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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1298

  • On veut des actes !

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    logo lundis.jpgJeudi 14, dans le très écouté 7/9 de France Inter, M. Legrand propose un « édito politique » titré «  Notre-Dame des Landes, le pari du non », éditorial qu’il conclut ainsi : « Si je perds mon pari, je promets de faire une chronique de contrition entièrement en vers et en alexandrins ! » Propos qui illustrent parfaitement que le vent semble avoir tourné. Le 6 avril 2017, le candidat Macron affirmait (France 2, L'Émission politique) : « Il y a eu un vote [la consultation de juin 2016] . Mon souhait, c'est de le faire respecter. Donc de faire [l'aéroport]. » Le 12 décembre, le président Macron promet une décision définitive « au plus tard en janvier », ne réitérant donc en rien sa fermeté d’avril concernant la construction dudit aéroport, se disant au contraire désormais « instruit et informé de manière indépendante » par le rapport de trois médiateurs qui suggère deux scénarios aéroportuaires (construction de Notre-Dame-des-Landes ou réaménagement de Nantes-Atlantique) mais un seul pour la ZAD, celui de son évacuation rapide. 

    Bien entendu, de petits calculs politiciens peuvent être prêtés au chef de l’Etat pour justifier le possible abandon du projet : sa décision devant faire une moitié de mécontents, autant choisir la moins onéreuse, en tout cas celle réputée telle ; mieux, autant donner cette satisfaction à M. Hulot, pièce maîtresse de son gouvernement et caution écologiste ; surtout, autant en tirer un grand profit sur le plan international où il entend jouer le premier rôle grâce aux efforts qu’il déploie dans le domaine climatique. Certains, plus pragmatiques, penseront qu’un tel renoncement ne constituerait pas forcément une mauvaise décision : parmi eux, tous ces opposants au projet de Notre-Dame-des-Landes qui sont d’abord des amoureux de la France « profonde », non bétonnée, non industrialisée à outrance, bref la bonne vieille France que nous aimons tous, de Maurice Barrès à Sylvain Tesson, celle de « l’enracinement » et de « la préservation de nos paysages intimes » (M. de Villiers, Le Figaro, mardi 12). 

    De toute façon, la comédie a assez duré. Premier projet en 1963, mise en sommeil pour cause de crise pétrolière pendant les années 1970, réactivation du projet dans les années 2000, décret d’utilité publique en 2008, premiers zadistes en 2009, atermoiements et incapacité des gouvernements successifs jusqu’en 2017 : il est temps que le politique reprenne ses droits. En ce sens, toute décision suivie d’effet  vaudra mieux que la continuation du pourrissement de la situation. D’autant que se trouve greffé  au problème purement technique, économique et environnemental la verrue de la ZAD, c’est-à-dire une zone du territoire national où quelques centaines de doux dingues et/ou de néo-spartakistes ultra-violents exercent une dictature de fait et de fer, pour le plus grand dommage des riverains et de la région. A leur propos, M. Cazeneuve, qui fut ministre de l’Intérieur puis Premier ministre de M. Hollande n’a jamais caché son impuissance, nous dirons sa veulerie, tétanisé qu’il était, comme ses soeurs et frères en humanisme, par la perspective de faire des victimes, perspective que tout pouvoir doit forcément assumer. 

    Voici donc MM. Macron et Philippe enfin en situation d’être jugés rapidement sur leurs actes. A eux de prendre, à propos de l’aéroport, la décision promise, et de faire sorte qu’elle soit mise en oeuvre. A eux de faire disparaître, de quelque façon que ce soit, mais le plus vite possible, une ZAD que rien ne saurait justifier. Rendez-vous est pris pour fin janvier.  

  • Ce qu'en dit Éric Zemmour : « Notre-Dame-des-Landes aurait dû être réalisé il y a cinquante ans »

     

    BILLET - Le rapport sur le projet controversé d'aéroport a été remis mercredi 13 décembre à Édouard Philippe. Les trois médiateurs refusent de trancher. Ce sera donc au président de la République de le faire à la fin du mois janvier. Comme toujours, quelques mots brefs et lucides, suffisent à Eric Zemmour [RTL 14.12] pour dire l'essentiel sur cette lamentable affaire dont traite (ci-dessus) le Lundi de Louis-Joseph Delanglade. Un double éclairage convergent pour les lecteurs de Lafautearousseau ...  LFAR 

     

     

    Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge 

    C'est une longue histoire qui s'achève. Une très longue histoire. Presque aussi longue que la Ve République. Quand la déclaration d'utilité publique ouvre ce chantier en 1965, Charles de Gaulle est à l'Élysée.

    Plus de cinquante ans plus tard, 178 décisions de tribunaux et sept présidents de la République, la première pierre de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes n'a toujours pas été posée. Le temps est passé qui a transformé une idée à la mode en une idée ringarde.

    Dans les années 60, c'était le temps de l'État roi, l'État aménageur, l'État modernisateur, l'État bétonneur, l'État planificateur, qui construit à tout va. Tout un programme : la province comme la banlieue sont alors traitées par l'Administration comme une colonie. Dans l'intérêt général du pays, bien sûr, mais en se moquant comme d'une guigne de l'avis des populations.  

    Éric Zemmour

  • Pourquoi le nouveau gouvernement autrichien peut changer la donne en Europe

     

    Par Ferenc Almássy

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgCet intéressant article - écrit, pourrait-on dire, presque à chaud - est repris de Boulevard Voltaire où il est paru hier.  Certes, il ne nous apprend que peu de choses sur la formation du nouveau gouvernement autrichien. Son véritable mérite - qui est important -  nous paraît être de signaler - se référant au groupe de Visegrad - que l'événement est de nature à changer la donne en Europe. Comme la Pologne, la Hongrie, la République Tchèque et la Slovaquie, l'Autriche devrait être désormais pour une Europe des Etats, des identités et des peuples. Notamment face à l'immigration et à l'Islam. Mais pas seulement : elle montre aussi l'exemple d'un pays qui se dote du gouvernement et, le cas échéant, des institutions de son choix, sans égard pour les leçons qui peuvent lui venir de Bruxelles et d'ailleurs. Si la France avait une politique étrangère, elle ne tarderait pas à se rapprocher de ce groupe de pays libres, plutôt que de poursuivre le rêve fédéraliste. Il n'est d'ailleurs pas impossible que l'évolution des réalités géopolitiques en cours et la vague populiste qui monte dans toute l'Europe, l'y conduisent volens nolens à plus ou moins court terme.  Lafautearousseau  

     

    33c079d1f7eedd6454fc631c7f7c631b.jpegConséquence rapide et directe de la calamiteuse gestion germanique de la crise des migrants de 2015, l’Allemagne et l’Autriche sont dans une phase très difficile de flottement politique. Mais vendredi, l’Autriche a mis un terme à son calvaire, qui s’est avéré être une mutation. L’Autriche a désormais – comme ça y est d’usage – un gouvernement de coalition, réunissant les conservateurs du ÖVP avec, cette fois, les nationaux-libéraux du FPÖ. Une coalition qui pourrait bien bouleverser la politique européenne.

    L’Autriche sort d’un an et demi de chaos politique, à cause du flux immense de clandestins arrivés depuis 2015, et du fait que la présidence a été remportée de justesse, il y a un an, par un candidat d’extrême-gauche suite à une élection reportée deux fois pour cause d’irrégularités. Le 15 octobre, l’ÖVP, le parti conservateur, de « droite traditionnelle », a gagné de justesse devant le FPÖ, qui se décrit comme national-libéral, et unanimement qualifié par la presse mondialiste comme étant « d’extrême droite », du fait de leur opposition à l’immigration incontrôlée, à l’implantation d’un islam politique en Autriche et en faveur de plus de liberté économique pour les entreprises, en particulier autrichiennes. 

    shutterstock_558686410-1000x660.jpgMalgré la pression morale constante et immense de la part de la presse dominante, la digue a cédé. Il faut dire que cette même presse avait été en faveur de l’afflux massif et incontrôlé d’étrangers dès le début de la crise de l’été 2015. Si le FPÖ n’est pas arrivé premier, il intègre pour autant le gouvernement – en récupérant notamment l’Intérieur, la Défense et les Affaires étrangères ! – et impose certaines de ses lignes directrices, notamment sur les questions de l’islam, du rapport à la Russie – le FPÖ est un partenaire du parti de Poutine – ou encore concernant les aides sociales aux étrangers. 

    Sur la question migratoire, en revanche, nul besoin de négocier : l’ÖVP ayant fait peau neuve sous l’impulsion de Sebastian Kurz, le nouveau chancelier de tout juste 31 ans, les deux partis sont en accord. Au printemps 2017, Kurz a fait son 18 brumaire au sein du vieux parti habitué à gouverner en coalition avec la gauche. Il s’est arrogé des pouvoirs inédits au sein du parti et a durci le ton et le programme en rejetant en bloc l’immigration massive, en dénonçant l’islam politique et en tendant la main vers le groupe de Visegrád et le sulfureux Viktor Orbán. Par opportunisme politique ou par conviction sincère, la question se pose toujours lorsqu’il s’agit de politiciens agissant en démocratie. Mais les faits sont là : Kurz a sauvé l’ÖVP, au prix certes de l’accès partiel au pouvoir du FPÖ et de la légitimation de ses thèses. Mais si cela était voulu ?

    Si ce jeune politicien brillant n’avait cure des carcans moraux d’une génération sur le départ, responsable du chaos migratoire, de la mondialisation destructrice d’identités et de l’effacement de la souveraineté ? C’est une possibilité. Que le lecteur n’y voie aucun jeunisme. Mais du sang neuf est parfois nécessaire pour attaquer d’un bon pied ce qui s’annonce comme une nouvelle ère politique pour l’Europe : avec ce gouvernement autrichien en harmonie avec les rebelles du groupe de Visegrád, la balance commence à pencher de leur côté et les manipulations médiatiques n’arrivent plus à faire peur devant l’application couronnée de succès des politiques décriées.  

    Journaliste indépendant Basé en Hongrie, collaborateur au Visegrád Post et à TVLibertés

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Idées • Progressistes et conservateurs

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Famille de France • Le prince Jean et la princesse Chantal assisteront ce samedi aux obsèques du roi Michel de Roumanie

     

    Nous évoquons cet événement parce que le roi Michel de Roumanie n'avait rien d'un prince people. Il a régné sur son pays de 1927 à 1930 et de 1940 à 1947, où il fut déposé après la prise de contrôle de la Roumanie par les soviétiques. Il n'a cessé d'y jouer un rôle politique important, naturellement extérieur sous le régime Ceaușescu, puis, de nouveau, sous forme quasi officielle depuis la chute du communisme. Le roi Michel a été rapatrié de Suisse par l'armée de l'air roumaine et a reçu les hommages des plus hautes autorités du pays aussi bien que du peuple roumain.  La présence du prince Jean à ces obsèques a donc une pleine signification.  Lafautearousseau

     

    Hommage-Au-Roi-Michel-De-Roumanie-A-Bucarest-Le-14-De-cembre-2017-8.jpgCe samedi 16 décembre, Son Altesse Royale le prince Jean de France, duc de Vendôme et sa tante la princesse Chantal de France assisteront à Bucarest aux funérailles du roi Michel  de Roumanie, décédé à Lausanne le 5 décembre.

    Les princes de la Maison de France ainsi que les membres des autres familles royales européennes assisteront à l’hommage militaire et religieux rendu à 10 h 55 sur le parvis du palais royal avant de se rendre en cortège à la cathédrale de Bucarest où la célébration durera de 12 h 30 à 14 h. À 18 h 45, le roi Michel sera inhumé en la nécropole royale de Curtea de Arges.  

    Sources Noblesse et Royautés - La Couronne

  • Société • Le consumérisme qui dégrade tout

     

    Par  Mathieu Bock-Côté

    Cette tribune de Mathieu Bock-Côté sur son blogue du Journal de Montréal [14.12] est émouvante parce qu'elle pointe la dégradation de Noël en fête consumériste que l'argent vient souiller. LFAR  

     

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    Noël s’en vient. Dans dix jours, on se préparera pour le réveillon.

    C’est une belle fête, peut-être la plus belle qui soit, qui nous connecte aux origines de notre civilisation. Elles nous sont rappelées par des chants populaires racontant l’histoire de l’humanité sauvée à partir d’une étable à Bethléem.

    C’est aussi la fête de douce mélancolie, quand on avance en âge, à la fois parce qu’on a le souvenir de l’enfance émerveillée, mais aussi parce qu’on voit disparaître peu à peu ceux qui, depuis toujours, étaient associés aux réjouissances familiales. 

    Noël

    Et pourtant, cette belle fête s’accompagne chaque année d’un certain malaise devant son recyclage consumériste. 

    La publicité massive, qui est une forme d’agression psychologique à temps plein contre ceux qui la subissent, en est le symptôme.

    Son message est simple à décoder : Noël ne doit pas être qu’un banquet, mais une orgie consommatrice. C’est ainsi, apparemment, que l’on comblera nos proches, qu’on leur démontrera notre amour.

    On nous dira que ce malaise est désormais convenu. Que c’est même la posture que se donnent les moralisateurs d’aujourd’hui pour faire la leçon à ceux qui savent jouir de la vie.

    N’y a-t-il pas grand bonheur à donner et recevoir ? Cela va de soi et personne n’est vraiment nostalgique des bas de Noël où on trouvait une orange et un soldat de bois.

    L’abondance n’est pas une malédiction et on ne gâchera pas son bonheur de voir le regard émerveillé d’un être aimé à qui on parvient vraiment à faire plaisir.

    Mais l’enjeu n’est pas là. Il se trouve plutôt dans la réduction du bonheur à la consommation compulsive qui nous pousse comme des automates dans les magasins comme si nous étions condamnés à nous y retrouver en troupeau.

    Souvent, on cherche moins le cadeau qui touchera le cœur qu’on décide de les accumuler, de peur de décevoir s’ils ne sont pas assez nombreux, de peur de passer soi-même pour insuffisamment généreux.

    C’est à ce moment qu’on comprend à quel point le capitalisme domine nos consciences.

    Une civilisation digne de ce nom, loin de se soumettre à l’injonction publicitaire, nous apprend à y résister.

    Voyons plus largement. Combien sont-ils à chercher à remplir leur vide existentiel en se soumettant au principe de l’achat à répétition ? Combien en sont venus à se jeter dans la consommation en espérant trouver là le sens qui manque à leur vie ?

    Donner

    Il nous faudrait réapprendre à vivre autrement. Les plaisirs de la table, de la balade, de la lecture, du silence, de la musique, du sport ne sont certainement pas gratuits : ils sont néanmoins d’une autre nature que la consommation programmée.

    Les fêtes de Noël nous ouvrent à la part la plus noble et lumineuse de l’âme humaine : le plaisir de donner, de semer le bonheur autour de soi. Il serait bien que cette part ne soit pas dénaturée par l’argent qui, mal utilisé, peut tout souiller.  

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • Cinéma • La Villa

     

    Par Guilhem de Tarlé 

    La Villa, une comédie dramatique de Robert Guédiguian, avec Jean-Pierre Darroussin, Ariane Ascaride, Anaïs Demoustier, Gérard Meylan et Robinson Stévenin. 

    « Jésus est né en Provence, c’est un berger qui me l’a dit ».

    En ce temps de l’Avent, après avoir sorti « les petits santons (qui sommeillaient) dans une boite en carton », et fait ma crèche sur fond de calanque de Figuerolles, comment ne pas aller me plonger de l’autre côté de Marseille, dans ce cadre magnifique de la calanque de Méjean, où je me promets de me rendre lors de mon prochain séjour à La Ciotat, ne serait-ce que pour voir ce grand pont de chemin de fer et cette très belle Villa au balcon arrondi.

    Le drame familial, parfaitement interprété par de très bons acteurs, retient l’attention.

    Il faut accepter en revanche de voir un film militant, réalisé par un ancien membre du Parti Communiste, soutien de Mélenchon à la dernière élection présidentielle.

    Ce très joli long métrage nous déverse en effet, malheureusement, trois « messages », à commencer par « l’accueil des migrants » et, bien entendu, il veut nous apitoyer sur des enfants, comme pour nous renvoyer à la photo d’Aylan destinée à culpabiliser les Européens.

    Le deuxième message est plus furtif sur le « mourir dans la dignité » avec ce ménage qui décide de partir ensemble, ou « en même temps » comme dirait l’Autre ; et c’est manifestement un clin d’œil à Macron, une troisième leçon, que ce couple qui se forme de Benjamin et Angèle. Notre société actuelle souhaite effectivement rejeter tous les repères en abolissant les frontières, en niant la complémentarité des sexes et en s’affranchissant de la différence d’âge…  

  • Défense - Afrique, Orient, quelle place pour la France ?

     

    Par Mathieu Épinay

    Aujourd'hui, devant les nouvelles situations, la France doit, soit retrouver sa place avec des moyens cohérents, soit y perdre progressivement ses forces.

     

    « Le chef d'état-major des années (CEMA), parce qu'il porte les opérations du ministère, porte aussi, par fonction, des responsabilités en matière de cohérence générale, à la fois de la programmation et des engagements budgétaires », déclarait en septembre le nouveau CEMA. Le général Lecointre entend donc garder ses prérogatives, dans la ligne de son prédécesseur et en opposition frontale avec le discours présidentiel qui avait décidé Villiers à partir. Macron, chef des armées, décidément bien léger, est « contré » par deux CEMA !

    DES ARMÉES MAL AIMÉES

    Commettant une nouvelle faute, il vient d'abaisser dans le protocole l'amiral Rogel, chef de l'état-major particulier à l'Elysée, qui passe ainsi après le directeur de cabinet. C'est mesquin et stupide ! Ancien chef d'état-major de la Marine, Rogel appartient à cette élite ultra-sélectionnée des commandants de sous-marins nucléaires, intelligence brillante servie par le mental d'acier du sous-marinier, c'est un chef respecté avec une indiscutable légitimité opérationnelle et stratégique. Ce « déclassement » ne l'affecte pas, mais c'est une provocation pour les militaires. Elle affiche sur le fond la défiance du président à leur égard et, sur la forme, trahit un discernement altéré par des failles psychologiques... inapte au commandement d'un sous-marin ! Le fossé continue donc à se creuser entre Macron et ses armées, c'est ennuyeux, car la situation y est préoccupante.

    En effet l'activité qui leur est demandée dépasse les contrats opérationnels pour lesquels elles avaient été dimensionnées. D'où un surcoût de près d'un milliard d'euros par an à prendre sous enveloppe dans un budget « défense » qui ne le prévoit pas. Il faut donc chercher ce milliard dans l'équipement des forces : les programmes sont retardés, les matériels ne sont pas remplacés conduisant à l'érosion inéluctable de l'ensemble.

    DES POLITIQUES STUPIDES

    Pourtant il reste beaucoup à faire en Afrique, nos forces s'usent sans résultats durables. Tant que l'Afrique n'aura pas les structures politiques robustes qu'on n'acquiert pas en 50 ans de colonisation, toute pacification restera fragile et il faudra y rester pour l'accompagner.

    Mais cette situation, nos gouvernants l'ont aggravée en bombardant la Libye jusqu'au lynchage de Kadhafi.

    Resté au pouvoir, il aurait traité le soulèvement islamo-tribal de Benghazi, interdit le scandaleux trafic d'êtres humains vers Lampedusa, acheté les Rafale qu'il nous avait commandés. Une poignée de coopérants militaires français ou italiens aurait alors suffi pour accompagner le « roi des rois d'Afrique » dans la stabilisation du Sahel et la neutralisation des infiltrations islamiques à quoi nos armées s'épuisent actuellement.

    Au Levant, les opérations ne mobilisent que 1500 hommes mais coûtent cher en équipement, en activité aérienne et en logistique. Les frappes portent leurs fruits surtout grâce à la Russie qui appuie sans réserve l'armée syrienne. Ses bombardiers à long rayon d'action interviennent après décollage du territoire russe et survol de l'Iran. Ils sont protégés par les chasseurs Sukhoï 27 basés en Syrie. Nos 14 Rafale de l'armée de l'air et de la marine basés en Jordanie et aux Émirats seraient plus efficaces en coopération avec les Russes mais notre stupide politique arabe l'interdit. Heureusement, face à l'évidence, la France ne fait plus du départ d'Assad un objectif prioritaire. L'expérience libyenne aurait-elle fait réfléchir ces esprits étroits, juste bons pour l'oral de l'ENA ? L'accueil du maréchal Sissi à Paris, malgré la hargne médiatique contre le tombeur des frères musulmans, ouvrirait-il une ère nouvelle ?

    Dès 2013, il fallait se démarquer de la campagne anti-Assad et des mensonges euro-atlantistes pour se positionner en puissance indépendante dans le règlement d'une crise attisée par des intérêts pétroliers inavouables. Notre statut nucléaire, nos liens immémoriaux avec la Syrie et le Liban nous en donnaient la légitimité. L'affaire se serait jouée entre la France et la Russie et nous n'en serions pas là. Mais c'était l'époque où Hollande et son poulain Macron poussaient un ambassadeur homosexuel au Vatican et torpillaient la vente des « Mistral » aux Russes, où Fabius saluait le travail d'al-Nosra violeur et tueur de chrétiennes. On a la diplomatie qu'on peut !

    DU NOUVEAU EN ARABIE

    Et voici que, sans que le quai d'Orsay ait rien anticipé, un jeune prince de 32 ans, Mohammed ben Salman, propulsé au rang d'héritier par son père de 81, prend le pouvoir à Riyad. Là-bas, l'usage était plutôt de le recevoir à 75 ans de son frère. Depuis cette désignation inattendue en juin, il a rencontré Pouline à Moscou, autorisé les femmes à conduire, renvoyé les « Mutawa » dans leur casernes ; cette police religieuse bastonne celles qui se décoiffent et ferme les commerces aux heures de prière. Il veut aussi nettoyer le corpus islamique des hadits criminogènes et vivre en bonne intelligence avec les autres religions. Le 5 novembre, par un quasi-coup d'État, il renvoie ou arrête pour corruption les élites en place, princes, ministres, hauts fonctionnaires, bloquant leur comptes en banques et leurs jets privés. Simultanément, sur fond de tensions avec l'Iran, le Premier ministre libanais sunnite Hariri vient à Ryad pour y annoncer sa démission. Craint-il de finir comme son père, déchiqueté par une bombe chiite ? Serions nous à l'aube d'un tremblement de terre géostratégique que seul Moscou aurait vu venir ? Le président Macron s'essaye à sauver Hariri.

    DES POLITIQUES POSSIBLES

    Depuis 30 ans l'armée française est engagée dans des affaires qui l'épuisent par les parvenus qui se déchirent pour le pouvoir. Aucune culture historique, aucune vision politique à long terme, juste une idéologie imbécile, une diplomatie du fric et des appétits personnels qu'il faut satisfaire avant la fin d'un mandat !

    Serbie, Irak, Afghanistan, Libye, Syrie, partout nous aurions pu faire autrement ! Une vision souveraine aurait épargné le sang, préservé notre appareil de défense et accru notre crédibilité.

    Ainsi, en 2003, la France est sortie grandie de son veto sur l'Irak et confortée par ses conséquences tandis que l'Armée britannique s'embourbait à Bassorah. Elle ne s'en est jamais remise.

    Face aux bouleversements qui se dessinent dans le Golfe, allons-nous y retrouver notre place ou continuer à jouer, pour notre perte, les zélés supplétifs de ceux qui veulent nous voir disparaître dans le « machin» européen ?

    Lucide, le nouveau CEMA réclame une révision à la baisse de ces engagements interminables qui nous affaiblissent. C'est possible avec une autre politique, avec du courage, de l'intelligence et cette vision à long terme qui manque à nos démocraties, mais pas au jeune prince Ben Salman à Riyad. Il nous en faudra alors que là bas vient de tomber Rakka, l'ultime bastion du califat islamique, et que d'autres défis nous attendent ici dans ces banlieues que les préfets interdisent aux gendarmes.

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    Le 30 mai 2017, le président Poutine reçoit au Kremlin le prince Mohammed ben Salman.

    Mathieu Épinay

  • Solère - Urvoas : tiens, la justice va moins vite que pour Fillon

     

    Une tribune de Régis de Castelnau

    Nous croyons les idées de Régis de Castelnau assez éloignées des nôtres. Peut-être bien opposées sur de nombreux sujets. Mais nous trouvons fort justes et à propos les réflexions qu'il a publiées dans Causeur [14.12] sur l'affaire  Solère - Urvoas. Ce dernier est un démenti supplémentaire à la prétendue République exemplaire de François Hollande qui a décidément tout raté. Quant à l'ineffable Thierry Solère, il risque tout simplement d'être exclu de LREM moins d'un mois après y être entré...  LFAR

     

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    D’après Le Canard enchaîné, Jean-Jacques Urvoas, alors ministre de la Justice, aurait informé Thierry Solère, ancien député LR aujourd’hui en marche, d’une enquête le concernant.

    Alors comme ça, le garde des Sceaux violerait ses obligations qui sont celles de diriger une administration chargée du contrôle du respect de la loi dans un État de droit. Comment ? Si l’on en croit les gazettes, Jean-Jacques Urvoas, alors ministre de la Justice en exercice (janvier 2016-mai 2017) aurait sollicité de ses services une information sur une enquête préliminaire en cours. Il en a le droit, et c’est ainsi qu’une note émanant du parquet de Versailles, et  « blanchie » pour que n’y apparaisse aucune référence, est arrivée sur son bureau.

    Elle concernait Thierry Solère, ci-devant parlementaire LR soupçonné d’avoir pris des libertés avec un certain nombre de règles fiscales et financières. Le contenu de cette note lui aurait été prestement adressé par le ministre. Celui-ci commettant à cette occasion, si les dires du Canard sont avérés, une violation de la loi protégeant le secret de l’enquête.  

    Probité à géométrie variable

    Bel exploit de la part d’un garde des Sceaux. Et d’une ! Transmission supposée dont Urvoas connaissait le caractère rigoureusement illicite puisque, soucieux de discrétion, il aurait utilisé la messagerie cryptée Telegram, vous savez celle dont précisément raffolent les terroristes, car elle met leurs échanges à l’abri de la curiosité policière. Et de deux ! Et pourquoi cette faute lourde, doublée d’une infraction pénale ? Si l’on en croit les médias, pour permettre à Thierry Solère d’organiser sa défense, et éventuellement de ne pas être gêné dans la mise en œuvre de la trahison politique de ses amis. Et de trois !

    Sans illusion sur ce qui se passe dans les cuisines d’un État où il arrive que l’on prépare des tambouilles malodorantes, force est de constater que nos Filochard et Ribouldingue, par ailleurs grands pourvoyeurs de cours de morale, viennent de nous donner une jolie leçon d’exigence de probité à géométrie variable. En affichant un sentiment d’impunité nourri de la bonne conscience du camp du Bien. Camp du Bien auquel Urvoas appartient depuis longtemps, et que Solère s’efforce sinueusement de rejoindre, de préférence en gardant ses armes et ses bagages dès lors qu’ils sont lucratifs, comme l’a montré l’épisode de la questure.

    Solère, Macron, Fillon : chacun son rythme !

    Ajoutons quelques remarques, histoire d’épicer le plat. Jean-Jacques Urvoas, on nous l’a assez répété lors de son arrivée place Vendôme, est un fin juriste. Il aura du mal à plaider l’ignorance lorsqu’on lui demandera quelques explications sur sa fulgurante innovation visant à donner à l’enquête préliminaire un caractère contradictoire. Le présumé receleur Thierry Solère nous avait déjà fait une démonstration de l’élasticité de ses convictions politiques, les malintentionnés prétendent que cette élasticité serait également présente dans ses pratiques fiscales et financières. Eh bien cette fois-ci, la (supposée) violation à son profit de la loi par un ministre, « adversaire » politique par ailleurs, lui apparaît banale. Tellement banale qu’il aurait pieusement conservé le message crypté sur son téléphone et que sa défense nous fait aujourd’hui savoir qu’en fait tout cela était légitime, puisque des éléments de l’enquête le concernant avaient été transmis à la presse, et publiés. Et pour compenser une violation du secret de l’enquête, il fallait en faire commettre une autre au ministre de la Justice lui-même ! Normal on vous dit, où est le problème ?

    Continuons à céder à nos mauvais penchants, pour constater qu’en matière de justice politico-médiatique, le deux poids deux mesures règne en maître. Lors des polémiques sur les conditions fulgurantes, concertées et parfaitement inhabituelles, dans lesquelles avait été lancée l’opération judiciaire de destruction de la candidature Fillon à la présidentielle, le premier président et le procureur général de la Cour de cassation, pour justifier la célérité compulsive du parquet national financier (PNF) et du Pôle du même nom, nous avaient expliqué, dans un communiqué commun qui constituait une grande première, qu’en matière de procédure c’était chacun son rythme. Effectivement, chacun son rythme. On sait depuis plusieurs mois que le déplacement à Las Vegas du candidat Macron aurait donné lieu à la commission d’un délit de favoritisme. L’organisation en avait été confiée à une agence sans mise en concurrence et en violation des règles du code des marchés publics. Fait qui a été reconnu par l’agence publique France business dans un communiqué. D’autres informations ont filtré dans la presse selon lesquelles madame Muriel Pénicaud, aujourd’hui ministre du Travail, aurait quelques comptes à rendre. Le dossier qui, paraît-il, comprendrait en plus quelques éléments préoccupants concernant le financement de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, dort d’un sommeil paisible.

    Concernant celui d’Urvoas et Solère, les faits seraient connus depuis le 26 juin, et le parquet de Versailles les aurait transmis… le 5 décembre dernier au procureur général de la Cour de cassation qui a la compétence pour saisir la Cour de justice de la République !

    Tout doux, chacun son rythme on vous dit. Et puis, ne soyez pas de mauvaise foi, regardez pour Richard Ferrand, le classement sans suite est arrivé très vite.

    Vous voyez bien.    •

    Régis de Castelnau

    Avocat.

    Régis de Castelnau anime le blog Vu du Droit depuis 2012. En consacrant sa vie professionnelle d’abord au Droit social puis au Droit Public dont il fut un des premiers praticiens actifs au sein de la profession d’avocat. Il y ajouta une activité universitaire, doctrinale ...

  • Feu sur le tirage au sort à l’université !

     

    Par Aristide Leucate

     

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    Le 27 avril 2017, soit quelques jours avant le second tour de l’élection présidentielle, le Bulletin officiel de l’Éducation nationale publiait une circulaire prévoyant le tirage au sort lorsque l’effectif des candidatures en première année d’accès à l’université excède les capacités d’accueil de cette dernière. Ultime présent laissé à ses successeurs par le plus malfaisant ministre de la rue de Grenelle : Najat Vallaud-Belkacem.

    Par la voix de son avocat, Me Henri de Beauregard, l’association SOS Éducation déposait une requête en référé devant le Conseil d’État pour demander la suspension de cette circulaire. Par ordonnance du 2 juin 2017, le juge rejeta la requête au motif que parce que « depuis plusieurs années le nombre de candidatures à une formation en première année de licence excède notablement, dans quelques établissements universitaires et pour certaines filières, le nombre de places disponibles » et « eu égard au droit pour tout bachelier à être inscrit », il peut être « nécessaire [de recourir] à un tirage au sort entre les candidats classés au même rang et ne pouvant être inscrits en totalité pour la formation désirée sans excéder les capacités d’accueil de l’établissement ».

    Il ne s’agissait, ici, que d’une ordonnance rendue sur le caractère suspensif de ladite circulaire, sans préjuger de ce qui allait être jugé plus tard, par une formation collégiale (et non plus un juge unique) au sein du Conseil d’État.

    Ce sera chose faite, ce 13 décembre, quand les juges du Palais-Royal examineront la requête au fond. Le rapporteur public se prononcera pour l’annulation de cette circulaire, ce qui, statistiquement, entraîne une décision similaire de la part des autres magistrats. 

    Quelques mois plus tôt, le 16 juin 2016, le tribunal administratif de Bordeaux estima que le tirage au sort était un procédé illégal, attendu qu’il appartient au recteur chancelier des universités, dès lors qu’il serait confronté à un nombre inhabituel de demandes d’inscriptions pouvant dépasser les capacités d’accueil de l’établissement en cause, de trancher lui-même la question – donc sans s’en remettre au hasard – « en fonction du domicile, de la situation de famille du candidat et des préférences exprimées par celui-ci »« selon la réglementation établie par le ministre chargé de l’Enseignement supérieur ». 

    En d’autres termes, le ministre comme le recteur ne peuvent se dédouaner de leurs responsabilités en se retranchant piteusement derrière l’aléa, en invoquant, au doigt mouillé, le destin. Outre que cette pratique semble ressortir aux temps lointains où quelques augures patentés savaient encore déchiffrer l’hermétique langage du sort, elle heurte en pleine figure le sacro-saint principe républicain selon lequel « tous les Citoyens étant égaux [aux yeux de la loi] sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents » (article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789).

    Le tirage aux sorts contrevient, d’évidence, à cette pierre angulaire républicaine qu’est la réussite fondée sur le mérite. Cette idée saugrenue révèle surtout en creux l’insurmontable naufrage de la « Déséducation » nationale qui, entraînant, année après année, la majorité d’une classe d’âge au baccalauréat, a abouti à l’engorgement des universités, désespérées de devoir éponger ces masses surnuméraires incultes et quasiment analphabètes.

    En droit, on recourt normalement au tirage au sort pour l’attribution de ressources techniques rares comme les préfixes téléphoniques ou les fréquences hertziennes. Que l’université y soit assujettie démontre, ab absurdo, que tout le monde n’a pas vocation à y entrer. Dura lex, sed lex…   

  • Où Mathieu Bock-Côté parle du « multiculturalisme comme religion politique ». A écouter sans modération !

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgC'est depuis trois ans que nous suivons avec une attention et une empathie particulières les publications de Mathieu Bock-Côté. Dans le Figaro, sur Causeur ou sur son blogue du Journal de Montréal. C'est le 5 mars 2015 que nous avons commenté et repris pour la première fois l'un de ses articles qui traitait du terme Français de souche. Bien d'autres articles ont suivi depuis, qui constituent un corpus intellectuel de grande qualité, face à la crise des sociétés modernes. Nous y avons toujours trouvé non seulement matière à accord mais aussi, pour nous, de puissants éléments de réflexion et d'enrichissement. Mais qui était ce Québécois intellectuellement si sympathique ? Jusqu'à récemment, nous ne l'avions pas rencontré. Or, nous semble-t-il, Mathieu Bock-Côté est l'un de ces penseurs, de ces auteurs, qu'il faut non seulement lire, mais aussi entendre et écouter. En voici une occasion pour les lecteurs de Lafautearousseau surtout accoutumés à le lire. Dans la vidéo qui suit, Mathieu Bock-Côté parle avec fougue, passion, humour et chaleur de son dernier livre et, il nous semble qu'il y donne en même temps un condensé de sa pensée. Un grand moment, à ne pas rater !  Lafautearousseau   

     

     

    Conférence de Mathieu Bock-Côté,sociologue, enseignant et essayiste, sur son livre « le multiculturalisme comme religion politique », à l'occasion de la fête du livre organisée par Renaissance Catholique à Villepreux le dimanche 4 décembre 2016. 

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).