UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1296

  • Cinéma • Les Tuche 3

     

    Par Guilhem de Tarlé 

    Les Tuche 3, une comédie d’Olivier Baroux, avec Jean-Paul Rouve, Isabelle Nanty et Philippe Magnan. 

    La bande-annonce était honnête qui  annonçait un très mauvais film... mais la critique que j'avais lue n'était pour sa part pas mauvaise ... y aller ou ne pas y aller ?

    Les Tuche tenaient l'affiche (électorale) depuis près de 2 mois !

    J'ai fini par sauter le pas... je n'avais pas vu les Tuche 1 ni 2, et je n'irai évidemment pas les voir tellement je m'en veux d'avoir succombé au 3 !

    Pourtant l'idée était bonne de cet élu improbable qui arrive à l'Élysée... pourquoi, quand on dispose d’un modèle, l'avoir gâchée avec cette caricature ?

    Certes quelques scènes font sourire et même rire, jusqu'à imaginer la grève de l’Élysée pour faire plier le CAC 40, mais trop c'est trop . Soit la fiction ne dépasse pas la réalité avec les emplois fictifs ou l'écolo qui chasse le panda ; soit on est dans l’imbécillité totale avec, par exemple, la 1ère dame qui fait la lessive.

    A tout le moins, la grand-mère et les fils sont à exclure du scénario.

    Enfin ce long-métrage cumule tous les clichés du politiquement correct du mariage (et divorce) pour tous, à la naissance du petit-fils.

    Bref, même contre Macron au 2ème tour, je ne vote pas Tuche, et je vais... au cinéma.   

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.

  • La France se défait [3]

     

    En deux mots.jpg

    L'impact destructeur de l'invasion migratoire ne toucherait pas aussi durement la France et de façon apparemment aussi irrémédiable, si notre peuple ne s'était pas d'abord lui-même abandonné aux délices de l'auto-dérision ou de l'autodénigrement, à l'oubli, voire au mépris, de ses racines et de ses traditions, et en définitive à l'effacement de sa culture des mémoires populaires et, plus encore, des cerveaux de ses élites ou en tenant lieu. 

    Tout concourt à cet abaissement de la culture nationale : l'éclatement des familles par qui, depuis plusieurs décennies, la transmission intergénérationnelle ne se fait plus ou se fait mal ; la crise de l'enseignement où les savoirs fondamentaux ne sont plus convenablement dispensés, notamment en matière de langue, d'histoire, de lettres, de culture générale, crise qui a abaissé considérablement le niveau des élèves mais aussi celui des professeurs, conduisant à une spirale de l'ignorance ; l'emprise délétère des médias, soit comme dispensateurs de propagande politique, sous forme douce mais remarquablement efficace, soit comme fournisseurs de programmes médiocres ou tout simplement vulgaires, systématiques dénigreurs de tout ce qui est national ; médias dont le président de la République a dit qu'ils sont « une honte » mais qui eux-mêmes sont en passe d'être supplantés par l'addiction - pis encore - d'une part non négligeable de la population française - surtout la plus jeune - aux réseaux sociaux, règne du narcissisme naïf ou psychotique,  de l'image, comme quasi unique moyen de connaissance, et de la formule-cliché plutôt que de la lecture et de la réflexion. Etc. L'ensemble converge pour construire une anticulture de pacotille, posnationale ou antinationale, sur fond d'ignorance. Faut-il s'étonner que la France ne compte plus actuellement de grands écrivains ? Pas plus que de véritables grands peintres ou grands musiciens ?

    S'installent simultanément des sous-cultures de substitution venues d'ailleurs. Régis Debray considère que gallo-romains depuis quelques vingt siècles nous sommes en train de devenir, culturellement, socialement, politiquement, gallo-américains. Tandis que des cités sourd une sous-culture islamisée, orientalisée dont la contagion s'étend... L'une et l'autre sous-cultures pouvant d'ailleurs parfaitement coexister ou se métisser ...

    Existe-t-il seulement une culture française ? On se souvient qu'Emmanuel Macron était allé jusqu'à en nier l'existence au cours de la campagne présidentielle. Que voulait-il dire ? S'il s'agissait de rappeler qu'aucune culture n'est imperméable aux autres, ne vit en autarcie, que la nôtre les avait presque toutes connues et pratiquées, la formulation n'était que malheureuse. Macron oubliait toutefois que les interactions culturelles ne se font pas sans « appropriation ». Lorsque, à la suite de Guillén de Castro, Corneille compose Le Cid, il n'écrit pas une pièce espagnole mais une tragédie d'esprit, de forme, de goût, absolument français, de même lorsque Molière s'inspire de Tirso de Molina pour son Dom Juan. Comme Il convitato di pietra sera italien, le Don Juan de Pouchkine sera russe ... S'il existe une culture européenne, voire au-delà, elle ne s'exprime qu'à travers les prismes, les langues, les génies nationaux. Et la culture française devrait se souvenir qu'elle fut longtemps la culture de l'élite européenne tout entière. La seule à avoir tenu un tel rôle. 

    Oublieuse mémoire ! Encouragée à cette forme d'apostasie par l'idéologie multiculturaliste, diversitaire et mondialiste en vogue en Europe de l'Ouest, par l'incorporation au politique d'un humanitarisme universaliste débilitant, par nos abandons de souveraineté, par un européisme contre-productif, par l'abaissement de notre puissance de jadis dont le sentiment incline à l'abandon et à la soumission, enfin, par la présence dissolvante sur notre sol d'un trop grand nombre d'étrangers. Étrangers au sens le plus radical.

    Éric Zemmour a parlé de « suicide français ». La France se défait, en réalité, de bien des manières et sous l'action d'un faisceau de facteurs concordants.

    Pour en comprendre la cause profonde, le primum movens, sans-doute faut-il remonter là encore, comme Patrick Buisson le fait, à cette rupture radicale de la France avec elle-même que fut la Révolution française. Rupture imposée par une oligarchie, responsable d’un populicide, de la Terreur et de la guerre. Enfin par la décapitation du Roi en qui la nation s'incarnait depuis huit ou dix siècles. Le président Macron a exprimé cette réalité, en pointant « l'incomplétude de la démocratie » et le « manque de roi ».

    La France d'aujourd'hui se résume ainsi dans le vers de Guillaume Apollinaire, tiré d'Alcools*, que Jean-François Mattéi aimait à citer dans nos soirées du 21 janvier en Provence, auxquelles il a si souvent participé. La France d'aujourd'hui, c'est « Soleil cou coupé ».  

    * Zone, Alcools, 1913 

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    A lire ...

    La France se défait [1]

    La France se défait [2]

  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (25)

    Travailleur immigré au travail chez Renault Cléon 

     

    2293089609.14.jpgNous poursuivons la publication d'une série qui devrait faire date ; qui forme un ensemble à lire en entier : une étude de Pierre Debray parue en novembre 1985 dans le mensuel Je Suis Français, sous le titre Une politique pour l'an 2000.

    Nous sommes ici dans la 2ème partie de cette étude. La lecture de ces textes expliquera aux lecteurs qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000. 

    Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

    Lire la suite

  • Charles Maurras : tout le monde en parle, personne ne le lit. N’est-ce pas, Claude Askolovitch ?

     

    Par Stéphane Blanchonnet

    Une excellente tribune parue dans Boulevard Voltaire (15.03)  LFAR

     

    648211564.jpg

    Les récents articles d’Askolovitch dans Le Nouveau Magazine littéraire et Le Point sont emblématiques de la réception de Maurras depuis une trentaine d’années : tout le monde en parle, personne ne le lit (en dehors d’un nombre tout de même important de jeunes militants politiques et, bien sûr, du public vraiment cultivé) et il est le plus souvent réduit à quelques polémiques ad hominem et à un antisémitisme pourtant tout à fait accessoire pour comprendre sa pensée. J’ai moi-même écrit un petit livre de synthèse sur son vocabulaire politique (Petit dictionnaire maurrassien, Éditions Nouvelle Marge, 2017) sans qu’il me paraisse nécessaire de consacrer plus d’une seule page sur 98 à cette question.

    Le Président Macron a, quant à lui, fait tout récemment référence, regrettant le retrait de Maurras du Livre des commémorations 2018, à l’influence du maître de l’Action française sur certains de ses prédécesseurs. Prenons ce fait comme exemple d’une réception intelligente, à l’opposé de celle d’Askolovitch : incontestablement, la dimension monarchique donnée par le général de Gaulle à la Constitution de 1958 doit beaucoup à la critique maurrassienne, qu’il connaissait et partageait, des faiblesses de la IIIe République ; Georges Pompidou, quant à lui, n’avait pas hésité à donner Kiel et Tanger (du même Maurras) comme modèle d’analyse géopolitique aux étudiants de Sciences Po ; enfin, Mitterrand, qui expliquait à Pierre Péan, à la fin de sa vie, combien il avait été marqué par sa lecture de Maurras, s’est certainement souvenu de ce précurseur de l’idée de décentralisation en France au moment de mettre en œuvre ses propres réformes dans ce domaine. 

    L’essentiel de la pensée de Maurras ne se trouve pas dans les « quatre États confédérés », comme veut le faire croire par ignorance ou par haine Askolovitch, mais bien dans des formules comme « l’autorité en haut, les libertés en bas »« pays réel, pays légal » ou « Politique d’abord ! », ou encore dans sa réfutation magistrale du contractualisme de Rousseau. Les lecteurs et les chercheurs de bonne foi pourront le vérifier (enfin !) le mois prochain lors de la réédition d’une partie de ses œuvres dans la très populaire collection « Bouquins ». 

    Professeur agrégé de lettres modernes
    Président du Comité directeur de l'Action française
     
    A lire aussi dans Lafautearousseau ...
  • Retour sur l'extraordinaire déclaration d'Emmanuel Macron, chers lecteurs de Lafautearousseau ! Elle mérite qu'on y revienne ...

     

    Interview du 8 juillet 2015 dans le journal hebdomadaire Le 1

  • Du FN au RN : retour vers le futur

     

    Par François Marcilhac

     

    3466611312.jpg

    Sauf surprise du vote des adhérents, le FNUF, fondé en 1972 par l’organisation Ordre Nouveau pour être sa vitrine électorale, aura bientôt vécu.
     
    Il est vrai que, depuis 1995, le Front national pour l’unité française était déjà simplement devenu, statutairement, le Front National. Il conviendra donc de passer du FN au RN, au Rassemblement national, des initiales que les royalistes connaissent bien (ce sont celles de la Restauration nationale)…Seuls 52 % des adhérents étaient favorables à un changement de nom : est-ce la raison pour laquelle celui-ci apparaît quelque peu cosmétique et… paradoxal, puisque, dans le même temps, Marine Le Pen se dit désormais favorable à une stratégie d’alliances ? Or, « Rassemblement national » est plus le nom d’un regroupement électoral de patriotes, comme pour les législatives de 1986, que celui d’un parti politique, à moins qu’avec lucidité, la présidente (100 % de voix pour sa réélection : elle était la seule candidate) ne sache bien que d’alliances, pour l’instant, il ne saurait être question et qu’on n’est jamais aussi bien rassemblé qu’avec soi-même, ce qui peut déjà apparaître comme un gageure pour un parti politique qui traverse une crise profonde de crédibilité.

    National, social et populaire

    C’est dans la grande tradition du FN canal historique, celui qui, au début des années 1970, se démarquait à peine du Mouvement social italien (MSI), non seulement dans la flamme tricolore qu’il avait reprise aux néo-fascistes, et que le Rassemblement national conservera, mais également dans le vocabulaire lui-même, que Steeve Briois a rappelé au Congrès que le FN est avant tout un mouvement national, populaire et social. Une trilogie, en effet, que Jean-Marie Le Pen n’a cessé de marteler tout au long de l’histoire du mouvement pour bien montrer la spécificité de la droite nationale, par rapport à la droite libérale ou conservatrice. Et ce ne sont certainement pas les résultats encourageants de l’alliance électorale italienne entre la Lega, Fratelli d’Italia (héritiers du MSI, dont ils ont repris la fiamma tricolore) et Forza d’Italia (sur la pente descendante) qui inciteront le FN à changer de ligne. D’où aussi, nous l’avons dit, une stratégie d’alliances voulue par Marine Le Pen, qui serait à coup sûr gagnante, car, de même que l’électorat de gauche dès 1934 ou 1972, assurément, l’électorat patriote, toutes droite confondues, avaliserait une telle stratégie si celle-ci se dessinait… Mais, c’est bien connu, nous avons la droite la plus bête du monde… Ou, surtout, la plus aliénée. Ce n’est pas le cadavre du fascisme qui bouge encore, et qui obnubile la droite, mais bien plutôt celui de Mitterrand, dont le totem interdit comme un tabou toute alliance de la droite libérale ou conservatrice avec la droite nationale, sociale et populaire. Ce qui est possible, par exemple, en Autriche ou en Italie, est impossible en France. On peut, on doit, d’un point de vue électoral, le regretter. Mais c’est un fait. Et c’est sur des faits qu’il faut construire l’analyse politique.

    Une base militante encore saine

    On ne peut en revanche qu’être rassuré qu’après plusieurs années de philippotisme, la base militante du FN futur RN soit restée aussi saine, en dépit peut-être de cadres dirigeants qui, par aveuglement, auraient certainement préféré une plus grande transformation idéologique de l’adhérent-type. Si, sur la question de l’euthanasie, un flottement s’observe, si la peine de mort (nous ne nous en plaindrons pas) est largement devancée par le souhait de voir établir une vraie perpétuité incompressible, pour le reste, l’adhérent du FN continue, à de larges majorités, à promouvoir une vision de la nation et de la société qui soit conforme à la doctrine sociale de l’Eglise, qu’il s’agisse de l’immigration, du mariage homo, de la GPA ou de la PMA. Comme quoi Marine Le Pen a commis une faute lourde qu’elle a payée à l’élection présidentielle en ne s’étant pas davantage engagée dans les manifestations contre la dénaturation du mariage et qu’elle doit absolument le faire dans les luttes à venir contre la marchandisation du corps de la femme et de l’enfant à naître. Comme quoi aussi, c’est bien Marion Maréchal-Le Pen qui incarnait le mieux, les années précédentes, l’ADN idéologique du mouvement. Et pourrait de nouveau l’incarner. Car ces résultats prouvent qu’on peut être à la fois un grand mouvement national, social et populaire et refuser les fausses évolutions sociétales. L’effet de cliquet n’existe que dans les têtes de politiques sans conviction.  •  
  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (24)

     

    2293089609.14.jpgNous poursuivons la publication d'une série qui devrait faire date ; qui forme un ensemble à lire en entier : une étude de Pierre Debray parue en novembre 1985 dans le mensuel Je Suis Français, sous le titre Une politique pour l'an 2000. Nous sommes ici dans la 2ème partie de cette étude.

    La lecture de ces textes expliquera aux lecteurs qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000. 

    Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

    Lire la suite

  • Syrie : Les islamistes se déchirent dans la province d’Idleb

    L'armée turque bombarde des djihadistes dans la province d'Idleb

     

    Par Antoine de Lacoste

     

    1456949215.png

    Parmi les poches conservées par les islamistes en Syrie, seule la province d’Idleb a une étendue géographique significative.

    Sa conquête complète en 2015 par le front al-Nosra provoqua d’ailleurs l’intervention russe. Située au nord-ouest du pays, non loin de Lattaquié, cœur du pays alaouite et de Tartous, la base navale russe, son emplacement est stratégique.

    Elle est loin d’être reconquise par l’armée syrienne. Pire : c’est là qu’ont été acheminés les combattants islamistes et leurs familles qui ont accepté de se rendre en divers points du pays, notamment à Alep et le long de la frontière libanaise. Les Russes ont imposé cette méthode aux Syriens, qui permettait d’abréger de nombreux sièges.

    L’inconvénient, c’est que la densité islamiste est telle, que cette province est aujourd’hui un Etat dans l’Etat.

    Les factions djihadistes présentes étant bien souvent en concurrence, les règlements de compte y sont fréquents et, aujourd’hui, deux tendances principales s’y affrontent.

    Jahbat Tahrir Souria est la moins islamiste des deux (mais tout est relatif) et tient au moins les deux tiers de la province. Hay’at Tahrir el-Cham, elle, est l’héritière d’Al-Nosra ; elle tient Idleb, la capitale, où elle fait régner une impitoyable charia, et plusieurs autres villes de moindre importance.

    Deux événements majeurs viennent de se dérouler dans la province. Après plusieurs assassinats réciproques ayant atteint des responsables de ces mouvements, de violents combats se sont déroulés autour de plusieurs check-point. A la surprise générale, des civils s’y sont incrustés, attaquant par derrière des combattants d’Al Nosra et tuant plusieurs d’entre eux.

    Ce fait confirme un basculement : les Syriens ne veulent plus des islamistes et de leur terreur.

    Deuxième événement : les Turcs ont suivi de près tout cela et ont appelé à un soulèvement général contre les successeurs d’Al-Nosra.

    La stratégie turque est claire : mettre la main sur la province d’Idleb, par le biais de milices islamistes à sa solde.

    Cela mettrait un terme définitif au rêve kurde d’un territoire autonome le long de la frontière turque et cela permettrait à Erdogan d’être en position de force pour négocier avec les Russes et les Syriens. Pour tout cela il faut liquider Al-Nosra et successeurs, qui sont parfaitement incontrôlables.

    Dans le même temps, l’armée turque et ses alliés islamistes de l’ASL piétinent à deux pas de là, face à l’enclave kurde d’Afrin.

    Cela contrarie évidemment la stratégie d’Erdogan qui devra choisir entre deux options : intensifier le siège afin de remporter une victoire éclatante, ou négocier avec les Russes et les Syriens pour une option diplomatique qui permettrait de sauver la face.

    Mais pour l’instant, Russes et Syriens se concentrent sur la reprise de la Ghouta, objectif prioritaire aux portes de Damas.   

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (23)

     

    2293089609.14.jpgNous poursuivons la publication d'une série qui devrait faire date ; qui forme un ensemble à lire en entier : une étude de Pierre Debray parue en novembre 1985 dans le mensuel Je Suis Français, sous le titre Une politique pour l'an 2000.

    Nous sommes ici dans la 2ème partie de cette étude.

    La lecture de ces textes expliquera aux lecteurs qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener.

    Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

    Lire la suite

  • Résultat des votes allemand et italien : krach en vue !

     

    Par Marc Rousset 

    En matière de prévision économique, une bonne dose de prudence s'impose. Bernard Maris disait qu'un économiste est un monsieur qui est capable d'expliquer le lendemain pourquoi il s'est trompé la veille. Une addition de principes de bon-sens et de connaissance des dossiers conduit toutefois à envisager sérieusement ce qui peut attendre nos sociétés dans un avenir plus ou moins proche. C'est l'exercice auquel Marc Rousset se livre ici pour nous au fil d'une analyse documentée qui intéressera ce qu'on appelait jadis les pères de famille aussi bien, d'ailleurs,  que les patriotes. La racine est la même ! ...   LFAR 

     

    3890715347.jpg

    Le résultat des votes allemand et italien montre que la victoire, en Europe, des droites nationales patriotes et populistes est en vue ! Pas bon du tout pour les profits et les cours de Bourse.

    Madame Merkel estime, à tort, que les États-Unis font fausse route avec le protectionnisme, des taxes douanières américaines de 25 % sur l’acier, de 10 % sur l’aluminium, des représailles chinoises sur le sorgho et le soja américain, des représailles européennes sur les Harley-Davidson, le bourbon et les Levi’s. La nécessaire fin du libre-échange mondialiste, excellente nouvelle pour les peuples et les emplois des pays occidentaux, n’en est pas une pour les Bourses.

    Quant au fonds américain Bridgewater, il a détrôné George Soros. Il vient de miser 22 milliards de dollars sur un krach dans les douze à dix-huit prochains mois. Il estime qu’on est proche de la fin d’un cycle, que le niveau des dettes publiques et privées, des crédits aux ménages aux États-Unis est démentiel, que les entreprises européennes sont très menacées suite à leur exposition aux marchés américains et internationaux. Il spécule donc à la baisse pour la moitié du DAX allemand (7,3 milliards de dollars), 4,5 milliards de dollars pour les entreprises françaises, 3 milliards pour les entreprises italiennes. Enfin, ce fonds a tout particulièrement dans son viseur la Deutsche Bank et les banques italiennes gangrenées par les créances douteuses telles que Intesa Sanpaolo.

    En Italie, nombre de petites banques pléthoriques sont en difficulté. Elles croulent sous des montagnes de créances douteuses, des prêts bancaires souscrits par des entreprises et des particuliers qui ne parviennent pas à les rembourser en raison de la crise économique.

    Les prêts pourris avoisinent les 1.000 milliards d’euros dans les bilans des banques de la zone euro, soit 6,2 % du montant total des prêts, contre 1,3 % aux États-Unis et 0,9 % au Royaume-Uni. Si les banques européennes comptabilisaient les prêts pourris dans leurs comptes à leur juste valeur, le levier d’endettement serait de 23,3 pour le Crédit agricole, 29,0 pour BPCE-Natixis, 38,3 pour BNP Paribas et 38,9 pour la Société générale (autrement dit, 1 euro de capitaux propres pour 38,9 euros d’engagements). La Banque Lehman Brothers avait un effet de levier de 32 lorsqu’elle a fait faillite en septembre 2008. 

    De 2000 à 2017, le PIB américain est passé de 10.600 milliards de dollars à 19.300 milliards de dollars, soit une augmentation de 8.700 milliards de dollars, tandis que la dette publique du gouvernement américain augmentait plus vite, pendant la même période, de 15.000 milliards de dollars. 

    Le déficit du gouvernement américain, en 2017, est de 1.200 milliards de dollars, soit plus que le PIB australien. La valeur de l’actif net du gouvernement américain (ses actifs moins les dettes) est de -20,4 milliards de dollars – la faillite totale, donc, pour une société privée. Mais, plus effrayant encore, si l’on tient compte des dépenses futures et des revenus futurs des caisses de retraite et d’assurance publiques américaines, l’actif net du gouvernement américain est dans le rouge pour 50.000 milliards de dollars de plus, soit -70 000 milliards de dollars !

    S’il a fallu des décennies, à la Banque du Japon, pour faire gonfler son bilan jusqu’à 5.000 milliards de dollars, il aura fallu seulement huit ans à la Federal Reserve américaine pour faire bondir le sien à 4.500 milliards de dollars. Les marchés ne sont pas prêts pour le franchissement, par les obligations américaines sur dix ans, du seuil des 3 % et un dollar qui plonge, a déclaré Thomas Buberl, directeur général d’Axa.

    Draghi nous annonce que la BCE ne peut pas stopper ses achats obligataires car les taux du Bund allemand sur dix ans pourraient doubler à 0,79 %, avant de doubler à nouveau et de s’envoler ! Or, à l’automne, les achats devraient normalement cesser et les taux directeurs augmenter.

    De 2007 à 2018, les taux d’emprunts d’État ont dégringolé, en moyenne, de 4,2 % à 0,9 %. Une hausse des taux de 1 % alourdirait la note, pour l’État français, de deux milliards par an, tandis que le cours des obligations baisserait de 10 %. Powell et Draghi font face à la quadrature du cercle pour augmenter les taux. Krach en vue !   • 

    41LRKbfMFHL._SL300_.jpg

    Économiste

    Ancien haut dirigeant d'entreprise

  • L'avis de Péguy sur Maurras, ça a tout de même une autre valeur que celui de Franz-Olivier Giesbert !

     

    sans-titre cm.pngQuand je trouve dans l'Action française, dans Maurras, des raisonnements, logiques, des explications impeccables, invincibles, comme quoi la royauté vaut mieux que la république, et surtout le royalisme mieux que le républicanisme, j'avoue que si je voulais parler grossièrement, je dirais que ça ne prend pas. On pense ce que je veux dire : ça ne prend pas comme un mordant prend ou ne prend pas sur un vernis. Ça n'entre pas. Des explications, toute notre formation universitaire, scolaire, nous a tellement appris à en donner, à en faire, que en sommes saturés... Dans le besoin, nous les ferions... Mais qu'au courant de la plume, et peut-être, sans doute, sans qu'il y ait pensé, dans un article de Maurras je trouve, comme il arrive, non point comme un argument, présentée comme un argument, mais oubliée au contraire, cette simple phrase : Nous serions prêts à mourir pour le Roi, oh ! alors on me dit quelque chose, alors on commence à causer. Sachant, d'un tel homme, que c'est vrai comme il le dit, alors j'écoute, alors j'entends, alors je m'arrête, alors je suis saisi, alors on me dit quelque chose... »   •

    Charles Péguy

    Notre jeunesse, 1910

  • Macron en Inde : Les civilisations très anciennes ne sont pas aisément mondialisables ...

     

    En deux mots.jpgEmmanuel Macron en Inde ne s'est pas travesti comme l'a fait Justin Trudeau.

    On doit avoir gardé chez nous, du monde ancien, un sens du ridicule plus aigu que nos cousins canadiens.

    Qu'importe ! Macron s'est contenté de tomber la veste pour dialoguer en bras de chemise, manches retroussées et cravate, avec des jeunes censés représenter la jeunesse de l'Inde.

    Dans un anglais parfait, mais tout de même de ceux que l'on comprend si l'on est français, il leur a expliqué sa vocation première, qui était de devenir écrivain (to become a writer), ambition assez tôt délaissée pour faire quelque chose d'autre (something else). Exit Paul Ricoeur, voici David de Rothschild, Jacques Attali, Michel Rocard... Sous leurs auspices, Macron sera banquier et / ou haut-fonctionnaire, ministre, et, en dernier ressort, mais sait-on jamais, président de la République. Comme Georges Pompidou, vrai littéraire, agrégé et normalien... 

    Macron entretient encore ses jeunes Indiens de sujets moins égotiques, plus pragmatiques. Il leur expose, leur fait miroiter, qu'il veut faire de l'Inde, en matière économique et technologique, y compris sous l'angle militaire, ce qui n'est sans-doute pas sans avantages ni sans danger, le partenaire stratégique privilégié de la France dans la région ! Certes n'importe qui ne fait pas ce qu'il veut de l'Inde. Mais cette dernière ne risque rien à acquiescer. Quant aux voisins - le Pakistan, le Japon ... et surtout la Chine, la grande rivale de l'Inde - l'avenir dira, lorsque leurs réactions seront connues, s'ils ont accordé ou non à ces avances plus de valeur qu'à des propos de circonstances.

    Les images de cette rencontre de notre président plutôt postmoderne avec les jeunes représentants de l'une des plus anciennes cultures encore vivantes en ce monde, l'une des spiritualités les plus marquantes et aussi l'une des sociétés les plus communautaires, les plus holistes, les moins individualistes qui soient, nous ont semblé avoir quelque chose d'assez singulier.

    Macron a sûrement lu dans les Antimémoires* les dialogues de Malraux avec le pandit Nehru et ses développements sur l'Inde, celle de Bénarès, du Gange, des Ashrams ... L'Inde de Max-Pol Fouchet, d'Hermann Hesse et du prince Siddhârta ... Où les dieux et les castes comptent toujours pour beaucoup, presque tout, les individus pour peu de chose ... L'on est loin de nos sociétés liquides où s'activent Macron et ses homologues. 

    C'est en effet un grand parti nationaliste, traditionaliste et religieux qui gouverne présentement le milliard et demi de citoyens indiens.

    Certes, l'Inde de Gandhi, de Nehru, est une grande démocratie politique. Et se veut telle. Mais selon ses modalités propres. Nehru avait prévenu Malraux : le progrès de l'Inde impliquerait une certaine « occidentalisation ». Mais « en partie seulement ». Et sans-doute pas la plus essentielle.

    Nous ne ferons pas au Chef de l'Etat l'injure de nous demander s'il s'est avisé que l'Inde n'est pas une démocratie, ni une société, encore moins une civilisation, tout à fait comme les nôtres. Pas plus que l'Asie dans sa pluralité et sa généralité.

    Pas plus que l'Homme introuvable de Maistre, les civilisations très anciennes ne sont aisément mondialisables.   • 

    * Gallimard 1967

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (22)

    Ce qui nous ramène à l'époque de la conquête musulmane...

     

    2293089609.14.jpgNous poursuivons la publication d'une série qui devrait faire date ; qui forme un ensemble à lire en entier : une étude de Pierre Debray parue en novembre 1985 dans le mensuel Je Suis Français, sous le titre Une politique pour l'an 2000. Nous sommes ici dans la 2ème partie de cette étude.

    La lecture de ces textes expliquera aux lecteurs qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000. 

    Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener.

    Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies. LFAR

    Lire la suite

  • Zemmour : « Sur les prisons, Macron fait du Taubira en disant le contraire »

    Prison française

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgBILLET - Emmanuel Macron a présenté mardi 6 mars sa fameuse réforme des prisons, présentée comme une révolution. Mais pour Éric Zemmour, le Président déçoit et fait comme ses prédécesseurs sur ce dossier. [RTL 8.03].  Nous avons dit, ici, que nous jugerions Emmanuel Macron aux actes, plutôt que sur les discours. Voici un sujet où les actes ne semblent pas satisfaisants. Pas du tout. LFAR

     

     

    Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge 

    Christiane Taubira est revenue.

    On la croyait partie sur son petit vélo. Mais sortie par la grande porte de son ministère de la Justice, Taubira est rentrée par la fenêtre.

    Notre président est « trop fort », comme disent les jeunes. Il fait du Taubira en disant le contraire. C'est le grand retour des travaux d'intérêt général et des bracelets électroniques, de toutes ces peines alternatives qui font rêver les technocrates de la place Vendôme et les associations pour la réhabilitation des condamnés, et font surtout bien rigoler tous les voyous de l'Hexagone.  

    Éric Zemmour

  • Macron au dîner du CRIF : « Ne pas occulter la figure de Maurras » (Paris, 7 mars)

     

    sans-titre cm.pngLe chef de l’Etat a estimé qu’il ne fallait « pas occulter la figure de Maurras » que son ministre de la Culture Françoise Nyssen a fait retirer du livret des commémorations 2018 après des protestations d’associations antiracistes.

    « Nous devons la regarder comme faisant partie de l’histoire de France, l’occulter c’est vouloir reconstruire une autre forme de refoulé post-mémoriel et post-historique et cela dit quelque chose de nos propres faiblesses », a-t-il estimé.  

    Source : LUDOVIC MARIN, AFP