lente agonie de la Belgique par Pierre de Meuse

    AG DREUX 026.JPGUne nouvelle étape est venue s’ajouter à de nombreuses autres  dans le processus de désagrégation de la Belgique. La Nouvelle Alliance flamande a remporté la majorité relative aux élections municipales d’Anvers, avec des résultats analogues dans toute la partie flamande. De fait, son chef Bart De Wever a su manœuvrer avec finesse en laissant les   socialistes wallons porter seuls le poids de l’inertie, avec  un gouvernement de coalition auquel il n’a pas voulu mettre les mains. L’étape suivante sera, si les élections législatives lui donnent la majorité, une fédéralisation de la loi de finances, qui laissera les wallons financer seuls leur système social dispendieux et gérer les conséquences de leur laxisme en matière d’immigration. Autant dire que l’Etat belge ne sera plus qu’un sac percé, qui perdra un peu de sa substance à chaque craquement de l’actualité.  

    un-partisan-de-la-nouvelle-alliance-flamande-n-va-agite-un-d_860139.jpg 

    Faut-il regretter cette évolution historique ? Elle est en tout cas prévisible depuis la fin des années 40, quand les flamands s’étaient prononcés dans leur grande majorité pour le soutien à Léopold III, donnant ainsi  au roi le suffrage de la majorité des belges. Il dut abdiquer, cependant, sous la pression de la majorité des wallons, sensibles aux consignes des partis de gauche, et qui ne représentaient qu’une minorité du pays. Depuis, la monarchie s’est trouvée réduite à une fonction de plus en plus ténue, incapable de proposer un projet perceptible. Les néerlandophones ont ainsi pu constater qu’ils n’étaient qu’un peuple de seconde zone. Ils ont donc systématiquement, de réforme en réforme, enrayé la progression du français au détriment du flamand, plantant des barrières linguistiques tatillonnes, quelquefois mesquines, mais toujours efficaces. De leur côté, les wallons, de crainte de laisser s’aggraver leur position minoritaire, ont ouvert largement la partie francophone à l’immigration africaine. Une politique de Gribouille car le coût en prestations sociales est devenu insupportable. Avec la crise que connaît toute l’Europe, nous pourrions bien avoir dans l’est de la Belgique une situation « à la grecque », conduisant à une partition. Après la fin de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie (créées en 1919), quand assisterons-nous à la fin de la Belgique, créée en 1830 ? Il est normal que le processus général d’effritement de l’Etat-nation en Europe s’attaque d’abord aux Etats les plus faibles, les plus artificiels. Cependant une tendance similaire est visible en Ecosse, et en Catalogne. Ce n’est pas impunément que les Etats décident d’abandonner leur souveraineté et de sortir de l’Histoire.

  • Le goulag ou la guillotine, pour Lorant Deutsch ?

    LORANT DEUTSCH METRONOME.jpgImpayable, le groupe PCF-parti de Gauche du Conseil de Paris, qui a déclaré “orienté idéologiquement” le Métronome de Lorant Deutsch, et veut que la Ville de Paris cesse d’en faire la promotion.

    Droit dans ses bottes, Alexis Corbière déclare :

    “Or il y a un problème majeur”, (ce livre) “contient de très nombreuses erreurs, affabulations et inventions historiques”... “il propose une vision orientée répondant à une lecture idéologique assumée, pétrie de convictions religieuses de l’auteur… qui ne se cache pas d’être hostile à la République, particulièrement à la Révolution française et se dit nostalgique de la monarchie”. Horreur, enfer et damnation !.... Encore un qui, comme dirait une autre impayable, NKM, voudrait, même si c'est à sa manière, toute différente, "faire gagner Charles Maurras" ? Mais il en sort donc de partout, des royalistes de toutes tendances, en cette époque où l'on ne célèbre même plus Jean-Jacques Rousseau.....

     

    “C’est très inquiétant que la Ville ait abondé dans la "pipolisation" culturelle et qu’elle soutienne un ouvrage contestable qui dénigre la Révolution et la Commune”, a déclaré pour sa part Danielle Simonnet, conseillère PG lors d’une conférence de presse de pré-Conseil.

    En somme, la guerre est déclarée : les fossiles, mammouths et autres diplodocus révolutionnaires, qui croient encore que l'on peut empêcher la vérité de sortir du puits, à la fin des fins, veulent faire taire Lorant Deutsch. Et, pour cela, qu'on l'asphyxie, avec la bonne vieille pratique, si éprouvée, de la conspiration du silence. Mais la roue a tourné, le mur de Berlin est tombé, l'URSS est morte et le marxisme-léninisme avec. Il n'y a qu'eux qui ne s'en sont pas encore rendu compte !

    Ils se couvrent de ridicule, et rament à contre-courant, en tentant d'empêcher un jeune et talentueux Lorant Deutsch d'enthousiasmer les foules avec la vérité historique. Leurs actes sont comme leur pensée : d'arrière-garde, dépassée, périmée, obsolète.... Leur avenir est derrière eux, et il est atroce : ils n'ont ni el courage ni la lucidité de le reconnaître. La seule chsoe qu'ils souhaitent, c'est qu'on ne vienne pas pas interrompre leur douillet ronronnement idéologique, leur douillette installation dans le Système duquel ils vivent grassement....

    Et voilà qu'arrive le grand méchant loup Lorant Deutsch ! Et qu'il met les pieds dans le plat ! Et qu'il vend à deux millions d'exempalires ! C'est insupportable : il dénigre la Révolution et la Commune ? Une guillotine, vite, ou un goulag !... Comme au bon vieux temps.

    Sauf que leur bon vieux temps, heureusement, n'existe plus....

  • En réponse à vos lettres... : République idéologique/Islam : le combat inédit - chez nous... - entre deux totalitarismes

    Ces derniers mois, beaucoup de messages ont été reçus, en plus des "Commentaires", après la nouvelle "affaire" des caricatures de Mahomet, ou les nouveaux remous au sujet de "l'affaire Merah"; et, aussi, l'article remarqué du Figaro sur les 12 millions d'immigrés... en France. Tâchons de proposer une réflexion générale qui sera comme une sorte de réponse globale à tous ces messages...  

    Il faut démythifier et démystifier notre actuel Système, qui est une République idéologique, et trouve ses fondements dans la Révolution de 1789. Elle-même, avant d'être anti-monarchique, est, d'abord et avant tout, anti-chrétienne. Elle se propose d'extirper du territoire national l'adhésion bi-millénaire au christianisme, religion qu'elle prétend remplacer, se considérant elle-même comme la Nouvelle Religion Républicaine.

    Elle ne peut donc promouvoir une saine laïcité, étant elle-même une religion totalitaire, dont le but est, par essence, d'étouffer la religion qui lui pré-existait. Sa pseudo-laïcité n'est donc qu'une supercherie grossière, une tartufferie "hénaurme", dont le vrai nom est laïcisme, arme de combat sournoise et permanente exclusivement dirigée contre le christianisme traditionnel, élément constitutif - que l'on soit chrétien ou non - de la Nation française.

    Mais, là où tout change, et où l'inattendu arrive, c'est que cette République idéologique, bâtie toute entière pour cette lutte contre le Christianisme, se trouve singulièrement desarmée lorsqu'apparaît - implantée par elle... - une nouvelle religion, l'Islam. Celle-ci, en soi, n'est pas totalitaire, puisqu'elle se soumet à un dieu, mais il est facile de constater que les sociétés qu'elle induit sont, elles, de fait, totalitaires.

    Il y a donc choc entre deux totalitarismes, celui de la nouvelle religion républicaine (bien malade aujourd'hui ! Est-elle encore "vivante", en dehors de la force d'inertie ?...) et un totalitarisme de fait islamique, bien vivant, lui, et conquérant, follement greffé par la République idéologique sur un corps social qui ne l'a jamais demandé : et, ce, depuis 1975, droite et gauche confondues, ce qui nous donne raison lorsque nous ne mettons pas nos espoirs dans les élections ou dans des changements de Chambre mais lorsque nous prônons  une autre politique "étant réellement d'opposition, c'est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du Régime"... (Léon Daudet); et qui ne croit nullement "en l'amélioration électorale de la peste républicaine (idem)

    Cette pauvre République idéologique croit maintenant (ou semble croire, ou veut faire croire...) qu'elle va s'opposer à un Islam qu'elle a follement laissé entrer dans la place, et prétend qu'elle va mener ce combat au nom de la laïcité : elle a perdu d'avance !

    Là aussi, même dans la trivialité, la meilleure des conclusions politiques est celle de Coluche : "Je me marre !"

  • C'est la rentrée ! Pour oublier ”ça”, un petit sourire...

    REPONDEUR_COLLEGE.MP3

    PS : Plus sérieusement, Jean-Louis Faure a eu raison, dans son commentaire d'hier, d'attirer l'attention sur l'excellente étude de Jean-Françosi Mattéi que nous mettons à disposition en PDF : La révolution copernicienne de l'enseignement.

            Voici le commentaire de Jean-Louis Faure d'hier et, tant qu'on y est, celui que Thulé avait envoyé il y a presque deux mois (très bon commentaire aussi...) :

    1. De Jean-Louis Faure : 

    En cette rentrée de l’ "ednat", rappeler ce remarquable travail du professeur Mattei. Il n’y a pas une ligne à changer dans cet effroyable bilan. Pour preuve la une et les trois pages de ce très politiquement correctement couché quotidien La Croix, du 1er septembre «Pourquoi faut il refonder l’école primaire ? ». Et sans limite à l’outrance « L’école de 1930 n’était pas meilleure ». Un historien sous produit de notre université, Antoine Prost, se répand en observations fulgurantes «Savoir lire a changé de sens. Jadis on savait lire quand on était capable de lire un texte à haute voix, avec les intonations qui montraient qu’on l’avait compris. Aujourd’hui, aux yeux d’un professeur de sixième, un élève sait lire lorsqu’il est capable de prélever dans un texte les informations importantes ». C’est à ce type de sinistre abruti que l’on confie nos enfants et petits enfants. Et pour ne pas être en retard d’une puissante réflexion, toujours ce raisonnement spécieux « l’école doit s’adapter à la société » …

    Écrit par : Jean Louis FAURE | lundi, 03 septembre 2012

     2. De Thulé :

    En complément de cette très pertinente étude de Jean-François Mattéi, permettez moi de citer le romancier G.Dantec : "A force de pédagogies globales et de déconstructivisme délirant, le système néo-bourgeois et social-démocrate hérité de 68 a tou bonnement défait l'édifice forgé par quinze siècles de tradition (depuis Saint Augustin), appliquant la méthode de la tabula rasa des "expérimentateurs"aux prédicats marxistes, ne livarnt aux jeunes âmes en quête d'un destin que la sinsitre notion de "compétences", plus la moindre dose d'authentique littérature ou de philosophie, pas même contemporaine, une pauvreté positiviste et socialisante affirmée comme seul horizon possible, produisantdepuis environ vingt-cinq ans une succession de générations pratiquement analphabètes à qui l'on fait croire que la libre expression de soi était la base de toute culture, alors qu'elle ne peut être que son aboutissement le plus haut et le plus rare".

    Écrit par : Thulé | vendredi, 06 juillet 2012

  • 50.000 excisions en France ? : de la prison, en guise de ”réponse” ? Non, la déchéance et l'expulsion.....

    excision,polygamie,immigration        Le couple d'origine guinéenne, jugé à Nevers pour l'excision de ses 4 filles, a été condamné à 2 mois de prison ferme (pour le mari) et dix-huit mois (pour la mère).

            Cette décison ne nous satisfait pas. Cette "affaire" remet sur le devant de la scène un scandale inadmissible, et pourtant admis depuis des décennies : ce procès pose en effet la question de la survivance de cette coutume parmi les migrants d'origine africaine en France. Il y aurait dans l'Hexagone 50.000 femmes adultes excisées....

                Nous n'avons rien à dire, et pas de jugement de valeur à porter sur les us et coutumes, les moeurs, les habitudes etc... des populations de la terre entière. Tout simplement parce que la France n'a pas juridiction sur la terre entière, et que nous n'avons le pouvoir, et le droit, de nous occuper que de nos affaires.

            Vu l'état lamentable dans lequel le Système a mis la France, c'est déjà, du reste,  largement assez pour nous occuper à plein temps !...

            Par contre, nous avons parfaitement le droit - et même le devoir - de dire que de telles coutumes, nous n'en voulons pas chez nous. D'Athènes à Dublin, de Moscou à Lisbonne, jamais, en Europe, on n'a pratiqué cette "coutume" de l'excison, que nous avons le droit de décréter, ici, barbare. Que les Guinéens - et d'autres... - la pratiquent chez eux, c'est leur affaire et, comme nous le disions au début, nous n'avons pas à juger les autres chez eux. Qu'ils excisent, qu'ils pratiquent la polygamie, le "mariage" (!) des filles à 9 ans... tout ce qu'ils voudront, chez eux : c'est leur affaire !

            Mais s'ils viennent en France, qu'ils adoptent nos moeurs, nos us et coutumes, du moins les fondamentales : ils peuvent "garder" tel ou tel aspect de leur culture d'origine, si celui-ci ne contredit pas la nôtre... mais exciser, non. Sans discussion, sans faiblesse, sans rien : non, point barre ! 

            Ou alors, s'ils veulent vraiment conserver des moeurs fondamentalement contraires à nos pratiques ancestrales, bi et tri millénaires, qu'ils ne restent pas ici. Et si on a commis la folie de leur donner un rectangle de plastique, croyant par là en faire des français (comme si c'était aussi simple !...), qu'on ne leur inflige pas quelques mois de prison, mais qu'on leur retire cette nationalité qu'ils ne font pas l'effort d 'assumer, qu'on les en déchoie, et qu'on les expulse..... 

            Ces gens qui font de telles choses, et qui se fichent comme d'une guigne de nous, de nos us et coutumes, de nos moeurs et traditions, de nos "valeurs" (pour employer le mot à la mode, dans le jargon...) ces gens-là n'ont rien à faire chez nous...

  • Dangereuse escalade en Syrie : de l'urgence de supprimer l'Otan, et d'apprendre l'Histoire à Alain Juppé......

            Un avion turc abattu par la Syrie.... Violait-il, ou non, l'espace aérien syrien ? Bien évidemment, les deux parties prétendent chacune le contraire... : on sera vite fixé, mais ce qui ne laisse pas d'inquiéter, c'est que, immédiatement, des voix se sont élevées, en Turquie, pour réclamer, au nom d'un alinéa du Traité de l'OTAN, l'intervention de l'ensemble de l'Organisation contre la Syrie.

            Ce qui reviendrait, pour la France, à être impliquée mécaniquement dans un conflit qui ne la concerne en rien, directement.... 

    juppé,syrie,otan,turquie,carnot,genocide vendéen 

            On peut réfléchir, à cette occasion, à la question suivante : l'Otan a été créée, à l'époque, pour parer à la menace bien réelle de l'URSS, et dans l'hypothèse tout à fait crédible, alors, d'une tentative de conquête militaire de l'Europe de l'Ouest par les blindés du Pacte de Varsovie. 23 ans après l'effondrement du marxisme-léninisme, qui a proposé la moindre justification au maintien d'une Organisation créée, sinon pour le combattre, du moins pour se défendre contre l'agression programmée de ce Système, heureusement disparu aujourd'hui ?....

            Deuxième chose : Juppé est passé sur France info, pour expliquer doctement que le régime Syrien n'avait plus droit à l'existence. Et de citer les crimes commis par Assad contre le peuple, etceteri, etcetera... 

            Évidemment, bien loin de nous l'idée de "blanchir" le régime d'Assad, ni de le considérer comme un quelconque modèle, dans un quelconque domaine. Pourtant, si l'on observe l'Histoire, et au risque d'en choquer quelques uns, il a encore de la marge, le régime d'Assad : il n'a pas encore tanné de peaux humaines; il n'a pas encore jeté vivants des hommes et des femmes, des vieillards et des enfants , dans des fours chauffés à blanc...

            Certes, ce qu'il fait est assez "énergique", dirons-nous, mais, comparés à d'autres régimes qui, selon Juppé, semblent avoir "le droit de vivre", répétons-le, il a encore de la marge. Juppé, c'est curieux, semble avoir oublié les grands ancêtres de la Révolution, les Carnot et Robespierre, qui ont ordonné le Génocide vendéen - toujours "ignoré" et nié aujourd'hui - ainsi que les Amey ou Turreau qui l'ont froidement accompli. Pourtant, il semble bien que, pour Juppé, la République idéologique française, héritière directe de ces grands ancêtres - ou l'on n'y comprend plus rien... - semble bien avoir le droit de vivre ?

            N'est-ce pas étrange ?....

  • Notre XIXème Album : Maîtres et témoins (II) : Jacques Bainville...

    Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville.

    Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville.

    Visualiser l'album

    Parce que "d'un tel esprit, à qui était inné et toujours présent LE PARFAIT, aucun vestige n'est sans prix : tout vaut, tout compte..." écrit Maurras, dans sa Préface aux Lectures, recueil publié juste après la mort de Bainville, et composé de notes, pensées et réflexions éparses écrites par lui tout au long de sa vie.....

    Parce que, comme le dit Abel Bonnard, "...Comment auraient-ils vieilli, ces écrits du Sage, puisque la sagesse est de dire précisément à propos des choses qui passent des choses qui ne passent pas ?"

    Mais aussi parce que, tel qu'on est, on voit, on croit, on imagine les autres : si Jacques Bainville a écrit de Paul Bourget - à propos de son livre Sensations d'Italie - qu' "il fait des lecteurs reconnaissants"; et s'il a écrit de Gaston Boissier - à propos de ses Promenades archéologiques - qu'il avait "l'érudition intelligente", c'est tout simplement parce que lui-même, Jacques Bainville, était un familier, un pratiquant au quotidien de l'érudition intelligente, et qu'il faisait chaque jour, lui, Jacques Bainville, des lecteurs reconnaissants; c'est parce que ces deux grandes qualités lui étaient familières, intimes, qu'il savait les reconnaître chez les autres...

    Pour ces raisons, et tant d'autres encore, voici un Album qui n'a d'autre prétention que d'offrir à ceux qui ne le connaissent pas une première approche d'une étoile incontesté de l'Intelligence française, stupidement ignorée et bannie par les tenants de l'Histoire officielle du Système idéologique qui nous gouverne, et par une Université qui ne s'honore pas en ne donnant pas à celui qui la mérite avec une telle évidence, la place qui lui revient : l'une des toutes premières, sinon la première....

    Avec notre Album Mistral, cet Album Bainville a toute sa place dans la catégorie "Maîtres et témoins", référence au titre de l'ouvrage de Maurras, "Maîtres et témoins de ma vie d'esprit".
    Si Bainville ne fut pas un "maître" pour Maurras - qui le reconnaissait, cependant, "maître" en ses domaines - historique, économique, diplomatique... - Bainville fut bien, de toute évidence, "témoin" de la vie d'esprit de Charles Maurras :
    "...Au bon temps, nous nous voyions tous les jours..." écrit celui-ci, dans la préface émouvante des Lectures, livre publié juste après la mort de Bainville; une préface dans laquelle apparaît, d'une façon profondément humaine et aux accents bouleversants, l'amitié profonde qui unissait les deux hommes.....

    Illustration : Collection particulière Hervé Bainville, portrait de Jacques Bainville par Marie-Lucas Robiquet; couverture de "Jacques Bainville, La Monarchie des Lettres, Histoire, Politique et Littérature", Edition établie et présentée par Christophe Dickès, Bouquins, Robert Laffont (1.149 pages).

  • Discours de Marine Le Pen à Marseille : pas grand chose avec quoi être en désaccord ?

            En écoutant le discours que Marine Le Pen a prononcé, hier, à Marseille, nous pensions qu’Hilaire de Crémiers avait eu raison d’écrire ceci, à son propos, dans le numéro de mars de Politique Magazine : « Marine Le Pen qui a le sens national – et refuser de le reconnaître relève de la mauvaise foi ». 

            Son discours d’hier en a été, effectivement, l’illustration. Et, si l’on s’abstrait de l’ostracisme qui la frappe, à titre tout à fait particulier et trop parfaitement « unanime », par rapport aux autres candidats à la présidentielle, si l’on réfléchit objectivement à l’essentiel de ses propos, il n’y a pas grand-chose, dans l’ensemble, avec quoi l’on doive se trouver en désaccord. A cet ostracisme, donc, nous ne nous associons pas. Nous ne voyons, même, aucune raison honorable de le pratiquer.

            Il y a même, selon nous, dans sa réflexion, ses analyses, son discours d’hier, un courage, un esprit national, un sens, aussi, très profond, de notre tradition française et européenne, qu’on ne peut que saluer, tant il tranche, tant il rompt, même, assez radicalement, avec l’idéologie courante, partagée par toutes les composantes du système. Notre intention, ici, n’est pas de l’analyser, ce que chacun, ce que d’autres feront.

            Mais, en exprimant cette impression d’ensemble, est-ce que notre propos ne serait pas pour déroger au parti que nous avons pris, dans le contexte de l’élection présidentielle, de « ne pas dire pour qui il faudra voter » ?

            C’est tout le contraire. Si nous avons trouvé, dans le discours de Marine Le Pen, les accents, et même le fond, de l’ordre et de la tradition nationale authentiques, c’est, même si l’on trouve cette position paradoxale, précisément, hors tout contexte électoral.

     

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            Car, dans cette bataille, Marine Le Pen se heurte à deux impossibilités, dont la seconde est sans remède :

    . Première impossibilité : dans cette présidentielle, elle ne peut espérer qu’un bon score au premier tour. Rien de plus. Rêver de davantage n’est pas réaliste.

    . Seconde impossibilité : le programme de redressement national en profondeur qui est le sien est incompatible avec les principes de la République française dont elle ne cesse de se réclamer. Elle voudrait même, a-t-elle dit, restaurer à la fois la nation et la République. La nation et ce qui la détruit !

            Les esprits « positifs » voudraient espérer, du moins ceux qui la suivent, que Marine Le Pen sera capable de résoudre cette contradiction de fond. D’en sortir le pays. Nous en sommes désolés : nous ne le croyons pas.

  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...) ”la France” : Dans les Ephémérides, cette semaine....

    Pour "quoi", et dans quel esprit, nous "faisons mémoire"... :

    Charles Maurras : "...je mets quelque chose au-dessus d'elle (l'espérance) c'est la mémoire, la sainte et grande mémoire d'un beau passé, quand il est plein de gloire et fort de vertu, car c'est avec lui que l'on fabrique un avenir solide, et des races vivaces"

    Jean de la Varende : "...le souvenir porte en soi une vitalité supérieure, et nous ramène à cette notion suprême : la chaîne, dont nous ne sommes qu’un maillon".

    Pourquoi des Ephémérides.pdf

    Table des Matières Ephémérides - Premier semestre.pdf

     Table des Matières Ephémérides - Second semestre.pdf

        Musique dans les Ephémérides.pdf

     

           Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides :       

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    · Dimanche : 1328 : Avènement de Philippe VI. 1565 : les premiers poissons d'avril. 1753 : Naissance de Joseph de Maistre. 1834 : Naissance de François-René de La Tour du Pin. 1933 : Naissance de Claude Cohen-Tannoudji.

    · Lundi : 1791 : Mort de Mirabeau. 1810 : Napoléon épouse Marie-Louise d'Autriche. 1938 : Léopold Senghor élu à l'Académie française.

    · Mardi : 1367 : Du Guesclin prisonnier du Prince noir. 1369 : Apparition du Tir sportif. 1559 : Traité de Cateau-Cambrésis. 1711 : Découverte de l'île de Clipperton. 1987 : Cérémonie d'ouverture du Millénaire Capétien.... 2007 : Nouveau record de vitesse pour le TGV.

    · Mercredi : 1323 : Arrivée en France de Venceslas de Luxembourg. 1609 : Mort de Jules-Charles de l'Ecluse. 1791 : Le Panthéon transformé en Temple civique. 1807 : Mort de Lefrançois de Lalande. 1826 : Naissance de Zénobe Gramme. 1896 : Aux origines du cinéma parlant : le graphophonoscope. 1931 : Mort d'André Michelin.

    · Jeudi : 1732 : Naissance de Fragonard. 1794 : Danton guillotiné. 1725 : Naissance de Pascal Paoli. 1820 : Naissance de Nadar. 1822 : Mort de Le Play.

    · Vendredi : 1768 : Bougainville débarque à Tahiti. 1804 : Mort de Pichegru. 1814 : Abdication de Napoléon. 1896 : Premiers Jeux Olympiques modernes (suivis par Charles Maurras). 2010 : Première en France et dans le monde, pour un objet d'histoire naturelle: une fluorite du Mont Blanc est acquise par le Muséum d'Histoire naturelle.

    · Samedi : 1699 : Lettres Patentes pour l'édification de la Place Vendôme. 1780 : Inauguration du Grand Théâtre de Bordeaux. 1795 : Adoption du Système métrique. 1823 : Début de l'expédition d'Espagne (les "100.000 fils de Saint Louis). 1930 : Saint Exupéry chevalier de la Légion d'Honneur.

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  • Sarkozy ? Dupont-Aignan ? Le Pen ? un(e) autre ?.....

            Nous l'avons dit : nous ne donnerons pas de consigne de vote, préférant consacrer toute notre énergie à la tâche qui est la nôtre en propre, et que personne d'autre que nous ne fera à notre place si nous ne le faisons pas : expliquer, à temps et à contre-temps, que ce n'est pas d'un changement d'homme - ou de femme... - dont la France a besoin, mais d'un changement d'Institution : c'est beaucoup moins gratifiant, mais c'est beaucoup plus profond, et - au sens fort du terme - c'est beaucoup plus politique....

           Ceci ne veut pas dire que nous nous désintéressons de l'avenir immédiat de notre Pays et que nous nous réfugions sur Sirius. Nous suivons la campagne, analysant les programmes et les propositions de chacun, à la lumière de l'intérêt général et du Bien commun.

           Pour le reste, nous voyons bien que se dessinent, chez les royalistes, certaines tendances, et nous ne trouvons pas choquant que les royalistes débattent entre eux : nous pouvons même faire écho, ici, à leurs arguments...

           On sait, par exemple, que la NAR (Nouvelle Action Royaliste)  appelle à voter pour Nicolas Dupont Aignan. Il suffit de lire les commentaires pour voir que certains de nos lecteurs voteront, eux, Sarkozy : c'est le cas de P.H. qui nous demande si nous serions d'accord pour passer un texte, écrit par Jean Marichez, chercheur à l' École de la Paix de Grenoble, et a priori - ce que ne laisserait pas deviner ce "papier"... - "plutôt à gauche". 

            Ce Blog étant ouvert à tous nos amis, nous passons bien volontiers ce texte, en ayant pris soin de prévenir P.H. qu'il devait s'attendre à une pluie de "commentaires", et en rappelant ce par quoi nous avons commencé : pour nous, la tâche essentielle n'est pas de vivre au rythme du Système, ni d'entrer dan son jeu, ni d'y dépenser notre énergie, mais de proposer à nos compatriotes de renouer avec l'Institution royale qui a "fait" la France, et sa grandeur.....

            Voici le texte envoyé par P.H, qui, n'en doutons pas, va "faire pleuvoir"..... :

           Les_resultats_de_Sarkozy.pdf

  • ”Résistance ecclesiale” ? : sur KTO, le Père Michel-Marie Zanotti Sorkine...

           ..... à propos de son ouvrage Homme et prêtre :

          http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/nouveautes/l-esprit-des-lettres-l-esprit-des-lettres/00059396

          "...il faut que l'Eglise de France se remette en cause avec ses systèmes et sorte une bonne fois pour toutes de la sécularisation..."  

          ( le Blog du Père Zanotti : De l'amour en éclats...) 

    zanotti.jpg

    Éditions Ad Solem, 460 pages, 30 euros.

    Le père M.-M. Zanotti-Sorkine, curé de l'Eglise des Réformés, à Marseille, témoigne de son expérience dans cette paroisse. Il évoque également son parcours, sa jeunesse et la naissance de sa vocation.

    Quatrième de couverture

    Homme et prêtre

    En quelques années, le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine a Transformé l'église Saint-Vincent-de-Paul en une des paroisses les plus fréquentées de Marseille. La foule se presse pour prier dans la beauté et faire rayonner la lumière du Christ autour d'elle. Conversions et baptêmes se multiplient, les vocations aussi, et les non-chrétiens franchissent les portes de l'église pour découvrir quel mystère se cache dans ce lieu. Comment expliquer un tel phénomène dans une Église dont on stigmatise les faiblesses et prédit constamment la disparition ?

    Michel-Marie Zanotti-Sorkine répond à toutes ces questions dans cet entretien avec Jean-Robert Cain, membre de l'Académie de Marseille et officier des Arts et des Lettres. Après avoir évoqué sa jeunesse et les différentes étapes qui l'ont conduit à la vie religieuse, puis au sacerdoce, il dévoile ce qui est pour lui le secret de son ministère : le primat de la prière, la disponibilité du prêtre dans son église, la vigueur de la prédication, l'attention à la dignité de tout ce qui touche à Dieu. Beauté et vérité sont mises ensemble au service de la sainteté dont le prêtre doit éveiller le désir, par son attitude, par son habit aussi. Et derrière tous ces moyens, on trouve la présence discrète et forte de Marie, à qui le père Michel-Marie a confié la fécondité de son ministère, et toute sa vie. Un livre exceptionnel.

     Ci dessous, en haut de la Canebière, la paroisse Saint Vincent de Paul, plus couramment appelée "Les Réformés". C'est là que, le 21 janvier 2010, le Père Zanotti a reçu le Prince Jean, la princesse Philomena et le prince Gaston : http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2010/01/24/z.html

    REFORMES MARSEILLE.jpg 

  • Demain, sur France 2 : Stéphane Bern apporte une pierre de plus au processus de ré-écriture positive de notre Histoire..

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            Bien sûr, Francois Premier c'est Chambord, et la réception de Charles Quint, qui eut, pour l'occasion, ce compliment flatteur : "Chambord est un abrégé de l'industrie humaine". C'est aussi 1515, cette date "amie de la mémoire" comme le dit plaisamment Jacques Bainville, et cette victoire de Marignan à laquelle nous devons cette Paix perpétuelle avec nos voisins et amis suisses, qui ne sera abolie qu'à la Révolution, et à cause d'elle.

     

    françois premier

            Ce sont aussi les femmes, et ce souvenir qu'a tout écolier du nostalgique "Souvent femme varie, bien fol est qui s'y fie..." gravé par le Roi, selon ce qu'on dit, sur un carreau d'un des châteaux de la Loire, un soir de mélancolie.... Ou, plus politiquement, l'action de sa mère, Louise de Savoie, qui fut l'une de ces six femmes - dont quatre étrangères... - auxquelles notre Royauté a confié la totalité des pouvoirs, en les faisant Régentes du Royaume. Se montrant en cela, soit dit en passant, bien en avance et vraiment de progrès, si on la compare aux Systèmes qui l'ont suivie...

            Mais François Premier c'est aussi, et Claude Hagège est formel là-dessus, le roi de "la cohésion nationale", avec la célébrissime Ordonnance de Villers-Cotterêts, prescrivant que tout acte officiel devra désormais être rédigé en français "et non autrement"....

            François Premier c'est encore celui qui a créé le Dépot Légal et qui est à l'origine de L'Imprimerie nationale. C'est le Collège de France, toujours florissant et prestigieux aujourd'hui...

            Voilà qui justifiat bien que Stéphane Bern s'emparât de cette personnalité si attachante pour la restituer dans sa simple vérité, à l'occasion de son Secrets d'Histoire (1), débarrassée des scories et déformations diverses, plus ou moins intentionnelles, dont certains l'ont encombrée. En s'attachant, entre autre, à ce Roi bâtisseur, qui a tant contribué à enrichir le Patrimoine de la France, Stéphane Bern nous ramène à ce que disait Guitry :

            "On nosu dit que nos Rois dépensaient sans compter, / Qu'ils prenaient notre argent sans prendre nos conseils. / Mais, quand ils construisaient de sembllables merveilles, / Ne nous mettaient-ils pas notre argent de côté ?"

    (1) : Mardi 8 août, France 2, 20h35 (1h40) : François Premier, le Roi des rois.  

  • (Presque) cent-trentenaire d'un discours : extraits, mais sans commentaires, qui seraient tout à fait superfétatoires !

    Notre République idéologique adore donner des leçons de morale : à la terre entière, à l'extérieur comme à l'intérieur; elle adore juger, moraliser, condamner (1); mais si elle balayait un peu devant sa porte, au lieu de ne pas être gênée du tout par ses profondes contradictions internes ?  Si elle regardait un peu ce qu'ont dit - et fait ... - ses grands hommes, ses grands ancêtres ? Car c'est, plus que souvent, très édifiant !

     Ainsi, on ne compte plus les Rues, Places, Lycées, Bâtiments et Edifices divers portant le nom de Jules Ferry; un "grand ancêtre" qui, pourtant, dans les extraits du texte suivants, explique, développe, justifie tranquillement rien moins que... le colonialisme et le racisme !

    De Jules Ferry, Discours sur la colonisation (28 juillet 1885, extraits) :

    "...On peut rattacher le système (d'expansion coloniale, ndlr) à trois ordres d’idées : à des idées économiques, à des idées de civilisation... à des idées d’ordre politique et patriotique". 

    (1) : le cas le plus emblématique étant la condamnation de Maurras pour "Intelligence avec l'ennemi", alors qu'un Otto Abetz déclarait : "L’Action Française est l’élément moteur, derrière les coulisses d’une politique anti-collaborationniste, qui a pour objet, de rendre la France mûre le plus rapidement possible, pour une résistance militaire contre l’Allemagne".

    Ce qui manque à notre grande industrie... ce qui lui manque le plus, ce sont les débouchés… La concurrence, la loi de l’offre et de la demande, la liberté des échanges, l’influence des spéculations, tout cela rayonne dans un cercle qui s’étend jusqu’aux extrémités du monde… Or, ce programme est intimement lié à la politique coloniale… Il faut chercher des débouchés. 

    Il y a un second point que je dois aborder… : c’est le côté humanitaire et civilisateur de la question… Les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. Je dis qu’il y a pour elles un droit parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. 

    Il n’y a pas de compensation pour les désastres que nous avons subis… Mais est-ce que le recueillement qui s’impose aux nations éprouvées par de grands malheurs doit se résoudre en abdication ? … je dis que la politique coloniale de la France s’est inspirée d’une vérité sur laquelle il faut rappeler votre attention : à savoir qu’une marine comme la nôtre ne peut se passer, sur la surface des mers, d’abris solides, de défenses, de centres de ravitaillement. 

    Rayonner sans agir, en regardant comme un piège, comme une aventure toute expansion vers l’Afrique ou vers l’Orient, vivre de cette sorte pour une grande nation, c’est abdiquer..." 

    (Jules Ferry, alors Président du Conseil, prononce ce discours devant les députés français. Chargé des affaires étrangères depuis 1883, il a entraîné la France dans une politique de conquêtes coloniales. Quelques mois après la défaite de Lang-Son, en Indochine (28 mars 1885), qui a grossi le camp des adversaires de sa politique coloniale, Ferry s’exprime donc à l’Assemblée dans le but de convaincre les députés de la nécessité de poursuivre l’expansion coloniale).

  • Re-découverte de l'Etat : D’accord avec… Patrice de Plunkett

    Lu sur son Blog (note du 02/09/2011)

     

    Sous les coups de la crise, l'Europe redécouvre... l'Etat. Ce qui revient (en quelque sorte) à se foutre de nous :

             Souvenez-vous...  année 1992, ivresse dans le monde atlantique ! Il se persuade que son ultralibéralisme (idéologie artificielle) est la cause de la chute de l'URSS (société artificielle). En Europe, cette ivresse enveloppe le référendum du 20 septembre sur  le traité de Maastricht. Référendum qui ne sera pourtant pas un triomphe pour le supranational (51,04 % seulement, contre près de  49 %) – et cela malgré les médias, unanimes dans un  déferlement de propagande ultralibérale contre « les Etats nations ». On n'ose plus se rappeler aujourd'hui la grossièreté de cette propagande : c'était l'époque où BHL nous expliquait que l'artifice abstrait était le Bien, et que le concret charnel était le Mal.  Armé de ce type de pensée, l'exécutif européen devait – quoique non élu – déclasser les Etats (tous intrinsèquement pervers).

            En 2011 il ne reste déjà plus rien de ces délires. Le casino financier s'est retourné contre l'Europe (qui le vénérait) et commence à la détruire. Il y est incité par la facticité de la zone euro qui couvre des économies disparates. Notamment en Grèce : évasion fiscale généralisée, économie souterraine à 40 %, déficit à 160 % du PIB. Et impossibilité avérée de réformer le pays... Pourquoi ? Parce que la Grèce n'a pas d'Etat. Les organes dirigeants de l'UE s'en offusquent. Débarquant à Athènes, les envoyés de la Commission et de la BCE déclarent : « Nous avions cru que la Grèce était un pays normal, nous avons eu tort, son problème ne se réglera pas en un ou deux ans. Il faut l'aider à bâtir un Etat qui fonctionne et cela prendra du temps... »

            C'est se foutre du monde – passez-moi l'expression – si l'on se souvient de 1992, quand les propagandistes de Maastricht martelaient que l'existence même des Etats nations était archaïque, obsolète, bientôt anormale dans le nouveau monde transfiguré par la dérégulation économique et financière.  En 2011, voilà les résultats !  Alors on oublie ce qu'on disait il y a vingt ans.

            Le système occidental est une machine amnésique. On l'a vue fonctionner hier dans les médias à propos de la Libye, on la voit aujourd'hui fonctionner à Bruxelles à propos d'Athènes. Comme dit Elwood P. Dowd (James Stewart) dans Harvey, merveilleux film des années 1950 : « depuis trente-cinq ans je livre une bataille contre la réalité »... « Je crois pouvoir dire que je l'ai gagnée », ajoute le personnage. Bruxelles ne peut pas en dire autant. Il est vrai que la bataille d'Elwood P. Dowd consiste à croire à l'existence d'un lapin invisible de deux mètres de haut ; c'est plus facile que de réformer la Grèce.