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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1293

  • Puigdemont à Neumünster au Schleswig-Holstein

     

    En deux mots.jpgL'imbroglio catalan se poursuit comme il était à craindre. Sur un mode tragi-comique qui n'honore ni le baroque Puigdemont, ni la Catalogne, ni même l'Espagne.

    Après ses diverses facéties, ses atermoiements, ses palinodies, ses arguties alambiquées devant l'ex-Parlement catalan, sa fuite en Belgique, ses appels ratés au soutien européen - de nul effet - sa tentative de former à Bruxelles un improbable Comté de Gouvernement qui aurait dirigé de loin la Catalogne, Carles Puigdemont se retrouve en prison en Allemagne à Neumünster dans le lointain et nordique Schleswig-Holstein, qui ne nous rappelle guère que la guerre des duchés, à la fin du XIXe siècle. Ainsi Puigdemont connaît-t-il en Allemagne le même sort que ses acolytes dirigeants indépendantistes détenus dans les geôles espagnoles. Même s'il demeure emblématique de l'indépendantisme républicain catalan et si ces jours derniers Barcelone a manifesté pour lui, si on s'y est battu pour lui, l'image de Puigdemont est, de fait, ternie, dévalorisée. On se souvient qu'en novembre dernier, même Ada Colau, maire Podemos de Barcelone, avait eu pour lui et son gouvernement des mots plutôt durs après qu'il eut quitté la capitale catalane pour Bruxelles : « ils ont mené la Catalogne au désastre » ; « Ils ont provoqué des tensions dans le pays et porté une déclaration unilatérale d’indépendance dont ne voulait pas la majorité » ; « ils ont fait la déclaration puis ont disparu ». Etc. 

    La Catalogne en tant que telle n’est pas sortie grandie, non plus, de cette agitation. Et elle est loin d’être tirée d’affaire. On sait que son économie s’est affaiblie notablement. Mais plaie d’argent n’est pas mortelle. La Catalogne est assez riche, assez industrieuse pour s’en relever. Les Institutions catalanes - historiques, légitimes en soi - sont dans un désordre profond. Elles sont en lambeaux. L’autonomie de la région a été suspendue. Madrid l’administre directement. Mais le plus grave est sans-doute ailleurs, comme l’a remarquablement discerné et signalé le roi Felipe : la société catalane est désormais fracturée et la cassure est si profonde, si radicale, que l’on voit mal comment elle pourrait être réduite avant longtemps. Le camp indépendantiste, sans-doute minoritaire en voix, comme on l’a vu aux dernières élections catalanes pour l’actuel parlement introuvable, pourrait représenter autour de 48% des votants. Peut-être un peu moins. Le camp anti-indépendantiste autour de 52%. Ce qui se présente est donc un affrontement bloc contre bloc, d’où la haine n’est pas absente. La haine de l’Espagne est enseignée à l’école, à l’université, cultivée dans les médias, portée par une grande partie de la classe politique et des élites bourgeoises, exacerbée par des groupuscules d’extrême-gauche radicale très organisés, et ce depuis des décennies. Les anti-indépendantistes, réveillés par les événements, portent, à l’inverse, un indéfectible attachement à l’Espagne, même si tous les Catalans sont catalanistes. Fondé sur une telle fracture, l’avenir de la Catalogne ne laisse pas d’être inquiétant.

    L'Espagne a renoué avec ce qu'on appelait jadis, avant la Guerre Civile, « les séparatismes locaux ». Ils avaient été l'une des plaies vives de la république espagnole dans les années trente. Sous le régime franquiste, ils n'avaient eu d'autre expression que le terrorisme basque. Point de dispositifs d'existence légaux. L'on crut que la monarchie restaurée avait trouvé un point d'équilibre entre unité et diversité en instituant les dix-sept autonomies qui, en quelque sorte, ressuscitent les anciens fueros. Les événements de Catalogne en montrent la limite, comme si l'unité de l'Espagne, toujours maintenue, n'avait jamais été tout à fait achevée. Madrid a répondu aux menées séparatistes catalanes en invoquant la légalité constitutionnelle et en utilisant tous les moyens judiciaires disponibles. Les indépendantistes ont été forts de résultats électoraux favorables, même si, minoritaires en voix, leur majorité en sièges au Parlement, n'est jamais provenue que des bizarreries du système électoral en vigueur.  

    Au-delà de tout, de la Constitution de 1978, de la démocratie elle-même, ce qui n'a guère été dit c'est qu'en tout état de cause, sauf bouleversement extraordinaire, Madrid n'acceptera pas la rupture de l'unité de l'Espagne ; c'est que l'indépendance de la Catalogne est, en l'état impossible. Transcendantes à toutes considérations légalistes, il y a six siècles d'histoire de l'Espagne dont la Catalogne n'a jamais cessé de faire partie. Et il y a les réalités qui établissent l’indéniable hispanité de la Catalogne. Réalités qu'un vote, ou même plusieurs, n'abolit pas aisément. Et sa légitimité ne s'impose ni en Espagne, ni en Europe, ni ailleurs dans le monde. Ni même en Catalogne.

    Carles Puigdemont l'apprend à ses dépens dans une cellule de prison du Schleswig-Holstein.  

     

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Le vrai courage

    Hommages ...  

    Par  Mathieu Bock-Côté 

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgDans cette tribune du Journal de Montréal [27.03] Mathieu Bock-Côté distingue le vrai courage du faux. Et au-delà du simple courage, les héros qui eux sont prêts à l'ultime sacrifice. Et il ajoute à fort juste raison qu' « aucun peuple ne peut vraiment survivre s’il n’inculque pas au moins partiellement le sens du sacrifice à ceux qui le composent ».   LFAR  

     

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    On abuse aujourd’hui du mot courage. Un artiste qui pleure à la télé en racontant qu’il n’a pas eu une enfance heureuse mais qu’il s’en est sorti est jugé courageux. Une belle quinquagénaire qui pose en bikini aura droit au même compliment.

    Il en ira de même pour le politicien qui se permet de dire un peu ce qu’il pense sans répéter les fadaises du jour.

    Il lui suffira de se tenir droit le temps d’une controverse pour sortir du lot. Mais à voir sans arrêt des courageux partout, on ne sait plus comment qualifier le vrai courage lorsqu’il se manifeste. 

    France

    Et il s’est manifesté en France ces derniers jours, au moment de l’attentat terroriste de Trèbes où un lieutenant-colonel de la Gendarmerie française, Arnaud Beltrame, a échangé sa vie contre celle d’un otage. Sans surprise, il l’a payé de la plus atroce manière. Son meurtrier, Radouane Lakdim, fidèle à la méthode islamiste, l’a égorgé. 

    Un tel acte de courage peut sembler irrationnel pour notre époque. Elle y verra une folie gratuite, peut-être même le signe d’un esprit dérangé. Comment un homme peut-il donner sa vie pour une inconnue ? A-t-il passion malade du sacrifice ?

    Le philosophe François-Xavier Bellamy, dans une tribune du Figaro parue hier, nous convainc aisément du contraire. Aucune société ne peut durer sans des hommes prêts à se sacrifier pour quelque chose qui les dépasse.

    Et ce sacrifice ne vient pas d’un coup. Il faut s’y préparer toute sa vie. C’est à cela que préparent des institutions comme l’armée. Mais plus largement, aucun peuple ne peut vraiment survivre s’il n’inculque pas au moins partiellement le sens du sacrifice à ceux qui le composent.

    Héros

    Ce qui distingue les héros, c’est qu’ils sont prêts à aller jusqu’à l’ultime sacrifice. C’est pour cela qu’il faut leur être éternellement reconnaissant, les célébrer et préserver leur mémoire.     

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • Francophonie : Macron apôtre, en même temps, du tout-anglais

     

    Par François Marcilhac

     

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    Sachant qu’en dépit d’un désintérêt apparent, les Français sont attachés à la dimension internationale de leur langue, en raison même du statut que celle-ci a acquis autant dans la définition de leur identité que dans le prestige de leur pays, Macron ne pouvait faire autrement que de donner un lustre particulier à la première journée internationale de la francophonie de son mandat, le 20 mars.

    Aussi est-il allé prononcer à l’Académie française un discours sur la place du français dans le monde et son avenir, devant les académiciens et 300 jeunes choisis on ne sait comment. Peu importe. Invité, le matin même, dans la matinale d’Europe 1, l’académicien Jean-Christophe Rufin s’est amusé des digressions de langage habituelles du président, héritage de son passé professionnel : « Comme beaucoup, il est prisonnier du fait que dans certains milieux — notamment la banque et l’Internet —, l’anglais a pris une place considérable. Il vient de ces mondes, et forcément, il en est marqué », ajoutant, non sans ironie : « Toutes les conversions sont à prendre en compte, même si elles sont tardives », et de saluer le « sincère désir du président d’avoir une grande politique de francophonie ».

    Des mensonges éhontés

    Y croit-il vraiment ? Il est à craindre au contraire que la francophonie ne fasse particulièrement les frais de la vraie nature du « en même temps » présidentiel — un faux pragmatisme cachant un cynisme foncier et totalement déshinibé. Car les annonces présidentielles, en vue de faire du français la troisième langue internationale (après l’anglais et l’espagnol) la plus parlée au monde en 2050, dissimulent mal un statut de soumission par rapport à l’anglais qui demeure, pour Macron, la seule langue ayant droit au statut international en ce que c’est la langue du mondialisme et que le mondialisme est l’horizon indépassable de notre golden boy.  Il a avalisé le recul du français non seulement dans les domaines économique et scientifique – si bien que le français ne peut plus apparaître comme langue de l’innovation – mais également au sein des instances internationales et de l’Union européenne, tout en encourageant même sa disparition comme langue diplomatique par sa pratique indigne de l’anglais dans les visites officielles. Pour Macron — nous retrouvons le « en même temps » et son cynisme —, parler anglais aiderait même la francophonie ! « Je n’hésite jamais à m’exprimer à la fois en français et en anglais, sur des scènes internationales, devant des milieux d’affaires. Je pense que ça renforce la francophonie de montrer que le français n’est pas une langue enclavée, mais une langue qui s’inscrit dans le plurilinguisme. Je considère que c’est la bonne grammaire pour défendre le français partout dans les enceintes internationales », assure-t-il, avant d’ajouter : « Je ne fais pas partie des défenseurs grincheux ». Ne cherchez pas à savoir ce que signifie ici « grammaire », dernier mot à la mode pour dire « méthode ». Mais oser affirmer que le simple fait de parler français, c’est enclaver notre langue et que pratiquer le tout-anglais favoriserait … la place du français dans le monde en faisant preuve de plurilinguisme — un plurilinguisme dont ne se soucient guère les anglo-saxons qui semblent tout à fait satisfaits de l’enclavement de leur langue —, seul Macron pouvait oser une telle énormité, assénée avec un toupet aussi candide. Il ne recule devant aucun mensonge, fût-il le plus éhonté : c’est malheureusement sa force. C’est aussi sa faiblesse pour qui perce à jour son cynisme.

    Un statut de langue régionale

    C’est en fait un statut de langue régionale que Macron destine au français Car cet ambassadeur de la langue de l’oligarchie —  il n’a cure également de l’anglais : c’est le patois du monde des affaires qui l’intéresse — n’a qu’un seul objectif : endormir l’égo des Français en faisant du français la première langue africaine — et par contrecoup favoriser l’africanisation à venir de la France — tout en réservant, dans le reste du monde, le français aux classes moyennes supérieures qui verront son apprentissage par leurs rejetons comme un « plus » qu’elles ne favoriseront que tant que ce sera à la mode. Sa volonté de doubler le nombre d’élèves en écoles françaises à l’étranger manque d’ambition tout en couvrant un mensonge : jamais ces écoles n’ont vu leurs moyens  fondre autant que depuis l’arrivée de Macron à l’Elysée ! Une politique offensive ne consisterait pas à y doubler mais à y décupler le nombre d’élèves, tout n’étant qu’une question de priorité. Mais la francophonie, pour Macron, qui a supprimé tout poste ministériel afférent, doit surtout viser à favoriser l’invasion migratoire. D’où les moyens promis, et on peut supposer que cette promesse-là sera tenue, améliorant l’apprentissage du français par de pseudo-réfugiés qui n’ont pourtant pas vocation à rester sur le territoire.

    Défendre le français contre l’Élysée

    Par ailleurs il serait temps que nous cessions de nous disculper de mener, via la francophonie, une politique coloniale et de justifier la défense du français par celle du plurilinguisme ! Je ne sache pas que les Britanniques s’excusent à tout bout de champ de la place de l’anglais dans leurs anciennes colonies, ou dans les instances internationales, même celles qu’ils s’apprêtent à quitter ! La défense du français se suffit à elle-même. La francophonie va souffrir davantage encore durant les prochaines années car, à l’indifférence de Sarkozy ou de Hollande, a succédé, à l’Elysée, une hostilité déclarée au statut international de notre langue. Il convient de lutter pied à pied pour la place du français dans le monde, quitte à paraître grincheux ou enclavés.     

  • Éric Zemmour : « Quand Macron, l'homme de la start-up nation, célèbre le français ! »

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgBILLET - Le chef de l'État a dévoilé mardi 20 mars devant l'Académie française, un grand plan pour redynamiser l'usage du français et la francophonie. Le start-uper Macron défendant la langue de Molière ? Un joli paradoxe, nous dit Éric Zemmour. [RTL 22.03].  Il nous souvient que voilà déjà beau temps, Félix Leclerc, superbe chanteur québécois, dans un entretien à la télévision française, où on lui demandait si quelque chose le gênait en France lors de ses séjours, avait répondu : « La langue ... anglaise ». Que dirait-il à l'ère Macron ?  LFAR

     

     

    Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge 

    Oyez, oyez, braves gens ! La langue française sera demain la troisième langue la plus parlée du monde. C'est notre seigneur Macron qui nous le fait mander. Oyez, oyez braves gens ! Sonnez trompettes et battez tambours !

    Mais au fait, sera-t-elle encore parlée en France ? On peut s'interroger, en parcourant les rues et les panneaux publicitaires : les « French bank » pour la Poste, les « I love TGV », les « We love technology » pour Bouygues. Sans parler des titres de films américains qu'on ne prend même plus le temps de traduire.
     

    Éric Zemmour

  • Arnaud Beltrame était en prépa à Saint-Cyr-l’Ecole : c’est Libération qui a l’air bête !

     

    Par Gabrielle Cluzel

    Nous avons aimé cette tribune parue hier dans Boulevard Voltaire

    Rappelons pour ceux qui l'ignoreraient que Gabrielle Cluzel a participé - d'ailleurs brillamment - au colloque du Cercle de Flore « Refonder le bien commun », du 13 mai dernier, à Paris (Illustration ci-dessous).  LFAR

     

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    Le calendrier, parfois, a de ces ironies… Libération peaufinait sans doute depuis des semaines son dossier sur les classes préparatoires de Saint-Cyr-l’École – à ne pas confondre avec l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, sise à Coëtquidan, les premières étant censées préparer à la deuxième.

    On avait trouvé les témoins à charge, descendu du grenier de bons vieux amalgames ayant déjà fait leurs preuves, trouvé un titre-choc : « Lycée Saint-Cyr : une machine à broyer les femmes ». Allez, les gars, c’est parti, on publie jeudi soir : les garçons de Saint-Cyr-l’École sont de méchants-misogynes-qui-vont-à-la-messe-en-latin-le-dimanche-à-Versailles-et-collent-des-autocollants-de-la-Manif-pour-tous. Et France Info, en bonne copine, a fait écho, fustigeant des « élèves masculins, catholiques ultra-conservateurs, proches de l’extrême droite, homophobes, misogynes et donc hostiles à la présence des femmes dans l’armée ». Fermez le ban.

    Sauf que, vendredi matin, l’article n’a fait que fort peu de temps les gros titres. Toute la France avait les yeux rivés sur un Super U de l’Aude où un officier de gendarmerie avait obtenu d’un forcené islamiste de relâcher une caissière de 40 ans, mère d’une petite fille de deux ans et demi, en échange de sa personne. Et au terme de trois heures de face-à-face, y avait laissé la vie, dans les conditions tragiques que l’on sait.

    Un officier de gendarmerie qui, justement – son profil Facebook l’indiquait -, avait étudié… à Saint-Cyr-l’École. Issu de cette pépinière de « misogynes broyant les femmes », il avait donc sciemment fait don de sa vie pour sauver l’une d’entre elles. 

    Toc, toc, toc, il y a quelqu’un, chez Libé ? Il n’y a pas comme un problème, dans votre démonstration ? Cela ne mériterait pas un erratum, des excuses, une amende honorable, un semblant de contrition ?  

    Une enquête honnête aurait pu faire mention de cette « tradition » d’accueil peu amène – voire parfois très grossière – des filles voulant embrasser la carrière militaire perpétrée par certains. Mais aurait rajouté que si ces mufles vont à la messe le dimanche, ainsi que c’est écrit, ils n’ont pas tout compris : comme le dit évidemment sans détour le père Christian Vénard, aumônier militaire bien connu des lecteurs de Boulevard Voltaire« une tradition qui n’est pas empreinte de charité est une mauvaise tradition ».

    Sans excuser, bien sûr, ce comportement, cette enquête aurait pu au moins en partie l’expliquer, de façon très concrète et sans tabou idéologique, par l’amertume que peut susciter une discrimination positive féminine : à l’entrée de l’ESM de Saint-Cyr, convoitée par ces jeunes comme le Graal, les barèmes sportifs du concours sont moins élevés pour les filles, comme une barrière que l’on abaisserait obligeamment. Ce qui n’est pas toujours compris : soit un certain niveau physique – comme dans d’autres matières – est indispensable au métier, soit il ne l’est pas. Mais il ne peut l’être pour certains et pas pour d’autres. Imagine-t-on demander à l’oreille un service aux djihadistes pourchassant nos militaires sur le terrain : « Attendez un peu, comptez jusqu’à 100 pour leur laisser de l’avance, celles-ci sont des femmes ! »

    Et, surtout, Libération aurait dû brosser un portrait complet. Et préciser que si cette « tradition » de misogynie stupide perdure chez certains, elle ne doit pas occulter les mille autres – cultivant le courage, l’honneur, la ténacité, le sacrifice, le devoir – qui ont sans doute contribué à modeler, à l’âge où l’adolescent se mue en homme, Arnaud Beltrame. « Si on doit un jour ne plus comprendre comment un homme a pu donner sa vie pour quelque chose qui le dépasse, ce sera fini de tout un monde, peut-être de toute une civilisation », écrivait Hélie de Saint Marc, sorti de Cyr en 1947. Comme tous ses camarades, passé comme lui par Saint-Cyr-l’École ou par l’EMIA, Arnaud Beltrame a lu Hélie de Saint Marc. Et il l’a montré.    

    Ecrivain, journaliste

    Son blog

  • Le krach aura lieu : des cygnes noirs de partout !

     

    Par Marc Rousset 

    En matière de prévision économique, une bonne dose de prudence s'impose. Bernard Maris disait qu'un économiste est un monsieur qui est capable d'expliquer le lendemain pourquoi il s'est trompé la veille. Une addition de principes de bon-sens et de connaissance des dossiers conduit toutefois à envisager sérieusement ce qui peut attendre nos sociétés dans un avenir plus ou moins proche. C'est l'exercice auquel Marc Rousset se livre ici pour nous au fil d'une analyse documentée qui intéressera ce qu'on appelait jadis les pères de famille aussi bien, d'ailleurs,  que les patriotes. La racine est la même ! ...   LFAR 

     

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    Jeff Gundlach, lors de la Strategic Investment Conference 2018, a déclaré que « la situation devrait exploser en 2019 ». Il estime que les fondamentaux de l’immobilier sont « plutôt horribles » alors que les taux immobiliers commencent à augmenter, que les déficits américains par rapport au PIB sont trop élevés et que tous les indicateurs pointent vers la hausse de l’inflation. Les avantages sociaux du gouvernement américain qui n’atteignaient pas 5 % du revenu disponible des Américains dans les années 70 atteignent, aujourd’hui, 25 %.

    Quant au très célèbre gestionnaire de fonds d’investissement Paul Tudor, il a déclaré à Goldman Sachs que les seules choses qui valent la peine d’être détenues sont les matières premières, les actifs tangibles ou du liquide. Il critique les baisses d’impôts, les dépenses généreuses du Congrès américain et prédit une augmentation de l’inflation qui provoquera la panique sur les marchés actions. Il a comparé le président de la Fed Jerome Powell au général Custer dans les dernières heures de la bataille de Little Big Horn, « cerné par une horde de guerriers menaçants » : bulles, dettes des entreprises, marché des changes, tribu des cryptos, taux réels négatifs et, derrière lui, le peuple de l’inflation qui l’empêche de battre en retraite !

    La BCE de Mario Draghi se renie, suite à la revalorisation de l’euro et à l’insuffisante inflation en Europe. Draghi remet en question la date butoir d’octobre 2018 ; il vient de déclarer que les achats d’actifs par la BCE cesseront seulement quand l’inflation sera jugée suffisante….

    Si l’on considère les graphiques de la dette mondiale, du Dow Jones, de l’or et des obligations, on constate que la folie douce a commencé à s’emparer des esprits dans les années 1994-1995, avec des courbes qui grimpent à la verticale à une vitesse hallucinante. La dette mondiale était de 30.000 milliards de dollars en 1994 ; elle s’élève, aujourd’hui, à 230.000 milliards de dollars. Le PIB de l’économie réelle est le seul graphique qui se traîne lamentablement vers le bas à un rythme trop lent. Cela sent donc à plein nez le chaos et l’écroulement des actions à venir. 

    Le journal The Economist du 10 février 2018 pressent également un krach financier. Il s’étonne des bulles sur les actions Tesla et Uber car les marchés se refusent à tirer les conséquences de l’envolée des pertes en 2017. Il remarque que l’euro a progressé de 17 % en un an sans que cela inquiète les dirigeants européens. Il est préoccupé par le parcours du bitcoin, passé de moins de 1.000 dollars, début 2017, à près de 20.000 dollars, en décembre, et 6.000, début février 2018, tout comme par l’effondrement d’un fonds de 1,9 milliard de dollars du Crédit suisse indexé sur la volatilité dont la valeur s’est effondrée de 92 %, le 6 février 2018, quand le Dow Jones a perdu 4,6 %. 

    Pour The Economist, le niveau du Dow Jones est 60 % plus haut qu’avant le précédent krach de 2008 et les seules questions en suspens sont le moment du prochain krach (2019, 2020 ou 2021 ?) ainsi que le facteur déclenchant (Tesla ou Uber, hausse du pétrole et regain de l’inflation, avec hausse des taux, ou crise financière en Italie ?).

    L’Italie, avec sa dette publique de 2.200 milliards d’euros (132 % du PIB) et son système bancaire malade (263 milliards d’euros de créances douteuses) ne pourra pas supporter la remontée des taux d’intérêt. Si la Bundesbank se retrouve avec une créance excédentaire « Target 2 » de 800 milliards d’euros, la Banque centrale d’Italie se retrouve avec une dette de 400 milliards d’euros envers la BCE. L’Italie est dans une situation financière gravissime et intenable.

    Pour couronner le tout, il suffit de penser aux risques géopolitiques avec la révolte électorale des Italiens contre l’invasion migratoire, à la nomination du faucon Mike Pompeo comme nouveau secrétaire d’État de Trump qui rêve, comme Israël et le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane, d’en découdre avec l’Iran.

    Enfin (cerise sur le gâteau), il est tout à fait probable que Trump va engager une violente guerre commerciale avec la Chine pour la punir de ses infractions aux lois sur la propriété intellectuelle ainsi que pour son excédent, en 2017, de 342,8 milliards de dollars avec les États-Unis.  • 

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    Économiste

    Ancien haut dirigeant d'entreprise

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Terrorisme • Message du prince Jean de France après l’attentat de Trèbes : « Honneur au lieutenant-colonel Beltrame » !

     

    488115.jpgDans la soirée qui a suivi l’attentat de Trèbes, le prince Jean de France, s'est exprimé sur sa page Facebook pour rendre hommage au lieutenant-colonel Beltrame, dire son soutien aux victimes et familles des victimes, les assurer de ses prières ainsi que pour la France : 

    « Honneur au lieutenant-colonel Beltrame pour son acte de bravoure et à tous ceux qui défendent notre pays ! Aujourd’hui mes prières sont pour les victimes de l’attentat de Trèbes, pour leurs familles et pour la France éprouvée. » 

    Suivez le prince Jean de France sur Facebook et faites connaitre sa pensée autour de vous : La page Facebook du Prince Jean de France •

  • Famille de France • Le prince Eudes, duc d'Angoulême, a fêté son 50ème anniversaire dimanche dernier 18 mars

     

    Dimanche 18 mars, S. A. R. le prince Eudes de France, duc d’Angoulême, et fils de France, a célébré son cinquantième anniversaire.

    Troisième fils du chef de la Maison royale de France, Monseigneur le comte de Paris et de Madame la duchesse de Montpensier, le prince a été prénommé Eudes en l’honneur de Eudes, comte de Paris, fils de Robert Le Fort, qui vivait au IXème siècle. 

    En 1987, à l’occasion du Millénaire Capétien le prince Eudes a reçu de son grand-père le comte de Paris (Henri VI) le titre de duc d’Angoulême au château d’Amboise. Après son baccalauréat, le prince Eudes est étudiant à la Sorbonne et il obtient une maîtrise de philosophie. En 1990, le prince Eudes effectue son service militaire à Saumur où il reçoit ses galons d’Officier en présence de la duchesse de Montpensier. Libéré de ses obligations militaires, le duc d’Angoulême a suivi un troisième cycle d’étude à l’institut de Gestion Sociale à Paris où il étudie le management et les ressources humaines. 

    Prince Eudes Conclusions jpg.jpgEn 1998, le prince Eudes se fiance à une aristocrate bretonne, descendante de Louis XIV, Marie-Liesse de Rohan-Chabot fille du comte Mériadec de Rohan Chabot et d’Isabelle de Bauffremont, princesse de Marnay et du Saint Empire. Le mariage civil est célébré à Dreux le 19 juin 1999, jour du décès du son grand-père le comte de Paris. Trois semaines plus tard, Eudes et Marie-Liesse s’unissent devant Dieu dans la petite église d’Antrain en présence de la comtesse de Paris qui avait demandé à son petit-fils de « célébrer joyeusement le mariage » parce que la vie continuait. Symboliquement la princesse a tenu à ne pas revêtir le deuil ce jour -là. Le prince Eudes et son épouse ont eu deux enfants, la princesse Thérèse en 2001 et le prince Pierre en 2003. 

    Depuis 2011, le duc d’Angoulême, son épouse la princesse Marie-Liesse, qui est professeur de philosophie à Bordeaux et leurs enfants le prince Pierre et la princesse Thérèse, vivent dans une maison au cœur de la capitale bordelaise. Le prince Eudes y exerce l’activité de Directeur Général du château de Fargues, un grand cru classé de Sauternes appartenant au comte Alexandre de Lur-Saluces. Le prince pilote également une activité sylvicole et agricole ainsi qu’un pôle touristique dans les Landes. Très proche de son frère le prince Jean de France, duc de Vendôme, le prince Eudes s’implique dans le travail de son frère et estime que son rôle est de soutenir et d’épauler le prince Jean dans les actions qu’il entreprend. Le prince Eudes est un père de famille comblé, il est très proche de ses enfants et met un point d’honneur à suivre leurs activités telles que le sport et le scoutisme ainsi que leurs études.  

    Lafaurearousseau souhaite un joyeux anniversaire à S. A. R. le prince Eudes de France, duc d’Angoulême.  • 

    Source : La Couronne.

    Photo dans le texte : Le prince Eudes conclut le rassemblement des Baux de Provence, en juin 2002. Les Provençaux n'ont pas oublié cette présence des Princes - le prince Jean, le prince Eudes, la princesse Marie-Liesse et, déjà, la toute petite princesse Thérèse - au milieu d'eux ce jour-là. Pas plus qu'ils n'ont oublié les moments passés à préparer cette rencontre, sous le regard attentif du prince Eudes qui résidait dans le Midi à ce moment-là.   

  • Société & Actualité • Un officier de gendarmerie s’est sacrifié : voici un homme, un vrai

     

    Par Gabrielle Cluzel

    Une excellente chronique à propos d'un événement tragique. D'autant que l'officier héroïque dont il s'agit a depuis perdu la vie. Chronique qu'on ne peut qu'approuver, parue dans Boulevard Voltaire du 23.03. 

    Rappelons pour ceux qui l'ignoreraient que Gabrielle Cluzel a participé - d'ailleurs brillamment - au colloque du Cercle de Flore « Refonder le bien commun », du 13 mai dernier, à Paris (Illustration ci-dessous).  LFAR

     

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    Qui pourrait dire ce qui se passe dans la tête d’un islamiste au moment de passer à l’acte ? Faut-il qu’il soit fanatisé contre « les croisés », pour reprendre l’expression utilisée par l’État islamique au moment du Bataclan ? Des croisés que sans doute, en sus de détester, il méprise : des croisés mous du genoux – il sont ainsi, en Occident – qui ont déjà apostasié sans qu’on ne leur ait rien demandé. Il suffit de les regarder, pense-t-il sûrement, ils sont lâches, dévirilisés. Quand lui est prêt à se sacrifier. « À mourir en martyr », comme l’a crié, vendredi, le terroriste de Trèbes.

    Quelle ultime leçon, tragique mais magnifique, a été donnée à ce petit délinquant radicalisé : un lieutenant-colonel de gendarmerie de 45 ans – Arnaud Beltrame – s’est volontairement substitué à l’otage qu’il tenait contre lui pour se protéger. L’officier de gendarmerie est « gravement blessé », a annoncé le ministre de l’Intérieur.

    Voici le vrai sacrifice, le sens des mots retrouvé contre la dialectique dévoyée : être prêt à donner sa vie pour sauver, quand l’islamiste veut bien mourir mais pour tuer.

    Voici un homme, un vrai. 

    « Un acte d’héroïsme comme en sont coutumiers les policiers, les gendarmes qui s’engagent au service de la nation pour protéger nos concitoyens », a commenté Gérard Collomb. 

    En effet, il est bon de le rappeler. Mais pas seulement dans ce genre de circonstances. C’est trop facile.

    Il est bon de de le rappeler au quotidien, parce que c’est évidemment toute une école de vie, un idéal, une discipline, des valeurs de service et de sacrifice profondément intériorisées qu’il faut pour consentir, en un pareil moment, ce geste-là.

    Il est bon de le rappeler quand ils sont conspués et que leur honneur est sali : dans l’affaire Théo, dans les manifs d’extrême gauche où « tout le monde, paraît-il, déteste la police », ou dans les articles de Libération accablant les écoles militaires. Tiens, il en est justement un daté de ce vendredi matin.

    Il est bon de le rappeler haut et fort, et de leur dire merci.  

    Ecrivain, journaliste

    Son blog

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Famille de France • Le prince Jean après le voyage d'Emmanuel Macron en Inde : « Penser global, agir local»

    Affiche de bienvenue déployée pour le voyage d'E. Macron en Inde

     

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    Penser global, agir local

    Le Président de la République est rentré de son voyage en Inde.

    Il avait la volonté affichée de faire de la France « la porte d’entrée » du géant asiatique en Europe ainsi qu’un partenaire stratégique privilégié. Ce voyage s’est conclu par plusieurs contrats pour quelques 13 milliards d’euros, dans de nombreux domaines comme l’environnement (la distribution d’eau potable et la modernisation du réseau dans le sud de l’Inde), l’énergie (l’inauguration d’une centrale solaire et un accord de vente définitive de réacteurs EPR), les transports (la fourniture et la maintenance de moteurs d’avion et l’alimentation électrique des métros ainsi que la fourniture de nouveaux trains) et enfin l’armement. 

    Un beau bilan, pour autant que cela puisse avoir des répercussions sur le tissu économique de notre pays, ce qui n’est pas forcément dit. Pour preuve, les centres de nos petites et moyennes villes se vident de leurs commerces. À Dreux, par exemple, en dehors de plusieurs axes de passages, notamment la rue piétonne qui va vers le Beffroi ou encore la place du marché couvert, il suffit de parcourir les rues adjacentes, pour observer de plus en plus de devantures vides, en dehors des coiffeurs, opticiens, assurances, etc… dont le développement semble lié aux périodes difficiles. L’une de ces rues, qui ne fait pas plus de cent mètres, compte jusqu’à dix devantures vides. C’est en partie la faute à Rousseau, mais pas uniquement. Le choix a été fait de développer prioritairement certaines zones à la périphérie des villes. Et puis il y a des erreurs stratégiques de certaines marques Amandiers-1-300x225.jpgqui ont choisi de mauvais emplacements, ou qui proposent de mauvais produits.

    Heureusement, le printemps revient.

    En tout cas, les amandiers sont en fleurs ce qui me semble être un bon présage. Peut-être pas pour résoudre la question de fond de notre économie, mais au moins pour nous donner l’énergie d’avancer !    

      

    Jean de France, duc de Vendôme
    Domaine Royal de Dreux le 23 mars 2018

     

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    Déclin des commerces au centre de Dreux 

    Le site officiel du Prince Jean de France

  • Littérature & Société • Entre Dostoïevski et Soljenitsyne

     

    par Gérard Leclerc

     

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    Emmanuel Macron a-t-il eu vraiment raison de boycotter le stand de la Russie lors de l’inauguration du Salon du livre ?

    Je ne suis pas loin de penser qu’il a eu tort, même si on comprend la conjoncture diplomatique délicate qui était la sienne, à la suite des accusations de Londres à l’égard de Moscou, quant à un attentat chimique opéré sur le sol anglais. N’y avait-il pas, cependant, une distinction à faire entre la politique et la culture ? Comme l’a remarqué Mme Soljenitsyne, l’épouse de l’immense écrivain, dans un entretien passionnant avec Laure Mandeville du Figaro : « Dans la délégation russe se trouvaient beaucoup d’écrivains qui font partie de facto de l’opposition et écrivent de manière critique à l’égard du pouvoir. » N’est-il pas important de maintenir des liens intellectuels entre la France et la Russie, cette France dont Alexandre Soljenitsyne, selon son épouse, était devenu amoureux ?

    Maintenir de tels liens et même les développer n’est pas d’ailleurs la garantie d’une entente idyllique. Il faut bien l’admettre : ce n’est pas de Poutine que date le paradoxe d’une relation difficile. La Russie nous fascine et en même temps nous désoriente, lorsqu’elle ne nous effraie pas. Qui est entré un jour, par exemple, dans l’univers de Dostoïevski sait bien de quoi il retourne. Pour avoir subi moi-même sa fascination, je puis attester des sentiments contradictoires que l’âme russe peut susciter. Un des meilleurs interprètes que je connaisse de l’auteur des Frères Karamazov, Nicolas Berdiaeff, a tout dit là-dessus : « Le dostoïevskisme n’enferme pas seulement pour les Russes de grands trésors spirituels, mais aussi de spirituels dangers. Il y a dans l’âme russe une soif d’autoconsomption, l’enivrement dangereux de sa propre perte (…). On ne saurait donc impunément l’exhorter à la tragédie, préconiser cette tragédie comme un chemin parmi le dédoublement et les ténèbres » (Nicolas Berdiaeff, L’esprit de Dostoïevski, Stock, 1974).

    Ce qui vaut pour l’âme russe vaut sans doute pour la politique russe. Mais la crainte que peut nous inspirer le pays de Vladimir Poutine doit-elle nous conduire à le rejeter hors de notre espace continental ? Emmanuel Macron lui-même affirme la nécessité de maintenir un dialogue indispensable pour l’équilibre de l’Europe et du monde.   

    Gérard Leclerc

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 22 mars 2018

  • Terrorisme & Société • Trèbes à la « une » du Figaro d'aujourd'hui

     

    2293089609.14.jpgNon l'attentat terroriste de l'Aude ne ravive pas la menace terroriste : celle-ci  n'a jamais faibli. Elle ravive seulement la conscience affaiblie que nous en avons, qu'en ont les Français, qu'en ont jusqu'aux lecteurs de Lafautearousseau, nous tous, qui n'avons que trop tendance à l'assoupissement ou au divertissement dans les périodes de mortes eaux, quand le calme semble revenu et nous porte trompeusement à croire qu'il va durer quand le terroriste des jours sombres se prépare encore à frapper. Un excellent poète l'a dit : Oublieuse mémoire

    Mais chaque nouvel attentat n'est que la répétition du même, repose les mêmes questions, agite les mêmes problèmes. Même si nous en savons les réponses, parce qu'ici nous en avons traité cent fois. Pourquoi avoir laissé s'installer chez nous tant d'étrangers ? Par millions ? Et pourquoi continuons-nous ? Des étrangers non seulement à notre nationalité mais bien pis à notre civilisation, notre religion, nos moeurs, nos traditions, et même, osons le mot dans son sens pur que ni Mistral ni Maurras n'eussent rejeté, à notre race, celle dont le sang coule dans nos veines. Des étrangers qui pour une part méprisent la France, Et prennent les armes contre elle. Contre nous. Pourquoi les naturalisons-nous si nombreux, si aveuglément, fussent-ils déjà délinquants, comme l'était l'assassin d'hier, justement abattu par les forces de l'ordre ? Pourquoi laisse-t-on en liberté chez nous des délinquants étrangers ou d'origine étrangère, pourquoi ne les enferme-t-on pas, ne les expulse-t-on pas, ne les envoie-t-on pas dans quelque bagne inaccessible et lointain ? Pourquoi autorise-t-on des associations à les soutenir, à les défendre, à les aider ; des journalistes à y prêter la main, à y faire écho complaisamment ? Et des magistrats à les relâcher, les relaxer, quand ils vont encore tuer. Pourquoi, même, arrive-t-il que ces associations d'aide aux migrants soient subventionnées ? A nos frais, sur nos deniers, en attendant d'être frappés à notre tour par quelque nouvel assassin. Assassin pour nous, envoyé d'Allah, glorieux martyr, pour lui et ses pareils. L'incompatibilité est complète. Pourquoi continue-t-on d'exposer de la sorte nos policiers, nos gendarmes, nos soldats et nos concitoyens ? Sans prendre les mesures à la hauteur de la menace. Il pourrait arriver un jour où faute de les avoir prises nos gouvernants seront accusés de non-assistance à personnes en danger de mort. A quand le jugement des juges et des élites complaisantes, complices ?

    Ces questions sont celles que les Français ordinaires se posent. Dont la colère grandit comme en Angleterre, en Allemagne, en Autriche, en Slovaquie, en République Tchèque, en Pologne, en Italie, Etc. Il n'est pas sûr que les actuels dirigeants français et européens puissent la canaliser, la contenir, indéfiniment.

    Lafautearousseau